Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 september 1916
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s.n. 1916, 15 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63cb4g/
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23e ANNEE — Série Nouvelle,— N 677 Vendredi 15 Septembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 2Ster. raa 4j ia Bourse — LE Bi?BE TÉLÉPHONE :rr 6-4 BELGE BUREAUX A PARIS • S3, tue Jean-Jacques-Rousseau 33 — LONDON OFFICE»' 21. PANTON STREET Le/caster Square, S. W. Directeur : HU SEURAT ÏVWWWWWI lO cent, le î\|° LE XXe SIÉCLE « liffiSyE* " T3X3SA35» **fc«iBinHîSHniiM l!r22Fâ3Jtûi^'i^At .,,,.. -1.1 ■■ —" "■ ■ .^—«jtfi-'-im'PALm mmumasm Prnsico 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 00 par tvCmestM» AAQtoterra.. 2 sh. 6 d. par mois « .. ? sh. 8 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimaatr* PUBLICITÉ S'adresse? à rAdministratian da Joa?aa1 Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne dci Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, qui en a le monopole pour Paris. v3 cent, au front 1 11 111 — — ii 1 11 1 "i iMUNaH»- m ' h 11 111 un «mu wgHBHi Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris 1 \mi^jmmmÊÊmmmimÊÊÊmmmimÊmKÊ9ÊKmÊ»mmmmmms'm^Kmmmxl, nmmmmmgimmss^imKmHmÊÊKÊKÊÊmÊmKmamummmunnnimmm nmjmaamwsmmBanÊiB3œ*8BBmm Il M le llsil ieiÉ 11 lui La Tœglische Rundschau, feuille boch< orait fermement que le gouvernement belg a donné l'assurance au gouvernement ho landais qu'il ne songe, ni pour le préser ni pour l'avenir, à réclamer aucune ar nexion territoriale au détriment de la Ho lande. ■Cette prétendu© déclaration ne lui suff pas. Feignant de voir dans les Belges soi deux de 1a. liberté et de l'indépendance d teuripays tes p'jis dangereux ennemis d la Hollande, et oubliant volontuiremer que le démemb rement de la Hollande a toi jours été un des articles du credo pangei i.ianiste (voir le livre de Tanaienberg. cil par le XXe Siècle du 13 courant), la, Tasgl sche Rundschau (numéro du 16 _ aoû somme le. gouvernement belge -le déclare t* présent qu'il n'v a pas de question d l'Escaut, et que la Belgique se désintéress die la liberté du fleuve. L'insolence d*; ta fe'iille boche est, on v ■le voir, bottée et éperonnèe. Vnci un es trait de sa sommation : « Les Belges.ne se cachent pas pour affirme qu'ils réclament ia liberté de navigation su l'Escaut et ainsi la Belgique n'est que l'instri raenL la prolongation sur le Continent, de 1 Grande-Bretagne. » Dans l'intervalle est survenu le démenti c J'Agence Reuter. Démenti ? Oui, mais passai sous silence la cruestion primordiale, la questio de l'Escaut. Le gouvernement belge et ses pn lecteurs sont-ils en état de déclarer sans aml>; ge,s qu'ils n'ont pas l'intention d'exercer un pression diplomatique ou autre — en supposai qu'ils pussent le faire — en vue d'obtenir de 1 Hollande des concessions équivalant à remetti à la Belgique boulevard de l'Ansleterre, l'en bowhure'de l'Escaut ? Jamais le monde ne lit un tel démenti. Bestrée lui-même, dans le « B fit Parisien ». a proposé une cession de l'en bouc.hure de l'Escaut basée sur un accord am cal avec la collabora iion bienveillante des Put sances de l'Entente. Il a ainsi montré ses cart< et le monde entier sait comment il faut entend) Je démenti. » Donc les Hollandais n'ont pas le droit, c prêter l'oreille aux suggestions amical* rte it» Bêlaioue sans deniander au préalab la permission du gouvernement de Berldi Que la liber*é de l'Escaut soit nécessaire Ja défense nt à la prospérité d'e la Belgique là feuille allemande n'en a, cure. Du momei «fwe l'Allemagne a intérêt au maintien c l'hypothèque dont est grevé notre