Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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21 november 1914
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s.n. 1914, 21 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vq2s46jb63/
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%r|ir ANNÉE. Série nouvelle. — N° 10. Le numéro : 10 Centimes Samedi 21 Novembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR nr.lOURNAI 28 er, rae de h Boorse — LE HAVRE Directeur : fernand neuray LE XXe SIÉCLE PUBLICITÉ Lcm II 0.50 supplémentaire.... 0.25 AnnQnce.«i ù forfait. Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 ter, rus de la Bourse — LE HAVRE Téléphone Quotidien belge paraissant au Navre Dernier communiqué officiel Absence presque totale d'altaiiuss - Prise de 2 mortiers COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, le 20 novembre, 15 h. 30. La journée du 19 a été caractérisée p, une absence presque totale d'attaques d'i fanterie ennemie ; les attaques de l'art lerie furent beaucoup moins violentes q" la veille. AU NORD, temps très mauvais ; la nei tombe. Toute la région du canal de l'Yser, à l'< de Dixmude, est envahie par l'inondatic Devant Ramscapelle, on retira de l'e deux mortiers de 165 abandonnés par U Allemands. Canonnade assez intense a sud d'Ypres. ir AU CENTRE, pas d'actions important n- à signaler. DANS L'ARGONNE, trois vigoureus* H attaques de l'infanterie ennemie furent r poussées. ?e A L'AILE DROITE, les Allemands 0] réoccupé la partie détruite de Chauvo ÏSt court. n. PLUS A L'EST, nous avons fait qu< j.u ques progrès. Combian de temps durera la guerre Un officier retraité, compétent clans les questions' de ravitaillement d'armée nous écrit : « Dans un numéro 'récent, votre sym pathicjue confrère, le « Petit Havre », t exprimé l'avis que la guerre peut dure: jusqu'en 1917. . Qu'il nous permette de ne pas parla ger celte opinion. Il existe, nous sem ble-l-il, de bonnes raisons pour croiri le contraire. Les voici, en peu de mots Lorsque l'Allemagne a déclaré 1; guerre, elle a choisi l'heure qui lui < para entièrement favorable. Elle avai tout prévu, tout calculé, sauf le... « bei tle gaz » de Liège, sur lequel elle a for tement buté. Elle se proposait d'écrasé: rapidement la France et de se retourne ensuite, avec l'Autriche, contre la Uus sie. Il va de soi que l'Allemand n'a jamai: douté' un seul instant du succès. 11 ; réuni à cette fin un formidable outillagi le guerre, insoupçonné jusqu'à ce jour Mais il n'a pas fait des approvisionne ments en céréales et en essence lui per mettant de résister longtemps. Rassembler ces approvisionnement: eût été prévoir une guerre de langui durée — donc une résistance — que leu plan de campagne ne pouvait pas ad mettre. S'ils avaient pu s'arrêter à l'idée qui des approvisionnements immenses ei vivres et en essence leur seraient néces saires pour combattre longtemps, il: auraient, par ce fait même, conçu de: doutes sur 1a. certitude de leurs calcul: stratégiques et sur l'excellence de leu plan de campagne. Dans ce cas, il: n'auraient pas fait la guerre. Leur incommensurable orgueil les ; perdus. Ils n'ont pas escompté la résis tance qu'ils ont rencontrée et, de lfi provient le trouble qui se décèle dan: leur plan initial. A notre avis, leur résistance 'ne ser; plus aussi longue que certains le pen sent. Lorsque la Russie aura pénétré plu: profondément en Autriche et qu'elle si sera emparée de la Silésie, l'Allemagm ne pourra plus recevoir les essences dt l(i Roumanie, ni le charbon et les mar chandises silésiens. La population al lemande connaîtra l'angoisse du froir el de l'obscurité. Les céréales, malheureusement, con (inueront à leur être livrées en grande partie par les Etats du Nord, dont la marchands s'enrichissent. On est fondé à