Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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11 december 1914
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s.n. 1914, 11 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/222r49h30f/
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1 ? 20e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 30. Le numéro : 10 Centimes Vendredi 11 Décembre 1914. tfwcATîTMr)i.«ujHrarrrjr-^^yi■ 1111■— iiwbmiiIwwiii n «i wiini. Maga&aaua PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal] Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNA 28 ter, ne de h Bourse — LE HAVRE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE PUBLICITE» 1TBTITË COURKSl'OXDAIVCE Ijkh li ligne* 0.50 Ijâii'SK' supplémentaire 0 »5 Annunco.4 diverses» à forfait* Adresser les annonces à 1/ADMINISTtt Al- EU R d u J OU H N A L 18 tsc. rue de l'a Bourse — LE HAVRE Téléphone 11" 1405 Quotidien belge paraissant au Havre LA BANQUE NATIONALE et les Pirates d'Outre-Rhin On sait que les Allemands1 furent singulièrement marris, lorsqu'ils constatèrent, à leur arrivée à Bruxelles, que la. fortune de l'Etat ne se trouvait plus dans les caisses de la Banque Nationale ! Ils se promirent de la retrouver à Anvers !... Hélas ! les caisses du dépôt anversois de la Banque Nationale n'étaient, pas mieux garnies que les coffres de Bruxelles : les centaines de millions on or et eai argent n'y étaient plus. La colère des Allemands, depuis lors, 11e connaît pl'us die bornes ; il n'es/t pas de jour où quelque feuille prussienne n'exhale la anauvaise humeur des pirates déçus. Les administrateurs, militaires et civils, préposés par les Allemands à 1 organisation do la raipine en Belgique, s'appliquent-, pour te moment, à créer, à Bruxelles ou à Anvers, une Banque d'Empire qui émettrait des billets, on lieu et place de la Banque Nationale ; et, pour que le public leur réserve éventuellement bon accueil, ils s'attachent à jeter le discrédit soir la Banque Nationale belge. La Frankfûrter Zeitung et le Berliner Tageblatt — journaux dont, la vente est autorisée à Bruxelles — se consacrent avec entrain à cette, tâche digne d'eux. * * * Critiquant le système die change financier de la Banque Nationale, le Tageblatt écrivait, il y a. quelque® jours : « On sait qu'un'grandi nombre de u traites de complaisance » étaient, -escomptées parla Banque... Il ne peut être douteux que, parmi ces traites, i'I doit y avoir quantité de « mauvaises traites ». Quant à la circulation de billets non garantie, l'organe berlinois l'évaluait à des proportions infinitésimales, tout, en reprochant à la Banque de n'avoir rien fait, pour remédier an trafic d'os pièces de» 5 francs, que des marchands d'argent .portaient régulièrement en France. Histoires de brigands, que tout cela : c'est le cas de te dire ; d'ailleurs, l'affirmation relative aux pièces de 5 francs est contredite, le croiriez-vous. par plusieurs autres feuilles d'outre-Jlhin, d'après lesquelles — tenez-vous bien ! — l'exportation aurait été organisée pour... venir on aide à la France el favoriser la préparation die la .guerre ! Est-i nécessaire d© le. dire ? Loin que t.- fût vir complot ourdi avec la France, ce fut, au con- traire, un. mal imposé à La Belgique en raison des courants commerciaux. Ce mal, on lit tout pour l'enrayer, mais en vain. Une commission, eonstiiuée à Bruxelles pour y remédier, ne trouva aucune solution. En ce qui concerne la couverture des billets, la. Banque, depuis son institution, a toujours joui de la confiance du public ; cependant, cette couverture n'a pas toujours été aussi considérable qu'elle Fêtait au moment où la guerre éclata. Le portefeuille, lui, ne fut jamais plus élevé. D'après la loi sur la Banque Nationale, la contrevaleur des billets doit être représentée non seulement, par l'encaisse, mais encore par des valeurs constituant le .portefeuille commercial de la Banque. L'expérience a démontré que ia. Banque n'a jamais éprouvé