Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 19 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7d18f/
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20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 128 i iii—I émmb ■■■ Le numéro : 10 Centimes Vendredi 19 mars 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 ta ne ds la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 Bireeieu? : FERMNS mm Toutes les communications concernant la rédaction doivent titre adressées sSlt'}rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: 21, Pan ton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. D 7 fr. 50 par trim9stPf> Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimsstro Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. » .... 7 3h. 6 d. par trimeato PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 5» La ligne supplémentaire O fr. 2£f Angleterre: la ligne 3 cl. Quotidien belge paraissant au Havre Les Espagnols et la Belgique M. Cooreman nous dit comment la mission belge fut reçue et quelles sympathies le Roi Alphonse XIII lui manifesta —X— Nous avons rencontré jeudi M. Coore-anan, ministre d'Etat-, qui, nous l'avons dit, vient de rentrer d'Espagne. Nous sommes revenus enchantés des ré-isultais de notre voyage, nous dit l'honorable ministre d'Etat. L'objet de notre mission était, vous le savez, d'aller exprimer au Roi Alphonse XIII et au gouvernement espagnol, la reconnaissance de la Belgique pour le concours précieux qu'a bien voulu lui apporter, depuis le déibut de la guerre, le ministre d'Espagne à Berlin, et aussi ipouîr le rare dévouement avec lequed le marquis de VillaUobar se consacre à Bruxelles aux intérêts '->■ nos compatriotes. Et voilà nue notre mission a pris, dès la nouvelle âe notre arrivée -connue, une ampleur extraordinaire.. Nous n'avons eu, au cours de notre passage h Madrid, que des surprises joyeuses ! La première, certes, fut de trouver à la | gare parmi ceux qui nous attendaient, ù côté de notre ministre le baron Grenier, et | bien que ce fût en pleine nuit, Sir Artihuï j Hardin*^ actuellement ambassadeur d'An-| gleterre près du roi Alphonse, qui fut si longtemps ministre de Grande-Bretagne à | Bruxelles. M. Hardinge avait appris que t nous arrivions et il avait tenu à être des premiers à venir saluer ses aimis de Belgique.A LA COUR DE MADRID Mais ce qui nous causa certes la plus agréab-le des surprises, bien que nous connussions de réputation sa bonne grâce et ses sympathies pour notre pays, ce fut la réception particulièrement affable, cordiale oserai-je dire, que nous réserva S. M. le roi Alphonse XIÏI. Quoiqu'il ne soit jamais venu en Belgique, le Roi connaît à fond notre pays. L'at-titu.de de notre nation était de nature à plaire au caractère particulièrement chevaleresque du jeune roi ; aussi eut-il des paroles chaleureuses pour la magnifier. Sa Majesté nous dit combien il trouvait noble et belle aussi la conduite de notre Roi. A diverses reprises il insista pour que I je lui porte, ainsi qu'à notre héroïque petite "^-eine, l'expression de toute son adani-j ration et de sa vive amitié. L'entretien que m'accorda le souverain ! dura plus d'une heure, et celui qu'eut ensuite avec lui Mgr Carton de Wiart ne fut pas moins long — c'est assez dire tout l'in-i térêt que nous porte le roi Alphonse XIII. | Nous eûmes ensuite l'honneur d'être reçus par la reine-mère, qui nous prodigua également les marques de sa sympathie ; j le beau-frère du souverain, veuf de sa sœur, et l'infante Isabelle, sa tante, nous •reçurent égalem nt avec des marques de solil «citude touchantes... M. Dato, président du Conseil, nous accorda une audience, au cours de laquelle il attesta sa particulière sympathie pour la Belgique et ses représentants. Un détail vous le dira à suffisance. Le président du Conseil nous çp*ia de nous faire photographier — le ministre de Raigique, M. Carton de Wiart et moi-même à ses côtiés — à l'intention des illustrés espagnols.PREVENTIONS A VAINCRE Notre mission se trouvait