Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 15 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3gw93/
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21° ANNEE. — Série nouvelle N8 215 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT)1 Mardi 15 Juin 1915 rédaction & administration tltoi rte dB la Bonrsi — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n" 14.05 Directeur : FERNAMD NESEA7 Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressée9 de la Bourse, Le Havre. LONDOfti OFFiGE: 21, Pan ton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Frano© 2 fr. 50 par mots. » 7 fr. 50 par trlmestPt Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestn» Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trimestm» publicité S'adresser à l'Administration du journaf au Havre ou à Londres Annonces 4* page t 0 fr. 40 la ligne Petitesannonce64# page : 0fr.30la ligne Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publi-çité, 1o, me de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge parais©^ n t a.u Havre GOMMENT m ACH.VE DE GUERIR NOS BLESSES Un blessé guéri n'esi pas toujours un homme sauvé. Le chirurgien a extrait La balle ou l'éclat d'obus; la fièvre est tombée; l'homme mange, se lève, reprend goût à la vie. Mais la première ivresse d'avoir échappé à la mort est bien vite dissipée. A la joie de quitter la salle d'hôpital et d'essayer ses pas sur la terre paré© de toutes ie9 splendeurs du printemps succède tout de suite une angoisse : ce bras ankylosé pourra-t-il jamais porter des fardeaux,ma-nier un outil ? ces doigts raidis recouvreront-ils jamais leur flexibilité ? à quoi se-rai-je bon demain '... En proie à ces pensées, des malheureux se demandent s'il n'eût pas mieux valu mourir glorieusement Sur le champ de bataille. Ils ont vu dans leur pays natal des éclopés de l'industrie traîner une vie oisive et humiliée, obligés de demander ou de recevoir l'aumône, exposés à la pitié publique. Cette perspective les frajppe d'épouvante. Le désespoir de ces héros guéris est plus douloureux à voir que leurs souffrances de la veille. Nous avons visité l'autre jour un hôpital fondé et organisé précisément en vue d'achever, par un traitement approprié, l'œuvre de la chirurgie, de refaire des hommes avec ces débris, de réconcilier enfin ces invalides avec la vie en rééduquant leur sensibilité musculaire abolie ou simplement endormie. C'est l'hôpital anglo-belge de Rouen, gé- C'est l'hôpital angio-blege de Rouen, généreusement soutenu par la Croix-Rouge anglaise et encouragé par le ministère de la guerre. Six médecins et une vingtaine d'infirmières s'y consacrent actuellement à deux cents blessés environ. Installé dans les vastes locaux d'une école professionnelle. il a tout ce qu'il faut : outils, établis, force motrice, etc., pour l'éducation ou la rééducation manuelle des convalescents. « Une fois persuadés q-uïls peuvent facilement réapprendre leur métier ou . apprendre les rudiments d'un autre, ils se métamorphosent ». nous disait le distingué docteur de Marneffe, qui nous a guidés dans notre visite avec la plus obligeante bonne grâce; dès qu'ils ont senti le rabot ou la varlope oibéir à leurs mains, leur guérison ÎSÎ, 'jfgures reposées et heureuses de ces braves iirçons. La besogne ne leur manque pas. flous les appareils de mécanothérapie employés dans la maison, ce sont eux qui les ont faibriqués.On nous a montré une jambe artificielle, élégante et souple, dont la vue remplirait un amputé d'espérance, qui a été faite tout entière, sut un modèle apporté de Paris, par un convalescent. Tout le monde sait à quel perfectionnement est arrivée l'industrie moderne dans cet ordre d'idées. Après quelques jours d'exercice, la jambe ertificielle soutient son homme presque aussi cien que l'autre. Seulement, c'est un produit qui coûte cher, actuellement du moins, à cause de la guerre, qui a vidé tous les ateliers français, si bien qu'il faut faire venir d'Amérique, à grands irais, tous les membres fabriqués. A Rouen, cela se fait pour trente, quarante francs maximum au lieu de trois cents. Voilà une industrie à développer parmi nos convalescents, non seulement pour les