Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 11 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7nn22/
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SAMEDI 11 AVRIL 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N* TOI ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. ...... h. 9410 Six mois 4.10 Trois mois ...... 2.1 S Gr.-DuchâdeLuieml>. ZO.OO Union postal* 30.99 Directeur : Fernand NEURAY Edition ¥-¥-¥- (6 ><• soir) Edition (10 h. soir) Edition (minuit) LE XX e SOCLE ANNONCES Annonces ordin., petit* ligne . 1,4# Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . «, » 4>00 Faits divers fin. . , » &.QO Réparations judiciaires » S.OO nécrologies . • • • » 2.QG Les a nnonces sont reçue» au bureau du journal 5 centimes te numéro Téléphones 3B46 et 3S8Q ' Instant-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles — EDITION La proses liberale et la Reorganisation de larmee >(Wi< Constatations de l'« Etoile Belge » e! du « Journal de Liège » Nous avons reproduit il y a quelques jours un article de l'« Indépendance belge » qui approuvait pleinement le nouveau règlement relatif à l'avancement des officiers. Nous trouvons dans le « Journal de Liège » (n° du 10 avril) sur le même sujet un article identique. Notre confrère a interviewé une personnalité compétente sur ce nouveau règlement tant discuté dans la presse et si aprement critiqué par S. M. l'Incompétence parlementaire. Voici quelques-unes des déclarations faites à notre confrère libéral par la personne interviewée : 9 11 est de "bonne organisation de créer dans une armée, des officiers pour les besoins réels, et non d'imaginer des besoins artificiels pour caser des officiers. ,0n aboutit ainsi, inéluctablement, à une sélection forcée. Yoici en effet ce qui se produit : Supposons par exemple, que le besoin de posséder des officiers supérieurs jeunes nous amène à trouver que le grade de major doit être franchi en i années. Supposons également que l'organisation de l'armée soit telle qu'il doive exister 100 places de ce grade, abstraction faite des places occupées par des officiers dépassés. Il en résulte que, chaque année, 25 capitaines commandants doivent être nommés majors et que 25 majors doivent être nommés lieutenants-colonels ou éliminés. Si, pour fixer les idées, les condictions pour ce dernier grade sont telles qu'il faille en désigner 15 par- an, le déchet annuel doit être de 10 majors. Le^ déchet dans un groupement d'officiers donné devrait se produire en 4 ans. Mais il peut être insuffisant, c'est-à-dire qu'il est possible que 18 ou 20 de ces officiers, nommés majors le même jour, doivent se partager îes 15 places qui leur reviennent quatre ans après. 11 faut procéder à une élimination. Si tous les chefs des intéressés avaient à suffisance, la conscience de leur devoir, cette élimination se ferait naturellement. 'Mais il faut compter, avec cette lâcheté humaine qui se cache sous la forme d'une bienveillance hypocrite qui n'est, en somme, que la recherche de la popularité, et qui n'aboutit, en réalité, qu'au mépris intime des subordonnés pour leur chef. Le général qui n'a pas l'énergie d'éliminer les sujets moins bons, commet un crime; crime envers son pays qu'il ne sert pas comme il convient; crime envers la masse des officiers dont il lese les droits légitimes en accordant cîes faveurs à ceux qui n'en sont pas dignes au détriment de ceux qui suivent dans la carrière. Quoi qu'il en soit, la règle d'avancement doit prévoir le moyen d'éliminer un certain nombre de compétiteurs, jusqu'à concurrence du nombre de places à conférer. Il faut donc recourir à un examen c avant le caractère d'un concours ». Ceux -qui prétendent par conséquent, que tout officier qui satisfait aux examens imposés doit être nommé, ne comprennent pas les règles mathématiques de l'avancement et proposent une mesure injuste, puisqu'elle a pour conséquence de léser les droits des générations suivantes. ' D'ailleurs si on abandonnait l'idée de con-cours, on aboutirait à un échec des lois de , l'avancement. 