Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 januari 1918
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s.n. 1918, 22 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hq3rv0f07x/
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QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY I PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal fes petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 10, rite de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28'® Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre (Premier désaccord sorisui; EN THE 'iWicUselMpe rAn Jacques BAINV1LLE Il y a environ trois mois, nous écri vions dans 1© XX" Siècle que la situa tien de l'Autriche-Hongrie avait changi du tout au tout et que la double monar chie serait sage de mettre à profit ci retour de fortune. Il semble, en effet qu'on ait compris à Vienne que l'heun de la sagesse avait sonné. Les choses sont claires : l'Autriche comme Etat, est rassasiée et comblée Elle a eu plus qu'elle n'espérait. Elh est délivrée du géant russe qui s'es écroulé piteusement et qui a dispari dans un abîme d'anarchie. De l'autrf côté, le i<; ul d^s italiens l'a soulagéi d'une menace et a dégagé ses frontières L'Autriche-Hongrie, il y a encore ui an, était prise on sandwich dê la ma nière la plus dangereuse. Aujourd'hui elle a desserré cette double étreinte qu pouvait être mortelle. Dans ces conditions, l'Autriche n'i i plus rien à gagner à une prolongatioi de la lutte. Elle est à l'abri de l'invasioi et du démembrement. Il lui reste, pou: être vraiment sauvée, à réorganiser, e au plus vite, sa vie intérieure. Or, sa vie intérieure va fort mal. Comme les grèves à grande extensioi qui viennent d'éclater le prouvent, le populations d'Autriche-Hongrie en on assez et plus qu'assez de la guerre. Uni haute idée nationale, un patriotisme ar dent, peuvent faire endurer à un peu n pie bien des souffrances. L'esprit de do ; mination et de conquête lui-même, l'es poir que la patrie deviendra plus gran | de, plus glorieuse et plus riche par 1; victoire, voilà encore ce qui peut consti I tuer une source d'énergie. Mais ces mo || teurs manquent aux peuples de Char les I". H y a chez eux un patriotisme parti culier, qui vient d'une longue habitud* de' vivre ensemble, qui est fait au^i di traditions et d'une vieille fidélité à 1; dynastie Ces sentiments sont plus pas sifs qu'actifs. Encore n'existent-ils pa ou n'existent-ils que très peu chez le éléments opprimés par la tyrannie ger mano-magyare. Où donc est la fore morale qui fera supporter plus long temps la faim et la misère h ces popu lations ? * * Le gouvernement austro-hongrois n'i /aucune faison de continuer la guerre IA la continuel- il risque de remettre ei question, au dehors, les avantages ines pérés qu'elle lui a valus-et il s'expose au dedans, à une catastrophe économi que et politique à la fois. Tout lui con seille donc d'arrêter les frais et, comm on dit au jeu, de faire Charlemagne. Mais il y a l'Empire allemand qu I est dans une situation bien difffkente I L'Allemagne souffre, elle aussi. Mais I au-dessus de ses masses haletantes d I fatigue, tourmentées par la faim, écra I sées par l'effort qu'on leur demande; i [ y a, plus ou moins nette, plus ou moin étincelante, l'idée d'une plus grand Allemagne, l'appétit des conquêtes, l'es poir des récompenses de l'avenir. Ces pourquoi les pangermanistes réussi; sent encore à imposer leur impitoyabl volonté à une Allemagne fourbue mai qui, au fond d'elle-même, ne peut s'en pêcher de reconnaître dans cette volont son propre idéal. Du côté allemand, la thèse du pari militaire l'a emporté.: pas de conces