Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 21 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23p17/
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§3C ANNEE. — Série nouvelle. — N° 880 Lié Numéro 10 Centimes (5 Centimes an Front SAMEDI gr AVRIL" mi? KÉDACTIOS ET ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 28"', Rue de la Bourse, 28"* LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRBCTEUB Fernand NEURAY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS Franc»...g. 2 fr.SO par mol* ' ' fr.SO par trimeitrt Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,Gd.partrlmestr» Autre* pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimttti* PUBLICITÉ S'adresser i l'Adminisiratliui lu iearott Les petites annonces sont également reçues à la Soeléto Ear«pé&nn« At Publicité, 10, rue de la Victoire, Parl± çui en a le monopole pour Paris. Quotidien; belge paraissant au Havre et à Paris La Nouvelle Russie ET LE Catholicisme L'auteur de cet article, M. Eugène Taver-nier, est bien connu de nos lecteurs. Neveu cl secrétaire de Louis Veiùllot, il fut l'un des rédacteurs les plus appréciés de l'ancien « Univers ». En pleine maturité de talent, il continue à collaborer à d'importants journaux de France el d'Angleterre. Il connait à merveille les chose* de Russie, non pas seulement parce qu'il sait le Russe et lit assidûment les journaux et les revues de Russie, mais aussi parce qu'il fut l'ami intime du grand philosophe Vladimir Soloviev, dont il a traduit un livre intitulé : Trois entretiens sutr la giuierre, la morale et la religion (1). Ce livre, publié il y a 18 ans, expose l'état d'esprit du monde russe, au moment où les prédications de Tolstoï répandaient un peu partout l'incohérence. On annonçait que le monde en avait fini avec la guerre. Soloviev, quoiqu'il eut l'âme douce et tendre, prévoyait que ce bel enthousiasme de pacification serait, au contraire, le prélude d'une crise redoutable. Commentant l'Evangile, il dénonçait les illusions et les sophis-mcs. Il invoquait l'histoire cl le simple bon sens, aussi bien que la théologie et la mystique. Très célèbre alors parmi ses compatriotes, Soloviev. mort peu de temps après, continue d'exercer une grande influence sur la pensée russe. Souhaitons que des influences aussi sages l'emportent sur les rêveries, généreuses peut-être, mais à coup sûr dangereuses, où se complaisent trop certains cléments de la Nouvelle Russie. M. Tavernicr a joint à sa traduction plu. sfeurs lettres à lui adressées par Soloviev et une étude fort intéressante où apparaissent la physionomie si originale et la vaste doctrine du philosophe russe. A. Vihey. Jusqu'à ces derniers temps la politique religieuse de la Russie était, depuis des siècles, imprégnée de l'esprit anti-catho-lique.L'article 187 du Code pénal disait : « Celui qui fait passer un orthodoxe à quelque autre communion chrétienne est condamné à la perte de tous ses droits et privilèges, soit personnels, soit attachés à sa condition ; il sera, en outre, exilé en Sibérie ou incorporé dans les compagnies de discipline du cinquième degré, conformément à l'article 31 du même code. » C'était donc, sous des peines très graves, pour tout ecclésiastique et même pour tout laïque non orthodoxe, et surtout pour les ecclésiastiques en communion avec Rome, l'interdiction de faire aucune propagande. Naturellement, la loi qui frappait de façon si sévère le complice d'une conversion atteignait avec non moins de rigueur le converti lui-même. La conversion constituait un crime d'Etat.Pourtant, à Pétrograde, à Moscou et dans plusieurs autres villes, il y a, depuis plus ou moins longtemps, des établissements catholiques, églises, chape1-les, écoles, œuvres diverses. Là, le culte catholique s'exerçait sans difficulté. Oui, mais il s'exerçait au milieu de fidèles en •grande partie