Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 augustus 1917
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s.n. 1917, 12 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21sp7r/
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23* ANNEE.— Série nouvelle.— N° 1025 Le Numéro : lO centime? DIMANCHE 12 AOUT 1617. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Sccicté Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim< Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY Dans l'tijMjj: ?... ■■ » Le vote émis vendredi soir par les travaillistes anglais en faveur de la participation à la conférence de Stockholm est incontestablement un fait important.Sans doute, les circonstances qui l'entourent atténuent un peu la brutalité des chiffres formidables du scrutin : les syndicats favorables à la participation sont comptés tout entiers à son profit malgré les minorités parfois énormes qui lui sont hostiles, les socialistes anglais refusent aux décisions de Stockholm le caractère obligatoire que les gens du Soviet exigent, et enfin ils prennent soin de dire « qu'ils sont inébran-ïablement décidés à lutter jusqu'à la victoire pour la libération des peulpes opprimés par l'Allemagne ». N'empêche que le vote obtenu par M. Henderson — revenu « converti » do Pétrognuie, — d'organisations qui s'étaient prononcées il y a quelques semaines contre la conférence de Stockholm, est un succès pour les instigateurs allemands de cette réunion et pour les gens qui se sont mis à leur remorque. Ce fait constaté, il n'en faut pas conclure aussitôt que l'Internationale est ressuscitée. Une dépêche d'Amsterdam annonce que M. Camille Huysmans, qui continue à être le grand régisseur de ce spectacle, a déclaré au correspondant du Handelsblad que les travaux de la conférence de Stockholm commenceront le 9 septembre et que la réunion aura lieu quel que soit le nombre des organisations nationales représentées. Ce nombre reste, en effet, problématique. La Fédération du travail américaine maintient sa décision de n'envoyer aucun délégué. Même attitude chez les socialistes belges cl chez les socialistes italiens. • Les socialistes français eux-mêmes voient leur décision remise en question par un groupe important. De plus les gouvernements alliés ne semblent pas disposés à se montrer plus indulgents que M. Lansing et ils ne seront, sans doute, pas peu encouragés dans leur fermeté par un télégramme de M. Kerensky qui déclare se désintéresser de cette affaire a laquelle beaucoup ne s'étaient ralliés que parce qu'on leur avait assuré que la Russie y tenait. Enfin, pourvus de toutes les autorisations et de tous les passeports désirables, les pèlerins de Stockholm ne seraient pas encore certains d'atteindre la ville sainte, les marins anglais semblant décidés à leur opposer cette volonté qui vainc depuis deux ans les sous-marins boches. Quoi qu'il en soit, grâce à de nombreux manques de courage et de clairvoyance, la manœuvre allemande obtiendra des résultats. Certes, nous ne croyons pas que, même plus accentué, le succès de la conférence de Stockholm puisse suffire à soustraire l'Allemagne au châtiment qu'elle mérite et que vingt peuples se sont juré de lui infliger. Mais nous craignons sérieusement que, même limité, ce succès rende plus difficile et par conséquent plus lente la tâche des nations alliées. Sans donner à l'Allemagne la paix blanche qu'elle en espère, l'a machination de Stockholm introduit dans les masses ouvrières des pays de l'Entente des germes de trouble, de division, d'affaiblissement, particulièrement dangereux à ce moment où toutes les forces morales devraient être bandées pour le dernier effort. Aussi, faut-il féliciter les socialistes dont le patriotisme refuse de' faire le jeu de l'ennemi. Parmi eux, nous sommes particulièrement heureux, faut-il le dire, de trouver les socialistes belges fermes dans leurs résolutions. Il y a huit jours, nous