Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 24 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21sh1h/
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LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • . . • . . £r. 9.00 Six mois . « .... 4.S0 Trois raois . • . , . , 2*98 Gr .-Duché de Luzemb. 20.00 Oiuod postalo 30.00 Directeur : Fernand IMEURAY Edition *** (S h. $oir) Edition (10 b. soir) Edition if- (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligTie • 0^9 Réclames (3° page), la ligna. 1.50 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. . • » S.00 Réparations judiciaires » 8.00 Nécrologies .... » 2.00 Les annonces sont reçues eu bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 358Q Instant are ozania in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles — LJ—BjJ.1 _LM_rr ■ l I II ■■■ J l —1IMII «Mum»!» il Wilil!!! .11 il.l,l.,L.UL» EDITION ¥ A qui la faute? —— o>j«o>f«o——. Les socialistes et le vote des assurances sociales M. T3runet a prononcé un grand discours dans un meeting solennel donné par les socialistes de Charleroi. L'honorable orateur ne visait évidemment qu'à faire un discouib électoral. Sûrement il en a fait un, et un beau! De sa harangue nous ne retiendrons que ce qui a trait à la question d'actualité, les assurances sociales : « Ils ont déposé un projet de loi dont la por tée est d'attribuer, dans certaines conditions onéreuses pour les ouvrier», urne pension réduite. La loi sera-t-elle votée ? Ils espèrent bien que non. Et le thème qu'ils développent au début de cette campagne électorale, c'est qu'ils avaient les meilleures intentions ; ils étaient disposés à faire voter les mesures les plus efficaces en faveur de la classe ouvrière. Mais voilà que cette méchante opposition — qui se prétend amie de la classe ouvrière — a fait une obstruction tellement prolongée, s'est livrée à une discussion tellement minutieuse à propos de la loi scolaire que, malgré leur bonne volonté, nos cléricaux ne pourront pas réaliser ce qu'ils avaient rêvé de donner à la classe ouvrière.. Oh' nous avons vu clair dans leur jeu; et nous avons décidé que, dans la discussion générale, trois orateurs seulement du parti socialiste prendraient la parole. Le projet est défectueux,c'est une conception lamentable de M. Hubert; il est dès à présent battu en brèche non seulement'par nous et par les libéraux, mais par des modérés, des conservateurs. C'est une œuvre impraticable qui, si elle était votée demain, me pourrait pas échapper à une revision prochaine. Néanmoins, cette réforme consacre un principe qui, à mon sens, est essentiel : c'est de venir au secours de la maladie, de la vieillesse et de l'invalidité prématurée. » Voilà donc ceux, qui, l'hiver dernier, faisaient les matamores, arrivés où nous leur avions prédit qu'ils iraient. Us ont, par leur obstruction stérile au projet scolaire, gas pillé quatre mois de la session de la Chambre. Les voici qui craignent aujourd'hui de voir la Chambre impuissante à trouver, en les quelques séances dont elle dispose encore, la solution de l'importante question des assurances sociales. Us craignent de voir les ouvriers privés, cette année encore, d'une réforme qu'ils attendaient avec impatience, sur le principe de laquelle la grande majorité du Parlement est d'accord, mais qui court aujourd'hui le risque d'une remise,faute pour la Chambre de disposer du temps matériellement nécessaire pour examiner toutes les faces du problème, tous ses tenants et aboutissants.Le projet peut-il encore être roté avant que. les Chambres se séparent? Personnellement, nous l'espérons. Mais pour cela il faudrait aller vite, renoncer à la surenchère et mettre le Sénat à même de confirmer, en temps utile, le vote de la Chambre. Quoi qu'il en soit, il est une vérité qui saute aux yeux : si la Chambre, acquise au principe des assurances sociales, ne peut voter en les quelques jours qui lui restent, ce