croire que si la flotte de guerre allemande reste dans la mer Baltique, c'est pour protéger les côtes septentrionales par lesquelles l'Allemagne se .ravitaille. Une grande bataille navale perdue par l'Allemagne entraînerait sruperte, pour ainsi dire immédiate, parce que les flottes russes "et anglaises bloqueraient ses côtes.baltiques. De plus, les finances d'un Etat sont vite épuisées lorsqu'il est obligé do surpayer tous ses achats. Si nous envisageons la question du manque d'essence et de combustible, nous trouvons qu'eHe'est grosse de conséquences pour la conduite des opéra-lions militaires. Faille d'essence, la multitude de tracteurs de toute espèce que l'armée allemande traîne îi sa suite, diminuera forcement,. Il faudra restreindre .les transports et. employer davantage la traction chevaline. Or, le nombre des chevaux a diminué considérablement et la consommation exagérée qui en est faite en ce moment par l'Allemagne en amènera prochainement une disparition presque complète. D'autre part, une grande source de production de charbon tarie, combinée ra un affaiblissement clains la recor titution des munitions et du matériel i guerre et une diminution dans le renci ment des chemins de fer. La capac des voies ferrées devra être poussée son maximum, par suite de la néeess de faire voyager les troupes d'un fro à l'autre ; or, cela arrivera dans un ir ment où le charbon sera en diminutic Ces difficultés paraissent devoir Cl inextricables et. c'est pourquoi je per que le dénouement est plus près qu" ne le croit généralement, et, cela, mCi 1 alors si l'Allemagne, se retranchant d rière le Rhin, adoptait la solution la pl favorable pour prolonger sa résistant Tant que l'orgueilleuse nation al mande a pu-croire que son armée ét invincible et qu'elle était à l'abri de 1' • vasion, elle a applaudi le Kaiser et s' 1 solidarisée avec lui. 1 L'heure des revers, de l'invasion et ' la note à solder, qui sonne pour el ; trouvera ce peuple atterré, se tamenlr - et demandant grâce. Le ressort et l'én gie ne peuvent exister que chez-les p( pies qui luttent pour un idéal de liber - Le peuple allemand est matérialiste, ne lutte que pour la satisfaction de i appétits et de son ambition. Il a f< 1 selon le mot de Mirabeau, de la. gue) une industrie: Il se Irouve dans la siti • t.ion d'un industriel qui a fait une s] culation. basée sur cle faux calculs, est acculé à la banqueroute. Mais co me l'énormité de la carte à payer co mence à l'effrayer et qu'il sent la par ; perdue, attendons-nous à des ouver r res de paix très prochaines... et que ■ Alliés n'accepteront qu'à des conditic dictées par eux. ' Dboï millions l'IIaiieBS en ari 5 A Rome, le Conseil des ministres vi( : (Vôtre saisi d'un nouveau projet de ( 1 penses extraordinaires concernant les c . dits militaires et s'élevant à urîfe somme 800 millions... Avec les 400 millions de 1 déjà prévus, le total des crédits militai] i s'élèvera àj 1.200 millions de lire. Ain . l'Italie pourra disposer au printemps d' effectif de deux millions de soldats. M. Tittoni. ambassadeur d'Italie France, arrivé hier matin, à Rome, a c< féré avec M. Sonnino, ministre des Affaii , étrangères. 11 a présidé, cet après-midi, le Cous général de Rome. M. Tittoni aura, ce soir, une nouvelle < trevue avec M. Sonnino. Il repartira < suite pour Bordeaux. LaT.S.F.pssiei«iil LES CALEMBREDAINES TELEGRAPHIEES DE NAUI Non pas 25.000, mais 125.000 Belges i campagne Oo sait que, chaque nuit, le poste télégraphie sans fit de Nauen envoie da l'espace un bulletin de nouvelles alterne des. Le bulletin est reçu à la Tour Eif'f en France, et aux stations de la Marcc Company, en Angleterre. On le « prend à titre documentaire, non pas pour la \ 1 leur des renseignements qu'il eontiei [ mais pour savoir ce que les Alboches dé reraient faire