fleuy la, Hw'Mande doit nous refuser la maiî iteivôei, à n'importe quei prix !... Nous 1 ferons pas à nos voisins du Nord Pinjui de les croire insensibles à une telle prétet -iion, qui ne vise à rien de moins qu'à liir iter Leur souveraineté. Nous ne ferons pas non plus à l'Angl <erre l'injure de la croire indifférente à 1 intérêt dont sa presse allemande a la m veté de souligner l'importance. _ Quant ai hommes d'Etat belges. l'anxiété de Tseglische Rundschau suffirait à leur trac leur devojr s'il était permis de les supnosi ignorants de l'histoire de leur pays. Ils 1 se froisseront pas, sans doute, si nous len disons, en toute franchise et en toute am fié. qu'ils seraient, à plaindre, au tend madai de La victoire, tous et chacun, au c; où notre grand port national resterait m nacé et notre fleuve captif. F. N. les catholiques espagnols et la guerre —ï)0«— DON JAIME contre le "Correo Espanol On nous écrit de Valence : « Il vient d'arriver au Correo Espanûl plus «ruelle des mésaventures : un désav* formel de Don Jaime qu'il n'ose se résig» à enregistrer dans ses colonnes. I •XXe Siècle est heureux de pouvoir, par ! collaboration, lui en faciliter l'aveu. Peu après l'apparition de VAmende lion rable. lfc pamphlet retentissant de F- Me gar, ancien précepteur du prince, le Corn publiait un communiqué officiel de D< Jaimv* condamnant à la fois la broebu. 'francophile et son vénérable auteur. C arrêt fit an Espagne l'impression que l'( suppose. Or le grave « communiqué » était t FAUX fabriqué dans l'ambre par le Corn lui-même et que le marquis de Cerraib membre de l'Institut de France, qui en s vait l'origine, avait eu la « faiblesse (soyons indulgents) de laisser publier. Le prince, indigné de l'abus fait de s< nom et de l'outrage infligé à son vieux se viiteur, vient, d'en faire connaître son m contentement à Cerralbo dans une lett sévère et qu'il n'a, pas voulu tenir secrèt sans dioute, car plusieurs personnes, a jourd'hui, en connaissent le contenu. Nous en relèverons cette seule phrase : « Comment, écrit Don Jaime, aurais-je 1 condamner Melgar, sans me condàmn. moi-môme ? A part quelques exagération de langage, en effet, je tiens pour véri d'Evangile tout ce qu'il dit dans sa br chiure. » Après de coup-là, M. de Cerralbo se crai pennera-t-il à sa « jefatura » comme i'I ; cramponne à son « titre » d'académiew français ? » b ■ ♦ 1 \»\A/WtA/VWWVWWVtAAA/WWVW\^lAA/\AA/VWWVWWv> | A'os lecteurs trouveront en ? | seconde page, toutes les % | nouvelles de la guerre et les S | dépêches de ladernièreheure | ft\aaa/wl/vwvaaa/wva/wvvvvvvvvvv'vv wwwvwwvlai 1 mmm lit ; lis m uirniû IliaÉ! Nous publierons demain le texte du manifeste publié en Belgique par une centaine g de flamingants félons pour approuver lt ■_ gouverneur général von Bissing d'avoit Lj créé à Gand l'Université flamande et bld mer Paul Frédéricq et les autres profes■ [_ seurs flamands de lui avoir refuse leur appui. il Nom publierons en même temps les nomt L_ I des signataires qui osent s'appeler eux e mômes « intellectuels ». p Pour qui connaît la place tenue dans k Lt mouvement flamand par le clergé et pai !_ l'Université catholique, l'importance dt .. cette manifestaiton sera définitivement ju-£ gée par le seul fait que PAS UN PRETRE i- !FLAMAND, PAS UN SEUL PROFESSEUR t; OU CHARGE DE COURS DE L'UNIVER r SITE DE LOUVAIN N'A VOULU METTRE e SON NOM AU BAS DE CE CHIFFON DE * PAPIER. Plus des neuf dixièmes des signataires a sont d'ailleurs d'illustres inconnus. On b compte une demi-douzaine de pharmaciens, plusieurs médecins de petites villes Ou di villages. et deux ou trois vétérinaires. Or. r y relève môme le nom d'un avocat bruxel 1- lois fils d'un officier