Le progrès libéral

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s.n. 1915, 23 Mei. Le progrès libéral. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zw18k75v22/
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LE PROGRÈS LIBÉRAL ABONNEMENTS TOURNA î OïTOTïnïFN PUBLICITE Pour Bruxelles et faubourgs : Pour la province: ^ VJr U l\ll A.JJ V U W J. i . T. „ ° TT V. Petites annonce», les trois lignes . . « « , . fr. 0.60 mois . . . fr. 1.50 Un mois . . fr. ...40 Pour chaque ligne supplémentaire . . . . . fr. 0.20 Trois mois .... 4.oo Trois mois. . . 6.70 ADMINISTRATION - REDACTION : 102, BOULEVARD DE LA SENNE, BRUXELLES Domiciliation au bureau -, . fr. 0.20 Six mois ..... 7.00 Six mois . . . 12.40 Nécrologie, la ligno fr. 1.00 Un an . .... 12.00 Un an ... . 22.50 ** Demandez tarif de publicité pour les grandes annonces. LES STRATÉGISTES Depuis le mois d'août, le' nombre est incalculable des gens qui se sont découvert le génie militaire : notre sol est devenu d'une fécondité exceptionnelle en Annibals, en Jules-Césars et en Gust ave-Adolphe. Au commencement de la guerre, ils s'abordaient dans la rue et de leur canne sur la poussière des trottoirs dessinaient des. plans de campagne de grande envergure. Les bises de l'hiver et les agréables intempéries de nos climats les ont forcés à battre en retraite dans les cafés où l'on est évidemment mieux pour tirer des plans que dans le plein air. Il n'est, pas dans Bruxelles un seul café digne j de ce nom, qui n'ait sa table de stratégistes; ils se \ réunissent à heure fixe, la tactique subissant la ] loi de l'apéritif; ils entrent d'un air grave; ils : vont accomplir de grandes choses. Ce n'est, en ; effet, pas banal, que de bouleverser la carte du j monde. Ils s'installent, commandent leur bitter curaçao et profèrent la parole sacramentelle : Vous savez la dernière nouvelle? A ces mots, le garçon tend l'oreille, le baes se penche sur son comptoir'; le chasseur s'approche; il se fait un silence religieux; on entendrait voler Nestor. Alors commença la conférence : tout cénacle de stratégistes comporte un orateur pessimiste et un orateur optimiste; de là des discussions orageuses. L'un annonce la prise de Dunkerque, de Calais et même du Havre; l'autre tient de bonne source que les Alliés sont entrés à Namur; les têtes s'échauffent; on en vient aux pires insinuations. La stratégie a cela de commun avec le do mino à quatre, c'est qu'il est trèsdifficile d'en faire sans pousser des clameurs agressives. Sans rire, nos bons stratégistes échangent les nouvelles les plus tourneboulatoires ; une des plus intéressantes explications émise récemment devant nous, fut celle du bombardement de Dunkerque.Les Allemands avaient creusé un tunnel sous les tranchées des Alliés, et par ce tunnel, ils ont fait passer de la grosse artillerie; ils ont pu ainsi bombarder Dunkerque de « l'intérieur des lignes alliées ». Chaque jour apporte à la table des stratégistes son événement sensationnel; c'est la prise d'une ville, mais surtout des massacres, des anéantissements de corps d'armée, des hécatombes de division. Ces gens, paisibles dans l'ordinaire de la vie, deviennent, quand il s'agit des militaires, d'une férocité rare. Le voisinage de cette table vous fait passer dans le dos le frisson de la petite mort : shrapnells, obus de 42 ou même du dou-• ble, charges à la baïonnette; les tables de marbre ? s'ilustrent de croquis nerveusement tracés; les ] pots d'allumettes sont, des places fortes; les allumettes'sont des corps d'armée; un cigare sur une soucoupe renversée fait un admirable fort à coupole...Et les heures passent, et les apéritifs se succèdent, échauffant les discussions; enfin, ses gens se quittent pour recommencer le soir ou le lendemain sur d'autres données encore plus sensationnelles.Un peu de statistique pour terminer : l'agglo-mératior» compte 4,500 cafés. A une moyenne de huit tacticiens par table dans chaque café, cela nous met, rien que pour notre bonne ville, à un total de 36,000 stratégistes. Et