Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 23 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zs2k64c71v/
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§&• ANNEE. — Série nouvelle. — N» 8S t,© îsrtsm^o l O <5©frtïmes <S Cféïïtrmeg au iPVontN LUNDI 23 'AVRIC Ï917 KÉDACTIOX ET ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BOREAUX Al) HAVRE: 28'™, Rue de la Bourse, 28w LE HAVRE Téléphone : G4 Belge DIRECTEUR JFcrnand NEURAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Francè..,?. 2fr.50 par mois B 7 fr.50 par trimestfi Angleterre, 2sh. 6d. psr mois » . 7sh,6d. partrimestn# Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimastrfr PUBLICITÉ S'ataor à rMainisîratiaa in Jsiraa Les petites annonces sont egalemerà reçues à la Soeléto JCuropé^nuo dt Publicité, 10, rue de la Victoire, Partit qui en a le monopole pour Paris. NOS SOLDATS D'AFRIQUE En marge de la Grande Bataille Nos lecteurs connaissent M. Charles Stiénon par de nombreux articles publiés dans le Figa/ro, l'Echo de Paris, la Mevu<e des Deux-Mojidjes et d'autres grands journaux et Bevues français sur les campagnes de Russie, d'Asie et d'Afrique. M. Siénon, qui publiera très prochainement chez l'éditeur Derger-Levrault un ouvrage consacré aux opérations victorieuses des troupes belges contre dans l'Est-Africain allemand, a bien voulu souligner à l'intention des lecteurs du XXe Siècle l'importance du concours apporté par nos soldats à la prise de la dernière colonie allemande : L'attention publique est sollicitée par de tels événements que leur appréciation nette et positive échappe à nos moyens. Le cœur et la raison ne s'accordent pas aisément chez les contemporains d'une guerre comme la nôtre. Tel village, telle cité d'une importance médiocre au regard de l'immense bataille occupent tour à tour et d'aibord et par préférence le sentiment national. Et voilà pourquoi, après les .alternatives i d'une "attaque dont les échos arrivent jusqu'à nos oreilles, chacun pense à la fortune changeante des autres fronts d'Europe. Alors, seulement, les yeux cherchent sur la carte les positions opposées j entre la Mer Rouge et la Méditerranée. ! Et ce n'est qu'en dernier lieu que la pensée s'envole vers l'autre face du globe. L'Afrique est loin et ses destinées apparaissent secondaires. C'est une première injustice, non que le sort de cè continent mystérieux doive l'emporter sur celui de terres plus proches. Mais sans cesser de respecter une sainte et légitime hiérarchie il faudrait aussi que le jugement public, ■tempérant nos sentimentalités, accorcle plus équitablement sa place au grand renouveau qui modifie entre l'Atlantique et l'Océan Indien le rêve impérial de l'Allemagne.Prolongement lointain d'une politique dominatrice, les colonies allemandes en , étaient aussi la vivante expression. Et la Belgique, moins que toute autre, l'ignore, elle qui déjà semblait offerte sans défense à l'insatiable orgueil d'un trop puissant voisin. Cependant, de quand datait l'essor merveilleux qui fit d'elle un grand peuple dont l'énergie rachetait la médiocre taille, sinon du jour où sous l'action volontaire, tenace et parfois impatiente d'un inoubliable souverain, la Belgique sortit de ses frontières étroites pour aller les développer en Airique ? Far un consternant retour de la vie. voici que perdue . en Europe au milieu des rangs innombrables de ses puissants alliés, où malgré son héroïsme souvent- muet l'armée belge attend elle aussi de connaître de nouvelles victoires offensives, contrepartie impatiemment désirée de ses illustrés victoires défensives, la Belgique a pris nouvelle et surprenante figure dans ce pays immense où certains voulurent qu'elle n'allât point. Pour s'être acharnés avec une patience sainte et patriotique à l'œuvre