Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 19 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mc8t/
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DI-V1ATCH- 19 AVRIL 1914 i-7UiNi01M DANS L'AGTIUfN Vir>SGTI£iïiE. APJPîEre. — ir itr» ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • » . . . .fr. 9.00 Stx mois . » . .... 4.60 Trois mois . • • • • » 2.19 Gr.-Duchi de Luiemîj. 20.00 UmûJj postal» 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition ifïfy. (6 h. soir) Edition (10 h. soir) fdiilion ItL /minuits LE XX SIECLE ANNONCES Annonces ordin.. petite ligue . 0.41 Réclames (3* page), la ligne. 1.53 Faits divers corps , , • 4.00 Faits divers fin. . . » 3410 Réparations judiciaires » 3.O0 Nécrologies > . . . » 2419 Les annonces sont reçues ou bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 354G et 3S8G Instan are oznnia in Oliristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles — EDITION Le professeur Charles Mœller Le «XX0 Siècle», désirant s'associer à In manifestation qui aura lieu à Louvain lund 20 avril prochain en l'honneur du professeui Charles Moeller, m'a demandé de « dire à 6es lecteurs les mérites du jubilaire et de son œuvre ». Ces mérites ne sont pas suffisamment connus, en effet. Le grand public ^e connaît Moeller que par les sept volumes de son Manuel d'histoire universelle. Encore s'ima gine-t-on, sur la foi d'un titre en manchette, cjue c'est le père du jubilaire, Jean Moeller, à qui revient à peu près tout l'honneur de ce manuel. Mais regardons-y de plus près. Trois des sept volumes constituent, par rapport à l'œuvre primitive, des livres entièrement non veaux : l'histoire des peuples anciens de l'Orient, l'histoire du Moyen Age (partie du maître et qui est en môme temps un manuel à l'usage de l'enseignement supérieur) et l'histoire contemporaine de 1850 à 1900. Les autres volumes portent la mention « texte revisé ». Modestie touchante et niété filial* admirable! Il y a^plus de travail personnel dans cette soi-disant revision que dans la plupart des manuels en usage dans nos col leges et athénées et dont les auteurs s'attribuent pompeusement toute la paternité. r— ——— ... , i __J | M. Charles Mœller Nul n'était d'ailleurs mieux préparé que | Charles Moeller pour entreprendre la publi-' cation d'un cours complet d'histoire universelle. Familiarisé dès son enfance avec la bibliographie historique et les grands recueils île textes anciens et modernes, titulaire pendant un grand nombre d'années du cours d'histoire ancienne, du cours d'histoire du Moyen Age et. de celui d'histoire contemporaine en candidature, il fit également, après l'organisation du doctorat en histoire en 1890, les cours d'encyclopédie de l'histoire et de critique historique. Etait-il matériellement posible à un homme — quels que lussent son talent et son a^ti-rité — de se tenir au courant des derniers progrès de la science dans tous ces domaines r Consultez le « Traité des Etudes historiques » publié par Oh. Moeller en 1887-92. La réponse jera prompte et péremptoire. Lisez, dans ce gros volume de six cent soixante-quatorze pages, ses conférences sur les principes de la critique (historique, sur la méthode d'enseigner l'histoire, sur la synthèse tùstorique, sur es sciences auxiliaires de l'histoire—chrono-ogie, épïgrapihie, _ numismatique, diploma-ique, paléographie, héraldique, ethnographie —; lisez les notices consacrées aux principales sources de l'histoire grecque, de î'his-oire romaine, de l'histoire du Moyen Age. le l'histoire moderne, aux principaux travaux relatifs à chacune de ces périodes ; lisez lurtout ces pages suggestives intitulées «In-roduction critique à l'histoire moderne, îote sur la littérature des mémoires, sur la ormàtion des archives, leur concentration et euf classement », et vous serez étonné que :ette èneyclopédie vivante qu'est Moeller ne ;oit pas connue de tous les Belges... que son îom ne figure pas même dans la liste des nembres de l'Académie royale de Belgique. Il est vrai que, dans ce dernier demi-siècle, out le succès est allé aux spécialistes. Soit, iloeller