Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 28 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z42h/
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23<ANNFE.~ Série nouvelle.—S' 62T 'Vendredi 28 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 2§t#r. ma fa Is Betrss — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n*64BELGE . BUREAUX A PARIS ? 33, no Jean-Jacques-ffoussean, 33 LQNDON OFFICE! 31, PANTON STBBET laicestor Square, S. Ht. Sirota» : KM» BEÎEiT nwmwwM 10 cent. I© IN° LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS FrvtOÊ..~L~. S tr. 50 p«p mois * ...... 7 fr. 50 par trlmeatro Angleterre . 2 sb. 6 d. par mole » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Aulraa pays. 3 fr. — par mois » . 0 fr. — par trima*!*» PUBLICITÉ S'adresser I l'idjuinistratioa du Jeinal Les petites annonces sent également reçue* à la. Société BnrepAenne âm Publicité. 10. rue de ta Victoire, Part*, qui en « le monopole pour Paris. cent, au front Ja résistance patriotique et l'union des Belges affirmées par les Boches QUELQUES AVEUX EDIFIANTS DE LA PRESSE ALLEMANDE SOULIGNÉS PAB UN JOURNALISTE NEUTRE Nous avons dit que la population bruxelloise a, célébré la fête nationale du 21 juillet, malgré les ordonnances allemandes. Des dépêches d'agence donnent à ce propos des détails dont plusieurs sont manifestement Vkexacls et dont d'autres nous paraissent suspects. Il semble qu'il y ait là un résumé défectueux d'informations qui se rapportent à des incidents qui se sont passés l'an dernier.Nous nous abstenons de les reproduire, de crainte d'affaiblir, par la moindre inexactitude, l'impression émouvante du spectacle de la résistance belge après deux années d'oppression allemande. ïfh de nos confrères suisses vient précisément de rendre à celle résistance un hommage précieux en montrant que les journaux d'outre-Rhin eux-mêmes en sont réduits à confesser que l'orgueilleuse force germanique ne peut rien contre la fidélité héroïque de notre peuple à son idéal patriotique. Nous reproduisons avec joie cet article paru dans la Gazette de Lausanne du 26 juillet : « Les journaux allemands — les Mtinchencr S eues te Nàchrichten, la Vossische Zeitung, le Berliner Tageblatt —, au cours de l'année 1915 et récemment encore, se sont plus à assurer que (('des amitiés solides, qui survivront à la guerre, ont été nouées en Belgique méridionale, amitiés nées surtout des' mesures judiciaires prises par l'excellente administration allemande »; que » la population belge, découragée, n'espérant plus dans une issue heureuse <ie la. guerre, est déjà résignée à son soi t »; que « les Beiges, délibérément ralliés au nouveau régime, chantent volontiers Die XVacht am. Rhein, non seulement la mélodie, mais les paroles traduites en flamand, avec une parfaite compréhension et signification ». Ces informations et insinuations aile mandes correspondent-elles à la réalité ? Les journaux allemands nous fourniront la réponse. Ils contiennent, on effet, mille traits observés sur place, qui composent un tableau bien diffèrent de celui qu'on voudrait présenter aux neutres corn m e le portrait de la Belgique occupée. Le patriotisme des Belges — dont aucun esprit sériçux n'a jamais douté — éclate avec une foi si ardente que la vérité s'impose, malgré toute la propagande allemande. Dès le début de la guerre, a y a un an d'éjà, aujourd'hui encore, les Allemands se sont vus forcés de reconnaître que leurs victimes n'entendaient avoir aucune relation avec eux, qu'elles restaient bien d'es ennemis mortels et, n'on-Mieraitent jamais les massacres dont elles furent les témoins horrifiés. Dans une étude intitulée : L'Avenir de la Belgique .