belge en Afrique depuis 1909, et pour l'avoir reprise en main sous une forme aussi nouvelle qu'imprévue en 1914, il est des hommes qui, tôt ou tard, occuperont une position aussi enviée qu'inébranlable dans le cœur de tout un peuple. L'histoire de l'effort, longtemps ignoré, que développa la Belgique du mois d'août 1914 au printemps 1916 va devenir un de ses titres nouveaux à la considération dont l'entourent ses grands alliés. F» 1 * * D'abord, elle se trouva, comme l'Angle-gletcirre sa voisine, désarmée en Afriquco autant qu'-eMe l'était en Europe. Mais l'une et l'autre, en dix neuf mois, de huit mille hommes, leur seule défense, créèrent chacune une armée pmLssainte. Et les effectifs de ces colonnes dont l'interminable défilé remplit d'étormements la terre même qu'elles foulaiemt n'ont pas une signification assez nette à nos yeux. En plus de la proportion relative qui y donne à chaque régiment au moins la valeur d'une division en Europe, l'apparition des convoyeurs, triplés par le nombre des 05.000 hommes armés qui se lancèrent contre la dernière colonie germanique, donne à la campagne d'Afrique Orientale un relief étonnant Certes, et parce que, d'abord, "il ne convient pas de desservie une caus on la gonflant d'inutiles superlatifs, ce spec- , tacle se place dans la pénombre, à côté , des grandes fresques guerrières que l'héroïsme des peuples ont peintes sur les terres d'Europe. Mais il rachète par l'inestimable service rendu à la patrie belge ce que ses proportions pourraient avoir de trop mesuré en face des éternels noms, depuis tant de mois successivement inscrits sur les drapeaux alliés, "et français tout d'abord. Des rares noyaux éparf, force publique suffisante pour sa tâche, -un laborieux et sage ministre, un laborieux et sage général, un laborieux et sage gouverneur colonial firent une armée dont les compagnies groupées en bataillons formèrent des régiments, qui unis deux à deux constituèrent des brigades. Et celles-ci, en dos jours de lutte immobile, firent revivre la belle et passionnante guerre de mouvement. Avec leu/rs jambes, comme au temps de la grande épopée, les soldats, évoluant autour de l'adversaire, surent gagner des batailles. La tactique et la stratégie revivaient de lointaines et belles traditions. Surtout, à nos yeux impatients de nouveautés apparut sous les tropiques une expédition dont la science et la technique s'entouraient d'un inimitable pittoresque.Où n'avaient encore jamais volé les derniers oiseaux venus qui laissèrent derrière eux les plus remarquables voiliers de l'air, on vit par sa calme et tenace application l'aviateur remporter une double victoire. L'ennemi fut vaincu, autant que l'élément. Après la conquête, les jours pacifiques en tireront profit. A travers la brousse, l'invisible fil de cuivre tmsporta les ondes: quinze cents mille mètres de lignes téléphoniques furent posés. Par le sentier menu, l'un derrière l'a/utre, fourmillière étrange rmowt ordonnée, GG.000 charges -à dos d'homme, et durant quarante jours, laissèrent, mal gré tout l'ancienne caravane survivre, à côté des grandes ailes éployées dont la membrure frissonna très haut sur l'immense Tanganyba. Prévoyant et paternel, le •service sanitaire luttait partout : au-dessus, autour, derrière, contre l'invisible nualfaisance du climat, et pour qu'ils coin-bâtissent mieux encore on soigna, autani que forces humaines le permirent, la santé des hommes qui servirent là-bas avec une superbe efficacité la cause nationale. Avec la loupe aux rayons inquisiteurs, il faut étudier cette campagne anglo-belge, non loin du tumultueux Océan Indien, parce que le rôle de l'historien peut y devancer un peu le temps que rien ne remplace. En attendant qu'une décade ait passé, nécessaire au véritable relief de