Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1952 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 17 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718r17/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

ICC ANNEE. -• Série nouvelle. — N° 876 Nnmoro ÎO 'Cèntimwr5 CeMiarès sti^PdBQi WSRCI, n svmEnriy: BÉDACTIOU ÏT ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 28'", Hue de la Bourse, 28*" LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR pernatd N EUR A Y LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS panes...3. 2 fr.50 pan mois » 1 fr.50 par trlmeitp* mglsterre. 2sh. 6d. par mole » . 7sh,S«l, partrimsatrt litres pays 3 fp. — par mois » 9 fr. — par trlmsttr* PUBLICITÉ adresser 1 l'Administration (s Jonmë Les petites annonces sont également 'eues à la Sceiété I£ar*pécnno 4# abiieité, 10, rue de la Victoire, Parité ni en a le monopole pour Paris. Gare acttttfK Les hommes clairvoyante dénoncent depuis longtemps nos lois et nos usages relatifs aux étrangère. L'immense majorité en voit aujourd'hui l'imprudence et l'injustice. Mais, il est surprenant qu'une remarque de bon sens à laquelle les sciences physiolgiques el psychologiques ne cessent d'apporter, depuis plus d'un siècle, d'irréfutables affirmations, ait eu besoin des catastrophes infinies de cette guerre pour s'imposer. II y a des façons générales de penser, de sentir et d'agir qui sont spécifiquement nationales, parce qu'eles dépendent, dans leur nature intime, de notre sol, de notre atmosphère, de notre sang, de nos mus-ejes, de nos nerfs, de nos langages, de no ire histoire et de nos besoins. Le voulût-il le plus sincèrement dt monde, s'efforçât^! dix, quinze, vingt an nées de les acquérir, y mît-il une sorte d< passion, l'étranger ne peut se passer, pou: se confondre avec nous, d'un stage d( quelques générations. Inévitablement, e sans même qu'il s'en doute, il consiervi jusqu'aux plus profonds instincts, jus qu'aux plue élémentaires réflexes du peu pie dont il sort- On sait que, depuis 1870 surtout, l'Aile magne met grand soin à maintenir dan; la fidélité à leurs origines ses émigrantj et les descendants de ses émigranits. Ell» prétend obtenir que leurs fils et leurs pe tits-fils continuent de se reconnaître et d< se conduire comme des Allemands, mè me s'ils servent dons d'autres aimées (cf l'article 23 de la loi du 1" juin 1870). C'es à celte fin qu'elle a fait voter par ses délé gués au Reichstag, le 22 juillet 1913, la lo Dplbruck qui, strictement, achève et per fectionme plutôt qu'elle n'innove. « Ne per dra pas sa nationalité d'Etat (allemand quiconque, sur sa demande, aura reçu avant l'acquisition de la nab onalité d'Eta étrangère, l'approbation écrite de l'autori té compétente de l'Etat (allemand) don il est originaire, en vue de la conservation de sa nationalité d'Etat (allemand). L consul allemand devra être entendu préa lablememt à cette approbation » (art. 25) L'Alemagne modèle trop bien, en cette ma tière, sa politique à la nature des chose pour ne pas réussir. Elle organise, en plei ne paix, chez ses voisins de véritables ce lonies, d'artisans, certes, mais surtout d commerçants, de banquiers, d'industriel qui monopolisent la direction des entrf prises vitales d'un pays, et qui préparen l'invasion militaire et la conquête polit: que. Le moment viendra de traîner devant 1 tribunal de la nation en précisant nom.' lieux, méthodes et dates, les imbéciles e les coquins