sions à la Russie. Si les maximaliste hésitent à signer une paix qui garan tisse à l'Allemagne les territoires qu'ell convoite à l'Est, ils seront traités ei quantité négligeable, puisque l'armé tusse n'existe plus. L'état de guerr continuera sur le front oriental jusqu' ce que les exigences allemandes soien satisfaites. Cependant, à l'Ouest, l'A] kmagne veut poursuivre également 1 lutte jusqu'à ce que les Alliés soier forcés d'accepter ses conditions, c'esl à-dire ses annexions. Donc, la guerre est finie pour l'Ai: triche, Elle ne l'est pas pour l'Allema gne. C'est ici que les deux empires corr, mencent à ne plus être d'accord. A suivre son téméraire associé, l'Ere pire des Habsbourg n'a plus rien à'ga gner et il peut tout perdre. Pour la prt mière fois depuis bien longtemps se intérêts ne sont plus les mêmes qu ceux de l'Empire des Hohenzollern. 1 faudra donc observer attentivement c qui va se produire entre Vienne et Bei lin. * * Il s'est d'abord passé ceci que Berli a envoyé un conciliateur. Et ce conc: liateur a été, conjme toujours, un b£ varois. Le délégué de la Bavière Brest-Litovsk est parti trop tard pou que sa mission ait pu être celle qui li a été attribuée officiellement. L'élément bavarois tient une plac croissante dans la politique allemand! Ce n'est pais par hasard que le chanci lier lui-même a été choisi à Munich. L participation bavaroise aux affaires d l'Empire offre à Guillaume II le trinl *vaj)jB£e de resserrer le Jlian fédéra • UN DE NOS AFRIC^NS... MORT DU KÛÔB MICHAUX. Il } a quelques jours, est décédé à Gui- ■-nés, où il continua de diriger, après la retraite sur l'Yser, le dépôt de cavalerie dont il avait le commandement en Belgique, le major Michaux, connu de toute l'armée et jouissant dans ses rangs d'una-; nimes sympathies. i . Le majoi Michaux était un de nos plus - vaillants Africains. Il ç'était distingué dans i Ja lutte contre les esclavagistes avec une •bravoure digne des plus belles pages des j 1 fastes de notre colonie. . Il fut un des lieutenants de Dhanis dans . la campagne arabe de 1892 et plus tard -< c'est lui qui accourut au secours du ser- , • gent Cassart et du Père Cambier cernés ne 1 dans la mission de Luluabourg par les P° ; Batétélas révoltés. * ! Un caractère jovial et une force herou- ^ , léenne avaient fait de Michaux une figure j i presque légendaire dans l'histoire de la Tr conquête du Congo. Les Belges conscients pe ■ de ce qu'ils doivent aux vaillants qui ont ve: 1 grandi la patrie de tant de richesses et de de tant de gloire, garderont un souvenir re- pl« , connaissant du soldat qui vient de dispa- so: i raître après avoir fait, jusqu'au bout, plus ve que son devoir. su l WWW ! IPensées p® •' s'a A notre avis, la véritable source de ^ l'esprit jacobin qui affirma récem- so ! ment sozis nos yeux sa vitalité par de ; si patentes manifestations, c'est ce ie< [ mysticisme chrétien EMANCIPE DE pe > SES CADRES RATIONNELS ET dé ' TRADITIONNELS que Rousseau a P£ su traduire en paroles plus éloquen- le tes, formuler en phrases plus persuasives qu'aucun de ses contemporains , et qui, depuis lors, sous les figures^ ' i . diverses du romantisme, a influencé la pensée européenne dans la plupart , de ses décisions théoriques ou prati- iei ques. et Ernest SEILLIERE. ab Une théorie d'Hlppoïyte. Tains sur la Révo- ... ; lotion française. « Revue des Deux-Mondes » •* ; du 15 jnvier 1918. I - — WWW -— s(, i LIS PRÎPiMTltS MlUllS :: en Belgique ra ra ro Les nouvelles de Belgique montrent que nos ennemis déploient dans nos provinces une activité fébrile. Concentrations de troupes, aménagement d'hôpitaux, travaux de tous genres témoignent des intentions