n'a-t-il pas à son actif des monoigra->Tiies érudites, telle son étude sur a Eléonore l'Autriche », comparable à ce que nos spécia-istes les plus rigoureux ont fait de meilleur tepuis cinquante ans ? La « Revue d'histoire cclésiastique » vient de publier sous la signa-ure du maître, en une soixantaine de pages ( c/lidement documentées, d'une précision et j l'une netteté remarquables, une étude cri-ique sur « les bûchers et les auto-da-fé de 'Inquisition depuis le 'Moyen Age ». C'est * me mise au point définitive de toutes les • rreurs qui continuent de circuler dans le j >ublic su'' cette question toujours passion- 1 lante de la répression de ''hérésie au temps 1 le la Réforme. Chez Moeller, vuniversaliste n'a pas tué le 1 pécialiste, et le spécialiste a conservé l'en- < ergure qu'avaient autrefois les Fr. Cîhr. 1 Schlosser, les Weber, les Cantu, les Duruy it les Ranke. C'est Ranke, le plus grand his- J orien de l'Allemagne au dix-neuvième siècle, * lue Moeller rappelle le plus adéquatement, 1 ion seulement par la combinaison heureuse s le l'érudition du spécialiste et de l'ampleur J le vues du généralisateur, mais encore par j :ette sereine impartialité à laquelle tous ' endent hommage, et par cette fidélité à la 1 conception traditionnelle ;de l'histoire qu'un c avant français appelait récemment l'histoire * autorisante. Il opposait celle-ci à l'histoire 1 ■ tendance sociologique ou philosophique, r lui se complaît dans les assimilations et les é ynthèses et prétend établir les lois de Févo-ution sociale. f Moeller n'ignore pas ces tendances ni ne es dédaigne. Il sait le profit que l'historien t *ut tirer d'hypothèses mê^e hasardeuses, f &ais ayant vu son père énoncer jadis à une c tutre philosophie de 'V'Histoire, fort à la mode f 'ers 1835, poux se vouer exclusivement à f ■cj.Ui—rrr|| IIIBBHH 11 IHIH MlWnrMnTT-T I ' I lll_ l'histoire positive (voir « Traité des études - historiques », p. 599), il est moins tenté Qu'un autre de sacrifier au goût dù jour. Quel que soit d'ailleurs le sort aue l'avenir réserve à 1 ! cette nouvelle philosophie de l'histoire qu'on appelle philosophie sociale ou sociologie, il n'est pas douteux que l'histoire traditionnelle, l'histoire à la Ranke ou à la Moel-icr, celle qui a seulement pçur rôle d'expliquer les faits dans leur particularité et dans leur enchaînement simplement empirique, aura toujours sa raison d'être et devra, coûte que coûte, se trouver à la base de toutes les n « Weltauscha'ttung » ou conceptions synthé-|; tiques,quelconques. Observons d'ailleurs que, , continuant les traditions de son père et de s Ranke, Charles Moeller a déjà une première n fois obtenu gain de cause contre les novateurs, en voyant l'histoire universelle recon- - quérir son droit de cité à côté de l'histoire t nationale et de l'histoire spéciale. La renais-r, sance aes études d'histoire universelle est un fait qu'on ue peut plus contester. ? Pour avoir une idée complète de l'activito s scientifique de Charles Moeller, on ne peut i oublier la conférence d'histoire instituée par lui à l'Université de Louvain en 1885, cinq ? ans avant la création officielle du doctorat en i histoire. C'est de cette conférence — de ce*. ! cours pratiques avant la lettre — que sorti-i rent les savants travaux de Cauchie sur « la > querelle des Investitures », d'Alfred Derid • (1er sur « les Droits de Charles-Quint au duché de Bourgogne» et de Lecoutere sur «l'Ar» 1 ohontat athénien ». Ici encore Ch. iloeller i fut le continuateur de son père Jean Moeller qui dirigea, de 1845 à 1S54, le premier cours pratique d'histoire qui fonctionnât en Belgique. Jean Moeller, d'ailleurs, ne fit qu'imi ter l'exemple de Ranke, qui fut le créateur de ce genre d'institutions en Allemagne : nouveau trait de ressemblance entre l'œuve de Ranke et l'œuvre des Moeller! Après le savant, faut-il montrer le professeur? Tous les docteurs en droit ou en philosophie sortis de l'Université de Louvain depuis cinquante ans le connaissent et s'en souviennent. Mais la plupart ne le connaissent que superficiellement. Ils s'en souviennent comme