tant d'événements tragiques, l'impatience de connaître et peut-être celle de juger en admirant peut, en étudiant ces campagnes exotiques, satisfaire à la fois un peu de vérité et beaucoup de saint patriotisme.Charles STIENON. — www LES TRAITRES du prétendu "Conseil des Flandres* AUX FUNÉRAILLES DE VON B1SSÏNG Berne, 22 avril. L'agence Wolff rend compte d'un service solennel qui a eu lieu le 20 avril à Bruxelles, dans la salle du Conservatoire, où avait été déposée la dépouille du gouverneur général allemand, le baron von Bissing. Le kronprinz de Bavière représentait l'empereur. Toutes les autorités étaient présentes. Le prétendu « conseil des Flandres » avait en\ oyé une délégation. Cette démarche des renégats flamingants a été fort remarquée et a provoqué l'indignation générale en Belgique. Les traîtres du prétendu « conseil des Flandres » sont reniés par l'unanimité du peuple flamand. ECHOS L'hommage de Taris aux Ltials-Unls a 0lé digne des deux peuples dont il saluait l'union. Paris a acclamé la grande République américaine venue se ranger à nos côtés pour la défense du droit et de la civilisation. Sur tout le parcours du cortège de l'avenue d'Eylau à l'Hôtel de Ville, les drapeaux américains mariaient sur les façades des immcubUes leurs couleurs à celles dos drapeaux alliés. Partout, la foule a spontanément manifesté ses sentiments par des ovations aux représentants des Etats-Unis, aux aviateurs du Flylng Corps, aux membres de la Field Ambulance, ainsi qu'aux délégations des différentes œuvres de guerre créées par nos amis américains. Tandis qu'une manifestation avait lieu à la place d'Iéna, devant le monument de Washington, le drapeau américain a été hissé près du drapeau français au sommet de la Tour Eiffel, et une salve de 21 coups do canon a été tirée. A l'hôtel de ville, l'ambassadeur des Etats-Unis a été reçu par M. Adrien Mi-thouard, ontouré des membres du gouver-nemen tet de nombreuses notabilités, et des discours chaleureux ont .été prononcés à la gloire de la France et de la grande KéipubKque américaine. vwvw Stars atjd Slripea On a été un peu embarrassé au front belge pouj' célébrer congrument l'entrée en ligne des Etats-Unis : Le drapeau étoi-lé — stars and stripes — est si compliqué que l'on ne pouvait songer à le hisser au nez des Boches. 11 advint cependant à un peloton d'infanterie cette bonne fortune : La « marraine » d'un de nos « jasses » est 'une darne américaine habitant Paris qui, à l'occasion de Pâques, avait envoyé à son filleul de somptueux cadeaux où se trouvait notamment tout un lot d'œufs en ■Ziocolat soigneusement emballés dans .de petits dirapeaux américains. Grâce à cette heureuse pensée de la « marraine », le poloton belge put arborer à sés fusils le drapeau de la Grande République et en montra les couleurs par dessus les parapets.Plaise au Diable que les Boches en aienl eu la jaunisse ! ftwwt Les blessés cl les chevrons On a institué dans l'armée belge le che vron du front, mais non point le chevror pour la blessure de guerre. Ne pourrait-on, à cet égard, donner satisfaction à no: soldats ? Nous recevons aujourd'hui encort d' i' un groupe de fidèles lecteurs » la lettre que voici : Est-il permis aux blessé de guerre belges en traitement dans les hôpitaux de l'arriéré de'vous signaler un petit fait î Le voici : Nombre d'entre eux sont hospitalisés depuis des mois et n'ont pas droit aux chevron? diu front on ont un nombre de chevrons inférieur à celui de leurs camarades du front. Leurs camarades français, blessés ont, eux, le chevron de blessures. Qu'on nous l'accordt donc aussi. Dans l'armée française, le chevron de front se porte, comme dans l'armée belge sur la manche gauche et le chevron d( blessure de guerre sur la manche droite No pourrait-on adopter la