Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 07 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xw47p8vq1b/
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23' ANNi E.— Série nouvelle.— N* 605 Vendrcedi 7 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28ter, rce £s la Bonrss — LE HAVRE TÉLÉPHONE m*6ABELGE BUREAUX A PARIS • 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LGfMDON OFFICE! 21, PANTON STREET Leicester Square, S. Vf. Directeur : OTAN» BEBEÂÎ j\vywvww\i i O cent, le fal° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Francs. • a • 2 fr. BO par mois » 7 fr. 50 par trlmestra Angleterre.. 2 sh. 6 d, par mois # .. 7 sh. 6 d. par trimestra Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne do Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, Gul en a le monopole pour Paris. 5 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Les "socialistes officiels' dans I'ltalie guerrière | Noire distingué collaborateur M. Maurice i ries Ombiaux a résumé avec sa clarté habi- < t nette, à l'intention de nos lecteurs, un arti- t rte paru dans un des derniers numéros de i la Revue hèbdomadlaire. Les socialistes ita-. liens, on va le voir, se sont mis en marge i de leur patrie et de l'humanité même. Insen- ) bibles aux malheurs de la Belgique comme : \<aiïx exigences de la Justice, on peut leur i ! appliquer la parole de l'Evangile : ils sont i Montre nous parce qu'ils ont refusé d'être avec vous. Les socialistes belges les plus_ férus d'internationalisme déclarent à l'envî qu'ils n'accepteront dans VInternationale reconstituée, en lait de « liameraden » allemands, |ique les socialistes de la minorité. Et en fait Me socialistes italiens ? Nos internationa-j listes consentiront-ils à coudoyer des politi-[iciens de cet acabit ? flous les plaçons, pour ïnotre part, au-dessous des majoritaires alle-imancts, qui pourront au moins invoquer, '.rit®, à titre de circonstance atténuante, la [ jolie collective, de la patrie en guerre. |i1 Nul doute que l'exposé ci-dessous n'amène j(«e# lecteurs à cette conclusion. . 'Quand le nouveau président du Conseil Ides .ministres d'Italie. Boaelli, dans un ■discours-programme d'une netteté et d'une ,vigueur remarquables, proclame que « l'a-r-<leœ> des 'Huttes politiques s'apaise quand se 'fait entendre la voix de la patrie immortelle » ffi -parle certainement pour la grande majorité de la nation et des partis italiens, mais non pour l'unanimité. Il y a, en Italie, une i-'fraotion socialiste qui n'a rien appris, rien oublié. Ce sont les socialistes dits «officiels». Dans la « Revue hebdomadaire » (25 juin), |M. Jean Alazard définit leur attitude. Alors jique tes socialistes réformistes dont les chefs sont MM. Bissolalti, aujourd'hui ministre, et Ivansi Bonornâ, se confondaient avec les autres partis dans le même sentiment .pa-'•trioitique, alors que dès octobre 1914, Benito j Mussolini, socialiste officiel, rompait j bruyamment avec ses compagnons et se prononçait pour l'intervention contre les ,Empires centraux, M. Turati et ses amis, ! tenant pour négligeables l'agression de l'Allemagne et de l'Autriche, la violation de [la neutralité belge, les atrocités commises [far les austro-boches et les aspirations na-[tioriaies, préférèrent s'en tenir à un étroit i esprit de classe qui ne considère que les rgros sa.la.ires et la satisfaction du ventre, et I s'isolèrent du reste de la nation ; pour eux [« ta voix de la patrie immortelle » resta muette. Selon la forte parole du Dante, ils sont entrée dans un lieu « muet de toute | lumière». Sans doute, Turaifi, qui n'est pas le p-re-imier venu, n'est-il pas lies lier du rôle qu'il joue ; il se rend compte' de l'étrangeté de taon cas ; mais quand il a des remords, ils sont passagers.' Il n'est plus maître de son opinion ; pour rester le chef de son parti, il Fie suit, comme cela se voit parfois. Il laisse isiéè amis politiques faire les besognes les [moins élevées, combattre, en pleine guerre, ht-a nécessité de souscrire au grand Emprunt national, entraver, en certaines, villes, l'œu-Lvre de bienfaisance publique. Voici des [.