Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 augustus 1914
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s.n. 1914, 19 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9c6rx94w0c/
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MERCREDI 19 AOUT 1914 L'UNION DANS L'ACTION /JNGTIEME ANNEE- - N 231 ' ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. , « « 4 « . fr. MO Six mois . « * „ i „ . 4.60 Trois mois • • « • • • 2M Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 Union postal*. « • , • « 80.00 Directeur : Fernand N EU RAY Edition (6 h. soir) Edition (' 0 h. soir) Edition (minuit) # LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne « 0^9 Réclames (3* page), la lign*. 1.50 Faits divers corps • * » 4.00 Faits divers fin. • .. » S.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies » f « « » £.00 I Les annonça sont reçue, au bureau du journal» E- ~f 1^. centimes le numéit Téléphones 3540 et 3586 ZnstailZ-are omnla in Chris Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles L'Allemagne avait décidé la guerre avant le crime de Serajevo ■■ ■ »<^>«— Intéressantes précisions d'un diplomate bien. renseigné Ele sera bien intéressante l'histoire des origines de la guerre universelle actuelle' ment déchaînée. En attendant le moment où on pourra l'écrire, il est permis de jeter dès maintenant un peu de lumière sur des événements qui pour le public sont assez confus. Officiellement, par exemple, la guerre qui ravage en ce moment l'Occident a pour cause première l'assassinat de l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie. La vérité est tout autre, nous affirmait hier un diplomate qui voulait bien arracher pour nous quelques-uns de ces voiles opaques qui cachent la vérité. Polir prouver que ce diplomate est en me sure d'fitre bien renseigné, il nous suffira do constater que dès le mois de juin il nous affirmai* la volonté de l'Allemagne de nartii en guerre. Oes confidences ont été publiées par le « XX0 Siècle» le 25 juin, c'est-à-dire trois jours avant le crime monstrueux de Serajevo...« En effet, nous disait hier ce ^renseigné», le meurtre de l'archiduc n'a été qu'une occasion et la guerre présente était décidée avant l'assassinat de François-Ferdinand. Bien plus, cet assassinat a même failli empêcher la guerre et ce fut le premier regret de Guillaume II en recevant la nouvelle du crime de Serajevo. — Tout sera encore une foi? à recommencer ! s'écria l'Empereur en apprenant la mort de celui avec qui il venait d'arrêter dans l'entrevue de Konopischt le plan de la guerre. Ces paroles significatives, furent rapportées par une personne de l'entourage impérial à l'ambassadeur à Berlin d'une des puissances de la Triplice, qui les répéta à un membre cî'une ambassade do Paris à ce moment-là eu Allemagne. Et ce cri du cœur se comprend trop. L'empereur François-Joseph avait en effet refusé à plusieurs reprises de faire la guerre, déclarant qu'il était trop âgé et qu'il voulait mourir en paix. Malgré cela, la guerre était devenue possible grâce à l'influence prépondérante de l'archiduc François-Ferdinand. Avec lui. l'Allemagne allait pouvoir se servir de 1 armée et de la marine ^utrichiexx-nes complètement transformées et devenues des puissances ro<louta.t»l«>fs, ejipo,v>ies «le jouer un rôle important sur l'échiquier militaire européen, où on obtiendrait le concours de l'Italie par la promesse de grosses compensations en Tunisie et en Asie-^Mi-neuro.L'archiduc mort» tout ce beau rêve sombrait. Aussi entendit-on alors un attaché militaire autrichien dans une grande capitale déplorer la mort du chef de son armée « qui allait la conduire à la victoire ». « Que faire, ajoutait-il, avec le nouvel héritier, un artiste, un indolent, un prince capable tout au plus de s'intéresser à la couleur de3 uniformes, aux nuances d'un parement^ d'un col ou d'un plumet! » Déçu par la perte de celui en qui il avait trouvé un second pour la guerre qu'il méditait, Guillaume II ne voulut cependant pas renoncer à son projet. Il dépêcna à Vienne ses conseillers les plus intimes pour excitei le courroux paternel et patriotique du viei' empereur qui, emporté pa^ la colère, jura de punir les Serbes et ceux (la Russie) qui soudoyaient les assassins de l'Autriche (archi duc ou gouverneurs ou généraux). On arrêta alors le plan de la ligne politique à suivre pour châtier la Serbie et amener è la guerre les> autres puissances : l'Allemagne et l'Autriche se préparèrent en silence jus qu'au 23 juillet, date de la remise de la ^îote