besoins actuels, mais en vue de l'avenir, quand il faudra fournir un travail rémunérateur à notre population ouvrière. Si le gouvernement sait s'y prendre, nos glorieux mutilés Lattront sur ce terrain aussi, l'Allemagne qui s'y était installée fortement. # it ïc Dans une grande salle où la lumière entre à flots, une vingtaine de blessés réexercent ieurs muscles sous la surveillance de deux infirmières, La mécanothérapie, les bains d'air chaud et la gymnastique médicale ont chacun leur contingent, selon l'état des sujets et l'ordonnance des médecins. Rien de plus simple, rien de plus admirable. Cet appareil, que l'homme fait mouvoir lui-même, et sans fatigue, est construit pour la rotation de l'épaule; un autre pour la flexion des doigts, un autre pour l'assouplissement des articulations. Dans ces boîtes quadrangulaires où l'on a emmagasiné de l'air chaud,le bras baigne, une demi-heure par jour, pour le plus grand bien des nerfs, caimés et dégourdis. Voilà des appareils de gymnastique suédoise médicale; oh ! pas compliqués, les plus simples qu'il y ait,l'espalier par exemple, qui servent aux flexions dorsales. Un peu plus loin, des masques d'escrime voisinent sur la muraille avec des fleurets. Les médecins en reçoivent une aide précieuse puisque tout cela agit sur les muscles et les nerfs. La gymnastique des doigts et le massage, comme bien on pense, ont leur rôle dans oe système, jouent leur partie dans cet ensemble. « Mais tout cela n'est qu'un commencement, nous dit le docteur de Marneffe, qui attend et qui espère la prochaine arrivée de quelques médecins gymnastes de Stockholm, spécialistes d<u massage, de I hydre-thérapie etc. Ces messieurs établiront scientifiquement ce que nous avons installé an petit bonheur, du mieux que nous avons pu. Ils formeront des infirmières à leurs méthodes; ils feront des élèves dans la maison; au bout d'un peu de temps, cette thérapeutique spéciale et qui n'est pas toujours appréciée à sa vaieur par nos compatriotes, fera merveille ici.» Le docteur de Marneffe est ici dans son domaine puisque, professeur à l'école de gymnastique et d'escrime de l'armée, il a été chef du service de mécanothérapie à l'hôpital militaire de Bruxelles. « Pourvu qu'on ne traîne paa à nous envoyer les blessés, ajoute-t-il Appliqué à t.emop, V ment, dans les cas \erveille; mais sur >. mois, dame ! les moins nombreu ' l y aurait d€ stallation d'élec-t entière à l'in. . —l personnel médical. Profane entre les profanes, nous n'en avons vu que l'extérieur : bras plongés dans un réservoir d'eau traversé par un courarï électrique, muscles gonflés, à l'endroit fatigué ou rebelle, par l'attouche- juuciii, u uxit? uge taitjuuristx?, saua pvuvun nous rendre compte de la quantité et de la qualité des efforts dépensés par un personnel d'élite. Notons que ce dernier exercice remplace le mouvement et qu'il agit, par surcroît, sur les nerfs, et ajoutons que des essais de diathermie tentés avec des moyens improvisés,ont donné les meilleurs résultats. Du haut en bas de cette vaste usine où l'on refait défi hommes avec les épaves ar rivées des hôpitaux dans le plus aflreua délabrement physique et moral, règnenl l'ordre le plus parfait et la plus admirablt bonne humeur. Une fois de plus, la discipline, en pliant toutes les volontés à une pensée directrice, accomplit son miracle ordinaire. On ne saurait trop louer, avec M. le médecin principal Deltenre, qui esl l'organisation fait homme, le docteur Waf-felaert, qui a fait construire les appareils de mécanothérapie avant d'être appelé à l'hôpital de Cabour, le docteur de Marneffe, qui lui a succédé; les docteurs Hendrix, Borremans, Stouffs et Suis, le commandant Gils, officier gestionnaire, le lieutenant Duez et le sous-lieutenant Vanderhae-gen. La merveille est qu'un personnel airssi peu nombreux ait pu accomplir, en aussi peu de temps, une œuvre aussi remarquable, qui mérite d'être proposée en exemple à tous nos centres de convalescents. En même temps que le dévouement, la science et la compétence ont présidé à la tâche de ces messieurs et voilà le secret de leur succès. F. N. BOJMAOE BELG2 A LA SS18I »Oct LE ROI DES BELGES DÉCORE LE VOIVODE PUTNJX Le