accroire à l'étranger, à leu ennemis, aussi bien qu'aux neutres. : « Times » se fait un malin plaisir de i reproduire chaque jour et on peut se re dre compte ainsi des mensonges que 1 Allemands s'efforcent d'accréditer. Ainsi, dans la communication du 17 n i vembre, on peut lire : « Durant les combats de la semaine de nièce, 4.000 Belges ont été faits prisonnie par les Allemands. Les Belges encore < campagne en ce moment sont au nomb de 25.000, mais leur entrain est brisé. » i Puis plus loin : i « Parmi les Belges, la mauvaise humei ii l'égard de l'Angleterre ne fait que croît: et l'Angleterre est accusée d'avoir expo: leur pays aux ravages de la guerre et i l'invasion, pour des molifs purement égoi tes et pour protéger la crtlie du Pas-de-C lais ». Si 1rs Allemands croient, tout cela, ils soi bien lolis ! Jamais les sentiments de sympathie e: Ire Belges el Anglais n'ont été plus arden el plus confiants. Quant à l'armée belg elle possède, en campagne. 125,000 liommi et. non 25,000. et l'esprit de nos soldats e: meilleur (pie jamais. D'ailleurs, les troupes allemandes qui si bissent dlcs pertes considérables sur l'Yse Sit-iert à Hi S Une « JPzoeession » pittoresque (De notre correspondant particulier i de Londres.) s « kinq's Birlhday »... u Anniversaire du Roi... Pour tout bon Anglais, il n'y a évidemis ment qu'un roi au monde, le roi par excellence, celui qui est roi et empereur el — 4S défenseur de la. foi — pontife, celui qui régit le Uoyaume-l ni et tant d'empires « au delà B" des mers ». Et pourtant, voici que ce mot « king » retentit ici avec un son tout neuf, it et il ne s'agit pas, aujourd'hui, de George V, i- ni môme 'd'un monarque qui visite l'Angleterre à grand tapage, mais d'un roi dont ic ■ royaume, déjà microscopique, hier, com- 1 " paré à l'empire britannique, est, aujourd'hui, réduit à quelques kilomètres carrés ; mais Albert de Belgique s'est taillé un em-® pire dans l'imagination des Anglais ; il est un roi, essentie lemenl. Ce « king's Birlli-s- dav » est l'anniversaire du roi des Belges, i A Caraiff et dans le sud "du pays de Galles, où je viens de passer quelques semai-e~ nés, il y a de très nombreux réfugiés belges, té Lés Gallois ont fait, un effort pour attirer ^ les écrivains de Belgique et les artistes ; ■ ^ ils sont avides d'art el de science, comme ,e en témoigne leur vie quotidienne et spécia-nt lement leur jeune et luxueuse Université, o- Us ont invité Verhaeren, Claus, bien d'au-n très dont les noms sont glorieux chez nous, et ils invitent à tour de rôle leurs hùtes re capables de discours public à leur narrer se l'épopée de gloire et de douleur de la Bcl-Qj-j gique, si bien qu'ils connaissent l'histoire des villes de Flandre et de Wallonie et de L ce roi soldat dont ils ont le portrait pai*-3 F- tout. us Pour ce « bierthdav », ils avaient orga îe. nisé une « procession » — procession au ]g_ sens anglais et laïque, bien entendu — el ., une procession à.deux fins, destinée à pro-|llt mouvoir le versement de fonds pour les in- Belges et l'enrôlement de recrues plus nom-3st breuses. Spectacle assez étrange, pour det gens de chez nous, cette procession. Vers deux heures et demie, elle s'organise sait dans ce quartier neuf et désert, où des le, bàtimen.s pompeux, encore . blancs, d'un Ln| Louis XVI assez anglais, abritent la muni-cipalité, l'Université, parmi des jardins e' des constructions de palais futurs — tel K futur musée Gallois. té. En téte de la procession, il y avait de cor-Il rectes amazones, dames du'monde, épouses d'autorités locales, bardées de grand:-cordons aux couleurs belges ; puis une mu it, sique — une « band » — puis des automo-»re biles à l'infini, cl, dans ces automobiles. où flottait le drapeau rouge, jaune et noir. J,L" des enfants, des soldats, des gens : des m;- Belges. U La