Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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07 februari 1918
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s.n. 1918, 07 Februari. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/901zc7t096/
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1" ANNÉR — N° 1 10 centimes le numéro 7 FÉVRIER 1918. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI " Plus l'homme entre dans le génie de sa patrie, mieux il concourt à l'ha*r= monie du globe. „ Michelet. ADMINISTRATION (provisoirement) : ABONNEMENTS : BUREAUX DU JOURNAL : 121, Boulevard du Midi, BRUXELLES Un an, 10 fr. — Six mois, 6 fr. — Trois mois, fr. 3.30 fjo, Eue Léon Bernus, ©HHRLER©! (Y adresser toutes correspondances) ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. V AUX WALLONS RÉSOLUTION VOTÉE PAR LES 'MEMBRES RÉUNIS EN ASSEMBLÉE GÉ Après avoir consacré de nombreuses séances à s'informer, s'éclairer et prendre connaissance de la situation créée à la Wallonnie, la « Ligue Wallonne du Brabant» émet l'ordre clu jour suivant : « Considérant le communiqué lancé par le gouvernement belge du 7 mars 1917, où il est dit entr'autres à propos des Flamands : Cet irréductible patriotisme assure au mouvement flamand la chaleureuse sympathie non seulement de la Belgique entière mais encore de toutes les puissances alliées »; » Considérant le rapport au Roi du 4 avril 1917 affirmant que l'un des points essentiels du programme gouvernemental était de satisfaire les aspirations légitimes des Flamands »; » Considérant les déclarations répétées parle'chef de cabinet de Broqueville dans des interviews, dans les communiqués résumés enfin dans son dernier discours prononcé au Trocadéro de Paris, le 18 novembre 1917, où il est dit notamment : «.Nos ennemis ont fait une erreur grossière en prétendant diviser ce que les siècles ont uni, en voulant soustraire à l'influence £Ia= mande la Wallonie » ............ » Nous les résoudrons (les difficultés linguistiques) dans l'ordre et la paix, en nous inspirant de nos traditions historiques, qui nous montrent les racines profondes du bilinguisme et de la culture mixte, qui ont fait la splendeur de nos provinces. » Ainsi que le gouvernement le disait dans le rapport au Roi, du 8 octobre 1916, il « est convaincu qu'aussitôt la paix rétablie, l'accord des bonnes volontés qu'il s'efforcera de faciliter assurera aux Flamands, tant dans le domaine de l'enseignement supérieur que dans tous les autres, cette complète égalité de droit et de fait qui doit exister suivant le vœu même de notre pacte fondamental. » » Considérant, en outre, les circulaires du général de Ceuninck, ministre de la guerre, en date des 22 août et 13 septembre 1917, poursuivant l'œuvre d'obligation bilinguiste par l'application systématique de la loi militaire de 1913, imposant aux officiers et gradés subalternes la connaissance des deux langues; » Considérant l'insouciance constante des droits wallons dont témoigne le gouvernement, qui n'a jamais mentionné, dans aucune de ses déclarations, le nom de Waiionie; » Considérant, au contraire, qu'il pratique une politique d'aventure et d'annexionnisme, de réaction et de conspiration antidémocratiques,qui aboutit d'une part à l'écrasement de trois millions et Pour la Ligue w Le Secrétaire Général, D. DE PERON. L.6S P. HONINCKX; A. POTIER; G. SERON; J. LAUS1ER; M. MASSART; P. BRISON: 3 DE LA LIGUE WALLONNE DU BRABANT NÉRALE LE 27 JANVIER 1918. demi de Wallons par neuf millons de Germains, et d'autre part veut écarter les responsabilités gouvernementales d'avant la guerre par l'union factice avec certains chefs des partis de gauche, dans une réconciliation faite aux dépens des légitimes revendications démocratiques et wallonnes; » Considérant l'oubli dans lequel les anciens soi-disant défenseurs de la cause wallonne laissent également la Wallonie, qui ne peut plus compter que sur elle-même; » Considérant la demande de L'Union Wallonne de France, en date du 13 mai 1917, sollicitant du gouvernement