étrangers, français, allemands, italiens ; — ou bien appartenant à des familles russes d'origine polonaise ou allemande. Les conversions qui de loin en loin s'accomplissaient parmi les vrais et purs Russes devaient demeurer secrètes. Quand elles s'ébruitaient sans provoquer de rigueurs (comme la chose arriva assez fréquemment pendant le dernier siècle) c'est parce que l'autorité politique jugeait bon d'user de tolérance individuelle et fermait les yeux. Bref, pour vivre librement et légalement en catholique, il fallait posséder ce titre depuis la naissance et appartenir à une famille catholique sans interruption. Et encore, les sujets russes polonais furent-ils maintes fois victimes de persécutions cruelles. Il semble bien que cette douloureuse histoire va finir. En effet, le nouveau gouvernement promet aux Polonais la liberté la plus entière. Même (ce qui est sans exemple depuis le partage de la Pologne) il leur annonce la restitution du territoire confisqué jadis par la Russie, comme de ceux dont s'emparèrent la Prusse et l'Autriche. En) ce qui concerne la Russie proprement d'ite, l'immense Russie, nul doute que l'es-piV de réforme et de propagande ne puisse enfin y prendre un large et vigoureux essor. Le nouveau gouvernement a promis et, coup sur coup, promet réparation à toutes les personnes qui ont été victimes de leurs « idées religieuses ». La liberté de la propagande s'ensuit. Les éléments catholiques répandus à travers la Russie vont dépLoyer leur puissance expansive. Mais, bien entendu, ils rencontreront, pendant plus ou moins longtemps, des résistances diverses; certaines grandes encore, notamment celle qui viendra de l'orga-niisation ecclésiastique au sommet de laquelle figure le Saint Synode. Ce fameux Saint Synode, établi par Pierre le Grand eai 1721, représente l'entière centralisation des affaires religieuses et civiles, sous le contrôle et l'autorité du pouvoir politique. Avant Pierre le (.^rand, l'Eglise russe avait, outre ses évêques et des archevêques, un patriarche, chef suprême de la hiérarchie. Pierre abolit le patriarcat et le remplaça par le Saint Synode, composé d'une douzaine de personnages ecclésiastiques, la plupart évoques, et d'un laïque, un seul laïque, mais muni d'une autorité et d'une fonction exceptionnelles. C'était le Procureur général du Saint-Synode. Pierre le Grand lui-même l'appelait officiellement « l'œil du tsar ». Ce Procureur des affaires ecclésiastiques fut plus d'une fois uni officier. Le Saint-Synode et son omnipotent Procureur général se sont maintenus jusqu'à notre époque, lia ont beaucoup contribué à entretenir les préjugés et l'hostilité contre tes doctrines romaines. L'un des derniers procureurs, le célèbre Pobiedonost-zef, bien qu'il n'eût jamais appartenu à l'armée, conduisit lie Saint-Synode et, par 41 £&& ■ •— conséquent, toute l'Eglise russe, avec le rigorisme le plus autoritaire. Infatigable et impitoyable à combattre les sectes nées du vieux schisme, il réprimait, de même, les opinions, les tendances, les vœux qui pouvaient favoriser la moindre chance d'un rapprochement avec Rome. Mais les événements viennent de mettre fin à la rude domination exercée par le Synode. Même s'il subsiste, il sera bien différent de ce qu'il était hier encoïe. Il lui faudra, bon gré, mal gré, adopter pour de bon l'idée de nombreuses réformes qu'il avait toujours réussi à faire écarter. On dit que dans toutes les classes du monde russe existe contre le catholicisme un préjugé obstiné comme une vieille tradition, impétueux comme un instinct de race. C'est vrai. Mais dans le même monde se fait depuis trente années environ sentir une tendance qui doit finalement affaiblir les préjugés les plus invétérés. 