reproduisions ici la protestation énergique du député Terwagne et des autres socialistes de Hollande contre ce qu'ils appelaient « un acte monstrueux ». Dans V Indépendance belge du 9 août, M. Louis de Brouckère vient d'écrire « qu'il y a plus de raisons que jamais que ceux qui sont résolus à défendre la démocratie contre l'impê-rialisme allemand ne se rendent pas a Stockholm » et que, pour sa part, il est bien décidé à n'y pas aller. Les socialistes exilés reflètent, ainsi, fidèlement, le sentiment des socialistes opprimés. L'Echo de Paris nous apprend que. le Vorwaerts du 7 août a publié une interview d'Anseele : d'après le journal des socialistes du kaiser, le député gantois inclinerait au voyage à Stockholm, mais son avis resterait isolé. Quel réconfort dans ce patriotisme ferme ! Quelle promesse aussi pour l'avenir de la concorde nationale qui n'aurait pas manqué d'être gravement compromis par un fléchissement dont la j^atrie aurait eu à souffrir i Stylo. — Le 'Contre-amiral français Merveilleux du Vigruvux vient d'être nommé au commandement des bases et de la division d'Orient. — On annonce de Vienne que lo leader socialiste Victor Ad'le.r nui «st atteint d'une pneumonie, se trouve dans un état très in-auiiétant et que Von conserve peu d'espoir de 1"î sauver. — Au Canada, des bombes ont fait explosion dans la résidence d'été de lord Athels-tane, autrefois sir Hugues Grahi.m, propriétaire du » Montréal Star » et partisan du («rojiet sur la conscription. PARS L'ARMÉE Le nouveau chef de la 6a D. Â. C'est le général Biebuyck, aide-de-camp du Roi, qui prend le commandement de la 6° division d'armée en remplacement du lieutenant-général De Ceu-ninck, ministre de la Guerre. % " ' l/WVW- ■ ■■ ■ -.'Allemagne vaut toujours LA BELGIQUE UNE POLEMIQUE EDIFIANTE Berne, 11 août. On se souvient que récemment lord Robert . Cecil répondant à la question d'un député, a dit, à la Chambre des Communes : « Autant que je sache, le gouvernement allemand évite avec le plus grand soin de rappeler qu'en 1914 il a promis expressément à l'Angleterre de n'annexer des territoires belges sous aucun prétexte et, d'après des renseignements qui émanent, évidemment, de source autorisée, le gouvernement allemand songe même à renier ses promesses. » L'Agence Wolff a cru devoir répondre ainsi aux paroles du ministre anglais : « Lord Robert Cecil évite lui-même avec le plus grand soin de rappeler que la promesse allemande avait pour but d'obtenir la neutralité de l'Angleterre et ne valait que dans le cas où l'Angleterre se fût déclarée neutre. » Le Berliner Tageblatt du 9 note l'incident et ajoute les commentaires suivants : 1 <c Nous ne croyons pas que l'observation \ de l'agence Wolff soit de nature à faciliter I leur tâche aux partis qui travaillent pour la paix dans les pays de l'Entente, car I cette observation peut être interprétée dans ( ce sens que l'Allemagne n'entend pas renoncer à l'annexion de territoires belges. » 1 Le Vorwaerts du même jour fait une ' remarque analogue. La presse panger- ! maniste s'en montre indignée. La Ga- \ zet.te de la Croix et la Deutsche Tages \ Zeitung attaquent à ce propos le Berli- i ner Tageblatt et le Vorwaerts. avec la dernière violence. La Deutsche Tages Zeitung engage la rédaction du Berliner Tageblatt à comprendre enfin que ses idées sur l'avenir de la Belgique ne sont pas celles de la majorité des Allemands. L'organe des agrariens aff'rme à nouveau que t l'empire allemand n'est lié par aucune promesse vis-à-vis de la Belgique. Il " avait promis aux Anglais de respecter l'indépendance belge si l'Angleterre demeurait neutre ; il ava't promis aux I Belges eux-mêmes de respecter leur indépendance s'ils laissaient passer librement les armées allemandes. Ni les Anglais, ni les Belges n'ont accepté ces (i conditions : VAllemagne a les mains libres. ^ f One femme belge électrocutée î à la frontière belgo-liollandalse Jj n Amsterdam, 10 août. Une