dire qu'on a osé écrire que nous ne sommes pas une nation militaire! COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqué allemand. BERLIN, 21 mai. — Communiqué officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest Au nord d'Ypres, des Français de couleur ont attaqué de nuit nos positions à l'est du canal. Le combat dure encore. A la nuit tombante, les Anglais ont tenté une attaque au nord de Neuve-Chapelle dans la région de la Quioque rue; leur offensive s'est écroulée sous notre, feu. Au nord d'Ar-ras, nous avons descendu un avion ennemi près de Fresnoy. Une nouvelle attaque des Français dans le bois d'Ailly a échoué hier après-midi; l'ennemi, dont les pertes ont été fortes, a laissé quelques prisonniers entre nos mains. Théâtre de la guerre à l'Est Dans la région de Szawle, il n'y a eu que des combats d'importance secondaire. Sur la Dubissa-, à l'est de Podu-bis et jusque Betygola, notre offensive nous a valu encore 1,500'prisonniers. A l'est de Miloszaj.scic et de Zomigola, les Russes ont été également rejetés au-delà du fleuve. Plus au sud, le combat n'amène aucun résultat décisif. Les restes des troupes rusises défaites au sud du Niemen continuent à fuir dans la direction de Kowno. Théâtre, de la guerre au Sud-Est La situation des troupes allemandes n'a pas changé. A l'est de Jaroslau, nous avons capturé hier des prisonniers qui, au lieu de fusils), portaient des massues de fer. L'armée du général von Maskensen et les autres troupes allemandes opérant avec l'armce austro-hongroise ont, depuis le 1er mai, capturé 104,000 prisonniers, 72 canons et 353 mi-îl'aiikpses. Ces chiffres sont contenu;?, dan? les totaux déjà publiés. £J£RLÏN, 22 mai. — Communiqué officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest Entre Arras et la route d'Estraies à La Bassée, il y a eu de nouvelles rencontres. Au sud-ouest de Neuve-Chapelle, nous avons repoussé des attaques locales des Anglais, tentées à divers moments de la journée, et avons capturé un certain nombre d'Anglais de couleur. Plus au sud, près de Givenchy, le combat dure encore. Les Français ont attaqué hier soir notre position de la hauteur de Lorette près d'Ablain et de Neuville ; leurs attaques ont été repoussées, la plupart se sont d'ailleurs écroulées sous notre feu. Une autre attaque française, entreprise de nuit au nord d'Ablain, a atteint nos tranchées; le combat n'y a pas encore pris fin. Sur le restant du front, il n'y a eu que des combats d'ratillerie locaux, surtout entre la Meuse et la Moselle. Au sud-ouest de Lille et dans l'Argonne, l'ennemi s'est servi de mines dégageant des gaz vénéneux. Théâtre de la guerre à l'Est A l'ouest de la Windau, dans la région de Schawliny, il y a eu des combats de cavalerie au cours desquels un régiment de la brigade russe d'Ussuri a été ■ de Szawle et sur les bord» de la Dubissa, les Russes ont attaqué de nuit à quelques endroits et ont été repoussés. Le nombre des prisonniers capturés dans les combats à l'est de Podubis a augmenté de 300. Théâtre de la guerre au Sud-Est Pas de modifications importantes. Le gouvernement général allemand nous prie d'insérer •. Dernièrement, 58 membres de la garde civique de Rhisnes et 40 membres de la garde civique de Emines (province de Namur) ont refusé de signer l'engagement de ne plus prendre les armes contre l'Allemagne et de ne commettre aucune action hostile à la cause allemande pendant la durée de la présente guerre. Par leur refus, ils ont montré qu'ils se considèrent comme appartenant encore à l'armée belge.Par conséquent, conformément aux stipulations de la Convention de La Haye, ils ont été internés comme prisonniers en Allemagne. Communiqué autrichien. VIENNE, 22 mai. — Communiqué officiel d'hier : Sur le front de la Galicie centrale, les combats continuent Les détachements russes qui se maintenaient encore sur la rive ouest du San, en aval de Sieniawa, ont été rejetés au-delà , du fleuve. A l'est de Jaroslau, les Alliés ont repoussé des attaques isolées de fortes forces ennemies qui