que des .pertes insignifiantes, sur son portefeuille commercial. Celui-ci, en raison de l'organisation particulière à la Banque Nationale de Belgique, ne peut subir de grandes pertes : — il existe, en effet, dans toutes les agences de la Banque, un comptoir d'escompte composé de notabilités du commerce et de l'industrie, qui garantissent, par responsabilité solidaire sur leur fortune perso une lie, le papier soumis à l'escompte. Cette situation faisait dire à M. Denis, l'économiste socialiste bien connu, qui combattait. le renouvellement du privilège, de la Banque, il y a, quelques années, que la Banque ne courait aucun risque et que Le taux d'escompte prélevé dans ces conditions était excessif. Il est indiscutable qiue le portefeuille commercial de la Belgique résiste à toutes les critiques. Voici, d'ailleurs, un fait qui répond pér nemiptoiirenient, à toutes les sornettes des Frankfûrter, des Tageblatt : tandis que le billet de banque allemand subit des dépréciations avérées et chaque jour un peu iplus considérables^ le billet belge est. parfaite- ! ment, apprécié ; on l'échange, en France, contre des billets français ; eu Angleterre, il ne paie pas un centime de change. Le jour où Ton pourra en dire autant des billets de banque allemands, nous l'irons dire à Rome. En attendant, la colère des Prussiens contre la Belgique ne connaît plus de bornes et, ne pouvant extraire des caisses de la Banque un argent, qui ne s'y trouve pas, les Prussiens pressuren| abominablei 11 en I le pays, créant, chaque jour, quelque nouvel impôt de guerre. w u u u o o—o o o— nr* o "-tr-* 1 L'impôt de guerre à BruxeJle; LE POU11QUOI DE L'ARRESTATION DE M. MAX Rencontré, ce matin, devant les minis tères, rue de la Loi — pardon ! — plac< Frédéric-Sauvage, un administrateur d'uni des grandes communes de notre capitale qui nous a donné, au sujet de l'impôt de guerre dont les Prussiens ont frappé la ville et les faubourgs, ces détails précis e d'une indiscutable authenticité. En arrivant dans la capitale, le premiei soin des Boches fut — on le pense bien ! — de frapper la ville d'un impôt. La somme de cinquante millions ne leur parut pas être trop élevée. M. Max, aussitôt, protesta, déclarant que jamais 1 agglomération bruxelloise ne par viendrait à se libérer de pareille charge Finalement, il fut convenu qu'un consor tiiim de banquiers paierait un acompte d« vingt millions, par versements échelonnéi de 1.125.000 fiancs. A la Jin de septembre il restait, à faire un dernier versement d< cet impôt, lorsque le général von Ludwitti omit la prétention de lever un nouvel impôi de trente millions ! Les protestations du bourgmestre de Bruxelles furent d'autant plus vives que les premiers vingt millions auraient dû, eiî vertu de la convention, servir à payer les bons de réquisition et que les Allemands n'avaient rien payé du tout. — Il n'y faut pas songer, déclara von Ludwittz. — Alors ! nous ne paierons plus rien du tout ! riposta le vaillant bourgmestre de Bruxelles. C'est, à ce moment que l'arrestation de M. Max fut évidemment décidée dans l'esprit du gouverneur prussien. Quelques jours plus «tard, ly bourgmestre partait, pour 1 Allemagne, et, aussitôt, von Luchvittz revenait à la charge. Arirès de vives palabres,il fut convenu que Bruxelles et les faubourgs paieraient une somme de trente millions, réduite à vingt-cinq par suite de 1 escompte opéré par le consortium des banquiers. A cette somme, il faut ajouter les cinq millions d'amende infligée à Bruxelles à raison de l'attitude... d'un de ses agents de police vis-à-vis d'une espèce de sous-caporal en goguette. 