des paroles rassurantes et restée sans réponse; » Considérant la suppression du journal La Wallonie, publié à Paris, qui n'a pu paraître que trois fois; » Considérant le régime de censure implacable, créé en dépit des articles de notre Constitution à l'égard de « l'Opinion Wallonne » seul journal wallon à l'étranger et aussi seul journal interdit au front par le général De Ceuninck ; Considérant le discrédit que veulent jeter sur l'idée séparatiste et son application la gouver-ment et sa presse, et dans le territoire occupé certains protestataires intéressés à la survivance de l'ancien régime ; Considérant enfin certains projets surgis en Wallonie qui voudraient, sous l'apparence de nous sauver, consolider l'ancien faux-ménage belge ; " Les Wallons réunis en assemblée générale, revendiquent plus énergiquement que jamais leur droit de disposer d'eux-mêmes, par la pratique d'un régime séparatiste où, unis aux Flamands, ils fortifieraient le concept d'un état fédéral : Etats unis de Flandre et de Wallonie ; dénoncent l'attitude du gouvernement, déclarent urgente et opportune une action d'information et de défense ; invitent les Wallons des autres villes à reprendre leur activité de groupes, à se joindre à leur mouvement d'action wallonne et les engagent tous à concourir à l'organisation des cadres de leurs ministères ; „ La Ligue Wallonne du Brabant accorde son patronage au journal Le Peuple Wallon, ■ auquel elle fait confiance pour la défense des principes de la démocratie wallonne libre et autonome ; " Décide l'affichage et passe à l'ordre du jour aux cris de : Vive la séparation ! Vive la Wallonie ! Vivent les Etats unis de Flandre et de Wallonie ! 1ll0nne du brabant : Le Président, L. BOVY. Membres : H. HALLEUX; A. HAVARD; E. HELLIN; J. HÉNAULT; E. HOUBA; A. MASSON. PROGRAMME Ce journal est une œuvre de bonne foi d'urgence et de nécessité. Nous l'entreprenons après nuire réflexion et en pleine conscience de nos devoirs. Les Wallons de Belgique se taisent depuis quarante mois. Il; s'éveillent aujourd'hui, acculés à la défense ne voulant pas être dupes plus longtemps d'une trêve sacrée violée par tous, tant ic qu'à l'étranger. Un plus long silence serai une maladresse ou pis encore : un crime Nous avons préalablement poursuivi en Wàl lonie une enquête minutieuse qui nous a fai toucher du doigt la profondeur du mal don nous avons toujours souffert : d'une part l'ignorance chez ceux qui devraient, d'autre part, l'ignorance chez ceux qui pourraient Nous n'hésitons plus, quant à nous, à pren dre nos responsabilités. L'avenir sera notre juge. * ♦ Au moment où les revendications nationalistes agitent le mogijg, où depuis les Irlandais, les Polonais, Ifes Finlandais, les Ou-krainiens, les Albanais, les Hindous, les Ma-hométans du Turkestan, les Lithuaniens, les Juifs, jusqu'aux Flamands, chacun invoque le droit de disposer de soi-même, droit affirmé d'ailleurs par tous les chefs des États belligérants, il est urgent que les Wallons, eux aussi, attestent leur originalité nationale. Il faut donc que cesse cette conspiration ourdie contre eux, plus dangereuse que toute autre : celle du silence. Pas plus longtemps notre discrétion ne doit se laisser abuser par des adversaires puissants, forts de leur autorité gouvernementale, et forts surtout de l'ignorance des masses. • • • Car le gouvernement du Havre qui se comptait à tant de transactions de parti, qui marque une « frousse si comique » à l'égard des Flamands, continue à ne pas vouloir se souvenir qu'il existe 3.500.000 Wallons, l'honneur de leur pays. Mais il s'abuse, s'il veut ipéculer une heure de plus sur leur mutisme. 