11 y a, en effet, compris et souvent avoué, un grand besoin de réformes. Des Russes très opposés aux doctrines et aux traditions romaines, mais sincères chrétiens, pleins de foi et de zèle, ont dénoncé et dénoncent comme un malheur l'assujettissement de leur Eglise à l'autorité politique. Ainsi parlaient vers 1880 des hommes éminents tels que George Samarime et Ivan Aksakov. Il y a quinze ans, beaucoup de programmes furent rédigés à propos d'un concile espéré, reconnu indispensable sauf par le Saint-Synode et par le clergé domestiqué. La révolution qui vient de s'accomplir a modifié complètement le cadre et la base du régime ecclésiastique. On devra organiser à nouveau beaucoup de choses très importantes. Forcément aura lieu le concile depuis si longtemps désiré et projeté; et là on parlera tout haut des réformes dont l'Eglise a besoin. Ce besoin reconnu de réformes profondes ne concerne pas seulement la liberté de l'Eglise vis-à-vis du pouvoir politique. On veut une vie religieuse, plus élevée, plus active. Neuf à dix millions de russes chrétiens vivent en dehors de l'Eglise russe, lui reprochant d'avoir abandonné sa mission et perdu sa force avec son autorité. C'est le monde du « rascol ». Parmi ces dissidents il y a un nombre notable de sectes extravagantes ou folles ; mais d'autres sont surtout excitées par la faim de la doctrine et de la foi. De tous côtés on se plaint, on réclame, on cherche, on appelle. L'Eglise officielle (aun#t-elle encore longtemps ce titre ) compte dans ses rangs des religieux et des prélats distingués qui ont à cœur de la restaurer et de la vivifier. Si opposés qu'ils soient généralement au catholicisme, ils seront bien obligés de travailler dans le sens catholique, pour accomplir une réforme véritable. Ainsi, non seulement à leur insu mais même malgré eux, ils répandront plus ou moins l'esprit du catholicisme. Et puis, la grande commotion qui vient de se produire (et qui va se prolonger) habituera beaucoup d'hommes à considérer certaines choses essentielles sous un point de vue tout à fait nouveau pour eux. C'est ce qui s'est passé en Angleterre durant le siècle dernier. Les grands Anglicans qui, en 1833, organisèrent le célèbre. Mouvement d'Oxforcl et ceux qui vinrent ensuite les aider, n'avaient, ni les uns ni les autres, aucun désir de se rapprocher de Rome. Au contraire, ils voulaient se mettre en mesure de ne rien envier à l'Eglise romaine et de se passer de ses traditions comme ils se passaient de son autorité. Le résultat fut qu'une quantité de ces hommes éminepts finirent par reconnaître légitime et nécessaire la suprématie du Pape. En Russie, le problème est à la fois plus simple et plus compliqué. Plus simple, parce que Rome admet la validité ■des ordinations gréco-russes. Plus compliqué, parce que la croyance religieuse russe se confond d'ordinaire avec un ardent .esprit national ; et aussi parce qu'un mysticisme sans règle agite l'àme d'une foule immense. il faut enfin tenir grand compte de l'état d'esprit du monde politique et universitaire dans lequel règne la libre-pensée.Donc, il y aura des résistances, des crises, des reculs. Un pareil ébranlement d'une pareille masse ne peut se déployer sans prendre les aspects les plus divers. Mais la force des choses, de son. vrai nom l'action providentielle, ouvre au catholicisme en Russie, sous un vaste horizon, des voies nouvelles, qui s'élargiront vite. Eugène TAVERNIER. . «-«*»« Aux Etats-Unis M.GÉRARD révêls que l'Allemagne projetait d'attaquer l'Amérique Londres, 20 avril. On mande de New-York au Daily Télégraphe : Parlant hier à Boston, M. Gérard, ancien ambasadeur à Berlin, a causé une vive sensation en déclarant que l'Allemagne avait projeté, au cas où VAngleterre aurait été vaincue par la campagne sous-marine, d'altaquer les Etats-Unis et de s'y faire payer tous les frais de guerre. 