hollandais. a Tel est le baïailion sacré recruté après deux ans d'efforts par le Herr von Bissing. : Après un pareil attentat, on peut dire que l'Université flamande de Gand est mort■ {. née. Elle est désormais et pour tout le 1. monde l'Université von Bi^sjng. Ni en Flan e dre ni en Wallonie on ne trouvera un pa it triote, après la guerre, pour plaider, en se a faveur. ■0 —0— 1 l Un journal flamand demande que l'université flamande e , soit établie à Anvers le U ne s'y trouvera personne non plus .3 hâtons-nous de le dire, pour contester auî le Flamands le droit d'avoir dès le lendemai.t 1. de la guerre une université où ils puissen j! recevoir dans leur langue t'enseigna ni en .? supérieur. Nous nous sommes exprimé! it assez clairement là-dessus plus d'une foi; le pour qu'il soit superflu de rappeler noir 3, sentiment. 1- Signalons plutôt un article où un Jouraa te flamand, jouissant d'un très grand crédi e auprès des Belges de l'armée et des Belge, 1. exilés, H et Vaderland, se prononce, lu i- aussi, contre l'Université flamande d Gand. e- Notre confrère flamand bien connu Léoi i,n Van Goethem y expose les nombreuses rai î- sons cfui font qu'au lieu d'une unâversit ix flamande par étapes et faite die restes et d. la morceaux, il faut, dans l'intérêt flamand ïr une grande Université nouvelle conçue lai ?r gement et largement organisée. Cette uni 1e versi'té, dit-il, ne peut trouver nulle par ir un siège plus approprié qu'à An-vers, i- Aux raisons historiques et de sentimen 3- qui fendent ce choix, notre confrère ei is ajoute d'autres qui méritent vraiment l'at s- tention de tous ceux qui s'intéressent à c grave problème. Citons un passage de son argumenta _ ion ; « Au point de vue technique aussi, écrit le ré dacfceur en chef du « Vaderland », Anvers es par excellence le ' terrain fertile où peut fleuri notre Université. La création de notre flotte de commerce mon tre la volonté de la Belgique de tenir haut su: mer après la guerre son drapeau et sa forci nouvelle ; le long du fleuve libre s'élèveront d< grands chantiers navals qui auront besoin d'êtn dirigés par d'habiles ingénieurs. Qui pourra le „ mieux former que l'Université flamande d'An vers ? Et n'y aura-t-il pas là un avenir brillan pour nos fils ? Et dira-t-on que la faculté de môdeine n'aurs pas sa place à Anvers ? Anvers n'est-elle pas li clinique du monde et ne rencontrait-on pas dan, ce port tant visité toutes les maladies de 1. terre ? N'est-ce pas à Anvers qu'on trouve le L plus grands hôpitaux du pays ? Et les dock 111 n'offrent-ils pas" chaque jour par les inévita 3r bles accidents de travail qui vont de pair ave je les travaux des Dorts, une occasion sans égal ïa pour l'enseignement pratique de la chirurgie ? Et en ce qui concerne la philologie ou l'étud n des langues, Anvers n'est-elle pas la tour d , Babel où résonnent tous les dialectes d: monde ? » ©t notre confrère met de même en lu .. mière les facilités cme trouvera à An ver p» renseignement du droit et de l'art, pou " conclure en saluant le lustre nouveau qu vaudra au peuple flamand, aux yeux de nations qui se donnent rendez-vous dan ,3 notre métropole, l'érection d'un temple 0 ' renaîtront les gloires littéraires, scient: ' fiqu.es et artistiques d'e la Filandre d'autre fois, pour le plus grand développe ment de " fils de la Flandre de demain dans la Be ,n gitque libre, grande et forte. r- ■ ■ l Hommage belge à Verdun m is té Les Belges ont appris avec joie que 1 o- croix de l'Ordre de Léopold vient d'être de cernée à la ville de Verdun au cours d'un cérémonie qui a réuni dans les casemate de la vieille citadelle de la Meuse autou ^ de M. le président Poincaré et des géné !n raux