Le progrès libéral

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s.n. 1915, 23 April. Le progrès libéral. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h41jh3fd9j/
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JOURNAL QUOTIDIEN ABONNEMENTS Pour Bruxelles et faubourgs : Pour la province s Un mois . . . fr. 1.50 Un mois . . fr. 2.40 Trois mois .... 4.00 Trois mois. . . 6.70 Six mois 7.00 Six mois . . . 12.40 Un an ... . 12.00 Un an . . . . 22.50 " ■ ^ • - ■ ' - — ADMINISTRATION - REDACTION 102, boulevard de la Senne, 182 BRUXELLES PUBLICITE Les petites annonces coûtent 60 centimes les trois lignes, 20 centimes pour chaque Iignei supplémentaire. Doiniciliation au bureau : 20 centimes. Nécrologie : 1 franc la ligne. Demandez tarif (le publicité pour les grandes annonces. FURNES Furnes est à présent la capitale de la Belgique non. occupée; qui nous aurait dit, il y a un an, que la morne métropole du « Veurne Ambacht », où l'herbe pousse entre les pavés et où les passants ne se succèdent qu'à rares intervalles, serait appelée un jour à ce rang important? Que Grand'Plaeo do Furnes. des états-majors y tiendraient leur quartier-général, des lourdes batteries réveilleraient en tressautant sur les pierres inégales de la vieille ville, des échos assoupis depuis des siècles, et que la grêle sonnerie des clairons déchirerait la chape de silence qui pesait sur la vieille cité morte. Parmi les villes qui dormaient, Furnes était bien celle dont la léthargie était la plus silencieuse; il y avait bien des kermesses, mais elles étaient comme dépaysées dans ce cadre gothique; les orchestrions semblaient plus discrets, les ampoules électriques des carrousels d'Opitz détonaient devant ces maisons basses qui, il n'y a pas si longtemps, étaient encore éclairées au quinquet ou à la chandelle; les beuveries semblaient plus lentes et plus calmes dans le respect de ce décor du moyen âge. Depuis six mois, le canon tonne sans interruption a quelques kilomètres, effarant l'ombre des paisibles chanoines qui reposent sous les dalles de la cathédrale; depuis un siècle ne les troublait plus que le pas menu des dévotes; aujourd'hui, la grande voix du tonnerre des hommes fait tressauter leurs ossements dans les cercueils en plomb. Furnes était donc, avant le présent cataclysme, une ville silencieuse et confite en dévotion, que l'étranger ne fréquentait guère, si ce n'est les baigneurs y venant en excursion de Nieuport, de Coxyde ou de La Panne, pour faire un bon dîner à l'hôtel de la « Noble Rose ». Tous les sept ans, cependant, la célèbre procession du Saint-Sang y attirait la foule; on y voyait des pénitents, la tête couverte de cagoules noires, à l'instar des cortèges de la Semaine Sainte à Séville; toute la Passion y était représentée avec pittoresque par des paysans du terroir qui paraissaient bien extraordinaires en pharisiens et en soldats romains, mais ils étaient convaincus, exécutaient avec ponctualité les danses et les momeries imposées par le rite et par les traditions; c'était, à la vérité, un spectacle fort intéressant, qui nous reportait à plusieurs siècles en arrière et qui s'appropriait fort bien au décor : on s'attendait oien à quelque autodafé, mais les mœurs ont changé. Après la procession, Ponce-Pilate, Hérode. St-Jean-Baptiste et Marie-Madeleine s'égaillaient dans les cabarets de la place et fraterni saient joyeusement autour des grandes chopes de bière dorée d'Houthem, et ce n'était pas là la partie la moins étrange de la cérémonie que de voir ces personnages du Nouveau Testament former en costumes des groupes qu'auraient voulu peindre David Teniers ou Adrien Brauwer. Comme toutes les villes de Flandre, Furnes eut une existence agitée. Elle est très ancienne : il n'est pas rare d'y trouver encore des vestige;,' de l'occupation romaine; elle fut saccagée et presque complètement détruite par les Vandales. A neine relevée de ses ruines, elle fut assaillie par d'autres barbares venus de Norvège, les