'Les Allemands, a-t-il ajouté, comptaient bombarder les côtes orientales des Etats-Unis et occuper les grandes villes. LE PAPE ET LES DÉVASTATIONS Le correspondant romain de la Croix de Paris télégraphie : « Nous savons de bonne source que le Saint-Siège s'est récemment occupé des dévastations et déportations qui ont marqué 1a, retraite allemande dans la région Roye-Noyon. » . WWVi ' » — Selon la Gazette de Voss, Talaat pacha est arrivé à Vienne le 17 avril. Il se rendra à Jferlifl. • Les imita belges à le Iiatile û'Irlois Le beau travail exécuté par une de nos batteries Nous avons déjà dit qu'une brigade d'artillerie lourde belge et des compagnies de notre corps du génie avaient pris part à la bataille d'Artois. La participation de nos artilleurs à la formidable lutte a valu même à plusieurs d'entre eux des citations à l'ordre de l'armée française. On nous communique aujourd'hui quelques extraits d'une lettre écrite par un de nos artilleurs qui était dans la fournaise devant Arnas : « Nous venons de vivre ici des jours inoubliables... Quel spectacle grandiose et terrible que ce champ de bataille le soir et le lendemain du combat I Comme vous le savez, le sain de la préparation avait été extrême. Notre chef nous avait dit : « Les Belges doivent être les chiens de tête de la chasse. » « La batterie a eu l'honneur de tirer le plus grand nombre de projectiles. Elle a été merveilleuse d'endurance el <fentrain. Il a fallu trois relèves par jour pour soutenir le feu et, le soir de l attaque, nous étions tous fourbus. Mais combien grande a été notre récompense ! D'abord dans le courant de la journée, les ordres successifs d'allonger le feu ; ensuite, le plaisir de voir défiler à quelques centaines de mètres de la batterie en plein travail des milliers de prisonniers ; enfin, le lendemain, le spectacle des résultats de notre tir. De deux solides redoutes et de deux villages fortement organisés, que nous voilions de nos observatoires, il ne restait qu'un amas informe de pierres el du briques pulvérisées, des blocs de béton écrasé, de la ferraille, des débris de bois, le tout en une bouillie terrible parmi des entonnoirs énormes. Et au milieu de ce fantastique chaos, les volées des pièces démolies marquaient les restes de ce qui avait été im nid de bat-taries ennemies. « Quelles heures el quels souvenirs ! » ■ WA/VW— m sm mm La fête du 29 avril au Trocadéro en faveur des petits enfants de Begique envahie, promet d'avoir un grand succès. Dès maintenant, le comité organisateur a reçu ies dons considérables, dont la liste s'allonge chaque jour. Citons parmi les donateurs : , M. d'Annunzio, 1000 fr.; Mme Solvay, 500 ; M. Delpeoh, 220,80 ; MM. Heine et Cie, banquiers, 500 ; M. Marseau, 20 ; M. Antoine Boss-ler, 5 ; M. Ganderax, 100 ; Prince Ph. de Cara-man Ghimay, 1.000 ; Banque Bemberg, 200 ; Mme Marchand, 80 ; Banque Sud-Américaine Beeke. 500 ; M. Garrids, 100 ; Mlle Moureau, 100 ; Anonyme, 80 ; Mie de Givrv, 10 ; Lieutenant Geujot, 5 ; Henri Grignon, 20 ; M. André, 5 ; M. Jean Hermant, 104 : Anonyme, 3 ; M. Emmanuel Barbier, 20 ; Dr J. de Bève, 11& ; B. Father, P. Poulnais, 50 ; M. Léon Delmot-te. 5 ; M. E. Uchard, 100 ; Renault, 100 ; Bo-ghos Pacha Nu-bar, 500 ; M. Schmidt, ingénieur, 12.50 ; M. Jacques Rouché, 500 ; M. de MieuÛe, 50 ; M. et Mime Conrot, 100 ; Colonel Victor Toreut, 80 ; Crédit Foncier de France, 50 : M. Daivaut, 20 ; Crédit Lyonnais, 250 ; Mme X.... 300 ; Tréfileries et Laminoirs du Havre, 500 ; M. Adolphe Oppenheim, 300 ; S. C. N. R., 1.000 ; Société Lorraine, 1.000 ; M. Nicaise, 1.000 ; Banque de l'Union Parisienne, 200 ; Fenaille et De.speaux, 50 ; M. Louis Herincx, 5 ; M. Dumont, 30 ; MM. V. Jacques et C. Richer, 100 ; M. Proosens, 5 ; Mme Boudier, 5 ; M. Celeyron, 20 ; M. Blanc, 50 ; London County, 2, Westminster Baiïk, 50; Comptoir National d'Escompte de Paris, 500 ; Compagnie Française des métaux, 100 ; Mme Rouget, 5 ; M. Gaston Steiger, 2 ; M. Billard Martin, 10 ; Mme Giraud Jordan, 200 ; Mme Chardon. 