Le numéro 5 centimes LE QUOTIDIEN A. BOGHAETIT-VACIIE, Rédacteur eu chef. Gaston BONNET, Directeur général. ueaSKZiïCA-i 'eboulevard, à l'heure de l'apéritif, cet î0 ?0*avait, en Afrique, tué plus de lions VU n'y en eut jamais dans l'Atlas. j>*tait sur lui que M. Mathieu de la °^sec?iïipaii pour tuer Balaoo. S'a ST' '° mati .n ' Balao° nedonnait plus eviç, mais on se méfiait et personne GROS lettel 1*18 CAFES VERTS et torréfié,. Chocolats Benadorp, Dries et autres. - Sardines de diffe rentes marques* - Savons poudre Edelweiss et autres Savon genre Marseille 1 barres. - Savon de toilette Savon en briques. - Allu suédoises. - Torchons Au Maïeur | 32, r. de la Violette :-: BRUXELLES-.- âccoocheose Con«dutîon,DUcréfU| Maison de confiant Pension à tonte" épo^ Prix modéré» Madame Bibeck 60, r. d. Thy, Bnue!1„ i ccouchement, mal». I de Ierordre. ConsulI tations. 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A nos Lecteurs neouis le début de mars 1914, le Quolia publié régulièrement des chroniques SicièVcs qui, si nous en croyons les nomkTix encouragements quo nous n avons Issé de recevoir de toutes parts, répondent à un véritable besoin. Le public, en effet, quand, après quelques oi* de stupeur et de désorganisation, il ^nstata l'épuisement de ses réserves, s'inLta de savoir s'il était possible d'encais- er des coupons, de réaliser certains titres, d'emprunter quelque argent moyennant |'UI!ou l'autre gage. Les banques manquaient ci instructions „réci&s et la plupart des maisons de change n'avaient pas encore rouvert leurs ichets : les circonstances étaient favoraKes au trafic des pêcheurs en eau trouble et ceuxci ne se firent pas faute d'en prober Soucieux d'avertir ics rentiers et les capitalisas des dangers qu'ils couraient, le Quotidien s'attacha à démasquer les.« messieurs disposant de capitaux », le* « rentiers achetant cher tels ou tels coupons ou titres » et tant d'autres sycophantes en miéte dé victimes... Aujourd'hui, colle situation s'est améliorée car, avec Le retour progressif auxaffaires régulières, les « irréguliers » devaient disparaître fatalement. La situation s'est même si profondément modifiéeque nou. sommes forcés, si nous voulonscontinuer à informer complètement nos lecteurSjde d('• largement notre ru- brique économique. pes:us se nouent en effet do plus ca plus nombreuses'chaque jour, des cour3sliés, et beaucoup de capita- de l'inactionprolongée qui leur fut imposée jusqu'ici, ne dissimulent pas leur désir d'action. Des capitaux aussi lont devenus disponibles, qui aspirent, à des emplois plus rémunérateurs que le simple dépôt en banque. Ayant l'ambition de fournir à nos lecteurs un journal complet, qui les tienne au courant de tout ce qui est susceptible de les intéresser, nous sommes convaincus que nous ironsau-devant de leurs désirs en élargissant, à leur intention, notre rubrique financière et boursière. Outre notreChronique financière du mercredi nous ]donc régulièrement, tous les jeudi-,à partir du 24 février, des Considérations boursières et financières, et, tous les samedis, à partir du 26, une Revue économique de la semaine qui, ainsi que son titrel'indique, résumera les faits saillants de la semaine, Les nouvelles intéressantes, les coupons en perspective... Des comptes rendus des principales assemblées de sociétés alterneront aussi avec la publication des listes de tirages d'emprunts, etc. Le Quotidien ne devient pas un journal financier, que nos lecteurs se rassurent! Mais il croit nécessaire de développer sa