Joffre, Pétain, Nivelle et Dubois le représentants de toutes les armées alliées — chargés par leurs souverains d'ajpporter ; l'admirable cité les plus hautes distinc ^ tions de leurs pays respectifs. Nous applaudissons de tout cœur à c témoignage d'amitié qui rappelle le béai geste de la France envoyant aux premier jours d'août 1914 la croix de la Légjoi d'honneur à la ville de Liège. Les noms de ces deux cités héroïques vi vront désormais dans tous les cœurs bel ges et français entourés du même cuit u ' d'admiration et de reconnaissance. r MESSAGERS D'ESPÉRANCE -^Nos Aviateurs SUR Bruxelles et Anvers Un récit de leur raid et de l'accueSl enthousiaste de la population belge [De notre envoyé Ce soîr-là, c'est dans un silence impressionnant que le gracieux biplan prit son vol. Les spectateurs, pour la plupart des aviateurs, suivaient des jeux, sans d'ire un-mot. l'avion qui, en vingt secondes, malgré le clair de lune, avait fondu dans l'obscurité, mais dont le ronflement révélait l'emplacement. Lorsque tout bruit eut cessé, les langues se délièrent". — Pourvu qu'il revienne... En effets l'expédition entreprise par le lieutenant C... que pilotait l'adjudant de M... était fort hasardeuse : ils partaient en , Maine nuit pour Bruxelles, devant couvrir plus de 300 kilomètres î Mais le pilote est de premier ordre, l'observateur ne craint rien et l'appareil a fait ses preuves. Les heures s'écoulent, longues, longues, très longues. On entend parfois au loin le . vrombissement de moteurs d'avions alliés . ou ennemis, qui volent presque aussi nom-; breux qu'en \iliein jour. La lune descend lentement. Ij?s ombres qu'elle projette diminuent d'intensité. Les mûrs blancs ►piélile éclaire se noient lentement dans l'ombre. C'est la nuit, que perce seulement la. clarté des étoiles. Ils tardent bien à rentrer, nos braves. — Un avion, par-là. dit une voix. Un ronflement familier se fait entendre. Une fusée part là-haut dans l'air. Ce sont eux. Tous les yeux brill'ent .de joie. Les poitrines respirent plus largement. T.r-s %fi-[ gués se délient. On aperçoit maintenant le t grand oiseau qui renouvelle ses signaux, t De la pHaine d'aviation part une grosse t fusée lumineuse. Le biplan s'abaisse. Un 3 roulement sonore indique qu'il a atterri. 5 C'est Alors un rush vers l'appareil. Tout » te monde yèait savoir si l'expédition a 'réussi. i — ... Tout a merveilleusement marché... t, Bruxelles survolé à moins de cent, mètres... s un monde fou... les trams arrêtés... Porte i de Namur... Palais de Justice... Hôtel de „ Vills... * S! 1 Tout marchai bien jusque Gand. La ville j était éclairée au moment du, passage de \ r&vïon. Brusquement les lumières .s'êtei-3 gnjent toutes à la fois. Le pilote se dirige à ' la. boussole vers l'Est. A Gontbrode, trois puissants phares balaient un moment les " voyageurs de leurs pinceaux blanchâtres. Bientôt les innombrables lumières de la . capitale, réunies en, un immense bouquet, s'aperçoivent, étendant sur la ville une énorme voûte d'argent. L'avion pique fout l droit vers cette clarté, attiré vers elle ^ comme des papillons vers la lumière. Bruxelles, avec toutes ses rues marquées par les lignes des réverbères, apparaît, immense. ■ L'avion, en suivant l'avenue de la Cou-, ronne, où habitait le lieutenant C.