-exemples du « neutralisme » obstiné de ces [socialistes. A Milan, après une incursion tdes aéroplanes autrichiens, deux femmes ilcurén'-t ni a:1 mené es parce qu'elles étaient |Triestiriës.' A Galluzzo, dans les environs de pFlonence, une quarantaine d'ouvriers as-' saillirent à coups de pierres _et de bâtons, lun groupe d'étudiants qui criaient : Vive [il'Italie ! Vive Trieste italienne ! A Venise, 1« la fin d'une conférence de M. Fradetto, le-■député MUsaîti essaya de développer le thè-Ij ine .suivant : la guerre déclarée par_ l'Italie |'à l'Autriche est une guerre « ignominieuse ». ■En plusieurs endroits, les sections du parti Isocialiste ont rayé de leurs listes les mem-I. lires qui étaient partis au front comme volontaires. A Bologne, les adhérents socialistes d'une société de secours mutuels ont [ refusé d'assister aux funérailles d'un de [leurs -collègues, parce que celui-ci s'était [eniôlé au début de la guerre. Les faits de [cette' nature sont innombrables. Dans -l'esprit et le cœur des socialistes « officiels ?> [ilaliens, il n'y a point de place pour une [sympathie quelconque à l'égard de la Qua-[druiple Entente. D'après eux, la guterre que Ifj.it leur pays est contraire à ses intérêts immédiats : Trente, Trieste, Pola, la mai-[irise de l'Adriatique : autant de mots sans [ valeur pour eux. Towt cela rpour tenter de restaurer l'In-[ ternationale ! j. « Décidés! dit M Alazard. à ne pas recon-lïiaîlre les Responsabilités des uns et le bon droit Ides aulres dans le conflit européen, ils clrer-1J ont a « cGurdonner les efforts des partis col- ■ tivistes » : ils veulent rester « soldats .de la Ehillc de éfessë môme en temps de guerre .». Ce ■ parti Ail on marge de la oiierre ; il n'a perdu ■ aucune île ses habitudes de temps de paix : il ■«•'occupe uniquement de la hausse du prix des ■denrées alimentaires et du moyen d'y reme- ■ d: 'i1. mêind par des grèves. * f. « I.dea Nazi on aie » et le « Popolo d'Italia », ■ tien que placés aux deux pôles de l'opinion pu-■Mique, sont (raccord dès qu'il s'agit d'appre-■'eier la conduite des amis de M. Turati. « Ce ■ s 'iii. dît. le joirnal nationaliste, des clients de I •Sitdekum et de la Social démocratie- allemande, ■ ces gens qui veulent organiser une agitation Il' ipulaire pour impose? à l'Italie la paix à tout ■prix ». „ Saboteur*! flô la nation, s'écrie le « Po-I polo » ; saboteurs d'un organisme dont ils font I partie, puisqu'ils contribuent ci l'administrer, I dans les Parleittênts et les Conseils munici-I paux. » Et M. Vlazard nous montre comment ces ■socialistes « officiels >» su.isisseni. toute oc-Icasion pour déprécier i'ccuvre militaire de [ ti Quadi'Hjile Entente, c'est-à-dire pour affai IMir ] i résistance morale du pays. Ri on ■prend un munéro qitelconque de i' iiAvanli», l'"»n est étonné d'y voir les faits présentés un i.m.r favurable aux Iïmpires cen-■Ifiiitv V i'Ajioqiie où se dé'haina la grande [offensive allcmandé -con«re Verdun, tes pre-■miers succès de l'aimée du Kronprinz fuirent grossis par le journal socialiste. Ses ■ie.ictirs -eurent cerl i.inement l'impression ■ nue \'eidi' i serait pris et-que le front fran-|ra.is ne résistëmt pas. Plus tard, quand les. l'Ministres! ihliens partirent pour Paris,>■ I- 11 Avunti i». lança tous ses sarcasmes oon-I ' le « Congrès de la victoire ». Lorsqu'il laut rendre compte du voyage triomphal de MM. Salandra et Sonniuo- en France, il le 1 « reparla » comme un quelconque fait de po- | littque étrangère, entre une note sur la neutralité roumaine et un communiqué sur la révolution chinoise. Les socialistes « officiels » se défendent contre le reproche de germanophilie, mais ils affirment solennellement que l'Allemagne moderne « nous a donné, en même temps que la plus mauvaise, la meilleure des civilisations ; sans parler d'autre clro- ; «e? elle nouis a donné Karl Marx, le plus < grand penseur (sic) de l'école moderne ! »... lis ont la prétention d'être impartiaux, mais leur admiration pour l'Allemagne et la social démocratie éclate dans toutes leurs manifestaitioins et leur évangile est désormais le programme de Zimmerwald. Prêts à briser l'union des partis, qu'ils considèrent comme une chimère, ils se font les instruments d'une paix germanique. Spéculateurs à la baisse des valeurs