rubrique financière, de façon à persévérer dans la politiquequ'il s'est efforcé de maintenir jusqu'ici. LA DIRECTION. ->—»*«»-K- Nouvelles de ia Guerre •*—»♦•*■—<- Berlin- 19 février. (Communiqué de midi.) Théâtre de la guerre à VOucst. — Hier encore, nos troupes ont fait échouer, au sudest dTpres, une attaque anglaise préparée par une forte canonnade. Guerre do mines et combats ù la grenade dans le secteur avoisinant Arras par le nord et le nord-est. Nous avons occupé un entonnoir creusé par l'explosion d'une de nos mines. Sur le front allant de l'Aisne à la Meuse, l'ennemi a, par endroits, fait un usage assez énergique do son artillerie et de ses lanceDombes. En faisant exploser un gros fourneau domine, nous avons, en partie, détruit la position française sur la hauteur de Com- gUlLLETON DU « QUOTIDIEN >. — N« 77. BALAOO par Gaston LEROUX Derrière le groupe suivait un énorme pons:cur tout guêtre de cuir fauve et por«ntsur« l'épau!e une carabine. ^attention populaire s'était attachée dès abord à ce nouveau personnage. Cétait un géant. Jl dépassait la foule d'une bonne tête. Wi *rtot son nom courut la foule, car cet célèbre. C'était le fameux öarthuiset, le tueur de lions. 11avait encore osé s'approcher d^~ échafau- -s. UD^n ^ fallait en. croire la légende en ce qui f «contait autour des tables de café, sur 6rcs. Au nord de Largilzen (à proximité de la frontière française, au sud-ouest d'AUhirch), des détachements allemands ont pénétré dans les positions ennemies. Après avoir détruit les ouvrages do défense et les obstacles de l'adversaire, ils sont rentrés avec quelques prisonniers et deux lance-mines ennemis. Nos aviateurs ont, avec succès, attaqué la station d'aviation d'Abcclc (au sud-ouest de Popcringhe) ainsi que des installations de chemin de fer appartenant à l'ennemi. Théâtre de la guerre à VEsl et dans les Balkans. — Pas d'événements d'importance particulière. LES AFFICHES ALLEMANDES : Bruxelles, 19 février. — D'après une information Reuter venant de St-Pétersbourg, Erzeroum aurait été pris pat les Ru. Londres, 19 février. — Le vapeur Tergestea a étécoulé, à la côte orientale. L'équipage a été sauv4.>-«>♦<»--< BULLET8N AUTRICHIEN Vienne, 19 février. — Communiqué d'hier. Frouf. russe. — Pas d'événements, sauf les luttes d'artillerie ordinaires. Front italien. — Hier, l'artillerie s'est montrée, en général, moins active que les jours derniers. L'ennemi a -repris Malborghet sous son feu. En déblayant le terrain •d'accès devant notre position dans la région du liombon, nous" avons capturé 37 prisonniers et une mitrailleuse. Une attaque tentée par plusieurs compagnies italiennes a été repoussée. Près à'ôslavija, le butin amené depuis les récents combats comprend 7 mitrailleuses, 2 lance-bombes et 1,200 fusils. Front du Sud-Est. — Un groupe de volontaires albanais placé sous notre commandement et renforcé par des troupes austro-hongroises a occupé Kavaja. Les défenseurs de cette place et les gendarmes d'Essad pacha n'ont pu échapper à la captivité qu'en s'embarquant sur des bateaux. En mer. — Devant Durazzo, le 16 février au matin, un de nos sous-marins c pil'lé un vapeur français qui est allé s échouer sur un bas-fond. BULLETIN TURC Copie, 11) février. — Le Quar- tier ye in:.!