Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 17 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9tx99/
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MERCREDI 17 JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTSON VINGTIEME ANNEE — N° 168 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. ...... £r. 9.00 Six mois ....... 4.10 Trois mois ...... 2.35 Gp.-Duché de Luxomb. 20.01 TJniofi postal*. ..... 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (lûh.soir) Edition if. (minuit) LE XXe SIÈCLE F ENONCES Anno*._ ..a., petite ligne . Q«40 Réclames (3* page), la ligne. 1.59 Faits divers corps • , » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.00 Réparations judiciaires » S.00 Nécrologies , « . • » 2.00 Les annonces sont reçues ou bureau du journal 5 centimes. le numéro ' i i Téléphones 3546 et 368Q Instav.i a.re omnia in Christd 1 c/bit» ev aoae issiai^-sra oznma Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * Leur désarroi... L'«Etoile beflge» esquive prudemment 1 débat auquel nous avions pris la liberté d l'inviter. C& n'est pas une raison pour qu nous lui permettions de s'évader. Bien a contraire. Ramenons donc notre confrère la question. Notre confrère connaît-il, en d< hons de la circonscription unique, étendue tout ile pays, mais sans Représentation Prc portionne'Me, un seul système électoral qi puisse assurer la majorité des mandats paru* mentaires au parti qui aurait obtenu la mr jorité absolue des suffrages?. Nous croyons avoir démontré qu'il n'e existe pas. Que notre confrère se moque, s' veut, de notre prétention : mais il nous seir ble que nos arguments ne manquaient pa de valeur. Quoi qu'il en soit, il est au moin étonnant que notre confrère les ait passé .sous silence. Qui dit Représentation Propoi tionnelfle dit génération spontanée de candi datures dissidentes, présentées en marge de partis par des citoyens ambitieux — les infor tûnés ! — de la basane parlementaire, ou pa des citoyens assez naïfs pour croire que leu petite collectivité se rapprocherait de l'Ag d'or le jour où elle aurait enfin son représen tant à la Chambre. Elargir les circonscrip tions électorales, c'est augmenter les chance des candidatures isolées, aggraver les tenta tions dos candidats sauvages, multiplier enfii les listes dissidentes^ Le total des voix per dues, cela va de soi, augmentera pareille ment. Et qui oserait prétendre qu'un quel conque système d'utilisation des déchets, s baroque, si injuste, si peu respectueux de 1; volonté de l'électeur qu'on l'imagine, empê chera jamais le nombre des voix perdue: d'atteindre, s'il n'y avait en Belgique qu< neuf circonscriptions électorales, quarante oi cinquante mille? I'l n'en faudrait pas tan pour que le parti catholique, bénéficiant d< son unité et de sa discipline, enlève, à h faveur de ces déchets, la majorité des sièges parlementaires, même s'il n'obtenait pas lé majorité absolue des suffrages. Pour empêcher cette «calamité», poui garantir que la majorit*é parlementaire sen toujours l'apanage de la majorité électoral absolue, il n'y a qu'un moyen, nous l'avon; dit : c'est de faire élire les cent quatre-vingt six représentants par une circonscriptior unique, mais au scrutin majoritaire. S Y «Etoile» poussait l'amour du principe jus qu'à ses^ conséquences les plus extrêmes voila le régime électoral dont elle réclamerai! l'établissement en Belgique. Mais notre confrère n'a garde. Notre confrère est à présent contre 'le Cartel, contre la Revision, contre la Dissolution aussi. La Dissolution, bon gré maJ gré, remettrait ei: présence, devant le corps électoral, le part: du Cartel et le parti catnolique. Et ce serait pour le parti socialiste et le parti libéral, ur nouveau Waterloo. La Revision serait peut être nécessaire s'il était