Normands, qui la pillèrent et l'incendièrent. Après une longue lutte contre les Normands, la ville fut prise, en 870, par Baudouin comte de Flandre et, entourée de la sollicitude de ses nouveaux maîtres, devint très prospère. En 1297, Robert d'Artois, le même qui se fit tuer quelques années plus tard par les communier s flamands à la bataille des Eperons d'Or, y rencontra Guy,comte de Flandre,allié d'Edouard 1er, roi d'Angleterre. Robert d'Artois, cousin de Philippe-le-Bel, commandait les troupes françaises; la bataille fut longue et sanglante : elle se déroula jusque dans les rues de la ville. Le comte de Flandre dut battre en retraite précipitamment, laissant douze mille hommes sur le terrain. Depuis la guerre de Cent Ans jusqu'à la domination espagnole, la ville eut encore à subir une demi-douzaine de sièges. Sous la Révolution, elle fut conquise par le général Houchard, après la bataille d'Hondschoote et incorporée dans le département de la Lys. Depuis lors, elle eut une existence dénuée d,e péripéties marquantes; elle fut la première "yille belge visitée par le nouveau roi Léopold 1er lorsqu'il débarqua à La Panne pour prendre possession • du trône de Belgique. Sa population n'a d'ailleurs cessé de décroître, l'industrie y faisant totalement défaut; on n'y rencontre que quelques huileries et briqueteries, ainsi que des manufactures de tabac. Ljp commerce n'y est également pas fort actif et se résume en négoce de grains, de bestiaux, de houblons, de fromages et de beurre. La capitale intérimaire de la Belgique ost donc surtout riche en souvenirs historiques; eïe grave maintenant une fois de plus son nom dans les fastes de notre pays. Autour d'elle se livre une lutte acharnée qui font célèbres les bourgades voisines, jadis encore inconnues sauf des artistes et des pêcheurs : St-Georges, Ramscapelle, Pervyse, Stuyvebensker-ke; c'est là que tant de héros donnèrent leur vie pour la défense du dernier coin de la patjie. La Situation Depuis plusieurs jours l'on s'attendait à d'importantes batailles, tant sur le front oriental que sur le front occidental. Sur le front oriental, il n'y a d'événements intéressants que du côté des Carpathes, où cependant, d'après les communiqués des deux adversaires, chacun d'eux résiste én.^eiquement aux efforts de l'autre. Les résultats de ceti-5 lutte assurément gigantesque et dont les résultats doivent avoir cour l'un ou pour l'autre une considérable influence, ne sont pas révélés. D'un jour à l'autre, un succès de l'un des belligérants peut, tout au moins momentanément, changer la face des choses, bien que les influences atmosphériques sem blent entraver la marche en avant. Sur le front occidental, après la bataille de la Marne, les deux partis, pendant les longs mois d'hiver tnt créé l'un vis-à-vis de l'autre, de Nieunort aux frontpres de la Suisse, sur une étendue de plus de 450 kilomères des lignes retranchées où tous les moyens de défeise les plus divers et les plus compliqués ont été étab s avec une ingéniosité et une puissance qui ne s'étaient jamais rencontrées. Cette situation, pas plus ici que sur ; front oriental, ne peut s'éterniser, et il est certain qt; d'ici peu de temns un nouveau et formidable effort séa réalisé qui, Deut-être, exercera une influence décist/e sur tous les événements ultérieurs. Lutte homériqie aui met en présence des millions d'hommes, les engns les plus meurtriers et qui ne peut se terminer, hélas' sans les plus douloureux sacrifices. I A NOS LECTEURS Dès à présent, nous tenons à remercier tou les amis inconnus qui ont bien voulu nous prête leur concours dévoué depuis le jour de notre ap parition. Notre succès est, dès à présent, assuré et dé passe même les prévisions les plus optimistes partout, à Bruxelles, à Liège, à Namur, à Char leroi, nous avons trouvé des appuis et des adhé sions. Nos lecteurs ont compris notre programme qui est de nous abstenir pour le moment de touti politique militante, mais de grouper autour di nous les libéraux