- Wallons et Flamands, M. Alfred Rwhfsmann décrit en ces termes l'état d'esprit de Bruxelles - A Bruxelles guettent la perfidie et la trahison, tenues en respect uniquement par 1a. peur des coups de massue allemands cl la gueule des canons allemands installés sur les hautes capi-tolines du Palais de justice. Eternellement, la perfidie et la trahison y régneront, se manifesteront contre l'envahisseur allemand, maintenant ou plus 'ard, peu importe, même lorsque la situation sera redevenue normale et sous n'importe quelle forme. Celui qu'une « haine » rend aveugle est inguérissable. Voilà pour Bruxelles ! A Anvers, où les correspondants allemands jouissent d'une liberté relative, la situation est la même : Les Allemands retournés (à. Anvers), écrit le D' Julius Burghokl, ne doivent pas compter sur le salut de 1 eurs vieux amis du pays. En dépit d'une rigoureuse justice, notre administration n'a pas encore triomphé do la méfiance de la population. , Aucun commerçant ne prendrait, par exemple", en payement, une acceptation de la filiale d'Anvers de la Diskonto-Gesellschnft ; il craindrait, évidemment sans raison, qu'au lieu de l'acquitter en espèces, on le fit en bons de' réquisitions allemands. L'état d'esprit du pays se révèle suffisamment pàr des cocardes noires-rougFs-jaunes e'. par des médaillons avec le portrait du roi, portés partout ostensiblement, les journaux ennemis entrent en fraude et sont vendus en secret jusqu'à cinq francs le numéro. Les Allemands traiteraient volontiers les Belges comme des enfante, mais ils s'irritent de leur silence, de leur entêtement à refuser de servir l'administration allemande, die leur esprit qui prend volontiers un caractère juvénile. Cet esprit, dit l'écrivain Herbert Eulenberg. s'exprime par des rubans noirs-jaunes-rouges ou des médailles à l'effigie du roi Albert que les Belges portent à leur boutonnière. Ou bien il? manifestent, par leur attachement à leur an. elenne façon de compter les heures. — Comme je dînais dans un hôtel de Nam or !a salle du restaurant ne commença à se remplir que vers deux heures. — D'où cela vîent-fl ? — 11 est une heure ! me dit le garçon, et ave< Une fierté contenue il ajouta « l'heure belge ». ' Ou bien le patriotisme se traduit comme f Liège, au moment où j'y étais, en fêtant l'annt vers aire du roi... Alphonse et en circulant par tout avec des cocardes espagnoles. On lisait au? ■vitrines : « L'Espagne nous a secourus dan; notre misère. Fêtons, en témoignage de grati tude, l'anniversaire de son roi. • Herbert Eutenbera. dans ses relations de son voyage en Belgique, s'attache à mon trçr que la bourgeoisie belge seule reste irréductible aux avances allemandes. _ C( point, de vue n'est pas exact. Les ouvriers eux aussi, restent fidèles à leur patrie. Lr nombre des chômeurs — en majorité vol on teires — s'élève actuellement pour la Bèl fiiq-.ie à 700,000 environ. TcruteS les offres toutes les menaces, teua les moyens ch contrainte des autorités allemandes pou.] faire reprendre le travail-dans les industries pouvant prêter un concours même indirec è l'ennemi sont venus se briser oontr» l'inébranlable fermeté de la classe, oaynère Depuis deujj ans, celle-ci s'est soumise vo Ion ta ire ment à toutes les privations, voir* à l'emprisonnement, plutôt que de consentir à 1g, moindre compromission. A propos de l'attitude des ouvriers belges, la revue Soziale Praxis und Archiv fûr Volkswirtschaft écrivait ce qui suit, il y a un an : Le Roi des Belges jojuit auprès du pays occupé d'une popularité inconnue jusqu'à présent. Par contre, les sentiments des dirigeants'du monde ouvrier belge à l'égard des ouvriers allemands ont tourné complètement au désavantage de ces 'derniers. Nulle part l'internationale socialiste n'a prouvé mbins de consistance que dans les rapports entre socialistes belges et les démo-crates-sociaîistes allemands. En fin de compte, la situation se résume comme suit : La mauvaise humeur contre les ouvriers et le peuple allemand tout, entier se traduit par le refus de collaborer avec les autorités allemandes. Les Allemands, depuis leur entrée en Belgique, n'ont pas cherché seulement à s'attirer la sympathie, à gagner la confiance des classes bourgeoises et ouvrières, ils ont essayé et continuent encore avec une grande persévérance à semer