'Chacun peut facilement comprendre que la cote obtenue par un concurrent 1 a une valeur toute relative, qu'elle ne doit pas ' être considérée d'une manière absolue. , ... Si on admet que la réussite de l'examen imposé implique la nomination au grade supe rieur, on court tout droit à la faillite de lîavan . cernent légitime et on retombe dans les erre ment s anciens : le droit à l'avancement quand c les conditions d'âge sont satisfaites. On sait L qu'elles ont donné de mauvais résultats en ce t qui concerne la qualité des chefs. , Par contre, nous admettons que l'examen à t subir doit être très sérieux. Celui qui assume la grave responsabilité de classer les candidats ne peut sc montrer satisfait avant d'avoir tous ses apaisements sur la valeur relative de ceux-ci. Celui qui ne comprendrait pas ce devoir serait un grand coupable. On dira peut-être que dans toutes les consi- t dérations qui précèdent, nous n'avons guère . tenu compte des antécédents des officiers, et } que nous les classons d'après les résultats * d'une épreuve unique, dans laquelle, on joue, : en quelques heures, tout son avenir. Nous répondrons que cela n'est pas exact. c Il faut que les supérieurs habituels des candidats se portent garants des qualités mili- I taires des subordonnés qu'ils autorisent à su- s bir l'examen. Il faut qu'ils écartent tous ceux r qui ne sont pas dignes" d'accéder au grade s supérieur. C'est par cette élimination prélimi- c naire qu'ils doivent faire sentir leur influence, é En un mot, il faut que tout officier autorisé à G se présenter aux examens ait réellement les qualités requises; dès lors, c'est la capacité £ militaire seule qui fait l'objet d'une sélection. ... Ces règles dont nous avons indiqué les s raisons d'être, sont contenues dans le règle- r ment sur les inspections et dans le dernier discours du ministre de la guerre. ï Leur application n'est pas peut-être encore v absolument idéale, mais leur principe est in- C discutable. _ 1, Autrefois, on éliminait par raison d'âge, de- ( main, on éliminera par raison de moindre va- s ieur.^ Ce sera plus humiliant peut-être pour c les évincés; mais nous aurons un corps d'of-ficiers qui travaille et des chefs de premier * •ordre. ? Demain, soyez-en bien sûr, on s'étonnera des discussions que les nouvelles règles sur l'avan- d cernent ont suscitées ». « La réorganisation de l'armée et le nouveau règlement sur. l'avancement des offi i( eiers, indispensable pilier du nouvel édifice i< ne sont pas à nos yeux des questions poli- b tiques mais des questions nationales unique- d ment. Le « Journal de Liège » les place, £( comme nous, à cette hauteur et les juge de n In même façon. Cette attitude l'honore sin- p gulièrement, d'autant qu'il se sépare de cer- c tains de ses amis politiques qui n'ont voulu é voir dans le nouveau règlement qu'une occa- p sion d'attaquer M. le ministre de la guerre. & Notre artillerie s; L'« Etoile belge » mérite les mêmes com- ^ pliments Que le « Journal de Liège » pour le ™ petit article qu'elle a eu le courage de publier ~ dans son numéro du 10 avril sur notre artil- 7 lerie. Le voici : « Un de nos amis, ancien officier français r de cavalerie, nous fait pafrt de la « profonde admiration » qu'il a éprouvée en voyant défiler, ^ Mercredi, la batterie à cheval qui suivait la bri- y Pde des guides. La batterie tient garnison à L Malines: il n'en-connaît