d'offensive de l'Allemagne. D'autres renseignements montrent que d'( le grand état-major, fidèle à des méthodes ge dont il a éprouvé l'utilité, ne laisse rien go au hasard et joint à ses préparatifs d'attaque des précautions pour l'éventualité esi d'un échec. " lei C'est ainsi qu'à Mohiville, dans la région de Ciney, ont été installées récemment des batteries d'artillerie lourde des- 1 linées, d'après les dires d'un officier aile- ho mand, à arrêter une avance toujours pos sible des Alliés. Dans le même bui, les vil- ? - lages de Tavier et d'Onthaine ont été éva- aj] 1 cués. s ——— www * Avis m Belges rappelés sous les drapeaux £ s Les Belges rappelés sous les drapeaux et - jui ont de la famille dans le département na é de la Seine, ont grand intérêt à passer, n.i avec leurs papiers civils et militaires miel- gr ,i ques jours avant leur départ pour l'armée belge, par le Comité rentrai Franco-Belge an = (bureau spécial des allocations et des ren- P* seignements), 4, rue Edouard VII, Paris " IX0, entre 9 heures et 11 h. 30 ou entre - 2 heures et 4 h. 30. i 3 E——B— l d'attacher le Centre catholique' et de le f créer une liaison permanente avec l'Au- l'o triche de façon à résoudre aisément, r« " au jour le jour, toutes les difficultés et | t tous les conflits qui .peuvent s'élever au « sein de l'alliance. Jusqu'à présent, il n'y a eu que des discussions de détail. Aujourd'hui, le M différend entre les deux Empires porte sur un objet essentiel. Pour l'Allema gne, continuer la lutte est d'un intérêt . vital. La cesser est d'un intérêt vital . pour l'Autriche. M. de Podewils, le s0 conciliateur bavarois, aura fort à faire tr s pour résoudre cette antinomie. su e Sous la pression des grèves et des co 1 manifestations en faveur de la paix, il so e est possible que les velléités déjà mon- C( - trées par Charles I" depuis son accès- de sion au trône se précisent et se développent. Il était vain de penser que l'ai- vi liance austro-allemande serait ébranlée ai 1 tant que l'Autriche aurait besoin de Pl ■l'Allemagne, tant que l'Allemagne pour- C rait sauver l'Autriche. Mais aujour- a d'hui tout cela est déjà du passé. g£ j L'Autriche a tiré de son alliance tout le' ce qu'elle pouvait en avoir et n'aperçoit m e plus que les revers de la médaille. C'est ; l'heure, pour elle, d'étonner de nou- ;; veau le 'monde par son ingratitude. „ Qui ne sent que cette heure viendra tôt Pc e ou tard, quels que puissent être les in- tu e cidents qui la reculent? 1. Jaunies BAIN VILLE. Ut Tiras ans u nmirmi mmu a petmide /Ukraine conclut la paix avec les Empires Centraux UNE LEÇON DE M. JULES DESIREE A LENINE ULJUVll JLJ 1TA. VVV*. La diplomatie austro-allemande réussil Brest-Litovsk le coup prévu : la conclu on de la paix avec l'Ukraine. C'est la vanche de la diplomatie secrète sur les ïgociations publiques et un coup droii >rté au prestige des maximalistes. L'U 'aine « révoltée*» a sa paix et Trotskj t à Petrograde « les mains vides ». L'heure est passée des idéologies que :otsky discuta à Brest-Litovsk et dont le iuple russe fut gavé. Trotsky va se trou r,à son prochain retour à Brest-Litofvsk rvamt les dures réalités allemandes. Les énipotentiaires centraux et Ukrainiens nt partis prendre langue avec leur gou mement. Le traité sera signé après cette ispension jugée nécessaire. Les grèves autrichiennes ont pris fin sui tssurance donmée par le ministre-prési mt que la paix sera poursuivie sans es *it de conquête# Mais le conflit semble aggraver entre Vienne et Berlin. A Pe-ogra:de, c'est décidément vers une con mtion que l'on va et ce au mépris die lr uveraineté populaire au nom de laquellf ^nine et Trotsky ont pris le pouvoir. Mai< s principes socialistes et les^ droits d\: >uple gênent peu ces champions de -mocratie ! M. Destrée, notre ministre g strograde, le leur a dit vertement : or ]ira plttS Wn' PERCY. I.cs conditions de paix avec l'Ukraine Belle, 21 janvier. On annonce que les négociations entrt s délégations des puissances centrale; de la République de l'Ukraine, on jouti. _ _ Une entente est intervenue sur les base: un traite de paix û conclvrf ■ l'état o{< terre sera déclaré « termine » et les par ?