la division entre Wallons et Flamands. Jusqu'à ce jour leurs efforts ont été vains. A part quelques rares exceptions — des gens sans aveu comme il peut s'en trouver partout — les Flamands ont opposé un. dédain complet, à toutes les avances de-s Allemands. Ils se sont rapprochés d'es Belges wallons et ont comblé le fossé, moins large ou'on le supposait. Les Allemands voulurent profiter des luttes qui éclatèrent avant la guerre pour conquérir 1a, sympathie des Flamands, mais ils n'y ont point réussi. Certes le Flamand est d« rsee bas-allemande, publiait il y a quelques mois le « Berliner Tageblatt. », et il le sait : mais, même avant la guerre, le Flamand ne nous a jamais considérés comme des « frères ». et ce ne sera pas non plus le cas maintenant, au contraire. Pour le moment la haine contre ses « frères » allemands doit lui ronger le cœur. Celui tpii n entendu te menaçant « Liener dood. als Duitsch » (plutôt mort qu'Allemand) qui sortait ris milliers de bouches me donnera sûrement raison lorsque" j'affirme que le Flamand préférera s'entendre adresser 1a. parole en français qu'en allemand. Un vieux chant flamand de combat et "3e défi dit : Zif zullen hem niet temmen -(Ils ne dompteront pas le fier lion flamand.) Nous avons conquis le lion flamand, mais nous ne l'avons pas encore dompté, termine le « Berliner Tageblatt ». Qui donc pourra.it encore, à la lecture de ces aveux allemands, -prétendre que la cons-csance nationale en Belgique n'existe plus, que les Belges sont fatigués d'opposer une constante résistance aux ordres des autorités de S. M. Guillaume II et — mieux encore — que les habitants du. royaume d'Albert 1er se déclarent satisfaits du nouveau régime ? En essayant, de tuer jusqu'à l'espérance cl>?z les Belges, en proscrivant le port des couleurs belges en cocardes, les Allemands se sont trompés, car l'ordre n'était pas affiché, sur les murs que tous, hommes,femmes, enfante, les avaient remplacés par des feuilles de lierre, symbole du « .je meurs ou je m'attache ». C'est à la suite de îa représentation d'une revue dans l'un des rares théâtres de Bruxelles qui ait ouvert ses portes que le général von Bissing promulgua l'interdiction du port des couleurs belges. Voici ce qui s'était oassé, raconte le correspondant bruxellois de la (( Neue Freie Presse » : A la fin d'un acte figure un ballet des heures ; les danseuses sont toutes blondes, portent des robes de tulle rase et des fichus noirs. Cela fait les couleurs belges : noir, jaune,- rouge ; mais l'indication est si discrète qu'elle n'est sensible que pour les yeux qui veulent la voir. Dans le chant dont le chœur accompagne le ballet, un mot revient toujours « Espérance », mot « hautement dangereux » pour la sécurité de l'Etat, et dans lequel se condensent tous les espoirs politiques dont l'expression est interdite. Le public sait bien aussi ce que cela signifie ; mais la censura est impuissant ? ; elle ne peut quand même pas interdire l'espérance. » it « De toutes les constatations allemandes que nous produisons plus haut, il est faciJe de tirer une conclusion nette et claire : La propagande allemande ne dit pas la vérité quand elle prétend que les Belges se sont soutmis au régime de la Kommandantur. Plus que jamais les habitants, hommes, femmes, enfants de la Belgique opposent aux envahisseurs une barrière infranchissable : ils con-; servent leur calme, avec l'idée bien arrê'ée de ne pas accorder une seule concession aux ■ Allemands qui leur firent endurer leô pires douleurs physiques et morales. line fois de plus, il nous est donné de constater que la Wilhelmstr-asse n'a. pais la eonsoience tranquille, puisque, dans tous les domaines, dan3 toutes les directions, elle 1 cherche par des nouvelles rententissantes à cacher la véritable situation. p. calame. UNE DEUXÎÉIflÈ LISTE ~ ' DE PRISONNIERS BELGES nous venons de mettre sous : ' presse une deuxieme liste de pri-' sonnïers belges captifs en allemagne. cette liste comprend des noms allant df, det a l inclus. elle sera expediee franco con- ■ tre l'envoi de 0 fr.GO [soixante c£n-, times) en un bon postal au' bu-: re au du journal, rue de la • bourse, 28 ter, le havre. i nous ne doutons pas QUE cette t liste obtienne autant de succes que la precedente. aussi prions-nous ceux oui besirf-nt se LA - procurer de nous envoyer SANS ! RETARD LEUR SOUSCRIPTION. Que va faire la Roumanie? 