nationales, représentant comme impossible la victoire de leur pays et de ses alliés, ils entravent l'œuvre du gouvernement. Mais M. Bosetli est de taille à les réduire. D'ailleurs leur groupe s'égrène, le peuple italien a vu clair, il a retenu l'aveu de M. Turati : » Ijorsque la grande folie sera passée, lorsqu'arrivera le jour des liquidations, heureux alors ceux qui se seront tenus à l'écart de la folie commune. » Cette seule .préoccupation d'intérêts électoraux au •milieu de la grande confilagration a suscité le dégoût à peu p*ès général. On l'a bien vu à la Chambre italienne lors de la discussion de la déclaration du cabinet Boselli : le sO'Cialliste « officiel » M. Treves, ayant essayé de développer encore une fois lé thème dè son groupe,fut accueilli par les cris de : « Vive la guerre ! Vive la victoire ! Vive l'Italie ! » aux applaudissements prolongés de la très grande majorité de la Chambre. Certte intervention a suscité, dans le sens contraire au but qu'elle poursuivait, un enthousiasme violent. Il ne faut pas se le dissimuler, ce sont ceux qui auront ainsi ignoré ou nié l'âme nationale et qui n'auront cherché à parler qu'à l'électeOr, qui devront rendre des Comptes détaillés le jour de la liquidation. Ceux qui n'auront vu, dans la tourmente actuelle, que des intérêts de classe, de caste, de personne ou de parti, à quelque nation qu'ils appartiennent, auront signé leur propre déchéance. Quant aux politiciens médiocres qui spéculent à la baisse, espérant jouer un jour les grands hommes en disant: (( Aih ! tsi on nous avait écoutés » et en -accablant de reproches ceux qui ont eu foi dans tes destinées de la Patrie, ils s'écrouleront •sous la honte attachée à leur nom. Maurice des OMBIAUX. Lippe! des lionnes de 10 à 10 ans ' UN AMENDEMENT NECESSAIRE Le conseil de cabinet qui se réunira mardi prochain, sous la présidence dg M. de Bn>-que.ville, aura, ainsi que nous l'avons dit, à examiner le projet d'aTrèté-lo: déorétanï l'appel des Belges nés pendant les années 1876 à ..1897 et établis dans la partie non occupée %u pays ou à l'étranger. Nous avons, publié, dans le XXe Siècle du 36 juin, un résumé de ce projet. Cela nous a valu des réclamations et des protestations» D'après nos correspondants, des amendements s'imposent si l'on veut que l'arrêté-loi réponde aux nécessités de l'heure présente. Il est absolument nécessaire que l'armée reçoive la réserve d'alimentation dont elle a. le plus pressant besoin. Tel est d'ailleurs le but de l'arrêté-loi. Il faut pour cela envoyer à l'avant les jeunes gens de l'arrière-, remplacés dans les ateliers, les usines, bureaux, formations sanitaires, etc., par des hommes plus âgés. Il jjst dès lors indispensable que le département de la Guerre connaisse sans retard le nombre et la qualité des hommes qui -pourront être mi| à sa disposition. Or si le projet élaboré par la commission présidée par M. le ministre d'e l'Intérieur — en temps de guerre comme en temps de paix, c'est l'Intérieur, en Belgique, qui a la milice dans ses attributions — était adopté tel quel, que se passerait-il ? Au lieu de décréter l'incorporation — c'est-à-dire l'inscription — immédiate de tous les Belges nés pendant les années 1876 à 1897, le projet les fait passer devant une des trois commissions de sursis qui seraient établies en Belgique non occupée, en France et en Grande-Bretagne. C'est-à-dire que les commissions pourraient contrevenir, en accordant aux hommes un sursis qui ne serait pas inférieur à quatre mois, au principe que la loi doit ériger, savoir la possibilité pour le département de la Guerre d'appeler to-us les hommes de 18 à 4-0 ans. D'autre part, l'avant-projet prévoyant pour l'incorporation même un délai d'un mois, ce n'est qu'au bout de cinq mois que le département de la guerre pourrait décréter l'appel sous letrarmes des hommes nécessaires à la défense du pays. Voilà, en résumé, ce que nous disent et nous écrivent plusieurs bons patriotes, officiers du front et civils de l'arrière. Nul doute que les membres de la Commission et du Conseil des ministres ne-soient frappés par ces considérations. Nouvelles de la Patrie Belge L'attitude héroïque des Ouvriers Belges —-»0« DIRECTEUR ET OUVRIERS DES