de toute nuance pour recom mencer lorsqu'il faudra le bon combat contre no ennemis qui, eux, travaillent dans l'ombre, ains qu'ils ont toujours fait, sans souci de l'intérê supérieur de la Patrie. Encore une fois merci aux libéraux qui ne désespèrent pas de la cause; nous justifierons leur propagande pour notre organe en l'améliorant sans cesse; nous perfectionnerons nos anciennes rubriques, en créerons de nouvelles et agrandirons notre format. Que notre drapeau bleu flotte fièrement au vent de la tempête; suivons l'exemple des grands lutteurs de jadis : Rogier, Bara, Janson, que l'adversité politique a pu atteindre, mais jamais abattre. Vivent les libéraux! toujours et malgré tout ! Pour les personnes qui ne peuvent se procurer régulièrement notre journal chez nos dépositaires, nous avons créé un service régulier d'abonnements dont le tarif est renseigné d'autre part. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqué allemand. Berlin, 23 avril. (Communique officiel de midi) : Théâtre occidental dci la guerre Au sud du canal de La. Baissée, au nord-ouest d'Arras, nous avons fa.it sauter plusieurs mines avec succès. Dans l'Argonne ainsi qu'entre la. Meuse et lai Moselle, il y a eu de violents combats d'artillerie. Après un feu en rafales, les Français ont attaqué cette nuit dans la partie ouiest du bois Le Prêtre, mais ils ont) été repoussés ; leurs pertes sont grandes. Sur le penchant nord du Hartniannswei-lerkopf, nous avons détruit hier un point d'appui ennemi et, Je soir, nousi avons, repoussé une attaque. Théâtre oriental de la guerre Pas do changement. Communiqué autrichien. Vienne, 22 avril. — Dans les Carpathes, l'ennemi, après avoir subi de fortes pertes, a cessé depuis quelque temps d'attaquer dans les principaux secteurs, surtout dans ceux qui protègent les meilleures voies d'accès en Hongrie et le« vallées d'Ondawa, de Laborczaet d'Ung.A côté de ces principales lignes d'offensive, dans le « Waldgebirge », entre les vallées de Laborcza et d'Ung, de gros effectifs ennemis ont de nouveau essayé de forcer notre front. Us espéraient ainsi pouvoir tourner nos positions des vallées et des hauteurs voisines, après avoir tenté en vain de les prendre de front au prix d'énormes (sacrifices. C'est ainsi que des combats acharnés, qui ont duré plusieurs jours et plusieurs nuits, .se sont développés dernièrement dans la vallée, supérieure de la Czirka, près de Nagypolany, et dans toute la région, des sources 'de cette .rivière. Sur cette partie du front, les violentes attaques des Russes ont aussi fini par avoir le même sort que toutes leurs attaques précédentes. L'ennemi cessa son offensive après avoir perdu des milliers de morts et de blessés et 3,000 soldats non blessés qui sont tombés en notre pouvoir. Quant aux nombreuses nouvelles, même officielles, annonçant à l'étranger des succès russes' au cours des lents combats des Carpathes, il nous suffira de faire remarquer que, en dépiilj des efforts et des grands sacrifices des Russes pour s'emparer du défilé de Uzsok, cette position est restée entièrement en notre pouvoir, et cependant l'ennemi lui-même l'a toujours considérée comme le brut principal immédiat de son offensive.Sur tous les autres fronts, combats d'artillerie. La situation est restée partout la même. Communiqué turc Constantinople, 20 avril. — Le quartier général turc mande : Les combats sur le front du Caucase se poursuivent depuis trois ou quatre jours. Près de la frontière, ils se terminèrent, dans les environs de Miloszu, à notre avantage. L'ennemi fut repoussé vers la frontière. Constantinople, 20 avril. — Hier, une flottille de torpilleurs ennemis essaya die s'approcher des Dardanelles. Notre feu atteignit deux torpilleurs. Après quoi la flottille se retira. Au cours d'une reconnaissance aérienne, un aviateur .turc jeta deux bombes- avec succès sur les navire® ennemis, et se retira indemne, malgré K feu dirigé sur lui. Le torpilleur turc « Timur-Hissar » attaqua avec plein