coupables d'avoir facilité o seulement d'avoir toléré cette redoutabl formation de corps ennemis sur notre so Et il ne se trouvera personne d'asse puissant pour les soustraire aux plus ri gouireuses des condamnations et pour sabc ter l'organisation de notre Etat, de no lois, de nos usines, de nos comptoirs et d nos banques de façon qu'ils répondent toutes les exigences du salut public. L'esprit de justice va soutenir pour cel - et de quelle force ! — l'esprit de pru • <Î6nc6. Les combats, l'exil et la servitude rap pellent à tous les Belges dont la tête e le cœur ne sont ni vides ni corrompus 1 notion véritable de la patrie. Les générations présentes sacrifient pour vaincre, leurs aises, leurs opinion; leurs sentiments, leur fortune, leurs tr® vaux et leur sang. Ce qu'elles font, nos pè ros l'ont fait, non pas une fois, mais deuï cinq, dix fois par siècle, pendaht tout 1 eours de notre longue {îistoire. Et au seii de la paix la plus profonde, quelle somm prodigieuse d'intelligence, d'énergie et d'oi pour créer, entretenir et développer roi Ces, chemins de fer, canaux et port comme pour élever à leur actuel nivea les capacités d'endurance, de produ< tion, d'ornement et d'échange que possé dent les élites de chacune de nos classes On s'efforceira vainement de le conteste) de le taire ou de l'outrager, cette mise d fonds physique et morale crééef pour les ii digènes et pour leurs authentiques descer dants un titre au privilège sur l'étrange] celui-ci nous aidH-il plutôt que de nou faire concurrence et de nous conquérii Un titre ay privilège. Cela ne saurai se confondre, aux yeux d'un contradicteu de bonne foi, avec la xénophobie. Cela n saurait non plus nous Interdire de résen ver un accueil poli, cordial même, à que ques personnes définies, qui prouvent ai troment qu'en paroles leur volonté de sei vir les intérêts de notre nation et qui s tiennent à une distance suffisante de ne secrets politiques, financiers, diplomat ques et militaires. Celui qui veut défendre le seuil de s maison, ne reçoit que des hôtes cho-is: et se garde de tous les suspects. Ains l'Etat d'un peuple comme le nôtre qu'o a dit justement « le plus exposé de l'un vers », doit interdire que des étrangei deviennent ministres, fonctionnaires, so dats, sénateurs ou députés. N. WALLEZ. — VVWU — LA tsisi ira,lirons mm DU PAIN... ET LE DROIT DE VOTE ! Zurich, 16 avril. On vient de recevoir la nouvelle que manifestations populaires se sont produit à BerMn. Des manifestants ont parcouru 1< rues aux cris de « Wahlrecht ! Wahlrecht ! (des droits électoraux), ainsi que : « Donne nous suffisamment à manger ! » On ne £ Çnale pas de collisions sanglantes avec 1' forces de police. Des informations parvenues à Berne daj la journée de samedi prétendent que des m nifestations analogues se seraient produite ù Cologne et à Brème. www — Dans les chantiers de Hambourg, écrit Zurcher Post, on construit omi tnansatlantiqi plus gmaniL que le Vaterland ou que Vlmp rator, qui prendra la mer après les hostilité On construirait également an graiid nomb Uô bateaux d'un tonnage moyen. GRANDE OFFENSIVE FRANÇAISE! 