autrichienne à la Serbie. On continua à faire croire qu'on accepterait les solutiems au mé eliations qui donneraient satisfaction à l'Au triche et à l'Allemagne, tant au point de vue politique qu'économique. Il s'agissait de trouver une occasion d'ame ner la France à déclarer la guerre à l'Aile magne pour faire jouer le « casus fœderis : à l'égard de l'Italie. C'est alors qu'on vi l'ambassadeur allemand à Paris se proraene: fréquemment en ville, même à pied, affec tant devant la foule des attituefes presqiu provocantes, dans l'espoir que le peuple d< Paris l'insulterait. D'autre part, remarque: que l'Allemagne choisit, pour envoyer soi ultimatum à la Russie, le moment qu'elle pu croire le meilleur. M. Poincaré et M. Yiviani venaient d< quitter Saint-Pétersbemrg ; les passions po litiques françaises étaient portées à leur pa roxysme par le procès Caillaux ; le sénateu Humbert révélait les lacunes de la défens nationale pour laquelle on votait en tout hâte un milliard et demi; les ouvriers russe se mettaient en grève ; l'Ulster entrait e: révolte. Pourquoi attendre encore, puisqu tout retard permettait à la Belgique de corn piéter sa réorganisation militaire? Et on es parti... L'Allemagne esvt partie parce qu'elle ju geait très mal l'Europe. Elle a manqué d'u Bismarck qui vît clair au lieu de se laisse tromper par les apparences. L'Allemagne croyait la Frane>e en décoir position et ne jugeait ce pays que sur le mœurs ele la société qui s'amuse dans la cap: taie française et dont une notable parti appartient à la race germanique, de mçm eiu'elle apprécie ies femmes française d'après ks femmes de mœurs légères qi veuplent les maisons de plaisir de Paris e dont les trois quarts, du reste, sont des Aile mandes ou des Autrichiennes. L'Allemagne et l'Autriche ont été troir pées par leurs ambassadeurs et leurs atte chés militaires, qui ~'ont pas su découvri la France réelle sous l'espect superficie sceptique, qui est le masque des Parisien* et du monde officiel qu'ils ont eu l'occasio de fréquenter. Ces diplomates ont cru qu les discussions de presse, des procédés pol tiques souvent scandaleux montraient à n toute la France ; Je pays du travail, des éc< nomies, de l'honnête mère de famille, malgi la diminution de la natalité, leur a échappa Tls n'ont connu de ce pays que ce que peuve* observer les garçons d'hôtel et de café dar grandes villes. Quant à l'armée, ils l'apréciaieirt à tr; vers le prisme de leurs idées préconçues Parce que, en Frane>e, on critique tout ave< violence, parœ qu'on « bêche toutes choses » ils ont cru que tout était mauvais, que la dis cipline était ruinée. Parce que les troupes di Midi tirent peu ou mal • parce qu'elles n< sont pas manœuvrières ; parce que la poli tique 6e mêle de faire accorder aux officiers et aux militaires de tout grade certainei faveurs de garnison et de congé ; parce qu'or méconnaissait ou écartait des rangs de l'ar mée de vrais officiers, ils ont cru que l'armée était gangrenée et qu'elle combattrait ma comme en 1870, minée par les rivalités et le: jalousies. Là encore, ils se trompaient gros s iè rement. L'armée, îa vraie, n'a pas cessé de tra vailler, de s'instruire dans La personne d< son corps d'officiers; les étatâ-majors et sur tout le haut commandement étaient l'obje d'une sélection sévère et soumis à un entrai ! nement laborieux et îécond. Depuis 191 — depuis Agadir — on avait, suivant la mé thode de Moltke ayant 1870, «usiné » h guerre. La mobilisation avait été préparé< dans ses moindres détails, et se>n fonction nement ainsi que la concentration se son déroulés avec calme, méthode, dans les dé lais prévus par les tableaux, presque comme un mouvement d'horlogerie. Les diplomates et informateurs allemand! ne se sont pas moins trompés en ce qui con cerne la Belgique et le caractère des Belges Ils les ont vus sous les dehors d'un pays hos pitalier, à apparence un peu cosmopolites d'un peuple de bons garçons, zwanzeurs, cri tiquant tout, se moquant volontiers de tout pratique et doué d'un grand bon sens : il: croyaient ces apparents rabelaisiens nori d'état de comprendre et d'aimer leur patrie estimant que la notion de celle-ci était obli térée par les luttes politiques entre libéraux et catholiques, entre Flamands et Wallons. Il n'y a pas lieu de mettre en lumière le: aberrations commises en ce qui exmcerne le! autres nations d'Europe, amies ou adver saires, mais on peut résumer l'impression d< ceux qui savent en disant que, aveuglés pa: un orgueil semblable à celui des Français ei 1870, les Allemands