uas les chefs et ne L. peut donc être suspecté de camaraderie envers _ personne. Voici en quels termes il formule son opinion, très flatteuse de la part d'un homme essentiellement compétent en la matière : « Chevaux de premier ordre, bien en état, suffisamment entraînés tout en restant en excellente condition, pleins de sang mais très bien menés — tant par les officiers que par les gradés et les hommes de troupe — bien harnachés et bien tenus. Il y avait là une sélection admirable que je tenais à vous signaler, et le 8 chef de corps qui présente une troupe pareille peut en être fier. * L'année prochaine, au concours hippique du Grand Palais, ce serait un vrai clou, car on sait encore en France ce que c'est qu'un cheval et la difficulté d'en faire ressortir toutes les qualités. » Ajoutons, pour notre part, que les mêmes paroles pourraient s'adresser à plus d'une ds vos batteries de campagne ». La cause est donc entendue : la presse cars tholique n'est pas seule à louer le nouveau ui règlement sur l'avancement des officiers et "it à, se féliciter de l'état- de notre artillerie. Tant mieux. Cette unanimité de sentiment n est bien faite pour encourager les hommes le qui travaillent depuis plus de deux ans, avec ie une énergie inlassable, à donner à la nation è- une armée digne d'elle. Lisez et relisez Par-si ticle du « Journal de Liège », grincheux, ;e grognards, malcontents, criquards.Le * Journal de Liège » met le doigt sur la plaie. îs Pas de bons chefs, pas de bonne armée, i- en dépit, des hommes enrôlés et de l'argent dépensé; c'est l'autorité, la responsabilité et le courage qu'il faut rétablir avant tout 's dans notre armée. Notre confrère fonde, 5» comme nous, de grands espoirs sur le nou-11 veau règlement. Nous sommes enchanté d'ê-c tre. d'accord avec lui. Nous sommes enchanté de voir qu'on rend enfin justice, même chez nos adversaires, à l'admirable effort de M. e le ministre de la guerre. c BULLETIN POLITIQUE Voici qui est très caractéristique des dis ■positions des esprits' en Russie à Végare d? l'Allemagne. La Douma vient de vote, à une écrasante majorité un projet frap pant les céréales, les pois et les haricot, d'un droit d'entrée de 30 kopeks pat pouds. On ne dissimule pas que cette mesure est prise pour arrêter l'importation allemande. La Douma a, eu même temps, accepté d'examiner d'urgence un projet concernant la taxation des céréales allemandes à leur entrée en Finlande, la encore on déclare tout net que le but du pro jet est de réserver à la Russie le marche finlandais. Ces mesures servent de prèfact aux discussions prochaines sur le renouvellement du traité de commerce et manifestent la volonté de la Russie de s'aff ranchir de la tutelle économique de VAllemagne.— Le gouvernement italien a sondé les cabinets de Vienne et de Berlin sur la possibilité de l'envoi des contingents internationaux de Scutari à la frontière de l'Epire. Berlin n'a pas encore répondu, et Vienne s'est immédiatement montré défavorable à cette proposition, à la faveur de laquelle l'Italie pourrait prendre pied en Epire, ce qu'elle désire ardemment.. — La Tribuna prend texte de ce que la presse française exprime des regrets au sujet du silence gardé par le ministre italien des affaires étrangères touchant l'action éventuelle de la Triple-Alliance dans la Méditerranée, pour affirmer derechef que ces accords sont « inexistants ». — Le Standard confirme de bonne source l'information suivant laquelle le gouvernement anglais aurait l'intention le dissoudre le Parlement à la fin de juin '.t de procéder, en juillet à des élections générales. Vendre di~$ainî Beaucoup de monde encore, vendredi, dans toutes nos églises. Cette fois, elles ont dépouillé tout ornement ; il