même dispo sition pour ces insignes dans notre ar mée ? WWW— , I — La consommation de l'alcool est désor mais interdite dans le royaume d'Arabie. Ton: les Llacons de liqueurs mis en vente ont éti achetés par le gouvernement et brisés. Les Éïtasats de Russie La scissien enlre l'armée et les agitateuré s'accentue Le correspondant du Covriere délia Sera mande de Pétrograde que les désordres pour et contre la guerre et contre le gouvernement provisoire prennent des proportions toujours plus grandes. Le gouvernement s'efforce énergique-ment de maintenir l'équilibre entre les réformes intérieures et les intérêts extérieurs de la Russie. A Pétrograde, trois divers groupements sont en présence e£ se combattent ouvertement. Le chef des Becheviki, M. Plekha-noff qui passe pour un. partisan fidèle du gouvernement, et le révolutionnaire Lie-nine, qui est le chef des Bolseviki, se combattent mutuellement. La plus grande partie des armées enlevées de l'arsenal militaire seraient en possession des Bolseviki et il faudrait s'attendre à de nouvelles luttej. Lenine accuse carrément Kerenski et TchecLzé d'avoir trahi la cause du socialisme international et demande qu'on les fusille. Cependant l'assemhlée des socialistes lui a fait un accueil extrêmement froid et son crédit souffre beaucoup de ce qu'il est avéré qu'il a conféré en Allemagne non seulement avec Scheidemann, mais aussi avec des hommes du gouvernement et des chancelleries allemande et autrichienne au sujet d'un nouvel essai de paix séparée avec la Russie. Le correspondant cUi Temps télégraphie de son côté que la scission entre l'armée du front et les agitateurs du palais de Taurjde s'accuse chaque jour davantage. Le général Broussilof vient de télégraphier au gouvernement provisoire, au nom des officiers et soldats de l'armée du sud-ouest, pour protester contre l'éventualité d'une réunion de la Constituante à Pétrograde, où les théories internationalistes pourraient jeter le trouble dans l'esprit des députés du pays. L'armée du sud-ouest demande la réunion de la Constituante à Moscou. Les armées du centre et les classes ouvrières provinciales ont ouvert une assemblée, à Minsk, de délégués militaires et ouvriers. Le congrès réunit plus de 1200 représentants. Les tendances de l'assemblée seront suffisamment indiquées quand on saura qu'elle a invité M. Rodzianko et M. Rodit-chef à venir assister aux séances. Dans la première éance, M. Rodzianko, qui avait répondu à l'invitation d'y assister, a prononcé un discours. « N'oubliez pas, a-t-il déclaré, que la patrie est en danger. Je sais que le front de l'ouest est maintenant une puissance de combat indestructible, et c'est avec joie que j'irai le dire à l'arrière. » Le député Roditchef a pris ensuite la parole pour inviter toutes les armées à s'unir afin de nuire à l'ennemi, non seulement de la Russie ,mais de la liberté des peuples. M. Roditchef s'écria : « Nous avons l'assurance que vous allez chasser les adversaires ! » Et toute l'assemblée répondit : « Nous le jurons ». ► ■ ■■ www ■■ — POUR LA PAIX ALLEMANDE La manœuvre le StocKli Zurich, 22 avril. D'après la Taegliclie Rundschau, voici quels sont les noans des personnalités socialistes qui prendront part à la conférence de Stockholm : Les Etats Scandinaves .seront représentés p»* Branting et Stauning ; la Suisse, par Platten ; la Hollande, par Van Kol et Troelstra ; l'Allemagne, par Scheidemann et un représentant de la minorité socialiste enfin l'Autriche sera repérsen-tée par Adler. La Berner Tagwacht, organe officiel des socialistes suisses, reproduit l'information donnée par le Vorwaerts et suivant laquelle on organiserait actuellement à Stockholm une conférence socialiste internationale. A cette conférence seraient invitées les minorités des différents