«descend >> vers la porter de Namur. La foule y est très nombreuse. Les gens devinent - que c'est un avion allié. Pour mieux se > faire reconnaître, l'observateur lance une î fusée à six globes lumineux. le coup nu ! pistolet d'artificier a été entendu. Un mo-3 ment, la foule croit que l'avion vient de : lancer uirae bombe. Tout le monde fuit, s'engouffnant dans les cafés : le Marnix, l île Helder, le Reqina, l'Horloge. Mais les i globes lumineux qui s'allument ensemble, i à hauteur de l'avion, le mettent en pleine 1 lumière, rassurant tout die suite les Bruxel-3 lois. L'obsex^atfUr, pendant que l'appareil 5 décrit des cercles au-dessus de la place, j lance une série de fuisées vertes — espé- 2 rance — et des exemplaires d'une proclamation dont voici le texte : ? BELGES, 1 La fin approche. Devant Verdun, l'admirable et héroïque spécial au front.) résistance de l'armés française a brise lo formidable offensive allemande. Sur là Somme, les armées françaises ei anglaises avancent victorieusement. En Volhynie et en Galicie, l'armée autri chienne est mise en déroute par les armées russes, et ses débris, soutenus par des corps allemands et turcs, ne par.viennen, pas à enrayer la poussée continue de nos alliés. L&s Italiens ont rejeté l'envahisseur di Trentin, et ont enlevé, après des efforti tnagrdfkques, les positions. iae.x>pu/iniables de Goritzia Enfin, Ia Roumanie s'est rangée du côti du droit. BELGES, vous ne resterez plus longtemps sous le joug de l'envahisseur. Votn courage, votre dignité et votre fierté in 1domptables font l'admiration du monde-No tre vaillante armée vous rejoindra bien tôt. avec l'aide de nos puissants alliés elh chassera l'ennemi du sol natal. Le moment de la délivrance approche Vivent (es Alliés ! Vive Ea Belgique ! Vive ie Roi ! * & « L'avion se dirige ensuite vers le centn de la ,vil3fe. Voici le Palais die Justice. Voie la Grand'Place qu'illuminent ses puissante lampes à arc. La statue de saint Miche] qui couronne l'Hôtel de Ville, détache vi goureusement sa silhouette sûr le ciel. Ici les boulevards, pleins de lumière. Les oon dwcteurs de tramways se sont arrêtés ai bruit" du moteur. Les voyageurs descenden et se mêlent à la foui© qui gesticule éperdu ment. Des milliers de proclamations son encore jetées. ^ Il y a maintenant vingt-cinq minutes qu l'avion survole la vi'ljie. Il est temps de rei trer. Psr Berchem, où une violente canor nade les salue au passage, nos audaeieu aviateurs reviennent à la boussole y*v nos lignes, reprenant terre après avoir vol plus de trois heures dans la nuit. * & & Le lendemain matin, malgré un temp couvert, trois appareils belges s'envola,ier vers Anvers. Le lieutenant R..., piloté pa l'adtjudant de R..., partait le premier. Il guii volait d'abord Zeebrugg'e, puis, par Bruge et Gand, arrivait à Anvers. La foui grouillait littéralement dans'les rues et su les places publiques. Outre des proclarnf tions, le lieutenant R... lançait de longue flammes tricolores et les journaux les plu récemment parus. Le pilote piquait ensuit vers Bruxelles, par-dessius une épajss couche de nuages' blancs qui cachait tov le pays. Cette barrière traversée, l'appàre ■descendit. A 1,300 mètres de hauteur i revit la terre : Vilvorde était en "dessous d lui. Malheureusement des nuages situé beaucoup plus bas encore empêchaient d voir autre chose que la petite ville. De mitrailleuses boches se mirent à tirei Il fallut reprendre de la hauteur. De nor veau ce fuit lia noyade dans les nuâgçfe. L retour-, cependant," grâce à la maîtrise d pilote et aux connaissances die l'observt tour, s'accomplit aussi heureusement qu l'aller. L'appareil atterrit après qua.tr ; heures quarante minutes de vol, n'ayar plus que quelques, litres d'essence dans' sa réservoir. De leur côté, les adjudants O... et D.. montés sur de rapides avions dte chasse, p: quaient droit sur Anvers, peu de- temp après le départ du. lieutenant R..., pou intervenir dans le cas où ce dernier eût ét pris à partie par quelque fokker ennem Leur appui n© fut pas nécessaire, le Boches ne donnèrent pas signe de vie. A. MATAGNE. ECHOS