projet qui créera pour nos finances une nouvelle charge d'une trentaine de millions, ce sera faute de temps. Dès lors la responsabilité du retard retombera sur ceux qui ont pris le temps de la Chambre. Voilà bien ce que craignent les politiciens socialistes. C'est leur clientèle électorale qui souffrira spécialement de leur conduite. Aussi, les voyons-nous aujourd'hui, comme il était prévu, tâcher d'esquiver leur responsabilité.Ils s'effprcent de regagner le temps perdu et les voici prêts à bâcler hâtivement une loi d'une énorme importance sociale, une loi qui, au seul point de vue budgétaire, peut être plus grosse de conséquences que toutes les grandes lois votées jusqu'ici et qui mérite par conséquent de n'être point élaborée, modifiée, amendée à l'étourdie. Ils n'ont désigné que trois orateurs pour la discussion générale ! Pouvions-nous souhaiter une condamnation plus éclatante de leur attitude précédente 1 Us ont empêché la Chambre de partir à point et voudraient maintenant la faire courir. Espérons que cette méthode, condamnée par la sagesse des nations, lui permettra cependant d'arriver encore à temps. Leur inquiétude, leur peur de l'imminente responsabilité, leur opposition de principe à tout ce qui vient du gouvernement et la conscience très nette qu'ils ont des avantages assurés aux ouvriers par le projet, les jettent en d'étranges contradictions. Ils s'en rendent compte et tâchent de concilier, de leur mieux, le désir de voir le projet voté, le plaisir de critiquer l'œuvre de leurs adversaires et leurs intérêts électoraux. Dans son numéro de jeudi, le « Peuple » qualifie de « défi effronté à la démocratie » l'attitude de M. Verhaegen combattant certains points du projet gouvernemental et déclare que « cette loi, qui va prolonger la détresse des vieillards, crie vengeance au ciel. » De son côté, M. Brun et s'est écrié, au meeting de Charleroi : « IL faut que le projet soit retenu, que nous l'imposions au ministère. Il est mauvais sans doute, mais nous pourrons apporter quelques millions malgré tout à la classe ouvrière; nous améliorerons ainsi sa situation ; nous grèverons peut-être le budget, MAIS LA SITUATION DES FINANCES NATIONALES SERA LE CADET DE NOS SOUCIS, car nous aurons affirmé ce principe essentiel de la protection de l'ouvrier contre la maladie, la vieillesse et l'invalidité prématurée. » Très bien ! Très bien ! Nous prenons acte, en passant, du cadet des soucis des socialistes.La conclusion de ceci est facile à tirer : ke projet est bon au point que, malgré leurs imprécations électorales, les adversaires du gouvernement en reconnaissent la valeur; le gouvernement, dans un intérêt social, n'a pas craint de grever son#budget; si les ouvriers doivent attendre jusqu'à l'hiver prochain l'assurance de la maladie et de l'invalidité, la responsabilité en retombera exclusivement sur les libéraux ec sur les socialistes, leurs plus chers défenseurs. CAZAVECH. LE XXe SIÈCLE est lu pour sa Ht'ItlilQCIO SPORTIVE comme pour ses «FORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES v ET LITTERAIRES i BU POLITIQUE Presse allemande, presse autrichienne, ■presse italienne reconnaissent sans ambages que Paris a réservé au roi d'Angleterre un accueil particulièrement chaleureux. Ils en concluent que France et Angleterre vivent sur un pied de très grande cordialité. Mais dans leurs commeîitaires des toasts de VElysée ils constatent qu'en réalité « il n'y a rien de changé » et que des affirmations officielles il n'y a rien qui permette d'escompter une prochaine transformation de l'entente t>i alliance. On remarquera combien cette constatation , que nous avons déjà faite hier, cadre avec les déclarations officieuses — nous les publions plus loin — faites si-midtanément à Londres et à Saint-Pétersbourg.