Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 09 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6db09/
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23e ANN1 E. — Série nouvelle. — W 607 Dimanche 9 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 3Ur. ne k la Boira — LE BiVBB TÉLÉPHONE.-n-64 BELGE 8UREAUX A PARIS • 33, tue Jean-Jacques-Rousseau. 33 .BQK LONDON OFFICES 2». PANTON STEEET Leieester Square, S. If. feissr FSEKAKO HEURA7 lO cent, le ^1° LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Francs 2 fr. 60 par mots » 7 fp. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois ■ .. 7 6h. 6 d. par trimestre Autre* pays. 3 fr. — par mois » . 0 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont (gaiement reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue dt la Victoire, Paru, <ini en a le monopole pour Paris. ■ l)0<( • O cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Llnternationalfl 61 le pangerianisfflB Les ouvriers belges se peuvent être les alhés des ouvriers allemands Les socialistes allemands n'ont jamais dissimulé qu'ils ambitionnaient l'hégémonie doctrinale sur le socialisme moderne, ils n'ont jamais dissimulé non plus que leurs ■théories s'apparentaient étroitement avec la philosophie classique de leur pays. On ne conteste guère qu'ils avaient réussi à les introduire partout. " Ils ont recherché avec la même persévérance et la même habileté la direction pratique du mouvement prolétarien, et, 1 ayant obtenue, ils s'en sont servis au ^lus grand avantage dé l'Allemagne. On s'efforce de faire croire que ce nationalisme ne date que du i août 1914 et qu'il est le résultat d'intrigues et de menaces impériales. Un socialiste, M. Laskine, vient de publier et de commenter un nombre considérable de paroles et d'actes de Marx, d'Engels, de Sorge, de ■leurs disciples et de leurs successeurs, qui prouvent d'une façon irréfutable que cette explication ne correspond nullement à la réalité. » * * K. Marx aida le prince de Bismarck avec le zèle que Sudekum, Heine, Leusch et Stiheidemann mettent au service de Guillaume II et il ne pratiqua pas d'autres méthodes qu'eux. Il salua avec joie la guerre de 1870 parce que la victoire des années allemandes devait assurer à l'Allemagne la suprématie s"ir les autres nations. Usant de ses pouvoirs dans l'Interna tionatej il imposa aux groupements ouvriers de tous 'es pays la thèse' allemande que, de la part de l'Allemagne, cette guerre était une guerre défensive. Il essaya de paralyser l'action politique et militaire de la France en suscitant des grèves et des émeutes, non seulement au cours des hostilités, mais déjà pendant les mois qui précédèrent l'ultimatum^ et en dissuadant le peuple die se laisser entraîner par les souvenirs de 1792, c'est-à-dire de com-tettre contre les Prussiens. Ayant imprégné les chefs des partis socialistes étrangers de ses doctrines, il fit fout ce qu'il put pour leur assurer le pouvoir et les soustraire au contrôle des masses. Il rendit obligatoire l'action politique et il subventionna candidats et. journaux, se créant ainsi m moyen efficace d'intervention dans la politique intérieure des aiu.tres nations, tandis qu'il réservait aux Allemands tontes les questions allemandes. Il combattit hors de son pays toute adoption par les socialistes des tarifs protecteurs, afin d'éviter que des chefs socialistes belges ne défendissent les intérêts des patrons belges en rnème temps que les intérêts des ouvriers belges, des chefs socialistes anglais les intérêts des patrons anglais et des ouvriers anglais, des chefs socialistes français les intérêts des paîtrons français et des ouvriers français. 