<? sont décidées à vivre désormais en mble sur un pied de paix et d amitié. Les troupes adverses sur le front seron ■tirées dès la conclusion de la paix. Le: mtractants sont d'accord pour que le trai de paix prévoie la reprise immédiate de: ipports économiques et juridiques, lei ipports diplomatiques et consulaires se mt repris aussitôt. SOMMATIONS PANGERMANISTES A L'AUTRICHE Zurich, 21 janvier. Le conflit entre Vienne et Berlin viem entrer dans une nouvelle phase.Les pan îrmanistes prennent position contre 1< mvernement de Vienne. La « Gazette de la Croix ^ déclare qu'i t inadmissible que Viemne veuille se mê r d'une affaire purement allemande. La « Deutsche Tages Zeitung » écrit : L'Allemagne, si elle veu^ conserver sa situa m et. sa dignité, doit immédiatement prou •y que les diplomates de Vienne n ont pa intervenir dans les affaires allemandes n défendre ou à récuser tel ou tel diplomate lemand. GZERNIN CONTRE LUDENDORFF Londres, 21 janvier. On mande d'Amsterdam qu'au cour: une interview à Brest-Litovsk, le comt< zernin a dit : Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai déclar-re le programme de paix de la double mo irehie. Nous ne voulons irien la. Russiie cession de territoires, ni indemnités d Nous désirons seulement voir des relation nicales et de bon voisinage s'établir sur de •incipes à la fois, sûrs et. durables et basee ir une confiiance mutuelle. UNE RECULADE AUTRICHIENNE? Amsterdam, 21 janvier. Les journaux allemands annoncent ju : <c Fremdenblatt », de Vienne, cesse d'êtri jrgane officieux du ministère des Affai ïs étrangères. (On se rappelle que c'est un article di Fremdenblatt « contre le prince de Bulov ii créa la tension actuelle.] es Soviets vont se réunir eir Conventioi Petrograde, 20 janvier. — Le Palais il' auride a été hier désert. Quelques jour alistes et cinq membres de la Consti îante n'appartenant à aucun parti si >nt présentés vers dix-sept heures ; ils on <o>uvé le palais fermé. Un placard affich ir les portes annonçait que sur l'ordre di jmmissaire du Palais de Tauride, per >nne ne pouvait entrer. Le commandant a fait connaître que t ongrès des Soviets se réunirait au Palau s Tauride. Lénine a informé une deputation de so iet provincial qu'il ne sej'ait pas permi iix constituants de se réunir ailleurs our remplacer l'Assemblée dissoute, il j ara une convention nationale formée pa prochain Congrès des Soviets. Au cours des deux derniers jours, le: ardes-rouges ont confisqué et brûlé dan: ■s rues et les gares les journaux anti laximalistes LE DECRET DE DISSOLUTION Petrograde, 20 janvier.— Voici le décre ortant dissolution de l'Assemblée Consti îante : La Révolution russe a créé les Soviets de jvTiers des paysans et des soldats comm ,aIit l'organisation de toutes les classes d. UJk/ JL-f JLU ' X U 1UJU X 1J l t 1 JLJ , travailleurs exploités, seuls en état die guider ] . la lutte des classes pour leur pleine libéra- . lion poliit.ique et économique. ; Pendant la première période de la Révolu- : 1 tion, les Soviets se sont multipliés ; ils gran-<- - dissaient en constatant l'illusion infructueuse • d'une entente avec la bourgeoisie et les formes décevantes du