Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 29 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 30 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xg0w/
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E3a ANNEE. ■ Séné nouvelle. N° 9iS I_j© Numéro ; lO centimes (S centimes au Pront) Mardi 29 MAI 1917. REDACTION ET ADJimiSTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX ÂU HAVRE : 28"', Hue de la Bourse, 28'"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR pcrnand NEDRAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 cf. par mois. » ... 7 sli. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr—par mois d 9 fr. — par trimestre. ■— PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal ■—— Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue dé la Victoire. paris, qui en a le monopole pour Paris. UNE intéressante initiée -sociale en Frais m'" ACTIONS BU TRAVAIL " 'Quelques jours avant les vacances, lé Sénat français votait une proposition de loi « sur les sociétés anonymes à . participation ouvrière » qui apporte dans le vieux droit une formule nouvelle susceptible d'atténuer, dans une largp mesure, les conflits du capital et du travail. Elle dispose que, dans les sociétés anonymes, des actions de travail pourront désormais exister à côté des actions de capital, qiie çes actions donneront à l'entité juridique q.ui en sera détentrice des droits identiques à ceux des actions de capital. Ainsi l'élève* à côté de la notion sèche, étroite du salariat, un principe nouveau plus large ,plus juste. L'idée n'est pas nouvelle, puisque, dès 1879. M. Laroche-Joubert en -saisissait le Parlement. Elle était reprise, quelques années plus tard, par MM. Méline, Jon-iiart et Boudenoot, puis par M. Godard, par M. Aristide Briand. Mais ces propositions ne. devaient point sortir des cartons parlementaires. C'est à M. Ghéron que revient .l'honneur d'avoir fait triompher la réfornle devant la haute assemblés. Si on analyse le texte voté par le Sénat, on v trouve trois idées essentielles : 1 ce Dans lés sociétés anonymes à participation ouvrièreP les ouvriers auront diioit à une part des bénéfices réalisés par l'entreprise à laquelle ils ' sont attachés ; 2° Ils participeront à sa gestion, seront représentés aux assemblées générales, auront leur place dans le Conseil d'administration ; 3° Ils auront un droit de créance éventuel sur l'actif social de la société. La notion du salaire constant, invariable. versé à l'ouvrier, guels que soient les résultats de l'entreprise, a ainsi un terme. L'ouvrier a droit à une part des bénéfices que son intelligence et ses efforts ont permis de réaliser. Mais, objectent quelques-uns, pourquoi voulez-vous la parhcîpàtioir aux bénéfices sous Cette forme ? Ne peut-elle être réalisée sans que l'ouvrief- ait à s'occuper de la direction de l'entreprise ? Beaucoup de /patrons versent une part .de leurs bénéfices sans que les ouvriers demandent davantage, car ceux-ci recherchent sur-. ;tout l'accroissement de leurs salaires. A cela l'on peut répondre que tous ces modes de participation dépendent de la 6eule volonté du patron, qu'ils sont affectés du même caractère de paternalisme dont l'expérience a montré les dangers. Dans cette réforme, le législateur a considéré ■ beaucoup moins le dividende que l'ouvrier touchera en plus de son salaire, que sa participation à la direction de l'entreprise. C'est là surtout qu'il voit une innovation heureuse, et la possibilité d'empêcher la naissance de beaucoup de conflits.Le principe des actions du travail une fois posé, qui pouvait en être le détenteur ? . Devaient-ellles constituer une propriété individuelle ou une propriété collective ? De grosses difficultés pratiques auraient surgi si l'on avait admis que les actions de travail pussent constituer une propriété individuelle. La difficulté de les répartir également entre tous les ouvriers et les employés, les conflits qui seraient nés ,de cette inéga-lilté, constituaient des arguments en faveur de la propriété collective. Seule, la collectivité pouvait posséder les actions du tra-xail, exercer les droits qui y étaient afférents et répartir les bénéfices dans