roi Albert vient de conférer au voï-vode Putnik, le glorieux organisateur de la victoire serbe, la médaille militaire de 1™ classe en témoignage de son estime et de son admiration particulières. LESFAITSDUJOUR ——»0C> Par une {oule d'articles de journaux des pat/s neutres. par de nombreuses démarches d'émissaires bénévoles, il apparaît que l'Allemagne, serait heureuse de pouvoir orienter les événements vers la conclusion de la paix. On voit développer par plus d'un journal CILKTMt-'f COI JKIIB tu Tij *1, /> CLt (SSJfJillUtl' U- même que te moment e.sl ucto ao ywior paix : les Russes étant écrasés et les Français, Anglais et Belges étant mani{estement impuissants, nul ne pourrait dire qu'une proposition de paix des empires centraux esl inspirée par la ptur. Reste la question des conditions. Ici se manifestent deux courants. Le premier s'affirme par des revendications du genre de telles du roi de Bavière réclamant des accroissements territoriaux. L'autre s'inquiète des destinées coloniales de l'Allemagne. Les coloniaux feraient en effet assez volontiers leur deuil de la conquête de la Belgique, pourvu que celle-ci abandonnât une partie du Congo. Des personnalités allemandes ont développé ce programme, avec insistance depuis quelque temps dans des pays neutres, ajou-tant que non seulement l'Allemagne évacuerait aussitôt la Belgique, mais qu'elle consentirait même à lui accorder une sérieuse indemnité. C'est probablement dans ce sens qu'il faut interpréter les déclarations de M. Dernburg disant à un journaliste américain, avant de s'embarquer, que l'Allemagne serait prête à faire la paix avec le statu quo ante bel-lum.Ces propositions n'ont, évidemment, aucune chance de succès!. Il faut uniquement y puiser un motif de confiance dans l'avenir et les comparer avec les cris de victoire de l'agence Wolff... lAWVWWVt Les polémiques continuent en Hollande au sujet de l'avenir que réserve à ce pays l'issue de la guerre. Un fils d'Allemand, M. Kernkamp, professeur d'histoire à l'Université d'Utrecht, a déclaré à la Vos-aisohe Zeitan-g que la victoire de l'Allemagne mettrait en péril l'indépendance de. la Hollande. v. Nous désirerions, a-t-il dit, une Allemagne capable de contrebalancer l'Angleterre. ; mais, à choisir entre deux maux, nous préférons une Allemagne plus faible.» C'est aussi l'opinion exprimée dans le Stemimen dtes Tïjdls par l'ancien ministre de la guerre Colijn, qui se demande s'il n'est pas nécessaire pour la Hollande de faire entendre sa voix avant la paix. (WWVWV1 L'opinion américaine est à peu près unanime à ap-prouver la note du président à l'Allemagne.. On commente beaucoup un article par lequel M. Roosevell applaudit aux termes de la note et assure le président de l'appui de tous les Américains. hormis les progermains.M. Roosevelt attaque aussi vivement M. Bryan. Celui-ci, dans un appel aux Germano-Américains, les presse d'exercer leur influence sur l'Allemagne pour la convaincre des intentions pacifiques du président Wil-son.M. Dernburg est parti pour l'Allemagne à bord du vapeur Bergensfjord. Il semble qu'à Berlin on veuille gagner cbu temps avant de répondre à la note de Washingtan. La presse se montre très mécontente de l'énergie de M. WUson et les milieux officiels gardent peu de confiance dans le maintien de relations amicales avec les Etats-Unis. wwww» Il y a eu dimanche élections générales en Grèce et au Portugal. On ne signale pas d'incidents sérieux. Le nouveau gouvernement portugais se voit assurer la majorité. Quant à la Grèce, on ne connaît pas encore les résultats du scrutin, mais on prévoit lo victoire du parti vénézéliste. frvvwi/iva Il est exact que le cabinet de Sofia négocie avec la Porte la cession à la Bulgarie d'une petite boucle de la Mautsa, grdce à laquelle lu Turquie pourrait menacer la voie ferrée de Dédéagatch. On n'attache pas à Londres une grande im-. portance à ces pourparlers qui portent sui ' un territoire très restreint. « LA SITUATION MILITAIRE Lundi, mSdi. L'iardefmr die nos braves soldats vient die se prodiguer dans die très vifs combats qui se développent en. oe moment. On s'est battu, | ces jouirs-ei, avec rage, aux alentours de Nieuport, de