femme belge et son enfant gui essayaient de franchir la frontière ont r été électrocutés par le câble électrique. s (Radio.) ^ ^ —'— wvvw . . £ NOS AUTO-GANONS EN RUSSFE UN HOMMAGE RUSSE ! à la vailance de nos so dats s r Le commissaire du gouvernement pro- ° visoire russe aux armées de Galicie s'ex- = prime en termes émus, dans le rapport s qu'il vient de faire parvenir au gouverne- ment sur les dernières opérations de l'ar- r mée, sur le compte des aviateurs fran- Ja açis et des conducteurs des autos-canons , anglaises et belges, « qui se sont dévoués r1 pour la cause sacrée de la patrie russe , jusqu'à la mort ». " Au Nord de Erody, écrit le commissaire, un avion français, chargé de seconder les efforts d'une sotnia de Cosaques, envoyée s pour enrayer les avances de l'ennemi, des- r! cendit à moins de 20 mètres du sol sans s'occuper des balles qui sufflaient autour " de lui, et mitrailla un régiment turc, 1? ' mettant en fuite. ? Quant aux conducteurs des autos-ca- 0 nons, BELGES et anglais, TLS ONT RENDU DES SERVICES INOUBLIABLES PAR LEUR COURAGE ET LEUR ABNEGATION, AU COMMANDEMENT RUSSE. ^ EN RETARDANT L'AVANCE ENNEMIE. 1 QUELQUEFOIS PENDANT DES JOURS < ENTIERS. DE PLUS, LEUR ATTITUDE a HEROÏQUE, LEUR ABSOLU MEPRIS DU [ DANGER ONT PLUSIEURS FOIS RE- u MONTE LE MORAL FLECHISSANT DES xi TROUPES RUSSES. £ -UUU ' LIRE EN 2- PAGE : « Militaires feeïgos rapatriés ; n Autour du piège de Stockhoî;n ; le Les cheminots espagnols en grève ; p Un discours â retenir. cl Contre-attaques stériles en Flandre et en Champagne • One violente bataille d'aviation a été livrée dans le secteur d'Ypres COMMUNIQUÉS FRANÇAIS 14 heures. Au nord de Saint-Quentin, nous avo: réalisé des progrès serssiales dans la régit de Fayet et rejete l'ennemi de la pu grande partie des éléments où ii avait pï pied pendant la nuit du 9 au 10 août Au sud d'Aillés, une attaque briliamme conduite, nous a rendus malltres d'une ir portante tranchée solidement tenue p. l'ennemi. Nos troupes ont résisté à plusieurs c.o tra-attaques et conservé leurs positions En Champagne, après une préparatiî d'artillerie qui s'est étendue sur un fro de trois kilomètres, les Allemands ont lan simultanément plusieurs attaques dans égion du Comillet. A l est eî à l'ouest de ce mont, nos fei ont arrêté net les vagues d'assaut enn mies qui ont subi de lourdes pertes. Au nord du Cornillet. l'ennemi a réus a pénétrer dans notre ligne avancée mai par un énergique retour offensit, nos tro pes ont repris le terrain perdu à l'exceptic j'une cinquantaine de mètres encore occ fiés par les Allemands. Des avions allemands ont bombardé, cet nuit, la région de Nancy. Pas de victimes dégâts peu importants. 23 heures. En Belgique, fa lutte d'artillerie s'e« Maintenue très vive au cours de la joumé Au nord de Saint.Quentsn, une tcmtativ îouveiie des Allemands sur nos positions 'eet de Fayet a été arrêtée par nos feux. En Champagne, l'activité des deux art! erîes s'est un peu ralentie dans la régio les Monts. La nuit dernière en «même temps qu'ils a aquaient sans succès dans le secteur d îornillet les Allemands ont, par deux foi: •fiaqué nos tranchées su Mont Hayt, L îssailiants pris sous nos feux ont dû a luer vers leurs tranchées de départ. D'aï res tentatives sur le Mont Biond ont su! e même sort. Notre aviation de bombardement a e;fei ué diverses opérations. Le terrain d'avis ion de Schiestadt et les baraquements ci a forêt d'HcuthuIst ont reçu de nombreu irojectiles. (Le communiqué quotidien belge n'a pa té publié cette nuit). COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. 