des mesures déterminées. Le projet a décidé que la collectivité serait représentée par une entité juridique qu'elle ia dénommée « Société coopérative cle main-d"œuvrc ». C'est là une combinaison originale qui mérite d'être retenue, car elle met en présence la société anonyme constituée par les actions de capital et la coopérative ouvrière qui deviendra propriétaire des actions de travail. Le texte du Sénat a été adopté par la commission du travail de la Chambre qui a confié le rapport à M. Louis Deschamps. Voici en quels term.es celui-ci résume le côté moral de la réforme : L'entrée de fouvrièr dans la gestion de l'entreprise, dans son administration, la possibilité pour lui de s'élever clans la hiérarchie sociale, de donner une activité à son cerveau, doivent avoir l'influence la plus heureuse sur la. solution du problème. L'usine ne sera plus pour lui la cl^se morte qu'elle a été t'rop souvent jusqu'à ce jour ; il ressentira pour elle cette affectivité sans laquelle il n'y a rien dans la vie: il s'initiera aux diftoultés de l'entreprise, en saisiera les risques, les comprendra d'autant, mieux qu'il les" supportera ; de simple salarié il sera devenu un rjdlaborateur ; au principe d'autorité se sera substituée Vidée d'association. M. Louis Deschamps conlut ainsi : Nous souhaitons que la Chambre adopte, jdans un bref délai, la proposition de loi sur « les sociétés -anonymes à participation ouvrière ». Il faut, en effet, que demain, après l'épreuve la plus cruelle qu'un peuple, dans le* cours die son histoire, ait eu à connaitre. France acquière une vitalité économique qui lui permettra de se relever rapidement et d'obtenir sur le marché mondial le rang auquel elle a droit. Les conflits du. capital et du travail, si graves avant la guerre, le serraient bien davantage à ce moment, où toutes les énergies devront être tendues vers le même but. Cette proposition de loi marque un pas nouveau vers une plus grande justice ; elle crée pour les parties' eu urésence, pour '<■> capital et pour le travail, une possibilité de composer plutôt que de demeurer dans une attitude d'opposition grosse de tous les dangers. Esi-ce s'illusionner que de penser qu'elle pourra, dans l'évolution perpétuelle qui nous entraîne, marquer une étape heureuse vers la (réconciliation sociale ? Ajoutons qeu le vote du projet par la Chambre ne oaraît point douteux. A VIREY. les aMeclers leips coifrainlsparMeuM A SERVIS 4D FRONT Non contents de faire travailler les dé portés belges sous le feu des canons de Alliés, les Allemands emploient, à présent sur le front, les ambulanciers belges. Les Allemands ont saisi les listes de ambulanciers belges de la Croix-Rouge d< Liège chez le docteur Sneyers. Leur bu serait d'envoyer ces ambulanciers dans 1; zone des armées pour y ramasser etN soigne: les blessés allemands. La même mesure a été prise à Mons et déjà, des ambulanciers montois de h Croix-Rouge ont été expédiés dans la ligm de feu, derrièe le front allemand. On citi notamment, parmi les montois déportés di la sorte,, le fils de M. Fulgence Masson, dé puté de Mons. L'AFFAIRE de Pffille de !i Nieppt ET CONSORTS Le Conseil Us guerre ordonne Sa mise er détention commune du principal accusé et l'arrestation de G... tDe notre envoyé spécial.) Le conseil die guerre de la base belge s'esi réuni samedi dernier à Calais sous la pré sidence du major -Smits pour rendre sor jugement sur les conclusions déposées pai les avocats de la défense. Un public nombreux et choisi assistai! à la séance. M®" Warnant et Bonnet, dé tenseurs de d-e Prelle et de Van den Plas ainsi que Mea Millérand et Yseux, avocats du gouvernement belge, partie civile, étaient absents. Moa Van den Bossche, Gie-'en, Warnant fils, Hérété et Rotsaert étaient au banc rie' la dî/ense. A dix heures et demie, H. le major Smits déclare l'audience ouverte et donne la parole à M. Claeys, juge civil assistant le conseil de guerre, pour lecture du jugement.Ce jugement longuement motivé, est écouté avec une attention soutenu»; par 'e puliUc. Il statue sur tous les incidents soulevés par la défense. Il aborde d'abord la question de la compétence territoriale. Il examine ensuite la demande