terminée, mais voici que la nouvelle de notre arrivée G'étlaiit) répandue. Le duc d'Albe, la «duchesse de Fernan Nûnez — bien connue en Belgique où elle passe tous ses étés et qui se trouvait dans son château de Dave sur les bords de la Meuse en août alors que la guerre venait de se déclarer —, sir Arthur Hardinge, M. Escorriaza, accouru de Sar-ragosse où il réside, organisèrent des dîners | et des déjeuners en notre honneur... Nous eûmes ainsi l'occasion de constater que beaucoup de nos amis espagnols — particulièrement parmi les catholiques — avaient à notre sujet des préventions provenant' essentiellement de ce fait qu'ils étaient très mal au courant des incidents survenus. D'abord, «arce qu'ils les connaissaient mal ; ensuite parce qu'ils avaient été perfidement informés par tous les papiers-journaux quotidiens, hebdomadaires, illustrés, brochures, que les Allemands avaient répandu et répandent ù profusion là-bas. Ce qui frappa essentiellement les catholiques que nous rencontrâmes, particulièrement les membres du clergé qui n'attribuaient pas grande importance aux horreurs dont notre pays fut le théâtre... — Est-ce possible ? — Mais oui, cela fait partie à leur avis de l'inéluctable cortège des guerres, ce qui m'amena à faire remarquer à diverses reprises, nous répond M. Cooreman, que jamais dans aucune guerre on ne vit comme dans celle-ci l'organisation systématique d'un régime de barbarie aussi abominablement sanglante. Ce qui, comme ie vous le disais, frappa donc essentiellement nos interlocuteurs, ce fut le récit des sacrilèges froidement accomplie partout par les soldats du Kaiser, éventrant les tabernacles, lacérant L\s ornements du culte, profanant les saintes hosties,, polluant les ciboires... Et Mgr Carton de Wiart était là qui put conter ce dont il avait été lui-même le témoin et la victime !... Ayant fait ses études à l'Université de Bonn, l'honorable prélat, ne nourrissait aucun sentiment d'hostilité pour la culture allemande. Lorsqu'en août, tandis qu'il passait comme tous les ans avec sa mère et ses fères, ses vacances, la guerre les surprit, à Hastière-par-delà-l'Eau. Ne s'y trou-va-t-il pas en butte aux brutalités des Allemands; ne vit-il pas incendier la belle église d'Hastière que les soldats — peut-on appeler ces gens-là des soldats? — avaient préalablement dévastée, brisant les autels, volant les calices et les ciboires ? Ne vit-il pas cette bande de sauvages lui mettre un revolve?* sous le nez, lui arracher les sain tes espèces qu'il portait sur lui et les jeter au loin dans la boue ?... Mgr Carton de Wiart put conter tout cela aux nombreux auditeurs que nous rencontrâmes. Et nombre d'entre eux — tel le vénérable archevêque de Tolède, primat d'Espagne, qui nous reçut avec une pater-neMe bienveillance — ne purent retenir leurs larmes au récit de telles horreurs. LES VEUX S'OUVRENT.. On a dit que les catholiques espagnols étaient germanophiles. Us ne le sont pas quand même et à priori ; mais la parole allemande a souvent été, hélas, la seule qui retentit à leurs oreilles — et qui n'entend qu'une cloche, n'est-ce pas ?... Tandis qu'à travers le monde les Allemands se sont attachés à répandre des histoires de brigands — c'est bien le mot qu'ils méritent — nous sommes restés bien tranquilles, l'a calomnie faisait son tour du monde et nous ne faisions rien pour l'arrêter. Aussi, je ne saurais assez vous dire l'honneur que j'ai éprouvé à pouvoir, à l'occasion de l'exercice de la délégation que le gouvernement et le Roi m'avaient confiée, d'aider à rétablir la vérité partout où je l'ai pu, et de pouvoir constater aussi combien il est indispensable de nous défendre par tous les moyens, par la parole et par la nlu<meL en répondant, du tac au tac, a toutes les calomnies, partout où elles se produisent. La presse espagnole a été, à cet égard, même celle qui nous était hostile, même celle que l'on prétend aux gages de l'Allemagne, particulièrement sympathique ; dès notre arrivée, les reporters de tous les grands organes sollicitaient des interviews; les illustrés publiaient des autographes et j des instantanés. Et avant de quitter Madrid, nous avons I eu la joie do trouver des amis éminents espagnol!