parlementajrisme bour- : geois démocratique et arrivaient à la conclu- ; sion qu'il était impossible d'obtenir la libé- ( 1 ration des classes opprimées sans une ruptu- i ' re avec toute forme d'entente. , Ainsi surgit la révolution d'octobre qui a donné toute l'autorité aux Soviets. La Consti-' tuante élue selon les vieilles listes, est appa-! rue comme l expression du vieux régime qui ' existait quand l'autorité appartenait à la bour-geosie. Alors, le peuple, votant pour les so-1 cialistes révolutionnaires, ne pouvait pas distinguer entre les socialistes révolutionnaires ■ de droite, partisans de la bourgeoisie, et les socialistes révolutionnaires de gauche, parti- J sans du socialisme. Ainsi, cette Constituante i devait devenir la couronne de la République de la Bourgeoisie se mettant en travers de , la voie suivie par la révolution d'octobre et 1 de l'autorité des Soviets. Ainsi, la Constituante a rompu l'union avec , le Soviet républicain russe. Le déport des ' bolcheviks socialistes révolutionnaires de gau-1 'che, ayant une majorité considérable dans les Soviets, était inévitable. Les socialistes ré-. volutionnaires de droite luttent ouvertement contre l'autorité des Soviets et, soutiennent objectivement l'opposition des exploiteurs.' Il est clair que la partie qui reste peut jouer seulement le rôle d'un parti, de contre-révolution de la bourgeoisie pour la déposition des Soviets. , Le Comité Central Exécutif prescrit que T Assemblée Constituante est dissoute. COMMENT FUT DEGRETÉE LA DISSOLUTION ' Petrograde, 20 janvier.— C'est au cours d'une séance extraordinaire que le comité ' central exécutif des Soviets des ouvriers, ' f p f.t. s-oldat.-5 à- 'décrété cet après- ; ■ midi, à une heure trente, la dissolution de ■ l'Assemblée côhsfcitûaiitè. Depuis l'expulsion par un détachement ' de matelots eii armes des députés restés : en séance, après le départ des maximalis-' tes et des socialistes-révolutionnaires, le ; palais de Tauride est gardé par des mate-: lots et des gardes-rouges qui s'opposent à tout accès à l'intérieur. LA RESPONSABILITE DES INCIDENTS SANGLANTS Petrograde, 20 janvier.— Dans un appel à la population, les maximalistes préten-; dent que les coups de feu qui furent tirés ■ par les gardes rouges sur les cortèges ou- • vriers sont dus à des manœuvres d'agents provocateurs qui tirèrent les premiers sur I les gardes rouges. La proclamation exhorte la population au calme et se termine ainsi . « L'ordre révolutionnaire est assuré par les matelots et les gardes rouges. >» PRECAUTIONS MILITAIRES 5 A PETROGRADE i ; Petrograde, 20 janvier. — Un ordre de l'état-major extraordinaire, en présence des tentatives contre-réwolutionnaires dirigées contre le pouvoir du Soviet, prescrit à tous les corps de la garnison de tenir en permanence des détachements armés ; prêts à accourir au premier appel du So- - viet. La section militaire du Soviet, dans un - appel à la garnison, demande à chaque ' unité de former des détachements de vo-; lontaires et de soldats n'ayant pas encore été au feu pour la relève au front des soJ-} dats fa/tdgués s H. Désirée flétrit les procédés de Lénine Miilafl, 21 jairvi*>'.