Dixmude et de Orie-Grachben. Dans une rude poussée, menée avec leur cou Lumière énergie, lies Belges ont traversé l'Yser à Dixmudie et enlevé un blockhaus . allemand. Pour q.ud sait la -dliffiiaulté pres-quTinsuirmontabfle de 'toute action frontale contre une position fortifiée, œ succès de nos armes met en pleine valeur leur mérite et caractérise l'admirable esprit d'offensive qui les anime. La consigne diu silence nous empêche d'en dire davantage aujourd'hui sur lies opérations tout à fait intéressantes du front belge et dont les communiqués de notre grand quartier général ne peuvent donner qu'un pâle reflet. Ce qui fait aussi le rare mérite de l'effort français « en fourchette », à Souciiez, Amas, Hebu terne et Tracy-le-Moint, c'est qu'il constitue partout une attaque frontale. Il était de doctrine avant d'à giuenre qu'une telle action^ isolée était presque nécessairement vouée à l'insuccès et quie, seul, l'enveloppement par les ailes la rendait possible et , •■pouvait -donner la victoire. Les souvenirs de Waterloo et de Gravelotte avaient illustré et , confirmé die sanglante façon cette doctrine. 1 Or, voici que de 'Mes attaques réussissent : aujourd'hui : elles prouvent l'exceptionnelle valeur des troupes alliées. Sans doute, elles n apportent point 'lia victoire, mais elles la rendent possible en cisaillant le front ennemi et en le décongestionnant. C'est déjà beaucoup assurément. Du Dniester parvient la nouvelle singulière que les Aus'ffro-Allemands qui paraissent avoir momentanément renoncé à l'attaque dans le seteur de Mosciska et dans celui de Zurawna, se déploient maintenant en une activité particulière dans un secteur excentrique : celui de Zaleszczyki, à quarante kilomètres au nord de Czemowitz et à 120 kilomètres à l'est de Zurawna. Aban-donmeraient-ills l'objectif géographique de Lemherg ? En effet, s'en prendre à Lem-berg en franchissant le Dniester à Zaleszczyki, c'est un peu comme si l'on voulait attaquer Anvers en franchissant la Lesse à la grotte de Han. Il nous semble bien que la seule explication plausible de ce mouvement d aile extrême soit d'ordre diplornat.irnm • T1 «'«girai-l ù. i— r ^ , '™l! ,a ' 'V 1 manie «roTubrer clans l'orbe de feu et on espère l'impressionner en agissant puiissam-rrenti aux frontières de la Bukovine et de la Bessarabie et en ruinant l'espoir pour les armées russe et roumaine d'opérer leur jonction sans coup férir. Mais la cavalerie russe veillait et eaSe a sabré une partie des troupes allemandes qui avaient franchi le Dniester dans cette région lointaine. Pau! Orokaert Les Belges enlèvent un bhekhaus à Dixmude Le grand quartier général belge communique les notes suivantes : Situation, le 12 juin : Bombardement intermittent clc quelques points voisins de notre front fermes Nolve-nest, Roedesterk, Berkelhof ainsi que Rams-capelle, Pervyse, Oud-Stuyvekenskerket tranchées au nord de Dixmude et à l'est de Saint-Jacques-Cap elle. Situation, le 13 juin : Au cours de la nuit du 12 au 13, nous avons exécuté des actions offensives sur tout le front. Nous avons procédé à des tirs d'artillerie efficaces et, d'autre part, poussé des détachements sur la rive droite de l'Yser. ; Au sud de Dixmude, l'un de ces détachements a occupé et détruit un blockhaus allemand. Aujourd'hui l'ennemi ayant essayé de léoc-cuper ce poste, a été dispersé par le feu de nos mitrailleuses. L'artillerie allemande n'a montré que peu d'activité. Aujourd'hui elle a bombardé avec peu d'intensité divers points de nos lignes, notamment Ramscapelle, Pervyse, 0 stker. ke, Noordschoote. Notre artillerie a contre-battu énergiquement l'artillerie ennemie. —o— LES DERNIERS COMBATS AUTOUR DE DIXMUDE Une dépêche d!u Daily Mail, datée de Hot-torc'am, 12 juin dit : « Un combat a eu lieu auprès de Marene-kensveere el au nord de Dixmude, où les Belges ont pris l'offenisive. Pair le nombre des blessés allemands amenés à Bruges, l'affaire semble avoir été très chaude. Les Allemands avouent qnie leurs pertes ont été sérieuses. ii Mercredi, noe autre affaire avait ou lieu, qu'un autre correspondant relate ainsi : « A la faveur d'un vent de nord est. et en sie servant de gaz asphyxiants,les Allemands