d'un interrogateur précis, presque méticuleux, comme d'un juge ne sè laissant pas payer de mots et arrêtant souvent les envolées d'un aspirant-avocat pour exiger le terme exact. Sa manière ne plaît pas toujours «à ceux qui cherchent à suppléer par leur faconde à l'impression de leurs connaissances. Mais les étudiants sérieux et capables s'accommodent parfaitement de cet interrogatoire rigoureux sur des cours qui sont la clarté et la précision mêmes. Au reste, F impression de sévérité qui se dégage au premier abord de la personne de Charles Moeller. se. dissipe, dès qu'on l'approche de plus près. Tous ceux qui ont travaillé avec lui au cours pratique, savent combien son dévouement est graiod, son jugement bienveillant, sa direction paternelle. Ceux qui ont eu recours à lui, après avoir quitté les bancs de l'Université, le savent encore mieux. Interroge?, d'entre part ses collègues des quatre universités "belles. Tous rendront hommage à sa serviabilité, à sa vaste érudition, à sa loyauté parfaite, à sa modestie surtout. Ceux qui ont organisé la manifestation . du 20 avril savent combien ils ont dù faire j violence à cette nature délicate qui répugne I <iu bruit du monde. Nous disions plus haut J qu'on s'étonne, en passant en revue l'œuvre [•scientifique de Moeller, que cet homme ne ' soit pas de l'Academie royale! Allons donc! Il a tout fait pour y pousser les autres. Hubert VAN HOUTTE, Professeur à l'Université de Gand. ' EESiaSBetinj p®Biticjgue — On annonce que les ambassadeurs des puissances de la Triplice dans les capitales des Etats de la Triple-Entente ont dû remettre vendredi la réponse des puissances tripliciennes au projet de note, qui avait été présenté par celles de la Triple-Entente. La réponse s3accorde pleinement, quant au contenu, avec les vœux exprimés dans leur projet par les puissances de la Triple-Eentente et ne contient que quelques modifications transactionnelles.— On nous annonce un communiqué officiel au sujet des résultats de Ventrevue d'Abbasia. En attendant, les commentaires des journaux allemands et autrichiens vont leur train. D'après les premiers, c'est en vain que Von doutera désormais de la solidité de Valliance entre Vienne et Rome; d'après les seconds, VItalie peut ^ désormais compter sur Vappui de VAutriche dans la question du Dodècanèse. ; LFS NOUVELLES? Pas ti'officîors belges en Arménie j Il avait été question, on le sait, du général ' De Guise et de M. Henry, commissaire gé- ^ néral au Congo, pour la réoganisation de l'Arménie. Le choix définitif vient d'être fait : il s'est fixé sur deux officiers étrangers, l'un suédois et l'autre norvégien. Pour les enfants martyrs Dimanche 19 avril, à 10 1/2 heures, au Palais de Justice, assemblée générale de la Société protectrice des enfants-martyrs. Conférence de M. le conseiller Soenen sur la ; « Protection de l'enfance ». j Faut-ii interdire l'emploi de ia céruse? ! Un arrêté royal institue une commission ' temporaire chargée d'étudier, au point de vue technique, les questions que soulève l'emploi de la céruse et d'autres composés de plomb. _ , Cette commission sera nommée par le ministre de l'industrie et du travail. , Sur la proposition de îa commission, le ministre peut déléguer, temporairement au-; près de celle-ci, pour l'étude de questions déterminées, une ou plusieurs personnes spécialement versées dans les matières soumises à ses délibérations. Les délégués ainsi désignés ont voix consultative.La commission arrête, le programme •"îe : ses travaux, sous réserve de l'approbation du ministre de l'industrie et du travail. Un arrêté ministériel nommera, avec voix consultative, un ou plusieurs secrétaires dont il fixera la rémunération. A la Société protectrice des animaux La cérémonie annuelle des récompenses délivrées aux lauréats de la Société royale protectrice des animaux aura lieu dimanche 26 avril prochain, à 2 1/2 heures de relevée, f dans la grande salle du Palais des Acadé J mies. CHEZ NOS ÉLEVEURS Les opérai Samedi matin, dans le grand hall du Cin quantenaire, s'est ouvert le sixième concouri national d'animaux reproducteurs