ont subi des pertes sanglantes. Le nombre des prisonniers augmente. Au cours de violents combats nocturne®, nos troupes ont pris d'assaut une position russe à l'est de Drohobycz, conquis le village de Neudorf et capturé 1,800 "prisonniers. La contre- offensive au-delà du Dniester,dans la Galicie orientale,s'est arrêtée à la ligne du Pruth. Les Russes ont en vain tenté de rompre notre front près de Kolomea. A cet endroit, toutes les attaques dirigées contre notre tête, toutes les attaques dirigées contre notre tête de pont ont été repoussées avec des pertes énormes pour l'ennemi. Dans la région montagneuse de. Kieloe, où les combats durent encore çà et là, nous avons fait jusqu'à présent 4,000 prisonniers. Deptnfc, le 16 mai, le nombre total des prisonniei-3 a augmenté de 20,000; depuis le 2 mai, nous en avons capturé 194,000 Communiqué français. r l1—3 . l=— 'f " w .... I PARIS, 20 mai (11 heures soir). — Entre Nieuport et Arras, les terrains restent détrempés et difficilement praticables. La journée a été marquée par un cif combat d'artillerie au cours duquel deux avions allemands ont été attaqués, l'un par l'artillerie britannique, l'autre par l'artillerie française. En Champagne, près de Beauséjour, nous avons progressé à la mine jusqu'aux tranchées ennemies au contact desquelles nous nous sommas maintenus. En Argonne, près de Bagatelle, nous avons repoussé une attaque. Au bois d'Ailly, nous avons enlevé plusieurs tranchées, fait des prisonnier® et conservé le terrain gagné. PARIS, 21 mai (3 heures après-midi). — Au nord d'Ypres, à l'est de l'Yser, l'ennemi a, au début de la dernière nuit, entrepris une attaque contre nos tranchées. Il a d'abord réussi à y prendre pied. Mais une contre-attaque l'a' refoulé et gagné du terrain au-delà de nos positions initiales. Nous avons fait 120 prisonniers. Plus au sud, au nord de La Bassée, les Anglais ont réalisé quelques progrès. A Notre-Dame de Lorette, sur le front Souchez-Neuville-Saint-Vaast, combat d'artillerie pendant toute la nuit. Sur Je reste du front, rien à signaler. Communiqué russe. PETROGRAD, 21 mai. — L'état-major de l'armée- du Caucase communique : Dans la région d'Olty, des parties de nos troupes ont avancé vers le sud ; elles ont occupé les hauteurs de Ischacher Baba et de Hodzjut. Dans la région de Malasjkert, un combat indécis a été livré contre ^s Turcs au village de Kopp au sud-ouest de Malasjkert. Dans le district de Van, les Turcs se sont retirés de la pasise de Chauchur vers Dejar. Ailleurs, aucun changement. PETROGRAD, 22 mai. — Dans la journée du 18, la bataille continue sur la ,rive gauche de la Vistule, au sud de la Pilica et sur tout le front en Galicie, avec une certaine violence. Sur ce front, de nouvelles troupes allemandes ont fait leur apparition sur la rive gauche de la Vistule, à l'ouest de Ildzja, Opatow et Koprjiwnica et près du confluent de la San et de la Vistule. A Justre, dans le district de Nisko, nos troupes ont repoussé des attaques ennemies. Une grande force ennemie qui, après un combat, avait traversé la San, a réussi à s'étendre dans le secteur Jaroslau, Radawa et Sieniaiwa. Dans la région entre Przemysl ut Jaroslau, nous avons pressé vivement les troupes ennemies. Des aviateurs ennemis ont lancé des bombes sur Przemysl ; l'ennemi n'a pas encore entrepris d'autre action contre la forteresse. Au sud de Przemysl, des attaques ennemies ont été repoussées dans le secteur Lutkow-Latwegi et la rivière Strawa où l'ennemi avait pu se rendre maître de nos tranchées avancées. Sur le front Drohobycz-Stryj et Dolina,nous avons repoussé des attaques ennemies. A l'ouest de Kolomea, dans la nuit du 18 au 19, sur les deux rives du Pruth, les combats continuent; nous avons progressé. Vers Schaw-le, nos troupes continuent à presser l'ennemi sur un front étendu. Ailleurs, on ne signale que des escarmouches. EN ITALIE SEANCE HISTORIQUE DU SENAT LE VOTE Berne, 21. — L'Italie a prié la Suisse de se charger 5e ses intérêts en Allemagne au cas où la guerre serait déclarée. Le