n'y a plus nulle part ni fleurs, ni lumières; la nef est nue et le tempfle semblerait vide? n'était le mouvement de vénération qui dirige les fidèles vers la croix exposée à l'entrée du sanctuaire. Sous ces voûtes désolées, on a l'impression physique que ce jour n'est pas comme les autres. Le tabernacle est vide de la présence réelle qui exige l'adoration. Mafs il y a le souvenir, le grand souvenir qui endeuille cette journée, et lia foule vient s'agenouiller, émue, devant l'image de Celui qui mourut en croix pour elle. Elle vient baiser ses plaies, vénérer l'instrument de son supplice, et s'éloigne remuée et réconfortée tout ensemble par ce geste d'humilité, de foi, de reconnaissance. L'après-dîner, un petit cortège d'âmes pieuses se forme pour refaire pas à pas la; voie douloureuse qui conduisit le Sauveur au Calvaire. Un prêtre exhale les sentiments de, la créature devant cet anéantissement du! Créateur et les strophes du Stabat épandentj sur l'assistance le charme tragique de Ia*j complainte de lia Mère des Douleurs. Ses derniers accents éteints, les fidèles s'attardent-à prier, puis s'en vont par petits groupes-imprégnes d^ toute cette tristesse que viendront dissiper dans quelques heures les « Alléluias » du samedi-saint, premier prélude de l'allégresse pascale. Ce spectacle, toutes les églises de Bruxelles nous l'ont donné vendredi dans le recueillement d'une foule qui nous a paru plus nombreuse encore que les années précédentes.Le défilé a été incessant dans le chœur de Sain-te-Gudule devant le grand reliquaire contenant un fragment de la Sainte-Croix. Un oublie nombreux s'est pressé autour de la •haire de Saint Jacques pour entendre un bloquent sermon du Père Hénusse et un peu partout des cérémonies bien ordonnées ont Sté très bien suivies. Le temps lui-même s'est harmonisé par sa grisaille avec la tristesse de ces jours. ?uisse-t-il de même fournir un cadre ae lu- nière au triomphe de Pâques t Lire en 4e et en 5e pages : SB DROIT AU BONHEUR; 17? FEU SACRE: 7NE VICTIME DU DIRECTOIRE; IN RECLAME... 'jES FOUILLES EN EGYPTE,y. SAMEB1-SMJVT Mon Dieu m'a dit : « Mon fis, il faut m'aimer, tu vois Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne, Et mes pieds offensés que Madeleine baigne De larmes, et mes bras douloureu c sous le poids « De tes péchés, et mes mains! Et lu vois la croix, Tu vois les clous, le fiel, l'éponge, et tout t'enseigne A n'aimer, en ce monde amer ou la chair règne, Que ma chair et mon sang, ma parole et ma voix. « Ne t'ai-je pas aimé jusqu'à la mort moi-même, O mon frère en mon Père, ô mon fils en l'Esprit, Et n'ai-je pas souffert comme c'était écrit? « N'ai-je pas sangloté ton angoisse suprême Et n'ai-je pas sué la sueur du tes nuits, Lamentable ami qui me cherches où je suis? » *** J'ai répondu : « Seigneur, vous avez dit mon âme. C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas. Mais vous aimer! Voyez comme je suis en bas, Vous dont l'amour monte toujours comme la flamme.- « Vous, la source de paix que toute soif réclame. Hélas! voyez un peu toits mes tristes combats! Oserais-je adorer la trace de vos pas Sur ces genoux saignants d'un rampement infâme?. « Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements, ]e voudrais que votre ombre au moins vêtit ma honte, Mais vous n'avez pas d'ombre, ô vous dont l'amour monte, « O vous, fontaine calme, amère aux seuls amants De leur damnation, ô vous toute lumière, Sauf aux yeux dont un lourd baiser lient la paupière. » Paul VERLAINE. LES NOUVELLES; La Chine efnoîre Souverain Tout récemment-, M. Yuan chi Kaï, président de la République chinoise, conférait au roi des Belges le grand-cordon de l'Ordre de Kia-Ho. Oette haute distinction sera remise à notre