11 a été convenu, avec le consortium des banquiers, que, pour le paiement des deux impôt frappés par les Boches, les communes de l'agglomération lèveraient un impôt spécial en vertu duquel chaque contribuable paiera de 150 à 175 0/0 sur le montant ordinaire des contributions. Tous les conseils communaux ont pris des délibérations dans ci; sens, et il a été entendu que lés contribuables auraient jusqu'au 15 juin prochain pour se libérer. ' Telle est la. situation faite, jusqu'à cette heure, au moins, aux communes de l'agglomération bruxelloise. Guillaume II est malade L'état du kaiser est sérieux Amsterdam, 9 décembre. — Des télégrammes de Berlin donnent des détails sur l'état de santé de Guillaume II. Cet état est jugé sérieux. L'empereur souffre d'une pneumonie, aggravée de dépression nerveuse: Guillaume II est extrêmement violent vis-à-vis de son entourage. Les médecins qui le soignent lui ont conseillé de ne pas retourner sur le front. La maladie de l'empereur cause une ïrande anxiété en Allemnime. S LE ROI ALBERT ET SES SOLDATS Commentant l'émouvante revue des troupes belges, passée par les rois George et. Albert, dans une ville tout près du front, un correspondant du « Daily Telegraph » écrit : « 11 y avait une expression d'intense fierté dans les yeux du souverain belge. Il paraissait plus pâle que lorsque je le vis, il y a un mois, mais, néanmoins, sa santé semble excellente, malgré les intempéries qu il eût a subir dans les tranchées, avec ses splendides troupes. L'admiration, entre le roi et ses soldats, est mutuelle. Ils l'adorent, comme lui les adore. Jamais 011 n'a vu semblable camaraderie entre un roi el ses soldats. 11 lui arrive frénuemment de leur ollnr ses cigarettes et de* leur demander clu feu en retour, lorsqu'il cause avec eux quelques instants, dans les tranchées ou sur les' routes. » Sur nos drapeaux Les Ier et 2° guides, les 4° et 5° lanciers, 1 artillerie à cheval de la lre division de ca- i valerie, le bataillon de carabiniers cyclis- 1 tes, la compagnie des pionniers-pontonniers I cyclistes, les 4e et 24° de ligne, l'artillerie de la 1° brigade mixte, sont autorisés à inscrire le nom Haelen sur leurs drapeaux, étendards et emblèmes. La Ville de Pans crée un hôpital militaire belge La Ville de Paris yiienl d'e décider de créer, dans une partie de l'Hôtel-Dieu, pour les blessés et. maladies de l'armée belge, un hôpital de 200 lits., auquel elle a donné le nom de : « Hôpital militaire du Roi Albert ». Le préfet et le président du Conseil municipal, faisant part de cette décision à notre ministre de la guerre, s'expriment, en. ces lermes : « La. Ville de Paris a ainsi entendu témoigner à la fois de sa respectueuse admiration pour S. M. le Roi des Belges et de ses senti-me.n.Ls de reconnaissance et d'affection pour votre valeureux pays et son héroïque armée.(( Elle est Hère de recevoir à l'« Hôpital militaire du Roi Albert » les soldats que le gouvernement belge voudra bien lui confier, el heureuse de les entourer des soins les plus attentifs ». Ls QwiisM el la Beljiie Londres, 9 décembre. — On télégraphie de Brisbane que le premier ministre, en annonçant hier au Parlement du Queensland que le gouvernement faisait un don de 10.000 livres sterling (250.000 francs) au fonds de secours pour les Belges, a ajouté que ce don ne représentait pas dans sa pleine mesure la gratitude du Queenslanci pour le service inestimable que la Belgique 1 a rendu ù l'humfenité, mais n'était qu'une marque pratique de la sympathie et (le l'ad- | 1 miration du pays pour'le courageux pou- | 1 pie, qui a probablement sauvé l'Europe 1 ri'nnp calamité irrénnrnhlp v | Lettre d'iemagne LA SÉANCE DU REICHSTAG Oui, une lettre d'Allemagne. Un de nos • amis a, en ce moment, la fortune vraiment l extraordinaire de pouvoir tater le poul de • l'Allemagne. Comment ? C'est son secret. Nous ne dirons pas même s'il est Belge ou Français. Son premier billet, daté du ; 3 décembre, est consacré à la séance du i Reichstag. Il a parfaitement saisi, on va - le voir, la note dominante de cette journée, ; qui devait être triomphale. C'est le mode - mineur qui a prévalu. Le public ne cachait ni sa tristesse, ni même son angoisse. « Berlin, décembre 1914. ) » Le Reichstag s'est réuni hier. Après . quelques discours solennels, sans discuter, . il a voté les nouveaux crédits de guerre. . Il les a votés à l'unanimité ; Liebkneclit ^ seul s'est abstenu. Puis, il s'est ajourné [• jusqu'en mars. » Brève session, ouverte à quatre heures, - close à six. Elle n'en suscita pas moins, j dans le pays entier, une vive attention. 