de race: bovines belges. Près de 800 têtes de bétail étaient expo sées. Cette année, par le fait que les organis sateurs n'avaient admis au concours que les animaux régulièrement inscrits au « Herd-book », une sélection avait été faite. Aussi n'y avait-il là oue des bêtes superbes. Le public se teuait surtout à l'extrémitd nord de l'immense vaisseau, devant les parcs où étaient exposés les taureaux de la race flamande et ceux de la race du Limon. C'étaient les taureaux flamands, du Veur-ne-Ambacht et de Cassel, qui attiraient surtout l'attention. Ces colosses, pesant chacun près de deux tonnes, donnent une impression de force prodigieuse et, ma foi, on aimerait autant se trouver nez à nez avec un fauve qu'avec un do ces animaux-là en liberté. - En face d'eux, les taureaux du Limon avaient aussi lear bonne part de succès. Quoique moins lourds que leurs congénères flamands •— ils pèsent encore 1,400 Kilos ! — ils £umb loin d'être des freluguets.Leui robe pfé-rouge et, sur le front, ils ont une épaisse toison de laine frisée. Loin de ces géants massifs, aux encolures formidables, étaient parquées les vaches. Sans doute, beaucoup d'entre elles appartiennent à des éleveurs qui les ont confiées à la garde de leurs bouviers. Mais beaucoup aussi sont la propriété de petits fermiers, de paysans, venus eux-mêmes poux présenter leur bétail au jury. ■ ions du jury Attendant a-vec quoique anxiété l'examen i i que ces messieurs les « officiels » allaient i faire subir à sa vache, une brave paysanne, assistée d'un gamin, lustrait d'une main soigneuse, le poil de la bête, le débarrassant d'un brin de paille. Peut-être, la bête ; a-t-elle obtenu un prix... Tant mieux! Certaines vaches laitières exhibaient un pis monstrueux. — Ça, nous explique un membre du jury, c'est de la fraude maladroite.L'éleveur n'a plus trait sa bête depuis deux jours. 11 a mis un gâteau de sel dans son fourrage pour la faire boire plus que de mesure.Mais 1 le truc naïf et cruel est connu. O roublardise rustique ! c e *»* i A midi et demi, au restaurant établi 1 dans le hall, les membres du jury et les t éleveurs se sont réunis à déjeûner. Déjeû- o ner intime, sans discours ni toasts. s A 2 îheures précises, comme le jury recom- t mençait ses opérations, M. Helleputte, mi- t : nistre de l'Agriculture et des Travaux pu r blies, est venu visiter l'exposition. c { Reçu par M.le baron délia Faille d'Huysse, f j président, et MM. Hubert, Bruneel et Han- cl soulle, vice-présidents, il a parcouru le hall c et visité les étables, félicitant les proprié- 1< taires des plus beaux sujets, encourageant I les autres et retrouvant, une fois de plus, i les témoignages de sympathie que lui^ vaut c l'intérêt aont il a toujours fait preuve à l'en- r droit de l'élevage national.. MNpMMMHnMBHHMHBBBBnHHNBMHill I A LA VEILLE DIS hÉisiraips « Un parti qui abandonne son programme LES « VALOiSIENS » NE LUTTENT PAS POUR DES IDEES, MAIS POUR L'ASSIETTE AU BEURRE. (De notre correspondant particulier) Paris, le 17 avril 1914. C'est une plaisanterie traditionnelle sur le boulevard de railler la politique du Café du Commerce et le style du petit journal de chef-lieu de canton. Je vous assure qu'il y a de très grands journaux qui n'ont rien à envier au « Phare de Fouilly-les-Oies ». Comme je voulais avoir des nouvelles de la campagne de mon ami, Henri Auriol, député libéral de Villefranche-de-Lauraguais, j'ai acheté la « Dépêche de Toulouse ». — Voyous ce qu'en dit l'adversaire. Ah 1 je vous prie de croire que je ne regrette pas mon sou. Voici ce que j'ai trouvé sous la rubrique « Circonscription de Ville-branche. — CANDIDATURE BELIN-GUIER » t « On nous écrit de Juzes : ' » Vraiment, c'est bien le peuple souverain qui s'avance : le lion populaire gronde aux quatre coins de l'arrondissement sa volonté d'avoir enfin l'élu gui lui est cher et dont le triomphe s'affirme éclatant et définitif. Diman che soir, le citoyen Bélinguier avait convié à venir l'entendre les électeurs de la commune si républicaine de Juzes; malgré l'heure tardive et le vent d'autan soufflant en tempête, la population entière l'attendait. 