5 ; M. Henri Ledebt, avocat, 100 ; M. Watel Dehaynin,, 1.000 ; Baron. Ed. de Rothschild, 3.000 ; Colonel Petry, soldats des 3® et 7e Cie, Anvours, 24 ; Usines Métallurgiques (Basse-Loire), 300 ; En souvenir du sous-lieutenant Henri Gratien Vaton, 10 ; M. H.D., i à Chartres, 20 ; M. Fouirnier, 5 ; M. Rémy i Moncarey. 50 ; M. Georges Brisard, 10 ; Le-flaive et Cie, 100 ; Journal « Le Figaro », G00 ; Cie des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt, 3.000 ; Emile, René, Pierre, 50. m afrucîis FMHcm n SBLBIQUS Amsterdam, 20 avril. On annonce de Ciney (Belgique) que les évacués français récemment installés dans la région étaient arrivés dans un état si lamentable qu'on signale de nombreux décès parmi eux. _ , ■ 'V/VVWV, .... Grave Collision de Trains PRES DE MUNICH Il y a de nombreux morts dont 16 soldats Bâle, 19 avril. — Hier soir, sur la ligne le Munich à Augsbourg, une grave collision s'est -produite entre un express et un train omnibus. Il y a de nombreux tués, dont 16 soldats et 41 blessés. Bàle, 19 avril. — Une dépêche de Munich précise que c'est à la gare de Nann-hofen, entre Munich et Augsbourg, et par une violente bourrasque de neige, que s est produite, mercredi à dix heures du soir, la collision entre un train express et un train de voyageurs. Plusieurs wagons ont été renversés et détruits, causant, .on le sait, de nombreux mortg» Le Butin des Français 19,000 mmiim, plis ds 100 moi Le village de Sancy a été enlevé WVi'.VW ' COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Au sud de Saint-Quentin, l'artillerie ennemie, vigoureusement contre-battue par la nôtre, s'est montrée active pendant la nuit. Rencontres de patrouilles au nord d'Ur-villers.Dans la région de Laffaux, nous avons réalisé des progrès sensibles et fait une quarantaine de prisonniers. Nous avons repoussé plusieurs contre-attaques allemandes dans ce secteur. Sur le plateau de Vauclerc et au sud-est de Courcy, nous avons enlevé, à la grenade, plusieurs tranchées. A l'est de Loivre, une opération bien conduite nous a donné du terrain et deux cent cinquante prisonniers. En Champagne, la nuit a été marquée par de violentes réactions de l'ennemi. Trois fortes contre-attaques, précédées de bombardement, ont été lancées par les Allemands dans la région de Moronvilliers. Nos tirs de barrage et nos feux de mitrailleuses ont réduit à néant ces tentatives qui ont coûté à l'ennemi de très fortes pertes. Depuis le 16 avril, dix avions allemands »t deux ballons captifs ont été abattus en combats aériens par nos pilotes. 23 heures. Entre Saint-Quentin et l'Oise, sérieuse activité des deux artilleries, notamment dans la région au nord de Grugics. AU NORD DE L'AISNE, NOS TROUPES, HARCELANT L'ENNEMI, ONT CONTINUE A PROGRESSER VERS LE CHEMIN DES DAMES. NOUS AVONS OCCUPE LE VILLAGE DE SANC^. Vers dix-huit heures, après une très violente préparation d'artïlerie les Allemands ont lancé sur la région Ailles-Hurtebise une attaque à gros effectifs qui a été brisée pas* nca feux d'artilteTic cl de mitrailleuses et complètement repoussée. La lutte d'artillerie se poursuit très active dans cette région. En Champagne, nous avons enlevé plusieurs points d'appui importants dans le massif de Moronvilliers malgré une résistance acharnée de l'ennemi. DEPUIS LE 16 AVRIL, NOUS AVONS FAIT, ENTRE SOISSONS ET AUBERIVE PLUS DE DIX NEUF MILLE PRISONNIERS. LE CHIFFRE DES CANONS CAPTURES PAR NOUS DANS LE MEME TEMPS ET ACTUELLEMENT RECENSES DEPASSE LA CENTAINE. En Argonne, après un vif combat, nos détachements ont pénétré jusque dans la deuxième tranchée ennemie, où ils ont trouvé de nombreux cadavres. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 11 h. 15. Nous avons effectué une progression au cours de la nuit vers Villers-Guislain. r Sur le reste du front aucun événement important à signaler. 