11 nous a forcé à parler. Nous ne nous tairons plus. • • En avril 1917, l'appel de l'Union Wallonne de France est resté sans réponse. Pourquoi Le seul organe défendant à Paris contre un trentaine d'autres le nationalisme wallo l'Opinion Wallonne, est soumis à une censiir haineusg7+mplacable, instituée en violatio du Pacte Constitutionnel Belge, l'empêchai d'affirmer uué'seute des volontés wallonnes Pourquoi? II importe que les Wallons d'ici 1 sachent. Ils seront informés. £ \ * * ! Les Wallons, qu'invoquent-ils ? Le dro naturel de disposer d'eux-mêmes en tant qu nationalité distincte de celle des Flamand; Comment ? Par la séparation. Et cette sépé ration qu'ils n'ont point sollicitée, qui n'e: pas leur fait, qui n'a pas été réalisé pour eu> ils l'enregistrent parce que le Gouvernemer et ses Belges, prenant prétexte des circons tances actuelles, veulent la discréditer à j< mais, oubliant volontairement que l'idée se paratiste est une idée wallonne. Elle date de 1910, où réminent parlemer taire et ministre d'Etat, Emile Dupont s'e; écrié, au Sénat : '« Vive la séparation adm nistrative ». Puis, Jules Destrée, dépui socialiste de Charleroi et actuellement arr bassadeur de Belgique à Pétrograd, écriva en 1912, dans sa fameuse lette au Roi Albert « Sire, Vous régnez sur deux peuples, y a en Belgique, des Wallons et des Fie mands; il n'y a pas de Beiges. » Puis, les Conseils provinciaux du Hainai et de Liège, le Congrès Wallon de Liège, le Ligues Wallonnes, l'Assemblée Wallonne autant de corps constitués, autant de volonté séparatistes. Telle est notre réplique à ceux qui von draient dénaturer l'idée en qualifiant d'aile mande, une aspiration sacrée pour la Wa! lonie. Nous n'y renoncerons jamais à la sépara tion! Mieux encore, nous faisons, dès à pré sent, un pressant appel aux Wallons, afi qu'ils préviennent le sabotage, organisé pa le gouvernement et ses fonctionnaires contr l'administration séparatiste wallonne. Ce fonctionnaires, qui ne cacheraient pas leu joie malsaine à voir livrés au gâchis les inté rêts administratifs de leurs compatriotes t-n'ont pourtant pas hésité à signer, dé ? août 1914, la déclaration suivante : e Je soussigné promets par la pré 11 sente, de consentir à remplir loyale e ment et scrupuleusement mes fonc n tions, conformément à ïa ©onventios lt de La Haye 5 de ne. rien entreprends et de toiît omettre qisï puisse nssîre ; e ï'admiaistration allemande daîîs 5; partie occupée da territoire Keîge. Nous soumettons au jugement des hon nêtes gens l'attitude de ces grands Belges it S * * Par la séparation, la Wallonie veut soi - émancipation intégrale, réalisable seulemen ïi dans l'indépendance cônjplète de toute sujé :i tion et de tout abâtardissement que consti tuait le régime unitaire centralisateur «belge-d'avant guerre. L'acte séparatiste n'est pas le fait d'um volonté destructive. Au contraire, c'est à côt d'une Flandre émancipée que la Wallonii libérée, rendue à elle-même, vivra dans l'ac cord complet de deux volontés unies pa ;t l'entente, basée sur le respect des droits d< chacune. En dehors de ceci, une Belgïqui é ne serait pas possible. C'est donc le patrio _ tisme le plus sain qui, naissant alors simuîta it nément en terre wallonne et en terre fia . mande, cimentera dans la liberté l'union d< ;j deux peuples frères. t Et dans ces Etats unis de Belgique, 1; s Wallonie pourra enfin organiser selon soi > tempérament le régime politique qui lui con s vient. Les Wallons auront ce qu'ils réclamen depuis tant d'années, l'égalité politique, l'ins - truction obligatoire, l'équité dans la réparti . tion des charges militaires, lk juste répartitioi des charges budgétaires, l'affranchissemen des consciences et des lois sociales. Il: seront aussi préservés de toute émasculatioi étrangère, de tout contact corrupteur, qu - faussent le concept des grandes idées rnora - lisatrice et d'éducation générale déterminan n le caractère original d'un peuple. La langu< r française sera l'unique langue officielle d1 e Wallonie. s- Plus de « belgeôisisme », plus d'abâtardis r sement, plus de bilinguisme ni de trilin - guisme. Des Wallons et des Flamands. De: 1, idées wallonnes et des idées flamandes. Di s >la clarté et plus de ténèbres belges!!! Et que dès à présent, la vie reprenne dans nos se - ciétés d'art, de littérature et nos groupe . d'action régionale! J 3 ; Si le Wallon est démocrate pour lui, il l'es s aussi pour les autres. Le droit de