— Les journaux américains commentent longuement le texte de la résolution par laquelle le Sénat a accordé au président Wilson les pouvoirs qu'il demandait pour agir contre le Mexique. Ils remarquent d'abord que le Sénat a singulièrement atténué le texte de la résolution de la Chambre et lui a enlevé ce qu'elle avait de belliqueux. Ils remarquent ensuite qu'il s'est dessiné, dam les rangs des républicains , un mouvement très prononcé pour comprendre les « généraux » Carranzay Villa et Huer ta dans le même sentiment de réprobation. « Comparé avec le bandit assassin Villa, s'est écrié un sénateur américain, Huerta est un ange de pureté ». L'ÀLIÉMNË et notre politique au Congo n —»o« Due intéressante interview du consul ; J' allemand à Borna j J le Le Dr Asmis, consul d'Allemagne à Boma, ■ c vient de s'embarquer à Anvers à bord de n l'« ElisabetJhville » pour regagner son poste. s Le «Matin» en a profité pour l'interviewer n et le Dr A'smîs a fait a notre confrère des j déclarations fort intéressantes. ' ^ On remarquera notamment que le Dr Asmis. comme plusieurs autres coloniaux dont | c nous avons signalé l'avis, demande qu'on j] traite les indigènes avec un peu plus de sévé- ^ rité. On remarquera aussi les passages où s M. Asmis parle des ressources naturelles de h notre colonie et des relations entre les Belges j( et les Allemands en Afrique. ; n Voici d'ailleurs la partie principale de ses ^. déclarations : « La liberté du commerce 'celle qu'elle était comprise dans l'Acte de Berlin, a dit le consul ^ à notre confrère, n'est plus un vain mot. On j* pourrait encore discuter la concurrence que le gouvernement fait aux sociétés privées pour la v navigation sur le haut fleuve et la réglementa- c tion de la récolte de l'ivoire mais ce sont là des t; détails en comparaison de la ligne politique d générale de la Belgique. La politique indigène a est humaine. On peut même dire que s'il pou- j' vait y avoir jadis des raisons de se plaindre ^ d'une administration tyrannique, on a une tendance aujourd'hui à tomber dans l'excès contraire. J'ai entendu dire que s'il faut continuer P à traiter les nègres avec justice, la situation générale du pays gagnerait à voir traiter les Q indigènes avec un peu plus de sévérité. ^ — Vous disiez que le Congo belge offre des g ressources considérables? b — Oui et il jouit de cet avantage énorme, V de cet avantage unique parmi les colonies afri- p caines, de posséder 12,000 kilomètres de voies ^ najvigables naturelles. Réfléchissez aux sacrifices que l'on doit faire ailleurs pour assurer , des moyens de transport. Votre fleuve et ses puissants affluents constituent un outil écono- d mique admirable. d — A votre retour à Boma, allez-vous vous r< fixer au siège du gouvernement général ? le — Non, je vais me remettre en route bientôt, la Tout d'abord je veux voir 1a vallée de la Tshi- n kapa où l'on a trouvé des diamants. Nous n; avons aussi des diamants dans notre Sud- jc Ouest africain et vous comprendrez que la _ question m'intéresse. J'irai ensuite dans Je sud ^ du Kasaï à Kanda-Kanda à Mutombo-Mukulu, è Kamboy et à Elisabethville ». oi Ce voyage a surtout pour but de permettre p! à M. Àsmis de se rendre compte des condi- d; tions économiques des projets de chemins de d^ fer exposés récemment à la Chambre pai* L M. Renkin. le Citons encore les paroles du D* Asmis tou- B clhant les relations entre les Allemands et les C Belges en Afrique : te « Ces relations, a dit l'honorable consul, sont excellentes et ont une tendance heureuse à prendre chaque jour une extension plus grande. Le capital allemand s'est intéressé dans des entreprises belges de navigation et dans des entreprises minières. Dans la statistique du commerce extérieur du Congo l'Allemagne occupe la troisième place, suivant la Belgique et l'Angleterre. Je travaille de toutes mes forces à multiplier les relations entre vos nationaux et les miens. — Et au point de vue politique? — Permettez-moi de ne pas vous répondre. Je suis un çon^ul allemand, un fonctionnaire commercial, non pas un ministre plénipotentiaire. Je n'ai qualité ni mandat pour parler au nom de l'Office impérial des affaires étrangères.