LAMI-NOIRS DE JUPILLE RSFUSEHT DE TRAVAILLER POUR LES BOCHES Vers la fin du mois de juin, les _ Allemands se sont présentés aux Laminoirs dei Jupille et ont voulu forcer le directeur à reprendre le travail. Le directeur, très ferme, a catégoriquement refusé. Le jour même les Boches sont revenus, accompagnés d'une compagnie de soldats baïonnette au canon. Us ont sommé directeur et employés de reprendre le travail et, sur un nouveau refus, les ont tous mis à la porte de l'usine dont ils ont pris pos-session.Us ont cherché ensuite à -embaucher des ouvriers à Jupille en leur promettant de hauts salaires : ils n'en ont pas trouvé un seul. Us cherchent actuellement à Seraing et aux environs, mais sans grand succès. A BRUXELLES Le XXV0 anniversaire de M. Duray Une manifestation a eu lieu à Txelles en l'honneur de M. Duray, bourgmestre, à l'occasion du XX0 anniversaire de son en trée au Conseil de prud'hommes. On a offert à M.- Duray un bronze. A LIEGB « Ils » transforment ta Bourse en église protestante Une quarantaine d'Allemands sont occupés en ce moment à transformer en une église protestante tes locaux de la Bourse, place du Marché. Ils démolissent tout ce qui se trouve à l'intérieur pour y faire un temple assez vaste. Il y aura une entrée place du Marché et une dans la cour intérieure du Palais. On sait que la Bourse de Liège est une ancienne église catholique (St-Àndré), désaffectée depuis longtemps. Le Conseil communal Des 39 membres que comptait le Conseil communal avant la guerre, 32 sont encore présents à Liège. Les socialistes ont perdu trois des leurs: MiM. Eernand Borny et Nicolas Delhouse. qui ison'f décédés presque en même temps el M. Alfred Leblanc, qui réside actuellement Tî l'étranger. Ce groupe ne compte donc plus que 13 membres. Un des conseillers catholiques,M. Jules Belot, est décédé. MM.Goblèt, I le-arion, Staes et Bc>unamoaux les représentent encore au Conseil. Des quinze menibrès représentant le parti libéral, il en reste "encore douze. MM. Victor Chauvin et Edmond Daar sont décédés et E. Ilargot est à l'étranger. Les progressistes sont toujours à leur poste. J.a situation politique cS; or,nc la suivante : socialistes : 13 ; libéraux : 12 ; progressistes : 3 ; catholiques : i. —o— On annonce la mort à Dison de M. Jea.n itunsoulle, de Dison, père de M. Lejeune-iianso'.ille. A GAND Quelques détails sur les récentes manifestations. — Effervescence eî mesures de police. -— Les Allemands et le mauvais ravitaillement.Nous recevons des détails intéressants sur les manifestations' occasionnées à Gand par rinsuffisancie du ravitaillement dans la semaine du 18 au 25 juin. Le premier cortège se forma le mardi 20 juin, à- Muiden. La foule se dirigea vers la ville. En cours de route, elle s'augmenta d'un grand nombre de participantes. Il n'y avait pas d'hommes dans les rangs, afin de ne pas donner l'occasion aux Allemands d'attribuer un'caractère politique à ceùte démonstration et de tirer sur la foule. Les manifestantes se conduisirent très convenablement. Elles suivirent la rue du Steendainv la rue longue de la Monnaie, la rue des Champs, la rue de Flandre et-s'arrêtèrent devant l'hôtel de ville. Des uhlans de la caserne des lanciers, ine de l'Empereur, intervinrent aussitôt en chargeant. Des cris déchirants se firent entendre Des femmes et des enfants furent renversés et les manifestants durent prendre la fuite devant la brutalité des cavaliers boches. Alais, mercredi, un nouveau cortège se forma -et jeudi un troisième jusqu'à ce qu'enfin une dépu'iaition de protestataires fut reçue à l'hôtel de ville. Le collège promît utn pain de plus par tête et par semaine à la population affamée. Mais qu'est-ce que cette augmentation à présent que la disette des pommes de terre est si grande, que la ration, très irrégulièrement distribuée, n'est que d'un kilo et demi par semaine. Jadis, on avait droit, par exemple, à 150 grammes de viande tous les sept jours ; aujourd'hui, on ne reçoit plus que 80 grammes. Et"avec quelles difficultés. Dans les eavas de l'hôtel de ville de petites émeutes ont eu lieu au cours des distribution! de vivres. Les soldats allemands bousculèrent encore une fois les malheureux affamés à la