souverain par une mission spéciale que conduira M. Lou Tsen Chang, ancien ministre des affaires étrangères, actuellement en villégiature en Suisse. En prenant cette initiative, Yuan Shi Kaï a voulu remercier le roi Ailbert, qui, récemment, lui conféra le grand-cordon cie l'Ordre de Léopold, et témoigner de son désir de voir se resserrer davantage encore les liens d'amitié qui unissent les deux pays. A la légation d'Allemagne 'Le commandant Brinckmann, le nouvel attaché militaire de la légation d'Allemagne en Belgique, vient d'arriver à Bruxelles. Un Inspecteur général belge en Arménie Le «Times» a annoncé hier, d'après une dépêche de Constantinople que ie gouvernement turc avait choisi pour les deux postes d'inspecteurs généraux en Arménie un général belge et un officier norvégien. Le général-major Déguisé, actuellement gouverneur de la position fortifiée de Liège, se serait vu confier le gouvernement des vilayets d'Erzeroum, Van et Sivas, tandis que ie major Hoff, son collègue norvégien, gouvernerait ceux de Diarbekir, Bitlis et Kharpout. Aucune confirmation de la dépêche du «Times» n'est encore parvenue à Bruxelles, où l'on considère cependant ia nouvelle comme vraisemblabe. Le départ du général-major Déguisé constituerait une perte sérieuse pour notre armée. Ou se rappellera sans doute que pendant la guerre balkanique le bruit de son arrivée à Andrinople s'était accrédité. On assurait qu'il avait été engagé par le gouvernement ottoman pour assurer la défense de la place et compléter le système de fortifications.Le général Déguisé était à ce moment en mission en Russie et la nouvelle fut pendant quelques jours considérée comme exacte. L'anniversaire du Roi a été célébré à Bruxelles en un traditionnel et plantureux banquet par la Fédération des officiers de la garde civique du royaume. Une centaine d'officiers en activité de service et honoraires avaient répondu à l'invitation du comité. Aux côtés du colonel Al-lard, président et fondateur du cercle, avaient pris place, à la table d'honneur : MM. les échevins Jacqmain et Steens; le g( néral Wouters, commandant le groupe d Schaerbeek; les majors de Ro et Vauthiei les colonels Blaton, Gruslin et Peltzer, de milices citoyennes de Schaerbeek, Saint-Gij les et Verviers; le major Aelbrecht, de chàsseurs-éclaireurs d'Anvers; le major Ver hooven, de l'infanterie carolorégienne; 1 commandant- et le capitaine Verboeckhavei et Dujardin. de l'escadron Marie-Henriette M. Yanderaonck, colonel chef d'état-majoi directeur au ministère cle l'intérieur ; le lieu tenant Bickx, de l'artillerie, etc. A l'heure du Saint-Marceaux, le colone Allard a porté, devant les convives debout i ie toast au Roi et à la Famille royale ; le: coupes se sont entrechoquées au milieu dei acclamations et des vivats, tandis qu'un or chestre jouait une vibrante « Brabançonne » M. le sénateur de Ro a ensuite levé sor verre en l'honneur des invités, ayant à l'a dresse de chacun d'eux un mot aimable. M Steens a apporté le salut de la ville de Bru xelles. Le général Wouters a fait l'éloge de M. de Ro, et M. Jacqmain a vivement con gratulé le colonel Allard. Et la fête s'est terminée au milieu de l'entrain le plus cordial.La Société protectrice des enfants martyrs tiendra son assemblée générale le dimanche [19, à 10 h. 1/2. dans la salle d'audiences de | la première chambre de la cour d'appel au I palais de justice. Ordre du jour : Rapport du secrétaire-gé-i néral sur les travaux de l'œuvre en 1913: ; Causerie-conférence de M. le conseiller Sœ-nens, juge d'appel des enfants, sur la protection de l'enfance dans ses rapports avec la question de la réforme de l'habitation et du logement; Distribution de récompenses. Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera Uccle, vendredi matin. La pression reste faible sur le nord-ouest de l'Europe, le minimum, inférieur à 735 mm., s'observant au large des Hébrides. Par contre, elle dépasse 765 mm. sur l'Autriche-Hongrie, la Bavière, la Suisse et les régions méditerranéennes. *Le baromètre descend sur le sud de la Scandinavie, le Danemark, l'ést et le nord de la mer du Nord, l'Ecosse septentrionale et l'Océan, au nord-ouest des Iles britanniques; il monte partout ailleurs. En Belgique, le vent est modéré ou assez fort d'entre sud et ouest, et la température est comprise entre 6° et 11°5. Prévisions : vent sud-ouest, modéré; piuie. UIÏ ©ESSIM VEKfâEOâ" Le dessin ci-dessus est d'Abel Faivre et a paru■ dans le Figaro de jeudi. Sans aucune intention irrespectueuse, et loin de tout rapprochement qui serait injurieux, il symbolise dans un raccourci frappant l'aventure dont vient d'être victime le procureur Fabrr, tandis que les deux larronMo ni s et Caillaux, restent impunis. Lï Semaine Sainte de M. Graîndcrge Je n'ai pas toujours été catholique. Je n' jamais vu approcher la Semaine Sainte av indifférence. Jamais je ne l'ai vécue comn une autre. Elle a toujours été pour moi l'anr versaire d'un grand drame, et qui a eu pour sort de l'Humanité des conséquences autr ment importantes que les victoires les plus c lèbrçs, les plus décisifs traités de paix, les il ventîons les plus utiles et les plus inervei leuses. Dans la capitale d'un petit pays soumis Rome, au début du règne de Tibcre, les ind gènes, ameutés par l'aristocratie et par le prêtres, ont fait périr sur la Croix, après d longs et horribles tourments, un homme qi avait passé sa vie en faisant le bien et qui ? disait le Fils de Dieu. Une religion est née d ce supplice. Partout où s'est fait sentir so influence, l'égalité originelle des hommes fini par passer dans les mœurs et dans le lois. Avant le christianisme, une nation pouva s'appeler civilisée et même imposer au mond sa civilisation sans renoncer à l'esclavage, au ventes publiques d'esclaves, aux combats d'es claves condamnés à s'entrégorger publique ment pour le plaisir des citoyens. Depuis 1 christianisme, la puissance, la richesse, l'écla de la culture artistique ne suffisent plus à fair une civilisation. Il faut la liberté, le respcc Je la vie humaine et le respect de la femme J'ai toujours plaint de tout mon cœur les hom mes indifférents à cette révolution. Je me souviens que certains de mes amis ïuand je commençai d'introduire le problèm< religieux et mon inquiétude dans la gaîté tu multueuse des réunions de notre vingtième an née, me jetaient à la tête Strauss et Renan alors au zénith de leur réputation. Heureuse nent, j'ai eu le temps de m'i.nstruire à de neilleures écoles. La vie et la mort de Jésuï sont des événements historiques aussi certain: que la vie et la mort de Napoléon Ier ; les Evan g-iles sont des récits, et non pas des romans et l'on peut dater leur rédaction d'une quaran aine d'années après le drame du Calvaire ',)uant à Renan, il ne m'a pas fallu,-je m'ei /ante, un long effort pour m'échapper de 1; >rison où cet amuseur enfermait et retenail ant de jeunes gens. J'ai vu tout de suite que on histoire est dominée et influencée par sa Dhilosophie, et que c'est parce qu'il tien : a priori » le miracle pour impossible qu'il z lié tous les miracles de Jésus. Une fois ce faiî onstaté, le charme a été rompu. L' « impossi-île miracle »! Je vous demande un peu. Er 'oilà un obstacle pour un homme qui, ayanl natiqué la vie et observé de son mieux le spec-acle du monde,a constaté que le monde baigne lans l'inexplicable et plonge dans le mystère ! Une fois gagné au Christ-Dieu, le reste est enu tout seul. Ça n'a pas