1 Le front allemand est enfoncé sur 40 kilomètres DE SOISSONS A REIMS OOO Plus de 10,000 Prisonniers ■ www ' ■ ■ ■ LE BULLETIN DE VICTOIRE dLes Armées françaises ! ■ ■ ■ vhVWV 23 heures. Entre Saint-Quentin et l'Oise, continuation de la lutte d'artillerie au cours > de la journée. Au sud de l'Oise nous avons réalisé de nouevaux progrès sur le plateau à ! l'est de la ligne Barisis-Quincy-Basse. ENTRE SOISSONS ET REIMS, APRES UNE PREPARATION D'ARTIL-i- LERIE QUI A DURE PLUSIEURS JOURS, NOUS AVONS ATTAQUE CE MA-; TIN LES LIGNES ALLEMANDES SUR UNE ETENDUE DE QUARANTE KILOMETRES ENVIRON. LA BATAILLE A ETE ACHARNEE SUR TOUT LE ) FRONT OU L'ENNEMI AVAIT CROUPE DES FORCES TRES IMPORTAN-; TES ET UNE NOMBREUSE ARTILLERIE. PARTOUT LA VAILLANCE NOS TROUPES A EU RAISON DE L'ENER-1 CIQUE DEFENSE DE L'ADVERSAIRE. ENTRE SOISSONS ET CRAONNE, l TOUTE LA PREMIERE POSITION ALLEMANDE EST TOMBEE EN NOTRE " POUVOIR. A L'EST DE CRAONNE NOS TROUPES ONT ENLEVE LA DEU-- XIEME POSITION ENNEMIE AU SUD DE «IUVINCOURT. PLUS AU SUD, s NOUS AVONS PORTE NOTRE LIGNE JUSQU'AUX LISIERES OUEST DE BERMERICOURT ET JUSQU'AU CANAL DE L'AISNE, DE LOIVRE A COUR-s CY. DE VIOLENTES CONTRE-ATTAQUES DECLENCHEES A PLUSIEURS REPRISES AU NORD DE LA ViLLE-AU-BOIS ONT ETE BRISÉES PAR ! NOS FEUX AVEC DES PERTES CONSIDERABLES POUR L'ENNEMI. LE CHIFFRE DÉS PRISONNIERS FAITS PAR NOUS ET JUSQU'A PRE-° SENT DENOMBRE DEPASSE DIX MILLE. NOUS AVONS EGALEMENT t CAPTURE UN MATERIEL IMPORTANT NON ENGOE RECENSE, e En Champagne la lutte d'artillerie s'est poursuivie activement au cours de la journée en dievrs secteurs. ' Canonnade intermittent sur le resie du front. s ' Le communiqué français de 14 heures poussé deux coups de main ennemis à l'est e faisait nettement prévoir l'offensive sur d'Auberive. 1 l'Aisne, en même temps qu'il donnait la Nos reconnaissances ont ramene des pri- noupvèlle de succès locaux en Alsace et sonniers. i cn Lorraine. En Lorraine et en Alsace, après des préparations d'artillerie violentes, nos dé-14 heures. tachements ont pénétré en plusieurs Entrp Saint-Ouentin et l'Oise, nous avons P°ints tians les "S"63 averses. t Entre saint guemm ej i uioe, s Parroy nous avons ! pour^IWti "O* Vi?*'d?8 " n sur Iss trouvé. de nombreux cadavres allemands La riposte ennemie a été >ive dans la {"ans les tranchées bouleversées par notre rég'On au n0^s avons continué Dan9 ,a P|a,.?,e d'Alsace nos détache- ' à progresser vers l'est sur ie plateau entra ments ont atteint, en six endroits d.ffe- Barisis et Ouincy-Basse et occupé de nou- 'a deuxième ligne ennemie et ont ' veaux points d'appui ennemis. 'a,«sl,bir des Per«8 sérieuses a ladver- , Nos patrouilles sont au contact des saite. e tranchées allemandes sur les lisières Nous; avons ramene des pr.sonn.ers et ouest de la haute torêt de Coucy. au ma.eriei, LA LUTTE D'ARTILLERIE A PRIS UN ® CARACTERE DE VIOLENCE EXTRÊME COMMUNIQUE BELGE PENDANT LA NUIT SUR TOUT LE (Officiel) FRONT COMPRIS ENTRE SOISSONS ET gur i0ut \e front dc l'année belge les REIMS. actions d'artillerie se sont poursuivies au • En Champagne, nous avons aisément re- cours de la journée du 16 avril. \ VN HOMMAGE t AU CARDINAL MERCIER i- e " La perce est peu de chose ® quand on la compare a à la puissance ,s de rayopnemept d'urçe âme' i- Dans les Annales politiques et littérai--s res, notre excellent confrère M. Uolanc 1- de Mares, rend au cardinal Mercier ce\ éloquent hommage : « Qu'on ne s'y trompe pas : toute gran - deur est faite de conscience et de bonté et la force est vraiment peu de cho»< quand on. la compare à lo puissance d< rayonneraient d'une âme. 11 est tout prèi p de nous un homme qui nous offere l'exem pie frappant de ce que peut une pa.rol< pleinement jai'i-e du cœur : c'est le cardi nal Mercieir, Schevêque de Maitoes. Se haute figure domine cette