musique jouait des airs entraînants ni_ et le cortège avait un petit air gai, quand. debout dans une auto, un gosse, dressé, fil m~ un beau salut militaire. Il était habillé er tie « combattant, de 1830 » — oh ! apparition [u_ — qui crispa, le cœur de ceux qui se sou-I venaient, ce mioche comme nous en avons vu si souvent sur les trottoirs de la ville, n? là-bas, que vous savez, et donnant, si fiei de l'héroïque défroque, la main à ses parents. A lui tout seul, brusquement, il rappelait la vie heureuse, et puis, dans ce pn quartier tout neuf, où on se serait cru dam [jjj une exposition, cette musique, qui jouaii une « dontje », c'étaient ces quartiers de . kermesse aux expositions passées, où non.-w nous amusions .si naïvement. Puis, dans les / autos, voilà que défilent des figures de , chez nous, des gens des Flandres, figures p d'aïeuls, aux traits si caractéristiques, toul ; ce pays de Furnes, Ypres, Dunkerque, qu: . saigne aujourd'hui. II y en avait à l'infini, c'était douloureux au possible, et une « Brabançonne » fil. dirai-je, crever l'orage,, et on pleura, là! en tout bêlement, comme'des pauvres gens 'n" qu'on est. Cs Heureusement, une « Marseillaise » en flammée — l'hymne béni qui rend la foi — nous vint remettre d'aplomb. Et puis — dans les autos toujours — passaient de.-_ " soldats belges, des blessés, et on se tint. ! Il ne peut être question de se laisser aile* devant ceux qui ont fait leur devoir. Il'ii éerifeau posait, d'ailleurs, aux curieux, cette question ': « Nous, nous avons fait notre tâche. Et vous ? » C'était écrit en ■ • anglais, cela .s'adressait au public anglais. Et il semble que l'Angleterre et le pays de Galles y répondent le mieux du monde, car. :N pour fermer la procession, un cortège.f. -mé de milliers de recrues, marchait au pas 'n le plus martial. Ainsi fut célébré, à Cardiff, le « Birth-de day » du roi ATberl. Demain, l'Eglise < ns tholique adjurera le ciel de le bénir : ;e n- sais des Belges qui iront à l'église, ce qu'ils el, ne faisaient guère en Belgique, ni " " L. S J LE PAPE ET LES BELGES rs - e — « UNE LETTRE DU CARDINAL GASPARI es AU CARDINAL MERCIER 0- Rome, le 19 novembre. — Le « Corriere d'Italia » annonce que le cardinal Gaspari, r- secrétaire d-'Ktat, a envoyé au cardinal Mer-rs cier, archevêque de Maline-s, une lettre ré-■n pondant à celle que celui-ci lui avait adresse sée le 23 octobre. Après avoir exprimé «es remerciements au cardinal Mercier, Mgr Gaspari dit : ir « Permettez-moi de m'associer intimement ^e à la peine et aux regrets que le spectacle dr-<é tant de douleurs et tant de maux dont-sout-le fre votre noble et chère Patrie cause à votre s- cœur de jjasteur et de père. 1- » .le n'ai pas manqué dot porte)* votre lettre à la connaissance du Saint-Père, qui U prend une part très vive à vos angoisses et à.celles de vos populations si cruellement i- éprouvées,, en demandant à Dieu de venit [s ,'i votre secours pour vous soutenir et vous ''conforter m milieu de votre tristesse et •h de votre deuil. ;l « Le Pape, comme gage de ses faveurs r» "onun ' lémoignage de s i bienveillance pa i- Ync !!e. envoie de lout cteur pour voiis. pour votre cîergé et pour le peuple belge M. i PÉ Le Ministre des Chemins de fervisite les affents belges (Du correspondant spécial du XXe Si*fis) Paris, le 20 novembre 1914. \ LA CHAMimE DE COMMERCE BELGE M. Paul Segers, ministre belge des che-. nins Je fer marine, postes et télégraphes, lont- la sollicitude agissante est parvenue, dans ces conjectures si difficiles, <'i mettre à l'abri de la misère ses nombreux agents qui se sont réfugiés à l'étranger pour ne pas servir l'envahisseur, a. rendu visite, ce : latin, à la gare Saint-Lazare, à un certain nombre d'entre eux, occupés par les chemins' de fer de l'Etat. Le ministre était accompagné du comte