gouvernement helvétique a accepté. _ , Trieste, 21. — Hier soir, des manifestations patriotiques ( eurent lieu en différents endroits de la ville ; las soldats fu- ] rent vivement acclamés aux cris de : Vive l'Autriche ! UN CONSEIL DES MINISTRES SUR LA ! DECLARATION DE GUERRE Le « Journal de Genève » mande de Rome en date du 21 : Après"râ~séance du Sénat, il y a eu un conseil des ministres ^ Rome, 21. — A l'issue de la séance du Parlement et du. vote de confiance au cabinet Salandra des manifestations ' d'étudiants ont parcouru la ville en criant « -Vive ïa guerre ! » Il n'y a pas eu de contre-manifestation socialiste ; ' plusieurs meetings ont cependant été tenus dans des locaux ; gardés par la police. Le conseil des ministres s est réuni a | _ neuf heures du soir, mais n'a traité,que de questions d ordre intérieur. Rome, 21. — On télégraphie deNaples que tout est calme. Une manifestation a eu lieu. M. Giolitti a été pendu en ef- £ figie devant la gare centrale. La police a facilement disper- ^ sé les rassemblements. _ 1 Rome 21. — Les journaux commentent avec passion le discours de M. Salandra. Les feuilles interventionnistes m- \ timent que le président a eu tort de^ne pas aller jusqu au s bout de sa pensée. Nous avons vote des crédits pour la guerre, disent^lles, et nous ne sommets pas en guerre ! Il p y a là une situation fausse. Si nous ne devons pas faire! la p o-uerre qu'avions-nous besoin de ces crédits i Généralement p on voté des crédits devant un fait accompli et non pas auparavant. Les feuilles socialistes, et notamment 1 «Avant», exposent et espèrent que des concessions immédiates de ^ l'Autriche-Hongrie parviendront à enrayer le conflit, qui t| menace d'entraîner la nation italienne dans une aventure g dont il est impossible de prévoir les conséquences. ^ j; Rome 21. — Ce matin, M. Ga-briele d'Annunzio a- fait une g. promenade en automobile dans les voies principales de la v ville- il a été acclamé aux cris de « Vive d Annunzio . Vive d Garibaidi ! Vive la guerre! ». Il a prononcé de sa voiture plusieurs discours. , / ir Rame, 22. — Aucun mouvement d>e troupes n'est signale p, dans la'province de Rome; conformément à la décision mi- g- matérielle, mettant toute la région du nord de Bologne en S£ état de siège, il n'est plus distribué de congés aux officiers S£ et soldats. Les autorités civiles de Venise, Vicence, lrevi- 1D se, Mantoue, Ravenne et Crémone ont cédé la place au pou- .< voir militaire. . . , V1 Roir'" 22 Un télégramme annonçant un incident de ax frontière a été affiché à la Bourse ; ce bruit a été immédiatement démenti. cl LA SEANCE DU SENAT ITALIEN. ^ Rome, 22. — L'accès du Sénat était gardé par les troupes p£ et l'entrée permise exclusivement aux sénateurs, députes et m privilégiés possédant des cartes. La salle ainsi que la tribu- ne étaient archi-combles. m M. Salandra a soumis le projet de loi accepte par les p; Chambres et il a accentué l'urgence qu'il y a, selon lui, yc d'appeler une commission spéciale pouvant faire rapport sur n( le projet. L'urgence fut acceptée d'emblee. Le- président je Manfrcdi nomma comme membres de la commission les se- m nateurs Cavallo, Morra Lovriand, Salmo del Lungo et In- xi ghilleri, ti« L'a séance fut interrompue pendant une heure et la com- m mission entra immédiatement en fonction. Le président du k Sénat comptait sur l'acceptation unanime du projet. La in ville est très animée et pour le soir on annonce une procla- C1 mation. 