*. . Le (( Secolo » reçoit de son correspondant à Petrograde une dépêche relatant 1 la visite faite à Lénine par le corps diplo- • matique pour protester contre l'arresta- - tion du ministre de Roumanie. Au cours de oeftte entrevue,Lénine ayant , accusé la Koymanie de trahison, M. Spa-! lakowisoh, ministre de Serbie,- s'écria, e.u comble de l'excitation : <( Comment osez-vous parler de trahison . de la part des Alliés ? Vous êtes déshoino-' rés pour toujours ! Je vous crache à la , figure ! La petite Serbie démocratique at-; taquée par un empire militariste, a traité avec tous les égards le ministre autrichien, > lequel a pu partir le Serbie sans recevoir { de personne la plus petite offense, tandis i que vous porterez, pendant toute la vie. [ le souvenir de l'infamie que vous ave? . commise. » Le ministre beige Destrée, qui est aussi î un socialiste, prit la parole pour blâmer i Lénine et sa politique. « Vous n'avez pas, dit-il, le droit de vous . appeler socjalis'tes, le socialisme ne com 3 porte pas vos procédés, qui vont jusqu'à emprisonner un ambassadeur allié tout à r fait innocent; pour en faire un otage. » * Comme le corps diplomatique sortait, Lénine s'approcha du ministre serbe Spa 3 lakowitch et chercha à le calmer. 3 « Je comprends, dit-il, votre désespoir, - mais notre politique est dictée par la volonté de provoquer, à tout prix, et le plus tôt possible, la fin de l'effusion de sang en Europe. » t Spàlakowîtêh s'éloigna sans résoudre. — — t/VWVV ■ LA VIE MILITAIRE a «e trouve aujour<fhuj en deuxième page, | ! Nos héros de User • Quand p|ns lard,on fionrra tout dire, alor seulement on saura ce que l'armée belge a souffert... « Un de nos amis a reçu du front la lei k tre suivante, plus éloquente à louer l valeur de nos soldats que le plus bca-discours : Vous avez appris par les communiqué que l'armée belge avait eflectué de non breux raids dans les tranchées et position ennemies. Ceux qui ne connussent pas nt tre front comprennent mal tout ce qu'un !_ pareille opération comporte de péril, i-" Ce qu'est un raid sur le front belge r- Traverser, pour se rendre chez l'esnm r- mi, un espace plus ou moins vaste de tel i- re ferme où quelque trou d'obus peut er core vous abriter, plus ou moins, conta les balles ou les projectiles boches,est un a tftaV've déjà daWereuse et qui réclaon i. roNiooup de counÇe. i\lais*devoir, pour a i- teindre l'ennemi, lancer do lon|oi£s passi ni relies et les traverser sous le i9a des m trailleusea ; rester une heure, et davar 3" tage, dans les positions ennemies ; s'y ba tre aiu poignard et à la grenade, sans se :s voir si un obus ne sera pas venu dan i_ l'entre-tempis couper l'unique et £®gile ctu te min d© retraite, n'est-ce pas là ûeîe oipérî 10 tfcrn qui semble, non plus seulement dar le gereuse, mais folle de témérité ? Eh bien 31 cette opération, les nôtres l'ont tentée ( ,c réussie non pas une fois, mais plusieui js fois. Les volontaires se présentaient tro 'i. nombreux et on devait choisir entre ce is braves. -- Je les ai vus partir, riant et chantan marchant joyeusement à la mort, anime d'une seule pensée : faire du tort au Bc it che maudit, bourreau de leur pairie. Poui e- tant, ne prenez pas pour de rirïconsoienc i- cette apparente insouciance du dangei Ces hommes savaient très bien qu'ils a lie laient risquer leur vie ; ils donnaient g& veinent, à leurs camarades, des instrd* tions pour le cas où ils ne reviendraier >as. Mais cette besogne terminée, la çaiel réapparaissait sur leur visage^ et joyeusi •s ment ils partaient... à la gloire ou à 1 6 mort. Le lendemain, je les voyais rewni g, changés en blocs de boue ; ils n'avaiej 3- plus l'aspect d'un homme. Pâles, fatigué! le mais hèiiRwt, ils narraient rnodestomei leurs exploits, attristés seulement à la pei it sée de ceux qui étaient tombés, et se pr< >s mettant déjà de les venger bientôt, s- « N'avez-vous pas besoin de moi ? » 'e Un autre soir, npus nous trouvions au tranchées. L'artillerie allemande, quoiqu énergiquement contre-battue par la nôtrj arrosait nos positions de milliers de pri jectiles. Ce tir intense annonçait-il une a taque ? Angoissant mystère... Le commai dant du