prussienne. Etant donné l'effervescence qui règne en ville, les Boches ont pris des mesures rigoureuses, interdisant tout rassemblement de plus de quatre personnes. Nul ne peut se trouver dans les rues après 0 heures du soir, à moins d'être muni d'un passeport spécial. Les patrouilles sont très nombreuses. Il y a actuellement beaucoup de soldats consignés en ville. Ils occupent toutes les casernes de nos piols, lanciers et artilleurs et quelques bâtiments publics. D'autres sont logés dans des maisons particulières. Si te ravitaillement est malaisé, c'est aux Allemands qu'on le doit. Us ont restreint stupidement les fafilli'és accordées aux pardonnes chargées des achats pour le ravitaillement. M. l'édhevin Anseele est prisonnier, tout, i omme ses concitoyens. 11 ne peut (plus" > se rendre en Hollande pour conclure dgs : marchés. Détail.typique : M. Anseele et M. De BJJcker, directeur de la Société coopérative « Voorni-t », onf été vus près de Selzaête, devant tes fils de fer barbelés, transmettant, à haute voix des ordres, sur le territoire hollandais.Nous pouvons encore ajouter que les nouvelles de hrsanté de l'échevin socialiste Lam-pons, déporté par les Allemands — et qui vient d'être remplacé, au Collège, par le sénateur Coppieters - sont inquiétantes. Le régime de ta prison a fortement délabré la vm.stituition de notre compatriote. De la Somme à la Russie blanche! On ne sait, â la vérité, ce qu'il faut admirer le plus : ou la puissance de choc de l'infanterie française, ou la maîtrise tactique du commandement. Sur les deux rives de la Somme, il y a eu, d'abord, une progression générale : puis, ce fut une progression sur la rive sud, suivie d'une progression sur la rive nord. Cette dernière progression fut vraisemblablement préparée et facilitée par le tir de flanc des batteries françaises braquées sur la rive sud. Cette progression par échelons est dans la forme la plus classique : mais qu'elle ait pù être exécutée avec une telle méthode et une telle précision dans cette terrible guerre de tranchées, où tout est surprise et bouleversement et où la fïaison des armes est si malaisée, est bien l'une des choses les plus extraordinaires qui soient. Témoignage en soit donc rendu aux soldats et aux généraux français.. Sur la rive sud de la Somme et devant 'es marécages du fleuve, qui forme dan; ce secteur un angle droit dont 1e somme) est à Péronne, il n'y a plus comme points de résistance en face des Français que les villages de Biaclies, de Barleux et de Vil lers-Carbonnel. Biaches est aux portes d( Péronne, au bord du canal navigable qu longe les marécages où coule tes eaux bas ses du fleuve. Barleux est un peu au suc à une patte d'oie de chemins. Villers-Car bonnel. enfin, est encore un peu plus ai sud sur l'ancienne voie romaine, rectili gne, devenue chaussée de grande eommuni cation, reliant droit Amiens à Saint-Quen tin. Cette ligne conquise, les Français au . ront à franchir te fleuve ; mais il va de soi que toute nouvelle progression sur la ' rive nord du fleuve faciliterait singulièrement le passage. Péronne n'est qu'une bicoque au point de vue militaire, mais tes Allemands ont renforcé ses remparts de lignes de tranchées de façon à en faire mie tête-de-pont. Prise à revers par le nord, cette tête-de-pont ne saurait opposer, som-ble-t-il, une longue résistance. Cependant, —- car tout se tient étroitement dans une bataille, — la progression < des Français, au nord de la Somme, paraît J subordonnée à une progression analogue I de l'armée britannique qui, ayant à faire f à terrible partie, n'a pu encore conquérir tes principaux points de résistance de la < deuxième position allemande. Le correspondant du « Lokal Anzeiger »_ i au grand quartier général allemand, tout en reconnaissant que la bataille continue avec une violence inouïe, ajoute que les Allemands résisteront victorieusement parce qu'ils possèdent sept lignes de défense successives. A supposer que ce correspondant n'exagère point, if en résulte que l'effort des -Alliés devra être de plus longue durée que notre impatience ne le désirerait. Sans doute, aussi l'ennemi amènera au point critique une bonne partie de ses réserves; mais on peut prédire