5 Non pas que son résultat fût incertain, r Préparée par de nombreux entretiens à - huis clos, elle se déroula, en réalité, dans r un ordre convenu, ainsi qu'une cérémonie - civile de la guerre. » Et n'est-ce point, en effet, une cérémonie que cette' assemblée où, pour la pre-:- mière fois après quatre mois de guerre, a Je chancelier, représentant de la politique - impériale, se trouve confronté avec les élus x de la nation ? La foule qui, dès neuf heu-I res, assiégeait les environs du Parlement ■- qui s'écrasait dans les tribunes, les dépu à tés qui se retrouvaient dans l'enceinte tous, certes, se reportaient en esprit à la V dernière séance du 4 août. Quelle exalta s tion ! Quelle certitude ! Un âge héroïque e commençait ; les perspectives d'une guerre i- triomphale s'ouvraient ; l'orgueil de lf s force dominait les âmes ; l'heure des su > prêmes destinées de l'Allemagne allait son *, ner. ?, » Chacun, à présent, a senti les morsu r res de la. réalité : les déceptions, la misère e les souffrances, les deuils... La guerre es ?. longue. .Malgré la confiance obstinée dan i- laquelle on se raidit, un doute parfois s< t, glisse insidieusement dans l'esprit, et com i- me une crainte superstitieuse. Le sort si s voile ; il devient hésitant. Et c'est cela qu< e la foule vient chercher, ce que. le pay: >1 attend : Tfne certitude nouvelle ; d'autre: raisons d'espérer. v » Je ne puis dire qu'il n'ait trouvé quel ^ que réconfort. La séance n'était-elle pa: ordonnée, afin de lui en procurer ? Les ora teurs, tour à tour, célébrèrent l'effort di pays et les victoires dont il était inoppor ^ tun d'assombrir l'éclat par l'évocation de; v défaites. » Cependant, après s'être un instan senti soutenue dans cette atmosphère oï la nation se retrouvait réunie, après l'exal - tation de l'orgueil' patriotique, après le: t acclamations sorties d'une seule bouche , la foule s'écoula pensive et plus grave » Et. tandis qu'elle se dispersait, deux pen sées contradictoires assiég.eaiient son ies-: prit, vers lesquelles les paroles du chan 1 celier .ne l'avait que trop orientée : d'une I part, la durée de la guerre, les longue* £ perspectives encore ouvertes de menaces s de souffrances, de sacrifices sanglants f; d'autre paît, l'issue : la paix. D'un côté : elle était déçue, cette foule, pour ne poini avoir entrevu la fin, pour ne pas avoii J recueilli la certitude anxieusement atten J due ; d'un autre côté, un mot la poursuivait, attirant, tentateur. Ah ! pourquoi l'a " voir répété avec tant d'emphase, M,', le ; chancelier, ce mot ; sans doute, une pai* 3 glorieuse, une paix où la force allemande se développerait sans entraves.- Mais voici • que 1'esiprit ne peut plus le chasser ; voici qu'il se heurte à l'évocation des deuils et des efforts, pour lesquels vous avez demandé plus de courage encore et plus de patience. Il s'y oppose, il lutte violemment , avec elle. Ne redoutez-vous pas ce conflit? . ; Etes-vous assuré de son issue? Ne crai-. ' gnez-vous pas la lassitude ? La paix ? Et s | si, un jour, la nation vous la réclamait > à tout prix ; et si elle se déchirait pour . l'obtenir, pour vous l'arracher ? , » Quant au forfait commis à l'égard de la Belgique, le chancelier s'est, à présent, . rangé à une attitude nouvelle. Le 4 août, il reconnaissait la faute, la violation flagrante du droit /des gens. A présent, il l'écarté, ou plutôt il la renverse. Le cou-j pable ? ce n'est plus l'Allemagne, mais bien r la Belgique. A la suite de la presse, il couronne le crime par la calomnie. Sans doute, il n'a pas repris toutes les imputations enfantines que les journaux ne se lassent point de répandre. Il a même renoncé au système officiel du début, appliqué au grand-duelhé du Luxembourg, aussi bien qu'à notre pays et suivant lequel la France aurait été la première à