Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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21 februari 1918
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s.n. 1918, 21 Februari. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rx93777d1x/
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i" ANNÉE — N° 5. 10 Sentîmes le nninéro 21 FÉVRIER 1918. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : •25, Rue de. Belle'Vue, BRUXELLES ABONNEMENTS : Un an, 10 fr. — Six mois, 6 fr. — Trois mois, fr. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. Secrétariat du journal a Charleroi : J. L2\LJS!ER, 40, Rue Léon Bernus, « Le gouvernement belge fait en ce moment, par l'organe de ses bureaux de propagande, une campagne contre le principe de la séparation administrative. De F « Opinion Wallonne » 31-1-18. N° 49/33. NOS RAISONS D'AGIR " Une Campagne de Discrédit , Une coalition a surgi, à l'extérieur et à l'intérieur du ixiys, contre la séparation. Des-adversaires, ennemis de longue date, se réconcilient dans la sainte communion de l'antiséparatisme.Des maçons éminents apposent tout commis des prélats non moins éminents, leur nom au bas de papiers anti-séparatistes. Des députés très belges, d'arrondissements wallons, reprennent en avril 1917, les arguments de mars de députés aussi belges des arrondissements flamands. Presque toujours, les listes bizarres et bigarrées de protestation s'ouvrent par le nom', de M. Franck, d'Anvers. Il fut le premier de ceux qui signèrent contre la flamandisation de l'Université de Gand. On le retrouve en tête de série contre la séparation. Il signe comme député. Il resigne comme conseiller communal. Il signe encore comme président du groupe des législateurs flamands. Il signerait même s'il n'était qu'un Franck tout court. C'est à se demander ce que cet homme doit se faire pardonner. Puis, la note comique. Après les parlementaires flamands, les sénateurs et députés des ari'ondissements wallons, après le conseil communal d'Anvers, Bruxelles et ses faubourgs surviennent et signent, au nom du purisme marollien, une protestation si sotte, écrit le « Yaderland » du 16 courant, qu'elle aGdonné aux activistes flamands l'occasion d'exprimer leurs sentiments de reconnaissance émue à l'égard de ces bons Brusseleers, qui ont reconnu implicitement que Bruxelles appartient à la Flandre et qu'ils ont donc, eux, les conseillers bruxellois, le droit de parler au nom des Flamands ! ! ! —o— Toutes ces manifestations ne prennent leur importance que dans le petit caractère de mystère dont on les entoure. Elles sont préparées dans de petites réunions, courageusement secrètes ; on fignole les arguments et l'apprêt juridique est enfin présenté ... au Chancelier de l'Empire ! Lui-même étant homme discret, il faut être bien malin, si n'appartenant pas au cénacle protestataire, on veut avoir le détail de ces textes de belle indignation patriotique. N'en soyons pas trop émus. Même les gros mensonges de ces Messieurs — ce ne sont que mensonges conventionnels, dirait Nordeau — ne doivent pas nous troubler. Car ils n'ignorent pas, tous ces courageux patriotes, que la « Belgique est une création arbitraire de la diplomatie, dépourvue de base historique » ; ni qu'ils n'ont pas le droit d'écrire que « ... certains Wallons, sans d'ailleurs trouver d'écho chez eux, en une heure d'oubli, ont parlé de la séparation administrative, etc... ». Ils savent aussi que ni Destrêe, ni Delaite, ni Jeunissen, ni André, ni Buisset, ni les Conseils provinciaux du Ilainaut et de Liège, ni l'Assemblée Wal-hnne, ni nos Congrès, ni nos groupes wallons, ni la Ligue Wallonne du Bmbant, n'auraient jamais pensé, réfléchi, ni voulu collaborer à un principe de séparation, s'il avait dû être une œuvre impie et téméraire de division Telles sont quelques contres-vérités sciemment commises. Leurs auteurs font œuvre belge, c'est-à-diiv œuvre de négation. Leur patriotisme si chatouilleux aurait pu, nous semble-t-il, s'affirmer autrement qu'aux dépens d'une idée, qui a été et reste celle de. patriotes qui les valent. La plupart des noms de ces Messieurs se retrouvent dans les Comités d alimentation, de secours, de ravitaillement, etc., ils sont les grands manitous du Comité National. Quand ils se rencontrent, n'ont-ils vraiment pas mieux à