— Cependant il existe dans certains milieux belges de la méfiance à vcitre égard; on vous attribue des intentions politiques à l'égard de notre colonie. — Oui je sais; mais cette méfiance n'a pas de Fondement sérieux. Je vous répéterai ce que j'ai ^ lit à Cologne aux membres de la Deutsche Kolonial-Gesellschaft : La politique allemande vu Congo belge et les intéressés allemands ne peuvent avoir qu'un seul et unique but, la li-aerté commerciale suivant les prescriptions de l'Acte de. Berlin. Nous n'avons pas d'inten- :ions politiques ». Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera Le baromètre descend sur l'est de la Hol-ande, le Danemark, le nord de l'Allemagne, la Scandinavie et le nord-ouest de la Russie, ainsi lue sur la Méditerranée; il monte partout ail-eurs.Le vent est faible ou modéré d'entre S. et W. sur nos contrées, où la température est com-îrise entre 9°5 et 15°o. Prévisions : Vent W. faible; nuageux.. Déclinaison magnétique : 12°55'2L , , les Souverains anglais sont content i Le roi George V et IV1. Poincaré rjnndn.nt rin.rt/.r.i/b'.p.r ) I r-hfif H'F,ta.t. Son vovaep. _ L.e roi George (De notre correspondant particulier) Paris, le 22 avril 1914. rv Paris a fait aux souverains britanniques i Il accueil plus que chaleureux, enthousiast j Le mot n'a rien d'exagéré. Sans doute, 1 ' Parisiens reçoivent toujours avec sympath [J ; les rois et surtout les reines, lorsqu'elles o le sourire. Us aiment les cortèges princie j défilant le long de leurs magnifiques avenue j C'est pour eux une fête de contempler 1 j cavaliers aux cuirasses et aux casques éti celants galopant entre deux haies de baïo nettes, d'écouter lès musiques militaires. L sonneries de clairons produisent sur leu *r nerfs un prodigieux enet. Et les Ohamç îS, Elysées sont si beaux aVec leur parure pri « tanière ! s" j Mais pour *ceux qui, comme moi, étudie: ; cette foule depuis plus d'un quart de siècl il n'y a pas à s'y tromper. L'enthousiasn était réel, profond, et s'adressait bien ai u souverains de la nation amie, et non à d e hôtes illustres quelconques. Cette foule, -fco 's jours courtoise à l'égard des étrangers, sa nuancer ses sentiments et ses gestes avec t 5S tact de grand seigneur. Le souverain qui a été reçu à Paris av< u le plus d'enthousiasme, c'est incontestabl jj ment Nicolas II, à son premier voyage à P n ris, en 1896. A aucune époque de son histoir [c la capitale n'avait reçu à la fois tant de pr la vinciaux et d'étrangers. C'était quelqi i- chose de fantastique, d'ahurissant. On s'e: :s tassait dans les hôtels, et il n'y avait guè] 'e de ménage qui n'eût deux ou trois hôtes. L< e acclamations furent formidables. C'éta 1_ l'alliance russe que l'on fêtait avant tou e mais c'était aussi la première visite qu ^ nous faisaient les souverains d'Europe, d< puis les désastres de 1870. n C'est certainement le père de Georges s qui a connu l'accueil le plus froid, à son pr< mier vovage en France, au lendemain de 1 s guerre des Boers. Je parle de voyage officie bien entendu, car nul n'ignore qu'Edouai VII était plus Parisien encore que Lé< i- pold II. La foule fut très courtoise ; elle ss ,s lua, mais ne poussa pas de vivats. ,r On pourrait établir tout un thermomèti ;S d'enthousiasme qui irait du premier voyag )_ du tsar au premier voyage d'Edouard VII < dont les degrés seraient représentes par ' s roi et la reine des Belges, le roi d'Espagm le roi et la reine d'Italie, la reine de Ho t. lande, les souverains scandinaves. Ces de i- niers, comme Don Carlos de Portugal, Ferd s nand de Bulgarie, Georges de Grèce, Chulj longkorn, roi de Siam, ne présentaient guèi ^ pour les Parisiens qu'un intérêt de curic ^ sité. ' Tous !es souverains d'Europe ont été reçu officiellement en France — et quelques-ui: e plusieurs fois — à l'exception des empereui i- d'Allemagne et d'Autriche, du