19 h. 45. Rien à signaler sur l'ensemble du tront en dehors de l'activité des deux artilleries sur un certain nombre de points. Une reconnaissance allemande REPOUSSEE AU FRONT BELGE Une reconnaissance tentée la nuit dernière par l'ennemi dans la région de Stuyvekenslcerke a été dispersée par nos feux. Des prisonniers sont restés aux mains des Belges. Au cours de la journée, l'activité des artilleries a été grande dans la région de Dixmude et celle de Steenstraete. L'ARMEE BRITANNIQUE PREPARE UNE NOUVELLE ACTION Et les Allemands un nouveau recul ! Front britannique, 20 avril. 1 A la vérité, lious passons sur le front j britannique dans une période de consolidation et de préparation. La première est virtuellement terminée et l'échec de toutes les contre-attaques aille mandes est la preiu- j ve que nous tenons solidement les demiè- i res positions conquises. Il s'agit maintenant de préparer de nouveaux bonds en aviant et c'est là le travail de F artillerie. Il va de soi que le commandement est maître de-l'heure et du lieu des nouveaux efforts à accomplir et il agit en parfaite communion d'idées et de plans avec le commandement français. Les chocs seront rudes ici comme sur le front français. L'ennemi n'a jamais été aussi nombreux que maintenant sur le front occidental]] ; il est vrai que ses pertes su/r notre front depuis le 9 ont été également considérables. Pour ne parler que du •secteur de la récente offensive, on peut estimer à neuf divisions le total des unités qui ont dû être mises au repos par l'ennemi après leur rencontre avec nos troupes. Ges unités ont dû perdre cinquante pour cent de leurs effectifs. Nous avons observé depuis quelques jours certains travaux de retranchements au delà de la ligne « Hindenburg », ce qui semblerait Indiquer que l'ennemi n'a pas une foi inébranlable dans la solidité de cette dernière. Des inoendies où des explosions ont été observés en plus grand nombre que de couitume dans la journée du 17 à Lens et aux environs occupés par l'ennemi.■ ni un ■■ ! 1. B;î et lloyi George SEmCOmEmSAIM'JM'DmBRIETO avec M. Boselli et Sonnino ■ M. Ribot et M. Lloyd George se sont rendus hier à Saint-Jean-de-Maurienne pour traiter un certain nombre de questions et s'entretenir de la situation générale avec M. Boselli, président du conseil, et M. Sonnino, ministre de9 affaires étrangères ^Italie. Ils sont rentrés à Paris vendredi matin. . —WWW 1 Les Grèves continuent A BERLIN Amsterdam, 19 avril. — Il semble que Berlin ait prématurément annoncé que les derniers grévistes avaient repris le travail. UNE DECISION des Ouvriers des Munitions LE CHOMAGE VOTÉ Amsterdam, 19 avril. — Le « Vorv.aerta » rapporte que les grévistes des deux sexes appartenant à la « Deutsche Waffen Munition Fabrik » de Berlin (fabrique d'ar-mes et de munitions) ont décidé, après trois heures de vifs débats, de ne pas reprendre le travail et d'envoyer une dépu-tatien à M. de Bethmann-Hollweg, dont la réponse devait être communiquée au cours d'un nouveau meeting qui se réunissait aujourd'hui jeudi. D'après la « Gazette de Cologne », des grèves ont éclaté lundi et mardi à Leipzig.Un grand meeting a eu lieu à Stoette-ritz, où la question de la disette des vivres a été particulièrement discutée. Les manifestants ont organisé un cortège ; mais, s'il faut en croire la " Gazette », il u'y aurait pas eu d'incidents. Le journal ne dit pas si les ouvriers des fabriques de munitions y participèrent, ni si le travail a été repriu. VIA/VW — Un incendie a causé de légers dégâts vendredi dans une usine .de munitions au nord de Londres. Le coup semble avoir raté Il résulte des résultats recueillis par la Strassburger Post, au sujet de la conférence de Stockholm, que les socialistes russes désirant la paix sont en forte minorité. Les socialistes agrariens qui constituent la grosse majorité, sont, au contraire, pour .la continuation de La guerre jusqu'au bout. C'est sans doute à cela qu'il faut attribuer l'attitude nouvelle des journaux allemands à l'égard de la conférence de Stockholm. Le Vorwaerts affirme qu'aucun délégué socialiste allemand n'est allé à Stockholm depuis le début de la révolution russe. Il ajoute que ni maintenant, ni aupariavant, à aucun moment de la guerre, les socialistes allemands ne sant entremis à l'étranger au nom du gouvernement allemand.