13 Un violent combat s'est engage, hier au >n soir, "pour la possession des importantes l?i positions enievees par nous dans la jour-jg nee à l'est d'Ypres. L'ennemi a déclenché six assauts succès-sifs, qui ont tous été brisés par nos feux R d'infanterie et d'artillerie- ù NOUS CONSERVONS LA TOTALITÉ DE NOS POSITIONS ET AVONS, EN OUTRE, ?" RÉALISÉ UfcE NOUVELLE AVANCE * VERS LA ROUTE D'YPRES A MENJN. tn Un coup de main a été exécuté, la nuit jit dernière, sur les tranchées allemandes au sé sud d'Armentietes. la 21 heures. ^ I Une nouvelle attaque ennemie effectuée ce matin contre les positions récemment conquises par nous au nord de ia route d'Ypres â Mercin nous a ooligés, à la suite ® d'un violent combat, à reculer légèrement notre ligne du bois de Glencorse. J*" Nous avons réalisé une avance sur la rive droite du Steendeck vers la voie ferrée de Ypres à Staden. , 12 prisonniers sont encore tombés entre . nos mains au cours de la journée. ' Hier, pour la première fois depuis dix jours,il a été possible de voler toute la journée. L'aviation allemande a montré .me grande activité. Oes appareils ennemis ont, franchi nos lignes en différents points s'ef-3 forçant de gêner notre travail en liaison Jc avec l'artillerie et attaquant nos escadrilles g de bombardement. Nos observateurs d'artil-lerie n'en ont pas moins poursuivi leurs j. opérations avec un grand succè6. Nombre rie clichés ont été pris et de nombreux objectifs à terre ont été atteints par nos mi-[, trailleuses. Au cours de la journée et de u la nuit, six tonnes et demie de projectiles ; ont été jetées sur des aérodromes, dépôts ' de m imitions et autres établissements mili-taires. De vioïertts c cm Sais oui été livrés J. tout le jour à d'importantes formations en-sj nemies. DIX APPAREILS ALLEMANDS ONT ETE ABATTUS PAR NOS PILOTES ET l" CINQ AUTRES CONTRAINTS D'ATTER-x RIR DES EMPARÉS. UN SEIZIEME AEROPLANE ALLEMAND A ETE CONTRAINT D'ATTERRIR DESEMPARÉ PAR NOS CA-s NONS SPECIAUX. DOUZE DES NOTRES NE SONT PAS RENTRÉS. L'héroïsme et l'espérance de notre armée sur l'Yser D'un envoyé spécial d'Agence au front es Flandres : Sans faire parler d'elle, simplement, no-leonent, l'héroïque Belgique continue à lire vaillamment son devoir sur le front, côté de ses grands alliés, comme elle i'a-ait fait déjà chez elle lorsque, seule et fai-le, elle n'hésitait pas, avec ses quelques liilliers de braves à se sacrifier sans aucun lotbilei intéressé, pour tenter de s'opposer à \ féroce ruée d'un million de soudards et e vandales sans honneur ni parole. Plongés dans les brumes éternelles des 'landres, noyés dans les marécages,' enli-és dans la boue, les soldats belges tiennent ans faiblesse, à proximité de la mer du lord, un secteur d'une trentaine de kilomètres dont Dixmude est approximativement 3 centre. UN SECTEUR INGRAT Séparés des Boches, à certains endroits, ar d'immenses étendues d'eau sur les-uelles les tranchées s'élèvent comme des igues et les ferlins comme des îlots, ils en rapprochent par ailleurs, aux envions de Dixmude, à moins d'une dizaine de lètres. Sous le canon et la mitraille qui tonnent ontiriuellement par-dessus les inondations, ms la piuie meurtrière des grenades qui unbent clans les tranchées les plus rappro-hées de l'ennemi, ils résistent superbeme_.it t ils « tiennent » parce qu'ils savent que si :s Boches venaient à enfoncer les lignes de >ixihudé§ ce serait l'écroulement fatal de )ut le front nor l des Anglais. Secteur ingrat où l'on s'épuise en péri es, ortinueîles sans pouvoir espérer la gVi-;rîé de 1 avance, la gloire des commun ués victorieux. Secteur ingrat où les itions matérielles sont les plus péni'.: t les plus insalubres de tout le front. Sec-»ur ingrat où la monotonie de la nature gale la. monotonie de l'action, constante t coûteuse. SOUVENIRS GLORIEUX C'est avec une profonde émotion que je ,ens de revoir ce secteur qui ne ressem-le à aucun autre, ce secteur tragique, té-loin des luttes gigantesques dont il fut • théâtre, lors de la formidable poussée Ilemande vers Dunkerque et Calais, ce îcteur curieux où les tranchées sont en .iperstruicture au lieu d'être, comme pa/r-iut ailleurs enfoncées dans lo sol, où les rwîtions fortifiées ressemblent à de bizar-?s villages lacustres, où l'on porte ia sou-p aux hommes de