violer la neutralité de ces deux territoires. Seule, la légende de la convention anglo-belge lui a paru digne d'être consacrée. » Malgré une vive campagne, malgré fout un appareil de preuves et de docu-ments, il n'est point parvenu à l'accréditer, même en Allemagne. Comment convaincrait-il les pays neutres, si une importante fraction dé l'opinion allemande reste sceptique. Le porte-parole du grand parti national de la social-démocratie, bien que n'ayant cessé de donner à l'Empire l'exemple le plus consolant d'une parfaite discipline, a tenu à affirmer publiquement que las derniers faits révélés à charge de la Belgique seraient insuffisants à prouver sa culpabilité. » F. V. L. » Un navire belge fêté à Bordeaux Bordeaux 9 décembre. — Le vapeur belge. Roi-Léopold est arrivé ici. Les équipages des bâtiments ancrés dans le port, l'ont accueilli par des hourras.Tous les vapeurs ont hissé le grand pavois. Le ; Roi-Léonold a rénondn uar rlps si.on ai iy. T,n Désastre naval allemand , Trois croiseurs coulés par la Iloltfi anglaise i Londres, 9 décembre. — Officiel. — L'es- i cadre britannique, sous les ordres du vice-amiral Frederick Sturdee, aperçut, le 8 dé- | cembre, à sept- heures et demie du matin, ( près des îles Falkland, les croiseurs allemands « Schamhorst », « Gneisenau » et j « Leipzig ». ; Au cours du combat qui s'engagea, le (( Sharnhorst », battant pavillon de l'amiral von Spee, ainsi que le « Gneisenau » : et le (c Leipzig », furent, coulés.. Le <( Dresden » et le « Nurnberg », qui se sont enfuis au cours du combat, sont poursuivis.Deux navires charbonniers ont été capturés. 1 Les pertes britanniques sont très peu importantes.Les navires anglais ont recueilli plusieurs survivants du « Leipzig » et du « Gneisenau ». LES « EXPLOITS » DE L'ESCADRE ALLEMANDE Agissant séparément ou en escadre, les navires de l'amiral von Spee avaient déjà, à diverses reprises, fait parler d'eux. Le 22 septembre, le Scharnhorst » et le « Gneisenau » étaient apparus soudainement au large de Tahiti, avaient lancé quelques obus sur Pa,peete et coulé dans le port une vieille canonnière désarmée, la (( Zélée ». Le dimanche 1er novembre, réunis au (( Leipzig », au « Dresden » et, croit-on aussi, au « Nurnberg », ils avaient surpris au large de la côte chilienne une petite escadre britannique. L'engagement entre les deux escadres ennemies tourna ce jour-' là à l'avantage des Allemands, qui, après : un combat acharné, grâce à la portée su-; périeure de leurs gros canons, réussirent à - détruire le « Monmouth » et le « Good-■ Hope ». Depuis, les navires allemands, fuyant devant les navires anglais lancés à leur re-J cherche, avaient renoncé à leurs exploits > de corsaires et, pour dépister leurs poursuivants, étaient, passés du Pacifique dans - l'Atlantique. C'est là qu'à, leur tour ils 5 viennent d'être surpris, près des îles Falkland. par les navires de l'amiral sir Fre- i derick Sturdee. LES NAVIRES COULÉS Les croiseurs cuirassés « Scharnhorst » et « Gneisenau » avaient été lancés tous i les deux en 1906 ; le premier à Hambourg, le second à Brème. ^ Leur caractéristiques étaient les suivan-, tes : Déplacement, 11.420 tonnes;0 longueur, 149 mètres ; tirant d'eau moyen, 8 mètres , vitesse, 25 nœuds» ; cuirassement de 140 millimètres. Armement : 8 canons de 205 m/m ; 6 ca-; nons de 140 m/m et 20 canons de 80 m/m. Leur équipage se composait de 765 hom-; mes. Le « Leipzig » appartenait à la classe des croiseurs protégés. Il avait été lancé à Brème, en 1905 ; son déplacement était de 3.200 tonneaux ; sai longueur, de 120 mètres ; sa vitesse, cle 23 nœuds ; son armement, de 10 canons de 100 m/m ; son équipage, de 286 hommes. CEUX QUI SONT EN FUITE Voici maintenant les caractéristiques des deux croiseurs allemands qui ont réussi à prendre la fuite, mais que poursuit l'escadre du vice-amiral Sturdee : Le « Dresden », bâtiment frère de 1' « Em-den », récemment coulé daas l'océan Indien, a été lancé en 1907. C'est un croiseur protégé de 3.592 tonnes. Sa