ont, dlans la nuit die mercredi, attaqué vigoureusement les Belges à Dixmuidie. Ils ont d'abord préparé l'attaque avec une violente oanoninade, après quoi ils ont lancé leurs gaz empoisonnés, prenant ainsi par surprise les avant-postes belges à Dixmude. ' n Avant que les sentinelles belges avancées eussent pu donner l'alarme, les Allemands chargeant à fond traversèrent l'Yser en face de Dixmude et s'emparèrent de trois ou quatre tranchées belges. ii Heureusement, de prompts renforts arrivèrent, y compris un régiment anglais. Jeudi, à l'aube, une vigoureuse contre-attaque fut déclanchée, et, sous la charge des Alliés, lies Allemands durent reculer ; on les repoussa au delà de l'Yser, et ils furent forcés de reprendre dans Dixmude «ne position moins avantageuse que celle qu'ils avaient primitivement. n Les attaques continuent La ville de Dix-mode est occupée moitié par L'ennemi et moi-^ par les Alliés. » AtoiraWe satnotisi te la iplatioi Help PERSONNE ne CONSENT à TRAVAIT,T.F,F POUR LES ALLEMANDS Ind/uistriels ou ouvriers, tous nos campa-'triotes? sont véritablement admirables de patriotisme. Les Allemand© sont à la fois mécontente et ahjuinis de voir des gens refuser des af faires fructueuses parce qu'en les acceptant i'is travailleraient pour l'ennemi. Aussi créent-ilis à nos industriels une foule de difficultés et vont-ils parfois jusqu'à les emprisonner. Le directeur général de la Fabrique nationale d'armes de guerre de Herstal est toujours retenu à Liège, à la caserne de la Chartreuse, et on s'attend à voir arrêter encore d'autres chefs d'usâmes. Un seul établissement dfu bassin de Liég€ travaille : c'est un établissement sur lequel les Allemands ont mis La main et qu'ils ont militarisé. Ce sont d'onc eux-mêmes qui y «ravaLient. Es y produisent des pistolets genre Browning! et des baïonnettes die iiuisûL. Dernièaieimjent, les Aciéries d'Angleur recevaient une commande de 80,000 kilos ù)' acier pour la HoLiande. Elles acceptèrent la commande à condition que la marchandise serait bien réellement chargée sur bateau à Coromimeuse et expôdiiée en Hollande. Seulement le premier chargement, au lieu d'être embarqué, fut dirigé sur les établissements diont nous parlions ci-dessus et où les Allemands travaillent. Aussitôt l'adimi-miistratenr des Aciéries donna l'ordre de couper en moroeaux les tôles d'acier gui restaient à fournir, puis refusa de continuer la livraison. Les Allemands vinrent alors pour réquisitionner la matière première, mais celle-ci étant devenue inutiili-sable, ils «durent se retirer bredouille et furieux. HUIT LIEGEOIS FUSILLES COMME (( ESPIONS » La colère allemande se traduit chaque jour par queUque crime destiné à intimider ia population.. Voici, par exemple, l'avis affiché à Liège, ill y a quelques jours, par la kommand'an-tur ; AVIS Ont. été fusillés aujourd'hui en vertu de jj.si. ^oT^sejL1} de .guerre. du. 5 iuic 1915 : de Liège ; Jcan-Viiictor Boumseajux. marchand, de Liéfge ; Jules Descheulter, marchand, de Liers ; Piierre Pfei'ffer, ouvrier, de Hayt-Pré ; Oscar Lelarge, employé d'e chemin de fer, de Statte (Huy) ; Justin Lenders, installateur, de Liège ; _ François Barthélémy, marchand, de Gri-vegnée ; Charles Simon, dessinateur, de Namur, tous sujets belges, sauf Simon, siajet anglais.Ils avaient pris une part active à une organisation qui transmettait à l'ennemi des renseignements sur les mouvements de nos troupes di'après lie service militaire de nos chemins de fer. Ils ont été condiamnés à mort à raison d'espionnage. Le gouvernement. Liège, le 7 juin 1915. Ces assassinats, n'auront pas plrus raison dm patriotisme de la population liégeoise que les menaces n'ont pu amener les ouvriers de Matines à reprendre le travail. A MALINES PAS UN OUVRIER N'A CONSENTI A RENTRER A L'ARSENAL Nous avons dit que l'autorité allemande avait menacé d'isoler complètement Ma-'lines du reste du pays, si les ouvriers de l'arsenal des chemins de fer ne reprenaient pas le travail. Cette menace fut portée à la connaissance de la population par un avis de l'administration communale qui ajoutait qu'elle le publiait « par ordre de l'autorité allemande »>. Au jour fixé, pas un- seul ouvrier ne se