première ligne dans de Mitas barques, où les coups do main sont sntés, la nuit, en bateaux. Solidement accrochés à ce lambeau de atrie, semé de ruines et de désolations, s « Piottes » — ainsi nomment-ils Jeurs nilus — continuent à opposer aux Bores une barrière invincible. LES AÎNÉS ET LES RECRUES Je les ai vus, ces vaillants petits « piottes », caimes et mélancoliques, mais indomptables dans leur résolution, campés derrière leurs petits sacs remplis de terre, sans abris contre le marmiiage, à peine protégés des éclats de mitraille,, animés dune même lïajne farouche contre l'odieux envahisseur de leur-patrie. Depuis trois années ils sont là sans aucune nouvelle des leurs restés là-bas, sous le joug allemand. Que sont devenus leurs parents, leur femme adorée, leurs enfants chéris.... Depuis trois années ils l'ignorent.Sait-on que tous les jeunes gens qui, chaque jou.r, viennent grossir les rangs de l'armée belge, la haine au cœur, ont dû risquer cent fois la mort pour s'évader des régions envahies, en bravant les balles des gendarmes .et des patrouilles allemandes, en traversant les fils de fer élec-trisés qui dessinent toute la frontière hollandaise, en affrontant les risques de torpillages en mer, afin de pouvoir arriver sur un point quelconque de la côte française et de là gagner au plus tôt les premières lignes ? Un très grand nombre déjà, sont venus s'enrôler dans de telles conditions, pour faire leur devoir à côté de leurs camarades. Combien d'autres, plus nombreux peut-être, sont tombés en route, victimes ds leur ardent pairioisme ! HEROÏSME MECONNU ET SERMENT DE VENGEANCE Peut-être après les sublimes journées d'août 1914 qui ont immortalisé la Belgique et son grand roc, peut-être après les vploits héroïques de Liège et de Namur ii ont attiré sur la Belgique l'admiration i monde, n'a-t-on point, en raison des iuttes formidables engagées par ailleurs, prêté suffisamment "attention à l'effort' plus modeste en valeur absolue, mais tout < aussi grand en sacrifice, en abnégation et en courage, de la vaillante armée belge. Entraînée dans cette guerre où elle"n'a- i vait rien à espérer, rien à revendiquer. ! rien à gagner, mue uniquement pnr le sentiment le plus élevé du devojr et de ( l'honneur. la fière Belgique continue à sou- ( tenir son glorieux passé, modestement, simplement. ] Elle a maintenant un but : celui de ven- t ger sa patrie de l'infâme souillure du Bo- ( che et de lui" faire payer ses horreurs et \ ses crimes. : | « Nous vivions paisibles, nous dit lo gé- •: néral Ruquoy, chef d'état-major général de l'armée belge, accueillants à tous, ignorant la haine. Les Allemand? se sont chargés de nous l'apprendre, et nous ne l'ou- j blierons plus ! Jamais la Belg'que n'oubliera ce que les Allemands lui ont fait... » Et ce serment, on peut être certain qu'il sera tenu. LA PREMEDITATION DU CRIME OÉ 19Q8. L' LLEMAME ÉTAIT Dîî.DSl A VIOLER LA HEJT31LITE BMS Londres, 11 août. Dans une lettre au « Times », l'ancien correspondant de ce journal en Autriche-Hongrie écrit : « .1° Au cours de conversations que j'ai eues avec divers membres de i'état-major austro-hongrois à Vienne, pendant les crises européenes de 1908-1309 et de 1912-1913, j'appris qu'il avait l'intention de faire dTune querelle austro-serbe le prétexte d'une guerre européenne qu'il attendait et désirait, et que, tandis que les forces austro-hongroises attaqueraient La Serbie et résisteraient à la Russie ou l'en valideraient, L'ARMEE ALLEMANDE ATTAQUERAIT RAPIDEMENT LA FRANCE A TRAVERS LA BELGIQUE ; » 2° Ce plan de campagne était connu depuis longtemps ; » 3° Dès le 10 juillet 1914, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Londres commença ses efforts pour influencer la presse britannique en faveur d'une expédition « punitive » de l'Autriche contre la Serbie. » Le 20 juillet 1914, le comte Albert Mens-dorff, ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Londres, me fit