1 OKW"" Les journaux allsaaads et gemasophiles ezprimeat de sérieuses iaqaiétaâes. o ! Des indices nombreux laissent supposer que La Roumanie se (prépare à entrer en lice. Un nouveau chef vient d'être nommé à l'état-major général de l'armée, le général Mi'chvel Illdesco ; des wagons de inanitions sont arrivés die Russie ; on r'appelle les-officiers de réserve, et l'on en forme d'autres. Rien de plus significatif d'ailleurs que les entrefilets- consacrés par la presse allemande aux événements roumains. (( Il faut s'attendre à tout », écrivent mélancoliquement les Dernières Nouvelles do Munich. M. Woiff écrit dans le Berliner Tageblatt : (( La. Roumanie attend le moment favorable. Un enfant verrait que l'offensive anglaise a, entre autres, pour but de retenir le plus possible de troupes à l'Occident et même de contraindre les Allemands à en ramener du- front oriental, afin de seconder les Russes, et pousser la Roumanie à la décision. » De Zurich, on écrit au1 Corriere délia Sera ; (( Le correspondant à Bucarest de la Neue Zilrcher Zeitung affirme qu'il est certain que la Roumanie continue les préparatifs d'une mobilisation générale. Les autorités militaires ont invité les inscrits de la classe 17 à se présenter à une revtSÎ&n imminente. Avant-hier, a eu lieu à Bucarest un conseil des ministres, sous la présidence de ftl. Bratiano. Le président du conseil a donné à se3 eollègws des renseignements sur la situation " extérieure et, a rednu compte d^s entretiens qu'il a eus tout récemment avec les représentants des grandes puissances. Des réstrictions importantes ont été apportées au traire avec l'Autriche-Hongrie, la Serbie et la Bulgarie, tandis qu'aucune entrave n'est apportes a,u service des communications avec la Russie. En outre, le gouvernement roumain a décrété que le Danube serait dorénavant considéré comme zone de guerre. Toute navigation noctuirne se trouve de ce fait interdite. » Le correspondant des Neue Ziircher Nàchrichten, lui, écrit à la daie du 21 r (( De source bien informée, j'a.pprends que la Roumanie a fait savoir à la Russie que si un événement — exactement déterminé — se produit, la Roumanie n'hésitera oas à entrer dans la lutte aux côtés de la Russie et à faire traverser les Carpathes à l'armée roumaine, aux côtés des années moscovites. A l'heure actuelle on ne connaît pas l'événement dont il s'agit, La version la plrts répandue, c'est qu'il s'agit de la réoccupation de Lemberg'par les "Russes. C'est cette interprétation qui parait se rapprocher 1 « plus de la vérité. » la Neue Ziircher Zcitung et les Neue Zûr-cher Nàchrichten sont à ce point des organes du gouvernement de Berlin qu'on peut voir dians tours articles le reflet des inquiétudes allemandes. Les nouvelles que nous avons nous-mêmes reçues . tîe Roumanie nous .permettent de croire que ces inquiétudes ne sont pas injustifiées. ECHOS= , Hommage éloquent Nous avons publié le texte du télégramme chaleureux envoyé par M. Luzatti au ministre de Belgique à Home à l'occasion de notre fête nationale. L'illustre homme d'Etat italien a exprimé un jour en un mot éloquent son admiration peur la Belgique : — Si je n'étais pas italien. <5isait-il à «L le député Destrée, je voudrais ôtre.belgo, car aujourd'hui, être Belge est le plus grand honneur.M. Ernest Solvay en Suisse. Le Telegraaf annonce que M. Ernest Sol-vay a obtenu l'autorisation d'aller passer quelques mois à Pontresina (Suisse). —o— M. Raoul Warocqué, après deux mois d'e cure à Vichy, est rentré ii y a quelques jours à Mariemont.. - Son séjour à l'étranger a fait le plus grand bien à sa santé. L'auditorat