de-surseoir, fondée sur l'existence d'un pourvoi en cassation soumis à la Cour cle cassation de Belgique. Il s'étend suir la validité de la procédure faite en l'absence de commission judiciaire et sur i'ex-çeption fondée sur la nullité die la procédure faite par un magistrat n'ayant pas prêté le serment verbal ainsi que sur la récusation indirecte du ministère public, basée sur Certains agissements prétendû-.ment. délictueux au cours de l'instruclion. Bref, le jugement analyse chacme conclusion, et rencontre un à un tous les arguments développés par la défense en se basant sur des textes de l-ois belges et français.Il décide ensuite que le « modus .viendi » accordé a de Prelle de la Nieppe, r"-i jouit d'une liberté mitigée, doit cesser . qu'il doit subir le régime de détention commun Et pour terminer, devant la déclaration faite par le prévenu C... demeuré en liberté, de vouloir faire défaut comme les quatre prévenus tenus en détention, t'e Conseil de guerre ordonne l'arrestation immédiate de ce prévenu, attendu, déciare-t-il, qu'en matière de procédure militaire il est impossible de procéder contre quelqu'un par défaut et qu'en conséquence faire défaut a.boutirait à paralyser l'œuvre de la iua-tice. ' Les cinq détenus ont immédiatement interjeté appel de ce jugement, A. M. i Les Français reponssen s < m Limm su mitm Leurs escadrilles ont jeté sept tonne: de bombes 14 heurc9. 3 En Champagne, hier à la lomb-ée de h > nuit, Vennemi a renouvelé par deux foi t ses attaques siir le Casque et le Téton, i II a été partout repoussé. Une troisième tentative, dans la mâtiné d'aujourd'hui, a été arrêtée par nos feux Un coup de main sur le mont Blond n\ i pas eu plus de succès. » Sur la rive gauche de la Meuse, dans U » région de la cote 30-i et du M art-Homme ) l'artillerie ennemie a été très acvtive. Dans la région cl'Uffholz (Alsace), un d ?ios détachements, pénétrant jusqu'à U deuxième ligne ennemie, a constaté la pré sence de nombreux cadavres dans la Iran chée allemande et ramené des prisonniers Rien à signaler sur le reste du front. U aviation a été très active dans la jour née du 27 et la nuit du 27 au 28. Des avions ennemis ont lancé quelque. bombes dans la région de Baccarat, Nancy Ponl-Sant-Vincent, causant des dégât, peu importants. Nos escadrilles ont effectué de nombreu ses sorties au cours desquelles elles on lancé près de sept mille kilogrammes projectiles sur les établissements militaire. ennemis et les voies ferrées, particulière ment en Champagne et dans la région dt Tliionvllle. Neuf avions ennemis ont été abattus e, deux contraints d'atterrir dans nos lignes D'autres, fortement touchés, ont été obligés d'atterrir dans les lignes ennemies. 23 heures, En Champagne Vartillerie a continué c se montrer a.clioe de part et d'autre. 'Vifi ' combats à la grenade dans la région dz Téton. Rien à signaler sur le reste du front. ! vue patrouille beige . alhque Un poste 4'écoûte Pendant. la nuit du 27 au 2$ mai, une de nos vatrouilles a attaqué un poste d'écoute enrie/Ai vers Kloosterh'osk. Aujourd'hui, actions habituelles d'artillerie.— WVY1V- Lie Canon tonne DANS LA MER DU N0R3 . Copenhague 28 mai. — Le National Tidcnde rapporte qu'une violente canonnade a été perçue, samedi, le long de la côte occidentale du Jutland. On suppose qu'une action navale est engagée dans ces parages, mais les détails complémentaires manquent jusqu'ici. — (Radio.) VAIVI , t Sis vapeurs suédois ceoSés Stockholm, 2G mai-(Retardée en transmission.) — Les vapeurs suédois « Kyros », « Pauline d, « Kjeli », Thérèse, « Olga » et (i Erik », en route pour la Finlande, ont été coulés dans la Baltique. Les vapeurs « Lissi », « Cota » et « M art a », capturés ont été conduits à Swi-nemuende—— ——VW»^VU . On annonce pour le 4 juin l'ouverture, ù I Berm, d'un procès en haute trahison intenté a M. Westamyer, député radical-socialiste au Landtag prussiien. Ce député est inculpé d'avoir distribué dies circulaires de propagande de nature à porter atteinte à la sûreté de l'Etat. — La session, du Reichstag qui doit commencer le 5 juillet, durera quinze jours. ! Aeliojs fle détail âU M SEiUlISUS • Les artilleries sont très actives sur la Scarpe et à Ypres. 