Robert van der Stralen-Ponthoz, premier secrétaire de la légation de Belgique à Paris ; de son chef de cabinet, M. Colens ; de son secrétaire particulier, M. Yan Parys, • i Je M. Liboulon, chef de division, qui est, depuis quinze ans, le représentant eo'mmer-cial en France du ministre belge des chemins de'fer. Ces Messieurs furent reçus par M. Dejean, sous-directeur des chemins de fer de l'Etat Fouan, ingénieur en chef de l'exploit al fôh Nadal, ingénieur en chef de la traction, e Château, ingénieur en chef de la voie. Dans une salle pavoisée aux couleurs belges c françaises, environ douze cents employé; belges applaudirent une émotionnanle f al locution du ministre. M. Segers exprime toute sa satisfaction d< se trouver au milieu de ses amis, ses ad ministrés ; il leur apporte son salut person nel, ainsi que celui du gouvernement tou entier. Le ministre fait un tableau saisis saut de la situation de la patrie, soumis' aux horreurs de l'invasion- Il souligne belle attitude! de toute la .population belge Il glorifie le courage des soldats el fail ac clamer S. M. le roi, dont l'héroïque attitucl-fail l'objet de l'admiration mondiale e S. M. « la — petite — reine », dont la gràe. et la bonté adoucissent tant de misères. I remercie les Compagnies françaises des che mihs de fer et, en particulier, l'adminis tration des chemins do fer de l'Etat fran çais, qui ont fait un si bel accueil aux ré f'igiés belges et qui ont procuré du Iravai à un grand nombre d'entre eux. Le ministre explique les mesures prise par le gouvernement belge au point de vu des intérêts des administrés ; il mentionn la façon dont le paiement des salaires s fera intégralement jusque, fin novembre. Le gouOe-rnèmeïii prendra bientôt uiïe d< cision pour les mois suivants, dit le minis tre, qui termine en donnant ces trois con seils à nos compatriotes : « Travaillez, re? lez unis et soyez fermes dans votre espé rance comme l'est votre gouvernement. ! Dans une réponse d'une grande élévatioi de pensée, M. Dejean dit toute son admira lion pour la nation belge qui, sous la con dnite de son roi et de son gouvernement n'a pas hésité à entrer dans une lutte ter rible pour défendre son honneur. L'admiration du monde entier lui est ac qui.se. et la France lui a une reconnais sauce qu'elle n'a. marquée que faiblemen en accueillant comme elle l'a fait ses réfu giés. Les chemins de fer de l'Etat français, ei particulier, ont été heureux de recevoir d'aider les agents des chemins de fer belge auxquels ils étaient déjà unis par une soli darité que ces événements ont rendu indes tructible. En terminant, M. Dejean invil les assistants à acclamer avec lui la Bel g)que et le roi Albert. Ni. Wateau, ingénieur des chemins dt 1er de l'Etal belge, prit ensuite la paroi au nom du personnel pour remercier h ministre Segers et les chemins de fer fran çais et proposer l'envoi d'un télégramm au roi Albert et au baron de Broqueville. I N TELEGRAMME VU ROI Ce télégramme est ainsi conçu : « 1.20 agents de tous grades des administration des chemins de fer, de la marine, de postes et des télégraphes de Belgique, réu nis à Paris, après avoir applaudi les pa rôles réconfortantes de leur ministre. M Segers, » Acclament leur admirable souverain, 1 roi Albert, qui, par sa grandeur d'âme son courage et son énergie, a donné ai monde un exemple inoubliable de bravour et d'honneur. Ils se groupent plus étroite ■ ment que jamais autour de leur Roi et d la Famille royale. Ils présentent à leu souverain l'hommage ému de leur admira tion et l'expression de leur dévouement e de leur indéfectible espérance. » A LA LEGATION DE BELGIQUE L'après-midi, le ministre se rendit à h légation de Belgique, où le comte Van de Straten Ponthoz, premier secrétaire, lu présenta successivement ses collaborateurs MM. Jules Charles