'La foule debout, si dense qu'il était impossible de s'asseoir, a entendu Belinguier réclamer pour le peuple des champs et de la terre un peu mieux de justice, un peu plus de'bien-être avec le prompt retour à la loi de deux ans ». Le citoyen Bélinguier, pour qui rugit le lion populaire, c'est, vous l'avez deviné, l'adversaire.de M: Henri Auriol, et le candidat du-parti radical et radical-socialiste.Connaissez-vous Juzes? Non, ni moi non plus. Ouvrons donc le Bottin pour en tirer quelques notions sur ce petit pays où une foule, si dense qu'il est impossible de s'asseoir, acclame le candidat de la rue de Valois. Juzes, mesdames et messieurs, a juste cent rîix-neuf habitants, c'est-à-dire au maximum 30 électeurs. L'aliboron qui est le correspondant de la « Dépêche » dans cette importante localité nous donne encore quelques détails. La foule (?) après avoir applaudi «frénétique- ■ ment » le citoyen Bélinguier et le citoyen Tourraton, « se répand dans les deux cafés de Juzes, car il est impossible de rester dans un seul ». Combien de personnes peuvent contenir les deux minuscules auberges de Juzes, qualifiées pompeusement de cafés? « Un pale réactionnaire, un seul, se retire la tête basse... Bélinguier tient la victoire !» Rassurez-vous. Henri Auriol sera réélu à une énorme majorité ; son concurrent n'obtiendra même pas le quart des suffrages. Personne n'en doute à Toulouse» Mais je tenais à vous mettre sous les yeux cet échantillon de littérature électorale emprunté au plus important journal radical de France. La « Dépêche de.'Toulouse » ne paraît pas d'ailleurs très bien fixée sur ce que vaut le lion populaire. Si, à Villefranche, elle soutient le citoyen Bélinguier, adversaire de la loi de trois ans, elle appuie, à Toulouse même, un partisan déterminé de cette loi. Là, te Comité de la rue de Valois présente, contre M. Bedouce, député sortant, socialiste unifié, M. Louis Eydoux, fils du général commandant le 11° cçrps d'armée, hier encore chef de la mission militaire française ?n Grèce. Celui-ci déclare que la loi de trois ans est actuellement indispensable à la sécurité du pays, et qu'il l'aurait votée s'il avait fait partie de la législature qui expire. M. Eydoux parle à Toulouse comme MM. Doumergue et Bonnet à Paris, comme M. Léon Bourgeois dans la Marne. La lettre de :e dernier a été une déception cruelle poulies Valoisiens, dont il est toujours le président d'honneur, s'il n'en est plus le pontife vénéré. On ne l'avait invité à parler }ue dans l'espérance qu'il renierait son zote sur la loi de trois ans. On croyait sa-7oir que son échec à l'Académie française 'avait assez aigri pour lui faire jouer ce vilain rôle. Que répond l'ex-président des congrès de a paix, le plus ondoyant de nos hommes l'Etat? Qu'il a voté la loi de trois ans, qu'il a voterait encore, et qu'on ne peut songer sérieusement à en demander l'abrogation : i La sécurité nationale, c'est la loi suprême.» i^oilà de nobles paroles qui vaudront à M. [jéon Bourgeois un peu d'indulgence pour ion passé de sectaire. Mais le sénateur de la Marne ne s'en est )as tenu là. Partisan de l'impôt sur le retenu, il l'est,mais sans déclaration contrôlée, contrairement au congrès de Pau. Il se pro-loce enfin pour l'immunité de la rente. Et »'est là-dessus que les blocards ont renversé d. Barthou ! Aussi ne faut-il pas s'étonner que le «Ra-lical» ait relégué dans un coin sombre de sa leuxième page le petit extrait qu'il donne le Ta lettre de M. Léon Bourgeois. Et encore 'a-t-il soigneusement expurgé de tout ce qui st relatif à la loi de trois ans et à i'immunité de la rente. Les comités radicaux, lont ce journal est l'organe officiel, ignore-ont que leur président d'honneur a traité es deux importants sujets. M. Léon Bourgeois se prononce contre la l. P. et pour cela la «Lanterne», qui est évère pour lui, veut bien lui accorder les irconstances atténuantes. Mais je dois con-tater que beaucoup des candidats du »Co-nité exécutif — je parle de ceux qui ne sont »as députés sortants — se prononcent pour i réforme électorale, comme pour le main-ien