guerre à l'éga de celle d'un héros, parce qu'il sut din dans les circonstances les plus tragique: les paroles qui résumaient toute la cons «s cience et tout le devoir. On vient de réu is nir sous le titre Per Crucem ad Lucem se: ;s lettres pastorales et les discours qu'il pro » nonça depuis le mois d'août 1914. A deui f années de distance, ces pages restent pro i! fondémerat émouvantes. Cette voix qui s'é lève de la foule, qui s'enfle et domine li 1S fracas des batailles pour protester contri > le droit violé et défendre la vérité outra :s gée ; cette parole qui inlassablement prio olame le devoir envers la patrie en dan ger, flétrit le crime commis par un enne ~ mi déloyal, et dégage de l'enseignement, di Christ la haute leçon morale apportan le à un peuple entier la force de dieânieuire 'ft lui-même au milieu des plus cruelle< 5 épreuves, c'est un fait qui vivra à jamai ré dans la mémoire des hommes. Toute ques tion religieuse s'efface devant la but beauté d'un geste essentiellement patriotique, et la pensée divine émeut ici les plus sceptiques parce qu'elle tuaduit réellement avec une rare élévation la douleuir et l'espoir de tout le coeur humaih. « Il faut les lire et les relire, ces lettras pastorales, qui constituent peut-être les plus belles pages de charité que la guerre ait inspirées et qui sont aussi, à leur manière, des pages d'héroïsme. Quand on a clamé devant l'oppresseur les claires vérités qui forment les thèmes des lettres où le cardinal Mercier traite du patriotisme et de l'endurance, où il proteste contre les 1 déportatioais de Belges en Allemagne, on a accompli un acte de vaillance et donné au monde un exemple dont l'influence morale ' s'affirmera durable chez les génér-a-: tions. Les. Allemands eux-mêmeB l'ont compris, puisqu'ils n'osèrent agir contre le primat de Belgique et qu'ils durent abandonner les projets de vengeance qu'Os méditaient à son égard. » —www ' Lire eln 2» page : L'IMPORTANCE DE L'ENTREE EN GUERRE DES ETATS-UNIS ! Intéressantes déclarations du comte van i den Steen de Jehay, ministre de Belgique près le Quirinal. ; WVWV : un ss passe-t-il 4 ïamisî s Rome, 16 avril. — Selon un télégramme de Berne, de graves événemepîs auraient eu lieu à Varsovie. Les deux empereurs, qui voulaient visiter cette ville, y ont renoncé. Les com-[ mùnicatiohs avec Varsovie sont intêrrom-, pues. > —r WWW 3 — Trois vaisseaux patrouilleurs allemands - ont été aperçus dimanche croisant au large l Ldes côtes liolIaMaises4 14,11! Prisonniers FAiî'S PAR LES ANGLAIS COMMUNIQUES BRITANNIQUES 11 heure9 15. NOUS NOUS SOMMES EMPARÉS, LA NUIT DERNIÈRE, DU VILLACE DE VIL-LERET ET AVONS PROGRESSÉ AU NORD-OUEST DE LENS. LES DÉTAILS COMPLETS DU MATÉ-RïEL SAISI A LIÉVIN ET SUR LA SOU-CHEZ NE SONT PAS ENCORE PARVENUS.IL EST, TOUTEFOIS, DÉS A PRESENT ETABLI QUE NOS PRISES SONT TRÈS IMPORTANTES. ELLES COMPRENNENT UNE PIÈCE DE MARINE DE 150, A LONCUE PORTÉE ; PLUSIEURS MILLIERS DE COUPS DE TOUS CALIBRES, JUSQU'A 200 ; DE NOMBREUX MORTIERS DE TRANCHÉES ET CE GRANDES QUANTITÉS DE BOMBES ET DE CRENADES DE TOUTES SORTES. Outre des wagons pleins d'outils neufs et de nombreux éléments de lignes> de tramways, avec leur matériel, des wa-gens, deux importants dépôts du génie sont tombés entre nos main9. L'attaque allemande du 14 courant, à iilûKchy-le-Proux, a été menée avec une grande énergie. La 3" division bavaroise, employée en 1S15 pour faire face à notre offensive à la bataille de Loos et engagée, en 1916, au Hïghwosd (Bois des Foureaux), au cours de la bataille de la Somme, a été de nouveau rapidement amenée pour renforcer les divisions en ligne. Elle avait ordre de reprendre Monchy-le-Preux coûte que coûte. Ses pertes, dans cette attaque infructueuse, ont été exceptionnellement élevées, comme l ont été celles de toutes les troupes bavaroises au cours des démises opérations.Il y a plus d'un tiers do Bavarois parmi les prisonniers faits par nous depuis le 9. 