succès, le 17 avril, le transport anglais « Manitou » dans la mer Egée. L'Amirauté anglaise; admet que cent Anglais du transport se .noyèrent. Après cela, le torpilleur turc fut poursuivi jusqu'à Chios par des croiseurs et des torpilleurs anglais. L'équipage du « Timur-Hissar » fit sauter le navire dans les airs, pour qu'il ne tombât pas entre les mains des ennemis. L'équipage fut reçu de façon très amicale par les autorités grecques. Sur les autres fronts, aucun fait saillant ne s'est produit. Constantinople, 21 avril. — Selon des avis autorises d'Er-zeroum, les attaques russes contre le.s positions turque® au ■nord d'Artwin ont été repoussées avec de grandes pertes pour l'ennemi. Communiqué français. Paris, 21 avril (3 heures après-midi). — Canonnade assez violente dans la région d'Arrs. Entra la Meuse et la Moselle, nous avons, à 7 heures du poir, repoussé deux contre-attaques allemandes dirigées contre la ligne- de tranchées que nous avons prise le 20 avril. Paris, 21 avril (11 heures soir). — En Belgique, on signale une attaque contre, les tranchées conquises par les Anglais au point <30, près de Zwartelen. Elle a été repoussée.En Champagne, le® Allemands ont tenté d'attaquer,près de Ville-su-i'-Tourbe, mais notre artillerie Les a empêches de sortir de leurs lignes. Dans l'Argonne, près de Bagatelle, attaque purement locale, mais néanmoins énergique, qui .a. été enrayée par notre feu. Entre la Meuse et la Moselle, nous avons- repoussé plusieurs attaque® d'importance différente et dont quel ques-unes n'étaient que de simples reconnaissances : une dans le bois d'Ailly, cinq dans le bois de Mortmaie et 1 1 1 t n ai Nous avons ataqué, au nord de- Flirey, et avons pris une tranchée allemande. Nou® nous y sommes- installés et l'avons reliée avec celles que nous avions conquises précédemment. Nos gains des derniers jours- comprennent une étendue de front de 700 mètres. En Lorraine, combats d'artillerie. En Alsace, à l'est de Harîtmannswciler, nous avons repoussé une attaque préparée par une violente canonnade. Des aviateurs belges ont jeté des bombes sur 1 ' arsenal de Bruges et le champ d'aviation de Lisseveghe. Dans la Wœvre, nous avons bombardé le quartier général du général von Stra-ntz et le village de Couvois, ainsi que l'usine électrique de Lorrach, dans le Grand-Duché de Bade. Communiqué anglais. Londres, 20 avril. — Le rapport du maréchal French est consacré aux derniers combat© autour d'Ypres. Il constate que les perte® ont été très grandes des deux côtés. Londres, 20 avril. — L'Amirauté publie des détails- au sujet de laj perte du sous-marin « E-15 », qui a été perdit près de Caphez ; l'équipage pensait que le navire pourrait tomber en bon. état dans les mains de l'ennemi ; lies Turcs firent. des tentatives violentes pour s'emparer du navire; une tentative échoua à cause du. feu des navires anglais ; deux chaloupes du « Majestic » et du « Triumph » essayèrent pendant la. nuit de détruire l'« E-15 », bien que se trouvant sous le feu des forts. La chaloupe du « Majestic » sombra, mais l'équipage fut sauvé par l'autre navire. Communiqué russe. Petrograd, 20 avril. — Nous avons repoussé, à l'aide de notre artillerie -et de grenades à main, leis attaques ennemies sur notre position de Telepotsch. Dans la régifm de la Stryi, une attaque ennemie sur la hauteur de Arawczik réussit d'abord, mais le soir, nos troupes entamèrent une contre-attaque et reprirent la hauteur. Nous .avons fait des prisonniers. Sur les sommets des Pozanka. de l'Est, nous avons, H ans la nuit du 18- avril, fait sauter uné mine sous une tranchée allemande ; par suite, nous fîmes un© attaque qui nous rendit maîtres de cet emplacement. VENDREDI 23 AVRIL 1915. DIX CENTIMES tE NUMERO. PREMIERE 'ANNEE. - N. 20

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Dit item is een uitgave in de reeks Le progrès libéral behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot onbepaald.

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