présenta. Tous furent d'accord pour déclarer qu'il refusaient de travailler à la réparation des wagons qui doivent servir au transport des soldats allemands. Ils auraient cependant pu saisir l'excuse que leur offrait l'autorité allemande en prétendant que ces wagons devaient être réparés dans l'intérêt de ïa population belge. lis n'en ont rien fait. Aujourd'hui Malines est bloquée. Tout trafic est interdit. On ne délivre plus de passeports, et la population de Malines est complètement isolée. Cela ne l'empêche d'ailleurs pas d'approuver unanimement l'attitude patriotique des ouvriers.DONS GENEREUX Nous venons de recevoir pouir les soldats belges prisonniers en Allemagne un don de "«00 francs qui nous est envoyé de Toulouse par le président du comité, des réfugiés belges, M. A. Verté, ancien notaire, ancien conseiller communal et provincial de la Flan-dre occidentale. Ge don est le produit d'une fête de bienfaisance organisée à Toulouse par nos compatriotes. D'autre part., M. Dooquiar, le aé voué président de la Société belge de bienfaisance de Nancy nous, a envoyé un colis ■postal contenant 62 paquets de tabac et 1( paiiresi de chaussons pour les soldats belgw malades au Havre. 'Ces chaussons ornt éW tissés par les filles de M. Docquàer et le tabac recueilli par ses fils. Nous remercions vivement tous nos compatriotes de leur dévouement et de leur gé nérosité. LA LISTE DES PERTES ALLEMANDES COMPREND 7,000 PAGES Genève. —iLes listes des pertes allemandes, à la date d'u 5 juin, remplissent 7.(XX (pages en texte compact. Publiées en cinq cent dix-huit fois, eileî aonl classées par régiment et l'on n'indique, en fait de dates-, que la période à laquelle correspond chaque décès, ce qui rend asse! difficile la lecture du document. Le chef dn ministère belge ei soa œuvre . UN PORTRAIT DU BARON DE BROQUE- VILLE PAU UN GRAND JOURNAL PARISIEN. —o— Le Petit Parisien a publié dans son numéro du 13 juin un très intéressant article ' de son collaborateur Vidi. On y voit rappelée la part prépondérance prise par M. de Broqueville à la réorganisation de notre armée el les difficultés de toutes sortes que le chef diu Cabinet dut vaincre pour venir à bout de cette tâche devant laquelle tant d'autres avaient reculé. Le Petit Parisien trace ensuite du baron de Broqueville un très beau portrait que nos lecteurs nous sauront certainement gré de reproduire : » Plusieurs de ses adversaires et quelques-uns de ses amis disent de lui : « C'est un habile homme. » Ils n'ont pas tort. Cet adjectif ne 1 épuise cependant pas tout entier. Son adresse, son tact et cette amabilité souriante qui défie les résistances les plus tenaces ne sont que l'armature extérieure de sat personnalité. Tout cela est au service d'une souple intelligence et d'une ferme volonté. Si son premier mouvement est toujours de tourner l'obstacle, il sait au besoin 10 briser, mais jamais il n'en viendra là qu'à la dernière extrémité. L'esprit de finesse I emporte chez lui sur l'esprit de géométrie. Des principes simples, clairs, mûrement médités, inspirent sa méthode de gouvernement. Mais jamais vous ne le prendrez à résoudre à coups de syllogismes un cas particulier. Je ne connais personne qui soit plus capable de décision rapide, d'action continue et persévérante, et plus expert à réparer tout de suite, en les utilisant en vue de la revanche, les conséquences d'un accident ou d'une faute. Travailleur infatigable, 11 cherche dans toutes ses lectures, dans toutes ses expériences et jusque dans le plaisir de la conversation, où il excelle et qu'il ne prolonge parfois que pour mieux dérober sa pensée, des motifs et des manières d'agir. Telle est la caractéristique de sa personnalité, en même temps que le secret de sa supériorité sur maints artistes de tribune, persuadés que la valeur d'un homme se mesure à ses facultés oratoires et qui prennent l'éclat des ondes sonores pour le 1 ")> il est courtois, uesmlèr&sse;"*myai, u uu commerce sûr, dévoué à ses amis. Ses collaborateurs, qu'il choisit tous pour eux-mêmes et pour lui, je veux dire pour leurs capacités et ce qu'il peut tirer d'eux, sans se soucier de leurs origines ou de leurs opinions, le servent avec un