longueur est de 128 mètres ; sa vitesse, de 24 nœuds ; son armement se compose de 10 canons de 100 m/m et 8 canons de 125 m/m. Son équipage est de 348 hommes. Le « Nurnberg » appartient également à la classe des croiseurs protégés. Il a été lancé en 1906. Son tonnage est de 3.396 tonnes ; sa longueur, de 120 mètres ; sa vitesse, de 23 nœuds. Son armement se compose de 10 canons de 100 millimètres et 8 de 125 millimètres. Son équipage est de 295 hommes. On voit que ce sont les plus puissants et les plus rapides des navires de l'amiral von Spee qui ont été coulés. Si, en eïîet, . le (( Dresden » peut donner 24 nœuds, le i | « Nurnberg » n'en peut fournir que 23, ■ . ce qui met son compagnon de fuite dans I l'obligation ou de l'abandonner à son sort ou de réduire lui-même sa vitesse à 23 > nœuds. { Dans ces conditions, il y a tout lieu d'espérer que l'escadre de l'amiral Sturdee 1 aura bientôt envoyé le « Dresden » et. le (( Nurnberg » rejoindre le « Scharnhorst », i le « Gneisenau » et le « Leipzig ». i Notons enfin que les îles Falkland sont ' situées dans l'Atlantique sud, à l'est du cap Horn. f L'Espagne souscrit ; pour les Belges \ — ( r 0 ' La presse espagnole publie une note of- p ficieuse annonçant que la souscription ou- |,; verte en faveur des Belges, admet non seu- r lement des secours en argent, mais aussi h des denrées alimentaires facilement trans- b portables. Les dons de cette nature sont p reçus au ministère d'Etat. q I^es sommes recueillies atteignent près A de 35.000 pesetas. n Nous avons déjà annoncé que le Roi te d'Esipaene a versé 10.000 fjranes à cette n souscription. Il a marqué ainsi sa vive q sympathie pour nos malheureux comjpa- n tl'iotps O.P. flnnt. If! Rpiltrimi.p lui r\rr\fnn. s. Dernier communique officiel (Q (|^ (Q © <© © © C) ©'C) ^ © © © © © Ivantages consolidés et accrus sur tout le front COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 10 décembre, 15 h. La journée du 9 décembre a été calme EN BELGIQUE, ainsi que dans la REGION D'A R RAS, où l'ennemi' n'a tenté aucun etour offensif. Plus au sud, dans la REGION DU QUES-^OY ET ANDECHY, nous avons réalisé les progrès variant de 200 à 600 mètres, vjotre gain a été maintenu et consolidé. Dans la. REGION DE L'AISNE et dans LA CHAMPAGNE, pas de changement. L'artillerie allemande, sur laquelle nous ivons pris l'avantage les jours précédents, ;'est montrée plus active, hier, mais a été je nouveau maîtrisée par notre artillerie lourde. Celle-ci, aux environs de Reims, a obligé les Allemands à évacuer plusieurs tranchées. Cette évacuation s'est faite sous le feu de notre infanterie. Dans la REGION DE PERTHES, l'en nenii, par deux contre-attaques, a essayé de reprendre les tranchées perdues le 8 ; il a été repoussé. Le terrain conquis par nous est solidement organisé. Dans toute 1 ARGON NE, notre progression a continué : nous avons enlevé de nouvelles tranchées, repoussé avec plein succès six contre-attaques, complété et consolidé le terrain conquis sur l'ennemi. Sur les HAUTS-DE-MEUSE, il y a eu des combats d'artillerie dans lesquels nous avons gardé, malgré l'activité plus grande des batteries ennemies, un avantage marqué. Dans le bois de Leprêtre, nous avons pris de nouvelles tranchées. Rien à signaler sur le RESTE DU FRONT jusqu'il la frontière suisse. flos Ministres ta mission M. Berryer, ministre de l'Intérieur, qui avait quitté Le Havre, il y a trois semaines, pour aller s'occuper en Angleterre de la question du ravitaillement de la Belgique et de la situation des réfugiés et qui s'est consacré trois semaines à cette tâche capitale est revenu au Havre. Pendant son séjour à Londres, M. Berryer a eu plusieurs entrevues (avec les membres clu Gouvernement du Roi Georgi et "il a rencontré, à diverses reprises, les ambassadeurs d'Espagne et des Etats-Unis qui lui ont fait des déclarations très chaleureuse© pour la Belgique et lui ont at testé leurs vives sympathies pour notre pays. * * * Fontevrault, 9 décembre (De notre en voyé