s Nos dentellières en Hollande. Les dentellières belges réfugiées au vil- - lage de Nunspeet en Hollande ont offert à la reine Wilhelnaine, ven témoignage de reconnaissance, un magnifique châle de dentelles entièrement confectionné par elles. Le fond du châle est de tulle avec applications de point de Bruxelles. Les ouvriers ébénistes des ateliers de Nunspeet ont confectionné pour y_ renfermer le nrécieux châle, une splendide cassette de chêne. Sur le couvercle, des mains 1 habiles ont sculpté les armes de Belgique. ;- encadrées de feuilles de chêne et de dra-e peaux. L'intérieur est capitonné de soie s orange La partie externe du couvercle est r garnie d'une très fine pièce de dentelle de - Lierre, représentant l'écusson belge entouré s d'une guirlande de roses. , Les délégués des ateliers de de^tellerie et i d'ébénisterle ont fait remise du tout au • Palais Royal à La Ha_ve. l Les Belges à Trouville. Un Salut, au profit des nécessiteux, a été - chanté dimanche à Trouville La pimpante 3 église de la ville balnéaire était comble. La partie artistique de la cérémonie a été remplie par des Liégeois, dont quelques uns « parisianisés ». M. Radoux a chant le Panis Angelicus. de César Franck' M. Hubert y (Opéra-Comique) a dit les po gnantes strophes ; Aux morts pour la Pc trie. M. Hollmaa. virtuose du violon celle prêtait son concours à cette réunion rel giieuse qui lut très fructueuse. Les orgue étaient tenues par M. G. Georis. Le Pèr Gilet, dominicain, a prononcé une éloquent allocution où il a notamment évoqué le sa de Louvain, Division du travail. L'anecdote est racontée -par le (t Pearson' Weekly 11 : Le ministre Lloyd George recevait dernii rement la visite d'un très grand personne ge qui, pour une affaire sans importance lui fit perdre près d'une heure d'un temp précieux. Le ministre anglais ne sava comment se débarrasser de son importa visiteur quand, inconsciemment, celui-ci h fournit l'occasion désirée : — Je ne puis imaginer, dit-il, commer vous pouvez vous répartir ]e travail, si W. Robertscai et vous, de façon à éviter toi: froissement... — C'est trèg simple, fit mystérieusemer Lloyd George en rapprochant sa chaise d celle de son interlocuteur et en baissant t voix, la vérité est que sir William fait ton le travail, et moi — mais ne le dites à pei I sonne — moi, je suis là pour le débarrasse 1 des raseurs. Gare là dessous!... La Neue Zurcher Zeitung du 7 septembre a publié une correspondance de Milan, .annonçant la réunion prochaine d^ne conférence socialiste' internationale à Zurich, en vue de discuter la question d'un armistice. Après la conférence, les adhérents feraient •campagne dans leurs pays respectifs pour que les Parlements s'occupent de la même question. D'autre part, on trouve dans la Nord-deulsche Allegemeine Zeitung du G septembre une correspondance de Copenhague signalant une information de Stockholm au, Socialdemokralen d'après laquelle les socialistes français auraient décidé, d'organiser à Lomrilres une réunion £e tous les socialistes de l'Entente pour discuter les conditions de paix et les mesures propres à éviter des conffMs après la guerre. C'est le Bureau socialiste international de La Haye qui serait chargé de préparer la conférence.Après la. belle besogne de la conférence des socialistes « neutres » de La Haye, ce bureau n'a rien qui doive inspirer con- ' fiance. Il faudra ouvrir l'œil. » ■ - ■ ■ 1 ■ ■■ Même bataille et même bat ; »o« Il faut chasser les Allemands hors de : France et hors de Belgique, dit le profes- • seur Aulard. dans un article du « Jour-l nail » où il ajoute : : « Vous pensez aux malheureux Lillois violentés, aux malheureuses Lilloises outragées à