faire Se soucier, par exemple, plus efficacement de leurs responsabilités positives et faire moins de besogne de négation et de discrédit. —o— Ail Havre, on devrait également avoir le même souci. Le quatorzième ministère vient d'être créé, celui de la Reconstitution Nationale, on y pourrait penser sérieusement à préparer Vavenir, en tenant compte des aspirations réelles des populations. C'est évidemment trop demander, à tous ces bas politiciens, qui n'ayant vécu que d'intrigues, de compromissions, de marchandages, ont érigé en système de gouvernement la corruption publique, et répugnent donc aux situations nettes comme aux vérités claires. Ils ne peuvent se départir de leur compréhension mesquine de parti, et ils ne savent aborder qu'avec des sentiments étriqués. les grands problèmes nationaux. Leur génie créateur n'a produit que menace et malveillancei Ils organisent aujourd'hui, eux aussi, une campagne de mensonges. Un bureau documentaire belge est constitué pour discréditer l'idée séparatiste, ::u nom du patriotisme et de l'union, dont ils « sont les seuls représentants exclusifs et officiels » (i l'étranger ! A cette besogne est attelé tout un équipage de bons Belges, champions en d'autre temps de l'annexionnisme, puis de l'anti-pfirlementarisme, et qu'on vient de dételler de l'entreprise des « Cahiers Belges », écrits sur ordre, pour exposer aux populations ébahies du monde entier les facettes éclatantes de l'âme belge. Ces hommes de race si pure, de principes si sûrs, se mettront à la recherche des arguments les plus « loyolistes » pour en finir à jamais de ce spectre, qui fit pâlir Albert le Brave, lors de ses joyeuses entrées à Liège et à Mons. On anéantira enfin, et pour tout de bon, cette « invention allemande », dont deux ans avant la guerre on signalait les ravages dans l'armée belge, au point que deux officiers-prophètes étaient commissionnés à son détraquement. —o— Tous ces beaux projets nous amusent et nous donnent confiance. On n'en est plus à défendre l'âme belge ; on s'attaque à la séparation. Elle devient si menaçante qu'on mobilise les juristes, les journalistes, les politiciens, tous les équilibristes de l'entité belge. On n'ose plus sévir, on en devenait ridicule. On organise le discrédit. Au nom de quoi ? Du patriotisme et de l'union. Et ce sont ces braves Belges, d'ici et du Ilavre, du gouvernement, de la politique, des Loges et de la cléricature, qui viendront, au nom du pays, qu'ils ont trompé, trahi, dupé, qu'ils ont perdu, au nom du pays, dans lequel ils ont jeté et maintenu les ferments de haine et de discorde, nous parler d'union et de patriotisme ! Par eux, à cause d'eux, l'union belge n'a jamais existé, pas plus que le patriotisme belge. C'est nous, les séparatistes, qui les créerons ; c'est nous qui sauverons cette Belgique qu'ils ont perdue. C'est nous qui cimenterons, dans une union sincère, loyale et librement acceptée, l'accord des deux peuples voisins de Flandre et de Wallonie, respectueux des droits de l'un et de l'autre. C'est nous qui ferons fleurir, en terre wallonne, le sentiment indomptable du vrai patriotisme. Discréditer la séparation, aux yeux de l'étranger, c'est discréditer la persévérance flamande et la spontanéité wallonne, que l on regrettera, un jour d'avoir méconnues, au profil de la pacotille belge. D. De Peron. —o— P. S. — Los typos ont donné, l'autre jour, à Hoffman von Fallçrsleben, la présidence du « Vlaamsch Duitsch Zangverbond » qui revenait à Prudens Vans Duyse. Puis, ils ont tenu à ce que les noms des passivistes soient inscrits au baptistaire de l'activisme, je les préférais, quant à moi, gravés au baptistère. Enfin, il y a quelques fautes de nombre. Je les leur pardonne pour le présent comme pour l'avenir. D. rfrfl La Paix avec l'Ukraine Un événement capital depuis 191 !