militaire du Havre La commission judiciaire prévue par l'article 35 du Titre I et II4du Code de Procédure Pénale Militaire sera composée comme suit pour le mois d'août prochain : Membres effectifs : le -capitaine-commandant Gr»u, D. O. A. H., et' le lieutenant Jeangette. gendarmerie. Membres suppléants : le capitaine-commandant Michel. D. O. A. H. et le lieutenant Bellefroid, D. O. A. H. Les membres effectifs siégeront pour les causes françaises, les membres suppléants pour les causes flamandes. —o— Un livre belge. Nos lecteurs ont goûté comme nous les quelques contes que notre excellent confrère Juilien Flamerit a publiés dans le XX0 Siècle. Ils apprendront certainement avec plaisir que le directeur de Cri d# Liège se propose de les publier prochainement, avec d'autres pages inédites, chez l'éditeur Bergar-Le-vrault. Emile Verbaeren a bien voulu écrire pour ce recueil une préface qui constitue un honneur bien mérîtè. Nul doute que le public t fesse bon accueil à es nouveau livre belge. £es victoires russes de jjalicie et d'Arménie L'Autriche suit la loi dft sa destinée mi- • litaire qui en fait une éternelle vaincue. Jean Sobieski put bien jadis sauver Vienne de insulte des Turcs, mais il paraît peu vraisemblabe que les armes de Guil lawne II puissent encore sauver Lemberg de conquête russe. L'armée victorieuse du général Sakharov continue à remonter le cours du Styr en prenant encore au filet 4.000 soldats autrichiens. Cette capture d,e prisonniers prouve l'état de démoralisation et de décomposition dans cruoi doit se trouver I'aiméf auFtro-hongrôise, en même temps qu'ells prouve la vigueur et la promptitude dt l'attaque russe. Mais, sur la réalité de ce( état de décomposition et de démoralisatior de l'armée austro-hongroise, nous avom mieux encore : Habemus confitentem reurn Cet aveu de l'ennemi, nous le trouvons d'ans une dépêche de l'Agence Wolff qu dit ; (( L'épuisement des troupes autrichien ne.- est tel qu'il leur est impossible de ,con tinuer la lutte sans l'aide de renforts. > Cette constatation sert de préambule è l'agence berlinoise pour annoncer et ex pliquer l'appel de renforts turcs amenés et toute hâte en Galicle. J t, ville de Brodv, sur la voie ferrée Dub no-Lembèrg, esï si sérieusement menacéi qu'on la peut considérer déjà comme vir tueilement prise et la marche sur- Lemberç apparaît comme une éventualité très pro chaîne. On voudra bien se rappeler, à c< propos, que, dès le début de l'offensiv, russe en Volhvnie (4 juin), la marche er direction de Lemberg (sud) nous parut 1; seule vraisemblable, encore que nombreu: fussent ceux qui prétendaient que les point de direction de l'offensive russe étaien plutôt Kovel ou Wladimir-Wolynski (ouest) Aujourd'hui, l'événement confirme les pré visions de l'époque. Les Russes avaient cru au début de leur offensive, pouvoir conte nir l'ennemi du côté de Kovel et de Wla diimr-Woîynski par ira simpl.e crochet dé fensif : mais il advint Que le général voi Linsingen put être renforcé par 8 division allemandes, venues de France, et 2 divi sions autrichiennes, venues d'Italie. L'ai taque fut donc terrible et les Russes du rent arrêter aussitôt leur marche vers Lerr berg pour faire front sur leur droite. Un longue et sanglante bataille se déroula su le Styr et le Stochod qui se termina par 1 victoire, des généraux russes Lech et Ka,le dine. Couvert ainsi' sur sa, droite, le généra Sakharov, sans perdre un jour, reprit so offensive interrompue et nous le voyon maintenant progresser, en se battant, ver le sud. mçttànt ainsi, en grand péril, no: seulement les troupes ennemies qui lui son opposées mais aussi les éléments de voi Bothmer postés au sud-est devant Tarnc pol. Le plan russe est d'une admirable log: que militaire et sa réalisation vaut s conception. L'opération préliminaire à tor te grande offensive russe contre les. Emu res Centraux est le nettoiement du cowloi galicien formé par le versant oriental d la courbe des Ca rpathes. Ce nettoiement es en bonne voie d'achèvement, puisque !