•Des assurances 9esnibla!>les sont données plar tous les journaux gouvernementaux. La Gazette de Francfort ajoute qu'il ne faut pas s'exagérer les possibilités de paix qu'offre la situation en Russie. Enfin le Morning Pos,t publie cette dépêche d'Amsterdam que nous reproduisons à titre documentaire : Huysmans, secrétaire du bureau socialiste international, a informé le dit bureau qu'il avait adressé un appel aux socialistes russes pour leur conseiller d'appuyer le gouvernement provisoire et de s'abstenir de plaider en faveur de la conclusion d'une paix séparée avec l'Allemagne. Brantmg a télégraphié à Huysmans en. lui disant qu'il se joignait à son appel. Huysmans a fait savoir qu'il va se renconter avec Kerensky, et dans le cas où celui-ci ne pourrait venir à Stockholm, il se rendra à Pétrograde. J'apprends, d'autre part, dit le correspondant, que le conseil pour la paix hollandais se réunira pour discuter une proposition ayant pour but de demander au gouvernement allemand la publication de ses conditions de paix. Le congrès discutera sur ce qui peut être fc it en raison des 'récentes suggestions de paix des puissances centrales et Sur une conférence socialiste à Stockholm. Quoique le conseil pour la paix hollandais travaille en faveur de celle-ci, il repousse toute idée permettant de favoriser ou même de suggérer une paix séparée de la Russie avec les puissances centrales. Cette opinion est partagee par les membres du bureau socialiste international. www ■ ■ ■■■ — Le Yachting Club de New-York a prononcé la radiation de Guillaume II et du prince Henri de Prusse, de La liste de ses membres. NEUTRES DEVANT LE CRIME?... LA CRISE ESPAGNOLE "1 La; crise ministérielle qui vient d'aboli* tir au remplacement du comte Romanonèa par M. Garcia Prieto marquis d'Alhucé-mas, libérial lui aussi, à la tête du gouvernement espagnol n'a pas causé grande surprise après les télégrammes de ces derniers jours signalant les difficultés de toute sorte où se débattait le cabinet d'Alphonse XIII. Le cabinet Romanonès est une victime de la guerre qui fiait une situation de plus en plus difficile aux rares états encore neutres. Tout en gagnant beaucoup d'ax* gent, les pays neutres ont grand peine à se procurer cLe quoi manger et la guerre sous-marine pratiquée avec sauvagerie par l'Allemagne met leur vie économique autant que leur dignité en posture chaque jour plus pénible. Le comte Rom!anon.ès a jugé qu'il lui était impossible de parer sérieusement à une situation- intérieure inquiétante sans donner à la politique extérieure de son pays une orientation plus énergique. Il a estimé aussi que cette manière de voir n'était partagée ni par l'unanimité d)e son pa.rti, ni par la majorité de l'opinion espagnole et il a remis sa1 démission au rai. Dans une lettre qui constitue un document capital, le comte Romanonès explique pourquoi il ne peut pas garder plus longtemps le pouvoir. Le chef du cabinet démissionnaire estime que l'Espagne est arrivée à un tournant de la guerre où elle ne peut plus rester vraiment neutre, et qu'il lui faut choisir entre les belligérants ou, si l'on préfère, entre les deux systèmes de politique internationale représentés par les deux .groupes en guerre. Fermement attaché à la politique extérieure d'amitié franco-anglaise inaugurée par 1'Esipagne en 1902, continuée et accentuée en 1904 et I en 1905, précisée en 1907 ét en 1913, il est ■ persuadé qu'il faut y persévérer. 