interdit au part: libéraJ d'espérer conquérir ou seulement partager le pc>u voir par un autre chemin !.. Mais depuis qu'un correspondant belge du «Journal des Débats» a parlé d'un ministère où doux ou trois libéraux pourraient travailler au bonheur du pays, la Revision n'a plus, aux yeux de beaucoup de politiciens de gauche, le même caractère de justice et d'urgence...Si nous ne nous trompons, 1*«'Etoile belge) pense sur ce point comme ces libéraux-là. C'est son droit. Mais que ne le dit-elle fran chement 1 Sans doute, rien n'oblige notre confrère à nous .honorer de ses confidences. Mais s'il veut un débat profitable, il faut qu'il parle alair, et sans le moindre détour. Il a l'air de dire que tel ou tel ministre est d'avis que le moment est venu pour les catholiques de partager ;le pouvoir avec les libéraux! Qu'il fasse donc un pas de plus. Qu'il dise oe qu'il pense, lui; ce qu'il attend, ce qu'il réclame, ce qu'il espère. LVEtoile» a un masque sur le visage et du feutre aux semelles. IC'est original, assurément, mais peu pratique. Nous osons la supplier, une fois de plus, de sacrifier l'esthétique à la clarté et à la précision.*•* Si elle ne veut pas le faire pour nou». qu'elle le fasse pour le «Peuple», son allié d'hier, et qui aurait peut-être été, avec elle, sans le désastre du 2 juin 1912, d'officieux du cabiuet cartolliste ! Le «Peuple» a compris comme nous l'article embarrassé de l'aEtoiie». Le «Peuple» croit que 1'«Etoile» pense tout le temps à un ministère mixte, composé de catholiques et de libéraux, sans oser jamais en parler. Il se moque de cet espoir, naturellement, lui qui n'es-père, lui qui ne réclame qu'une chose : lia revision de l'article 47. Soyons juste : quand le «Peuple» passe en revu© les différeaite<s combinâisons imaginées par la presse de gauche pour dénouer la « prise b où nos confrères libéraux veuflent absolument que de pays soit plongé, le moniteur socialiste, avant le bon sens et la logique pour lui, est irrésistible. Rien de plus facile d'ailleurs que d'a/nuser le public aux dépens de ces augures. L'un veut un ministère proportionnel, où tous les partis seraient représentés. (M. Pierre Daens en serait-il?) Un autre parle d'un oabinet de fonctionnaires, sans doute autant que possible retraités et soigneusement dépourvus de toute opinion ! Un autre enfin s essaie à faire le lit d'un ministère unioniste. Bref, ils ne sont pas même d'accord sur ce qu'ils feront de la peau de l'ours, lequel est d'ailleurs en parfaite santé. Le «Peuple» a bien raison de rai'ller leur embarras et leurs contradictions. Malheureusement pour lui, il a oublié de balaver devant sa porte, selon le conseil du proverbe anglais, avant de se précipiter sur le trottoir du voisin. Il est, lui,, pour la Revision pure, simple, immédiate, pour la Revision avant la Dissolution. Mais si les socialistes de Charlerod fie veulent pas ? Ils demandent, eux, la Dissolution avant la Revision. Du moins c'est oe qu'ils demandaient l'autre jour!.® Si bien que les voilà tous en bisbille, les soi-disant vainqueurs du 24 mai. Si le gouvernement 'eur cédait la place, ils se battraient à mort avant de s'installer. Que leur intérêt bien entendu et le souci de la paix publique inspirent donc le gouvernement.Même s'il n'avait Pas la majorité du corps électoral, aurait-il le droit de laisser tomber le gouvernail du pays, en s'en allant avant d'être en minorité a la Chambre, aux mains de partis divisés 8ur toute chose et prêts à en venir aux mains dès le jour où l'espoir de vaincre a lui devant teurs yeuxf.