• Bukovine et la GaJicie méridionale sont déj balayées et qu'une fois Lemberg atteint la Galicie orientale sera rendue .intenabl aux troupes de von Bothmer qui s'y accrc chent encore. Une fois achevé le nettoif ment du couloir galicien et les cols de Carpathes barrés, les Russes peuvemt sol: dément appuyer leur gauche aux monta gnes et marcher, à front réduit, vers la Vis tule. Ce plan rappelé, — c'est le plan classi que, — on comprend pourquoi toute inva sion svstématique de la Hongrie par i: Bukovine et les Carpathes du sud soit un entreprise à but sentimental, politique oi économique et non à but militaire propre ment dit. Les Russes n'v consacreront de tro-u.pes oue si vraiment ils en ont par sur croît et littéralement à n'en savoir que fai re. Or. à la cru erre, on en a rarement à te excès. D'ailleurs 1-a guerre a pour but d détruire la force armée de l'ennemi et noi point d'occuper des territoires. t A * En Arménie, la prise d'Erzindjan. -ville de 30/000 habitants et gros entrent militaire, — met l'armée turque en situa tion très critique. Cette ville est, en effet bâtie sur la chaussée qui donnait une bon n communication aux Turcs, depuis le riva ge de la mer Noire jusqu'à leurs centre de résistance de Kh*«ri>oui «l cte DiàrbeKii sur une distance de 300 kilomètres enviror C'était la transversale qui leur permettai de transporter, d'un point à I autre de leu ligne les ravitaillements et les renforts. Le • Turcs devront maintenant chercher une ai tr© transversale de ravitaillement berfucou plus à l'ouest : c'est 1a route qui,, venan du port d'Ordon (Mer Noire) nasse pa Si vas et Mala.tia avant d'atteindre Khar pout et Diarbékir. Cette route est longue d plus de 500 kilomètres. Les Russes vont vraisemblablement pour suivre leurs méthodiques opérations par un attaque en direction de Kharpout, situé 120 kilomètres ou sud d'Erzindjan. Ils peu vent attaquer ce secteur — comme fut atts que le secteur d'Erzindjan, — par le nor et par l'est. Des chaussées et dès vallées conduisent directement. Ce qui facilitera sans doute La stratégi du cr-rand-duc NicoJas, c'est le transfert de troupes turques envoyées en Galicie pa ordre du grand état-mai or allemand. Pc reille combinaison s'appelle dans toutes le langues : fermer un trou pour en ouvri un autre. Paul CROKAERT. /WWWAAA-VftWVW \AAM.\VVVVVVVVVVVVlAMVVVtVWVVit | I 5 Nos lecteurs trouveront en j % troisième • psge, toutes les % % nouvelles de la guerre et les i î dépêches de ladernièreheuva £ I - ^V^VWSAVIVVVIVV ,WVVV\M AVVWmWiVWUWMV "Journée calio sur 1b front lielge" Un soldat belge, blessé glorieusement sur le iront de l'Yser, nous dit : « Journée calme sur le front belge » est un aimable euphémisme, mais il ne faut pas s'v tromper « Journée calme » veut dire qu'il n'v a pas de bombardements systématiques ; mais il v a néanmoins des shrap-nells qui éclatent de toutes parts, des balles qui rasent sans cesse le parapet des tranchées et qui sifflent aux oreilles des guetteurs, des mitrailleuses pointées et des fusils sur chevalets qui attendent le moment propice pour prendre d'enfilade certains détours dangereux des boyaux, pendant qu'à nos postes avancés les baïonnettes des patrouilleurs ennemis épient nos sentinelles et qu'au loin, derrière nous, si la nurt est claire, les avions menacent les cantonnements de repos. « Qu'on dissipe donc cette légende selon laquelle nos i< jas » dormiraient sur leurs ! lauriers. Nos hommes font toujours bonne garde sur l'Yser. S'ils ne connaissent plu; ; momentanément les hécatombes glorieuses i qui font entrer un régiment, une division . dans la gloire, ils ne cessent de verser leui • sang. Des âmes moins bien trempées en se > raient ébranlées. Les leurs restent imipa i vides. « Les jours de bombardement rachètent t d'ailleurs, avec îrsure ces jours de calme, — tout à fait relatif. Tapis dans l'herbe, dissi mulés autant que possible aux vues de l'en 5 nemi. nous assistons alors à d'admirable; • tirs