11 n'est pas partisan d'une intervention militaire ! directe, mais il pense qu'il est impossible pour l'Espagne « d'apparaitre comme moralement séparée des nations issues de son sang », parce qu'elle est « la dépositaire du patrimoine spirituel d'une même race ». A ce titre « elle doit aspirer à présider la confédération morale de toutes les nations issues de ce sang. Je dois reconnaître qu'une grande partie de l'opinion espagnole ne partage pas mies idées... Je ne dois ni ne veux gouverner contre une opinion dont je ne partage pas les idées. » Ce message a produit une grande impression dans les milieux espagnols où on l'estime, dit une dépêche de Madrid, plue grave encore par ce qu'il tait que par ce qu'il dit. Il y a là, en effet, pour le peuple espagnol, un avertissement grave de nature à provoquer dies méditations analogues aju tnava.il accomipli pendant ces derniers mois dans les esprits américains.. Conduiront-elles aux mêmes décisions ? C'est le secret de l'avenir, d'un avenir qu'il ne faut pas vouloir brusquer. Ce qui est certain, c'est que dès maintenant beaucoup d'Espagnols de tous les partis partagent lies appréhensions du comte Romanonès. Il y a quelques mois, le leajdèr conservateur M aura tenait un langage dont celui du leader Libéral se rapproche singulièrement. Beaucouip d'Es' pagnols de droite, de gauche et d'extrême-gauche continuent à penser autrement que M. Antonio Maura et qiue le comte Romanonès. Tous, cependant, commencent à •sentir que ce n'est plus le sort de l'Allemagne, mais de la grandeur de l'Espagne qui en est question. Le jour où le pefuple espagnol, si 'fier et si patriote, l'aura com* pris tout entier, la germanophilie qui a aveuglé tant de gens de l'autre côté des Pyrénées aura vécu... — Stylo. ****** .... LES COMTES 00 XX' SIÈCLE ?ine du Bocquet A Maurice des Ombiaux. Toine et sa femme tenaient la cense depuis tant d'années, quie les gens du village en avaient oublié leur nom ; môme les anciens les nommaient Toine et Torine du Bocqiuet. Fine diu Bocquet, c'était la seconde et la plus axîcorte de leurs trois filles. Aussi bien, le Bocquet était la plus belle métairie de lia commune : une vieille femme seigneuriale flanquée de poivrières, et dont le pigeonnier, de briques roses et de pierre, s'effilait comme une tourelle, a/u milieu diu potager. Les champs et les vergers couvraient le plateau, jusqu'à la hêtraie d'où l'on découvre la vallée, emplie de fumées et de feux. — A-t-on idée, geignait, Toine ; a-t-oni idée de pareil choix, quand on est Fine du Bocquet, et que les galants ne manquent point ? Aller s'amouracher d'un Pichon ! d'un Henri Pichon ! Je vous le demande. Alors que le Mathieu des Islettes lui faisait les doux yeux... — Que voulez-vous, Toine, dit Torine^ l'amour ne se commande point. Je vous ai bien aimé, moi. — Vous, Torine, je ne vous demande rien. Fine est grande assez pour me î^en-dre raison, est-elle grande assez ! Les Ie-lettes ne valent pas le Bocquet.. il s'en faut. Mais c'est encore une belle cense, tandis que Pichon n'a que ses deux bras. — Je n'avais rien de plus quand vous m'avez épousé, Toine, reprend Torine.^ — Vous voilà de nouveau ! Ah 1 que 11 ai-ie un fils pour me soutenir, contre ces quatre femmes qui sont toujours du môme avis. Le bon Dieu... non. le bon Dieu n a' pas eu raison ! Voyons, Fine, Fine, avez-vous bien fixé vos idées sua* Henri de chez Pichon ? — Mon Dieu, Toine... . Mon Dieu, maman, laissez-inoi ie- pondre, dit Fine, je vous prie ^ Je sai^s qu'Henri Pichon n'a rien, ou c est toiufc comme. Mais je crois qu'il m'arme ; u me prendra sans dot, s'il le faut. — Ouais 1 tous les malins qui recherchent filles dotées disent de même. — Au lieu que le Mathieu des Islcttcs nj me plaît pas pour un soii. Non, Jô

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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