spécial). — Le ministre de la Justic< et M. Va.nden Heuvel, accompagnés du pré fet de Maine-et-Loire, ont visité dans lef villages qui bordent la Loire, de Angeri à Saumur, les nombreuses familles flamandes qui y ont été recueillies. Venu: principalement de la Flandre occidentale ces braves gens ont été reçus avec beau coup d'amitié par les populations de cette région. Les ministres ont été les surpren dre chez leurs hôtes, maison par maison s'inquiétant de leurs besoins et les récon fortant. L'après-midi a été prise par la visite de l'école de bienfaisance d'Ypres, installée maintenant dans la vieille abbaye de Fon tevrault, où reposent les cendres des Plan tagenet et qui abrite une maison centrale française. Le gouvernement français, lors que le bombardement força, il y a trois semaines, l'école à quitter Ypres, a recueil! les élèves et le personnel ele cette institu tion. C'est dans l'antique enceinte une augmentation de population de 450 person nés. On les a installées très confortable ment dans les parties inutilisées des bâti' ments. La visite de l'établissement a laissé 3 tous l'impression la meilleure. Les élève? de l'école, formés en chorale par un de leurs gardiens, ont salué les autorités des chants de la « Marseillaise », de « Vers l'Avenir » et. du « Lion de Flandre ». Après avoir félicité les enfants de leur excellente tenue et les gardiens de tout le dévouement qu'ils ont montré dans des heures difficiles, le ministre de la. Justice et M. Vanden Heuvel ont causé longuement avec les femmes et les enfants des membres du personnel. Ils ont ensuite rapidement traversé la prison centrale française, — avec laquelle nos jeunes igens /n'ont (d'ailleurs aucun iconr tact, — et ont rendu témoignage au directeur pour le bel asoect de ses ateliers. Le soir, un dfinerintime à la préfecture d'ïndre-ét-Loire a réuni autour des voyageurs belges les autorités militaires et civiles du département et les présidents des couvres de réfugiés. ugrilipt acclamé! I UCoaHie-FrMpise Mme Bartet récite une poésie de Verhaeren On nous écrit de Paris : La. Comédie-Française et l'Opéra-Comique :1e Paris ont simultanément ouvert leurs sortes. Les places furent prises d'assaut, à el point que les deux théâtres ont décidé le donner une seconde fois le même spec-acle dans le courant de la semaine». L'Opéra-Comique donnait la Fille du Iir-!iilient ; la Comédie-Française, Horace, de Corneille. Les deux spectacles se terminaient par e chant de la Marseillaise. •lamais peut-être, dans la longue et glo-ieuse carrière des « Français », on n'assista l un-e telle explosion d'enthousiasme et à me si vibrante émotion. L'auditoire, qui comprenait beaucoup d'elle ants, était, au début, grave et calme. Mais [■ua.net, en réponse à la question posée au ieil Horace : « Que vouliez-vous qu'il fit ontre trois ? » celui-ci répond : « Qu'il lourût ! » l'émotion se répandit comme ne traînée de poudre, et un tonnerre d'ap-laudissements éclata. Il y eut un autre moment inoubliable [uancl Mme Bartet s'avança et déclama, vec une magnifique force d'expression., un oème écrit spécialement pour la circons-mee par le grand poète belge,Emilie Verhae-intitulé- : « La Fière Belgique ». Tous is visages étaient pâlies d'émotion et nom-re die spectateurs .pleuraient. Mme Bartel airlait d'une voix entrecoupée cependant ne ses veux se remplissaient de larmes, ux derniers mots du poème : a Tout l'hon-eur à li-otre patrie et à notre Roi ! » l'audi-» i ie se leva et une tempête di'applaudisse-lents éclata. Le chant de la Marseillaise, li provoqua un indescriptible enthousiaste, clôtura noblement un si inoubliable rippinplp 1 Les " Antwei'jische Tijdiiigen" COMMENT CE JOURNAL PRUSSOPHILE PARLE DES OTAGES ANVERSOIS On nous communique un articule t que pu-p uibl i a ient, dans 1 en r numéro du 28 novembre, tes Antwerpsche Tiidingen, le premier journal qui ait paru après l'occupation allemande et qui fut créé' par M. Ch. Weyler, avocat , el conseiller communal, .