® et dévoués qui, de la meilleure grâce du monde, ont accepté de se constituer en un petit comité qui veillera à ce qu'on ne puisse impunément encore colporter des mensonges et des calomnies au sujet de la Belgique. Ainsi nous avons accompli un devoir et une bonne besogne, conclut notre éminent interlocuteur ; nous avons porté au Roi et I au gouvernement espagnols l'expression de notre sincère reconnaissance, et nous avons crée et consacré des amitiés à jamais précieuses chez l'une des plus nobles nations qui soient. — Un mot encore, "Monsieur le ministre : A-t-on eu connaissance île la Lettre pastorale de Mgr Mercier en Espagne ? — Comment donc, et je suis bien heureux que vous y ayez songé ! Figurez-vous qu'à notre arrivée là-bas, nous trouvâmes des exemplaires de la Lettre du Cardinal, publiés en espagnol, avec un commentaire plein d'admiration pour la Belgique... C'était M. Escorriaza, naguère commissaire général de la participation espagnole à l'Exposition de Bruxelles, et ami fidèle de la Belgique, qui, des ranuarition die la Lettre pastorale de Mgr Mercier, en avait assumé la traduction, l'avait commentée et lancée par l'Espagne à de nombreux milliers d'exemplaires ! la guerre anti-religieuse PLUSIEURS PRÊTRES FUSILLÉS, QUARANTE EGLiSES DE(RU!TES DANS LA REGION DE L'YSEfS — 0 M. Le Goffic continue, dans la Revue des Deux-Mondes du 15 m airs-, son beau récit de la bataille de Dixinu.de. Nous y trouvons des diélails navrants, donnés par M. l'abbé Van Ryckegiien, vicaire de Dixmudc, sur la dévastation accomplie dans cette région. « Il n'y a plus aucune église intacte dans le doyenné, déclarait ce prêtre le 28 février. Près cDe quarante églises, de Nieuport vers Ypres, sont détruites. » A Eesscn., l'abbé Deman, jeune vicaire de^ 28 ans, a été fusillé dans le cimetière même de sa paroisse api-es que ses bourreaux se furent donné le divertissement de lui faire creuser sa fosse. Exécutés aussi les curés de Vladlsloo et de Mannekenveere. » Le bourgmestre de Handzaeme a été également fusillé pour avoir voulu sauve-: garder sa fille des entreprises des brutes i teutonnes.)) Les hostilités dans l'Afrique centrale LES ALLEMANDS CHERCHENT VAINEMENT A EN 1ÎEJETE15 LA RESPONSABILITE SI R LES BELGES —o— La Société coloniale allemande a lancé récemment un manifeste accusant las Alliés, et notamment les Belges, d'avoir méconnu les devoirs des peuples civilisateurs en Afrique et violé les dispositions de l'Acte de Berlin, en portant la guerre dans les . colonies allemandes du Bassin conventionnel du Congo. Celte imputation calomnieuse a déjà été réfutée. Spécialement en ce qui concerne la Belgique, il est acquis que ce son! les agressions allemandes qui ont obligé les troupes belges au Congo à conduire des opérations militaires contre les Allemands. Néanmoins, la presse allemande est revenue à la charge. La « Gazette de Cologne » (n° du 5 mars 1915) a cru trouver la preuve de la culpabilité de la Belgique, dans le fait que des troupes belges onl participé à des opérations dans la Sangha, citées par le » Temps » de Paris. Cet, argument a été bien mal choisi, pour accabler la Belgique. En effet, les opérations franco-belges dans la Sangha auxquelles le « Temps » et la » Gazelte de Cologne » ont fait allusion, ont eu lieu du 2 au 29 octobre 1914. Or, l'attaque allemande sur le port de Lukuga, qui a rendus vains les efforts de la Belgique pour maintenir le Congo en dehors des hostilités, se produisit le 22 août 1915. Du reste, dès le 17 août, la Grande-Bretagne faisait savoir à la Belgique que les actes militaires déjà accomplis par l'Allemagne (nitanue allemande dans la r.one neutralisée par l'Acte de Berlin) l'em-ntVhaient de se rallier h la proposition belge, faite dés la déclaration de guerre en Europe, de laisser l'Afrique centrale en dehors des, hostilités. La Belgique et ropimsa sud-américaine A BUENOS-AYRES. — UN JOURNAL QUI HUMILIE UNE BANQUE ALLEMANDE. — UN TURC BELGOPHÏLE. Le Havre est, pour les Belges, la yillie des rencontres imprévues. Voici, sous l'uniforme des interprètes, un de nos compatriotes fixé depuis plusieurs années en Argentine. 