de démolition exécutés par nos piècef ; de gros calibre sur les travaux de defensi - de l'ennemi. C'est une fête de voir le béton ' les rails, les rondins voler en l'air, tandi: - que, par intervalles, nos batteries de cam 1 pagne envoient des volées de shrapnells au 1 dessus des pistés de retraite des Boches. Ls c riposte-est fréquente. Alors nous encaisson 3 des 150 et des 210. La terre en est secouée t Ainsi un 150 en s'enfonçant, sans, mêm • éclater, fait tout trembler dans un rayon 4 ' 30 à 40 mètres, Pour observer les résultat > de leur tir, les Allemands envoient de ■" avions maïs nos avions de chasse ont tô ■ fait de leur faire prendre la fuite. » Literrenr liliiaoili en Beigoos LES CONDAMNATIONS continuent a pleuvoir Do. 30 juin au 7 juillet, le tribunal militaire de la .position iortiliée d'Anvers a prononcé de nombreuses condamnations. Il s'agit principalement de soldats belges qui ne se soi# pas fait connaître oommfc tels au Mei-deamt. Ils ont encouru chacun une peine de trois mois de prison et devronl -probablement rester internée en Allemagne jusqu'à la fin des hostilités. Les. autres « délinquants » ont essayé d<* passer la frontière sans passeport, ont iaib passer des lettres en Hollande, ont commis; le crime de se .soustraire au contrôle des pen liciers boches ou encore ont mangé de nour» vjs»lles pommes de terre avant J'époq»e fixée; par von Bissing, — qui eovnmaïïde aux hommes, à la nature et aux éléments. MM. E. Timmermans et Fr. WaîranaÈ : sont frappés de six semaines <ie prison pour, • avenir insuMé des Allemands ! 1 A Namur, aussi, le tribunal mil i taire condamne à ioar de bras. Une des dernières affiches boches annonce la condamna lion de ' Camille Perriquet d'Oignies, aux travaux forcés à perpétuité, d'Emile Goffette, d'O -gnies et, d'Arsène MariiSe, bourgmestre de 'ai • même commune, à trois ans, du comte Charles de VUlermont, de Boussu, et du vicaire • René Dehaut, d'Oignies, chacun à deux ans ■ de prison. > * s L'i-bonâanoe des matières nous oblige à ■ remettre à notre prochain numéro de ' 4 pages la suite de notre feuilleton « LA ! guerre dams l'afrique équato-i, riai. e »\ 3 —O— j Lire aujourd'hui en page : NOTRE 3 LIVRE D'OR. —o— ■> ' M n tKiiis Pli : ls s MA 9! la SMB L'appel sous les armes des Belges jusqu'à 40 ans ] 5 LE TEXTE DE L'ARRÊTÉ-LOI QUI EN t PRÉCISE LES MODALITÉS t Voici tr texte de l'arrêté-loi attendu impa-3, tiemmefit par tant de Beiges ; ARRÊTÉ-loi. I ALBERT, roi des Belges, -j A tous, présents et à venir, Salut. ^ Vu l'article 26 de la, Constitution qui oou- l fère 1'exerc.ico du pouvoir législatif au Roi, - à la Chambre des représentants et au kénat; h Vu l'impossibilité de réunir, les Chambres s législatives; „ Vu. les arrêtés-lois des 1" mars 191o, 6 no- - vembre 191.5, 5 janvier 1916, 1" mars 191b et 20 mai 1916, et les divers arrêtes prrs en exécution de ces arrêtés-lois; Sur la propositino de nos ministres ae la Guerre, de la Justice et de 1 Intérieur^ \, I>e l'avis conforme dte notre Conseil des e ministres, Noos avons arrêté et arrêtons : a qui "s'adresse l'appel i Article 1". Tous les Belges nés après le e 20 juin 1876 et avant le 1er jail'et 1,-98 sont i appelés, pour la durée de la. guerre, à servir la Patrie, dans l'armée, dans les établissements oui produisent spécialement pour les aimées, dans les services ou entreprises d'utilité générale, suivant les distinctions déterminées par' le présent arrêté-loi. t Cesseront de sortir leurs effets à dater de ce jour, toutes les exemptions définitives ou ' temporaires résultant des '.ois ou arrêtés-'L lois antérieurs et des décisions des juridictions contentietnses de milice, rendues avant 8 ou pendant, la- guerre, sauf le cas prévu par le 4° ci-dessous. - Ne sont pas compris dans le présent ap-t pel : r 1° Ceux oui, à la date du. présent arrêfeé-3 loi, se trouvent dans la partie de. la Belgique ■; occupée par l'ennemi ; ? 