traîné. J'ai vu tout e suite que le catholicisme est la forme la •lus exacte, la plus fidèle, la plus parfaite de la eligion du Christ; le canal le plus .direct, le lus large et le plus efficace pour distribuer au iomde la vertu bienfaisante de Jésus. Il est rganisé, il a tout ce qu'il faut pour cela. Ses ^perfections sont celles de l'humaine nature, ('ai vainement cherché un distributeur qui asse mieux que lui. J'ai été témoin, il n'y a pas bien longtemps, e la délirante allégresse d'un aveugle qui ve-ait de revoir la lumière. Le jour où je suis >mbé dans les « chaînes du papisme », comme s disent à Chicago, j'étais comme cclâ. Il me îmblait que je le tenais enfin, ce Christ que avais^ cherché, poursuivi de toute l'ardeur de ion âme, et que le désert cjui, longtemps, l'avait séparé de Lui, je l'avais traversé sans îtour. Sur le conseil d'un ami, j'ai appris le itin pour être en état de comprendre et cle oûter la liturgie de l'Eglise. Quelle fête pour : cœur, particulièrement pendant la Semaine ainte ! Qu'est-ce que la musique de « Par-fal » auprès de ces accents ! Au fur et à mc-ire que le Carême avance, le drame du Cal-lire s'annonce et se prépare dans l'Evan-ile du jour. Qu'on m'en cite donc un plus nouvant, un plus beau, un plus divers! es Pharisiens, l'aveugle né guéri, Marie Ma-îleine chez Simon, la femme adultère, la Sa-aritaine, Lazare ressuscité : toute la lyre, •utes les cordes de l'âme humaine, tous les ntiments et toutes les passions qui donnent la vie son intérêt, son accent et sa grandeur agique. Et, au premier plan, le Maître qui it également sûr de sa puissance souveraine de son supplice proche. Dire qu'il y a des hommes intelligents et istruit-s qui passent indifférents à côté de : trésor spirituel ! Dire cju'il s'en trouve pour )us plaindre d'être catholiques. Nous plàîn-e ! Les pauvres gens ! C'est nous, les riches, t si vous saviez quelle' aumône nous pourrions tus faire... rux fidelis, inter omnes arbor una nobilis Nulla silva talem profert Fronde, flore, germine... Chaque Vendredi Saint, quand je suis dans on missel ces paroles du vieil hymne, il me rnble qu'une nouvelle source de joie s'ouvre jaillit dans mon âme. Graindorge. Un deuil à la cour d« Japon — »>ï<0>ï«« La mort de l'Impératrice-Mère L'impératrice Haruko, dont nous avons annoncé hier la mort, était la veuve de l'empereur Mutsuhito, qu'elle avait épousé le 9 février 1869. Elle était la descendante directe des princes Ichijo et était née à Kioto le mai 1850. L'impératrice Haruko La défunte n'était que par adoption la mère de l'empereur régnant Yoshito, qui : succéda, le 31 juillet 1912, à Mutsuhito, auquel elle n'avait donné que des filles, E'île se consacrait presque exclusivement à des œuvres de charité ; deux des principaux hô-: pitaux de Tokio ont été créés par elle, et-, au cours des guerres soutenues par le Japon, Haru-Ko a osé rompre avec le vieux cérémonial de la cour de Tokio et, d'une manière générale, avec les vieilles mœurs japonaises, eu se plaçant personnellement à la tète de la Croix-Rouge. Eïle a aussi grandement contribué, par son intelligente initiative, à l'introduction de la musique européenne au Japon. A cause de co décès, la cérémonie du couronnement de l'empereur Yoshito a été remise à 1916. ■ • ■ ^ o # ■ "■ Encore le paiement des chaises à l'église Un de nos amis nous £crit jeudi soir : « Permettez-moi de vous écrire quelques mots au suiet d'un articulet paru dans le « XX0 Siècle » ce matin sur les collectes faites en faveur des écoles catholiques. Cet articulet fait croire aux lecteurs que le Jeudi Saint on ne fait pas payer le prix des chaises à ceux qui visitent les églises de Bruxelles. Cela est inexact, au moins partiellement, car j'ai pu