11 débarque de Buenos-Aires. L'appel de la Patrie au loin devient si direct, si 1 prenant, si obsédant même, qu'il est impossible de s'y soustraire Un beau jour, tioîu.t naturellement, la décision est prise. On met u/n peu d'ordre dians ses affaires, on abandonne peut-être une sc/luaitikxn brillante, et, sans se soucier des préjudices, on vient s'io'ffriir et faire &a pari. 11 est une question <jui se pose la première. Quel est le sentiment là-bas? Nous est-il favorable? Vers qui vont les sympathies*? L'attitude de la Bu bique est-elle coni-pr.se? —?Oud, e-lle l'est, et les sympathies vont vers nous; La Belgique relient peut- ! être en pj^emièr lileu Faite :i lion. Elle en est cor pair'fe neûfeva'hle au cori'espondant de 1\iti des plus grands journaux argentins : la Nation. *** Dès avant la guerre, M. Roberto Payro était, le correspondant bruxellois de la Nation. Il lui envoyait des chroniques écrites dans une langue vivante, et solidement documentées. Ses articles retenaient l'attention; le journal s'achetait les jours où paraissait uine correspondance de Bruxelles. Qett,e attentai s'aocrut encore à la déclaration de guerre. M. Payro retraça la succes-sioai ces événements; il expos-a" la situation internationale de la Belgique neutre, depuis le début die soin indépendance; puis il d'il l'élan dm pays entier, la glorieuse résistance de Li:é,v, Tihévifable refoulement devant des forces écrasantes; enfin l'invasion foudroyante, l'occupation, les dévastations, les ruines, les meurtres. Désormais soumûis au contrôle de l'autorité allemande, M. Payro était tenu- dès lors de mesurer ses termes et die contenir sa pensée. Cependant, il parcourait les régibms saccagées : Namurr, Dînant, Louvain, Matines. Puis, il &agwa la Hollande, fit il recouvra La liberté de sa plume. Il s'ex^>rima dès lors sans contrainte. Tout ce qu'il avait vu, toute ^indignation qui s'était accumulée en lui, déîbordta. Ses cruondiques parurent. dès ce moment en feuilleton. Il y de,poignit, dans des termes saisissants, les crimes commis par les armées allemandes dans notre malheureux pays. L'une des premières d'entre ces chroniques, ot non point celle qui fit le moins d'impression, était consacrée h Dînant. M. Payro rapporta les circonstances de la mort die M. B minier, consul argentin. L'opinion publique, là-bas, si favorable déjà, s'émut, s'inoîfëina, line violente réprobation s'éleva contre l'Allemagne. La colonie germanique, à son tomr, s émut. Elle est nombreuse et pu'lssante en Argentine. Dès le délb'ut de la guerre, elle menait une campagne ardente. Le tendemiaiin du jour où parut l'article consacré au sac de Louvain, la Nation re-oevait une lettre de la «Banque allemande Transatlantique», la priant de suspendre le service du tournai à toutes ses succursales et agences. La Nation reproduisit cette lettre dans ses colonnes, sans commentaires. Da-ns son numéro suivant, un modeste entrefilet d>e deux-lignes, rv esque dissimulé en troisième page, se bornait à dire : « A par-ftîr de ce jouir, la. Nation n'acceptera plus de chèques sur la ((Banque allemande TraaisatlanUq;ue ». Ce jour môme et le lendemain, le public, inquiet, se pressait aux gfuiehets de la banque, réclamant le remboursement de ses dépOts. Il n'en fallut pas davantage. La direction de cet. important, établie enrent s'en vint, au complet, présenter d'humbles excuses au journal. Cette démarche ne fut ignorée de personne; on en fit longtemps des gorges-chaudes.v * sfc Cependant, la popularité de la Belgique croissait Le retour, en décembre, de M. Re-noz, notre ministre à Buenos-Aires, était le prétexte de grandies manifesikilione de sympathie. TbuS les journaux pujbliiiaieirt son portrait, lui consacraient des articles êlo-gjeux; les hautes personnalités du pays allaient