2° Ceux qui font, déjà partie de I armée t belge'; sont considérés comme en faisant r .partie, les militaires qui. depuis le 31 juil'et " 1914, ont été déclarés inaptes au service, e mis en congé ou licenciés pour quelque cau=e que ce soit : g 3° Geux qui font partie de l'une des ar-rofies alliées ; ■ 4° Ceux qui, appelés à faire partie des contingente spéciaux de 1915 et de 1916, ont j été exemptés définitivement pour inaptitude ptv-s.ifTue, à raison d'un examen médical subi devant une Commission de reorate-R rrrent ou la Commission d'appel. ® inscription Art. 2. Tous les appelés devront se faire 3 inscrire dans les délais et eonditiaBs _ qui c seront déterminés par un arrêté des ministres de la Guerre et de l'Intérieur. Les inscrits qui changeront de résidence avant d'avoir obtenu un, sursis ou d'avoir * comparu devant une Commission de recrutement, devront en donner avis dans les 1 conditions et délais qui seront fixés par îc môme arrêté. comparution devant les commissions de recrutement Art 3. Un arrêté royal instituera des Commissions de recrutement. Elles seront composées d'un président civil, de deux CTombres militaires, d'un secrétaire rappor teur, d'un secrétaire adjoint et assistées d'un médecin militaire. Tous les inscrits comparaîtront d-evant eiles. Néanmoins, en, ce qui concerne les appelés titulaires du sursis prévu aux articles 16 et suivants, cette obligation sera sus-pendue pendant. tou-tA la durée du sursis. . La comparution sera personnelle, sauf dians les cas qui pourront être déterminés I»ar arrêté ministériel. MISSIONS DES COMMISSIONS DE RECRUTEMENT Art. 4. Les Commissions de recrutement désigneront pour le service.- ajourneront ou exempteront, conformément a.ux dispositions établies dans les articles 5 et 10 inclus, les hommes qui comparaîtront devant elles,. En outre, elles rattacheront chacun des hommes désignés pour le service à l'un des 2roupes énumérés à l'article IL EXEMPTION POUR CAUSE PHYSIQUE AJOURNEMENT DESIGNATION POUR LE SERVICE Art. 5. Seront seuls exemptés définitive» ment du service, ceux qui seront reconnus définitivement inaptes même à un service auxiliaire. Art. 6. Les Commissions de- recrutement ajourneront pour trois mois au plus les hcynmos jugés provisoirement inaptes' & tout service Un arrêté des ministres de ta. Guerre et de l'Inférieur fisterà les conditions et délais d'ans lesquels les ajournés devront f.'xire connaître leurs changements d)e résidence- Art 7- Les Commissions de recrutement désigneront- pour le service les hommes mariés nés après le 30 juin 1886 et les célibataires nés après le 30 juin 1881. Elles les classeront comme suit- : 1° Aptes à tourtes les armes et à tous les services ; 2" Inaptes à l'infanterie, mais aptes aux autres armes et services ; 3° Inaptes à l'infanterie et à la cavalerie, mais aptes aux "autres armes et services ; 4° Inaptes à l'infanterie, à la cavalerie, à PartilLerie et. au génie, mais aptes aux services auxiliaires. Tous ces hommes recevront l'instruction militaire cfans les centres d'instruction, puis seront répartis par l'autorité militaire entre ces armés et services. Les hommes classés dans la quatrième catégorie ne pourront être versés dans les services armés qu'en vertu d'une nouvelle décision d'une "Commission die recrutement rendue à la requête du ministre dfe La Guerre. Art. 8. Les Commissions de recrutement désigneront pour- les services auxiliaires, s'ils ont l'aptitude requise, les hommes mariés nés avant le 1er juillet 1886 et les célibataires nés avant le 1er juillet 1881. Tous ces hommes recevront, d'abord l'instruction militaire nécessaire cBans les centres d'instruction, puis seront répartis entre les services auxiliaires seulement. Art. 9. Par dérogation aux articles 7 et 8, tes appelés ci-après déterminés seront, à condition qu'ils en, expriment le désir et qu'ils aient' l'aptituc'e physique requise, désignés, savoir : Pour le service de santé : , o) Les médecins et pharmaciens;

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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