3! fallait, à l'en croire, non pas unir ouvriers et patrons d'un même pays, mais les séparer, les opposer les uns aux autres et préparer l'expropriation de ceux-ci par ceux-là. Cependant, il collaborait à la concentration de toutes les forces allemandes. * * * Un de ses disciples, M. Wolfgang Heine, a nettement indiqué la raison générale de cette politique. « Les travailleurs sont unis à la nation de la manière la plus étroite par leur désir de participer à la culture de l'esprit et par la solidarité économique de la nation oui existe malgré tovà les antagonismes d'intérêts entre les clauses. Si l'industrie allemande était détruite, les travail lev.rs souffriraient comme les patrons ei même plus qu'eux. » Si l'industrie allemand* prospère, les travailleurs en retireront u>r. profit plus grand. Or il est adîmis que, toutes choses égales d'ailleurs, l'exploitation d'un vaste domaine rionne des résultats supérieurs à ceux que donne l'exploitation de domaines restreints, «», pour reprendre les termes d'un théoricier marxiste, M. Hilferding, « plus grand et plus peuplé est le territoire économique, moindre est le coût de la production, plus forte la spécialisation industrielle, plus faibles les frais de transport ; plus grand est té territoire 'économique, plus gjrande la puissance de l'Etat et. d'autant plus favorable la positior du capital national sur le marché mondial » Les classes ouvrières allemandes ont don* intérêt à l'agrandissement du « territoire économique » allemand. Elles doivent vou ■loir une politique guerrière et conquérante Leurs chefs ne le dissimulent point. « Il es faux qu'une caste militaire exerce en Aile magne une influence quelconque sur la po'i •tique du gouvernement, a déclaré le dépu.ti socialiste Sudekuan au sénateur américaii Réveridge. L'n parti militaire comme puis hance politique n'existe pas et est impossible en Allemagne. les officiers n'y sont que le; serviteurs de l'Etat. Si l'on veut absolumeri que la guerre soit plus particulièrement li guerre d'une certaine classe, elle serait It guerre des ouvriers allemands ». * a « Parmi les projets de conquête dont il estiment la réalisation nécessaire pour don ner à leurs compatriotes les, avantages d' régime de la grande entreprise, il n'y en , pas auquel les socialistes allemands atta chent plus d'importance qu'à celui d'absorbé l'Autriche et de constituer ainsi une grand Allemagne, noyau d'une Europe central allemande qui comprendrait la Belgique, le Etats Scandinaves et balkaniques, la Suiss et la Turquie. Ils se glorifient avec Kaiutsk !qœ, parmi les grands parfis, le leur fr longtemps le seul qui « pensât sérieusemer à réunir toute la nation allemande en u organisme unitaire ». M. Laskine, qui, je le répète, est socialiste je rappelle opportunément, » s'il y a un fa bien établi, c'est que les événements de 186 — — — , (1) L'Internationale et le PanqcrThanismt par E. Laskine, un fort volume de 47 i page: éditeur Fleury, à Paris, 6*. . et de 1870, dont la guerre actuelle n'est que le prolongement, ont été voulus et préparés par les libéraux et les démocrates allemands et que les junkers prussiens ont été au contraire les adversaires les plus acharnés de la politique bismarkienne... La persistance avec laquelle, après plus d'un an de guerre, après les manifestations impérialistes de tous les partis en Allemagne, et notamment de la Sozialdémocratie pangermaniste, quelques-uns s'obstinent à charger « la caste des iunJors » de tous les méfaits de la politique ^Raiande, marque, plus clairement que tout 3?tre signe, que les intérêts de parti continuent à passer dans certaine esprits avant les vérités évidentes et avant l'intérêt national » (p. 418). On espère ainsi irriter notre peuple contre certaines classes non point seulement d'Allemagne, mais aussi de notre pays, maintenir Ou rétablir ses sympathies envers certaines autres afin de pouvoir renouer, un jour prochain, des alliances qui favoriseront chez nous les discordes civiles... *** L'immense majorité des socialistes belges ne veut à aucun prix « se rencontre!", échanger des vues, se concerter avec ceux qui ont voté, en Allemagne, les crédits de guerre, qui ont donné un blanc-seing au gouvernement impérial, qui ont accorrflé aux bourreaux de la Belgique la complicité de leur silence ». Plusieurs cependant restent internationalistes. Ils s'obstinent à ne Pas v0'1, ce que Lysis appelle « une réalité de grande dimension, une vérité fondamentale, une vérité dernière, puisqu'elle est la base du progrès moderne et que c'est par elle que s'écrit l'histoire : l'état de