déposer leurs eai-t.es à la légation. Au surplus, M. Payro n'était pas le seul défenseur de la Belgique. Notre canuse avait trouvé urn champion au s i arcn.t qu'inattendu dans l'attaché militaire turc à Buenos-Aires : cet, officier avait vécu plusieurs années en Belgique; il en. avait emporté un excellent souvenir; il y avait gardé des amis. Longtemps, il publia d'ans la .Nation ■des articles généreux, où il vantail les qualités die notre race et la valeur die nos soldats. Unie telle voix no devait pas rester toapereue. Toute la diplomatie allemande se mit en branle pour la faire taire; elle parvint, finalement à l'étouffer. En résumé, notre cause a trouvé en Argentine des défenseurs décidés, tant parmi la coloti&o belge que parmi les habitants du pays. Sans doute, existe-t-il quelques 4é-ïailianccs secondaires L'une des moms inattendue? n'est assurément pas celle de notre consul à Rosario,dont on, s'étonne die voir l'attachement qu'il conserve malgré tout pour son personnel germanique. Si bien cpie, fin décembre encore, la façon: la plus certaine d'être entendu au consulat M«er était de s'exprimer en allemand, à la rigueur en espagnol. Voilà une tolérance qui paraîtra-, saris.doute, excessive el humi-liianfe pour nos comipatrïotes établis là-bas. Si étrange taie paraisse cotte situation, il convient de m'y pas insister davantage et de se féliciter, plutôt, de l'estime que notre pays a conquise dlans l'owinion sud-américaine. F. V. L. La tâche est dure... L'<( Anzeiger des Zcitungsverlags » est un jiouirtiaî bcwuotiidtien.. Ayant besoin, d'un rédacteur en chef, il le demande à ses lecteurs. Mais il a soin de prévenir que ce malheureux journaliste devra travailler dix-huit heures par jour, de quatre heures du matin à dix heures du soir. On voit que ce n'est pas une sinécure de maintenir en bont état, à force de mensonges, l'opinion publique allemande. Dernières Nouvelles GfflBîUsiquô ofieid français Paris 18 mars, 14 h. 52. L'armée belge a oontimué sa progression SUR L'YSER. Son artillerie a .canonné un convoi ennemi sur la route de Dixmude à Eesscn, DÈ LA LYS A L'OISE, il y a eu des actions d'artillerie. L'ennemi a particulièrement bombardé l'éperon de NoIre-Danie-de-Lonette et les villages de Carnoy et de Mari-court.Rien de nouveau à signaler en ce qui concerne les opérations EN CHAMPAGNE. EN LORRAINE, duel d'artillerie. Un de nos aviateurs a bombardé la gare die CONFLANS. Ni D. L. R. — Confions est une grosse coirimune, située entre Verdun et Metz, à 20 kilomètres rie cette dernière place. A Confiant, cinq lignes ferrées importantes se croisent. —o— INDÊSIR&BLES Paris, 18 mars. — On annonce que les 1 sujets allemands actuellement sur la Rivie ra italienne, ont reçu des autorités des avis officieux leur enjoignant de quitter le territoire italien. LES RENFORTS CANADIENS —o— Ottawa, 18 mars. — Actuellement, le troisième contingent canadien est virtuellemeni prêt. Le Ministère de la Milice a ordonné de commencer l'enrôlement du quatrième contingent.LA PIRATERIE ALLEMANDE —o— Amsterdam, 18 mars. — Le sous-marin allemand <c U-28 » a torpillé et coulé le vapeur anglais « Leeuwarden » près du bateau-phare «Maasi). L'équipage a été sauvé. Un sous-marin allemand a poursuiv: vainement les deux vapeurs britanniques <t Avocet )> et a Lostris ». d'Olty. ■ -ri L'OFFENSIVE RUSSE REUSSIT SUR TOUS LES FRONTS —o,— Petrograd, 18 mars. (Officielle). — Noua continuons à développer notre oifensivi sur les deux rives de l'Orzice. Le nombre de prisonniers augmente tout jours. Nous avons enlevé 17 canons aux Alla, mands près d'Iednororia Notre offensive progresse également dana la région de Rawa. Dans tes Carpathes, nous avons repoussfl les attaques ausfcro^alletmandes, dans la dU rectiom de Strye et Munkaez. Rien à signaler sur les autres fronts. Petrograd, 18 mars (officielle). — An Caucase, nous nous sommes emparés le liï de Arkhave et de la source de la rivière d'Ar. khave. Nous avons refoulé vigoureusement les Turcs dans ïa direction d'Ardanouteh el L'héroïsme belge 6a§ EéSs petits soldais Chaque jour nous apporte quelque nouveau. trait de l'héroïsme belge, émouvant dans sa simplicité. Lisez œliu/i-oi que nous conte, dans soi1, dernier numéro, le Courrier de l'Armée belge : « Ge sont deux petits- soldats belges, deux jeunes héros, qaue l'on rencontre quelquefois dans les avenues de Sainte-Adresse. Ils ne se quittent pas, car ils sont de la même contrée et dis ont susbi la môme iniortune : Tous deux ont dû se faire amputer le bras g .