-i M. Raphaël Verhulst, fabricant de cantates patriotiques sur commande, pour obliger les jouaMiaux réguliers à paraître et pour fournil aux Allemands une feuille où seraient insérées toutes leurs coi n înunlca lions. Nos lecteurs connaissaient déjà ces Antiùèrpsche Ttidingen, car c'est laque M. Aetelfons Henderic-k, avocat et représentant d'Anvers, écrivit l'article • anlipatriotique! qui lui valut l'approbation de » La ii a?lnisehe Zeitung et que nous avons relevé ici même. Mais l'articulet du 28 novem-i bre dépasse en goujaterie même oe que l'on ; est en droit d'atténcire de la part die ces protégés des Allemands. Le voici, en traduction ; fidèle : ^ UNE BELLE PRISON. — Nous avons eu ~ l'occasion d'admirer, à r hôtel de Schilde, en Kipdorp, les salles où T honorable propriétaire, Le baron \'un de Werve et de Schilde, ; ainsi que MM. le bourgmestre, les échevins et d.'autres personnes ont été prisonniers (?) , comme otages des Allemands. Nous mettons i angoisse à part, mais vraiment, dans une « prison » aussi superbe, aussi riche et aussi bien meublée, on pour-; mit soutenir longtemps sa captivité et nous ' comprenons d'autant mieux, ainsi que l'écrivit l'honorable sénateur Van Peborgh qui, ' lui aussi, « passa une petite nuit » (Ret I naohtje doorbracht) en cet endroit, quaucun des otages ne s'ij soit mal trouvé. Non, per-' sonne ne se plaindrait d'avoir à y demeurer quelques heures. Au contraire... (elooreenige wren te mœten zitten, integendeel...). N'est-cè pas à croire que l'on rêve ! On se. demande ce qui l'emporte, dans ce papier, de Ja servilité, de la flagornerie chez un auteuir philoprussien, ou élu pauvre éton-nement ele ce « porfeplume » acimàs pour la première, fois dans, un salon. Et puis, ce membre de phrase : « Nous mettons l'angoisse à part... » Quand M. Adelfons Henderickii aura lu cela sur son journal, aura-t-il eu un souvenir pour M. Gravis, son ancien collègue à la Chambre, Le député catholique de Soignies, fuisill'é par lies Allemands à Péronne, près de Binche ? DISTINCTIONS HONORIFIQUES Dans l'Ordre de Léopold : Officier : Van Acker, lieut.-col. d'art,. 1° Br. M.; Mahieu, major au 3°. Chevaliers : Sillevaerts, médecin, 5e D. A.; Cheville, capil. art: 1U.C br.; Dezaeytijdt, sous-lieu t. id.; Feyerick, Vr serg. au 2e; Marshall, NeviLle, lieutenant médecin de l'armée anglaise, attaché au 1er A.; Darche, cap. connu, au 14°; Anciaux, sous-lieut. au 14e; Bastin, sous-lieut. auxil. au 14e; Le-gros, id., à la 3°. cornp. milr. 3 D. A.; De Su lier, cap. connu, au bat. du génie 3 D. A.; Oudenne, lieut. id.; Caillet, sous-lieut. au 1er. Dans l'Ordre de la Couronne : Chevalier : Van Neck, aumônier auxil. au 2° G.; Lievens, sous-lieut. au C. T. 3e D. A. Chevaliers de la Légion d'honneur : Waslet, major au 14e; Tournay, cap. connu, au bat. du génie de 3e D. A'. Ont reçu la Médaille militaire française : Cady, sold. de la comp. cycl. de 4 D. A.: Mahu, serg. au 14°; Segers, sold. id. ; Gain-v ors te, capor. à la comp. ele P. 3° D. A.; Delanner et Blocquiaux, sold. id.; tiennent, serg. au Ier; Maillet, Poivre, Rossen, sold. au 1er; Constant, brig. au C. T. 3° D. A.; Ifottermans, m. el. 1. id.; Navez, conduct. id.; Michel, m. d. 1. de gend. au G. Q. G.1: Belz, capor. volont. pour la guerre, id.; Alain et Rossion, sold. du génie id. Citations à l'ordre du jour de l'armée : Léonard, adjudant, et Servais, caporal, au bat. du génie de 4e D. A.; Comte d'Oui, tremont, major commandant le 2° bat. des Gr. Décoration militaire de 2° classe : Marteau, brig. art. 16° Br; les soldats Piessen, Urbain, Redotte, Proesmans, De-freyne, Algoet, Leblôn, Billy, de la comp. des P. de 3e D. A.; les soldats Boutsen, Cup-pens, Noppens, conduct. au C. T. de 3° D. A. Médaille civique (sauvetage) : Soldat Dupont, du 2° Ch. Ont reçu la Médaille civique de lr0 classe : Yanderhaeghen, Stockmans, Hugen, mar. <ï^« 1 n il 1 or il • Pnnnn/irl hvirf iA • llvnne.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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