des trois ans, l'impôt sur le revenu sans déclaration contrôlée, et 'a liberté de l'en-eignement.C'est à qui reniera le programme e Pau en tout ou partie, plus souvent en out qu'en partie. Et si d'aventure, un brave adical releve le drapeau de son parti, se , resse contre l'un de ceux" qui lâchent le ; rogramme do Pau, il est aussitôt traîné ans la boue, traité de « compère » du so-ialiste ou du réactionnaire, de vendu, par ïs journaux « valoisiens ». Ce pauvre M. iafay qui, dans le XVe arrondissement de < aris, a voulu défendre le programme radial contre M. Doumerjyne. on a fait, l'expé-ience à «tenons-- .A. Virey. Une bonbonnières Les SOCialîStCS »4<o4«« 4-1 J. • Le théâtre du Palais de Laeken C0S1 ïî 6 iïi D^fFIC La représentation qui sera donnée au théâ- v ^ A tre de la Résidence Royale sera un des évé- o^o^o nements de la visite du roi et de la reine de firîmilipllfi nîtiînfip pf rniinahlpQ Danemark à Bruxelles. L'idée de cette repré- Lmnmeiie aïUUloe ei CQUpaOïeS sentation qui ajoutera un numéro inédit au COITiplaiscUlCfiS programme traditionnel des réceptions de souverains, appartient, dit-on, à la Reine ^ , qui s'intéresse personnellement et très acti- _ „ ^ I veinent à sa réalisation. «énat a assiste jeudi après-midi a un f Tout devra être prêt pour le 10 mai afin de n.etit incident sur lequel il convient de reve- permettre les répétitions avec orchestre. On lUr* donnera le deuxième acte d'« Orphée». A bout d arguments contre le projet sco- On devra réaliser un véritable tour de force Jaircitoyen Max Hallet prétendait que pour être prêt en temps utile. Songez que 1e gouvernement catholique ne cesse de tra- rien n'était encore entrepris avant 'e mois vailler à diviser le pays: de février et que le théâtre, laissé dans . Et voici les paroles incroyables que l'échc- l'abandon depuis des années, avait besoin vin socialiste de Bruxelles osa proférer : i «îTSSKtta. prf»... d~, LA- , longtemps. Elles étaient comprises dans le J£ SUIS PERSUADE QUE SI ON DEVAIT j programme très vaste dès travaux a réaliser OUVRIR UN REFERENDUM EN WALLO-au château de Laeken en exécution de la niF., ON TROUVERAIT 90 VOIX SUR 100 'convention, votée par les Chambres, insti- EN FAVEUR DE L'ANNEXION A LA , tuant un fonds spécial de 45 millions. Il a FRANCE ! » fallu l'occasion olferte par la- visite des souverains danois pour faire aetiver ce travail. Ces paroles soulevèrent sur tous les bancs Le théâtre est situé à côté de l'Orangerie de la droite de violentes protestations. Mais et l'architecte Girault avait bâti une galerie le citoyen R.olland déclara aux sénateurs cale reliant au château. Mais lorsque 1 arehi- tholiques qu'ils ne savent pas ce qui se passe tecte Flanneau -- qui a repris 1a succession et l'inévitable citoyen Lekeu proclama que de son collègue français — en a pris posses- Hallet avait raison et que la Belgique n'est sion, le petit édifice se trouvait dans un assez plus digne de la Wallonie! triste état. Depuis le mariage de la princesse M. Magis comprit la nécessité de désoîida-Stéphanie on ne l'avait plus nettoyé et on riser la gauche libérale d'avec M. Max Hal-l'avait. même, depuis quelques années, trans- let et il prononça, pour cela quelques paro-. formé en garde-meubles. les que nous sommes très heureux de repror Il méritait mieux que cela cependant, car, duire ici d'après le «Compte rendu anaîyti-de l'avis des familiers de la Cour, ce théâtre que » : est un petit bijou. Il n'existe pas à Bruxelles de salle de spectacle qui lui soit comparable. a Je ne puis laisser passer certaines paroiles La décoration, comme le stylé, est italien.ic, que M. Max Hallet vient de prononcer à la fin de de la moitié du dix-huitième siècle, et d'un son discours. (-Mouvement).Il a dit que,si on fai-effet ravissant. Cette «bonbonnière» fut con- sait un referendum dans la Wallonie, 90.p. c. struite par Napoléon qui, ayant voulu instal- c^es voiy ,se prononceraient pour 1 annexion à 1er l'impératrice Joséphine au château de ^£ays étranger. Ce langage, ,e ne puis I'm-Laeken, avait décidé de lui bâtir un théâtre «pt^ (T.