que, quels que soient les effectifs de ces réserves, ils seront inférieurs aux effectifs des Alliés. De plus, de l'aveu même de l'ennemi, la bataille actuelle ne serait qu'une mise en train. C'est ainsi que la « Gazette Générale de l'Allemagne du Sud » écrit : « L'Allemagne a à combattre contre tout un monde d'ennemis. U est donc nécessaire que nous nous rendions compte de la gravité de la situation. Nos adversaires en effet n'ont pas encore engagé toutes leurs forces; tes Anglais surtout n'ont mig en jeu qu'une petite partie de leurs combattants f la minime étendue du front d'attaque est un signe Significatif que les Anglais préparent .encore sur une autre partie de leur lign^un coup beaucoup plus fort, qui sera seulement mis en action au moment voulu. U y a donc lieu de s'attendre à des combats plus intenses sur le front occidental. » * & & Les opérations sur le front russe se caractérisent par de vrais succès au nord du Pripet, où le général Evert menace Bara-novitchi ; au sud du Pripet, où 1e général . Kareline a tout bousculé'au-delà de Tc.har-. toryisk et de Kolki ; en Galicie mérido-i maie, où les généraux Szerbaczoff et Let-! chitsky mettent en péril la droite du géné- • rai Bothmer, toujours accroché entre la ' Strypa,, et la Zlota-Lipa, et les débris du i général Pflanzer rejetés vers les Carpà- • thes. Les Paisses marchent, en direction i nord-ouest, vers Stanislau, c'est-à-dire en ■ arrière des lignes de Bothmer. Si ce mouvement continuait, la retraite de Bothmer ■ deviendrait inévitable et ce serait sans dou- ■ te la maille rompue qui emporterait toute ■ la trame des lignes allemandes au sud du ■ Pripet. Paul CRÛKAERT. ECHOS Le séjour de M. de Broqueville 1 à Londres a été suivi avec sympathie par ; l'opinion anglaise. " " \ Citons cette intéressante note de la « Weekly D.^patch » du 2 juillet : « Le départ de M. Hughes a eu lieu avant la , publication de la dernière édition du « Weekly Dispatch ». Il s'est embarqué aussitôt après la revue qui aT eu lieu à Salisbury. Son départ a j grandement réjoui les « boches naturalisés » et j leurs amis anglais en haut lieu. M. Hughes a les mêmes vues que le baron de , Broqueville, le premier Ministre belge, qui, par , son énergique porte-parole M. le comte de Lichtervelde, secrétaire du Ministre de la Guerre, a nettement signalé à Londres quelques faits au sujet du commerce avec les Huns. Le baron de Broqueville est certainement un des hommes d'Etats les plus capables qui sçnt 1 engagés dans cette guerre. D'apparence jç-unS ( et avenant, c'est un travailleur assidu. Il tlonne ( l'impression d'être un homme remarquable. » -o- M. KlobukcS^ski, ministre du gouvernement cle la République près diu gouvernement belge, a été récemment reçu p$r M. Poincaré. Le président de la République, qui a longuement conféré avec lui, lui a répété la profondeur de ses < sympathies pour la Belgique, son roi-soîdal, ; sa reine si vaiflaTFTè, et lui a affirmé ses espoirs pour la Belgique de demain. 1 —o— ! La famille impériale japonaise , et la Belgique. J A l'occasion de la représentation de bienfaisance donnée le 26 mai dernier, au théâ- } tre imoérial de Tokio, pour tes Belges et < les Serbes éprouvés par la guerre, les Princes de la Famille Impériale du Japon ont remis une somme de mille yen (plus de trois mille francs) comme contribution à l'œuvre charitable -entreprise par tes organisateurs cle cette représentation et en témoignage de sympathie pour les victi- j mes cle l'affreux- conflit qui ensanglante l'Europe. < —o— ( Remercions ( plusieurs de nos confrères de la presse 'i française qui ont bien voulu saluer avec ( .sympathie "l'apparition de notre édition 'parisienne. . , ; La « Libre Parole », le i< Nouvelliste de | Bretagne » et la » Dépêche de Lyon », 1 ont \ annoncée en des termes particulièrement j aimables et dont nous tenons à leur dire t notre vive gratitude. 