guerre économique entre les nations ». Ils ne se rendent, pas compte que « ce grand fait ne s'atténuera pas après la guerre, qu'au contraire il est appelé à dominer 1a. prochaine histoire du monae ». Peut-être redoutent-ils, ayant admis ce fait, de devoir en accepter les conséquences? L'une d'elles, c'est que les ouvriers belges ne peuvent trouver dans les ouvriers étrangers des alliés, qu'ils ne rencontrent en eux que des rivaux. Une autre, c'est qu'ils doivent, se solidariser avec les patrons de leur propre pays. Une autre encore, c'est qu'un traite de paix qui laisserait les Allemands en possession d'un système de grande entreprise. qui ne morcellerait pas leur empire. sacrifierait, les intérêts vitaux du prolétariat beïgfe. Une autre, enfin, c'est qu'il faut condamner* du même point de vue populaire toute politique qui ne vise pas à faire de nous les maîtres des possibilités économiques des pays rhénans. Je ne vois point ce -que ces conséquences contiennent de tant soit peu redoutable... N. WALLEZ. BELGIQUE ET HOLLANDE Le bureau de la presse britannique dément officiellement le bruit, rapporté par l'Algemeen Handelsblad d'une prétendue propagande faite par le gouvernement bel-, ge en faveur de l'annexion de territoires hollandais à la Belgique. 'Il s'agit des controverses de presse au sujet, du territoire hollandais de la rive gauche de l'Escaut et de la partie du Limbourg arrachée en 1839 à la Belgique et annexée alors.à, la Hollande. Ces polémiques portent uniquement sur des questions de principe et elles sont .exploitées en Hollande par des éléments qui paraissent surtout préoccupés de réagir contre les sympathies que la cause des alliés, et celle de la Belgique en particulier, rencontre aux Pays-Bas. Il est certain que le gouvernement belge entend traiter dans l'esprit le plus amical toutes les questions qui peuvent se poser entre la Belgique et la. Hollande et qui peuvent être résolues, comme celle de l'Escaut, par des arrangements sauvegardant totalement les intérêts vitaux et la dignité politique des deux pays. Nul ne se réjouira plus que le « XXe Siè oie » de cette excellente mise au point. Jamais, quoi que certains en aient dit, le « XXe Siècle » n'a publié le moindre mot, nous ne dirons pas hostile,mais même ame: contre la Hollande. Le 3 juin 1915, le « XX» Siècle » citait ces parafes d'Emile Banning : - » Les hommes politiques de 1830,en reven ' diquant avec une suprême énergie la pos-! session du Luxembourg, du Limbourg et de 1 la Flandre Zélandaise, obéissaient à, un sen-! timent profond des nécessités de noti«exis-! tence nationale. » . Et aussitôt le « XXe Siècle » ajoutait cette réserve : (c Possession est peut-être excessif, car i : ne peut venir à. la pensée de personne d'ar-! radn'er quoi que ce soit par- la force à une • nation amie. Mais il n'est pas interdit d'en ■revoir certaines modalités. » ' On voit que le « XXe Siècle » avait justifié ' longtemps ~ à l'avance la. réponse fàite à ; r » Algemeen Handelsblad ». ! le chansonnier ■ DU SOLDAT BELGE Voici un petit volume qui réjouira bien de s- cœurs belges. ' Soigneusement imprimé sur papier de luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée d'un joli tableau du pein- • ne Paul Mathieu, le « Chansonnier du sol-1 dat belge » aura auprès du public belge un - lCCUeil dont est garant le succès que son p édition populaire a obtenu dans les tran- e chées■ , . . s Un de nos aumôniers militaires, M. l'abbé e r/i Q.... V a réuni une centaine de chants de v' c!lG- nous, chants de Flandre et de Wallo- t nie"dont les accents langoureux ou alertes suffisant à porter dans le plus lointain exi* une bouffée d'air du pays. '■ Les parolès de ces chants sont accompa- n mées de leur notation musicale et le volumt ^ ne coûte que 1 fr. 50. Il sera envoyé franco contre toute demande adressée, avec un bor i, nostal de 1 fr. 65, aux bureaux du XXe Siè ' CL£, rue de la Bourse, SB*1. Le Bavrc. 