-tache à la suiite die blessures terri'bles reçues sur l'Yser. « Comment la chose s'est-elle produite? Qu'avez-vous ressenti? » A cette queslllcn que nous posions l'autre jour à l'un d'eux, il nous a répondu, pla-ejdie- ci «ongeur : — Un gros éclat d'obus... J'ai eu le bras fracassé net. — Voius êtes tombé? On vous a emporté? — Non, je suis allé moi-môme jusqu'à l'ambulance... Mais il ne tenait plus. Il a fallu le couper. Pas une rétlexlton, pas une récrimination, pas une plainte. •» JLes £emm@s C'est le même ciourage que nous trouvons dans une lettre' d'une femme beîbe à qui les autorités militaires avaient annoncé que son mari, caporal au génie, était mort en héros : d Quoique les renseignements que vous m'avez fact parvenir m'aient frappé au cceur une profonde blessure, écrit-elle, les oonsiol'ations que vouis me prodiguez au nom de la Patrie m'ont rendu le courage nécessaire pour dominer ma douleur. La Patrie, no tire armée vendront mon cher défunt! » La simplicité dans le coiurage, l'abnégation de cette pauvre femme ne sont-elles pas admirables"? —o— JLes pères On va lire maintenant ce que sait écrire un père : Amsterdam, 11 mars. — Du correspondant du « XX4 Siècle » : S'il est des jeunes gens belges qui me conv prennent pas leur devoir, que leurs parents leur rappellent que la Patrie a besoin de leur bras, comme le fit ce paysan lirnbour-geois dont nous trouvons la lettre dans le <c Telegraaf » : B..., le i.9 février 1915. Mon cher fils, Je viens te demander quelles sont tes intentions et pourquoi tu n'as pas attendu mon retour pour quitter la maison. Auguste, es-ta d'avis de continuer à vagabonder à Maestricht ou bien v,as-tu t'en-gager en qualité de volontaire comme Jean l'a fait ? Il est déjà soldat ; nous avons déjà son adresse et il se porte fort bien. C'est pourquoi, Auguste, il faut partir aussi comme volontaire et. il ne faut pas rester battre le pavé de Maestricht si tu veux faire ton chemin dans le monde. Engage-toi comme soldat pour ta patrie et si tu ne veux pas le faire, lu ne dois plus penser à rentrer jamais chez moi. A Hasselt, on croit que tu es soldat et j'en étais si fier ! et on vient me rapporter maintenant que tu te traînes dans les rues de Maestricht -comme un vagabond ! Si tu veux que je te reconnaisse encore comme mon fils, rends-toi immédiatement chez le consul à Maestricht où tu recevras de l'argent pour rejoindre l'armée. Si tu ne le veux pas faire, tu ne pourras plus jamais rentrer à la maison. Si tu ne veux pas m'écouter, tout est fini entre nous. Tu devrais être honteux de couvrir ainsi d'opprobre ton vieux père. C'est -pourquoi, tu dois me faire savoir ce que tu vas faire. Jusqu'à présent je suis ton père, mais après je ne le serai pliis. Ainsi pensent écrivent et, agissent le plus fini i Tellement du mio-ndie des miniers de Bel-ces qui ne songent même pas qu'il pourrait'en fttro autrement... Arras de nouveau bombardée Ar-ras, 1G mars. — Les Allemands bombai dent de nouveau Arras. Le dernier bombardement a fait une vingtaine de victimes, parmi lesquelles une fillette et un petit garçon. Ce dernier a été tué, au moment où il sortait de l'école, par un éclat d'obus. g LESFAITSDUJOUR, Le major allemand Mohradt avoue, dans un article publié par le Betrlàner Tageblalt, .i Qu'il commence à douter de la victoire finale de l'Allemagne, car les Allemands connaissent seulement les forces que leurs ennemis ont mises actuellement en action, mais ils ignorent totalement celles dont les Alliés pourraient disposer dans la suite.» JVWVWVW L'Autriche ne semble pas souffrir moins que l'Allemagne de la crise alimentaire. On ■ mande de Vienne qu'une manifestation ix>-pulaire comprenant 5,OUO personnes a nar-couru les divers quartiers de Vienne, réclamant des vivres. wwwwv% Les Etats-Unis ont averti le général Car-ranza que le port mexicain de Progreso devait rester ouvert; un croiseur américain est chargé d'y veiller. wvwvvw Des dépêches de Pékin au Daily Tele-graiph et au Himes annonçaient hier, nous l'avons d'it, que le Janon exoédioAl su-r les eûtes de Chine une trentaine de mille hommes convogés par une forte escadre. Il n'en a pas fallu davantage pour accréditer te bruit que l'état de guerre allait succéder aux pourparlers engagés deouis plusieurs semâmes entre les gouvernements de Péltin et de Tokio. Ces pourparlers traînent en longueur Par suite d'une mauvaise grâce évidente qu'inspire le ministre d'Allemagne à Pékin. . SeùliitBs pnsispMss Dans son numéro dlu 17 mars, l'Homme Enchaîné public la lettre suivante, reçue par M. Georges Clemenceau, du leader socialiste anglais Hyndm-an : 6 mars 1915. Cher Monsieur, Vous trouverez avec cette note une brochure de la série des pamphlets germanophiles que publie maintenant à grands frais le parti indc[tendant du'travail — non pas le parti du travail parlementaire — Ramsay Mac Donald, Kei.r Hardie, W. C. Andersen, Bruce, Classer, etc. Voilà un sérieux travail! Ce pamphlet est rempli die mensonges révoltants. Je suis en train die consacrer tous mes efforts à le faire q&mprendre. Malheureusement les écrivains de l'Humanité soutiennent le parti indépendant du travail contre les seuls travailleurs de la Fédération sopal-démoc-ratique (Social-De-mocratic Fédération) en essayant de démontrer que le parti indépendant du travail est réellement du bon côté dans cette terrible guerre. Il m'y est certainement pas et nous sommes curieux de savoir d'où lui vient l'argent pour toutes ses publications en faveur des Allemands contre les Alliés. Les socialistes français, à l'exception des guesd'isfe", m'ont toujo-urs semblé soutenir leurs ennfmis contre leurs amis. Je n'arrive pas ù compreradire cette politique de niaiserie, qui cause beaucou® dfe mal. Bien sincèrement votre H. M. HYDMAN. «Cette lettre, dit M. Clemenceau, est ac-compagniée d'une brochure publiée par The indépendant Labour Party sur l'origine de la guerre, où la vérité est 'hautement défigurée pur les plus grossiers mensonges allemands. Si le fait était contesté, nous serions prêts ù en faire la démonstration.)) Répondant à la lettre de Hyndman, dans son numéro du 18 mars, 1 « Humanité » proteste coniire l'insinuation die vénalité dont i elle est l'objet et désavoue complètement la brochure qui a provoqué la colère du leader < anglais. Cette brochure est, dit le citoyen Longuet, : ii un exposé détestablement tendancieux des j origines diplomatiques de la guerre ». : » Les distingués rédacteurs de la « Nation », la grande revue démocratique an- 1 glaise, en publient cette semaine, ajoute-t-il, i une analyse critique des plus vigoureuses, ; :jui en fait ressortir les omissions volontai- , res et les sophismes étranges. C'est la ma- , aifestation d'un état d'esprit qui aboutil, 5 ou s prétexte de dénoncer les responsabili- ; lés générales des gouvernants bourgeois de f ;ous les pays dans l'horrible conflagration , actuelle, à omettre de parti pris les respon- } îibili-tés immédiates et effroyables du gpu- i vernement allemand,)) Encore un qui ne veut plus du credo du concile de Londres... i i m """"" . c Ce ïsbk'ksI m psMi cts?® ïssaîta rp® m EOTIME5 ©a I KHNT j 3ss Angleterre. il" ■■"iFTi 111 T«i iimb.. .Tïii i TiTTiiiTi" Simun-n» if i \ Cm qui hésitent i taenir LsSta!ie Dans les milieux austrophiles de Rojne"^a bruit court que les négociations en vue do raccord' aus-iro-i'tàiien ont abouti virtuelle.