^ P. N. P J8. Nous voyons dans plusieurs feuilles de gauche dfl« lamf.nbi.iAn4 aur nmnlliiiaAii fin la Droite! Motif : un nouvelliste ingénieu a annoncé, à Bruxelles et à Paris : 1) que 1 ministère est divisé ; 2) que M. de Broque ville est décidé à se retirer ; 3) que plusieur ministres suivront le chef du Cabinet dan sa retraite. Oe nouvelliste traite le public français ave irrévérence. A-t-il assisté aux conseils d cabinet dont il raconte le détail avec tan d'assurance? Il n'y en a pas eu un seul, s notre connaissance, depuis les élections A-t-il reçu les confidences du chef du Oabinet qui a quitté Bruxelles, pour sa cure annuelle le 27 mai ? Toutes ses « informations » son purement fantaisistes. L'-aurait-il fait exprès Jouerait-il sa partie dans certain petit con cert? Tant pis pour lui. k éïi ién >>ï<o>i«« — Les communes ont-elles le droit d'interdire l'accès des cinémas aux enfants 2 La conférence des bourgmestres vient nous l'avons dit, de s'occuper d'une proposi tion intéressante formulée par le bourgmestre d'Anderlecht et tendant à interdire l'accès des cinémas aux enfants de moins de quatorze ans non accompagnés d'une personne adulte. La fréquentation des cinémas par la jeunesse a déjà été dénoncée depuis longtemps comme un grave danger. Tous les juges des enfants sont d'accord aujourd'hui pour dire que le cinéma est un des principaux facteurs de la criminalité infantile, et il y a longtemps qu'on réclame des pouvoirs publics une intervention énergique. Cependant la conférence des bourgmestres n'a pas cru pouvoir se rallier à la proposition d'Anderlecht, qui lui paraît sortir des limites de la police communale. La question étant particulièrement intéressante, nous avons consulté à ce propos deux juristes de nos amis qui se sont trouvés... d'avis diamétralement opposé. — La délibération votee par la conférence des bourgmestres, nous a dit le premier, me paraît injustifiée. Les cinémas, à mon sens, entrent clans la catégorie des spectadles quo l'autorité communale, en vertu de son droit de police, a parfaitement le droit de réglementer au point de vue de l'admission des enfants. En cas de panique,ceux-ci ne sont-ils pas généralement les victimes des bousculades qui se produisent pendant la ruée vers les portes de sortie? Le pouvoir communal serait dès lors parfaitement fondé à intervenir, puisqu'il s 0,git d'une mesure destinée à assurer 'le bon ordre et la tranquillité publique.Cette thèse est d'ailleurs corroborée par un jugement récent. Le conseil communal d'Anvers avait défendu l'accès des théâtres aux enfants de moins de cinq ans. Le Collège avait, de son propre chef, étendu cotte interdiction aux salles de cinémas. Or, le jugement constate que, conformément a l'art. 97 de la loi communale, le CoQ'ëge est seulement compétent pour régler la police des spectacles, et que c'est illégalement qu'il a étendu une mesure de réglementation qu'il n'était pas en droit de prendre lui-même. Ce droit appartient, en effet, au conseil communal. C'est l'évidence même. La conférence des bourgmestres me paraît avoir créé une confusion de pouvoirs. — La resolution des bourgmestres, nous affinme-t-on d'autre part, est irréprochable. Pour moi, les bourgmestres n'ont pas le droit d'intervenir dans le domaine moral. Il y a d'ailleurs un précédent. Les départements de l'Intérieur et de la Justice ont eu, en effet, en 1886, à se préoccuper d'un cas analogue. La commune d'Ingelmunster ayant pris un règlement interdisant la présence, à oes bals ou divertissements publics, de mineurs non accompagnés de leurs parents, M. Devolder, ministre de la Justice, écrivit au département de l'Intérieur que ce règlement était illégal. On voit que les avis sont partagés. Il faut cependant souhaiter que la question soit tranchée sans retard. Nous savons que les départements de la Justice et de l'Intérieur s'en préoccupent. On peut être assuré que, s'il faut une intervention nouvelle de la loi, le gouvernement n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires... BisSSeilra