9e la Somme au Styr I i t Une forte impression de décision et de mé- - thexle se dégagé des événements de Picardie 5 plus vivement encore qu aux tous premiers, 3 jours de la bataille. Après i avance générale t du début sur tout le Iront d'attaque, les Al- - liés ont porté eu avant leur echeion de t uruite (Français], au sud de la Somme; puis, . l'échelon centre-droit (Français), au nord de la Somme, qui était resté en arrière malgré t, ses succès, a fait une nouvelle progression , qui l'a amené à peu près à 1 alignement. 3 Maintenant, c'est l'échelon centre-gauche . (Anglais) qui l'ail un eiiurt énorme pour se i porter sur la transversale Péronne-Hebu-terne. Les principaux points de direction de l'attaque britannique, uans ce secteur Rivière de l'Ancre-Montauban, large d'une dizaine de kilomètres, sont les villages de s Contatmaison, d Uvillers et de Thiepval, bâtis sur la crête traversée par la route d'Al-i be.rt à Bapaume. Les Anglais, grâce à leur héroïque obstination, ont accompli de sé-1 neux progrès, malgré 1 acharnement de l'en-" nemi, l'arrivée de ses renforts, le nombre r de ses mitrailleuses et la puissance de ses positions. Ce n'est vraisemblablement que _ lorsque le succès britannique sera complet que les Français pourront repartir à l'atta-p que. Cette inflexible progression par éche-® Ions, dont le dispositif peut, d'aileurs, varier, esf, en bataille de tranchées, la condition primaire du succès, car la bataille est frontale tant que la position ennemie n'est point percée d'outre en outre et, dès lors, il est indispensable de ne pas donner prise, par la formation de saillants, aux feux d'enfilade et aux contre-attaques convergentes de l'ennemi. Ge qui doit le plus nous inciter à l'espoir c'est l'importance des pertes subies par l'ennemi. Ce qui importe avant tout à la guerre c'est d'écraser la force organisée de l'adversaire. L'hécatombe allemande de Verdun se complète en ce moment par l'hécatombe allemande de ta Somme et l'hécatombe allemande de Russie. Sans doute, l'armée britannique aussi est cruellement éprouvée car sa froide vaillance lui fait partout braver la mort; mais cette armée est une force fraîche dont les réserves sont inépuisables et à la différence de l'armée allemande elle ne lutte actuellement que sur un segment d un des fronts de guerre. * Victoire russe sur le Styr; prélude de victoire russe en Galicie orientale : tels sont les faits acqui3 à l'heure où nous écrivons et il est à présumer que les événements vont se précipiter. Ln Voi'hynie, dans l'angle formé par les voies ferrées Sarny-Kove] (nord) et Rowno-Kovel (sud), sur la transversale que forme entre ces deux voies ferlées le cours du Styr, les Russes recueillent, en ce moment, tout le fruit de leurs succès à l'ouest de Kolki. Les Autrichiens, qui s'obstmaient dans la boucle que forme, vers l'est, le cours du Styr, au nord de Kolki, évacuent précipitamment cette boucle dans la crainte d'y être enfermés. Ils n'ont pour battre en retraite que la chaussée qui longe la voie ferrée Sarny-Kovti et ils y sont "fort menacés , car les troupes, battues devant Kolki, sont dans un piteux état, ayant été sabrées par la cavalerie russe au cours de leur repli vers la Stochod. Il est possible que l'ennemi par vienne encore à s'accrocher aux rives de cette rivière, sinon ce serait la marche conquérante de l'aile droite du général Broussi-lof jusqu'à Kovel dont elle n'est plus éloignée, d"'ailleurs, que d'une quarantaine de kilomètres. ' En Galicie, l'armée du général von Bot.h-mer, qui était parvenue jusqu'ici à résister sur la Strypa et le Dniester, a dû refluer, sous la pression russe, vers la Koropiec, dans le même temps que le général Let-chisky, séparant cette fois complètement les débris de Pflanzer des troupes de von Both-mer, rejetait ces débris dans les Carpathes où il harre du même coup la route de ls Hongrie. Dès à présent, les'Russes, s'ils dis-posent d'effectifs suffisants, peuvent envisager Qomme une opération possible l'invasion de la Hongrie par les chaussées de Kimpolung (sud'de Gzernowitz) et de Delà tyn (ouest de Kolonia), soit sur un front de quelque quatre-vingts kilomètres. En tous ff-ib, le «ort du général von Bothmer, s'il n'est point encore réglé, ne peut que s'aggraver rapidement .et à a retraite en direc tion de 1a. Galicie septentrionale