et Garcia, les sympa thiques et dévoués chanceliers, dont l'ac tivité est au-dessus de tout éloge. M. Maés du greffe du Sénat belge, M. Nashau e M. et Mme Dellamonica, cette dernièn .spécialement chargée du vestiaire si utile aux indigents. Après un entre tien avec Me Feldmann, conseiller jiiri djque de la légation, qui rend tant de ser vices aux bateliers belges indigents et s'oc cupe snécialement de ceux dont les bateau> ont été réquisitionnés, M. Segers tint à féliciter MM. les membres des bureaux de la Chambre de commerce belge de Paris, dont M. Eugène Allard est le distingué président, de l'Union Belge, société royale de bienfaisance, présidée par le docteur Collet, médecin de la. légation de Bel^iciue et. l'un des plus zélés fondateurs de l'importante maison belge de retraite de Cour-bevoie.Depuis l'ouverture des hostilités, l'Union Belge siège chaque jour à la légation de Belgique. M. Reumont, le sympathique r ésident de c La Wallonne », et le bureau de cette Société furent ensuite reçus par le ministre. L'activité et. le dévouement de ces trois organismes ont rendu d'inappréciables services aux réfugiés belges, et il convient de l°s confondre dans un commun éloge. Y L' < (FJ YRE DES FLAMANDS » Dans la soirée, M. Segers a visité 1' « Œuvre des 1?'o>vinnds », dont les honneurs lui ont été faits par l'un des Belges dont les efforts furent particulièrement ntil^e onv La mauvaise foi des teutons illustrée par deux documents officiels allemands Nous -avons dit quie Mlle Léman avait sollicité du gouvernement allemand, par 1 intermédiaire du gouvernement espa^jnol, l'autorisation cle rejoindre son père, le vaillant défenseur de Liège, prisonnier en Allemagne. Nous avons dit que cet)te autorisation lui avait été refusée à cause de u la manicre indigne dont les Belges se sont conduits à l'égard des civils allemands » (M3). La Kœnische Zcitung, dams son numéro diu 12 novembre, reproduit la réponse du gouvernement allemand et y ajoute cette réflexion d'une abominable hypocrisie, que le peiuplc allemand tout entier approuvera cette réponse, mais qu'il regrettera que « le général Léman, un de ses rares adversaires chevaleresques, ait à souffrir de 1 attitude de ses ipropres'compatriotes, » . Or, au moment où le gouvernement, allemand publiai! la lettre dont ci-aessiis, il faisait'répandre, dans la Prusse orientale, une proclamaIion qui montre, d urne façon saisissante, la mauvaise foi avec laquelle les Teutons accusent les Belges non-soldats d'avoir tiré sur les soldats du Kaiser. , . D'abord, cette accusation est fausse et ne repose sur aucune base serieuse ; mais, d'autre part, les. Allemands invitent précisément leurs compatriotes à se comporter contre l'envahisseur comme ils ont reproché aux nôtres — el. à tort — dé l'avoir fait : Pour illustrer la mauvaise foi germanique, nous reproduisons en regard les deux tex tes : Lettre à We Léman Proclamation à la Prusse orientale Le gouvernement allemand a le souci de Lorsque I ennemi traversera les "•A » <"»»;• «■; »*»■ piisonmeis de guenc. U si les cnconstan- toutes les méthodes sont autorisées. : ces te forcent a refuser la faveur sollicitée j( est du devoir dc tou[ iwmme capable de par le général, celui-ci n a qu à s en prendre porter les armes de refouler Vinvasion et. : à son propre pays. L'attitude dc ses conci- de harasser l'ennemi quand il se retire. La toyens et de leurs alliés a été indigne ; non population entière doit prendre les armes seulement ils ont maltraité des civils aile- pour tenir toujours Vennemi en éveil, pour mands mais des témoins sûrs affirment prendre ses munitions, i lotir arrêter son > que les blessés allemands et les prisonniers approvisionnements en vivres,pour caflturei - de guerre ont été Vom de traitements con- eT hô- ■ traire s au droit des gens n qui