zèle qui ne laisse pas d'effrayer, de scandaliser même certains de leurs collègues des autres départements. Aucune coterie cependant ne s'est jamais formée à son ombre ; aucune ne régnerait longtemps à côté de lui. S'il lui arrive quelquefois de fléchir au moment d'exécuter une résolution, c'est presque toujours par bonté, défaut assez rare chez les hommes politiques ! Pas un de ses vrais amis qui rte lui souhaite cependant, sinon de s'en corriger, du moins de le tenir en bride. » La guerre l'a encore élevé au-dessus de lui-même. Sur ce nouveau et périlleux théâtre, ses qualités de chef et d'administrateur ont donné touiF ieuy mesure. Les- pires épreuves l'ont trouvé calme, maître de lui, d'humeur égale dans la bonne et la mauvaise fortune. Pendant l'inoubliable nuit de l'ultimatum, puis à Anvefs, à Ostende, à Dunkerque, partout où le gouvernement en exil a dû porter sa tente, son tranquille courage & toujours été, pour tout le monde, un exemple et une leçon. Avec son roi et à côté de lui, il a été l'âme de la résistance nationale. Quatre de ses fils servent à l'armée. Sa femme et sa fille unique sont restées à Bruxelles, où leur présence est pour la population un signe de confiance et un perpétuel encouragement. Mais pas plus que les malheurs publics, les angoisses famiiialesl n'ont eu de prise, un seul instant, sur sa fermeté d'âme. » Son œuvre rend témoignage pour lui. Après dix mois de guerre, trois sièges, plusieurs batailles rangées, quand le pays presque tout entier est aux mains de l'ennemi, notre armée de campagne est numériquement plus forte, mieux équipée, mieux pourvue de tout qu'au premier jour. Notre artillerie lourde, notamment, est six fois plus nombreuse qu'au début de la guerre. Au mois de septembre, un grand journal anglais l'appelait « le Kitchener belge ». Nous sommes certain que l'Histoire ratifiera ce jugement. L'Histoire dira aussi que le chef du gouvernement a été l'égal du ministre de la guerre, et que M. de Broqueville' n'a rien négligé nour préparer, pendant cette rude campagne, la solution juste et nationale de tous les problèmes intérieurs et extérieurs qui s'imposeront au pays dès le lendemain de la paix. » La tâche qu'il a accomplie n'est rien auprès de celle qui l'attend, au lendemain de la victoire, dans notre pays en ruines. II faudra, sans se préoccuper des partis, refaire matériellement et moralement une nation ravagée, bouleversée, aigrie, et où l'ennemi aura jeté tant de semences de discorde ! Sa ponularité l'y„aidera puissamment. Elle n'est dépassée que par cellle du souverain. L'un et l'autre d'ailleurs n'y voient qu'un levier pour l'action, une facilité pour faire accepter au peuple belge les remèdes nécessaires. Le roi Albert a trouvé dans M. de Broqueville le ministre que méritaient son amour du bien public et sa noblesse d'âme ; M. de Broqueville sert un roi qui le comprend. Ils sauronl être, l'un et l'autre, les hommes de la nation. Même si tant de signes heureux ne commençaient enfin à éclairer notre horizon, il n'en faudrait pas davantage pour nous donner confiance. » VIDI. » — Le (( Daily Telegraph » signale que, dans l'Afrique orientale, les Allemands affichent des proclamations, écrites en caractères arabes, pour informer les musulmans que le kaiser a embrassé l'islam. — Berlin va être obiigé de limiter sa con- , sommation de bière. Los brasseries ne sont autorisées à livrer que soixante pour cent de oe qu'elles rendaient avant la guerre, et on parle de créer des cartes de bière ! — L'aviateur belge Narcisse Sartieux, 24 ans, a péri à la suite d'un accident d'auto-mobiile à Etampes. HOfïliMGE A LA REINE 1)Q« Les femmes de France ont eu la délicat* pensée d'offrir à notre Reine un témoignag» de leur admiration. Ce sera un souvenir très simple, un coffret, dont l'exécution a eM confiée à trois jeunes artistes, les frères Ecalle et Edmond Becker. L'œuvre d'art rappellera par son style la châsse de Sainte-Ursule de Bruges. Un album, contenant -les noms des souscripteurs, sera jointe au présent Le Comité d'honneur comprend Mmes R. Poincaré, Antonio Dubost, Paul Deschanel. les femmes de tous les ministres, les présidentes des trois sociétés de la