pays participants. Pour le journal socialiste suisse, il y a là une manœuvre évidente. Les « socialistes patriotes o> des divers pays ne peuvent pas encore se réunir. Ils savent que les-socialistes russes refuseront de traiter avec la social-démocratie allemande. Pour qu'une conférence soit possible, ils ont donc besoin des minorités des divers pays comme intermédiaire. La Tagwacht estime que les zimmerwaldiens ne doivent pas se prêter à cette manœuvre. « Ils ne peuvent pas vouloir qaie, par une pareille manœuvre, la révolution russe soit trahie... » <( Les minorités feront tout pour amener une réconciliation internationale et une paix prochaine. Elles agiront incontestablement sur la base des principes communs du socialisme ; mais ces principes communs excluent toute collaboration avec les éléments qui ont livré les cQassms ouvrières à leurs gouvernements respectifs qui ont détruit l'Internationale. » - WWW-'" EIV GRÈCE LES ALLIES ABANDONNENT ENFIN LE ROI CONSTANTIN Londres, 22 avril. Le correspondant du Times à Athènes, , racontant que des autorités vénizélistes ont été substituées aux autorités royalistes dans les îles de Corfou, Zante, Cépha-' lonie, Skiathos, Cérigo, etc..., ajoute : « Dans chacun de ces cas, la substitution a été faite par les forces navales des alliés. Les alliés estiment nettement que l'engage-mnt pris par eux lors de leur récent ultima-• tum, engagement qui consistait à ne pas per-: mettre l'extension du mouvement vénizéliste > dans les territoires soumis à l'autorité royale, ne saurait plus les lier. • LA GRANDE BATAILLE Les BrStgâBssîiqM&§ ostû pénééi-é dams Se vHSage Trescauti — L&s sosiUre-mit&ques aSS^maneSes sont pgrîout rg-poesssées Hccrpdesccncc d'activité de l'Aviation alliée VU COMMUNIQUES BRITANNIQUES 9 h. 30. Nos troupes ont consolidé leurs positions 'au cours de la nuit sur le terrain conquis la veîlie, au nord lie la Scarpe et à l'est de Fampoux. Le combat se poursuit, à notre avantage, à l'ouest et au nord-ouest de Lens, où une nouvelle progression a été effectuée, et un certain nombre de prisonniers et de mitrailleuses sont tombés entre nos mains. Trois contre-attaques allemandes, dirigées sur nos nouvelles positions, dans ce secteur, ont été aisément rejetées. 21 h. 15. Une nouvelle progression a été effectuée à l'est du bois d'Havrincourt et la partie sud du village de Trescault est tombée entre nos mains. Un vif combat s'est déroulé au cours de la journée au sud-est deLoos. Nous avons réalisé une nouvelle avance dans ce secteur et fait un certain nombre de prisonniers. L'aviation a montré hier une grande activité. Au cours de combats aériens quatre appareils allemands ont été abattus ei six autres contraints d'atterrir désemparés. Un aéroplane ennemi atteint par nos canons spéciaux est en outre venu s'écraser sur le sol. Quatre des nôtres ne sent pas rentrés. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Dans la région au sud de Saint-Quentin, la lutte d'artillerie a continué assez violente pendant la nuit. Entre l'Aisne et le chemin des Dames, nous avons réalisé de nouveaux progrès au nord de Sancy et de Jouy. Combats à la grenade dans la région d'Hurtebise. En Champagne, escarmouches de patrouilles et lutte à coups de grenades à l'ouest de la ferme Navarin. Nuit relativement calme partout ailleurs. Hier soir, des avions allemands ont lancé plusieurs bombes sur la région de Dun-kerque.Trois personnes ont été légèrement blessées.Les dégâts sont insignifiants. 