secteur, dont le poste de combî , était particulièrement visé, entend tout ~ ooup heurter à sa porte. C'était un cape 5~ ral qui, s'ad>ressant à l'officier, lui dit sin ftlement : u Je viens voir si vous n'avs pas besoin d'un courrier pour porter u message en première ligne ou aller voi ce qui s'y passe. » Ce héros, déjà plusieui fois décoré, venait tranquillement s'offri 111 à traverser une zone épouvantablemer bombardée. Sachant tout le prix de la lia son, il s'offrait spontanément à l'assure au péril de sa via Le permissionnaire pressé Autre fait qui se passa le même soir, ( où le splendide se joint au comique. Je vous disais tout à l'heure que la vi< °e lence du tir ennemi nous faisait quelqu peu craindre une attaque. Aussi, en pri . mière ligne, nous nous trouvions au !r aguets, et nous ne laissions passer pe: !s sonne sans l'avoir, au préalable, reconm Un officier de mes amis voit, à un m< ment dtmné, une ombre s'approcher pa in salement au milieu des torpilles, des bon îe bes et des obus « Halte-là ! » lui crie-t-i 0- L'homme s'arrête. « Qui êtes-vous ? » ,1 re vous donne en mille la réponse... « Je ri il- viens de oongé et je viens rejoindre mo peloton. » Cet homme, qui aurait facilement pu s .a réfugier dans un abri à l'arrière en attei dant. la fin du tir, n'avait pas voulu ta: der davantage à rejoindre ses camarade: * en traversant le feu d'artillerie le plus il 1- tense que j'aie jamais vu. ît Combien de cas semblables ne pourrai: 3- je narrer, si je voulais relever les exen i- pies de courage et d'abnégation dont i suis témois ! « Sur le front que l'on croit si calme... *■" Je terminerai en vous citant une p; rôle d'un officier d'airtillerie français. Vi nu pour la première fois sur le front be n ge, cet officiev disait : « Je suis réellemer 3- surpris die voir tous vos cimetières. Not a n'aurions jamais cru que tant de Belge t- tombaient sur ce front que nous pensior té si calme. « Nous seuls, mon cher, qui i. vivons depuis plus de trois ans, sans j; ir mais le quitter, savons ce qu'est le frot is de l'Yser. s. Quand, plus tard, on pourra tout dii >7 et tout publier, alors seulement on saur ce que l'armée ~belge a souffert. Et ic vou îi assure qu'au jour du règlement des com] ;r tes, notre longue et glorieuse liste de pe: tes sena, si j'ose ainsi m'exprimer, d'u [S fameux poids dans la balance. v Mais qu'importe ! Cette liste, que chacu de nous peut être appelé à allonger, r nous effraie et ne nous abat pas. Nous s< rions toutefois heureux si on reconnaissa I davantage ce que nous faisons et si de mi l' chants calomniateurs voulaient bien n pas nous traiter d' « année de dormeurs , r Mais c'est là le petit côté des choses < 51 si nous'en sommes attristas, notre courag reste égal. -WWW n LIRE EN 2» PAGE : Nos alliés d'Oistie-mer : la force éix nomique et militaire des Etats-Unis. LIRE EN DERNIERE HEURE : Les pertes de l'aviation allemand (communiqué belge). INE BOME PATELLE . oonr nos officiers et aos soldats Augmentation de l'indemnité de combat; Allocations aux familles des «liieiers; i relèvement de l'indemnité de marche 1 Telles sont, en substance, les amélio-miyins du sort matériel de nos com-3- bâîrants, que M. le ministre de la à Guerre vient de mettre à l'étude. Le taux de l'indemnité de combat se-e rait sérieusement augmenté. La situation des officiers mariés serait améliorée ; il serait tenu compte (Jssprmais de la composition de la fa-■- mUle, du nombre et de l'âge des en-i- fants, pour l'octroi d'allocations spécia-e les. e Enfin, l'indemnité de marche serait e augmentée, ea considération d© la cherté croissante de la vie. ![ Nos testeurs ont lu les nombreux ar-ticles qwe le XX0 Siècle a consacrés à .. ces questions. Ils nous ont — officiers .