1 —o— La réintégration de l'abbé Lemire dans ses droits sacerdotaux -a réjoui tous " les coe®s •çàÀlioTiqucs et tous ^e-r-onl recon- < naissants au Souverain Pontife de s'être i employé, en intercédant en faveur du dépu- • té-maire d'Hazebrouck auprès dfe l'évêque. de Lille, à mettre fin au malaise -dont souf fraient les catholique! du Nord. _ « La pa.terneflle initiative de Benoît XV, ; écrit M. Julien de Norton dans le «Figaro», a devancé l'action proprement administra- ' tive. Et c'est de quoi il faut grandement se féliciter, car les choses étant ce qu'elles étaient, et si important que -soit dans une pareille affaire le point de vue juridique, il s'agissait bien moins d'une question de droit ' quie d'une question de cœur. » Mgr Cbarois^ en « rendant » à l'abbé Lemire «sa messe», a fait un acte cle filiale déférence envers le Souverain Pontife. » En laissant à l'ordinaire la responsabilité avec la liberté de la décision à interve nir, Benoît XV a témoigné très délicatement du souci de ne pas se substituer sans nécessité à l'autorité épiscopale quoique celle-ci demoure, il va sans dire, subordonnée à la juridiction universelle du Pape. » Mais surtout,- en appuyant auprès d< l'évêque de Lille, la requête de l'abbé Lemire,' ce qui ne laissait d'ailleurs aucun doute sur le résultat, Benoit XV a fait un beau geste de paix religieuse ©t d'union sacrée li n'est pas indispensable d'être lemiris;-? ou de l'avoir été, il suffit d'être Français ci catholique pour y applaudir. ~» Qu'il nous soit permis de dire « Français ou cathodiques » el de nous réjouir avec nos amis de Lrarice. Q On entend le canon à Bruxelles ! Une lettre cle Bruxelles nous apporte l'écho de- la. joie profonde qui règne dans la Belgique entière depuis une dizaine de jours. ! La voix des canons anglais, français et \ belges qui, depuis l'Yser jusqu'à la Somme, , retentit puissante, est entendue partout. - Faut-il dire les espoirs qu'elle fait naître, l'émotion qui étreint tous les cœurs, le réconfort ainsi apporté ? Quant aux Boches, jamais ils n'ont é;é . plus passifs, plus obséquieux, pl-us plats : qu'en ces journées-ci. —o—» L'Union (éléîfetbique s'occupe de la fin de la guerre Des types ! les membres de l'Union télé- J pjatîiique ! '( Pour hâter la victoire, ils ont imaginé des ( « Déploiements de volonté » destinés à pro- , dutre à distance tels effets que désire l'Union. J C'est ainsi que des circulaires convient leurs ] adhérents à deux manifestations, télépathi- ] q-ues fixées, l'une, au 6, l'autre, au 8 juillet. ; Le jeudi 6, ceux-ci devront se recueillir à \ 22 h. 30 du soir. Après quelques instants de 1 préparation mentale, ils concentreront toute , la puissance deTeur cerveau, sur cette formule : « Nous voulons fortement et simultanément que, dans -le plus bref délai, le kronprinz s-o-it déchiré .par cle cruels remords, poursuivi par. l'épouvantable vision de ses vic-times et qu'en proie à la plus sombre neurast.liénie. il devienne fou furieux. » Le 8, à pareille heure, môme tension de volons 'é, même imprécation contre l'archiduc héritier d'Autriche à qui on souhaite la danse de Saint-Guy et une totale imbécillité ! . Attendons tes effets... j LES CONQUETES DE NOS SOLDATS EN AFRIQUE —o— Gomient lis ont répondu aux convoitises allemandes sur le Conno belge Le chroniqueur militaire du « Temps » commente dans le numéro du i juillet de ca journal, -les nouveaux progrès des troupes belges commandées par -le général Tombeur et des troupes anglo-boër :* « Ces conquêtes d'outre-mer no peuvent préoccuper l'opinion des alliés au même point que la grande bataille européenne. Mais elles n'en ont pas moins une importance qu'on ne saurait méconnaître. E-lles mettent entre nos mains et celles des Anglais des régions étendues d'un grand avenir et dont les échangés commerciaux, avant la guerre, représentaient déjà un demi-millard de francs. Le Togo a été occupé par les troupes franco-britanniques dès le début de la guerre. L'Australie devint ensuite maîtresse des possessions allemandes d'Océanie. Tsing-Tao fut enlevée par les Japonais à la fin de 1914. Ensuite vint ta perte du Cameroun et de l'ouest africain. Les Français, les Anglais et les Belges se sont prêté un appui mutuel en Àfiique. Les Portugais ont apporté leur concours du côté de l'Angola, et le moment approche où les couleurs teutonnes auront disparu cle la carte africaine. L'empire colonial allemand englobait près da 3,952,900 kilomètres carrés, avec 17 millions d'habitants, dont 30,000 blancs, et 