poiâtïcgaa© »Oi • La situation greco-turque reste toujours très tendue et les mesures prises par la Grèce pour parer à toutes les éventualités ne sont guère faites pour calmer Veffervescence toujours très vive à Athènes. Les Puissances s*emploient très activement à conjurer le conflit et la France comme la Russie font entendre à Constantinople des paroles de modération. — LuncLi, il a été donné lecture au F ol-kething d'un décret royal ajournant le Riksdag à une époque indéterminée. Dans le Landtingy c'est le président du C07iseily M. Zahle, qui a donné lecture du décret royal dissolvant le Landting.Cette dissolution ne nous éclaire pas encore au sujet des suites données au désaccord qui s'est produit entre le Roi et le Conseil des ministres au sujet des membres du Folket-hing désignés à vie par le Roi. —L'accord anglo-allemand au sujet des chemins de fer du Bagdad et de la Mésopotamie a été signé à Londres lundi. Un coinplet accord a été réalisé sur toutes les questions venues en discussion. Cet accord ne pourra entrer en vigueur qu'après la conclusion des négociations avec la Porte, parce que, sur les points essentiels, il est nécessaire d'obtenir Vassentiment du gouvernement turc. Voilà pourquoi les détails sur le contenu de cet accord ne seront rendus publics que plus tard. — Le président Wil s on a signé le bill abrogeant Vexemption des droits de péage du canal de Panama, dont devaient bénéficier les caboteurs des Etats-Unis. Ce bill a maintenant force de loi. LE XXe SIÈCLE est lu pour s* RUBRIQUE 8POHTÏVE comme pour ses INFORMATIONS Eï SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTCRAIRES EN ALBANIE L'assassinat du colonel Thomson Le colonel hollandais Thomson tué lundi, I aux avant-postes, à Durazzo, avait vu son j nom mêlé de façon très importante dans j toutes les affaires albanaises dès l'aurore de 'la vie de cette principauté. Au début de i mars dernier, il avait été nommé commis-1 saire extraordinaire albanais des provinces du sud, c'est-à-dire cette portion de l'Epire ; que les Epirotes se refusaient à livrer au gou- : 1 vernement de Durazzo. Homme d'un grand î bon sens et d'un esprit conciliant marqué, le ' cçlonel Thomson désapprouvait les mesures violentes, et dès le 14 mars, il demandait au gouvernement d'Athènes de le mettre en rapport avec M. Zographos et le gouvernement provisoire épirote, pour tenter de régler à l'amiable le transfert des régions contestées d'Epire. Il rencontra à cet effet à Corfou M. ; fM Le colonel hollandais Tîiomson Carapano, délégué du gouvernement prov soire épirote; mais tandis qu'il négociai avec lui, Essad pacha intriguait auprès d prince cle Wied pour substituer immédiate ment la manière forte aux négociation amiables. De ce fait, la mission du colone Thomson devint inutile. Il tenta ensuite d mettre un peu d'ordre dans l'anarchie alba naise, et l'on sait la part qu'il prit à l'arres tation d'Essad. Tout récemment encore, i faisait procéder à l'arrestation du colone italien Murrichio, soupçonné de connivence avec les insurgés. Cette activité l'avait rendi fort impopulaire dans les milieux officiel, italiens, et le baron Aliotti venait de deman der son rappel. Le colonel Thomson était plus un diplo mate qu'un guerrier. Il avait été député ai Parlement hollandais. C'est le representan de l'esprit de conciliation qui disparaît. A la Chambre italienne, à laquelle le gou vernement a fait lundi une communicatior au sujet des incidents de Durazzo, le minis tre des affaires étrangères a rendu hommage au colonel Thomson tombé dans l'accomplissement de son devoir. Le ministre a ajouté à la très vive approbation de la Chambre « Le gouvernement, certain d'être Tinter-prête des sentiments du parlement et di: pays, fera en sorte que les graves intérêts dr