2a h. 10. LE'TOTAL DES PRISONNIERS FAITS PAR NOUS DEPUIS LE MATIN DU 9 COURANT DEPASSE ACTUELLEMENT QUATORZE MILLE. LE MATERIEL COMPREND CENT QUATRE-VINGT-QUATORZE CANONS. Aucun événement important à signaler dans la journée. Il a plu de nouveau très fortement tout l'après-midi. LES ALLEMANDS DETRUISENT LES CANAUX Ilazebrouck, 16 avril. — On annonce que ie canal de Saint-Quentin est détruit au nord de Ribécourt. Les écluses et les ponts ne forment que des monceaux informes de maçonnerie. Le grand canal du nord, qui n'était pas encore terminé, a moins souffert • les écluses et les ponts sont aussi détruits, mais la cuvette du canal est à peu nrès intacte.LA CRANDE CONTRE-ATTAQUE ALLEMANDE DE DIMANCHE Londres, 16- avril. — Le dimanche 15 il piuvait quand le jour se leva. Les Allemands ont un goût marqué pour les attaques sous le couvert du brouillard et de la pluie. Cela s'explique par le fait qu'ils échappent dans une certaine mesure, ces jours-là, à l'observation de nos aviateurs. L'en-nemi avait réuni plus de cinquante batteries dans un secteur où normalement il y en avait vingt et il commença de nous arroser copieusement. Son effort principal portait cette fois contre notre front Heimics-Noreuil, c'est-à-dire sur une étendue de dFx kilomètres environ. Les vagues ennemies furent arrêtées net aux deux ailes du front d'attaque, mais à Lagni-court, les péripéties du comibat étaient plus changeantes. Le détaohement britannique qui tenait le village, littéralement écrasé par la mitraille allemande, se voyait bientôt submergé par un ennemi dix fois supérieur en nombre, et qui réussissait à mettre pied dans nos organisations ; mais il était à peine istallé qu'un de nos détachements posté au sud de Lagnicourt prenait sous un feu violent et de flanc les forces allemandes du village. Le feu de leurs fusils était si {ir.lcis et si nourri que l'ennemi put croire à la présence de forces considérables, menaçant sa gauche ; sans lui laisser le temp de se remettre de sa surprise, un nouveau détachement britannique eu réserve devant le village à l'ouest, s'élançait à l'attaque et délogeait l'ennemi de la position avec une maestria magnifique. Pendant que l'ennemi fuyait, devant nos baïonnettes, notre artillerie établissait un tir de barrage. Nbus comptâmes ce soir 1.500 morts sur le terrain de la bataillCj Notes du Front Devant un emplacemeni ie batterie Marie Propos libres et variés.. (De noire 'envoyé spécial au Iront) Un officier à quatre chevrons, ' ordre di Léopold et croix de guerre, me dit l'autre jour : — Je vous emmène voir quelque ehosi d'intéressant... Et à travers les ruines d'un village di front, il me conduisit à un emplacemen </e la batterie que les Allemands avaien systématiquement bombardée la veilie. J'ai vu les fantastiques bouleversement: causés par les luttes à coup de bombes de tranchée à la Maison du Passeur, ; Steenstrnnt et 1-Iet Sas et en mai 191G i Dixmude. Nulle part le labourage du so> n'approchait die