\ vient de se produire : le 9 février est désormais une date historique. Elle a amené, sinon la conclusion de la Paix, du moins la conclusion il'une paix, la première, entre les Puissances Centrales et la jeune République démocratique de l'Ukraine. Les négociations de Brest-Litowsk qui, il y a quelques jours, étaient encore envisagées comme devant échouer, ont réalisé cette première paix qui, vraisemblablement, sera suivie d'autres traités : en effet, la Roumanie ne saurait rester en état de guerre, encerclée entre les Puissances Centrales et l'Ukraine neutre : la Pologne ne demande qu'à entrer dans la même voie, tandis que la Russie Bolchewiste, isolée, en état d'anarchie, devra bon gré, mal gré, agir de même. Ces prévisions deviennent des réalités : un télégramme du 10 février annonce que, au cours de la séance des conférences de Brest-Litowsk, le Président de la Délégation russe a ' déclaré que, sans souscrire en fait à un traité formel de paix, la Russie considérait l'état de ' guerre avec l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la lîulgarie et la Turquie comme terminé. D'autre part, la démarche des Puissances Centrales tendant à obtenir de la Roumanie qu'elle se joigne aux négociations de paix, la chute du ministère Bratianu, le promoteur de ' la guerre, son remplacement par le général 1 Avarescu et la convocation du Parlement roumain, permettent d'augurer une paix prochaine, surtout si la Roumanie pouvait s'adjoindre les populations roumaines de la Bessarabie en com-• pensation des territoires de la Dobroudcha, qui seront incontestablement restitués à la Bulga-5 rie, cette Prusse de la Péninsule Balkanique. s La pailx à l'Occident se fera également un s jour; ici aussi, nous avons des Etats nouveaux 1 qui, comme l'Ukraine %t la Pologne, réclament leur autonomie, elles aussi sauront faire reconnaître loues droits à la vie parmi les autres ^ nations. 3 —o— s La nouvelle république de l'Ukraine comprend environ les territoires situés entre l'ancienne frontière autrichienne - russe et le Dniester à l'Est, ' la Mer Noire au Sud, les ' anciens gouvernements russes de Polodie, Volhy-" nie, Cherson, Kiew, Tchernigow, Poltawa, Je-r kateriuoslaw, Taùride, et des parties de Koursk, e Voronesch, Kouban, et la région du Don. La s population o ukrainienne est évaluée à 35 millions, le territoire a une superficie de 85o,ooo kilom. carrés, et est donc plus grand que tout autre Etat européen, sauf la Russie. ' La langue o ukrainienne est comme le russe une langue slave, mais elle en diffère comme l'an^ a glais de l'allemand. s La littérature populaire de l'Ukraine (est fort riche et comprend notamment des chants épiques appelés doumy, qui célèbrent le plus souvent les exploits de cosaques. Jusqu'au XV111' siècle, les écrivains ruthènes ont écrit e en slavon. En 1798, Kosliarevsky publie une Enéide travestie, qui est restée une œuvre classique. Au XIXe siècle la littérature petite- 2 russienne a surtout produit des poètes et des romanciers. La Russie a toujours été une marâtre pour l'Ukraine : le régime de centralisation s'exerçait même sur sa langue, de par la censure, e. toute publication périodique en langue petite-; russienne était interdite; il a même été dér I fendu de traduire des traités religieux ou scolaires, de donner une représentation théâtrale ou une conférence en langue ruthène; jus-s qu'au texte des publications musicales est ex-s purgé par la censure de mots petits-russiens. —o— Au point de vue économique, l'Ukraine est ? le grenier de l'Europe : comme articles d'ex-1, portation, citons ent'autres le froment, l'orge, a l'avoine, le sucre(, le tabac, les fruits et les primeurs, enfin le bétail. Bien que 1 industrie ne soit pas très développée, elle est cependant outillée d'une façon toute moderne. Ajoutons que les minerais de fer de l'Ukraine et l'important district charbonnier du Donetz alimentaient le marché russe pour plus de 70 0/0. L'Ukraine est donc un pays d'exportation agricole et d'importation industrielle. Le traité de paix dispose que les réserves de produits agricoles seront échangés avec les Puissances contractantes, sous le contrôle des Centrales ' existantes ou à créer, à des prix et à un cours déterminé; tout le reste de la production est e abandonné au commerce libre. Le traité est valable jusque six mois après la conclusion de la paix générale; l'article VII, point l\, prévoit même une entrée éventuelle de l'Ukraine dans une future union douanière de l'Europe centrale. Le traité dispose également que les parties contractantes renoncent réciproquement au remboursement de leurs frais de guerre et à toute indemnité, c'est-à-dire à tout dédommagement pour les torts que les opérations militaires auraient causés dans les zones occupée par les troupes à eux et à leurs sujets, y compris