et de Lem-berg peut être envisagée. En résumé, si les heureux événements d< ces dernières semaines devaient se complê ter par une victoire à Baranovitchi, on pour rait considérer Brest-Litowsk et Lemberj comme déjà menacés. L'état d'épuisemen et les pertes terribles subies par l'armée au-trichienne qui a dû laisser déjà sur le chamj de bataille plus du tiers de son effectif er ligne rend aujourd'hui vraisemblables de! éventualités qui, if y a un mois encore, eus sent paru les fruits d'une imagination na: trop optimiste. Paul CROKAERT. POUR L'AVENIR —-non—— Le « Journal de Genève » publie à propos de i'avônir de la Suisse (n° du (i juillet) des réflexions dont certaines trouvent leur application ailleurs que dans la Confédération helvétique. Détachons de cet article les conclusions que voici : « Plus que jamais, il faut serrer les rangs entre confédérés et renoncer à cette habitude qui nous fait considérer le bien de l'étranger avant celui de la patrie. La sauvegarde et l'intégrité de notre indépendance et l'existence de notre pays sont on jeu. H ne s'agit glus ici de sympathies ou d'antipathies, de justice et de droit. Il s'agit de vivre ce qui est a<près tout notre devoir le plus sacré. Les belligérants se liguent pour leur intérêt ; nous avons aussi un intérêt à défendre. L'absence de préoccupations d'ordre intérieur, depuis plusieurs générations, nous fait, en politique, une âme sentimentale. Nous ne pensons plus à nous mêmes : or, c'est aussi et surtout à nous qu'il faut pmser. Nous avons pour nous, dans nos négociations présentes et futures, d'excellentes raisons à faire valoir. En premier lieu, nous sommes un pays de forte, consommation,un client sérieux avec lequel il ne convient pas de se mettre mal : à la F'rance nous achetons en temps ordinaire six lois plus de marchandises que l'empire de Russie. Et puis nous avons pour nous les autres neutres. Il y a la Hollande qui possède un gros commerce, les trois pays soandinaves qui ne manquent pas de courage ; l'Espagne, les Etats-Unis. Le moment serait venu d'établir avec eux le front unique. Enfin noufc avons une année toute IraSche, intacte e! entraînée, qui depuis vingt-trois mois monte la garde pour nous et aussi pour nos quatre voisins, en -préservant une partie de leur frontière. S'en doutent-ils ? Mais, pour le moment, il faut régler la question*du charbon. En annonçant qu'elle peut nous priver de charbon, en empêeihant la. Belgique, Etat indépendant avec lequel nous sommes liés par un traité de com-mierce. de nous vendre ce combustible, l'Allemagne nous menace d'un aette de guarre. 11 faut qu'elle sache que nous le considérons comme tel. Nous me demandons pas des gestes belliqueux à noire autorité, mais des paroles claires. » < » - " muuwiww VWmUWWWVVllVVWlHW * " -Al ? I 5 A/os lecteurs trouveront en | 5 troisième page, toutes les ? | nouvelles de la guerre et les ? i dépêches de la dernière heure ? ,VWWVVWIV.WVWWA\JWWAA-V •VWAArtAVVVlVVlMA'VVW tT' Les boches contre les jésuites bruxellois Nos lecteurs se rappellent qu'accusés d'avoir collaboré à la rédaction et à la diffusion de la « Libre Belgique », des pères Jésuites ont été arrêtés par le gouvernement général allemand. Les « Nouvelles » de M a es tri eh t apprennent que te reoteur R. P. Devroye est remis en liberté, que deux pères préfets sont encore en 'prison et que le R. P. Du bar est condamné à 12 ans de travaux forcés par les Boches. L'attitude des soldats boches es Belgique « ILS ONT TOUS L'ATTJTUBE DE VAINCUS... » D'une lettre de Liège nous extrayons ces détails intéressants sur l'état d'âme des Boches qui sont encore dans notre pays : « Si nous avions les moindres soucis d'avenir, les Boches, officiers et soldats eux-mêmes. auraient tôt fait de nous rassurer. En voilà qui ont décliné ! Vous n'en trouvez plus un qui affiche les orgueilleuses prétentions du début. Ils ont tous l'attitude de vaincus. Leur âme de chiens battus est prête à toutes les platitudes. Us se plaignent et geignent du soir au matin. Vous en rencontrez fréquemment qui s'avouent perdus et qui disent pis que pendre souvent du aiser et de sa