celui-ci. Sur un espaci ïu'on peut évaluer à un dizième d'hectare quelques mètres carrés étaient seuls in tacts. Route, cihanijp9, jardins, maisons ne formaient plus qu'une bouillie grisâtre Des iratèrès creusés par plusieurs obus ayant 2 ou 3 mètres de profondeur et affectant les formes les plus bizarres, péné traient jusqu'aux couches argileuses de 1-e terre. Les matériaux qui avaient servi à la construction d'un abri gisaient en tai au fond d'un entonnoir. — Voilà, me dit mon guide, l'effet d< 250 obus de cent-cinquante; Et voilà auss: :e qui m'a fait comprendre la iuite de; Allemands sur la Somme et sur l'Aisne. — Comment cela ? — C'est bien simple. Pour remettre ur terrain comme célui-ci en état d'être dé-[endhi ou utilisé par une troupe d'infanterie ou d'artillerie, il y a trois fois plus d( besogne que si l'on voulait exécuter les mêmes travaux n'importe où ailleurs. Oi L1 est certain que l'artillerie anglaise — pour ne parler que de celle-là — a, depuis quelques mois, envoyé environ six millf fois plus de projectiles lourds suir les positions ennemies que les Boches ne l'oni f\it hier ici. On peut en déduire que tous !es travaux allemands ont été, sur tout lt front anglais, traités comme l'a été cet ïnïplacement-ci. C'est donc bien l'artillerie anglaise qui a extirpé les Boches de leurs retranchements. Et ceux-ci, la question oc pertes dc vies humaines mise à part, plutôt que d'entamer la formidable besogne lui consiste à réédifier des tranchées sui les anciens emplacements bouleversés oc l'en construire de nouvelles à portée def îanons en batterie, ont préféré s'établit loin en arrière, tout à fait hors de portée 'hi canon. Vous pouvez m'en croire, c'est l'artillerie qui a forcé Hindenburg à décamper. Au début de la guerre, nos alliés â'outre-Manche semblaient croire que la principale munition de guerre était la boite die confitures. Ils n'ont pas tardé à constater que l'obus de gros calibre valait mieux. Le résultat a confirmé la justesse ie cette observation. r*i * * — Encore un mot. Nous autres-, ici à l'année de campagne, nous n'avons pas »rand'chose à dire. Et cependant les le ;ons de choses nous font comprendre les événements peut-être aussi bien que d'autres...Se rend-on, par exemple, bien compte de ce que les Boches sont maintenant tr train, de faire ? A-t-on deviné leur idée maîtresse, cette idée conductrice cpi'il esl au moins aussi intéressant de connaître que tous les secrets militaires ? Je ne sais pas. Mais à mon sens, la voici : «—ils or Bfanisent la défaite ». Avant le mois d'aoù 1914, ils avaient organisé la guerre. Leurs plans savamment combinés sont venue s'écrouler au pied <îu perron liégeois. Ils ont voulu persévérer. La Marne, l'Yser e Verdun les ont arrêtés. Plus tard, avec la complicité des traître: qui avaient réussi à s'emparer du gou vernie-ment de la Russie, ils ont voulu or ganiser la paix. La destitution, du tsar i arrêté le développement de leurs louches combinaisons. Maintenant, se sachant vaincus à courti ou à brève échéance, ils organisent leui défaite. C'est là l'idée motrice de toute; les décisions de leurs chefs. Ils sont prêta à reculer, en enlevant toutes les personne: valides, jusqu'à leurs propres frontières tout en conservant aussi intacts qmt pos sible leurs cent vingt corps dj'armée. Il: sont prêts même à faire disparaître pou] quelque temps tous ceux auxquels peu être imputée une .part des responsabilité: de la guerre, depuis