Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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26 oktober 1916
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s.n. 1916, 26 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 21 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4x54f1nh4g/
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23e ANNEE — Série Nouvelle*— N* 718 Jeudi Ê6 Octobre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION $ter. ras ds la Irtrci — IE HA7RÈ TÉLÉPHONA :n'64BELOB BUREAuïTPARIS ; 33, rua Je.an-Jacques-Rousseau, 33 LONOON OFFICES 21. PANTON STREET Leicester Square, S. W. Sireciaur : FSEKÀND IÎEÏÏEÂÎ MM/VVWWV» «O cent, le (NI0 LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc». 2 fr. 50 par mois » 7 tr. 50 par trlmesti'» Angleterre.. 2 ah. 6 d. par mois > .. 7 sh. 6 d. par trimestisr Autres pays. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par triroestM PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration ds Josraaî Lia petites annonces sont également reçues à la Soci6t6 Baropfeenge dm Publicité. 16, rue de la Victoire, Paris, gwi en a le monopole pour Paru. • Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris 5 cent, au front Ca haine ! clairuoyante et féconde Deux Belges échappés de Bruxelles — du bagne de Bruxelles — viennent de passer par le Havre. Nous avons eu la joie — rné-lée de tristesse, faut-il le dire ? — de causer longuement, à deux jours d'intervalle, avec chacun d'eux. Résumons brièvement leurs déclarations. Bruxelles tient toujours, et plus vaillamment que jamais. On souffre, on se prive, on jeûne, on espère et on hait. La ville est snorne, toute la ville. Plus une auto ; et les derniers fiacres disparaissent un à un. On a vai une charrette d® brasseur tramée à feras d'ho-mine dans une rue de 1a. ville basse. Dans certaines ru«s jadis si animées, l'herbe pousse entre tes pavés. C'est toujours ôMtsra de loin nour Tes Boches... Dans le monde, nous voulons dire dans les réunions d'amis, convoquées pour causer, 'assurément, mais plus encore pour économiser la lumière, un seul sujet de conversation en dehors des événements de la guerre : le harnois de gu... pour parler comme François Rabelais. — Qu'est-ce qu< vous mangez aujourd'hui ? Où achetez-vous ceci ? Votre récolte de pommes de terre a-t-elie été bonne ?... Il n'est si rnudeste jardin qui ne se glorifie de sa moisson d'e tubercules. Le sentiment qui domine, dans tous tes (quartiers et dans toutes les classes, c'e^i la haine du Boche. Il n'y a pas de mot dans la langue française qui puisse en donne: «ne idée adéquate. Gare plus tard aux défaillants, aux quelques douzaines ue trait rej qui sont entrés en relation, pour quelque imotif que ce soit, avec les Boches. Ils soir tous connus, étiquetés, surveillés. Au joui de là libération, s'ils ne filent pas dans le? fourgons de l'ennemi ou si le giouvernemen ne les protège es* les enfermant toiut d( suite, on verra des lynchages, des incen di-es, des scènes atroces. Et il est à craindri que boais ei mauvais ne soient frappés pêle-mêle. Les bons, ce sont ceux qui s'ex posent en même temps au contact de l'en >nemi et à la fureur populaire pour servi: ia Patrie... Il n'y a qu'un moyen, un seul >de préserver ceux-ci d'une méprise effraya ble et d'arracher tes autres à un châ.timen aussi barbare qus sommaire : l'amstatioï (> n.'j fi. Tout le "monde s'étonne à Brailles <ï«! ie Pouvoir n'aît pas encore dit, hautemen et ciairehïent : les traîtres seront arrêtés Jugés et punis, et en vertu de quelle loi O- io le Pcivnir se hâte. S'il hésite, » :! v£ <©e, s'il arrive trop tard, l'horreur d'ext cations sauvages ternira, au lendemain d la iiutMautai, ( honneur de la Belgique... Nous sera-t-il permis de rappeler que 