sultan, du r< e de Roumanie et du prince de Monténégr< c Le président de la République a rendu toute les visites, à l'exception de celles du tsar d i- Bulgarie, du roi de Grèce et du roi de Sian s C'est Félix Faure qui, le premiert quitta 1 territoire de la République pour faire acte d t V et M. Poincare !chef d'Etat. Son voyage à Saint-Pétersbourg fut un événement presque aussi sensationnel que celui de Nicolas II à Paris. Depuis cette iU . epoque; MM. Loubet, Fallières et Poincaré e-, ont été reçus solennellement dans presque ?s toutes les capitales d'Europe : à Saint-Pé-ie tersbourg, Londres,Rome, Madrid, Lisbonne, ^ Bruxelles, La Haye, Christiania, Copen-rs hague, Stockholm. Et l'ère des voyages est s- ; loin d'être close, puisque Nicolas II sera, 3S cette année, notre hôte pour la troisième n~ fois, et que M. Poincaré lui rendra sa visite. [1_ Mais revenons au roi et à la reine de la -s Grande-Bretagne. Ils n'ont pas traversé seuls ''S le Pas-de-Calais. Une armée nombreuse les s-, avait précédés. Paris a été littéralement en-vahi par les Anglais. Le ministre de la guerre a mis 8,000 cartes — plus du tiers — *v pour la revue de Vincennes à la disposition e> de ^ambassadeur britannique. Celui-ci a ré-clamé un petit supplément de quinze cents. Hier soir, on rencontrait autant d'Anglais que de Français sur les boulevards. Nos hôtes ^ ( n'avaient pas seulement envahi les brasse-ries- ils avaient aussi accaparé les voitures. in De la Madeleine au boulevard Poissonnière, c'était une véritable procession d'insulaires. •c Je dis bien «procession», car l'encombre-, e" ment était tel que les voitures n'avançaient j i-} qu'au pas. i On parle du flegme britannique. Les An- : D~ glais l'a/Vaient, sans doute, laissé dans leur ie île, car ils manifestaient leur sympathie avec une exubérance méridionale. Les femmes sur- J e tout ne se lassaient pas de montrer aux Pa-risiens leurs mains entrelacées. Ce geste' symbolique voulait incontestablement dire : ; c» « Nous sommes pour l'Entente Cordiale ». ! ®. J'ai vu des groupes d'Anglais qui cher-: î_ chaient, un dictionnaire à la main, à décfoif-! v frer les affiches électorales. Pauvres gens! Prendraient-ils cette littérature pour du î- français? Cela m'a rappelé le temps où, au Cercle du Luxembourg, un groupe joyeux i d'étudiants, dont j'étais, initiait un jeune ^ Espagnol aux finesses de la langue française. Le verbe dormir se conjuguait ainsi : uJe l" « dors, tu roupilles, il pionce » ; le verbe man-; ger : «Je mange, tu bouffes, il bâfre». Je e vous fais grâce du reste. Au bout d'un mois, e le brave hidalgo savait parfaitement ce qu'est « une thune, une roue de derrière, e une toquante, un grimpant ». U n'ignorait j, 1 plus que Paris s'appelle en réalité Pan-1- druche, et que les deux quartiers les plus dis-■ -, tingués en sont Ménilmuche et le Montparno. i-1 Comme l'empereur de Russie, il manifestait l- , sa surprise par un : «c Ah ! mer d'Azoff » bien e sentij et avec les hôtes du palais Mazarin, >- ; son incrédulité par cette exclamation distinguée : «Ta... bouche, bébé». sj Et dire que je suis devenu avec l'âge si s collet monté. Faut-il que j'aie vieilli! | s j Pour en revenir aux choses sérieuses, je j >i: suis convaincu que le voyage de Georges V i >. , et de la reine Mary rendra plus étroite et ; s plus intime l'Entente Cordiale, la consoli- j e j deront en y mêlant de l'un et l'autre côté le ; i. sentiment qui est toujours une force, mais elqui devient une force redoutable lorsau'il est e d'accord avec l'intérêt. A. Vlrey» reine Mary et Madame Poincaré chronique du Jour »o« CARTEL HONTEUX Un correspondant qui signe « Un libéral pur » écrit au «Journal de Liège» pour se plaindre que les propagandistes libéraux réservent fous leurs coups aux catholiques et n'attaquent pas assez les socialistes. Visiblement, ce « libéral pur » a pris au sérieux les déclarations des leaders de son parti dénonçant solennellement le cartel.Non moins évidemment, ses doléances prouvent que, comme nous n'avons cessé de le dire, la politique cartelliste continue. 