l'Italie ne soient pas compromis, quel que soit le cours des événements. En attendant. *e gouvernement et le parlement doivent suivre les événements d'Albanie avec le plus grand calme, avec sang-froid et décision. » LES NOUVELLES Le passage à niveau de la rue Belliard En attendant qu'on supprime ce passage à niveau — ce qui ne se produira pas avaml quelques années s<ans doute — le ministre des Chemins de fer vient de décider de faire construire une passerelle pour piétons au-dessus des voies de ]a rue Belliard. Ce travail devra être terminé en quatre mois. Voitures, autos et tramways seront donc encore pendant plusieurs années bloqués à cet endroit par 'les trains en manœuvre. Réunion des gauches libérales Les gauches libérales du Sénat et de la Chambre viennet d'être convoquées, pour le lor juillet prochain, au Palais de la Nation. Dans l'industrie charbonnière Lundi matin, on a affiché dans le>s charbonnages du bassin de Ohanleroi qu'une diminution de salaire sera appliquée à tout le personnel ouyrier, à partir du 1er juillet prochain. La baisse de salaire sera de 10 p. c. Cette nou voile fait beaucoup de bruit dans le monde charbonnier. S- Le jubilé du Cercle St-Josse Les fêtes jubilairesjlu Cercle Saint-JossCj fondé il y a 25 ans à^>5aint-Josse et établi rue Wilson, 19-25, s'an non cent fort brillantes. Outre S. Em. le cardinal Mercier et M. Carton de Wiart, ministre de la, justice, plusieurs membres de la députation catholique de l'arrondissement de Bruxelles assisteront à l'assemblée générale de dimanche prochain. Cette réunion aura lieu après-un salut solennel qui sera chanté, à 4 heures, en l'église paroissiale de Saint-Josse avec assistance pontificale. La cérémonie sera précédée d'un cortège auquel ont adhéré jusqu'à ce jour 60 sociétés. Les habitations ouvrières à Molenbeek Les membres du Cercle ouvrier Sainte-Barbe, de Molenbeek, ont consacré leur dernière réunion à l'examen de la question des habitations ouvrières. Ils ont été unanimes à se féliciter de ce que la récente visite du cardinal Mercier ait attiré une fois de plus l'attention publique sur les conditions déplorables dans lesquelles sont logées bon nombre de familles ouvrières de Molenbeek et à protester contre l'indifférence des autorités communales qui persistent à s© désintéresser de ce scandale social. CHRONIQUE DU JOUR 1 AMNISTIE... Le € Peuple » se passionne pour « les événements et les péripéties politiques de la troisième république ». Il s'en explique avec éloquence. En France, voyez-vous, on respecte la volonté nationale et la souveraineté populaire : ce n'est point dans cet heureux pays que l'on rencontre des citoyens Bran-quart élus par erreur 1... « Il sied, écrit le « Peuple », de ne pas perdre de vue que nous n'avons cessé, depuis un demi siècle, hormis pendant le bas empire de Badin-i guet III, dé tenir la France pour la généreuse i nation d'avant-garde, héritière des titants révo-i lutionnaires de 1789, la fière semeuse de toutes les idées d'affranchissement, de justice et de solidarité humaine ». Le « Peuple », tout à la joie de l'heure présente, a subitement perdu la mémoire des articles indignés qu'il écrivait au temps du radicalisme de Clémenceau et du socia- j i lisme de Briand. Il n'avait pas assez de mépris, en ce temps-là, pour cette « république i bourgeoise ». Quand M. Fallières vint à Bru-, xelles, le « Peuple » adjura ses lecteurs do ne pas s'associer aux manifestations de sympathie organisées en l'honneur du représentant officiel de Marianne. i Aujourd'hui, il pleure de tendresse et tressaille d'admiration pour la « généreuse nation d'avant-garde », pour la « fière semeuse » ,etc. En vérité, pour le « Peuple », un régime n'est admirable que lorsqu'il fait de l'anticléricalisme ou de l'antipatriotisme. En offrant