dispose 1 de lui-même, lui fait répudier toutes visée annexionnistes, qu'i! condamne formellemer comme attentatoire à l'autonomie des peu pies. Pas de traités secrets, qui nous lieraient l'insu de nous-mêmes à une politique d'aven j ture et de spéculation. Dans un système dé t mocratique, la publicité est la sauvegarde d peuple, est-il écrit au fronton de l'hôtel d ville de Verviers, Que ceci soit un avertisse ( ment au gouvernement du Hâvre qui 11e cesse par l'organe de ses ministres et de sa presse de prétendre follement à des agrandisse ments de territoire et prend des attitude d'impérialisme au petit pied, qui aboutirait l'écrasement de la Wallonie' par neuf million de Germains. Les Wallons répugnent aussi à perpétue un militarisme outrancier, germe de discord et de mésentente entre les peuples. Enfii: industriels, ils veulent la pratique d'un régim d'entente économique par le libre échange c la liberté.des mers et se déclarent adversaire irréductibles de tous sentiments de repre sailles etTSe :oute guerre commerciale. Le monde de demain doit être tout entie à la paix universelle. t • 1 L'ensemble de ces revendications constitu t des principes directeurs d'un parti nationa - liste wallon, pour l'organisation duquel nou faisons un appel à nos amis. Son premie 1 devoir serait la représentation de nos inté t rêts de race devant les assemblées qui déli ; béreront sur le sort des nationalités. Ils î protesteraient d'abord contre le fait de Ligna i rance volontaire dans laquelle ils ont ét - tenus par les gouvernants belges qui, depui t trois ans et demi, circonviennent l'opinio ; d'éventuels défenseurs trompés par le se ; phisrne de la « nationalité beige ». Les W a, Ions demanderaient en outre des garanties ■ qui consacreraient leur existence propre c - assureraient leur avenir. Pour ceci, le Gou ; versement belge n'est plus qualifié. Il a me : nacé la Wallonie de réaction politique et d , "bilinguisme. 11 a montré vis-à-vis des ques 1- tions sociales de demain une réserve par trop s prudente; i! a continué le système de,duperie, qu'il pratiquait depuis trente-cinq anë déjà. Il a fait banqueroute, car il n'a pu donner, ni à la Wallonie ni à la Flandre, des solutions ;t satisfaisantes; au contraire, ii a épuisé leurs r forces et leurs désirs d'entente en perpétuant, s dans une centralisation forcée, les querelles t intestines. Et là-bas, au Havre, il a osé disposer, en dehors de tout contrôle public et même par-à Iementaire, de nous, de notre patrimoine et de nos richesses nationales, nous liant par des promesses, des traités ou conventions, j que nous récusons dès à présent, comme s nuls et non avenus. Plus tard, d'autres comptes, plus anciens, , lui seront aussi demandés, pour avoir trahi , et perdu la Wallonie. s * ' à En substance, nous affirmons donc notre s volonté à l'autonomie d'une Wallonie, sœur d'une Flandre autonome, dans une Belgique r fédérale et indépendante, qui constituera les s Etats unis de Flandre et de Wallonie. ' Nous y atteindrons, par l'organisation d'un 2 Parti Nationaliste wallon qui, àl'intérieur, dé-' ' blayant de l'atmosphère politique les mias-. s mes des turpitudes et des mesquineries des anciens partis politiques, liquidera le régime de centralisation belge fixera les principes constitutionnels des Wallons et les défendra à l'étranger. * * * Tel est le programme, que les Wallons 2 conscients et loyaux défendront. Il a été " conçu et délibéré, dans de nombreuses réu-= nions convoquées par la vieille Ligue Wal-r lonne du Brabant, puis soumis au vote d'une - assemblée plénière et solennelle de ses membres, où il a été admis à l'unanimité. f En foi de quoi il est signé par les membres " du dit Comité, dont les noms suivent : s Pour la Ligue Wallonne du Brabant : 1 - Le Secrétaire Général, Le Président, D. De Peron. L. Bovy. 't Les Membres : P. Honinckx; A. Potier; G. Seron; J. Lausier; M. Massart; P. Brison; e ^ H. Halleux; A. Havard; E. Hellin; J. HÉNAULT; E. HOUBA; A. MASSON.

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