ès bien. e pour la distraire. . représente. Ce théâtre, pendant tiop Ionigtemps ne- Je vous certifie qu'elles restent profondément gligé, devait donc recevoir une toilette nou- attachées à nos institutions et que, si on les velle. 11 fallait le restaurer en grande partie, consultait, il n'y aurait pas une voix en faveur renforcer les charpentes, renouveler complè- (ie l'annexion à un autre pays. (Applaudisse-: tement le plancher de la scène qui est pourri, .nents sur les bancs de la droite). Mes collègues mettre le théâtre à l'abri de l'incendie, y de la gauche ratifient mes paroles. Ils me di-i installer le chauffage outrai, créer de non- sent, et j'en suis heureux, que je puis consi-velles issUes, installé*- Vôlectricité — car on derer que j'ai parlé en leur nom a tous. (Nouv. s'y éclairait autrefois au gaz —. laver enfin applaudiss. sur les memes bancs) ». rles peintures et les dorures qui sont d°ji- Cette protestation énergique n'était pas creuses et rappellent la maniéré d Alberto!], sup01fjue> le célèbre architecte milanais. ' nwl:a Il faudra aussi achever le dallage dans la ^e cuoycn Hallet et ses a^s piatiquent serre, réparer la façade, placer le parquet «n antipatriotisrae qui pour et..» honteux, dans la galerie du théâtre. Quant au mobilier ?'«» est pas moins coupable. Ils travaillent on te conservera, mais il devra être compté- •' familiariser le pays avec cette,«ko d une tement rafraîchi annexion a une puissance etrangere et leuis, ^Lorsque lès draperies masguant le fond «le prétendus regrets ne diminuent en rien cette la scène seront relevées, on jouira, par cette lourde iaute. - , large baie, d'un admirable coup d'œil sur Les libéraux du Sénat ont eu devant ces l'Orangerie qui est une des merveilles du blasphèmes antipatnot.ques un haut-Je-cœur château roval qui les honore. Dommage que leur parti Ajoutons, pour être complets, que la salle continue à s'acoquiner avec un part, essen- de spectacle sera aménagée de taçon à réser- bellement antinational et a lavonser de son ver au rez-de-ohaussée deux cents places influence toutes ses .mauvaises besognes, assises pour les invités du Roi. La loge royale II reste au pays a voir plus clair et a ne occupera la plus grande partie du balcon. ^ aucune façon le jeu de ceux qui tra- Un détail encore : 1 orchestre, dont on vaillent a sa destruction. 'Ce serait folie de modifie les installations, sera place en partie sa part de remettre le soin de le détendre a sous la scène. Des essais ont lieu en ce mo- ceux qui ne sont rien sans 1 appui de ses ment pour se rendre compte de l'acoustique, ennemis. Un désastre financier à Bruxelles < 11 se chiffrerait par trois ou quatre millions de pertes ï»ï«o>ï«« Deux agents de change sont sons les verrous eue tjros.se uouvenu uutuic wpuia « dredi soir dans le monde de la Bourse : deu> agents de change, MM. A. Collet et De Coen très répandus dans le monde des affaires, on! été suspendu par la commission de la Bourse et le Parquet a fait procéder à leur arresta tion. Voici dans quelles circonstances la justice a été amenée à intervenir : M. A. Collet était un des agents de change les plus estimés de la place. 11 possédait une clientèle assez importante, composée er grande partie de membres de l'aristocratie française et de quelques notabilités en vue de l'armoriai belge, qui, ayant en lui pleine confiance, lui abandonnaient la gestion de leur portefeuille, le chargeaient de leurs opérations de Bourse, de l'encaissement des coupons de leurs obligations, etc., etc. Or. l'agent de change se bornait à leur envoyer tous les ans un bordereau des opérations faites et le montant des intérêts des titres dont il avait la garde ; et la clientèle se montrait satisfaite... Parmi les clients de M. Collet, se trouvait le marquis de Champagné, habitant Paris, qui possédait dans une banque bruxelloise un coffre-fort, renfermant pour près de 900,000 francs de titres. Obligé, pour se conformer aux prescriptions de la loi belge, de faire timbrer ces titres, M. de Champagne pria, au mois de décembre dernier, M. Collet de se charger de cette formalité. 