-;• VIrah, pies de Kut-eVAn • et fusil- lades. Dans Le secteur de Fclahic, des i ennemies qui essayaient de pousser ou avant sur la rive droite du Tigre, ont été, i trois heures de combat, obligées de se replier; nous les avons poursuivies jusque dans leur deuxième ligne de retranchements. A la suite d'un combat où l'ennemi avait engage un escadron de cavalerie, ce dernier a pris la fuite, laissantplus de 30 morts sur le terrain. En Perse, au sud-ouest d'Jlamadan, les llusscs ont esquissé un mouvement d'attaque contre Klccngaver, mais un de nos détachements, compose de volontaires persans, ies n mis en déroute à la suited'une contre-attaque, ils ont essuyé des pertes considérables. Sur le front du Caucase, rien d'important. Aux Dardanelles, les 15 et iO février, un croiseur cl quelques torpilleurs ennemis, qui se trouvaient au large du détroit, ont lancé quelques obus, pour se retirer aussitôt après avoir été contre-battus par nos batteries. Trois avions qui survo•laient• le détroit, ont été chassés par notre tir. BULLETIN RUSSE Pélrogradi 10 février. — Du grand éluimajorj Dans le secteur de lîiga, un ballon allemand, qui s'étaitélevé, au riord-oucsl de Krepen (à 12 kilomètres au nord-ouest de Mitau), est tombé, api es avoir essuyé le l'eu de nos grenades lourdes. L'artillerie lourde ennemie a violemment canouué, pendant une demi-heure, la tète de pont d'Uxkull. Dans le secteur de Dunabourg, nous sommes parvenus à provoquer deux explosions dans une batterie lourde ennemie près d'/7laxt. Deux attaques allemandes contre le village de Garbunowka et dans le secteur, au nord de cette localité,ont été repoussé Dan? la région de Ulkwa supérieur, notre artillerie a enrayé les tentatives ennemies Quand il fut à dix mètres de la tour, M. Mathieu de la Fosse dit à Coriolis qui paraissait hébété et tout à fait hagard : Vous allez l'appeler. Pourquoi faire? demanda l'autre, deplus en plus stupide. Pour parlementer!... Comprenez >;uenous ne tuerons votre anthropopithèquequ'à la dernière extrémité... expliqua lepréfet. Il nous en a déjà fait voir de toutesles couleurs. Puisque vous prétendez qu'ilentend ■ raison, pariez-lui... amadouezle,dites-lui quelque chose, prouvez-nous enfinque ce n'est pas tout à fait un sauvage! Coriolis, à ces mots, se laissa prendre. Car le terrible £tait (et le préfet l'avaitdeviné) qu'en dépit des crimes de Balaooet de l'enlèvement de Madeleine, Coriolis,instih'it, voulait sauver Balaoo... Ses our les toits de l'hôtel de ville, étaient sdes avertissements, des prières de fuir!... — Touroo! Tour00! Tour00! (tout vabien) Goot! (viens) Woof! (je t'en prie). Aussitôt, on vit, entre deux planches de l'échafaudage, le monstre qui avançait prudemment la tête, considérait anxieusement cette foule innombrable et, en ce moment, silencieuse. de tirer sur nos retranchements, au moyen de lancebombes. Le 14 février, notre dirigeable a attaqué la ville et la gare de Podhajec (à 9 kilomètres au nordouest de Dubne), nous avons jeté sept bombes dont chacune pesait un poud (32 livres 70). Cinq bombes de deux pouds et trois bombes d'un poud ont été jetées sur des dépôts do la ville. Les avions ennemis, qui s'étaient portés au-devant du dirigeable, ont évité le combat et se sont retirés. Une tentative ennemie d'attaquer nos retranchements près d'Uszieczko a été enrayée. Au nord de Bojan, l'ennemi a fait sauter une mine; après un combat à la grenade à main, l'entonnoir est resté en notre pouvoir. Petrograd, J J février. — Vu grand, étatmajor : Sur la Dana, entre Jacobst'adt et Dunabourg, l'ennemi a bombardé violemment la gare de Nisgoll et le secteur de LavrensIzygi jusque Zargrad. Dans le secteur de Dunabourg, l'ennemi a livré une nouvelle attaque contre Garbunowka tmais a été repoussé. Nos aviateurs ont jeté quelques