23 heures. Entre Somme et Oise, la lutte d'artillerie a été très active au cours de la journée dans la région au sud de Saint-Quentin et au nord d'Urvillers. Entre Soissons et Reims, actions d'artillerie intermittentes dans divers secteurs. L'ennemi a violemment bombardé la ville de Reims, notamment le quartier de la cathédrale. En Champagne, la journée a été marquée par une série de réactions de l'ennemi sur les hauteurs que nous tenons dans le massif de Moronvilliers. Un violente attaque dirigée sur le Mont-Haut a été réduite à néant après un vif combat. Nos feux de mitrailleuses et nos contre-attaques ont infligé de sanglantes pertes à l'ennemi. Un bataillon allemand signalé vers 17 heures au nord-ouest du Mont-Haut a été pris sous nos feux et s'est dispersé laissant dès morts sur le terrain. UïTc autre tentative sur une hauteur plus à l'Est a été également repoussée. Rien à signaler sur le reste du front. Dans la journée du 21 avril, trois avions allemands ont été abattus par nos pilotes. COMMUNIQUE BELGE Actions d'artillerie sur le front de l'armée belge spécialement vers Steenstraete où s'est déroulée une vive lutte de bombes. l'Artillerie anglaise REPREND SON ACTION avec une vigueur nouvelle Quartier général britannique en France, 21 avril. — Une canonnade violente et résolue se répercute dans l'air au moment où j'écris. Je sais exactement ce que cela signifie. Notre artillerie considérable s'emploie à couper les fils de fer. à bouleverser les tranchées, à démolir les points solides et à tuer des Allemands. Une accalmie s'est produite dans les grosses nouvelles au cours de ces derniers jours ; mais il n'y a eu absolument aucun arrêt dans les préparatifs utiles à créer de grosses nouvelles ultérieures. Le seul changement appréciable survenu sur la carte, la semaine dernière, a été le glissement constant plus avant vers Saint-Quentin, et l'extension des tenailles qui, à un moment préétabli, se fermeront sur Lens, en happant la ville. Hier, j'ai bavardé avec l'un de nos chefs les plus brillants de la bataille d'Arras. fl me dit que le fini de notre entraînement, avait été la clef de voûte réelle de nos triomphes. Lorsque l'on saura la juste estimation de la valeur de sir Douglais Haig, l'influence de sa politique insistante dans ce sens figurera pour une large part dans le jugement de l'histoire. Malgré tout le « fini » tant vanté des Allemands, les divisions de notre armée nouvelle sont bien meilleures que leur* nouvelles formations. Que ce soit en artillerie, en tactique du champ de bataille, en travaux de défense, ou en aviation, nos hommes sont supérieurs aux Allemands. L'étiage teuton ne faiblit pas en courage, l'Allemand ne touche pas encore au désespoir, mais la décadence constante de son moral doit s'attribuer à la conception très claire de ce fait que son ennemi lui est supérieur. La principale récrimination des officiers pris à la crête de Vimy est qu'ils furent trompés dans ce qu'ils attendaient de l'héroïsme des Bavarois. (Daily Mail.) 50.000 BLESSES ALLEMANDS TRAVERSENT LA BELCIQUE Londres, 22 avril. D'après une dépêche du Daily Télêgraph 50.000 blessés allemands ont été envoyés en Allemagne du front occidental dans les derniers jours. Les transports continuent. LES EXPLOITS DES AVIATEURS BRITANNIQUES Le corps français d'aviation sur le front a adressé à l'aviation britannique et à son chef le général Trenchard, au front britanmicpie, l'hommage de sa plus vive admiration. 11 est établi que l'aviation allemande a subi dans les dernières journées des pertes doubles de celles de l'aviation britannique. le MXUKIEMENI k m\i Le Temps reçoit des détails intéressants sur le bombardement de Calais par des navires allemands : Vers minuit et demi, la population calai-sienne fut réveillée par le formidable grondement produit par une très violente canorv nade provenant de la mer, tandis que les projectiles tombaient sur la ville. C'était une force navale ennemie qui avait réussi à pénétrer dans le pas de Calais et tirait en hâte sur la ville. Plusieurs maisons furent