un portefeuile à M. Combes, le nouveau chef du cabinet a montré sous quelle égide il entendait placer les destinées de son pays. Le ministère français a donné des gagens qui réjouissent le « Peuple ». Du moment que le journal socialiste peut tout au moins espérer voir régner à nouveau en France l'anticléricalisme et l'antimilitarisme, il illumine. Il ne lui en faut pas davantage pour qu'il accordé à la République bourgeoise une amnistie pleine et entière. »o« SOCIALISME ET GROSSIÈRETÉ Toujours à propos de la chute du cabinet Ilibofc, plusieurs chroniqueurs anticatholiques ont souligné la grossièreté de l'extrê-me-gauche socialiste à l'égard de MM. Ri-bot, Léon Bourgeois, etc., républicains éprouvés, mais coupables de vouloir délivrer .«ur pays de la dictature de la démagogie. — Ça, le peuple souverain ! écrivait le correspondant parisien de l'« Indépendance t»dge *. Comme si l'on ne savait pas que la plupart doivent leur mandat aux sous-préfets, à la corruption ou à la fraude ! La « Dernière Heure » n'a pas été moins sévère. Citons : «Ah ! le respect des anciens ne les étouffe pas, ces jeunes ! C'est tout juste s'ils n'ont pas hué M. Léon Bourgeois, l'homme jusqu'ici le plus honoré de la République et qui présida le Par leiuent de l'Europe à La Haye. Dix fois ministre, M. Bourgeois avait toujours, quand il prenait la parole, obtenu un silence religieux. Mais les collectivistes des nouvelles couches l'ont traité comme ils auraient fait avec un plésiosaure de l'Extrême-Droite, et le promoteur de toutes les lois d'assistance laïque de la Troisième République, quand il a réclamé l'indulgence pour son état de santé, s'est vu accueillir par des ricanements! ». N'empêche que l'« Indépendance » et la « Derniere heure » voulaient mettre au gouvernement, en 1912, les « collectivistes des i ouvelles couches » ! et qu'elles retourne-i aient volontiers à ce péché,n'était la crainte des électeurs ! Vous savez comment la meute à Trocîet a traité à Liège, peu de temps avant les élections, M. Hymans. Sans nous, c'est-à-dire si les catholiques ne gardaient la majorité^nous verrions M. Hymans, M. Franck et — qui sait — M. Lemonnier lui-même traités à La Chambre par les hurluberlus du socialisme ' . parlementaire, comme M. Léon Bourgeois1 vient de l'être au Palais Bourbon. Rien que pour empêcher ce malheur, il faut que nous «lestions au pouvoir... »o« LA DIFFÉRENCE Le ■« Peuple » s'occupe encore un peu de l'affaire Furnémont. Il s'appuie, pour ramener la peccadille d'icelui à de justes propor-tions, sur l'autorité de Me Wauwermans, qui plaidait pour un des inculpés, lequel est « un clérical de la plus belle eau n. Nous nous permettons d'abord d'apprendre au « Peuple » une chose qu'il ignore certainement : .c'est que les avocats se gardent J geniralement d'une excessive sévérité en-, vers leurs clients.^ Mais nous n'insisterons pas sur les déduc- { tions logiques de cette vérité première, car j aous sommes vraiment charmé de voir le • «Peuple » se réfugier aujourd'hui dans les ' bras de M. Wauwermans. Le jour où le ' citoyen Hubin voulut cracher au visage du • député catholique, le « Peuple » illumina. : Faisons, avec un sourire narquois, des rap- i prochements entre hier et aujourd'hui. Cela j ne vaut pas davantage. Si le « Peuple » parle de l'affaire Furné- ] tnont, c'est, on le pense bien, pour nous je- ? ter à la tête la condamnation d'une foule de cléricaux — le « Peuple » en cite quatre, < oiais il doit y en avoir des milliers d'autres j — condamnation dont, paraît-il, nous n'avons jamais osé souffler mot. Ça ne nous chagrine guère. On a condamné des catholiques — justement parce qu'ils ivaient trahi les principes de leur religion : — et on en condamnera encore. Mais nous [ l'avons jamais eu d'affaire Furnémont sur l es bras ou,plus justement, sur la conscience, j 3et illustre citoyen pratiquait, on le sait, » me morale qui a fini par le conduire en [ :orrectionneljle. Ce n'était un mystère pour • jersonne. Au courant de ses faits et gestes, e « Peuple » l'entourait cependant de sa :onsidération la plus distinguée et lui fai-iait de la réclame. Quand donc avons-nous comblé d'honneurs t de dignités un individu qui, à notre con-îaissance, fut aussi indésirable"? Ce n'est >as la conduite de Furnémont que nous vous eprochons, « Peuple ». Nous vous repro-hons de l'avoir aimé, soutenu, glorifié, sa-hant ce qu'il valait. ,e temps p'il fait... el celui p'il fera. —»o«—• Le baromètre descend sur l'Irlande, le pays e Galles, l'Ecosse, le nord et l'est de la mer u Nord, le Danemark, le nord de l'Allemagne t le sud de la Scandinavie; il monte partout illeurs. Le vent est faible d'entre nord-ouest et est-ord-est sur nos contrées, où la température est omprise entre 12° et 17°5. > Prévisions : Vent faible; orageux* L L'affaire Wilmart L'audience de mardi Le public est un peu plus nombreux qu'hier. Nestor est toujours imperturbable : aujourd'hui encore, dès l'ouverture de l'audience, il fouille ses papiers ; de temps à autre, il remplace les lunettes d'écaillé des premiers jours par une démocratique paire de lorgnons. L'audience est ouverte à 9 heures. On entend la fin de LA DEPOSITION DE M. DEF0SSE Demaret, avec l'autorisation du président, pose des questions au témoin. M. Defosse a dit que je devais à l'amabilité de Nestor YVilmart ma nomination dans le conseil d'administration de plusieurs sociétés. Il a ajouté que j'avais touché 3,520 fr. Or, il m'était dû comme commissaire 4,000 fr. 11 a également relevé dans le carnet de Rasquin deux sommes de 720 fr. et 200 fr. M. l'expert peut-il donner la raison d'être de ces sommes ? M. Defosse. — J'ai donné ces chiffres à M. le juge d'instruction Devos, je n'ai pas à les expliquer. J fj| M. le président De Le Court C'est 920 fr. et non pas 720 fr. que j'ai touchés et ce, pour payer Ips honoraires du docteur R... M. Defosse dit dans son rapport : « Nous n'avons pu établir les sommes touchées pai Demaret comme administrateur d'autres Sociétés ». M. Defosse. — Il y a là une faute de style. J'aurais du écrire : « Nous ne pouvons établir si Demaret a touché des sommes... » Demaret. — Du moment où l'on parle de faute de style d'une importance telle ! M. Defosse a dit encore que j'avais sign^ des traites de complaisance... M. Defosse, — Je ne pourrais plus préciser, mais j'en suis certain. Demaret. — Je constate que le rapport de l'expert est tendancieux. ■ « ii< ■« i ' 11 M. le substitut Pholien M. le Président. — Vous avez été interrogé là-dessus à l'instruction. M. Defosse n'est pas juge d'instruction. Ocmaret. — Je tiens à faire remarquer qu'à l'instruction, c'est l'expert qui, avec ses petits papiers, m'a tout le temps interrogé. M. Defosse continue sa déposition. Il donne quelques explications sur le portefeuille puis passe à l'examen des comptes particuliers. Ceux-ci se soldent par un actif; pour ce, on r — - a inscrit au débit de la Société des sommes fausses. Ces irrégularités de la comptabilité 1911^ se retrouvent dans la comptabilité des années antérieures. M. le Président. — Rasquin, vous reconnaissez avoir commis ces irrégularités? Rasquin. — Parfaitement. En ce qui concerne la 6e émission, la Banque Coloniale est mentionnée comme ayant souscrit ferme les 957 actions et 1101 obligations privilégiées. D'.après les livres de Gand-Terneuzen, elle restait débitrice de 178,000 fr. Or, elle n'a jamais ni souscrit ni versé. En réalité, c'est la maison B... qui a souscrit et payé pour Nestor Wilmart. Me Sand. — Il résulta du rapport de l'expert que les sommes ont été effectivement payées par la maison B... et Wilmart. L'expert" ne croit-il pas que si, sous b mention Banque Coloniale, on eut inscrit « Maison B... et Wilmart^ »^ cela eut constitué un faux, tout n'eut-il pas été régulier? Le procureur du Roi. — C'est une question de droit. Le Président. — L'expert ne peut répondre à cette question de droit. Il ne fait que des constatations matérielles. Vous discuterez. Une discussion s'engage entre le procureur du Roi et la défense sur l'opportunité de l'audition du contre-expert. Finalement, le président fait droit au désir de la défense de n'entendre le contre-rapport qu'après tous les experts nommés par le juge. L'expert parle ensuite d'un poste de 125,000 francs mentionné comme payé par N. Wilmart alors qu'il n'a pas été payé. A ce moment, l'expert, les avocats et N. Wilmart s'avancent près des juges. Wilmart parle avec vivacité, d'un ton sec et cassant : « J'étais créancier de Gand-Terneuzen pour 175.000 fr. que j'avais payés pour la 6e émission. Cette somme a été versée en banque ; il a donc suffi à Rasquin de faire un transfert. Ce point-là ne donne lieu à aucune contestation. » Sa tirade finie, Nestor rejoint son banc. Des sourires dans l'auditoire accueillent sa déclaration. M® Sand, l'expert et Rasquin discutent auprès des juges d'un poste contesté de 50,000 francs. L'expert parle alors d'irrégularités concernant le payement des coupons irréguliers. Rasquin reconnaît ces irrégularités dans*la comp-talibilité.M. le président. — Wilmart, qu'avez-vous à dire ? DECLARATION DE NESTOR WILMART Wilmart (d'un ton mesuré). —; M. le président, au sujet des comptes fictifs figurant dans la comptabilité, j'ai déclaré à'M. le juge d'instruction et je déclare : « Je reconnais que les bilans ont été majorés ; ces majorations n'avaient qu'un but, il fallait établir des comptes fictifs pour autoriser par les résultats du bilan le payement des intérêts des coupons d'obtligations, c'est-à-dire des dettes de ia société. Si les bilans (n'avaient pas été majorés, nous aurions été déclarés en faillite et la concession de la ligne Gand-Terneuzen eut été retirée par le gouvernement, de sorte que nous avons été obligés d'aup, menter les résultats d'exploitation qui en réalité étaient insuffisants. Nous avons donc majoré de tout temps et les preuves que nos recettes n'étaient pas suffisantes, c'est qu'en 1891, il y avait un million de francs dû pour arriérés d'intérêts et de coupons. Cette situation a existé toujours. Nos comptes fictifs étaient en somme des débiteurs qui ne devaient rien à la société. On payait les epupons pour éviter la faillite et dans ces Conditions, nos comptes débiteurs ne lésaient personne. Ce n'est pas moi qui ai établi ces comptes parce que d'une part, ils existaient avant moi et que je n'ai fait que continuer et, d'autre part, je n'étais pas teneur de livres mais j'en prends toute la responsabilité parce que je les connaissais, parce que je les savais absolument indispensables mais jamais je n'ai pensé que je commettais des actes frauduleux; je voulais sauver la société. Y a-t-il une fraude ? C'est une question d'interprétation. » Nestor Wilmart se rassied. M. DEFOSSE CONTINUE M. Defosse termine et conclut à des irrégularités pour 1 million 670.000 francs ; quant à Nestor, il a eu 325 obligations et 255 actions de la cinquième série. L'audience est suspendue une dizaine de mf-nutes. Durant la suspension, Nestor va au banc des avocats et fouille minutieusement le dossier de son défenseur... DEPOSITION DE M. DUMOW Un autre expert, M. Dumon, a étudié le» opérations de reports. Waechter nie avoir été au courant des irrégu- -• j »- JLes principaux témoins : une armoire boudée de faux titra et do dossiers

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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