douzaines de bombes sur un camp ennemi. Devant le secteur de Dunabourg, en Galicie, sur le Dniester tdans la région du village de Michalcze, au nord d'Uscieczko (sur la rive méridionale du Dniester), nous avons repousse les tentatives ennemies d'attaquer nos retranchements. BULLETIN FRANCAIS Paris, le 18 février. — 15 heures. Nuit calme sur l'ensemble du front. Paris, le 18 février. — 23 heures. En Arluis, au nord-ouest de la côte 11+0, nous avons fait exploser une mine sous une tranchée ennemie qui a subi do graves dégâts. Lae autre de nos mines a produit entre les deux tranchées un vaste entonnoir dont nous avons occupé la lèvre sud. Une tentative ennemie pour nous en chasser a été arrêtée net par notre feu. Dans la région au sud de Frise, notre artilleriede:avec l'artillerie britannique, a effectué des tirs de barrage qui ontfait avorter l'attaque ennemie en préparation. Au nord de Y Aisne, nous avons exécuté rme du Choléra, sur ia ligne ennemie, un tir de destruction qui a donné de bons résultats. En Haute-Alsace, après une intense préparation d'artillerie,l'ennemi a dirigé une attaque sur nos positions au nord doLargit-zen et a pu prendre pied un instant dans nos tranchées. One contre-attaque l'en a immédiatement rejeté. *?—<*>+<*>-< BULLETIN STALIEN Rome, 18 février. — Du généralissime Ua~ lien : Dans le secteur du Rombon (bassin deFiilscJu, un fort détachement ennemi, qui tentaitd'envahir un de nos postes avancés,a été attaqué et rejeté. L'officier, qui commandait chement, ainsique quelquessoldats, ont été faits prisonniers. Des reconnaissances hardies de nos patrouilles,dans le secteur du Monte Sabolino et sur le Carso, nous ont vain quantité de fusils abandonnés. Hier soir, sur le front de Calaria, feu violent ennemi, qui a cessé dès l'intervention de notre artillerie. Dans les environs de C'a-/ : et de Sauogna, ►alterics ennemies ont été réduites au silence après un violent combat avec les nôtre:-.- Un de nos aviateurs a jeté des bombessur Kabresina. H>4«»^ BULLETIN ANGLAIS Londres, iS février. — Du War Office : L'ennemi a fait sauter deux mines ce matin, Tune dans les environs du retranchement n° 8, l'autre au sud de Loos. Il a tenté d'occuper l'entonnoir de cette dernière, mais a été repoussé. Nous occupons la lèvre de l'entonnoir. 'Notre artillerie a bombardé les retranchements ennemis dans les environs de la redoute Hoheneollern et à l'est d'Armenticres. La situation entre le canal d'Y f res vers Comines et le chemin de fer est inchangée. Tant de silence, après un tel tumulte, semblait le surprendre et l'inquiéter. Il assura, d'un geste hésitant, son monocle dans l'arcade sourcilière et se pencha davantage, presque de tout son corps au-dessus du groupe d'où lui venaient les mots amis de la langue de sa race : Touroo! Goool! Woof! Et pan ! le coup partit 1 le coup de la carabine à balle explosible de Barthuiset, le tueur de lions. Un immense, prodigieux, prolongé cri, fait de millions et de milliers de clameurs, monta de la ville, du pavé de la ville dérivée. L'anthropoïde avait basculé et venait, à son tour, s'abattre au pied de ces murailles dont il avait été l'effroi. Mais il tomba sur un massif de terre molle et ne succomba qu'au bout de quelques minutes. Alors, les hommes de la ville purent entendre l'agonie du singe, du grand singe anthropoïde, du grand ancêtre, teLle qu'on l'entend au fond des forêts equatoriale* et telle qu'elle existe dans le corps mour rant de ces mystérieux frères animaux, même chez ceux qui ne sont