12 h. 30. i Des raids allemands ont échoué cette s nuit au nord-ouest de Chérisiy et au sud de Lens. Nos feux d'infanterie et de mitrailleuses ont fait subir des pertes à l'en-- nemi qui a laissé un certain nombre de ■ prisonniers entre nos mains. i Nous avons exécuté avec succès des couvs de main au nord d'Armentières et 1 vers Wytschaete. Nos troupes ont atteint > la linné de soutien allemande et ramené de 20 à 30 prisonniers. 1 20 h. 30. Un coup de main effectué avec succès ce matin à l'est de Ver nielles nous a permis cle faire un certain nombre d'eprison-nier s. Un détachement ennemi d'une cinquan-? taine d'hommes a attaqué au début de la matinée un de nos petits postes au nord- • est d'Ypres. Un des hommes du poste a disparu. Grande activité des deux artilleries au ■ cours de la journée au sud de la Scarpe ' et dans la région d'Ypres. : Nos aviateurs ont continité hier avec ac-. tivité leurs missions de reconnaissantes et • de bombardement. Au cours de nombreux cQmbats aériens douze appareils allemands rmt été détruits, dix contraints d'atterrir désamparês ; un autre abattu par nos ca-, ■ nons spéciaux. Trois des nôtres ne sont vas rentrés. . : i POUR NOS PR8SONNÎERS HEUREUSE DECISION 3! Mises sa rsiitnns se mis D'ANNECY I.e Comité TOterilépàrtsmshtô} des prisonniers de guerre d'Annecy, en dehors de de ses services de recherches des disparus militaires et civils, a créé un important service de vivres. Des abonnements peuvent être contractés tant par les familles que par les amis des prisonniers. L'expédition se fait tous les deux jours. L'Agence se trouvant située à la front>s;e suisse, cette proximité- assure la rapidité et la régularité des envois Les colis CTTntiennenf. des consêrves de viandes, de poissons, lait ,légumes décortiqués, chocolat, pâtes, cacao, etc. Les abonnements se font au prix de 7 fr., 9 fr. et 10 fr. 50 par colis. En outre, l'Agence fait fabriquer un cake pesant 280 grammes pouvant se conserver jusqu'à trois mois et au prix de 1 fr. 10 pièce. L'envoi de ces cakes est1 autorisé poùr tout prisonier. Ils peuvent être joints aux paquets de vivres. On peut également èn faire, un colis spécial à raison de deux cakes au moins. L'Agence fait fabriquer du pain qu'elle envoie : 1° aux officiers, médecins, ainnô-niers français et belges ; 2" à tous les militaires, officiers et simples soldats, russes, anglais, italiens et serbes, sur la demande des familles et au prix suivant : 1 kilo par semaine pendant 1 mois 3 fr. 2 » » » c fi>t 3 » » i, g fr 4 » » » 12 fr. 5 » » » 15 fr. Ce pain arrive en parfait état' de conservation comme l'attestent les priso'nniers <iu Comité central de la Croix-Rouge italienne de Rome, et les familles italiennes habitant la France peuvent d'adresser à l'Agence d'Annecy pour les recherches des disparus, les envois d'argent et de vivres aux prisonniers. Le Comité interdépartemental a été créé en 1914, sous le haut patronage de M. le Ministre de l'agriculture de France. LA vôbnîéde vaincre S OSflMS ilïiSSIÎE La guerre jusqu'à victoire complète Pas de paix prématurée et lâche. Dimanche après-midi, une manlfestatior monstre a eu lieu dans Hyde Park, h Lon dres. Elle avait été organisée par la Ligu< des ouvriers anglais dans le but d'envoyei un salut fraternel aux peuples alliés e d'exprimer la détermination inébranlable de continuer la guerre jusqu'à.sa conclu sion victorieuse. Un autre but de la réunion gigantesque était d'exprimer aux alliés la reconnais sance des ouvriers anglais pour leurs ef forts. Il y avait en tout douze tribunes. Déf orateurs représentant toutes les catégorie* d'ouivrieijk Cnt prononcé des discours émou vants. La résolution, adoptée par acclamation exprime a et réitère l'engagement pris pai tous les citoyens britanniques patriotes* d% Royaume-Uni des Dominions par clelc les mers de continuer la guerre jusqu'à et que l'Europe soit bbérêc de la menace dt l'esclavage allemand et que les droits nationaux de tous les peuples soient fermement établis sur une base démocratique ». Après le meetnig un immense cortège esl allé manifester devant l'ambassade de France, où se trouvaient réunis tous les ambassadeurs alliés. Une adresse leur