- et soldats — inspiré, documenté, sou-s tenus, au cours de cette campagne. Ils se réjouiront avec nous de la voir, cou-ronnée de succès. Au nom du soldat qui, dans la tran-t chée, peine et combat pour le Pays ; s au nom des officiers, que tourmentait p le sort de la femme et des petits, et s dont nous avons publié des lettres émouvantes ; au nom de l'armée tout ■ entière, nous félicitons et nous remer-s cions chaleureusement Monsieur le Mi- nistre de la Guerre de cette nouvelle e preuve de sa sollicitude pour notre hé- ■ roïaue armée. I- — - Vers le CMimandem^t unique 'é - Le colonel Bepington quitte le « Times » r On télégraphie de Londres à VEcho de t Paris : On annonce que le colonel Repington. t*'. daccour militaire du < Times o donné sa i- démission. M. Repingt-on est le théoricien de >- roccidentalisme, l'adversaire déclaré de riini-fi cation du commandement et du Conseil da Versailles. Son départ est motivé par ses diverjreinceg de vue avec la direction du1 jour-x nal. Ce revirement de l'opinion va permettra e à M. Lloyd George d'agir. i, — -WWW '* :: AU FRONT FRANÇAIS à 14 heures. Bien à signaler en dehors de la canon-z nade habituelle. n 23 heures. s En Argonnc, un coup de main effectué r dans les lignes ennemies au Four de Pa-ris nous a permis de ramener une quin-i_ zaine de prisonniers et trois mitrailleuses, y Activité des deux artilleries sur la rive droite de la Meuse et, en Alsace, dans la rénion du Sudel et de VHartmannswiller-lcopf>t Journée calme partout ailleurs. Dans la journée du 20, trois avions aX-'■ lemancls ont été abattus dont deux par le e tir de nos canons spéciaux. En outre, qua-■' tre appareils ennemis sont tombés iafyt x leurs lignes à la suite de combats avec nos pilotes. l- wvwv i: AD FRONT BRITANNIQUE I. 0 13 heures 30. -n Nuit calme sur tout le front, marquée seulement par quelques rencontres de pa-e trouilles qui nous ont permis de faire quel-nues prisonniers. 22 heures 30. Ttien à signaler, en dehors de l'activité de l'artillerie allemande, au cours de la § journée, à l'ouest de Lens. ^ La visibilité, qui e%t restée bonne hier, 1 nous a permis de faire d.u réglage tout le jour et de prendre un grand nombre de clichés des zones avant ennemies. " Des bombes ont été jetées, au cours de L- la journée, sur divers objectifs à terre. Des troupes allemandes ont été attaquées à la I- mitrailleuse dans les tranchées et en ter-it rain découvert. Un appareil ennemi a été s abattu. s Tous les nôtres sont rentrée indemnes. s; ECHOS a s Distinctions méritées ! Nous avons annoncé que la Médaille de n la Reine avait été conférée à la comtesse Van den Steen, directnxe de l'hôpital Eli-n sabeth de Poperinghe, et à Mme Paul e Terlinden, sous-directrice. Nous apprenons que toutes les infirmiè-t res de l'hôpital Elisabeth, qui, depuis trois ; ans, sont restées à leur poste périlleux, o ont reçu la même distinction et t[ue la Croix Civique a été déposée sur la tombe 't de celle qni a été tuée par un obus enne-p mi. De plus, le gouvernement belge, a la de-. mande de la directrice de l'hôpital, a témoigné sa reconnaissance à ses collaborateurs anglais de la première heure, dont i- le devouen: nt à la population civile de la région di'Ypres et. de Poperinghe pendant I épidémie typhique de 1915 et pendant les bombardements, a été admirable, e C'est dans cette pensée de gratitude qu'il a conféré l'Ordre ,dç la Couronne aux doc- QUATRIEME ANNEE. — N» 208t, L,® rvumeiw ; 10 centimes MARDI 22 JANVIER 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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