constater aujourd'hui — j'avais fait la même constatation l'an dernier — que dans deux églises au moins — St-Boniface et le Sablon pour les nommer — on perçoit parfaitement toute l'après-midi la reclevance en question. En temps ordinaire d'ailleurs, lorsqu'on entend les confessions, on réclame également 1e prix des chaises : cela est-il conforme aux instructions d'en haut P » Pas du tout. A la suite des plaintes dont nous nous étions fait l'écho. S.Em. le cardinal-archevêque de Malines a demandé qu'on ne fît plus payer les chaises dans les églises en dehors aes offices. Il paraît donc que ce. vœu n'a pas été entendu partout. Nous le regrettons vivement et nous en concluons qu'il appartient aux fidèles de le faire respecter par tous en refusant catégoriquement l'argent qu'on voudrait exiger d'eux en dehors des offices. Ceux qui protestent contre | cet abus ont raison; il ne tient qu'à eux d'ob-| tenir qu'on le reconnaisse fût-ce avec mauvaise grâce. Le drame mystérieux ds la Grande Palud Le panel silence du pays breton. — « La lumière ne sera pss faite, car elle ne peut pas être faite.» — On ne saura pas, « parce que c'est trop terrible ». (De notre correspondant particulier) Paris, le 9 avril 1914. Voici trois mois que disparut Jean Cadiou. Il y soixante-quatre jours que, grâce à la somnambule de Nancy, fut découvert son cadavre; soixante-quatre jours que l'ingénieur Pierre est en prison. Et le mystère qui enveloppe ce drame est toujours aussi profond, aussi impénétrable. J'ai là-bas un ami qui occupe une situation considérable, qui connaît ce coin du pays d'Armor de Landerneau à Brest, à Moi4aix, à Saint-Pol-de-Léon, dans les moindres détails, qui est connu cle tout le monde et qui pourrait mettre un nom sur tous les visages qu'iil croise sur les chemins. Je lui ai demandé quelques notes sur ce crime qui, j'en ai la conviction, prendra quelque jour une tournure politique et fournira peut-être l'un des plus curieux, des plus passionnants et aussi l'un des plus tristes chapitres de notre histoire contemporaine. C'est par un véritable mémoire que mon ami m'a répondu. C'est un roman à la Balzac d'un intérêt poignant. Je ne puis, hélas! en publier qu'un pauvre résumé, car ii contient d'inquiétantes précisions, des noms qu'il serait prémature et peut-être injuste de jeter en pâture à la malignité publique. UNE ATMOSPHERE DE CRAINTE ET D'EFFROI « Un malaise réel règne en ce mélancolique pays du Finistère, m'écrit mon ami. Dans ce ■ coin sauva-ge et triste de Bretagne, on n'ose 1 plus parler de l'« affaire » ! Au début, c'est 1 avec passion qu'on suivit dans les journaux ; les recherches de la police. Pendant long-1 temps on espéra que la vérité serait décou-" verte sur ce drame dont tous connaissaient la victime. Mais actuellement on ne se fait 1 plus d'illusion : tout le monde sait que la, > lumière ne sera jws faite, car elle ne peut • pas être faite. Et les Bretons son résignés! » Les nuages d'obscurité que des forces 1 occultes ont répandus sur ce drame ne se ; dissiperont pas. Longtemps on crut que le ' parquet voulait attendre les élections pour 1 faire la lumière; mais aujourd'hui personne ' ne conserve cet espoir. L'ingénieur Pierre 1 passera aux prochaines assises et, après j quelques mots de M!0 Henri Robert, sera ac-! quitté par les jurés bretons. Les débats n'apporteront rien ; le mystère restera aussi im-i pénétrable, mais il n'y aura pas eu de non-: lieu, la justice aura fait son devoir. Satisfac-i tion aura été donnée à l'opinion publique. ; Et le paj'san breton se résigne et vous dit : I « On ne saura pas, parce que c'était trop ' » terrible. » t A ce sentiment de résignation ee mêle

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