fui remise qui fait connaître les termes de la résolution et contient en outre le passage suivant : « Nous espérons que cette manifestation de sympathie populaire et de solidarité des masses clés citoyens de Londres aidera ù réduire au ■ silence les quelques voix perverses qui se sont élevées pour réclamei une paix prématurée et lâche, une paix pour laquelle tous les sacrifices et tout le courage de vûs frères et des nôtres auraient été gaspillés en vain. » La délégation qui remit cette adresse entendit -jes réponses émuss des ambassadeurs alliés. M. Hymans notamment, ministre de Belgique, "a exprimé sa gratitude pour la généreuse Angleterre et son admi-ation pour les hauts faits de sa marine et de son armée. « L'Allemagne, a-t-il ajouté, en attaquant la Belgique, a violé les conventions internationales les plus sacrées. Depuis trois ans, la nation belge tout entière,, son roi, son armée et la popluation des territoires envahis, opposent à l'ennemi une résistance indomptable. Leur courage ne fléchira pas, nous continuerons à lutter pour la victoire qui arrive, POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE QUI NOUS DONNERA LES REPARATIONS LEGITIMES ET LES GARANTIES NECESSAIRES POUR NOTRE AVENIR. » ' * WWW ■ |'~| I.aii I <t LA «ISE HONGROISE Vers un cabinet provisoire Lausanne, 28 mai. — Le correspondant de la Gazette de Voss à Budapest télégraphie : (( Le bruit court que l'empereur Charles va prendre l'initiative de former immédiatement un cabinet provisoire dans le but de rétablir , la paix entre les divers partis politiques. Emeutes à Budapest Zurich, 28 mai. — On mande au' Pester Lloyd de Budapest que, lors des manifestations qui eurent lieu dans cete ville, un grand nombre de magasins furent pillés et démolis, la police ne parvint que difficilement à enrayer l'émfeute et dut procéder à de très nombreuses arrestations. wr,-,.vUlV 'J .fr . lEMpjipms Le gouvernement propose l'utilisation des navires allemands Rio-de-Janeiro, 26 mai. M. Sylvio Romero, chef du cabinet de M. Nilo Peçanha, a présenté au Congrès brésilien un message où, après avoir rappelé la rupture des relations diplomatiques qui a suivi le torpillage du Parana, le mi-i nistre s'exprime ainsi : i Aujourd'hui le torpillage d'un second navi-• re Sans préavis et 1a menace d'une décroissance constante de notre navigation et do notre commerce avec l'extérieur obligent le 1 gouvernement à mettre en pratique les mesu-■ res de défense que pounrorit lui suggérer les hauts conseils du Congrès national. Toutefois, ! le gouvernement, en soumettant cette affaire . à votre considération, ne prétend pas esquiver la responsabilité qui lui incombe, mais veut donner franchement son opinion comme il est de son devoir. L utilisation des navires marchands allemands anGrés dans les ports du Brésil lui paraît urgente, à l'exclusion toutefois de l'idée de confiscation qui répugne tant à l'esprit da notre législation et au sentiment général cJu pays. Cette utilisation trouverait ses fondements dans les principes de la convention signée à La Haye, le 18 octobre 1907, et resterait sans compensation jusqu'à ce que nous ayons pu vérifier s'il s'agit de biens classés dans la propriété privée, laquelle, même en temps de guerre, doit être respectée, et le Brésil le reira ; ou si ces biens appartiennent à des entreprises ayant quelque lien, dépendance ou rapport avec les pouvoirs officiels. D'une façon ou d'une autre, ce qui paraît ne souffrir aucun délai aux yeux du gouvernement, c'est que soient prises les mesures imposées à la fois par l'intérêt public et la dignité do la nation. Guiéo Cezelk M. Charles Grolleau vient de consacrer un charmant petit volume de la Collection r>ellurn des éditeurs Georges Crès et C1», ou poète flamand Guido Gezelle. Après une étude substantielle de son œuvre, il nous offre urn Ijeau choix de poèmes traduits, il y a quelque dix ans, par Cammaert et Van den Borren. On sait que Gezelle est fort malaisé à traduire. Son'charme se 'rend difficilement dans un autre langue. Auguste Vermeylen, le critique flamand le plus autorisé, le reconnaît. C'est le moins traduisible qu'il y ait, disait-il. Dès qu'on le transpose il perd sa