la totalité des réquisitions effectuées en pays ennemi. Les relations diplomatiques et consulaires reprendront immédiatement après ratification du traité de paix. 11 est à remarquer que dans les cinq originaux du traité de paix on a employé pour chacun d'eux la langue nationale, à l'exclusion du français. ■—o— Le nom d'Ukraine, « frontière » ou « marche » n'a cessé de se déplacer suivant tous les changements de confins. Il fut employé d'abord pour la Podolie, pour la distinguer de sa maîtresse la Galicie, puis quand le bassin du Dniéper passa sous la domination de la Lithuanie, le nom d'Ukraine s'attacha à ses provinces méridionales entre le Dniéper et le Boug. Dans l'Etat Polonais, l'Ukraine devint par excellence le pays des Cosaques Malo-Rus-siens. Mais la Grande Russie eut aussi ses « frontières », c'est-à-dire ses Ukraines, dans l'une desquelles se formèrent au XVIIe siècle les colonies libres ou slobodi malo-russiennes, partagées maintenant entre les gouvernements de Charkow, de Koursk et de Voronesch. Dès qu'un pays se peuplait, que des villes s'y fondaient et que les habitants se constituaient en communautés pacifiques et en même temps nations autonomes ce pays cessait d'être une 6Ukraine; mais partout où s'établissait le Pe-lit-Russien relativement libre, il apportait avec lui le nom d'Ukraine pour la terre" qu'il parcourait. A la fin du XVIe siècle, lors des grandes luttes entre les éléments polonais et ukrainiens, les Cosaques établirent plus au sud leurs positions stratégiques principales. Toute la région de la frontière méridionale entre les Slaves et les Tartares ou Turcs était occupée par des Cosaques et celte « région des Limites », l'Ukraine s'accroissait ou diminuait suivant les vicissitudes de la guerre et de la colonisation armée. Une grande partie de l'espace compris entre les Terres Noires et. le littoral finit par devenir un véritable désert, que l'on ne traversait qu'en fuyant ; même de 1657 à 1686, il fut convenu que toute la contrée, d'environ 5o,ooo kilom. carrés, comprise entre le Dniéper, le Tasmin et le Dniester resterait dépeuplée pour servir de frontière entre les deux Etats chrétiens de Slavie et l'Etat musulman. Les Espagnols et les Portugais colonisaient déjà l'Amérique et les Antilles que la steppe méridionale attendait encore de nouveaux habitants. La colonisation dut se faire par deux fois : attirés par la promesse de la liberté sur les terres, d'ailleurs si fécondes, qui devaient leur appartenir pour un temps, les serfs de toutes les provinces se précipitèrent : les villes, les villages se fondaient et la steppe se changea en terrain de culture de la même manière que les « prairies » du Far West américain devaient se transformer en terres arables deux siècles plus tard. En 1649, une grande partie des Ukrainiens réussit à faire reconnaître l'autonomie de l'Hetmanie (1) petite-russienne, puis en i65/i, celle-ci se détacha de la Pologne et se mit sous la protection de la Moscovie, par le traité de Pereyaslav. La liberté ne fut pas longtemps respectée : les Cosaques petits-russiens étaient un obstacle à la centralisation moscovite et leurs confédérations furent brisées. L'ancien caractère cosaque se retrouve en partie chez les Ukrainiens de nos jours : des révoltes fréquentes de paysans ont eu lieu précisément sur les bords du Dniester et dans toute la Petite Russie l'ancien dévoument à la liramada ou Commune s'est maintenu dans sa faveur malgré les transformations politiques. L'esprit d'organisation communale s'est relevé d'une manière remarquable depuis l'abolition du servage : il existe des associations de pêcheurs, de faucheurs, de moissonneurs, qui sont pour la plupart utilisés par des entrepreneurs; le principe de l'association égalitairc ne s'y montre que dans l'organisation du travail et la distribution du bénéfice. Déjà en 1906 l'Ukraine avait joué un rôle important dans la crise révolutionnaire : la première Douma ne tint aucun compte des revendications des diverses nationalités russes et le leader libéral P. Struvve fut l'un des adversaires les plus acharnés du mouvement oukrainienr La première Douma avait néanmoins dans »son sein un club ukrainien de 3o membres; dans la seconde Douma, le nom- (t) Hetman, de t'ait. Hauptmaun, dictateur élu pour les expéditions de guerre. bre