ce martyre de nos frères et de nos sœurs : dites-vous que chaque pas en avant de l'armée russe, de l'armée roumaine, de l'armée de Sarrail rapproche l'heure où finira ce martvre ; dites-vous que ce martyre ne peut finir que par le j succès de ces lointaines démarches, de ces j lointaine.? actions, de ces campagnes d'O-3 rient ; dites-vous que la bataille orientale, la bataille occidentale ne sont qu'une seule et même bataille, pour le même but, poulies mêmes résultats : dites-vous que ré-' tablir la Serbie, châtier le gouvernement bulgare, envahir la Hongrie, abattre l'Au- ♦ triche c'est chasser les Allemands du nord de la France c'est ramener l'Alsace-Lor- t raine dans la famille française, c^st reconstituer cette noble Belgique, qui nous n a. sauvés. » Cyiiisoie ou mconscience ? Nous a.-t-qn assez rebattu les oreilles de la valeur scientifique die la presse allemande, la se.uie yui soit objective et qui ( sache faire appel à dtes gens compétents an lieu de journalistes légère ? Un de ces savants docteurs vient de se, si'ginaler à notre admiration dans un, des : journaux les plus graves de ia patrie de Gutenberg. Voici ce qu'on a pu lire d3ns la Kœl' nisvhe Zeitung du 6 septembre, séuis la signature du juris'consuite Zorp, un jaris-l consulte éminent évidemment, puisqu'il s'agît d'un savant de Germanie : <( Depuis le début des hostilités, lo1 guerre a été faite par les ennemis 'de {Allemagne, avec le plus inconscient mépris de tout droit et de toute nlorale et LES CIRCONSTANCES DANS LESQUELLES A EU LIEU LA DECLARATION DE GUERRE DE LA ROUMANIE DEPASSENT TOUT CE QUI S'ETAIT VU JUSQU'A PRÉSENT. TOUT CE QUE L'ON CONSIDERAIT JUSQU'A PRESENT COMME LA LOI INELUCTABLE DE LA CIVILISATION EN FAIT DE DROIT, DE MORALE, D'HONNEUR ET DE DIGNITE A ETE PROPREMENT DECHIRE. C'est pourquoi les Allemands doivent avoir plus de confiance que jamais dans la victoire de leur juste cause. D'UN COTÉ, LE MENSONGE, L'HYPOCRISIE ET LA VULGARITÉ; DE L'AUTRE, LE COTÉ ALLEMAND LA VIE HONNETE ET TRANQUILLE DU PEUPLE ALLE-I M AND. » I O science, ô presse admirables ! Corn* ] ment voulez-vous que les pauvres jounna-I listes français ou belges rivalisent avec es jusniskonsullte kalossaal d'une kolossâle zeifuing ? ïïi Belifisni Maniai! arrêté par te Bocta à la tatiéra talp Un correspondant belge écrit au « Tijd »' (n° du. 4 septembre) : « Au retour de 12 croisiers hollandais revenant de Belgique l'un d'entre eux a été arrêté ji Moulahd par les Allemands parce qu'il avait été trouvé norteur d'une lettre de vieille date et sans importance. Les autres religieux mirent passer 1a, frontière sans être inquiétés, mais le 12e se trouve encore retenu en prison parles Alleatancls. " !Tc ïTnôïî 5T! «F» ïïï ôSï 7K ïT!â »T» «B■ »?■ »fï« «T? bFI »TïTU* JS*ôfï £¥«»ï» t Nouvelles de la Pairie Belge • ^ /vvvvvvvi'v\vvvvv'vvvvvvvvvvvvvv'v'v\v\'v',v r » k régime de h terreur 5 s Le chef de la maison d'art bien connu, M. Javaux, a été arrêté, et l'on dit même à ? Liège qu'il aurait étç fusillé ; sa fille serait ,, en prison. . l1 Ont été arrêtés en outre à Liège : M- Trois-fontaine, quincailler, rue Féronstrée ; M. e l'abbé Lambert, de Chèvre mont ; M. l'abbé 8 Dardenne, de la rue Hors-Château ; c est de e ce dernier qu'on a dit qu'il avait été arrêté à 3 la frontière en portant île drapeau du 34" de '• ligne. En réalité, ses sermons patriotiques à " 1a, Chapelle du Calvaire avaient depuis long-e temps alarmé les Boches. J Ce n'est pas seulement à Liège que les Alle-" mands ont donné de nouveaux exemples du 6 régime de terreur auquel ils ont soumis notre p: malheureux pays. On apprend en effet que le 1 tribunal de campagne siégeant à Courtrai, 1 sous la présidence du lieutenant-colonel Gun- ther, a prononcé les condamnations sui-vantes : 1° Rémi Vermaecke, agriculteur, r 2° Camille Van Huysse, ouvrier, tous deux é domiciliés à Sweveghem, chacun cinq an-i. nées de prison. s 3° Honoré Beu'selinck, boucher à Sweveghem, quatre années. 4° Désiré Verwacke, agriculteur, de Sweveghem, six mois. 5° A. van Huyse, maçon. 6° J. Maes, domestique, tous deux domici-'I liés à Sweveghem, à deux mois. . Enfin, à Louvain et à Bruxelles, plusieurs i' arrestations viennent d'être opérées à la sui-te de la découverte de pamphlets anti-alle-! mands. —»0'«— e A GAND e c Misa en liberté Mlle Pelseneer, de Gand, qui avait &\è arrêtée par les Boches pour s'être spiri-tueilement payé leur tête en tramway, a été remise en liberté suir l'intervention du roi d'Espagne. iS —»0(C— A LIÈGE * Le retour de M. Ualcux ij M. Laloux, dont pn se rappelle l'en "station à la frontière, à Mouland, puis l;>„ •condamnation et l'en mi en Allemagne, 1 vient de revenir de prison. Il a beaucoup ^ cbançré et refuse de rien dire sur sa cap-' tivité. Il ne peut pas quitter Liège. ,1 Pour le repos de l'âme ds M. Somville u 1 a t L'union démocratique chrétienne et le 1 •- personnel du journal « La Dépêche » on j r fait célébrer le jeudi 31 août, à 0 h. en l'église Saint Barthélémy, une messe d'ob sèques pour M. Gustave Somville, directeuï du journal, dont nous avons annoncé la mort dans le midi de la France. Une foule énorme et recueillie a assisté à ce service pour témoigner des vifs regrets qu'ont éprouvé les Liégeois de la mort de l'auteur du « Chemin du Crime ». —»o«— DANS LE HAINAUT La crise de l'industrie verrière La reprise générale de l'activité dans l'ùv dus trie verrière belge, que d'aucuns escomptaient il y a quelques mois, ne s'esi pas réalisée. On annonce, en effet, le ehô* mage des usines de Courcèlles, arrêtées pour grosse réparation, qui suit le chômage de Mariemont et de la Coupe, lemappes, en raison dte la rareté des matières premières, a décidé de chômer pendant un mois. La plupart des verreries, en raisou des difficultés que rencontrent les expéditions outre-mer, sont obligées d'emmagasineE une notable partie de leur production. La même situation se présente pour la gobeletterie. Dans cette branche, les ordres diminuent "d'importance et le chômage est prévu. —>>Q((— DANS LE l.IMBOURG Les œuvres La ville de HaiSselt possède un établissement .magnifique pour le secours aux enfants faible». A Godscheid, hameau de la ville, on continuera la distribution de La soupe scolaire pendant les vacances ; à . Loos, chaque enfant, riche ou pauvre, reçoit journellement un verrç de lait ; les gens aisés y soutiennent l'œuvré. De cette façon chacun apporte du sien au secoure des petits. A Winterslag, on a organisé l'œuvré de la soupe pour les ouvriers de la mine. Pour quelques centimes ils reçoivent un litre d'excellente soupe. »O'0— AUX FRONTIÈRES Les déportés dans des wagons à bestiaux Il y a quinze jours environ l'attention de) quelques ouvriers occupés à proximité d'une* gare frontière, fut attirée, par un appel plaintif parti d'un wagon d'un train qui venait de stationner. Des bribes de conversation s'engagèrent. Las ouvriers apprirent ainsi qu'il y avait ! dans (T'.atre wagons à bestiaux des jeunes gens «vils de langue française. Le train partit peu après pour l'Allemagne. On croit se trouver en présence de dê-«ortations de jeunes gens français, car des nnvoiS du même genre ont été signalé* •<nr tes voies ferrées die la province d« Luxembourg, où les modernes esclavagistes n'ont pas encore fait- de razzias.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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