1 « XX* Siéde >». a dit plus d'une fois la mêm chose 1 La pabi publique est intéressée à ce qu le gouvernem<ent arrête sans retard les chât ments réservais aux complices de l'ennemi. p£ les tribunaux belges, dès le lendemain de la 1 bération. MM. Aucustsyns et Henderlcks, rnen bras de la Chambre des représentants, chev; liers de l'C/rdre de Léopold, touchent-ils encoi leur tndenjnité parlementaire ? On aimerait apprendre, que non. Leur trahison est manilest Le gouvernement vient de les noter d'inïam en douant au pilori, collectivement, les sign. teires de l'adresse à M. von Bissing touchai l'Université de Gand. Dans l'intérêt de l'un et ( l'autre, q»e le gouvernement les trappe. Plus i seront punis à présent, moins ils le seront pli tard. Ce n'est pas l'animosité personnelle, ma îa passion du bien public uniquement, noi osons le dire, qui nous pousse à donner amical nient cet avis. ... La haine du peuple belge n'est i aveugle, ni stérile :*nos deux contiioyei «ont d'accord sur ce point avec tous 1< évadés de Belgique avec qui nous avoi pu, en ces derniers temps, nous entreteni Ële est fondée sur la connaissance c Boche. Le souvenir des atrocités du débi de la guerre y. a peut-être moins de pa eue la papelardise, la grossièreté foncièr l'hypocrisie des Boches de police, le ror de cuir et d'écritoire qui pullulent à prése, dans la capitale. Sale, ignoble race, sàr âme et sans honneur. Malheur à qui pa iera de renouer avec eux, de quelque façc «4 sur quelque terrain que ce soit. EtabJ après la paix entre la Belgique et eux i*a solide barrière, un infranchissable cortfu sanitaire : voilà le vœu undnime de l''oj nioo publique. Les Belges ont été berné dupés, suroris. Us ne veulent plus l'êti Dans leur "captivité, les Bruxellois pense sans ceisse au moyen d'éviter le retour cette calamité. On sera étonné de leur s gesse et de leur clairvoyance. On sera si pris —■ îfes uns heureusement — des leço: qu'ils auront tirées, au point de vue de politique intérieure et de la politique ex riewe. des malheurs de la Patrie. En somme, et tout bien considéré, la j< Pemporte sur la tristesse dans les irnpix siens que nous ont laissées nos oonvers ttOjns avec ces évadés. Une Belgique ne veîTe naît dans les fers. Elle vaudra mie; que l'ancienne. E^le comprendra les ooru fions de l'existence et de Mad'épendaîn nationales Quel public pour les apôtres < MaflionalPsme intégral ! Quelle miatjè: splendcde pour les gouvernants oui saura leur métier ! Quelle avalanche de pomm cuites pour les autres î f. N. , i » ■ » . Un tockc d'aVaat la gsw Rieth, le pétrolier au service de l'Ai m.agne, que nous avons eu la satisf&cti de chasser enfin du pays, est-revenu d les marmites des cuisines de von Bisser Puis il regagna l'Allemagne. Or, on dit qi vient de quitter cé!le-ri et qu'il se troue avec toute sa famine, dans un hôtel de Di drecht. Sans doute Riet'n avait-il faim ! Nos compatriotes savent que, s'il n'a p pris de fusil cette fois-ci1 contre les Belc auxquels il doit sa fortune, c'est parce qi s'est aenti trop vieux. En 1870, il avait co battu les Français. M. Rieth, qui habitait Vieux-Dieu, ét un collectionneur avisé. Il possédait, i taimment, une collection de pendules f intéressante. LhomraagB britannique au général Tombeur Nous avons dit que S. M. le Roi d'Angleterre a accordé au vaillant général Tombeur, vainqueur des Allemands en Afrique Orientale, la .plus haute distinction à laquelle puisse aspirer un citoyen anglais, en le nommant « Knight Commander of the Ordei of Sanct Michaëî and Sanct Georges ». Le titulaire de cette décoration fait de droit partie de la noblesse anglaise et porte dorénavant le titre de « Sir » devant son nom. et à la suite de celui-ci les initiales K.G.M.G. L'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges suit immédiatement les ordres qui Ue soni conférés qu'aux souverains régnants et auî princes de sang royal, et précède iunmédia tement l'Ordre du Bain. On voit par là combien nos vaillants alliés anglais apprécient la valeur de l'èjffort belgt: en Afrique et le succès de nos héroïques troupes coloniales. PENSÉES * * # ... je suis convaiy/cu que l'es prit de guerre est en traie de heurter le particularisai local et qu'il le brisera, lu substituant là. notion du bieî public. gettb notion se fer ; paît dans cr; qu'on pourrai1: ' APPELEE LA FC'LVERISATION DEi . EFFORTS. ET CE QU'IL FAUDRi maintenant, ce sera, au CON traire, leur conoej^tratioi dans l'interet general. tell - est, a mon avis, une des bogsc gnes de demain ; concentre! au lieu de disperser. » t ——— i Aristide BBIAND, Président du Consei t (Cité par Alfred Capus, dans le « Figaro- du 1 f octobre). © © :- *- la neutralitë garantie de l belgique a ete le principa e element de son isolement. l e . belgique ne pourrait JAMAIi -j etant une nation a neutral U . i- tk garantie, contracter un .. •e alliance dei^ensive avec Qï a — . ?. que ce soit. t M. BORSUIS, ^ Député de la Zéland j| (2e Chambre Hollandaise, 20 janvier 1S8( ECHOS 16 ^ ^ Généraux belges an Havre r. Le Havre vient de recevoir la visite d'x ;,u de nos plus distingués officiers générau :t le lieutenant-générat! Rucquoy comma f.| dant la division d'armée, e Le général Rucquoy a successivement 1 ,-j sité les divers ateliers de l'armée étab! aux environs du Havre. 13 s'est rent 1S compte de leur parfaite organisation et ( r_ travail re-rnarquaMe quV fournissent n a soldats. A son tour le lieutenant-général Wie! mams vient d'arriver ici. Et comme le s néral Rucquoy, il a rendu un éclatant hoi rnage aux officiers d'élite, au labeur et '* l'activité desqoefls l'armée belge doit If ®' ateliers qui lui fournissent ses canons, s munitions, son charroi. ie © © a- M. Vandervelde >r~ a été conférencier à Carmaux, ainsi q nous lavons dit, à l'oc«asion d'une mai 1;a festation franci >-belge au profit des œuvr de la guerre. Dans son discours, il a insisté sur la c< o10 titude de la victoire et sur la vaillance d s- soldats des pays alliés. " ~ e© IX ii- L'anniversaire du « Relief in Belgium >: C'était hier le deuxième anniversaire J"1 la fondation de la « Commission for Rel ^ m Belgium » qui, avec l'aide du Comité M nt tional de secours et d'alimentation qui foi es tionne en Belgique occupée, et avec la pu santé assistance financière et morale gouvernement belge, a réalisé cette enti — prise gigantesque d'assurer depuis deux a le ravitaillement de 7 mêlions de nos co: f» patriotes. Que de bien elle a fait et au pi § de quelles difficultés, nul ne le saura mais, mais les cœi rs belges n'oublierc jamais ce que l'Amérinue a fait pour le pays, par sa charité et par le travail int I®- lisent et dévoué de queilques-uns des m< nn leurs de ses enfants. ''3 Le chevalier E.' Carton de Wiart, délép lK' du Gouvernement belge auprès de la Co il mission for Relief, a offert à Londres à !'. re' casion d'1 cM anniversaire, un déjeûner i ir- queil assistaient. : l'ambassadeur d'Ame ' que, prés-dent d'honneur et les consuls j as nôraux d'Espagne et d'Amérique vice-prt 'es dents d'honneur : M. Ilyman-, ministre l'il Belgique ; M. Hoover, président, et tous m- me'nires américains et espagnols de Commission for Relief. ait Des toasts ont été prononcés nar "amb. îo- sadeur d'Amérique, par M. Hvmons, i 3rt M. Hoover. par le consul général et nar le cheval'er Carton ce Wiart. CONTRE l'Université von Bissing TOUS LES BELGES DE HOLLANDE APPROUVENT LA DECISION ENERGIQUE DU GOUVERNEMENT Les Belges établis en Hollande ont tenu à faire entendre leuv protestation contre l'œuvre de d'émoratif/ati'on et de désumoh du gouvernement alternant! et contre ceux qui la soutiennent. J/ls l'ont fait au Gongrès des comités tenu lit 14 courant à Bois-le-Duc.On peut affirmer que l'énergique et pa-1 triotique résolution votée à l'unanimité et au milieu d'enthousiastes, acclamations re-: présente l'opinion des F/elges réfugiés en ' ce pays. Voici le texte de cet ordre du jour : « Considérant qu'à, l'heure actuelle la dé-; livrante de la Patrie; doit être le souci exclusif des Belges e't l'abstention de toutes querelles à propos, dfe questions de politique, de religion o»a de langues, leur devoir ife plus impérieux ; » Considérant qu'il ne s'agit pas de oooa-testeir à une partie de la population belge te droit et la liberté de poursuivre en flamand îfes étuïdtes du degré supérieur ; « Considérant que 3e gouvernement pro-[ visoire insUuté par l'ennemi n'avait pas à prendre une mesure dont l'initiative ap-î par*tient exclmsivemant au peuple belge rc: 1 présenté par sa législature ; qu'en allant * ainsi au delà d>es droits que l'occupation ! confère, l'Allemand poursuit à j'évidence un seul but, celui de diviser les Beiges et - d'affaiblir leur résistance ; « Considérant q»a'à l'heure où toutes les p forces vives de m Nation se groupent au-' tour du gouvemwnent du Roi, et alors que r les conseils académiques des universités Si belges ont jugé digne et équitable de recu-' 1er la date de la réouverture des couacs jus-; qu'à la délivrante e du pays, certains Belges, j en acceptai la mesure prise par l'envahis- - seur, en la favorteanl et en -la défendant, 3 profitent lâchement de l'impossibilité où se • trouve la Nation de manifester sa volonté ^ et font le jeu de "ennemi ; I » Considérant que leur attitude est d'au-. tant plus condamnable que les personnalités les plus notoires du mouvement flamand se sont élevées,, en avril 1916, sontrft les projets de l'occupant et que les devis plus Wusties. prdfesslKiirs die l'Univei-sit4. d« !• Gaàidi Pirefaie et Fr*édsèricq, ont pa/e de » leur déportation en) Allemagne -fe refus d'être les dupes ou d e se faire les complices de l'ennemi ; » Considérant que* ces Belges, en faisant « ainsi, tant en Belgique qu'à fétrangefi', la - propagande la plus odfteuse au profit de L l'œuvre de division imaginée par l'Aie- - mànd, se rendent co»ipables d'une trahi-soc A infâme envers la Patrie ; T » Le Congrès d'&s comités, sachant quï; i est l'interprète de tous Ites Belges dignes d( I. ce nom, approuve toutes les mesures qu* - £e gouvernement du Roi prendra en temp« E opportun lorsqu'il se prononcera sur les *1 responsabilités encourues et les sanctions i1 qu'elles méritent. » —»o«— Dans tes Nouvelles du 18 courant, notn confrère François Olyff, félicitant le gou vernement de son énjerg'dque décision, éciv notammera : gj « Le gouvernemeait a fait œuvre excel tente d'autorité et de fermeté. Aucun acû n'aurait pu être mieox juatifié ni plus op ~ portun. Il fallait frapper vite et frapper dur Nous, féî^toins c^alleureusement notn conseil dtes mmistnoa de l'avoir si bien compris et d'avoir s/i donner pleine se-iis faction à l'opinion {Biblique justement atar m miée d'une félonie c/oUiective qui' constituai x, un danger . pour la tranquillité des pro n- vinces envahies eti qui rnéiita«.t de ce cbî un châtiment exemplaire. Voilà le ohasicr r i- extirpé, coupé dï/ns sa racine. Le Roi ; is dicté au peuple, une fois dte plus, ie drc; lu chemin du devcAa> mis en lumière et dr ln l'union indéfectible dans l'opiniâtre résis 3S tance à offrir aux volontés de nos bour reaux. Ceux qui rêvaient de troubler l'at e* mosphère de calme et de sérénité indtspen é- sable à îa v'/e natioTiaîe dans tes région n" envahies, soïAt flétris honteusement et se à lenneltement désavoués. Ceux gui, au cou -a traire, ont opposé à l'ennemi, "sans subi es aucune itotxmsdation ni connaître aucum crainte, la diignité d'une attitude résolue e fiàre, reçoivent le fier salut dê gratitude di cinef de notre armée et Ton s'imagine aise ment qu'aucune satisfaction plus granj, n'aurait pu les toucher dans les geôles d A "g lemagne où c'est leur honneur d'être à prt sent retenus. s_ » Nous avons eu l'immense joie d£ fair es coranalire aujourd'hui même cette, imitai tanite nouvelle à quelques-uns de ceux qi mènent dans l'ombre, en pays ocoupé, 1 sainte croisade du patriotisme lû plus pu et le plus éclairé. Ils attendaiord l'informa tion avec une impatience quai ne se con j. prend que trop. Leurs vœux sont exaucé ÏÏ dans les limites où nous savions, qu'ils l'es ■3. péraient ; l'arrêté royal répond exacte mer lc" à ce qu'ils en attendaient •/> 5 ' MTca'LM " INTERNE EN ALLEMAGNE •ix • »o< ia- nt D'après des infoopat-ons venues d'Ar ur vers à la Bel(liqu<! de Rotterdam, M. Coi el- lier, directeur de la sractursale de la Banqu ;i!_ Nationale a Anvers, déporté comme on sa par les Âlîoinanda, à la suite du vol d'u ,lê milliard dont toute/ la presse a parlé, — s rn" trouve en ce moment interné au cnmp d prisonniers à Havclbcrg. de I A^o*; Iect"urs tromeront en m l'? 1 troïs^me toutes l*s ® nouvelles de la gt/c'e et l*s if î^j. dépêches tîeladernièrelieure ^ n e r ' l^ j fzœmxœz.m Pour débaucher les ouvriers belges ( LES TRAITRES DE LA PRESSE EMBOCHÉE f; 6 Il paraît qu'il s'est trouvé de bonnes gens ^ pour se demander si la peine de la « déna- ^ tioaiali&ation » dont il est Question de frap- v per les traîtres de tout^ catégorie — et notamment les misérables qui ont vendu leur T plume aux Allemands et qui, dans les « Bel. gique », « Bruxellois », etc. empoisonnent le pays depuis plus de deux ans — ne serait s pas trop sévère. ^ Nous sommes en mesure de calmer les scrupules de ces braves gens, qu'une in- r guérissable naïveté rend parfois plus dan- £ gereux que les pires coquins. * Les Boches, depuis leur arrivée en Bel-gique,, ont rêvé de remplacer leurs ouvriers c par des artisans belges afin (Je pouvoir augmenter l'effectif de leurs usines à munitions et leurs effectifs de soldats combattants.Les ouvriers belges, d'un unanime élan, ont résisté. Ils ont ■ préféré aller manger chaque iour aux soupes populaires plutôt que de devoir un sou aux bourreaux de la Patrie. "Mais la guerre dure, et les réserves allemandes s'épuisent.. Ce qu'ils n'ont pu obtenir par la persuasion, nos ennemis veulent l'arracher par la force. Déjà, des contingents de travailleurs gantois ont été déportés, il y a nuelques iours. en Allemagne. Ce n'est qu'un commencement. En attendant, les journaux embochés s'attachent à excuser, justifier ces enlèvements. Bien mieux ils exhortent les ouvriers belges à aller travailler en Allemagne ! Le pitoyable Marc de Salm, mue pour !a circonstance — et par crainte des responsabilités — en Aristide, vient de publier, dans son « Bruxellois ». une série d'article^ destinés h décider les ouvriers belges à travailler pour l'ennemi. Voici le langage que ce misérable met £ans ta bouche d'un soi-disant industriel parlant à ses ouvriers : ( « Mês amis, votre conscience ne peut rien vous reprocher, et de plus vous êtes en droit absolu totalement ltees de travailler pour qui vous voulez, du moment que vous ne prêtez pas une aide directe ou indirecte à l'ennemi officiel du ; moment. Le reste ne regarde que vous, et si vos . familles vous approuvent, comme elles sont les premières et au "fond les seules immédiatement intéressées, leur opinion a seule quelque poids pour vous et personne d'autre n'a rien à y voir et encore moins à s'arroger le droit abusif de vous juger et surtout de vous condamner. Pour moi, ie ne me reconnaîtrai jamais le droit de vous tenir rigueur de votre exode forcé et momentané en Allemagne. Vous devez avant tout manger et donner à manger à ceux qui dépendent de vous. Vous ne seriez que des criminels si vous assistiez impasibîes et indifférents à l'anémie et au dépérissement lent, graduel, mais sûr, de vos femmes et de vos enfants; » 1 Les larmes me montaient aux veux en achevant ces paroles. Je leur serrai a'ifectueusement les mains et leur souhaitai de ne point trouver trop dur' leur exil involontaire et, je l'espère, > passager Que les « ventres dorés » du Havre, . que les entretenus de Hollande et d'Angleterre ; me jettent la pierre, s'ils en ont le triste courage, peu me «haut ! Ma conscience d'honnête homme ne me reprochera jamais mon attitude, • ni mes paroles. Qu'en pensez-vous ? » Admirez la conclusion du traître qui a . imaginé ce discours : Cet industriel, qui appartient à une des plus . considérables familles de la bourgeoisie industrielle, a parlé en homme de cœur et en philo- • sophe vraiment chrétien, car il s'est inspiré des 1 divins préceptes évangéliques du Christ. f Mais voici les ouvrière belges déportés de 3 force en Allemagne. 1 Le <1 Bruxellois » annonce l'événement en t ces termes : 3 1 trains entiers emportent des ouvriers . belges vers diverses régions de l'Allemagne, où _ «s vont oheroher de nouveaux moyens d'existence, que leur patrie leur a .passagèreaiient re- l'UScS. » 3 Braves ouvriers, ingrate patrie, et séiié- - reuse Allemagne, qui s'offre à nourrir des r travailleurs beiges que leur patrie laisse s sans pain !... t Ce misérable embodhé s'est juré, semble-1 t-il, de prostituer les sentiments les plus sa- - crés. Tout à l'heure, il mettait sa trahison 9 ! sous la protection du Christ. Quelques lignes s- plus bas, il célèbre le bonheur des ouvriers :• razziés en Belgique et emmenés en Allemagne comme esclaves. e « Leurs salaires leur permettent de gagner i beaucoup d'argent ; des secours sont oc-a trotyés aux famiMes demeurées en Belgique; r l'ouvrier est assuré contre la maladie et les l- accidents du travail, exactement comme les :- ouvriers allemands... » s i- Du haut de la tribune du Reichstag, le rni-t nistre chargé de rassasier les ventres boches a avoué les terribles difficultés dans les-_ quelle^ il se trouve placé pour nourrir l'Allemagne ; partout éclatent des révoltes de? ménagères affamées ; tous les voyageurs, neutres revenant d'Allemagne nous décrivent, d'ailleurs, chaque jour, la détresse allemande et les effroyables mixtures servies sous les espèces de pain, viande, café, tlié, aux populations affamées Aristide Marc de Salm, lui, contredit bra-" vflivmt fout coll. Dans les numéros des 17-18 , octobre du « Bruxellois » *l pousse le cy-nism» jusqu'à imaginer des. textes ajyçry-° phes d'ouvriers belgfs qui font part à leurs familles du bonheur, qu'ils éprouvent à tra-e vaille? en Allemagne et. qui "vantent... l'excellence de !a nourriture boche, la. considération dont ils jouissent, la gentillesse de 8 leurs chefs, etc. Bref, le Paradis sur terre■ ! Nous connaissons trop lo courage et la fierté dos Belles «pour croire qu'un seul d'entre eux se laissera prendre à un pareil aapeau. Mais no.:s parierions qu'il n'y aura pas un P.clge pour défendre les misérables qui se livrât.à cef'e abominable besogne. Il n'y au"r. pas «e peine aïs"/, fo-te pour faire pay>T Iwnj for--tiits o.ii-'S do SK'lm de ■S {a jswse snaîKsfoie , t La victoire française de la Meuse et la menace allemande vers le Danube La soudaine offensive de l'armée française à Verdun a ramené la confiance dans les cœurs pus'illanimes, vraiment trop émus par la chute, d'ailleurs déplorable, de Conistantza. C'est une nouvelle et écla-1 tante preuve de la puissance des Alliés sur ' le front où l'armée allemande, — oolonne vertébrale de la puissance de nos ennemis, . — maintient toujours massés ses plus nombreux effectifs. i II y a quelque temps déjà que l'on savait, — sans le pouvoir dire, —' que de nouvelles opérations se préparaient dans ls . Meuse, ce que tes Allemands avaient mriî . rables de troupes slexécutaient dans cette . région. D'un bond et d'une poussée, Tes Français ont repris, sur la riva droite dfe ls . Meuse ce que les Allemands avaient mis : des semaines à concfuéïir • les carrières rière entre Gambraî et Safist-Queiilin et n<s 'l'obligerait qu'à évacuer l'a « ohamièo^ u de Noyon. Mais si cette rupture en Picardie devait coïncider avec une rupture sur 1» Meuse, c'est toute la ligne de l'Aisne et dfr Champagne qui serait en péril. Mais tout ceci n'est encore! qpe prévisions et l'expérience de cette guerre engage à ne point trop anticiper, d'autant qu'il se pourrait que l'armée ds Verdun eût simpîe- ment pour objectif de se donner « de l'air «-** m La Dobroudja a, sur la carte, l'aspect' d'un /V majuscule, dont tes deux jambea sont dessinées pai' le cours du Danube e® te littoral dû la mer Noire, et la barre par ls. voie ferrée de Constantza à Cernavoôa. T.^ triangle supérieur, — au nord ds la barre, LE SECTEUR BftAS-DOUAUMONT-VAUX d'Hâudremont, le village et le fort de Douau-mont, les abords immédiats du village et du fort de Vaux. La progression s'étend sur un front de 7 kilomètres et sua- une profondeur qui, au centre, atteint 3 kilomètres. Le butin est énorme, puisqu'il comprend déjà 3,500 prisonniers. L'entreprise sera-t-elle continuée ? C'est possible et c'est même probable. Et, dès lors, les Allemands, qui ont déjà grand-peine à pourvoir à la-défense de leur front de bataille dans la Somme où ils font défiler successiverent toutes leurs unités, devront diivisex leurs renforts, car il est certain que la bataille de Picardie va continuer. C'est avec leurs calions lourds de Verdun que les Allemands ont renforcé leurs lignes ébranlées entre Bapaume et Qiaulnes. C'est avec leurs escadrilles 4'aviati'on de Verdun qu'ils sont venus au secours de leurs aviateurs décimés en Picardie. Tandis qu'ils se dégarnissaient ainsi, ' les Français accumulaient sur la 'Meuse soldats, canons et avions. Désormais, donc, nous pouvons espérer que les Anglo-Français, dans la Somme, et les Français dans la Meuse, alterneront Ifeurs coups, ne laissant plus. à. l'ennemi ni répit, ni trêve et l'empêcheront de concentrer ses disponibilités en un seul point Obligeant renwmi à courir de l'un à l'autre front de bataille, les' Alliés augmentent notablement leurs chances d'obtenir de décisifs succès tactiques. Quant aux conséquences stratégiques d'une victoire et d'une rupture définitive des lignes allemandes h la. fois en Picardie et en Meuse, elles seraient capitales. Une rupture en Picardie laisserait peut-être à l'ennemi la faculté de se retrancher à l'ar- - - est un GUli-de-sac, car le delta dil Danube, formé de bras nombreux et ^immenses récages, est inlranchissabîf. Le général von Macbensen s'y aveptorèra-t-il e,t im-triï ociuppT Babadiagh et Tultcha, bâtfa dans plaine de vase et de limon ? Le ferait-il que cette Occupation ne menacerait pas plus les Roumains qu'ils ne le sont déjà. A la vérité, cette menace semble, pouvoir être conjurée assez aisément, car ii ne suffit pas pcair. l'ennemi dte franchir tes vestiges de la muraille de Tra.j-a.ri et d'occuper ia voie ferré» pour pouvoir désormais entrer en Moldavie comme on pénètre dans un moulin. En effet, les forces russo-roumeinfes tiennent encore un tronçon; de la voie ferrée et couvrent Cernavod'a, sur la rive orientale du Danube, où se trouve la. première culée du formidable pont qui .enjambe le Danube. Cernavod» pris, il faudrait que von Mackerasen entreprît la traversée du fleuve par des moyens de fortune, c-ar il est vraisemblaMe cpi'ei) battant en retraite, nos alliés, foraient sauter en l'air tout l'ouvrage d'art. Ôr, le Danube est large de 1,700 mètres et, sur !a rive occidentale, les marais ont une étendue die quelque dix kilomètres. Le péri! créé par la victoire de Mackensen n'est donc point immédiat. Il en va autrement du succès que !e général von Falkenhayn aurait remporté à Pré-dséal, sur la route de ICronstadt à Plœeci. Nous sommes là à un des principaux cols de la frontière transylvaine. Ge col franchi, «'est une menace directe au point le plu? sensible du territoire roumain. Mais on est ■en droit d'espérer que l'armée roumaine [sera soutenue par d'importantes forces russes avant, que l'irréparable ne sûi't accompli. Paul SROKAERT. msScr. «■fta.xâbc- cafta na&■ ■céba mOn m$m nxhm wJtuwAa. w»gg» mëm g&m -nlLm t LA SUISSE ET LA GUERRE Les variations de l'opinion helvétique à l'égard de l'Allemagne* III d) Sans doute, nous pouvoir avoir, en Suisse, nos conflits intérieure. Nous avons eu lieu de critiquer notre censure. Nous avons eu lieu de critiquer certaines décisions — d'ordre intérieur — de nos autorités.Nous pouvons reprocher à notre gouvernement d'être timide, d'avoir ia crairle de s'attirer des embarras. Mais ce .sont là nos soucis propres, pt nous n'entendons concéder à personne le droit de. s'en mêler. Voilà plus de six siècles-, que nous vivons en 'république, que nous nous gouvernons nous-mêmes. Nous entendons continuer. D'ailleurs ces discussions n'entament, pas notre unité nationale, et les liens séculaires qui nous unissent d'un canton à l'autre, sont au-dessus de toute atteinte. Lc fameux fossé 1 qui servit souvent de thème aux journaux ! à la dévotion de l'Allemagne, n'est qu'une fiction ; s'il existait réellement, on peut être certain qu'il n'aurait jamais' été creusé par nous Suisses, et les essais tentes à cet égard par les propagandistes d'outre-Rhin, échouent devant notre volonté nettement arrêtée de ne pas laisser des étrangers, quels qu'ils soient, se mêler de nos affaires et des intérêts de notre pays. En Suisse, nous nous entendons tous parfaitement sur ces points : que l'idéal de 'a Suisse n'est pas dans l'uniformité ; que (1) Voir le « XX® Siècle » du 20 et du 22 octobre. toutes ses races ont leurs vertus et leurs faiblesses, et qu'à aucune n'est échu par décret de la nature, le gouvernement au monde, ainsi que l'exprimait fort justement un 'de nos» conseillers fédéraux, M. Motta, dsonï les paroles impliquaient la condamnation ds la monstrueuse théorie pangermaniste. . * g £ Par son sans-gêne, ses allures protectrices^ le ton comminatoire de sa note de juin 191G à propos de notre .ravitaillement en charbon et en sucre, et l'avalanche de grossière littérature qu'eMe déverse chez nous par dessus le Rhin, l'Allemagne s'est aliéné les dernières sympathies qui pouvaient lui rester. Sa maladresse, son absence de tact, ses visées d'hégémonie européenne, sèment autour d'elle ta fatigue, le dégoût et la méfiance. C'est par une déclaration énergique et ferme, que le Conseil fédéral — pour la secon'dc fois, au moins — a répondu dernièrement à ceux qui demandaient au gouvernement'suisse de proposer la paix. La douche d'eau froide a passé par dessus la tête des interpeilateurs socialistes, pour atteindre certains hôtes encombrants, et tous les paciQards larmoyants oui font ainsi le jeu de l'Allemagne aux abois. Si los Suisses alémaniques et le gouvernement fédéral nous paraissent parfois un peu timides en paroles, ils ne lé sont pas dans leurs actes. C'est de tout son cœur, de toute cn>r» î\m£» nnu In £4nîaaA 4*rïHAnà ^ tan 11 x oiMi.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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