11 faut d'ailleurs avoir la naïveté d'« un libéral pur » pour oser en douter alors que tant de faits le prouvent clair comme le jour. U est vrai que le «Journal de Liège» a refusé de croire que les libéraux liégeois se préparent à conclure le cartel pour de prochaines élections communales, mais malgré son invitation pressante aucun démenti n'est venu contredire l'information publiée à ce sujet par sa consœur libérale «la Meuse». Le cartel continue d'ailleurs à produire ses effets dans tout Je pays. Tandis qu'à Bruxelles nous le voyons obtenir l'absolution pure et simple de toutes les fautes des radicaux-socialistes du Conseil des Hospices, à Mons il vient de faire tomber un mandat d'échevin aux mains du citoyen Rolland. Le «Hainaut» souligne fort bien la portée exacte de ce fait : « C'est,dit-il,le Collège qui a proposé ce choix i l'assemblée et cette proposition n'était que l'exécution de l'engagement écrit exigé des libéraux par les socialistes, lors de la conclusion du cartel communal qui a ouvert les portes de l'antique Hôtel de Ville de Mons à trois socialistes. Ainsi se poursuivent les destins, ainsi s'affirme de plus en plus la dégringolade d'un parti, qui, depuis l'institution des Conseils communaux, avait toujours eu une administra Lion communale doctrinaire ou radicale homo-ïène.Cette aberration a été voulue et préparée par la majorité du Conseil qui a assuré ainsi ;on^ abdication complète et fatale pour une îchéance qui n'est peut-être pas éloignée. Les augures de l'Hôtel de Ville se sentaient ividemment menacés lors des dernières élec-:ions communales ; le renfort des socialstes eur était indispensable pour échapper a la ca-astrophe, ils l'ont sollicité et ils ont consenti i toutes les exigences que Marianne réclamait l'eux. Aujourd'hui ils payent en attendant qu'ils xpient ». C'est très juste et cette abdication n'est [ue l'image de ce qui se produirait pour le gouvernement du pays si nous devions as-ister au triomphe du cartel hypocrite d'au-ourd'hui. Il faut la candeur d; « un libéral iur » pour s'étonner dans ces conditions que 3s libéraux ne combattent pas plus énergi-îuement les socialistes!... »o« RETOURNEZ-VOUS DE GRACE !... Le comité d'action wallonne de l'arrondis-ement de Liège nous demande de publier le ommuniqué suivant : « Candidatures wallonnes. Le Comité d'Ac-:on wallonne de l'arrondissement de Liège insi qu'un certain nombre de Ligues accrédites auprès de ce Comité, viennent de voter ordre du jour suivant : Le Comité d'Action wallonne de l'Arrondis sment de Liège, D'accord avec l'Union des Femmes de Wal-inie, la Ligue nationale antiflamingante, la ection liégeoise des Amitiés françaises ei Union des Anciens Militaires de Wallonie; Après avoir pris connaissance de la lettre dressée par M. le baron de Broqueville à MM. raconier et de Crawliez, publiée par la voie de l presse, par laquelle il leur offre de les con dérer comme « les délégués permanents des gués wallonnes auprès du Gouvernement »; Prend acte des promesses que contient cette ttre; Déclare n'avoir donné aucun mandat à M.M. raconier et de Crawhez et ne reconnaître qu'à Assemblée wallonne le droit de parler au nom î la Wallonie ». Nous voudrions bien savoir qui a donné au )mité d'action wallonne ou à l'assemblée a lionn e « le droit de parier au nom de la Wallonie » ! Ces braves gens croient décidément que est arrivé !... ——»o« UNE COQUILLE HISTORIQUE Le «Journal officiel» de France publie le ;xte des toasts portés par le roi d'An leterre et par M. Raymond Poincaré à l'is-îe du dîner de l'Elysée. Dans le toast du Roi, on lit, non sans stu-éfaction, ces mots : <t La Reine et moi vous remercions, mon-eur le Président, de votre charmante « hos-lité »... » Hostilité pour hospitalité, la coquille pouv •yeuse qu'elle soit, n'en est pas