personnalité la plus intime : cette .musique spirituelle d'une richesse de rythmes, d'une subtilité et d'un accent profond dont on ne trouve de parallèle chez personne. Il y a d'autant plus de mérite de la part de M. Charles Grolleau d'avoir tenté de la faire connaître au public français dans une biographie enthousiaste. « Au cours de La lutte, qui n'est en ce moment qu'un souvenir, dit-il, et qui fut ingrate et dura entre Flamands et Wallons, il est un nom toujours évoqué quand l'odierise politique cessait d'élever sa voix criarde, une pensée où tous communiaient, la pensée et le nom de l'admirable Guido Gezelle, le génial et doux chanteur. » C'est, raconte M. Charles Grolleau, un poète wallon qui lui fit connaître Gezelle. poète flamand par excellence. On voit que l'union sacrée ne date pas d'hier. Et voici comment il caractérise Gezelle : « Il a restauré à l'aide du patois qui en avait conservé l'empreinte, la langue littéraire médiévale. Il n'a fait, en somme, qu'opérer consciemment le miracle de .ré-générescence populaire qui ranime constamment sous nos yeux les races, les arts, les traditions et les croyances. Ce n'est pas un 'artiste isolé, c'est un des grands maîtres des lettres néerlandaises. Son génie est la clef de voûte de l'àme flamande. M. FEUILLETON DU « XX» SIECLE ». 3( Le Mauaré w PAR iaurlce des Qmbiaux XV — Suite — Le soleil s'était évanoui en de longues bandes sanglantes, jouant à ,travers les feuillées noires, teintant de rose groseille la toison des milliers de moutons qui se promenaient dans le ciel ; le vent murmurait dans les branches et sa rumeur pétait continue, le travail s'achevait dans la cour de la ferme, le lait que l'on venait de traire était descendu dans les jarres à la cave, et les chevaux dans la crèche de l'écurie broyaient leur picotin. Pierre, devant la porte charretière, regardait le chemin par ;où Mélie avait passé un instant auparavant, reconduisant ses chèvres dans une grange voisine du moulin. Les lumières s'allumaient dans le village et, des cheminées, sortaient, visibles encore, les fumées qui avaient caressé les marmites où cui- Avec autorisation des éditeurs Calmann-Lévy. rue Auber, 3, PariSr 'sait le fricot du soir. Une bonne odeur de i ratatouille arrivait jusqu'à lui, tandis que! les voix se répondaient d'une étable à l'au-1 tre. Comme on l'appelait pour le souper, il entendit le son des cloches. Se souvenant aussitôt de ce que la chevrière lui avait annoncé, il prêta l'oreille. U n'y avait pas de doute, c'étaient bien les « choncq clo-tiers » qui, sur les ailes du vent, lui envoyaient .leurs clameurs die bronze ; il les reconnaissait, ce n'étaient ni celles du Bon-Secours, ni celles de Condé ; du reste, selon une habitude de paysan, if se fourra l'index et le médius dans la bouche poulies mouiller de salive, puis éleva la main et la preuve fut faite que l'Ouest soufflait. — Serait-ce pour cette nuit ? se deman-da-t-il, en tous cas nous veillerons. Une fois de plus il alla reconnaître les lieiix tant qu'il _ restait une dernière lueur de jour,afin de s'y retrouver plus facilement quand la nu.it serait noire, puis il rentra dans la spacieuse cuisine où les siens étaient réunis et où l'attendait la garbure fumante. Depuis que l'on avait trouvé des allu-r'iettes semées devant la porte charretière, toujours l'un des gars de la Roncière veillait la nuit, les chiens auprès de lui, aux écoutes, prêts à le sortir de son assoupissement en cas d'alerte. Après le repas, Pierre dit à ses cousins en faisant avec eux le tour de la ferme : — Voilà un vent qui pourrait nous jouer un mauvais tour si nous n'y prenon? garde. Il est dangereur pour nous d'entendre les cloches de Tournai, car si le feu prenait à cette vieille meule de fagots, la ferme courrait grand riscrue de griller. — C'est vrai, répondirent Antoine èl Norbert, nous n'y avions pas pensé. — Eh bien, poursuivit Pierre, nous al Ions nous poster ici tout à l'heure. Quand les autres habitants de la ferme eurent gagné leur lit, les lumières éteintes, les jeunes gens, dans la cour, firenl levr plan. — Si quelqu'un arrive, comme je le crois, dit Pierre, il nous faut le prendre, mais encore le prendre vivant pour le mettre ey-tre les mains des gendarmes. Vivant, on aura plus de chances de Connaître sec complices. Laissons les chiens ici et attachons-les, de peur qu'ils ne donnent trop tôt l'éveil à l'incendiaire. 