Croix-Rouge. Le Comité d'initiative est présidé par Mme Julea Siegfried. JWÈse bu point fttesaire .Nous avons signalé jadis un article où t'A. B. C. die Madrid' s'ejxprimiait suit le oompte des femmes belges en termes fâcheux pour la vieille renommée de la galanterie espagnole. Dans son numéro du- 9 juin, l'A. B. C. vient de .publier une note déclarant qu'on s'est mépris sur le sens de cet article. Le collaborateur de l'A. B. C., M. Azpeitaa a, parait-il, simplement voulu constater les efforts flaits par les soldats allemands pour réduire l'hostilité de la population belge. L'A. B. C. ajoute ju'il a toujours eu une i- 'ée très haute des vertus exemplaires des femmes belges et qu'il n'a jamais songé à exciter des sentiments de haine confire le vaillant et malheureux peuple belge qui a toujours mérité ses sympathies. i> Nous sommes heureux de cette mise an point. £a perfidie festonne 'JO« M. VANDEVENNE, SÉNATEUR DE COUR* TRAI, EST CONDAMNÉ A DEUX ANâ DE PRISON. On nous annonce que M. Vandevenne, ancien député et sénateur de Courtrai, vient d'être condamné à deux ans de prison et 25,000 francs d'amende. Voici les faits qui ont motivé cette criminelle condamnation qui frappe un homme de 65 ans : M. Vandevenne logeait depuis longtemps déjà des officiers allemands ; son affabilité semblait avoir conquis ses hôtes, qui s'exprimaient parfois avec liberté devant lui, allant iusqujt^ vanter notre armée et faire l'éloge venne dans une minute d'abandon, en s'a-dressant aux Allemands qui déjeunaient à sa table, il paraît que ça ne va pas aussi bien que vous le dites. — Qu'en savez-vous ? interrogèrent les Teutons. — Ah ! voilà, je le sais ! Ils devinrent pressants : — Nous voulons savoir qui vous a appris cela, firent-ils; encore souriants. — Eh ! bien, confessa naïvement M. Vandevenne, c'est un journal anglais qui vieni de me l'apprendre ! Les officiers ricanèrent dans leur jargon des choses incompréhensibles et sortirent. A peine une heure s'était-elle écoulée que des soldats arrivèrent à l'hôtel du sénateur, et, sous la conduite d'un commandant, arrêtèrent M. Vandevenne et procédèrent & une vis.te minutieuse de l'habitation. Ils ^ découvrirent une série de lettres écrites par le gendre du sénateur, et où ils crurent trouver des aillusions désobligeantes à l'adresse de l'armée allemande. M. Vandevenne fut conduit à la komman-dantur sous bonne escorte et condamné sur-le-champ.iinsias BEUBE Communiqué ofieid français z Paris, 14 juin, 14 h. 45. Rien d'important à ajouter au commuté* qué d'hier soir. LES TROUPES BELGES ont jeté un bataillon sur la rive esl de- l'Yser au sud du pont du chemin de fer de Dixmude et se sont organisées sur le terrain gagné. Elles ont détruit un blockhaus ennemi aux abords du, château de Dixmude. DANS LE SECTEUR NORD D'ARRAS, diverses actions d'infanterie se sont engagées. A la fin de la journée une attaque nous a rendus maîtres d'un ouvrage allemand à l'est de Lorelle. Une contre-ut laque nous a fait perdre, sous un violent bombardement, ime partie des tranchées conquises par nous dans l'après-midi au nord de la Sucrerie de Sow- SUR LE RESTE DU FRONT, rien à signa* 1er. NOUVELLE DECLARAT80N DE M. BRYAN —o— Washington, 13 juin. — M. Bryan vient de faire une nouvelle déclaration où il dit que la note américaine a été modifiée dans sa forme après qu'il eut présenté sa démission au président Wilson. Le changement apporté dans la rédaction de la note ne lui parut cependant pas suffisant pour qu'iâ retirât sa démission. M .Bryan refuse d'indiquer la modificar tion apportée à la déclaration nouvelle. M. Bryan dit qu'il serait bien heureux si le plan de M. Wilson aboutissait à une solution pacifique, mais que personne ne sait à quels résultats on arriverait si l'Aller magne rompait les relations avec les Etats-Unis.Quant à lui, il n'aurait pas voulu prendre la responsabilité des risques auxquels on s'exposerait. »o«—— SECOUSSES S3SMIQUES Amsterdam, 14 juin. — Une dépêche de Berlin signale des secousses sismiques iô long du Jura de Souabe, On ne connaît pas l'importance des dégâts.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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