sérieusement endommageas et il y eut des victimes parmi la population civile. On signale notamment- une dame Qunez et sa fille qui Curent tuées dans leur sommeil par um projectile tombé sur leur rnailïoni . . . L" bombardement dura dix minutes. Les coups étaient, précipités, les détonations retentissant sans discontinuer. Peu après on entendit une nouvelle canonnade donat à penser qu'un engagement avait lieu au large. A ce propos, le contre-amiral Degouy souligne dans le Journal des Débats le caractère de pur bluff de l'opération allemande mais il observe en même temps qu'il serait désirable, au moment où l'on remarque dans le moral de la nation alle-mande une dépression assez marquée, ne pas laisser à ses chefs l'occasion de redonner aux peuples un peu de confiance — si peu que ce soit l — dans les moyens qu'ils emploient pour réduire à merci d l'odieuse Angleterre » ? « Est-il' donc impossible, demande le contre-amiral Degouy, de venir à bout de Zeebr.ug-ge V Je ne le pense pas. Personne ne le pense sérieusement. Cardons la conviction qu.e le moment est proche où les alliés de l'Ouest en finiront une bonne fois avec les préoccupations que donne cette place maritime pour la pleine sécurité du Pas-de-Calais. » wvvvv— — Les autorités brésiliennes ont saisi une grande quantité d'armes et de munitions de guerre expédiées en fraude aux insurgés allemands. J Les Allemands avouent LÂ PERTE DE DEUX OMITES au combat naval de Douvres Londres, 22 avril. — Les I.,loyd News annoncent que les cadavres de trente Allemands, dont plusieurs officiers, appartenant aux équipages des contre-torpilleurs coulés au large de Douvres, ont été recueillis par des chalutiers dans la Manche. Les premières nouvelles ont été apportées hier matin par des contre-torpilleurs anglais. Deux contre-torpilleurs arrivant dans le port, plus tard dans la journée, ont été acclamés par la flotte. L'aveu de Berlin Bâle, 22 avril. — On mande de Berlin : Un communiqué de l'Amirauté signale qu'à la suite d'un engagement naval dans la nuit du 20 au 21 avril, d l'est de Douvres, deux torpilleurs allemands, G-85 et G.-42, doivent être considérés comme perdus." WWW . La gestion de la Conscription AUX ETATS-UNIS La discussion abordée au Sénat Washington, 21 avril. — Le Sénat aborde la discussion de l'article du bill de l'armée qui prescrit la conscription. Les partisans du gouvernement croient que le bill sera voté malgré l'opposition des pacifistes ► ■ ■ » ■ WWW — On annonc ela mort, survenue la nuot dernière à Ramsgate, de sir François Bur-naud, rédacteur en chef du célèbre journal satirique punch. Le déXutnt était âgé de 81 ans. I La Sianorina... La princesse Marie-José au collège de Pogéio^ïmperiaîe (Correspondance particulière du XX0 Siècle) Rome, le 15 Avril. Votre petite princesse a conquis tout dé. suite toutes les sympathies du public italien. Depuis qu'elle est sur les bancs du collège de la S. S. Annunziala, à Poggio lmperiale, nos journaux ne cessent de lui consacrer des articles où se reflète la ten* dresse émue des italiens pour la gracieuse bambina. Sans doute, intéresser a-t-il voe lecteure de connaître quelque dèta'As donnés par le GiornaJe d'Italia, sur la vie menée dans la vieille maison de Florence par la petite pensionnaire. Elle porte, comme les autres élèves, sous un chapeau sombre à larges bords, l'uniforme gris très simple éclairé d'un collet et d'une paire de manchettes blanches et ceint d'un ruban dont la couleur varie suivant les différentes classes On lui a réservé un petit appartement composé de deux chambres à coucher, et d'un petit salon. L'une des deux chambres est occupée par une gouvernante anglaise attachée à la personne de la princesse, accompagnée aussi d'une femme de chambre qui donne ses soins à l'enfant depuis sa