2,500 kilomètres de chemins do fer. Ces territoires représentaient aux yeux des Allemands la base da leur expansion mondiale future, de la conquête économique du monde par leur commerce et leur marine marchande. Le désir d'étendre ces possessions, de leur adjoindre des contrées plus civilisées et arrivées à une plus- grande puis-sance de consommation a été une des raisons qui ont déterminé la guerre. Ce sont ces perspectives île gain immédiat qui ont rallié les milieux financiers et industriels au conflit armé que tes hobereaux voulaient à tout prix poui conserver à leur caste un rôle prépondérant dans la formation de la plus grande Allemagne Ces appétits sont déçus et l'espoir de rentre^ dans une partie des colonies perdues est lui-même subordonné à l'hypoth'se d'une pais boiteuse qui permettrait aux Allemands de faire valoir les gages qu'ils détiennent encore en Belgique, en Serbie, en France et en Russie. Notre confrère a d'autant plus raison qu'il omet les gages précieux que nos,,-.victoire^ en Afrique ont mis aussi -clans « nos x mains. Les troupes du général Tombeur n'occupent-elles pas, dès à présent, un terrtoàrc plus grand que toute la Belgique, e-t qui es( constitué par les riches provinces du Ruam da et clé l'Urundi ? ! Ne sont-elles pas mai tressés aussi des' rives du Tanganyka ? Ce sont là des gages d'autant plus pré-cieux que la pr-élenlio-n des Allemands étui! d'obtenir comme fruit de la guerre — d'aucuns prétendent même qu'ils ne l'ont déchaînée que pour cela ! — précisément ta Congo belge, « possession vraiment trop grande pour la minuscule Belgique », à en croire ce qu'écrivait von Béruherd en 1913 Et voici qu'aujourd'hui c'est la petite Belgique qui, non scuilemcnt a pris -pour elle en Afrique -des gages au dé. t imeot de la kolossa-'e Allemagne, ma.is a puissamment aidé la Fiance-et la Grande-Bretagne à en conquérir. En cette matière, une fois cle'plus. l'Allemagne, qui s'enorgiteiillit le plus do sed psychologues, a démontré à l'é\ nlence qu'elle était de toutes les nations' celle qui a 1e moins de psychologie. t — > La suite da notre feuilleton sur la SAM< PAGNE BELGE EN AFRIQUE EQUA. TORIALE paraîtra dans notre numére de demain • Pour nos Gendarmes ——»0«——■ Un groupe cle vieux adjudants cle gendarmerie nous rappelle que nous avions déjà émis 1e vœu "de voir comprendre parmi tes propositions pour la Croix cle chevalier de l'Ordre de LéOp-o-ld II, quelques vieux adjudants qui, sans l'état" de guerre actuel, eussent été proposés en 1914 et promus certainement depuis fin de la même année. Ce vœu n'a pas eu d'écho jusqu'ici. Cependant, y a-t-il des raisons de ne pas accorder à ces quelques adjudants qui comptaient, bien avant tes hostilités, 32 années de services actifs", tes avantages réservés à la Croix de chevalier de l'Ordre de Léopold II tout comme sont octroyés aux autres militaires de ran;ï subalterne, tes bénéfices attachés aux décorations de -1'° et 2e cl. prévus par les A. R. ? II y a pour ces vieux serviteurs une question d'amdur-propre très compréhensible né du clésir de se présenter aux leurs aveof les signes apparents du devoir accompli. L'Arrêté Royal du 15 novembre 1915'. eif créant te signe distinctif pour les décoré;? pour « faits de guerre » a fait une distinction nécessaire mais suffisante, semble-t-il, pour qu'il ne soit pas besoin de priver ceux que les circonstances sentes tiennent .éloignés du front, de la récompense accordée pour longs, bons et loyaux services, la Croix de che\alier de l'Ordre de Léopold II, sans palmes. Sont-ils moins méritants qu'en temps de paix, ces soldats généralement mariés, pères de famille, qui sont loin des leurs et qui. depuis deux ans, as< surent les rouages indispensables de l'ar< rière, coopérant ainsi, au milieu des peines, des privations de toutes sortes, à la délivrance de la Belgique bien aimée !! /\/V"t-V'l/\\'VX\\VV/VA.V\*'V/VVVW\W\'VV\X"VV\'VV\\\/V'\/VVV\A l 1/Vos lecteurs trouveront en | deuxième page, toutes tes S nouvelles de la guerre et les ï dépêches de la dernière heure 5 ■AwvwvwvvvvvvvyvY/vvwvvvvv ,v\\\vvvvvv\vvvu\v\vv

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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