camarilla militariste. Ils sont du reste mal nourris et manquent des choses les plus élémentaires. Puis ils reçoivent de leurs familles restées en Allemagne des lettres pitoyables et navrantes. Us ont tous une frousse terrible du front de combat; quand on les yenvoie — après leur avoir donné durant quelques jours une nourriture plus substantielle — ils pleurent tous comme des enfants. J'en ai entendu un qui disait : « La guerre finira quand nos soldats se révolteront en nombre suffisant contre leurs officiers et leur passeront la baïonnette à travers 1e corps ». U ajoutait avec un rire sarcastique, inoubliable : « Patience, cela viendra ! » Un autre tenait le raisonnement suivant : « Noua mourrons de faim, c'est incontestable. C'est cela oui nous perdra ; car enfin quand nos troupes insuffisamment ratio-nées dans leurs tranchées s'épuiseront phv-siouiement, comment pourront-elles encore résister ? » Tous d'ailleurs ne formulent qu'un vœu. mais avec epiieUe ardeur : Pourvu que cela finisse vite ! et se déclarent parfaitement incaT>ab'e« de supporter une nouvelle campagne d'hiver. » £a presse allemande an secours des traîtres Très édifiante, en vérité, l'émotion causée dans les milieux allemands ou embochés par la simple annonce de mesures contre les quelques fonctionnaires et journalistes traîtres à la patrie belge. On connaît depuis quelques jours à peine la décision du ministre de la Justice relativement à l'étude des mesures à prendre dès la rentrée au pays contre tes renégats; et. déjà Boches et embochés de tout poil sont en ébullition. Nous avons un reflet de leurs inquiétudes dans une correspondance adressée de la frontière hollandaise à la « Koelnische Zei-tung » du 28 juillet. Après avoir signalé tes mesures décidées par M. Carton de Wiart la feuille allemande émet ces réflexions d'une impudence toute prussienne : « Ainsi le gouvernement belge s'engage dans une voie qui malheureusement n'est pas nouvelle pour lui, attendu qu'il a déjà poursuivi des Belges sur lesquels il avait ou croyait avoir de l'autorité, et ce parce qu'ils ont exprimé des avis qui n'étaient pas d'accord avec les siens. Aujourd'hui le gouvernement veut, instituer cette procédure en système. Mais il n'est pas difficile de reconnaître que ces dispositions sont la conséquence d'un décousu intellectuel dons is gouvernement belge n'était pas atteint dans ses bons jours. Elles ne font qu'aggraver les divisions chez les Belges du dedans et du dehors. » Est-il assez boche, en vérité, le bon apôtre qui invoque le souci de l'union nationale belge pour imposer à notre gouvernement la nation allemande de son devoir II peut regretter1 autant qu'il voudra ce qu'il appelle les « bons jours » du gouvernement belge, ces jours où le gouvernement allemand en appelait sans vergogne à la neutralité pour- empêcher le nôtre d'agir comme il eût fallu. Ces jours sont finis, et l'Allemagne aura bientôt sujet de le regrettei plus amèrement encore. La Belgique a pavé assez cher le droii d'être maîtresse chez elle pour vouloir er user. Si elle avait eu 1e goût d'être vassale, il lui eût suffi d'accepter le marché dr 2 août 1914. Aux chaînes dorées que l'Allemagne lui offrit ce jour-là, elle a préféré des deuils et des ruines. Ses épreuves.onl gardé son honneur : quand elle aura reconquis sa liberté, un des premiers devoirs de ça souveraineté recouvrée sera de châtie! ceux de ses fils qui ont trahi leurs devoirs envers elle. U n'est pas possible que le gouvernemen-belge considère avec indiférence, sur sor sol libéré, les misérables qui ont aidé l'en nemi à asservir la patrie. Le voulût-il ui: instant, l'indignation populaire ferait jus tice à sa place, sans s'embarrasser d'aucu ne casuistique de légiste. . . Il y a en Belgique une poignée d® cr'inn nels qui ont aidé autant tfu'ils l'ont pu les massacreurs de Louvain, de Dînant, d An demie, de Tarnïnes, de Termonde et d'ail leurs à vaincre la résistance patriotique d' nos admirables populations. On les a vus dénoncer et trac;uer les patriotes fidèles empoisonner l'opinion par la piopagation d< nouvelles déprimantes ou de théories anti nationales Ils