1 A la reprise de la séance, le bourgmestre de Rome, le CI prince Colonna, dit qu'il avait été nommé rapporteur de la „ commission pour donner au Sénat le reflet de la voix de Ro- m me la mère de la Patrie, le centre du travail intellectuel d( italien, le monument de grandeur, de fierté et de bravoure e; Toute l'ardeur patriotique se dirige vers Rome. De Rome cl vient la lumière qui éclaire le monde depuis de® siecles Le k même cri de douleur qui partait de toute 1 Italie en 1858 b. au grand cœur de Victor-Emmanuel, se tourne actuellement la vers le Roi et vers le pays et rappelle à la memoire le Par- ti lement du temps jadis qui s'est uni pour constituer d une te façon complète la Patrie italienne. Roi, Parlement et Na- tion entendent avec confiance ce cri et ils confient par une S1 guerre juste les destinées de la Patrie, a 1 armee et a la p marine. r> Le prince continue : La commission propose au benat d ac- a. cepter le projet de loi ; elle exprime sa confiance dans 1 ar- c< mée et dans la marine, confiantes dans leur héroïsme et n dans leur enthousiasme patriotique et fait un salut au bou- m verain et au Prince de la Maison de Savoie avec la certitude ci que le drapeau italien flottera au-dessus des Alpes et au- d. delà des mers. Il demande au Sénat le vote du projet de loi. Canevaro et ses partisans ont voté l'ordre du jour sui- n vant, auquel Salandra s'est joint : ^ Le Sénat, après avoir entendu la déclaration du Gouver- * nement, qui a exprimé_ pleinement la volonté de la nation, d; accepte le projet de loi. _ jc L'ordre du jour a été voté par le Sénat par 281 voix, c'est-à-dire par tous les sénateurs présents. gc A la fin de la séance du Sénat, Paffichage du discours de M Colonna fut voté. La proclamation des résultats du vote j, fut écoutée avec de vifs applaudissements. Le _ président Manfredi fart appel au sort heureux de la patrie et dit : ti L'Italie connaît la faute qu'il faut venger; elle connaît l'appel des régions non libérées; elle voit de quel cote on combat pour la civilisation et le droit, et constate que le Sénat se joint au pays pour rehausser la victoire par les a< cris : Vive l'Italie ! Vive le Roi! a Tous les sénateurs et ministres écoutent le discours de se Manfredi debout et l'acclament longuement en s écriant : ' Vive l'Italie! Vive le Roi! Ensuite le Sénat s'est ajourné pour un temps indétermine. LE VOTE Depuis hier, nous avons à envisager la séance du Sénat où le vote de la Chambre a été confirmé à l'unanimité. On trouvera plus haut le compte rendu complet de cette séance historique ainsi que le discours du prince Colonna. La guerre n'est pas encore virtuellement déclarée, mais il est infiniment probable que cette déclaration n'est qu'une question, d'heures. DECLARATION PROBABLE DÉ L'ETAT DE GUERRE Ferlin, 21. —• Après que la Chambre et le Sénat italiens ont donné au gouvernement les pouvoirs extraordinaires pour le cas de guerre, la question se soulève naturellement quand et de quelle manière l'Italie établira l'état de guerre avec les puissances centrales. A ce sujet, on ne peut admettre que des hypothèses. En ce qui concerne à quel moment l'état de guerre serait déclaré, la supposition est peut-être justifiée qu'il se passera encore quelques jours avant qu'une décision définitive soit prise.. Le Livre vert italien Rome, 21 mai. — Le Livre vert déposé hier à la Chambre contient, comme document final, la note suivante, du ministre des affaires étrangères Sonnino, à l'ambassadeur italien, à Vienne, le duc d'Avarna, en date du 3 mai : Je vous prie de faire au ministre des affaires étrangères, baron Burian, la communication suivante, dont vous laisserez une copie : L'Alliance entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie a fait ses preuves au début comme un élément de garantie pour la paix et avait d'abord le but principal d'une défense réciproque.En raison d'autres événements et de la nouvelle situation qui en résultâmes gouvernements des deux pays surent trouver un but non moins important et ils dirigèrent leurs attentions, au cours des renouvellements des traités qui se sont succédés, vers le maintien de la continuité de leur alliance, en établissant la base de leurs accords précédents au sujet de la situation des Balkans, dans l'intention de provoquer un accord entre les intérêts et les visées divergentes des deux puissances. Il est évident que ces arrangements, s'ils étaient loyalement respectés, auraient suffi à offrir une base durable pour une action fertile collective. Contrairement à ces arguments, l'Autriche envoya à 'a Serbie, le 23 juillet 