Guillaume et son fil: jusqu'aux derniers des fonctionnaires. Il: pourraient alors, mais avec leurs armée: inentamées derrière eux, di,re aux peuple: de l'Entente: «Nous aivoais évacué vos terri toires, nous avoij»; destitué ceux qui nou ont mené à la guerre. Vos vœux sont corn blés. Que la paix soit faite et nous vou-rendons les millions d'otages que nou avons en mains. » Cela, c'est ce qu'il ne faut pas. Avan tout, ce qui importe, c'est détruire l'armé allemande et imposer nos conditions d paix. Sinon, dans moins de dix ans tou sera à recommencer. Le châtiment de 1: nation de proie (pii a déshonoré la guerr par ses méthodes criminelles, par les toi pillages, l'emploi des gaz, les déportation et les dévastations doit, être le premier bu de la, guerre. Sa mise hors d'état de nuir doit être le second. 11 faut arracher bec e ongles à l'aigle allemand. Mais pour e: arriver là, il ne faut surtout pas se laisse engluer par leurs suggestions, intoxique par les idées qu'ils veulent nous impose sournoisement. Il faut se méfier de tout manœuvre qpii news serait suggérée et qu n'aurait pas pour fin la destruction d l'armée allemande. Car l'armée allemand est la base de la puissance néfaste de l'Ai lemagne comme elle est aussi l'exécutric servile et responsable de toutes les abomi nations inventées par ses chefs. A. MATACNE. HTIV HOMME > iimjjiHoa M. Brand Whitlack, sans s'accorder vlus da Tevos, est arrivé lundi à Paris se rendant d Washington. C'est naturellement à son nou-WMmcnt que le ministre des Etats-Vnk à • Ou-it V,,wLerV€-ses Première, impressions" yu il suffise aujourd hui de noter ici mtpi. tés l'autre invr b,ette tiaure «"« m'a r^é-tes i aime jour le hasard d'une visita à femme d un de nos ministres. vans le petit cabinet de travail de Sain ip maTiiuraf, 'WT8-* feui"e's t'auffor. , jnai attirail l'attention au point numunljin » ccs ~ : CartonSdelWiarL' sûre™nt ? W à Mme , ^Etul*î™nt.T- 6n rtPOMiW- : Ar, J*? Çh'ÇfQliez pas ; vous ne deviner//" ■ J Mni\ l°ntt ,de M' Brand Whïtlock Mais, ob]ectai-je, M. Brand Whitlock ne -, Toine.arait aUire avoir déPass<i Ia quaran- ' .« TotïâT: ïl ffoTtâZ!^^ : â'un Américain — Voilà de quoi intriguer ! r Z*11. lUl Puhlié e,n. m™ 1^4 aux Etats-Unis mÎÏJH T1?man Pleln de verve et d'humour qui rappelle un peu Dickens. Les feuillets oui français?.?. V°S yeUX cn sonl La tra^cHon tcîï~je" 1 Carton de Wiart ? a.jou- Ce.- W11 ty a d'amusant, c'est que cette MUmagne Œ P.en&ànt. ma captivité en — En cellule, alors ? ; — En cellule — C'est exquis ! J'<wdis lu le roman de M. Brand Whit-t 11 u m avait passionnément intéressée. Lorsque les Allemands m'envoyèrent dans Leur geôle, le livre m'accompagna. Et comme je ne voulais pas, même en prison, travailler pour les Boches, je fus autorisée, eh vertu des règlements administratifs el moyennant paiement de ma nourriture, d utiliser mon temps a mon gré. Je me mis donc à la tâche et quand je quittai Berlin, j'emportai ces feuillets auxquels doit s'ajouter un chapitre.. La femme du ministre de la justice parle avec chaleur et admiration de la vie vubiioue dc M. Brand Whitlock. Au sortir de brillantes études de droit, le futur diplomate se fait journaliste. Il devient reporter à Chicago. Après avoir vu et entendu beaucoup de choses au cours de' ce métier divertissant, il s'adonne aux questions sociales. Il est le secrétaire général de deux sociologies très coiius, MM. Altgeld et Johnson. Il publie une série dc travaux sur