* ment et qu.it n'y îrtcnnue plus que quelques lerruaUcs. Au contraire, certains journaux italiens annoncent que l'Autriche reste in-traœigeante au sujet de toute ooncessioai territoriale à l'Italie. Qui croire» 11 faïuj attendre. Notons seulement une déclaration inf ères-saute. Le général Riccioli Garibaldi, interviewé à son retour de France et. d'Angles terre par le correspondant de la Gazette de Lauzanne, a émis l'avis que la mission Bii-low était vouée à l'échec. « Si cette mission, dit-il, est basée sur des compensations territoriales accordées à l'Italie, elle n'a pas. le sens commun, nuiisqu'il est bien certain que les Alliés vainqueurs, ne recomnaltmnl pas les concessions failles par des belligé, rants à u/ne puissance neutre.» Chose pan faitement exaeie. —o— La Buigarle La Bulgarie redouble d'activité pour sd mettre en état de prendre, dans l'œuvre do la Triple-Entente, la piace de coopération bruisqjuiememi abandonnée par La Grèce. Elle muM'iip3ji,e. les préparatifs militaires i la 10° division bulgare vient d'être mobilisée soudainement à Gumu.ldjina, prête à parti y pour une destination inconnue. On mande de Sofia, de source rxrobable* ment officieuse, que « le momeant est très propice pour lia prôsentatiiion, pair les puis-s aime es dfe la Triiple-En'temte, de prxDposi/tiona conorètes et préci-sfes, et qnie l'on a froidement accueilli les propositions' turques de oonoessdions à la Bufi-:jarie de la ligne Eno's-Midia ». C'est une invitation très claire a la Trliple-Enitlente de faire ses offres en oonicurren.ee avec le mereanti ottou.'in. Oi* la Bu,lga.rie se trompe, si elle prend derecSheî cette attitude. On n'r> nas d'offres à lui fa-ire. On prendra bien Gonstantinople sans son concours. A elle de reconnaître sel son intérêt est ou n'est pas de demander l'autorisation) d'êtlre d • la partàe. Fini le marchandage des Balkaniques. Ajoutons que les Turcs ne semblent pas rassurés sur lies dliisposâtions de la Bulgarie : ils en,voient, dit-on, des renforts à An-' drinople. - -o— La Ftournasiie Ses hommes politiques continuent à se fa:\re interviewer par les journailustes, surtout iita.Jflens : «Nous allons intervenir dans la Tniiple-Entente! Nous intervenons! », ne cessent-ils de proclamer. Mais leur gouver-nememt ne bouge pas; £1 attend l'heure de ce qu'il croit être l'intérêt roumain. Pour être, die cet intérêt, le seul juge responsable, il n'est point démontré encore qu'il en soit le meilleur juge. Plusieurs occasions irrévocables ont déjà passé... Que donc les hommes poUtiques roumains con»6inuent d'ac-cordier- leurs interviews itastarventaonnistes : Ils font penser aux ténors d'opéra qui chan:-tent à tue-téte : « Marchons»!! Courons! Votons! » une demi-heure durant, sans changer de place, sur les planches... Pendant ce temps, lies escadres alliées poursuivent méthodiquement. leur entreprise aux Dardo-ruelles, pour le compte exclusif de la Triple-Entente. BELGA. PM AYiiP A ËflRGLER M. lïdmond Privât publie dons le «Tempsn lu 18 mars, quelques notes recueillies ait ours d'un voyage en Autriche-Hongrie. Retenons oet échange de propos qu'il a iu au début du mois de mars, dans un compartiment de chemin de fer, avec un con-leitler impérial allemand qui, l'ayant pris mur un américain, a parié avec quelque iba-ndon : — Il ne semble pas, lui dit. M. Privât, que e chancelier soit bien fort de son côté, oar 1 n'aurait ipas avoué sans cela que l'Alle-nagne violait le droit des gens en passant lar la Belgique, pour expliquer ensuite que :e pays s'était mis le premier dans son tort — Tous ces raisonnements n'ont aucun atérêt Nous savions que la Belgique toiserait passer la France, et nous avons dii irendre les devants. L'empereur et M. (le ■lolke avaient pourtant bien mis en garde e roi Albert, il y a deux ans. Il n'a pus vou-j les écoiter. — Voici qui semble confirmer quelque ■eu la lettre de M. Jules Cambon, publiée ans le Livre jaune, français. — Je ne l'ai pas lu. » Cet aveu est à épingiler en réponse aus Durnaux allemands qui ont prétendu qu^ entretien entre le Roi Albert, l'empereraf llemand et M. de Malice était une 5?m-ê il» entian de M. Cambon.;

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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