1914, sans conclure un accord quelconque avec l'Italie, même sans lui faire la moindre communication et sans se laisser nfluencer par des conseils de modération qui lui furent .onnés par le gouvernement royal, un ultimatum, qui devint le point de départ et la cause de la guerre incendiaire actuelle en Europe. En négligeant les obligations résultant du traité, l'Autri-:he-Hongrie embrouilla en principe le statu quo dans la iresqu'île des Balkans et créa une situation dont elle seule irerait un avantage au détriment des intérêts les plus im->oriants que son alliée avait si souvent constatés et procla-nés comme étant les siens. Une si flagrante violation de 'a ettre et de la signification du traité ne justifiait pas seule-uent le refus de l'Italie de se mettre, alors qu'on n'avait :>as pris son avis,aux côtés de ses alliés dans la guerre pro-'oquée, mais elle a enlevé du même coup à l'alliance sa te-leur réelle et son droit d'existence. L'arrangement au su-et d'une neutralité bienveillante, prévue par le traité, fut nême préjudicié par cette violation. En fait et à la réflexion, les-sentiments étaient d'accord pour exclure le main-ien d'une neutralité bienveillante, lorsqu'un des alliés prêtait les armes pour le développement d'un programme qui .oserait les intérêts vitaux de l'autre allié et notamment les ntérêts dont le respect formait précisément la base prin-iipale de cette alliance. Néanmoins, l'Italie s'est occupée depuis plusieurs mois à :réer une situation qui fut favorable au rétablissement de relations plus amicales entre les deux Etats et qui doit for-ner la base réelle de toute collaboration dans le domaine le la grande politique. Dans cefte intention et dans cet îspoir, le gouvernement italien s'était déclaré prêt à con-îlure un arrangement qui aurait satisfait les prétentions .égitimes et nationales de l'Italie, dans une mesure équita-ale et qui aurait servi à écarter l'inégalité existante dans a situation réciproque des deux Etats dans la Mer Adriatique. Ces négociations n'aboutirent toutefois pas au résultat visé. Les efforts du gouvernement royal rencontrèrent la résistance du gouvernement impérial et royal qui s'est décidé, plusieurs mois plus tard seulement, à reconnaître les intérêts spéciaux italiens à Valona et à promettre un abandon ie territoire insuffisant dans le Trentin, concession qui ne comprend pas du tout un règlement normal de la situation, ai au point de vue ethnique ni au point de vue politique ou militaire. D'autre part, cette concession ne devait être exé-3utée que dans un délai non déterminé, c'est-à-dire à la fin 3e la guerre seulement. Dans cet état de choses, le gouvernement italien doit renoncer à l'espoir d'arriver à un accord et il se voit obligé ie retirer toutes les propositions pour une entente. Il est également inutile de maintenir l'apparence extérieure d'une alliance qui n'aurait que le but de cacher l'existence réelle l'une méfiance constante et de différends d'appréciation ournaliers. Pour ce motif, l'Italie certifie et déclare, consciente de son bon droit, qu'elle reprend, à partir de cet instant,toute sa liberté d'action et qu'elle déclare nul et sans effet pour 'avenir son traité d'alliance avec l'Autriche-Hongrie. L'ambassadeur, duc d'Avarna, a fait cette communica-ion au baron Burian, le 4 mai. * * * Vienne, 22. — Le gouvernement a répondu à la résiliation le la Triple Alliance de la part de l'Italie par une note qui i été remise à l'ambassadeur italien hier après-midi. La note se termine ainsi : « Le gouvernement impérial et royal ne oeut pas admettre que le gouvernement italien reprenne sa liberté d'action en ce qui concerne l'alliance en vigueur. Cela serait en contradiction formelle avec les conventions DIMANCHE 23 ET LUNDI 24 MAI 1915. A. CINQ CENTIMES LE NUMERO. _ _ PREMIER!' ANNEE. - N. 59.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le progrès libéral behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot onbepaald.

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