clairement entendre, au cours d'une conversation, que son Gouvernement était résolu à « punir la Serbie sans se préoccuper des conséquences ». Lorsque je lui fis remarquer que,non seulement 'une guerre européenne deviendrait inévitable, mais que l'Angleterre interviendrait dès que les troupes allemandes entreraient en Belgique, il fit avec force cette déclaration • « J'ai l'assurance que l'Angleterre n'interviendra pas ». Telles furent ses paroles, qu'il prononça en anglais. Il voulait probn-b'ement dire que, lui, personnellement en était persuadé ». — (Radio.) ECHOS Pour lus vieux volontaires Pouvons-nous, en leur nom, demander quelques .éclaircissements ? Ces braves VôûdràiÉTt ' SgYStt', ' gr' le'^fait de -s*fre enrôlés aux premiers jours de la guerre les prive de toute faveur — de l'affectation à un service auxiliaire, après bientôt trois ans de g-uerre, par exemple, alors que des miliciens, plus jeunes, ont bénéficié de cette mesure. Les vieux volontaires de guerre voudraient savoir aussi si une circulaire de novembre 191G, relative au licenciement d hommes âgés de plus de quarante ans, leur est, ou non, applicable. Et nous seii.ons heureux de pouvoir les renseigner.WVWl Veille d'offensive La bataille des Flandres s'étend. Quelque jour, le feu gagnera le front belge. Nous voulons espérer que toutes les précautions sont prises ; que, en particulier, le service de santé a muni les postes dt secours des objets de pansement et des brancards indispensables. De la rapidité de 1 évacuation dépend en effet la vie ou la mutilation d'un blessé. Nos soldats offrent leur vie au pays ; celui-ci leur doit tout ce qui peut alléger leurs souffrances, préserver des existences précieuses Nous nous permettons d'attirer sur ce point l'attention de ceux qui portent, en ce moment, cette terrible responsabilité. Equipements Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez f.évv, C«, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). «/VVVIA Les pâlir, cries chocolateries et confiseries de Paris seront Duvertes les mardi 1 i et mercredi 15 août. Ainsi vient d'en décider une ordonnance du préfet de police. Par contre ces établissements devront fermer les jeudi 1G et vendredi 17 août. wvtw " Tlvis aux permissionnaires " De passage à l* iris, ne manquez pas d'amer déjeuner ou di^er au RESTAURANT SAULNIER. 161, rue Montmartro. C'est le rendez-vous de tous les Beiges. —VV* VY\ ——« LES ALLEMANDS BATTEIIT' MLONNAIE SUR LE DOS DES COMMUNES BELGES îu îre d'tn'n e!! s sont œises à l'amende Pour avoir dissimulé la présence, sur eur territoire, do trois soldais belges, a commune de Mesnii-Eglise a été con-iamnée à 1.000 marks d'amende et celle le Feschaux à. 1.500. D'autre part, les installations télépho-liques ayant été détruites le long du :hemin de fer Vonèehe-Gedinne. les lommunes de Vonèche et de Froidfon-aine ont été frappées d'une amende, la jremiè'rc de 500 marks,, la seconde de !00 marks. \ vvv w .IRE EN PACE : Un récit de l'avance anglaise au-delà de Westhoek ; Des nouvelles pour nos soldats Ce qie c'est qu'un pays gouverné LA VIE DE L'ITALIE PENDANT LA GUERRE lia « Revue hebdomadaire » a publié dans son dernier numéro un article etrêmement intéressant où M*. Albert Dauzat expose c© Guerreia depuis deux ans de Iei^eSment^é:taCil°nS P^Se Plein Les chemins de fer ont attiré particulièrement 1 attention des pouvoirs publics. Rnmo1Se ^ doll^e, voie de ]a ligne Modane-rr,?rl A ^avai1 énorme et qui coûtera des mJiards (à cause des nombreux tunnels) était commencée avant ia guerre • elle proSTr*, " "'fi' ei £ proche de son achèvement. Une nouvelle à double voie de Rome à Na-ples (par Formia et Minturno) a été mise entre°SkiCet>n'5flvan derni"" ; une autre tt / >-avon© (par t■ossano-Pp'va) Un réseau de nouvelles lignes (avec des sections à crémaillère) a été mis en chan tier en Bisilicate et en Calibre pour aî rftéesV leVfeement d?