les prisons et, en général, sur la plupart des problèmes économiques qui, avant la guerre, s'imposaient à toutes les nations. Mais il nie t bientôt fin à celte existence de calme ; sollicité par les luttes du forum, il embrasse la politique et devient maire de Tolédo, fonctions qu'il exerce pendant huit ■ termes successifs. Il publie une série dc notes se rattachant à l'organisation municipale. En politique, Brand Witlock est, selon l'acception américaine, un démocrate-scientifique. Mais la politique le fatigu-e et il doit .momentanément y renoncer.C'est alors qu'il entre, dans la diplomatie — cela se passe en février 1914. — Il débute par Bruxelles... — Charmant ! — Comme « repos » c'est trouvé, en effet, Mais M. Brand Whitlock possède l'énergie froide des Américains el c'est avec un large cœur et un magnifique dévouement qu'il passe trente-quatre mois au milieu de notre population qu'il admire — el qui le lui rend bien, croyez-m'en. » Mme Carton de Wiart me cite des traits émouvants de l'attachement et de la reconnaissance des Bruxellois pour M. Brand Whil-cock ; celui-ci, par exemple, sur lequel set termine notre entretien : « Un jour, on voit devant la porte du ministre des Etats-Unis une auto sur laquelle des domestiques chargent des malles a destination des Etats-Unis. Le habitants de la rue puis ceux du quartier se rassemblent et voilà tout le monde comme pris de panique. « Eh J quoi « il » va donc nous quitter ? » s'inter- ■ roge-t-on anxieux. J'interviens pour rassurer : « Il ne s'agit pas du départ du minietre^ mais , bien du départ de la mère de M. Brand Whitlock qui retourne en Amérique... Malgré tout., il reste quelques incrédules dans le public et il faut l'apparition du minis- | tre sur nos grands boulevards pour, rendre ' confiance à chacun...» - ; B- - ■ 1- ■ ■ WWW ...... —» La Bataille au Pays noir 3 Un coup d'œilsurles mines de houille du Nord et du Pas-de-Calais L'anmée britannique a repris Liévin, elle est aux abords immédiats de Lens : ces dieux noms -ont évoqué dans le publio les richesses du bassin houiller du Pas^ 3, de-Calais et ont peut-être fait penser à' - quelques-uns que la pénurie de charbon i serait bientôt un souvenir, grâce à la ré- - cuipération de ces joyaux de la richesse, 3 minière de France. En effet, à elles seu* s les les mines de Lens et de Liévin produisaient annuellement 6 millions de tonnes t de heyuille et elles sont reliées au cœur , de la France par un réseau de voies flu» 3 viales. t C'est le moment de jeter un coup d'ceil i sur le bassin houiller du Nord et du l'as- ; de-Caiais ; au point de vue industriel il - ne présente pas le même aspect que nos 3 bassins belges : ohez nous, le grand mor. t cellement de la propriété minière, -ran-, » cienneté et la profondeur des travaux, la t nécessité de conserver d'anciennes instal-î lations, l'encombrement de nos régions r industrielles ont entraîné l'exploitation r par de nombreux sièges et des sociétés r multiples à faible tonnage d'extraction ;■ 3 dans le Pns-<j»-CaJais, l'étendue eles ton- 1 cessions, la' mise en valeur relativement 2 récente du bassin — l'exploitation n'y 3 date que du milieu du XIX* siècle — la - possibilité de bénéficier d'emblée de tous 3 les progrès de l'industrie moderne ont - amené la concentration entre quelques sociétés puissantes qui ont chacune une production égale à celle de tout un dis trict de chez nous.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes