Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 05 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21sj6b/
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>3° ANNÏ E.— Série nouvelle.—N* 605 Mercredi 5 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 23lor, ma ds !a Bosrsa — LE HAVRE rÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • y3 rua Jean-Jacques-Rousseau, 33 M0« london office; 21, PANTON STREET Le/cestor Square, S. W. Sireîtiuf : FEMAHB NESBAY iwwwwwvt lO cent, te 1^1° LEXXESIÈCLE ABONNEMENTS Franc® 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trlmastra Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestra Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimesire PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne âo Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, qui en'a le monopole pour Paris. ^5 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris iiis les moyens 1 leur sont bons e culte de l'Etat prussien, dieu supérieur out bon allemand, a été pratiqué en Al-agne long-temps avant d'être prêché par jel. Une fois de plus, le fait, en l'occur-ce, a précédé le dogme. Pour l'immora-t et le cynisme, la politique de Frédé-II peut supporter la comparaison avec 10 de Guillaume II, de qui les diploma- ■ et les soldats viennent de prouver, avec |e luxueuse surabondance d'arguments, | le bien et le mal ont pour eux un fon-■îent unique, à savoir l'intérêt de l'Alle- ■ elisons l'histoire de Prusse. Frédéric II I aussi absolutiste que son père et son Ind-père, qui ne l'étaient point petite-Kit. La condition des paysans, dans toute iendue de ses Etats, est plus dure à la I de son règne qu'à son avènement lis toujours attachés à la glèbe, ils n'ont ■un droit : payer l'impôt et fournir des ■data. Le Roi cependant encourage Les limes de l'Encyclopédie à travailler à la pration du monde en général et de la Kncé en particulier. Il est philosophe, lé-ral, ennemi de la tyrannie, mais chez s autres seulement. Au rebours de l'an- Iérioalisme de Gambetta, son libéralisme st qu'un article d'exportation. Quand hcyclopédie fera expulser les jésuites de pce, il appellera, par douzaines, les exi-dans ses états, où les instituteurs font aut. Tout fait farine au moulin du meu-r dj Sans-Souci. Ni préjugés ni scru-ic?. Aucune contradiction ne l'emharras- ID'ailleurs, à y regarder de près, il nie outredit jamais puisque l'intérêt de la Hsse commande toutes ses actions. Même bonne action, s'il v trouve son compte, t pas pour le faire reculer. iand il a .envie de désenclaver ses états détriment de la Pologne, il se fait le npion de la constitution et de la liberté naises. En Prusse, la Constitution, s lui. Quant à la liberté, ses sujets ont . juste celle qu'il leur accorde, et enco-Mais ses voisins de Pologne jouissent ■ la fâcheuse liberté d'élire leur roi, ce qui It le souverain à la merci des factieux et ft brouillons — ainsi que du droit, plus 11 illeux encore, de forcer la Diète à lever ■séance et à laisser l'état en plan sur la Iule opposition d'un député stipendié ou iètu. le personne n'y touche. Frédéric II a pris Constitution et la liberté polonaises sous [protection. Plutôt que d'en laisser effa-■ une virgule, il enverra' une année en logne pour apprendre le respedt des liftés publiques à un roi soucieux d'arra-er son peuple à l'anarchie. Si cette opé-tion lui rapporte sept cent mille sujets, ist que la vertu trouve souvent, sur cette Ire, sa récompense* Quarante ans plus. &, son successeur excitera les Polonais à révolter contre la Russie et l'Autriche, ir promettra subsides et soldats, puis les ■andonnera au moment du péril et sortira le chez lui, l'insurrection vaincue, pour Irticiper au partage du butin. Méditez ces Iploits prussiens, Flamands égarés, heu-seanent rarissimes, aui attendez de l'Al-Biagne votre « libération ». luthérien enragé ear Allemagne — je hais mcatholicisme, écrivait-il un jour à la Iwié-lavine de Hcsse — Guillaume II n'en cares-I pas moins, en public, les ' catholiques :e l'Empire, attelés à son char de guerre Ir des liens dont la seule pensée aurait Kt rougir de honte Winthorst et les Rei-fcnsperger. Ses émissaires murmurent, a ■me, dans les. salons amis, et jusque sur ■ seuil du Vatican qu'il rétablira, s'il est iinqueur, le pouvoir temporel. Je connais it moins un allemand ciui a fait courir I bruit d'une offrande impériale au de-»r de Saint-Pierre, sans se douter, le ma-1-fcuraix. qu'il infligeait de la sorte au iint Père le plus grossier, le plus affreux l'a-age. Dans le même moment, les Turcs I les Mahométans d'Afrique sont infor-Sés que Hadji Guillioum combat pour la |>éràtion et la gloire de l'Islam. Cent ■ lie Arméniens égorgés seront le don i jo\ .• in: avènement du summus episcopus Is Eglises chrétiennes d'Allemagne à sa Buvelle dignité de protecteur des Croy- |A Rome, à Madrid, en Hollande, aux jtats-Unis, au Canada, partout où il y a |s catholiques assez aveugles pour attente le triomphe de la religion du rayonne-lent de l'autorité à la prussienne, les ■ente de l'Allemagne représentent le Kai-Ir comme le champion de l'autorité, le fcmpteur die l'esprit de révolte, le seul Her fcle dont le bras est assez fort pour ter isser en Europe l'hydre de la Révolu fon !... Mais en Allemasn.e. il^ a quatre sensibles, le chancelier a abaissé, sur son or Ire, l'orgueilleux pavillon impérial devan es radicaux et les socialistes, devant les iirtis de la révolution et de la libre peu le. Catliolioues et conservateurs, les plus Irvents chrétiens de Prusse, de. Bavière e ■Allemagne ne seront plus désormais qui rs citoyens de deuxième classe dans l'E-m ■ Pas plus qu'à son ancêtre Frédéric II len ne coûte à l'impérial comédien qua-nç intérêt prussien est en jeu. Entre le pié |?me du Kaiser et la cynique ïondeur di Eilosophe de Sans-Souci, s'il nous fiallni oisir, nous savons bien où nous porte Ions un grain d'encens. Frédéric n'éprou Bit pas le besoin de lever à tout morr fcrs le Ciel ses mains barbouillées de sang ■ Nous parlions tout à l'heure de la Pologne fi ut l'histoire; se confond, dans ses dieir li-es années. avec l'histoire de In Prusse Iit-eur principal et premier bénéficiaire dii lime qui lui coûta la vie. Quand on lit qui |s représentants du roi de Prusse ava.ien I droit de siéger h la Diète, d'interveni |ix diétaits et de dicter les votes, commen rV* sfàŒïg-er. h In Bp^rpip ireirfr' h lovai", exposée aux représentations e lux froncements de sourcil des ministre l'Allem gne quànd elle s'avisait d'aug-men i son armée ou de Vouloir envover, pou jioirmeuT de son drapeau et la protection d rs mtérôls, quelques douzaines de soldai: Pékin ? Tous les Belges se souviennent di pcfo opposé, par Guillaume II à cette inno tente entreprise. Etions-nous naïfs en c pnps-là ? Feinand NEURflV. Sur le champ de bataille de la Somme, les Alliés ont progressé au centre gauche et à l'aile gauche. Les Anglais ont pris la Boisselle, sur la chaussée d'Albert à Bapau-ine. Les Français, au sud de la Somme, ont entamé la troisième position allemande par une avance en flèche au-delà du hameau de Buscourt, sur la rive même de la rivière, et au-delà du village de Flaucourt, à 4 kilomètres de Péronne. HïW"' "•», •«.. .i - ■ 11 ' -13 C'est une rapidité de progression qui ha ; tous les records de la guerre de tranchée Cor, ne l'oublions pas, c'est toujours la ba taille frontale et la guerre de tranchée qu -continuent et c'est pourquoi la prise d< tant de villages a une telle importance Un village, ce n'est plus du point de vui sentimental, une cellule vivante de la pa i trie, — les villages du front sont tous morti et ruinés ; ce n'est plus, du point dé vue militaire, une croisée de chemins ; un village aujourd'hui, c'est un bastion flanquant une courtine ; c'est un saillant et un point d'appui dans une ligne fortifiée. Si l'offensive d'Artois et l'offensive de Champagne ont échoué, l'an dernier, c'est précisément parce que certains villages n'ont pu être ni enlevés, ni masqués et qu'ils fou-droyaient de leurs feux d'enfilade les colonnes d'assaut qui, maîtresses de la cour-' ti-ne. — c'est-à-dire des tranchées reliant ' deux points d'appui, —■ avaient la témérité I die vouloir continuer la charge. C'est, d'ail-' leurs, pour ce motif que la tacticpie nouvelle adoptée sur la Somme est d'un rythme relativement lent sur une bonne part j du front. Les Alliés entendent réduire par les obus les centres de résistance, c'est-à-dire les villages et les ouvrages défensifs avant de continuer l'assaut général. Une fois ces centres de résistance écrasés, toutes les troupes d'attaque peuvent faire un nouveau bond en avant. L'avance rapide des Français, au sud de la Somme, incite à croire qu'ils pourront -bientôt braquer efficacement des batteries contre le flanc des positions allemandes au nord de la rivière et faciliter la prise du secteur Cléry-Combles. T-ouitefois, les Français vont bientôt se trouver, au sud de la Somme, devant l'obstacle redoutable que constitue cette riviere car, en amont de Péronne; le cours de la Somme est en direction sud-nord, c'est-a-dii'o parallèle au front cl' attaque. L ennemi a dû vraisemblablement organiser sur cette partie de la rivière deux ou trois te-tes-de;pont oui opposeront résistance. Mais cela sera l'affaire des temps prochains. A chaque jour suffit sa tâche. Paul CROKAERT. <VWVWVVVVVVVVVVVVV vvvv vv v vv v....... La poussée française au Sud de la Somme Le dessin schématique ci-dessous indique les résultais actuellement obtenus par l'offensive française dans la région au sud de la Somme : occupation, sur un fi ni d'environ 8 kilomètres, de la totalité de la première position allemande, et sut un ji ni de 5 kilomètres, de l'ensemble de la deuxième position allemande, qui s elc^paralM -lement à la première à 3 kilomètres à l'Est de celle-ci. De plus, d après le communique dp Paris de lundi 23 heures, les Français ont occupé en partie la troisième position allemande, à 2 kilomètres au- delà de la deuxième position. SOMME — o FRISE. -t'o FEUILLËRES. ^ 0 BUSCOURT. | I 0 BOIS DE Q 9 3 MERE AUCOURT. ^ —11 i M S ^ a H «— 3 kilomètres —» w «— 2 kilomètres —» 3 9 £ o HERBECOURT. < 5 ^ ^ < p Z g W 2 0 FLAUCOURT. -3 o BECOUINCOURT. J t J C :il < „ O ^ C, Z o 2 o DOMPIERRE. H s «; s' S m o H o co ^ o BUSSUS. I S g ASSEVILLERS. g ■a S W . . So FAY. r^n A'-VA +r^>> êr&ï'Wl QC-& Lis lires fie Ia«Titoist»! où r on retrouve un anvenois de marks:le çaoutchoutier Bunge, bailleur de tonds de « La Revue Germano-Hollandaise ! » Nos lecteurs connaissent la Tockomst et les révélations du professeur van Hamel sur les attaches allemandes de cette revue beaucoup plus boche eue hollandaise. Ils se ruP" pellent qu'il a été établi, avec documents a ! appui, que la Toekomst étaient en rapports directs, pour sa propa-gandte, avec la kom-mandantur cle Bruxelles à qui ehe suggérait l'emploi du pseu do-baron von Ziegesaar et d'e quelques autres suppôts de la- Bocheric. _ . Voici, sur celte feuille KK, un détail qui [ n'a pas été mis au jour jusqu'ici et qui cepeli-, dtaint le mérite. Parmi les naturalisés établis à Anvers, fl^arait un M. Bunge, officiellement Hollandais d'origine. Les Bunge étaient à Anvers les grands entrepositaires de1 caoutchouc. Ils y gagnèrent- do ce chef beauicioup d'argent.. [ C'est avec un peu de cet argent que l'un 1 feux se trouve aujn rd'h '! .e. pr-ncipal commanditaire de la. Toekomst. Nous avons, en effet, so-us les yeux le cftfap-te du dit journal. Sur 15,000. francs de capital, M. Bunge y figure comme souscripteur d'une somme de 10,000 francs ! * & j Un autre détail -qui permettra de juger > définitivement ces personnages qui ont ga-t <*né une fortune grâce à la Belgique et au • Congo belge : dans une die leurs filiales exo-I tiques se trouvait un directeur belge, M. B. Au premier jour de la guerre, il demanda t à aller rejoindre notre armée. 3 La firme Range >•. s autor satinn, . disant qu'il lui fallait avant tout garantir r ses intérêts et qu'elle considérerait le cou-i trat ooaiclu avec M. R... comme rompu s'il s qui ttait son poste. 1 M. R... alla naturellement rejoindre ses - frères dans l'animée belge; se souciant fort 2 peu des menaces de M. Bunge. I Mais c'est égal, pourquoi ces gens se sont-ils fkrnc fait naturaliser Belges ? liippif 11 Iws ' le 1 à II ors C'est dans un conseil (le cabinet, qui se tiendra la semaine prochaine an Havre, sous la présidence de M. de Broquevil!e, <pe sera présenté le projet d'àrr-' té-loi élaboré par la commission ministérielle. L'arrêté sera pris d'urgence, car l'autorité militaire a appelé l'attention du gouvernement sur la nécessité de créer des réserves d'alimentation pour notre armée. La suite de l'intéressant récit de notre collaborateur Ernest Hersrion sur LA GAW! PAGNE BELGE EN AFRIQUE, paraîtra dans le numéro de demain. LE CHANSONNIER DU SOLDAT BELGE »o« Voici un petit volume qui"réjouira bien des cœurs belges. _ , Soigneusement imprime_ sur papier de luxe et coquettement présenté sôus une couverture ornée d'ini joli tableau du pein-ir/s paul Mathieu, le « Chansonnier du sol-dut belge » aura auprès du publie belge un accueil dont est garant le succès qu'e son édition populaire a obtenu dans les tranchées. . .. ; n de nos aumôniers militaires, M. l'abbé fh O... y a réuni une centaine de chants de chez nous, chants de Flandre et de Wallonie dont les accents langoureux ou alertes suffisent à porter dans le plus lointain exil une bouffée d'air du inujs. Les paroles de ces chants sont accompagnées de leur notation musicale et le volume ne coûte que 1 fr. 50. 11 sera envoyé franco contre toute demande adressée, avec un bon postal de 1 fr. 65, aux bureaux du XX0 Siè-„rT- mis tif> hr Bourse. 28tcr. Le Havre. Quoi qu'il arrive, l'Autriche est battue «Fias les Russes avancent,plus elle perd.Plus les Allemands prennentracine chez elle, plus elle perd. » C'est M. Jean Hêrbet-te qui vient de développer cette pensée dans ÏEclio de Paris {numéro du 1er jud'det) et il en a tiré des conclusions qui s'accordent parfaitement avec ce que le XXe Siècle n'a cessé d'écrire touchant le rôle de l'Autriche <jSns_ l'Europe. M. Herbette rappelle le® avertissements donnés à l'Europe sur le danger de la Prusse grandissante' par Talleyraïud en 1815 et par le futur Edouard VU à la veille d'e Sadowa ; puis il ajoute : « On pourrait invoquer bien d'autres témoignages, si l'on voulait. Mais à quoi bon citer encore des témoins pour établir cette vérité évidente : une Autriche conservatrice, "groupant autour d'elle tous les Etats catlioliqu. s d'Allemagne n'aurait menacé dans leurs intérêts vitaux aucune des Puissances qui ont formé la Triple-Entente, et aurait pu au contraire,' d'accord avec elles, garantir l'équilibre européen.Seulement, elle, aurait gêné la Prusse. Aussi Bismarck a-t-il eu soin de tourner l'Autriche Vers l'Est- par I'appflt de la Dosnie-IIerzégovine, en 1878, après lui avoir fermé en 1866 la porte qui donnait vers l'Occident. » Cette politique de la poussée vers l'Est a finalement obligé l'Autriche, en déclarant la guerre à la Serbie, à la faire à la moitié de l'Europe. Et d'ores et déjà il est acqffis que, livrée à ses seules forces personnelles, la: double monarchie est vaincue et incapable de réaliser le plan suggéré par Bismarck, aux Habsbourg dè créer sous leur autorité une confédération balkanique « entre la frontière orientale des populations de race roumaine et les Bouches de Catta.ro ». " Aujourd'hui, constate AT. Herbette, les Autrichiens sont à, Belgrade, et pourtant il ne demeure rien de ce pian. Pourquoi ? Parce mie i les Prussiens sont à Constantinople et à Solia. — Reste à prendre S'aionique, dira-t-on. — Non, pas même Saloniqye : dans un discours solennel qu'il est allé faire aux Bulgares, le député allemand Erzbergcr vient de leur promettre la réalisation intégrale de leurs rêves, ce qui ne peut signifier que la conquête de Salonique. Sans doute, en parlant ainsi, il a vendu la peau de l'ours; mais remarquez qu'il l'a vendue à Ferdinand de Cobourg et non à François-Joseph.Voilà la situation. Le désastre autrichien de Bukovine, la retraite autrichienne du Trentin montrent que c'est une situation irrémédiable. L'Autriche ne parvient plus à d'-fondre ce qu'elle possède ni à conserver ce qu'elle occupe : comment irait-elle disputer l'Orient' aux Bulgaro-Prussiens et aux Turco-Prussiens Bien mieux : quelle que soit lTsswe de la partie qu'elle a follement engagée par son ultimatum aux gerbes,l'Autriche est tVfsnrmâte comme un joueur qui ne peut plus que perdre. Plus Russes avancent, plus elle porc. Plus les Allemands prennent racine chez elle et dans les Balkans, plus elle perd. Si le général Brous'iloi prend I-cmberg, ce sera un désastre autrichien. Si Lembcrg est sauvé pâr l'étaS-major allemand, ce sera aussi un désastre autrichien. A quoi songe le gouvernement de Vienne, quano il s'acharne à continuer la guerre ? La politique d'expansion vers l'Est aboutit pour les Habsbourg à l'effondrement le plus meurtrier que le monde ait jamais vu. Si l'Autriche e-t seulement libre de faire un geste, que ne fait-elle le peste Je se retourner ? Pour nous, nous persistons à croire que les Allemands du centre et du sud ont le droit,dans l'Europe future, d'occuper one place à part.Noiu croyons que si cette guerre atroce at éclaté, c'est en partie à cause de l'iniquité qui a été commise en 1866, quand on a laissé des nations cultivées comme la Saxe ou la Bavière à la merci du gouvernement prussien. No-us croy. ns qu'il n'existera pas do paix durable en Europe, tant quon n'aura pas réparé d'une manié;-!' ou dune autre cet outrage à la civilisation. » <( Le rôle historique de l'Autriche, .conclut M. Heirbette. lui commande de participer à une réparation si juste et si nécessaire. Elle trouverait là un dédommagement bien supérieur à tous les sacrifices qui-lui seraient imposés. Si elle se dérobé à sa-mission, si e'ie préfère le suicide, qu'elle en porte seule la responsabilité. Jusqu'au dernier moment, des mains piév&yantes auront- été prêtes ù la sauver. » les belgbs en alfileterp -——»o«- AVIS AUX EMPLOYÉS L'Office Belge du Tra vail à I cadres n < nisé un service spécialement chargé de favoriser le placement des employés-belges réfugiés en Angleterre. Les fiavàil'-euirs inte.lle ■-tue's qui désirent obtenir un emploi, pouveni s'adresser au sie^ de l'Office, G, Giosvenoi Gardons i Victoria Station). les neutres raviiailleurs • »0« LES CULTIVATEURS DU NORD DE L.3 HOLLANDE MENACENT DE FAÏRE GREVE SI L'ON N'AUTORISE PAS L'EXPORTATION DES POMMES DE TERRE EN ALLEMAGNE. Le « Telegranf » apprend que les cultiva-teurs de la Hollande septentrionale se senl réunis et ént décidé de se mettre en grève s le gouvernement ne donne pas dans tel cléla. qu'ils ont fixé son consentement à l'exportation vers- l'Allemagne des pommes de terre hâtives. H est à remarquer que le gouvernemenl hollandais s'esi. vu forcé d'arrêter l'exportation -des vivres, à la sommation de la plupar les journaux et des syndicats ouvriers, poui ssurer au peuple hollandais les denrées d-c première nécessité en quantité suffisante. Nouvelles de la Patrie Belge NOUVELLES DE PARTOUT La ration de blé des ouvriers d'industrie Le président de la Zentral Ernte Kom-mission, herr graf Uantzau, fait -savoir que i la ration de blé sera augmentée de cent grammes pour les ouvriers occupés dans des établissements industriels des provinces de Liège et du llainaut. Cette augmentation des rations prendra fin lorsque la di-se'ite des pommes de terre aura été combattue efficacement. Déplacements de troupes A la- fin du mois de juin, il y a eu pendant quatre jouis d-'énoniies déplacements de trou-pes allemandes et de ma.ériel de guerre. Par Huy et par Louva.iii, il y a eu des envois considérables d'artillerie lourde vers le front Occidental ; pour le transport de ces canons, il était fait usage de nouveaux wagons d'un modèle spécial. De l'infanterie a été dirigée vers le Nord cle la France et vers les Flandres via Lou-vaiii. On prétend que lès troupes de réserve du corps d'occupation de Saint-Quentin ont été légèrement diminuées et dirigées également Vers les Flandres. i On n envoyé au trâVaûI dans le Sud dé la Belgique trois nouveaux convois de1 Russes dé Pologne ; leur passage a été observé a Louvain. A - BRUXELLES Le nouvel arsenal des pompiers d'Ixelles Les pompiers d'Ixelles, qui depuis plusieurs années étaient installés dans les bâtiments de l'ancienne Ecole moyenne, viennent d'occuper le nouvel arsenal qui a été construit rue du Viaduc, derrière les annexes de l'hôtel communal. Ce bâtiment est construit d'après un plan comportant les derniers perfectionnements, avec logement pour le commandant, M.Ver-meesch" L'arsenal contient deux auto-pompes, une pompe à vapeur, une échelle sur camion automobile, une échelle sur chariot, 'un camion pour le transport du matériel et tous les engins nécessaires en cas de sinistre.Les voieufs de cuivre au service des Bcches La bourgeoisie bruxelloise se plaint amèrement du manque d'activité et cle vigueur du parquet. Depuis tout un temps on vole systématiquement toutes les plaques en cuivre des portes. Plus une plaque de médecin ou d'avocat à trouver. Les receleurs s'affichent publiquement car, dans les journaux boches, clans le « Quotidien » et le « Bruxellois », on trouve régulièrement des annonces : « On achète à tout prix... etc. ». Et le parquet ne bouge pas. Ees mauvaises langues disent que c'est par crainte des Allemands, ceux-ci traitant évidemment avec les receleurs nour leurs achats de cuivre, 'l'ouiours est-il qu'on est mécontent et l'on espère même que, lorsque les Allemands epiitteront Bruxelles par une porte, la gendarmerie belge et la cavalerie entreront par l'autre pour mettre à la raison les bandits qui profitent de toutes le^ circonstances pour exercer leur métier. A LOUVAIN Deux vaches pour 10.000 personnes Depuis quelques jours on vend à Louvair» la n pensée tricolore » au profit des mutilée de la guerre. La semaine passée on a tué à l'abaittéiif seulement DEUX VACHES ei cela pour tout a ia ville !... A VILYORDE éSSXSlî*''- Chute d'un aéroplane allemand Une dépêche d'Amsterdam -signale qu'uij aéroplane allemand s'est écrasé sur le sol à Vilvorde. Les deux officiers qui le njontaienj ont- été sérieusement blessés. —o— A LA FRONTIÈRE Les Boches font-ils leurs paquets ? On écrit de la frontière ù. « La Belgique 4 de Rotterdam : a Savez-vous comment les établcs de Ia( quarantaine à Esschen sont devenues mé< nagierie ? I.es élables en question étant très vastes et inoccupées, les Boolios ont eu une idée lu,< mineuse... ... •» Qu'elles deviennent une arche d-s Noé », diie;nt.-ils, et cela fut ! Outre les Boches, et leurs chevaux. <.n y entassa donc, dans un péle-nièle s-.'»* nom, des vaches avec leurs veaux, du-, chèvres* des brebis, une cemtainie~de cocInch «les lapins en cjuanfifé innombrable, <fe# pigtor?( et des poules... un véritable Caphirnau-m j Oh ! soyez tranquilles 1 on n a rien iéqui< dtionné ftoat oela'a été acheté au comptant à dés prix exorbitants par une nuée da soldats expédiés en fourrageurs p-mier an dos ei sac sur l'épaule. Semblables aux •.bit< fonniers, ils achètent tout : poules, œuf.s, pi< geons, lapins, lait... oui. le lait aussi ! très] ainsi que lo lait battu de la laiterie Henri Smout, près de la gare, est acheté en bloc. Il doit -servir à engraisser lés cochons. A no< ter que les vendeurs refusent de vendre ausj Belges, le lait battu, même à un prix &u.pé' rieur. , Mais il ne suffit pas d'avoir des bêtes, il faut encore les nourrir. Lies Boches ont donc loué des champs de( trèfle, etc... Et ils ont de la besogne par dessUB la tête; A chaque instant on .les voit revenir avec ded brassées de fourrage ou des paniers de trèfle,, d'herbes, de bois ou de branches d« bruyère... Aussi la, région se vide-t-elle à vu» d'oeil* Quoi de plus notai ci ? . L'occupé n'osi-il pas fait pour engraisses l'occupant ?... Deiilschland iiber alle-s ! » On Iiosip Espagnol ou professeur FpéuSficq r\ quand joi rnal catholique de MAftlUÏ) DEMANDE SA SlISE EN LIBERTE- Nous sommes heureux de signaler un bel hommage rendu par AI. Angel Saicedo Ruiz au professeur Fréeléricq dans 1' <rl*ni-verso », grand journal madrilène considéré comme l'organe' de 1 épiscopat espagnol. « M. Paul Frédéricq, à écrit M. Ange! Saicedo Ruiz;, est un enthousiaste de l'Espagne qui contribua efficacement au progrès de l'histoire espagnole, un ami affectueux de nos bons professeurs comme M. Ed. de Ni-no'josa. Même avec les amateurs les plus modestes, cet homme éminent a eu des prodigalités et des attentions extraordinaires, ri dvinif un jour à celui qui écrit ceci, de composer une monographie sur Cris lobai de Mondragon, le fameux colonel des « Tor-cios » des Flandres; il écrivit à un libraire de Gancl, mentionné au Baedeker, lui demandant s'il possédait un livre contenant des 'souvenirs sur .Mondragon, qui fut dans cette ville, gouverneur de la citadelle ou • château, appelé dépuis « château des Espagnols ». La réponse fut une longue et lumineuse lettre du savant professeur P. Frédéricq, contenant autant de renseignements . „„ rinr-tito]' un savant hispairste ; elle contenait même un dessin à la plume fait par M. Frédéricq reproduisant le bouclier de notre célèbre colonel, que l'on conserve à l'Université- de G and. Y a-t-il beaucoup de savants à l'étranger, et en Espa-s?n/\ oui montrent semblable diligence et ■ qui poussent à telles limites la coopération scientifique avec un inconnu? coin i,'- h ''um-n-lre-t-il pas une bonté singulière et une attention exquise? Si M. Frédéricq a 515 aigre dans sa réponse au pou- , T Mo rmi f\ OO'ptpy' "fcl' TlTclin SUT lui il faut convenir qu'il fut très aimable avec celui qui ne pouvait lui occasionner rinnurt mni nvn.n celui qiji n'aurait peut-être pas osé s'adresser a lui, se, considérant sans autorité pour cela. Quel honneur pour l'Espagne si elle pou-! vait d'une façon quelcô'nqué adoucir le triste sort fait aux illustres professeurs de Gand ! Nous tournons les yeux suppliants vers notre Palais royal e! nous exposons ce cas iD'u ma^nanipie ocre r de notre très cHpr Souverain. M. P. Frédéricq et M. H. Pi-renne sont vraiment dignes qu'on fasse pour eux ce qu'on a. fait pour Mme Carton <■'* wîn-rt Af- Tliécdor et pour -d'autres Belges malheureux. » Nous remercions l'éminent, écrivain espa-- gnol et le grand journal qui a donné à sa 1 requête 1 hospitalité de ses colonnes de ce nouvel hommage rendu -au patriotisme belge. ECHOS M. de Broquevifie, pendant les quelques jours qu'il vient ctq passer a Londres, a été reçu en audienca par LL. MM. le Roi, la Reine et la Reine Alexandre. Notre premier ministre a également eu des conférences avec MM, Asquith, Bonar Law, ministre des Colonies, M'ao Ken:.a, chancelier de l'Echiquier, le marquis de Crevé, lord président du Conseil privé, etc. - Jeudi soir, le ministre de Belgique'à Londres et Mme Hymans ont donné, un dîner en son honneur à la légation de Belgique. Le premier ministre M. Asquith, sir Edward I Grey, et plusieurs officiers généraux de l'armée britannique étaient au nombre clés convives. ' M. de Brocpievillc a reçu partout les plus précieux témoignages de sympalhie pour notre" pays. En quittant Londres, M. de Broqueville s'est renu à Paris où il a eu, avec MM. Ri-bot et Bark, ministres des Finances de France et d-e Russie, un conférence à la* quelle assistait -également M. Van de Vy-» vere. —o— Un hommage à nos officiers. A la demande du commandant en chef des armées britanniques, le commandant d'étati 'major De Lannoy — un des plus brillants •adjoints du général Léman l'héroïque défenseur de Liège. —- vient d'être attaché à l'état-major du- général Douglas Haig. La ccnfirm?,tion des enfants belges du Havrq a eu lieu mardi matin en l'église Notre-Dame, où la délicate^ hospitalité de M. l'archi-préfre Julien leur avait réservé urne places d'honneur. Cent cinquante de nos petits compatriotes! portant les couleurs belges ont reçu le sa-cre-ment de confinnalion des mains' de S. Gr. 'Mgr Dubois, archevêque de Rouen, à qui les présentaient leurs dévoilés aumônier?, MM. les abbés Nicaise et Brabants, assistés fie M. Te ministre d'Etat Liebaert et de Mme la' ?omtesse van der Elst en qualité de parrain et de marraine. L'archevêque da Rouen a eu pour les petits exilés des paroles particulièrement aimables dont tous les Belges lui seront reconnaissants.Félicitons aussi les enfants — et leurs1 maîtres — de l'ensemble avec lequel ont étâ exécutés les chants liturgiques qui ont achevé d-e donner 5. cette cérémonie un ca< raatère impressionnant,.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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