point encore i'anthropopithèque... MESURES DES ALLIES CONTRE LA GRECE D'après une dépoche officielle de source turque, les ambassadeurs d'Angleterre, de France, de Russie et d'Italie ont fait une démarche collective auprès de M. Skulidis pour lui annoncer que le conseil de guerre siégeant à Paris a ordonné l'occupation militaire par les troupes alliées de toutes les gares de chemin de fer et postes de tellegraphie en Thessalie et en Morée. Les ambassadeurs ont ajouté que, dans le cas où la Grèce ne se rallierait pas volontairement à cette décision, on ferait usage de la force. Après réception de cette communication, un conseil de guerre a été immédiatement convoqué à Athènes pour délibérer sur la nouvelle situation. ESSAD PACHA De l'agence Milli : Essad Top tan, de Tirana, qui a pris sans mandat la charge du gouvernement provisoire en Albanie, a passé aux puissances ennemies pour déclarer la guerre à la Turquie et à ses allies. Un iradé impérial déclare Essad pacha déchu de son rang et l'exclut de l'armée. ANNEXION DE L'ALBANIE MERIDIONALE PAR LA GRECE T Un journal suisse mande de Milan : Les journaux annoncent d'Athènes l'annexion du sud de l'Albanie par la Grèce. L'information a été retenue par la censure grecque et est parvenue avec retard en Italie. LE BLOCUS DE L'ALLEMAGNE U Associated Press mande de Washington : Le département d'Etat dément que la Suède aurait proposé à nouveau une conférence des neutres relative au blocus de l'Allemagne et déclare que les Etats-Unis se proposent de protester contre le blocus, indépendamment des autres Etats neutres. LA SITUATION DE DURAZZO Du Berliner Lokal Anzciger : Des journaux milanais confirment la dépêche publiée par 'a Per sever ansa d'après laquelle le commandement supérieur italien aurait résolu d'évacuer Durazzo. LE SERVICE POSTAL ET LA GUERRE On sait que les postes suisses servent d'intermédiaire entre la France et l'Allemagne pour l'envoi des correspondances aux prisonniers de gue^e. Comme ces correspondances sont envoyées en franchise de port, le service postal suisse a subi de ce fait jusqu'à présent une perte d'environ 9 millions, ce qui représente un don de 3 francs par habitant. ARRESTATION DE MENEURS ANGLAIS On mande de Londres : Le gouvernement anglais a fait arrêter, ces derniers jours, plus de douze meneurs ouvriers» dont deux Irlandais, pour excitation à la résistance contre le service général. L'AVIATION FRANÇAISE La Commission sénatoriale de l'aviation a examiné le rapport de la deputation chargée de la visite des ateliers à Paris et a rédigé un rapport en vertu duquel l'aviation militaire de la Franco, dont les progrès sont indubitables, est actuellement digne de la confiance du pays. POUR LES FAMILLES DES SOLDATS D'après des chiffres du gouvernement hindou, celuici aurait payé aux familles des soldats tués au front une somme de 120,000 livres sterling.. Il y aurait, dans la caisse de Ylmfcriai Indian Relief Fund, une somme de 525,00c livres sterling. < ÉTRANGER LE ROI DU MONTENEGRO Le Matin mande de Bordeaux : Le roi du Monténégro et sa famille se fixera bientôt aux environs de Bordeaux, dans sa propriété près de Lorrnont. AUTRICHE ET BULGARIE On annonce de Vienne : Le roi des Bulgares a reçu en une longue audience le baron Burian, ministre des affaires étrangères d'Autriche. Les hommes de la ville la connurent cette plainte désespérée dont le voyageurLouis Jacolliot a dit : « A la su f rente minute de la mort, la terrible bête rend des sons qui ont quelque chose d*humainsa dernière