moins un su forte. fil monument à Versekeve »o«—- Un comité vient de se constituer afin d'éle-îr un monument à la mémoire de l'aviateur erschaeve. Ce comité lance l'appel suivant que nous >mmes heureux de reproduire ici et de re-jmmander à tous ceux qui s'intéressent au rogrès de notre aviation nationale : « L'aviation belge vient de perdre en Ver-:haeve un de ses meilleurs pilotes. Le vaillant viateur avait fait honneur à la Belgique en attant des records mondiaux d'altitude et de : d1 plané. Depuis deux ans, il avait, par un ibeur incessant, mené de front la création 'une industrie nouvelle dans notre pays, la instruction des avions en usage dans notre rmée et la formation de nombreux officiers , dateurs. Il a mis à cette tâche écrasante un ntrain, un dévouement exemplaires, doublés 'une maîtrise admirée de tous; il a ainsi lar-ement contribué au développement de notre dation militaire. Verschaeve a succombé à • ;tte noble tâche ; il est mort en héros, au ïamp d'honneur, en pleine jeunesse. Le pays sut être fier de lui. Mais cette reconnaissance implique le de->ir de lui donner une tombe digne de lui et de srpétuer son souvenir. A cette fin. un comité s'est formé dans le ît de recueillir les souscriptions de ses amis, , s ses admirateurs et de tous ceux qui s'inté-;ssent aux progrès industriels et militaires s notre chère Patrie. Nous vous prions de lire parvenir au lieutenant Nélis, à Bras-:haet ,1e montant de votre souscription.il sera 3nné par la suite connaissance du détail des >mmcs versées et de la date de l'érection du lonument au cimetière du Kiei, à Anvers. Pour le Comité : Léon GERARD, Lt. NELIS. » LES NOUVELLES Contre le cancer Un crédit de 25,000 francs pour favorise* des études sur le cancer est inscrit au budget du ministère de l'intérieur. Conformément au rapport de la commission du cancer en date du 21 juin 1913, ce crédit sera affecté à subventionner des recherches et à récompenser des travaux. Les sommes allouées varieront suivant les circonstances. Pour l'année 1914, le crédit sera attribué à des recherches. Les demandes de subsides doivent être adressées au ministère de l'intérieur, à Bruxelles. Pour l'année 1914, elles doivent être déposées avant le 1er juin. On peut obtenir des renseignements complémentaires auprès de l'administration du service de santé et de l'hygiène. Distinction S. M. le Roi vient de décerner la croix d'officier de l'Ordre de Léopold II à M. Vi-cente Sancho del Castillo, auteur du « Lion de Flandre », pièce historique et patriotique que nous avons jadis signalée à nos lecleurs. A l'Académie royale rie Belgique Une séq^nce publioue de 'a Classe des lettres et des sciences morales et politique» aura lieu le mercredi 6 mai prochain, à 2 h., au Palais des Académies. Programme de la séance : 1° « Les phases de l'histoire sociale du capitalisme » ; discours de M. Henri Pirenne, directeur de la classe. —2° « Tendances contemporaines de la philosophie de l'art »; lecture par M. Maurice De Wulf, membre de la ciasse. — 3° Proclamation des résultats des concours annuels, des prix perpétuels et des élections. La colonie brésilienne a fêté mercredi soir em un grand banquefc M. de Oliveirà Lima, ministre du Brésil à Bruxelles qui vient de prendre sa retraite. Ce banquet a réuni ae nombreux convives autour de M. de Barros Moreira, le nouveau ministre du Brésil accrédité en Belgique. Citons notamment le baron Capelle, directeur général au ministère des affaires étrangères; M. Camello Lampreia, ancien ambassadeur du Portugal à Rio-de-Janeiro ; MM. de Bus-schere, président à la cour d'appel et président de l'Institut de droit comparé ; Carlier, président de la Chambre de commerce belgo-brésilienne, etc., etc. A l'heure du saint-marceaux, on a applaudi des toasts dhaleureux de MM. de Barros, Capelle, Lecointe, De Busschere, Zurpella, Baudeira, Otlet et Schuller et M. de Oliveirà a répondu avec un à-propos charmant à tous les