/es ré«ions déshé- -mit ^ complémentaire du che- mniTir™ se PourSuit méthodique- sur 6St inStallé6 Si nous passons à la navigation le mu. vemement a autorisé, eu février dernier o'-«s£!?îlSfruP n un canal qui reliera Piémont et la Lombardie à l'AdriatimiP • une branche partant de Milan se m Ses' sible aux navires de 000 tonnes ? ce tra-vail gigantesque doit être terminé riino Portà vind T ructl(?n d'un nouveau fir syfe exemptions de rl^WcLTiSf SopAts d8S la Sic,le et la. Sardaigne, et oui doit"S FiTm*Sraiî extension après la guêrre gçnre se succèdentl6S eXp4^s dftout de photographies de la guerre ku CabitoS e 11, exposition d'art italien à PaKl le 28 - pour ne parler que d'un seul mote A Rome reo-ne_ uije véritable fièvre de cont ÎIU£. l<^ues : on réédifie les minis ères de l'Intérieur, de la Justice' LTt^" ■publique, ries Travaux' publfcs^ ??l~« ♦ nouveaux bâtiments univir^ ta e L rrffmc Caisse d'Epargne monumen-tale. L urgence de ces derniers travaux n été contestée. Tout ce qu'un étranger peut dire c'est qu'ils attestent du moins Mon nante vitalité économique du pavs. f. , j,rel ,ats4 apparaissent dans les chif-du .budget ltalien- Certes l'Italie est p '® riche que l'Angleterre ou que la pff n 11  n an m o i n s elle a pu fournir un Jîancior remarquable. Les impôts ont, pu etre augmentés dans de fortes nro-portions, en pleine guerre, non point sans apporter quelque gêne, du moins sans ralentir 1 activité économique : leur rênde- ™915 à* ?PWé'V-854 mniions Pour 1914-vnnt - ,-i i imilll??s Pour l'exercice suivant il a augmente encore de 300 millions pour le premier semestre de 191G-1917 nar rapport au premier semestre de l'exercice précédent. Le dernier emprunt (émis à 'a fin de l'hiver 191G-1917) a rapporté 3.G12 millions., dont 2.189 millions d'argent frais. M. Luigi Einaudi, un des économistes les plus autorisés de la péninsule, a calculé ?e terminait le 31 décernée 1917, le budget italien s'élèvera à 4 milliard ou 4 milliards et demi et qu'il suffira, pour faire face à ces dépenses, que la production italienne augmente d'un sixième. Prévisions optimistes, mais laissant encore une grande marge aux correc-t.ons.^ * -1 ■t ^ - -- I, , , Hôtes fe Front Pli 11 million le iicMnes ret'rfi mmn fl'Ypres Hos soldats les en ont extraites à la barbe des Boches (De notre envoyé spécial) Voici un exploit de nos « collets bleus « du corps des transports qui mérite d'être contj : Dans la ville, d'Ypres se trouvaient sous les ruines des habitations et les décombres de quelques usines, des machines et des pièces mécaniques ayant une valeur particulièrement. élevée eneces temps ije crise. Les dégager des décombres et les enlever constituait une tâche difficile et dangereuse. Tout elle ne pouvait, s'exécute! qu'en plein jour, presque sous les yeux de i ennemi qui dominait la ville. Ensuite les obus éclatant, sur les pavés où dans les briques sont infiniment plus dangereux que ceux qui éclatent sur les tranchées : les débris de matériaux qu'ils projettent de tous ' côtés tuent tout aussi bien que des éclata d'acier. Et d'autre part l'ennemi bombardait la ville, souvent avec grande violence, S au moins deux ou trois fois par jour. Malm-é cela, le sous-lieutenant G..., directeur d'un, atelier du front, technicien fort habitup au maniement des lourdes charges, entreprit- d'enlever ces machines et ces machines-outils et de les ramener à l'arrière. Il ne faillit pas moins de six mois pour mener la tâche à bien. Che dizaine de mécaniciens, secondés pendant les trois derniers mois par une vingtaine d'auxiliaires du génie, accomplirent ce 'tour de force. Ils eurent la chance extraordinaire de n'avoir1 qu'un seul homme blessé et. encore peu griè-\ement. Bien souVent ils échappèrent par le plus grand des hasards. I"n jour, un obus de 150 ricochant, au-dessus de, leur tête, sur un mur d'usine, vint tomber, au

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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