constituent ^ camp(l*gne cl pour ,e tuer 1)Cn- 1 une honte pour la civilisation. Ce serait ldant la nuit. Les hommes du lawlsturn qui heurter violemment les sentiments du peu- accomplissent de telles besognes ne doi-. pie allemand dans ces conditions que d'à- vent ptas porter d'uniforme, parce qu'en méliorei\ en quoi que ce soit, la situation portant, des effets civils, ils sont, moins re- des prisonniers de guerre ; la faveur ne marqués et se trouvent ainsi dans une ? peut donc être accordée. meilleure position pour prendre Vcnnemi t par surprise. Cela n'apprendra rien aux Belges qu'ils ne sachent, déjà sur la profondeur de l'abjection où peuvent descendre les Allemands d/ans la mauvaise foi, mais si, parmi les neutres, il s'en trouvait, encore qui eussent des doutes, ils seront maintenant parfaitement 'éidifiés. touré de ses vaillants collaborateurs, les I ***&»* KaImam a!* , abbés Seyssens, Debouw et Delacroix. | 1* | O T GSSSllS S UëlCfvS Si > Une visite à des emplovés des chemins J ê «I de fer belges, entourés de soins touchants • // 11* 9 >> à l'hôpital modèle Saint-Joseph, rue Pierre- Ï1Î11VPI*Ç|TPÇ 3II1PPÇ Larousse, acheva de convaincre le rninis- Mlllf lilJIIW ti\ ei sa biiite du a'yixj patliiq'cK. ^i. d " ou C . accueil que la population parisienne fait - aux Belges malheureux. Le ministre a re- A Oxford et à Cambridge mercié avec émotion l'administrateur et T TT r ^ - les' reli-ieuses de l'hôpital Saint-Joseph. V'8 b"n,cr^tés <\ ( .^or<? e deJ^- M Seo-ei s visitera auionrd'hui vendredi ont rivalisé d amabilité et de générosité à i d'autres œuvres s'intéressant aux Belges des Prôfosseurs universitaires bel- - que l'envahisseur a chassés de leurs foyers. S A" Cambridge | lrouvent MM. Dejace et m Colson (de l'Université de Liège) ; M. L. de La Vallée Poussip (de l'Université de Gand); a î n «i i *i i MM- ^'an Hoonacker (chanoine), Dupriez, 1 mm VOUS 9 Ollllfll s rcvwkss&ps ( u ■uiwuiwgiiu 1UU1UII IU yuuuu I.ouvain). M. Dejace est président du grou-pe, M. Carnoy le secrétaire. A Oxford se rencontrent MM. Moeller, i II lui fa lit la (chanoine), Bruylants, Vander Essen, I ■■ IUI laUl la Denys, Delinarcel, Henry, Ranwez et Mer- 0 . . A , , tens (de l'Université de Louvain) ; MM. Mer- tse ^mue et Laic\ S ton et Persyn (de l'Université de^^Gand). M. O ^ Moeller est président du groupe, le chanoine Noôl en est le secrétaire. Ces professeurs, grâce aux facilités que UN ARTICLE DE MAXIMILIEN HARDEN leur ont accordées les autorités académiques, poursuivent leurs études scientifiques Londres, 18 novembre. — M. Maximilien Pt la préparation de leurs nublications. Ils ■ Harden, le journaliste allemand bien con- donnent des exercices pratiques aux rares nu par la hardiesse et l'originalité de ses élèves qui ont nu être inscrits, car on n'a ■ écrits, donne au gouvernement impérial, Pas admis les jeunes gens nue leur devoir dans un article publié dans la « Zukunft », appelle sous les armes. Ils font, des confé-l'exemple de la franchise. rences sur des sujets seientifioues d'actua- Voici, d'après le u Daily Chronicle », et> P0111* entretenir le moral des Belces 1 quelques extraits de cet article où percent réfugiés, ils donnent des causeries relati- s à travers des redomontades sans nom une ves & la Belgique el il l'Angleterre. 