vœux qui lui avaient été adressés. Les travaux d'Anvers MM. les ministres Hellèputte et Van de Vyvere ont reçu jeudi une délégation de la ville d'Anvers pour traiter des questions intéressant l'agrandissement du port d'Anvers et spécialement la reprise des deux darses. Les divers points en discussion entre les deux administrations ont été scrupuleusement examinés. Les échanges de vue ont montré qu'une entente pourrait s'établir. Tout retard sera évité cfans la mise en exploitation des deux darses actuellement sur le point d'être achevées.La ville d'Anvers était représentée par M. le bourgmestre Devos. les échevins Strauss et iCools, auxquels s étaient joints MM. Louis Franck et Royers, représentants. MM. de WiiîTer, ingénieur en chef, et Gyselinckx, directeur des propriétés communales, accompagnaient la délégation. Une suffragette à Bruxelles Miss Sylvia Pankhurst, présidente de la i< East London Fédération of Woman Suffragettes », donnera une conférence en la Salle' Patna, mardi prochain, 28 avril, à 8 h. 1/2 du soir. Sujet : La Vie chère. — L'Alimentation rationnelle. — Le Mouvement suffragiste en Angleterre. La conférence sera faite en anglais et traduite en français. Billets à la Maison Schott Frères. Un voyageui- comme on en voit peu Nous avons dit qu'un américain avait fait chauffer un train spécial pour se rendre de Bruxelles à Calais. Cet Américain, dit un journal, était en réalité un Anglais, M. Da-vison Dalziel, propriétaire du « Standard » st directeur d'une agence de presse connue, membre de la Chambre des communes. M. Dalziel voulait arriver à temps au Parlement pour émettre un vœu en faveur de l'amendement de lord Robert 'Cecil contre le bill de l'Eglise galloise. Or? à 2 heures, M. Dalziel assistait à une réunion d'affaires à Bruxelles. A 3 h. 20, il quittait Bruxelles en train spécial pour Calais où il arrivait à 6 h. -10. A 6 h. 46, il partait pour Douvres sur 1' « Engadine », qui Hait sous pression. Le bateau accostait à Douvres le train spécial commandé par télégraphie sans fil. A 9 h. 25, M. Dalziel arrivait à la gare de Charing Cross et se précipitait à la Chambre des communes où il arrivait à temps pour prendre part au scrutin. On estime à 3,750 francs environ le coût ie la petite fantaisie de M. Dalziel. Auriez-vous cru qu'un vote dans un Parlement valût ;ela ? A moins que M. Dalziel ne soit jaloux les lauriers de Philéas Fogg? Aux chemins de fer On annonce les nominations que voici : M. Thiery, ingénieur en chef-directeur du service à Bruxelles-Nord, est nommé direc-:eur d'administration à la direction de la :raction et du matériel (service des approvisionnements).M. Berger, ingénieur en chef-directeur de service à l'atelier central de Cuesmes, est lommé ingénieur en chef-inspecteur de direction à la direction de la traction et du natériel. M. Chamart, ingénieur en chef-directeur Je service à Tournai, est nommé en la même qualité à Bruxelles-Nord. M. Kesseler, ingénieur en chef-directeur le service, à Luttre, est nommé ingénieur en îhef-iuspecteur de direction à la direction de a traction et du matériel. Créât Zwans Exhibition Le comité exécutif prie les artistes dési-*eux de participer à l'exhibition de faire parvenir leurs œuvres avant le 1er mai, une édition de carte-postale devant être faite à jette date. Le comité adresse également un ippel aux personnes qui possèdent des œuvres ayant figuré aux expositions burlesques i'autrefois (1871-1895 et 1887) afin que celles-;i soient envoyées à l'exposition. Adresser les envois avec notice pour le catalogua, au Marché de la Madeleine, rue Duquesnoy, où chaque jour une cinquantaine de peintres et sculpteurs préparent une série d'œuvrea qui promettent de très joyeux moments. . VENDREDI 24- AVRIL 1914 ABONNEMENTS . L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNe - Pi» 114

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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