ont obtenu ainsi tes îawuin et les subsides de l'envahisseur et on en e vu plastronner rîtes tes kommandaniurs e jusque dîans les salons du Reichstag Croit-on que les Belges qui ont subi toutes les souffrances d'une occupation tyranni-que tes soldats qui ont enduré tous les supplices de la guerre ; les prisonniers qui ont conm les horreurs des geôles allemandes cons^n tiront à çencontrer impunis, ]ibresf et peut être arrogants, dans nos cités affranchies les individus qui se sont enrichis en épou sant contre eux la cause de l'oppresseur 1 Il faudrait avoir perdu le a en s pour donne dans cette, illusion. A. moins qu'ils ne s'infligent à eux-mêmes dès la débâcle des maîtres d'ent ils se son faits les complices, 1e bannissement qu'il: méritent, les traîtres seront châtiés. Ou btei ils le seront par la justice légale et organi sée, ou bien'ils le seront par la justice po rmlaire. Nous ne- souhaitons pas que celle-ci ai ''occasion de s'exercer, car* ses exécution: ne vont jamais sans excès ni erreurs. Ces précisément pour éviter "ses désordres c?u'i faut que le pouvoir régulier veille à accom p-li.r, avec toute la rigueur nécessaire, so> devoir de justicier. A Dieu ne plaise qu'oi 1e voie faillir à cette mission. De quélqu prétexte qu'elle se voile, sa pusiilânimit précipiterait dans l'illégalité les plus cotiser valeurs des citoyens ; et son indiuigenc pour les coquins compromettrait irréméfe blernent, aux yeux des honnêtes gens, 1> prestige de la justi'ce. M. Carton de Wiar est, trop averti des légitimes colères de l'ar mée et de la population belges, pour se lais «er arrêter dans l'accomplissement d'un di ses devoirs les plus sacrés par tes criaille ries des Boches ou des embochés. UNE DEUXÏÊifiE LISTE DE PRISONNIERS BELGES # % NOUS VENONS DE METTRE SOU! PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PR] SONNIERS BELGES CAPTIFS EN ALLE MAGNE. CETTE LISTE COMPREND DE! NOMS ALLANT DE DET A L INCLUS. ELLE SERA EXPEDIEE FRANCO CON TRE L'ENVOI DE 0 fr. 60 (SOIXANTE CEN TIMES, EN UN BON POSTAL AU BUREAI 'DU JOURNAL, RUE DE LA BOURSE, 2St&r LE HAVRE. NOUS NE DOUTONS PAS QUE CETTî LISTE OBTIENNE AUTANT DE SUCCE! QUE LA PRECEDENTE. AUSSI PRIONS NOUS CEUX QUI DESIRENT SE LA PRO CURER DE NOUS ENVOYER SANS RE TARD LEUR SOUSCRIPTION. pas de sentimentalisme ;——KQ<t Comment il faut envisager la question de l'Autriche | M. Jacques BaioviMe l'expose très claire-, ment dans 1' « Action Française » du 7 juillet et il publie à ce propos des réflexions auxquelles nous nous associons volontiers: « Au moment où commençait la guerre européenne, ce mot d'ordre avait été clonnâ en Italie : « Pas de sentimentalisme austro- | phobe. » Et c'étaient justement tes nationalistes italiens — tes plus ardents, quakfuess mois plus tard, à taire cxmpagne pour l'intervention — qui avaien. foncé esette formule. Les Alliés peuvent aujourd'hui la, reprendre avec profit. Pas de sentànjenteJisme, ni austro'phile ni austrophobe. Il i?.ous importe également peu, par exemple, que l'empe^ reuc François-Joseph soit catholique et le » vice-empereur » Tisza calviniste: l'histoire des Habsbourg, en particulier dars leurs , rapports avec la France, montre assez ^ qu'ils ne se sont jamais laissés, eux-mêmes,. influencer par aucune eonsidénation èvran» gère aux intérêts de leur politique. En ■ ils ont encore trouvé tout natarel d'envover leurs canons devant Liège pour aider l'Alle-' macne à vaincre la résistance du catholique royaume d'Albert- 1er. François-.losoph, après avoir été pour la (presse et le Parlement français, pendant trop d'années,_ — celles qui ont immédiatement précédé la > guerre, — le « Nestor des monarques », n'est pilus aujourd'hui que le « vieillard gâ- F tecux de la Hofburg ». Ne soyons pas plus î bêtes que lui. A l'heure qu'il est, notas voyons seulement® une chose : ceux qui parlent de démolir l'Autriche ne partent pas de démolir l'Aile-magne. Peut-être parce que ceci paraît plus difficile que cela ? Mais voilà que presque tous les démolisseurs de l'Empire austro-hongrois sont conduits à. admettre que l'Empire allemand s'agrandira des débis de la monarchie morcelée, et