naissance. A part cela, rien ne distingue la princesse de ses compagnes avec qui elle partage en tou.l la vie du collège, prenant ses repas au réfectoire commun et allant dormir suivant l'horaire de la division à laquelle elle appartient. Un des premiers soirs, étant un peu lasse, elle s'était éloignée sans rien dire à person-7ie, mais la gouvernante l'obligea à revenir après de ses camarades et à leur sou-ha ter le bonst\ir. La petite princesse s'est d'ailleurs vite habituée à cette vie dont la simplicité est ce qui lui plaît le plus. Le premier jour, elle pleura en se voyant séparée de sa mère, mais elle surmonta ce chagnn bien naturel et donna bientôt libre cours à son caractère enjoué. Les début furent cependant un peu pénibles, les cours étant donnés en italien et l'enfant ignorant tout de notre langue. Cela ne l'a pas empêchée de suivre la « cinquième » avec les autres rubans verts de son âge. Naturellement, il lui arrive, de temps en temps, d'être un peu distraite et, avec la légèreté de scçi âge, de vouloir babiller avec ses voisines. L'autre jour , pendant une leçon donnée par une demoiselle ne connaissant pas le français, la petite princesse se montra si nerveuse que la maîtresse se vit obligée de la rappeler à l'ordre. Mais comment faire Elle pria les élèves d'inviter la signorino à être plus attentive, ma:'s c'était bien trop amusant et personne ne voulut troubler cette petite fête. Elles n'osaient pas, assuraient ces braves enfants avec un sourire...Inutile de dire que la simplicité et les allures mutines et espiègles de la petite princesse en <|nt fait l'idole de ses camarades qui trouvent en elle une véritable compagne, prête toujours à prendre sa part de ces petites Scappatelle qui sont le désespoir des institutrices et Vamusement des enfants... Bruzio P.OMÀNO. — www——— —« La menace allemande dans !a SaHique Pétrograd, 22 avril. Selon les renseignements parvenus de Rîga, une cscadire de plusieurs grosses imités navales, portant des troupes, serait sortie de Libau; on ignore la direction qu'elle a prise et le but qu'elle se propose. On signale aussi la prochaine sortie on mer Baltique d'une partie de l'escadre allemande de Kiel. : Pétrograd, 22 avril. Devant les symptômes de la menace allemande dans le golfe de Finlande, le Velcliernié Vrémia met en manchette de son édition : n Serrez les rangs I L'ennemi n'est pas loin I » Les officiers et matelots de la flotte de la Baltique ont adressé un appel aux ouvriers des usines travaillant, pour la guerre, les exhortant à travailler sans tenir compte de la journée de huit heures, afin de fournir à la flotte les moyens de défense sans lesquels son action contre les escadres allemandes serait un. sacrifice iwu tile et mettrait la capitale en danger. L'AGITATION chez nos ennemis La grève de Krupii s'étend Rotterdam, 20 avril. — J'apprends qui les ouvriers techniciens de chez Iirupp se mettront en grève lundi prochain. (Daily Mail.) La volonté de la Paix Berne, 20 avril. — Un télégramme dé Leipzig dit qu'un grand nombre d'ouvriert sont en grève dans cette ville. La déclara* tion officielle dit qu'ils ne sont que 12.500. VArbeiter Zeilung écrit que la manifes* tation était dirigée contre le rationnement du pain ; mais des motifs politiques 1 onl) . inspirée également. Ce sont la demande déi la paix et la volonté de réformes immédia* tes en Prosse et cela constitue un symptôme politique de la plus haute imp®rtanc& La ration de pain réduite en Autriche-Hongrie Bâle, 21 avril. — On mande de Budii PeComme compensation à la réduction dq la ration de pain abaissée de 240 à 200 or,»; le gouvernement a dû supprimer un de§ deux jours sans viande.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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