flad?ttevous donne l'illusion d'un être flus élevé dans la classification naturelle, et il vous semble que vous venez de commettre un meurtre. » Coriolis, à ce coup de feu, avait senti son cœur se déchirer et il avait pu croire, un instant, que c'était lui qui était frappé à mort... Il vit le grand corps tournoyer dans l'air, il se précipita pour le recevoir dans ses bras. Heureusement, l'être s'écrasa près de lui, sans le toucher. Coriolis se précipita sur cette dépouille qui mourait avec des gémissements d'homme. ... Il se pencha... et... tout à coup, se releva avec un cri insensé de triomphe... ce n'était pas Balaoo!... CHAPITRE VI On retrouve les jeunes filles Non, ce grand singe, habillé en homme et portant monocle comme Balaoo, ce n'était pas Balaoo. Quelques heures plus tard, on savait que c'était Gabriel, Le grand esBcsaaua* M. FILIPESCO N'IRAIT PAS EN RUSSIE D'après TA* Est (Budapest), le député roumain Filipesco aurait complètement renoncé à son voyage en Russie pour des raisons de politique intérieure. Il semble que M. Filipesco ne soit pas disposé à abandonner à M. Take Jonesco la direction de la Fédération unioniste. JOURNAL A VENDRE On annonce de Londres que le grand journal anglais The Standard vient d'être mis en vente publique avec tout le matériel, les listes d'abonnements et les contrats des annonciers. La vente publique aura lieu fin courant à Londres. PROPOSITIONS AUX INSURGES CHINOIS Le Russkoie Slovo mande de Pékin : Le gouvernement chinois vient de faire les propositions suivantes du Yunnan et du Kweitschau, aux insurgés, par l'intermédiaire des diplomates étrangers : Le président Yuantchikai se porte garant de l'intégrité du Parlement et accorde une amnistie générale; les chefs insurgés recevront des postes influents dans le futur gouvernement. M. Yuantchikai est toute* fois partisan du rétablissement de la monarchie. Les insurgés ont repoussé les conditions d'Yuantchikai. # * • La révolte en Chine est toujours attisée ouvertement par le Japon. D'après une dépêche du Rjelj, venant de Tokio, le grand parti très influent de Kokumi a pris, dans une conférence extraordinaire» dans laquelle on s'est exclusivement occupé de la situation en Chine, la décision sensationnelle de faire connaître au gouvernement, dans l'intérêt do la situation future du Japon, qu'il est du devoir du Japon d'appuyer par tous les moyens les révoltés du Junnan, dans leur lutte contre Yuang-Chi-Kai. LES ARMEMENTS AMERICAINS On mande de New-York : L'opposition au Congrès, au sujet de l'augmentation de l'armée et de la flotte, comprend la moitié de tous les sénateurs. La majorité des adversaires se compose des propres LE DROIT INTERNATIONAL D'après l'agence Reuter, la convention républicaine de l'Etat de New-York a introduit, dans son programme des élections prochaines, un article déclarant qu'il est du devoir des Etals-Unis de faire des démarches en vue de rétablir ia validité du droit international et que les 'Etats-Unis doivent s'appliquer à le faire respecter en général. LES SOCIALISTES ITALIENS De YAvanti : « Les députés socialistes italiens interpelleront le gouvernement sur la politique extérieure, dès la rentrée des Chambres. Lorsque le Parlement a accordé au cabinet, le 20 mai 1915, des pouvoirs étendus, il les restreint à la direction des affaires du pays, en vue d'atteindre les desiderata nationaux. Depuis lors se sont présentés la signature dv. traitéde Londres avec ses conséquences.et le décret du 10 février, interdisant l'importation de