je vous prie: de ■ croire que les morceaux seront bons, ui-dess'U,s, * il n'est pas possible _ que les hom- , mes qui reconiTiiâindent l'app^ication pure e* simple, égale pour tous, du principe des nar tiont&lités, ne se heurtent pas à la resistan-ce d'il bon sens universel. Si c'est pour agran-' dir l'Allemagne qu'on fait la guerre, sa la } : paix future doit apporter ce résultat psra-! doxal, il faudra, donc remettre en iioruneur . la vieille locution fameuse : u Bête comrna i la paix. » Le plus grand «k* fouirnaxtx anglais re-; râmaissait l'autre jour aux Allemands '-t possession d-u véritable esprit de gsernfj <■ ' it read war spirit ». C'est cet esprit qui tes 1 a conduits à diriger le plus gros de leur ' effort contre la France considérée, selon t») 1 mot de Guillaume II, comme le « principal adversaire ». La. coalition doit toujours avok' • présente l'idée que son principal adversaire, est l'Allemagne L'Autriche et tes autre': ' associés de l'Empire al'termmd ne sont que > des comparses. * Les victoires remportées ' sur eux sont importantes surtout. >par .te re-' tcntissçmerït qu'elles exerceront sur la foee« ! allemande. MilitairemeniL cest par rapoort: ' à l'Allemagne que fout doit, être conçu, il e« . sera de même politiquement. Suï«WGor» la. > Turquie, la Bulgarie, l'Autriche pulvérisées ' l'Allemagne intacte et même renforoée ek ' disposant sur cette poussière d une puis-; '■ s,an ce d'attraction accrue : nous avons déii® ' montré l'expérience et le bon sens aidaaâ, • ce qui ne manquerait pas de se oroduire et • Gribouille seul signerait l'arrangement in- ^ i ternational qui Tariferait un pareil état de ! choses, scandaleux pour la raison... On a 1 prescrire honte, devant le peunte le rfns_9.pt- - rituel de l'univers, d'être ob&sjê d"insiste» - sur d'aussi élémentaires vérifiés. » « » , LA CURÉE t "°" J ON SE DISPUTE DEJA EN ALLEMAGNE : LA SUCCESSION DU CHANGELIER MALCHANCEUX t C'est à grand' peine que la presse d'Ou- i tre-Rhin dissimule l'inquiétude qui tenaille t en ce moment, sinon l'opinion allemande,au 1 moins les milieux dirigeants de la politique - impériale. t< La crise inférieure, écrit, à ce «propos !e 3 « Petit Parisien », s'ajoute, pour nos adver-s saires, aux périls qui pèsent sur toutes leurs 1 frontières, fout a été dit sur leur disette ; alimentaire. Voici que la lumière se fait sur I tes intrigues nouées autour du kaiser. E ne 3 s'agit plus seulement des batailles des pa.r-i tis entre eux, batailles d'idées ou d'intérêts _ collectifs. Le désarroi est si grand, que les . personnalités envahissantes ont perdu toute 3 retenue, qu'elles Revendiquent le pouvoir 1 pour elles-mêmes e. manifestent tes ambitions les plus effrénées. » Si l'Allemagne était ou se croyait victo- - rieuse, M. de Bethmann-HoJhveg gairder&ti te respect de tous. Bismarck, au début de. 1871, n'avait plus de concurrent C'est pan» que l'inquiétude, la déception, la notion de > la défaite régnent sans partage que tes can-I didaits à la chancellerie se multiplient. » Derrière sa façade d'organisation et dV- * nitc, l'empire cache des déchirements que ne connaît aucun autre Etat belligérant. Il 3 semble qu'avant la fin, les appétits des puis--| sants veuillent se donner une dernière fois carrière. Peu leur importent les moyens : Bofchmann-Hollweg par prudence s'est détail ohé des pangermanistes extrêmes ; Heure-rich qui n'est pas Prussien d. origine, qui est sorti de la haute finance, qui jadis critiquarr. " tout impérialisme véhément, est devenu - l'homme de Falkenhayn et de l'état-major. t Travai'lte-t-il pour lui ou pour Falkenhayn, qui escompte les craintes de l'empereur de- • vant une explosion possible de la colère populaire ? Nul homme n'est plus ênigmaAi- 1 que outre-Rhin. Et voici le troisième aspt- , .-ant qui débouche de sa retraite, Bûlow. ' dont te nouvel ouvrage n'a pas été lancé ■ Tans intention à l'heure présente. » Cette bousculade de « remplaçants » doit • inspirer au chancelier du <t chiffon de papier » d'arnères réflexions.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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