11 lui envoya à cet effet la clef de son coffre-tort et attendit, pour la lui réclamer, la date du 15 avril. Comme il n'avait pas reçu de réponse à ce moment, M. de Champagne fit savoir à M. Collet qu'il se disposait à se rendre .à Bruxelles pour procéder à l'inventaire de son coffre-fort. Par retour du courrier, une lettre portant la signature d'un employé de la maison lui fit savoir qu'il aurait tort de se déranger, son patron étant absent. M. de Champagné répondit aussitôt que cette absence importait peu et qu'il procéderait lui-même à l'inventaire de ses valeurs. Nouvelle réponse dilatoire de l'employé disant en substance : « Votre voyage est inu-bile, car la clef du coffre-fort a été perdue. » Justement alarmé par le caractère au moins étrange de ces deux missives. M", de Champagné prit vendredi le train ae Bruxelles et se fit conduire aux bureaux de 'agent de change, rue Jourdan. Il y fut reçu oar M. Collet lui-même, auquel il annonça ^u'il allait faire ouvrir son coffre-fort par un serrurier. Aussitôt M. Collet, les larmes aux feux, avoua les détournements. Le coffre-:ort ne contenait plus que 20,000 francs de valeurs, au lieu de 900,000 francs. M. de 'Ghampagné, très ému et se souvenant des relations qu'il avait avec M. le jomte de Liedekerke, 'habitant avenue de la Foison-d'Or, se rendit aussitôt chez lui. VI. de Liedekerke était un des plus gros 3lients de M. Collet à qui il avait confié trois nillions de valeurs! Tous deux déposèrent Roi qui chargea M. Van Damme, juge d'instruction, d'instruire cette grave affaire. Celui-ci ne perdit pas son temps. M. Ertel, officier de police, fut dhargé de surveiller les gares afin d'empêcher la fuite éventuelle de Collet. Précaution inutile, d'ailleurs, car l'agent de dhange fut arrêté dans la soirée à son domicile particulier, avenue de la Toison-d'Or, en même temps que son beau-frère, M. De Coen, que les agents trouvèrent aux bureaux de la rue Jourdan. Confronté avec M. de Champagne, dans le cabinet du juge d'instruction, il "avoua s'être emparé des titres de son client et les avoir mis en report dans diverses banques bruxelloises : à la Caisse des Reports, au Crédit Industriel, au Crédit Lyonnais, eto. Mis en présence de M. Jacobs, administrateur délégué du Crédit Anversois, spécialement chargé de représenter M. de Liedekerke, M. Collet reconnut aussi avoir disposé des valeurs qui lui avaient été confiées et ajouta qu'il avait en outre détourné entre 50,000 et 100,000 francs appartenant à dilïé-rentes familles belges et françaises. CE QUE M. COLLET DIT POUR TENTER DE SiE JUSTIFIER Et voici ce qu'il raconta pour justifier cette dilapidation : Il y a une vingtaine d'années, un de ses employés ,nommé G..., lui avait volé une somme s'élevant à 250,000 ou 300,000 francs. Il n'osa pas porter plainte pour ne pas effrayer sa clientèle, persuade qu'il parviendrait à combler ce trou et à se remettre à flot. Il se borna à mettre e nréports quelques-uns dfe ses clients pour pouvoir faire face à ses engagements. Il eut le tort ensuite de faire trop largement crédit à ses clients. Ceux-ci le payaient très irrégulièrement. Bref, il fut sur le point d'être exécuté en Bourse. Il fit une nouvelle brèche dans les fonds qu'on lui avait confiés. . Il en était là quand il rencontra le financier Roose : les affaires qui'l entreprit avec lui tournèrent mal et il en résulta une nouvelle perte de plusieurs centaines de mille francs. . . . 'M. Collet prétend n'avoir jamais ^profite personnellement de cet argent, ne s'être jamais livré à aucune spéculation. A l'en croire, il est victime d'une inexorable fatalité... LES EXPLICATIONS DE M. DE COEN M. De Coen, beau-frère de Collet, interrogé ensuite, déclare n'avoir aucune connai-sance des agissements de son a patron ». Bien que lié avee lui par des liens de parenté, il n'était que son employé et l'exécuteur des ordres qui lui étaient transmis. Après cet interrogatoire, fort sommaire d'ailleurs et qui doit être repris incessamment, Collet et De Coen furent mis sous mandat d'arrêt du chef de détournements

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