marchandises allemandes. U est, par conséquent, absolument nécessaire d'interpeller le gouvernement sur la politique extérieure. POUR LES SERBES Le DrVan der Werff, chirurgien de l'hôpital militaire d'Amsterdam, est parti, mercredi, pour la Serbie. Avec l'assentiment du Comité hollandoserbe d'Amsterdam, le DrVan der Werff se mettra d'abord en rapport avec Vienne et Sofia, indépendamment d'essais d'achat de vivres en Roumanie, puis ii se rendra en Serbie. Il doit éclairer le plus tôt possible le Comité hollandais sur la situation des Serbes. Son travail se fera de commun accord avec les ambassadeurs suisse et américain. chimpanzé oriental de Java,du Jardin des 'Plantes. Comme il avait déjà fait maintes farces et, qu'à plusieurs reprises, il s'était montré d'une certaine humeur farouche, on eût tôt expliqué sa formidable incartade. Il avait profité, le premier, de la négligence soulographique du gardien, habitué du père Lunette, et avait pris ainsi la clef des toits. Fallait-il s'étonner qu'avec son instinct irrésistible d'invitation et d'assimilation, il eût chipé un complet pour s'en vêtir ? Non ! à ce point de vue, il ne faut s'étonner de rien chez les singes. La cage de Gabriel, au Jardin des Plantes, était double comme beaucoup d'autres cages, avec une chambre grillée en plein air et une c.utre chambre grillée à l'intérieur de la ménagerie. On avait accoutumé de laisser la porte de communication de Gabriel ouverte, de telle sorte que le prisonnier pût, selon l'heure ou la température, aller chercher l'ombre ou le soleil. Comme le gardien ou le visiteur ne peut voir qu'une seule chambre à la fois,chacun avait dû croire Gabriel dans la seconde quand il regardait la première et vicever-sa. Ainsi s'expliquait encore que Gabriel eût pu, pendant des jours et des nuits, cou- Dimanche 20 février 1916. MiaKuigM ADULTER TGUT CE QUI CONCERNE LA PUBLICITÉ ARTHUR LAURENT Administration pour lu Belgique Rue on Midi, 70 (près de la Bourse) Le journal décline toute responsabilité quant à la teneur dos annonces. L'AMBASSADEUR GARRONI Les journaux roumains annoncent qu« M. Garroni, l'ancien ambassadeur italien à Constantinople, vient de prendre sa retraite. L'OR EN FRANCE Havas mande de Paris que la' réserve d'or de la Banque de France s'élève en ce moment à 5 milliards 30 millions de francs. LA DIRECTION DE LA PRESSE ANGLAISE Le Times, se basant sur un article de la Tribune où on compare la campagne de presse anglaise et allemande, propose da donner la direction officielle de la presse à lord Derby. Uonnafioift diverses UNE MINE ECHOUE A la côte hollandaise, près do la comxauue d'Ouddarp, «'est immergée jeudi une grande mine, htm soldais du génie l"un& fait exploser. ENCORE UN INCENDIE On mande d» Turonto qu'une violente eaploaiom suivie d'un incendie a entièrement détruit ie looâi du Club américain. Deux personnes ont été tuée*. UNIVERSITE A PEKIN On vient de créer à Pékin une nouvelle université entièrement établie sur le modèle de nos universités européennes. Outre les facultés de droit, de médeeme, des sciences qui sont déjà organisées, is nouveüs université comprendra une faculté des travaux publics qui sera une éi-oie d'ingénieurs et d'architeeuss. UN EMPRUNT ARGENTIN On annonce que le gouvernement argentin vifcat de conclure un emprunt de 18 millions et demi o* sterling avec un syndicat de banquiers waslicains. Le total des emprunts déjà faits par la République Argentine à New-York s'élève à 5G mil. lions âe livres sterling. DANS LE MONDE DIPLOMATIQUE Nous avons annoncé jeudi le depart de M. S^adlet consul de Belgique à Maastricht. Il noua revient aujourd'hui que le gouvernement vient de désigne/ comme successeur à ce poste diplomatique le courts Louis de Yillegas de Saint-Pierre qui était depuis U début de la guerre attaché au même consulat. >>—«Q-$><3>~^-■■ ECHO SFORTiF Billard, — Ctutmpwnnat de lluilundt. — La première journée du championnat dont nous avons p&rif hier avait attiré une foule de spectateurs dan^ Iss salons de l'Hôtel d'Orange à La Haye. La joutes pur M. Smeois, président du Biljartdubt de La. Haye. Voici les résultats dos premières éliminatoires: 1° Domme nwj contre Bus. ■_— 1. Dommer ing, 50Ü p. en 2h séries (moyenne 12, meilleure série 60) : 2. Bos, 227 p. eu 2o séries (moyenne 9.08). 2° liobynsWalzen bach. — 1. Robyns, .500 p. sa 26 sénés (moyenne 11.53, meilleure série 71); 2. Walzenbach, 2A2 p. en 26 séries (moyenne 9.30). 3° BoeUtra-\\'tcmc(S. — 1. Boerstra, 3Ü0 p. en 34 séries (moyenne ü.82, meilleure série 31) ; 2. Wie» mers, 29t) p. en 34 séries (moyenne 8.79, meilleurs série 56). 4Jlîobi/ns-Bo.s. — 1. Robyns (Tokkie) en 21 sérias (moyenne 142d, meilleure série 77) ; 2. Bos, 148 p. 5° Boclutru- Walzenbach. — L. Boestra en 39 seru* (moyenne 7.69, meileure série 34) ; 2. Walzeabsch, 22ó points. G'' IJammcriny-Landweer. — 1. Dommering en 40 séries (moyenne 6.25, meilleure série 46) ; 2. Lauck weer, 265 points. Le* éliminatoires continuent aujourd'hui. ->—<«"$•«"—<~ ECHOS LITTERAlHhS, ARTISTIQUES LT SCIENTIFIQUES L'Otage. — Les journaux hollandais annoncent que M. Vincent Harrow vient de traduire en néerlandais is draine de Paul Claudel : L'Otage. OeUs pcra interprétée à Amsterdam, pair le cerote « De Violier », sous le titre Du Gyzelaar. **# Jan Ligtbart. — Lî.s journaux hollandaisannonosat le décès du célèbre professeur Jan Ligthart, à Laag Soeren. ** # Peintre danois. — On annonce de Copenhague k mort du peintre danois Wilhelm Hanmierskoj. #* * Mort d'un poète. — Le poète hispano-américain ' Ruben Dario vient de mourir à l'âge de 49 ans as Nicaragua, ea patrie. 11 a rempli assez longtemps Ut foncions d'ambassadeur du Nicaragua et celles cU consul d'Espagne à Paris; niais il abandonna la carrière diplomatique pour se consacrer eurtièremeni à la littérature et surtout à la poésie; il crés plujournaux américains ot fonda récemment encoxs la revue Mundia, à Paris. Ruben Dario avait compté parmi les intimes di Verlaine et de Stéphane Mallarmé. rir les toits de la capitale et épouvanter la ville de ses sinistres exploits sans que son absence fût signalée à la ménagerie du Muséum... Mais alors, que devenait en tout ceci la fameux anthropopithèque, le monstre, nûhomme, mibête, qui parlait le langage des hommes ? Que.devenait l'invention de Coriolis?. On était trop heureux à la Préfecture d'être débarrassé d'un monstre pour s'eo barrasser d'un autre 1 On déclara.sans plus tarder, que l'invention de Coriolis était une imagination de ce serveau malade... on traita le professeur comme un monomane»., et on le pria de retourner enfermer sa monomanie dans son hotel de la rue de Jussicu, tout en restant à la disposition rie la justice. La journée qui vit ia délivrance de Pa« ris, vit aussi celle des jeunes filles colléetionnées. Toutes celles qui avaient été volées par le chimpanzé :urc:.t retrouvées par le plu» grand des hasards, et au moment où on désespérait de savoir jamais ce que Gabriel avait pu en faire. (/I suivre.) ?;••

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