11 caressa Bergeot et Finaud et les mit à la chaîne en leur recommandant à voix basse de se tenir tranquilles, ce qu'ils parurent comprendre; mais ils sortirent en tapinois par la petits porte, allèrent se coucher contre les fagots et ne bougèrent plus. La nuit était si ncire qu'on ne voyait rien à quatre pas ; seuiles lés cimes des arbres s'estompaient -dans le ciel dépourvu d'étoiles, mais le vent apportait à travers le bruisement des feuillages une rumeur de cloches lointaines. Ils prêtaient l'oreille ; ils entendirent passer des heures. Tout à coup Pierre crut percevoir un bruit sourd comme le frottement d'un corps qu.i ramperait, il colla l'oreille contre terre et ne distingua plus rien. 11 retint son souffle, de nouveau il lui parut ouïr un frôlement d'herbes. « C'est peut-être le vent le qui a hullUtlé plus fort, pensa-t-il, ou encore un rameau qui aura chu. » Il attendit, se demanda toutefois si l'ennemi n'était pas là, à quelques pas de lui, tapi dans les chiendents. Soudain, non loin de lui, retentit le craquement d'un briquet et une flamme jaillit dessinant une silhouette d'homme. Pierre bondit sur ce personnage dont les ténèbres n'avaient pas révélé la présence, déjà Antoine et Norbert étaient debout, eux aussi, mais l'être mystérieux glissa comme une anguille à travers leurs mains-puissantes ; toutefois, Antoine, qui n'avait pas lâché sa blouse, le retenait assez pour permettre aux autres de. le ressaisir, lorsque le bandit, acculé à la margelle du vieux puits, n'hésita pas à la franchir pour disparaître dans l'abîme.'On entendit qu'il barbot-tait dans l'eau. — Vite, cria Pierre, allons chercher une échelle pour le tirer de là et des cordes ))our le lier. Toi, Norbert,, va quérir les gendarmes. En. un. instant, les gens de la ferme furent r^v'eillé's, on prit dans la. grange la gande échelle et quelques cordes. On alluma des torches pour y mieux voir. La gendarmerie qui venait d'être installée sur la grand'route, à l'entrée du village, envoya aussitôt deux de ses hommes. Quand on revint au puits, on n'y entendit plus aucun bruit. On y projeta la lumière ; l'eau ne refléta que les corps de ceux.qui agitaient les torches, penchés sur la margelle. L'échelle y fut placée, l'un des gendarmes, la corde aux . reins, y .descendit, mais ne trouva personne le gaillard s'était évadé pendant le temps qu'on cherchait ce qu'il fallait pour le capturer. En s'areboutant aux parois du puits, en trouvant un appui sur quelques' pierres qui faisaient saillies, il était parvenu à sortir de sa prison, non sans s'écorcher, car on vit çà et là quelques taches rouges.. On retrouva aussi !c briquet inutilisé, 'mais il n'était pas différent de tous les briquets dont se servaient les paysans de la contrée. On n'espérait point découvrir le coupable rien que grâce à un objet aussi banal, mais ce trophée soulagea tous les assistants, il .leur donnait du moins l'assurance que ce n'était pas le diable en personne qui avait tenté de^ mettre le feu à la meule et à la ferme. En l'occurrence, cette certitude n'était pas superflue, car il y avait de quoi troubler des caboches qu'impressionne le mystère. Les Cassour n'en croyaient pas leurs yeux ; de tout ce qu'avait tenté contre eux le maugré, cet exploit, bien qu'il eût échoué, restait le plus extraordinaire. De son côté, le Chalé,, car c'était-\lui, no se trouvait pas moins étonné de l'aventure. Ses précautions avaient été soigneusement prises et, malgTé cela, il était tombé au milieu des gars de la Foncière. ( A suivre). MÀ'Uîuce DES OMBIAUA. * -WWW ■—-• — Une journée de l'Amérique latine a été oranisée hier à Versailles par le comité France-Amérique. An cours d'une assemblée tenue au château, MM. P.arrès, Ba.rthou, Bourgeois, Leygues et David-Meùnet ont pris la parole. Le'soir un banquet a été offert aux ambassadeurs et min'stres des Etats de l'Amérique latine.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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