5 certaine inquiétude et le désir de voir met- . Oïl ne nenl qu'apnlaudir fi ces manifesta- . tre fin à la guerre. lions d'activité et. de patriotisme . « Renonçons à nos misérables efforts pour Ajoutons que la jeunesse anglaise, parti- excuser l'action de l'Allemagne, cessons de enlièrement celle des classes élevées four- déverser de méprisables injures sur l'enne- n'' largement, sa part au recrutement des , mi. Ce n'est pas contre notre volonté que volontaires. T a meilleure nreuve en est nue nous nous sommes jetés dans cette aven- 'f's Universités de Cainbridae et d'Oxford j tare gigantesqiïe. Elle ne nous a pas été °"t vu diminuer le nombre de leurs étu- , imposée par swprise. Nous t'avons voulu ■ fiants de deux cinoiiièmes. ; sons îTz&nAïzi Lcs u,,iversités fransaises ci ia , nous ne reconnaissons pas semblable juri- Dans l'élan de sympathie r>ue la cause de diction, la Belgique a. suscité par le monde entier, En ce qui concerne la Belgique, M. I-Iar- los Universités de France n'ont pas élé. les den émet l'opinion qu'il n'y eut jamais dernières ù se manifester ; la plupart se guerre plus légitime que celle' qui a écrasé 80,11 1111 devoir d'ouvrir toutes larges la Belgique et jamais de guerre qui ait été 0'<'ul,'s portes aux étudiants belges. t la cause d'un bienfait plus grand pour le ainsi que le Conseil de l'Université , peuple conquis. Puis vient la menace à f,e Caen a adressé à M. le Ministre Poullet l'Angleterre : communication de la décision suivante : « Quel territoire, demande M. Harden, r „ .... . „ l'Allemagne pourrait-elle prendre à la -, 1 Lmversité et le Con- France et. à la Russie qui pût être un béné- sel1 ,de la t<«:ulté des sciences, chacun en ce fice particulier pour le peunle allemand ' 9U1 lu c°ncerne, ont décidé 'me les étudiants Nôn. Ce que l'Allemagne vèut, ce ne sont ^ nationalité belge seraient exonérés de pas des provinces françaises, polonaises, A1? ^inscription, immatriculation, ruthènes, lithuaniennes, ce ne sont pas des J?''J'i0tkèqne> travaux pratiques. Il n'a pas milliards d'indemnité. Son but. est de his- P°ssllj'® au Conseil cle 1 Université ser le navillon de tempête de l'empire sur rt<Mendre exonération à 1 école de méde- les rives de l'étroit canal qui est la porte clne'- Par,ce ,<Iue celle école a un budget de l'Atlantique » ; municipal, el que seul le conseil municipal Et alors, une'fois Calais conquis, M. Har- P®»1 £écï?e,r cette exonération. » den voit déjà les généraux allemands rap- '"-.Poullet a reçu, d autre part, cette com- pelant leurs armées de l'est et de l'ouest, mumcation du Conseil de 1 Université de et disant à l'ennemi : Montpellier : « Vous voyez maintenant ce que peu- .■ " ~f Conseil de I Université de Monlpel- vent faire la puissance et. le génie ller- dans sa séance du .Il octobre 191 i, la de l'Allemagne, et à. l'avenir vous v P^mtère de la_présente,JMinée scolaire, a réfléchirez à deux fois avant de nous atta- c'('r"j^ à unanimité : quer. L'Allemagne ne vous demande rien Uclvo,1,s transmettre et de vous prier de plus, pas même le remboursement de daecepl-ir le rmoignagp de sa vive et proses frais de guerre; elle en trouvera, le sympathie pour 1 enseignement belge pavement dans la terreur générale nue ses Particulier, pour les Universités qui victoires ont inspirée. Si vous voulez de s!,#nn?' un ™non\ ustiflé A Ia culture nous autre chose, vous pouvez être sûrs 'Cnlifique de votre noble pays, que nous serons toujours prêts à relever le „ " ™seivcr le meilleur accueil possible gant. Nous resterons en Belgique et nous a" Jnt Slmrs et étudiants belges qui vou- y ajouterons l'étroite bande de territoire ?,AieJÏ 1Zv*? ,VSS01,,TPS <le 1 Umver- qui prolonge sa côte jusqu'à. Calais. Cela lv Montpellier. » fait, nous mettrons volontairement fin à la m® , n.T-, ' Z Ca"spl'. «énéral des Bon- guerre, dont nous n'avons plus rien à at- 5.™?. u h i- ^ Aix-en-Pro- ! tendre. » vence attirent 1 attention du ministre sur i ' l'excellence de l'enseignement de l'Université d'Aix et disent qu'un « accueil fraternel Dans le Corps diplomatique ^*§leure"x y sera réservé aux étudiants i ,, , ,, , 1-e di"ecteur de l'école supérieure aéro- linn L d.e le?°" 2a"!i1"e ot de construction méenninue de

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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