atteignait Co et formait un groupe nationaliste indépendant : Stolypine y trouva l'occasion pour dissoudre la Douma. La troisième Douma fut élue suivant un nouveau mode, qui élimina les Ukrainiens, qui se constituèrent en une «Ligue pour la libération de l'Ukraine». Au seuil de la révolution de 1917, il se forma à Kiew une Rada révolutionnaire, qui aussitôt fit, non de la politique russe, mais de la politique nationaliste oukraiuiénne, qui peu à peu prit le pouvoir et actuellement l'Ukraine a un cabinet composé de dix départements ministériels, un noyau de troupes, une administration et des écoles nationales. L'Ukraine pourra-t i! se développer comme Etat? Pourquoi donc pas ; la Bulgarie, composé de pasteurs à l'origine, n'est-il pas actuellement l'Etat le plus fort des Balkans? Il en sera de même pour nous, Wallons et Flamands, qui avons une langue, une littérature originales, et disposons d'éléments intellectuels avancés et capables; ce qui est réalité à l'Est, deviendra aussi réalité à l'Ouest. L'Annexionnisme du Gouvernement Belge « Nous ne songeons pas à rompre la trêve des partis. Alais elle deviendrait une duperie, si nous étions seuls à la pratiquer. Et nous n'entendons pas jouer le rôle de dupes. » « Le Peuple Belge » de Paris A côté des aigles Destrée et des Ombiaux qui perchèrent par la pensée sur les glacis du Rhin, d'autres aiglons voletèrent jusqu'au jour où tous ces Icares vinrent n'abattre sur un sol qu'ils n'auraient jamais dû quitter. —o— Nos députés, oublieux du contrôle parlementaire, le plus sacré de leurs devoirs, furent do celte équipée qui les immortalisera à tout jamais. Le député Van de Perre, un des élus du « Nederduitsche Bond » d'Anvers, prononça le 27 mai 1915, à Londres, un grand discours politique dans lequel il réclamait pour la Belgique « des agrandissements territoriaux ». Modeste Terwagine, représentant d'Anvers, r.e cessa de mener campagne en Hollande, de concert avec Léonce du Calillon, Wappers et C'e, en faveur d'une plus grande Belgique. Ce dépeceur de territoires fit un coup de maître en enlevant, par la presse gouvernementale qu'il inspire, la Flandre Zélandaise, le Brabant .septentrional et le Limbourg hollandais. Ter-wagne a bien mérité du Gouvernement belge et sa poitrine s'ornera bientôt de l'Ordre de l'Annexionnisme. Que le port lui en soit léger!Le lieutenant-député Devèze se classe également dans le groupe annexionniste. En novembre 1917, dans un uniforme élincelant, il prononça un discours à la Ligue des Patriotes de Belgique ». Le représentant de Bruxelles y esquissa un programme économique permettant de « doter le port d'Anvers d'un liinterland plus large, pour compenser la perte de son hinierland germanique . Sa harangue lui mérita les félicitations dé la catholique « Métropole », qui /'endit hommage à sa « perspicacité politique ». Le t\ décembre 1917, Devèze confirma au secrétaire de la dite Ligue son discours-programme de Londres et Se déclara « nettement favorable à l'idée d;b reconstruction nationale sur la bàse d'une tolérance réciproque et loyale ». —o— Le P. Henusse, qui s'est extraordinairement dépensé dans les milieux annexionnistes, concluait dans un sermon officieux fait à la Cathédrale de Londres en 1916, à une Belgique grande et puissante. 11 y a quelques semaines à peine, il s'écriait encore à la « Madeleine », à Paris : « Quelle sera notre victoire ? Franchirons-nous le Rhin ? Nos armées iront-elles jusqu'à Berlin ? Ou bien signerons-nous la paix devant Ypres, devant Cambrai, devant Verdun ? » Pierre Nothomb, fonctionnaire, collaborateur au XX' Siècle, revendique dans son « Histoire belge du Grand-Duché de Luxembourg », l'ancien duché de même nom, le Limbourg hollandais et un protectorat belge sur les territoires de la rive gauche du Rhin. On connaît l'hypocrisie du protectorat qui cache toujours un# annexion déguisée, réduit les habitants en quarts ou en moitiés de citoyens mis en coupe réglée par l'Etat protecteur. Nous en avons un exemple dans l'Egypte placée sous le protectorat anglais, qui ne fait certes point son bonheur, car un mouvement nationaliste y a surgi dont la formule est « L'Egypte aux Egyptiens ». Les revendications de Nothomb lui valurent une réplique du lieutenant-général hollandais

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