ont méconnu tous le: facteurs de la.paix et de la guerre; en un mot ils ont été frappés de la foudre : Quos vvl. perdere Jupiter, devientat prius. < Les événements du Ier au 10 août appréciés par la presse allemande —»o«—■ Le ministère eîes affaires étrangères a far faire, à l'intention de la presse belge, une analyse des articles parus dans 'a u Gazette de Cologne » du 1er au 10 août. Le résume est eles plus intéressant, autant par le tor général de la' « Ga,:)ettov do £!olog-ho ». ci-général modéW 17",Par les extraordinaires surprises que les even-iuents ont réservéeî à l'opinion allemande : « Le 1er août, une dépêche*venue de la frontière belge signale comme un fait incompré honsiblc la crainte ressentie par la populatior belge d'une invasion allemande.C'est le 2 août, jour de la mobilisation que le ton du journa est le plus enthousiaste. On s'attend à lf guerre avec la France et l'on déplore que h France, pays cultivé, prête son appui a. l'expansion de la barbarie slave. Une dépêche d< Vienne fait espérer l'appui du Japon contre h Russie. Une correspondance de Luxembourg montre le Luxembourg prêt à faire respecte: sa neutralité. Le 4 août, un communiqué officiel de Ber lin signale des agressions françaises sur h fionticre et des vols d'aéroplanes français au dessus de certaines villes. Un télégramme d< Vienne passe en revue l'attitude des neutres pour l'instant, l'Angleterre restera spectatrice le Japon et la Chine créeront sans doute de: difficultés à la Russie; on est pleinement ras suré sur l'attitude de l'Italie : il n'y a aucui doute qu'elle ne soit fidèle à l'esprit et à 1î lettre de ses traités. D:ns l'édition du soir du même jour, 1; « Galette » enregistre sams commentaires l'an nonce de la neutralité italienne. Une dépêch de Vienne indique que cette neutralité de l'Ita lie est la conséquence d'une entente avec l'An gleterre, résolue, elle aussi, à observer la neu : tralité. La fidélité de la Roumanie à la Triple : Alliance est donnée comme probable. Le numéro du 6 août annonce la destructioi des quais d'embarquement militaire algériens „ Une dépêche de Paris contient le récit ''mpar ' tial et sans commentaires de la séance de 1 Chambre. Une dépêche de Berlin comment l'attitude anglaise. L'Angleterre s'est mise d' ' côté de ceux qui s'opposent à la punition d^ 1 meurtre de Serajevo. Le peuple allemand n'ou : blicra jamais l'aide apportée par l'Angleterr • à la barbarie russe. L'Allemagne se félicite d - la déclaration de guerre anglaise, en ce qu'ell ; met fin à une situation équivoque et éclaire le J vrais buts de la politique anglaise. Le peupl \ allemand a pleine confiance en sa marine. L ton général est plutôt calme et un peu abattu , Editon du soir du 6 août: — Contient le c lettres et dépêches échangées entre les char celleries allemande, autrichienne et russe 5 ainsi que la correspondance de l'Empereur e • du Tsar. Annonce de la prise de Briey. r Numéro du 7 août. — S'gnale l'attitude p; 3 triotique des socialistes et annonce que la su: j pension des diverses poursuites engagées pz ^ l'autorité militaire contre les feuilles sociî • listes sera suivie de l'abandon du procès ei a gagé contre Rosa Luxembourg. ^ Deuxième édition du 8 août. — Fait allusio " à la prise de Liège. — Une correspondance c ^ Munich excuse l'attitude de neutralité pris par l'Italie. — Un télégramme de Berlin a: sure que l'on ne touchera pas aux propriété - privées, en Allemagne, ^ des nationaux de i Etats ennemis. — Une dépêche Wolff démei r les traitements incorrects infligés à l'impér: tricc douairière de Russie. Edition du soir du 8 août. — Signale ave complaisance l'attitude encore hésitante < s modérée du « Manchester Guardian ». — Ur dépêche de Berlin fait mention des outrage e dont M. de Schcen aurait été victime de ' e part de dames françaises dans son ambassade s ele la parir d'inconnus dans la rue. i Editon du 10 août, de l'après-midi. — S t gnale la prise du Togoland et fait prévo comme chose toute naturelle la conquête su cessive des diverses colonies allemandes. Une dépêche de Rome (2 août) insiste sur ~ légitme étonnement que la (neutralité italieni a pu faire ressentir aux Allemands. Elle l'e r cuse sur la faiblesse militaire de l'Italie et S' ■> difficultés intérieures, mais elle souligne qi >j l'Italie se prive du droit de prendre part £ n règlement de compte final. e Numéro du 10 août. — Edition du soir, i- Un télégramme de Berlin proteste contre 1 u « mensonges contenus dans un article ele I Hanotaux. — Une dépêche de Christiania : ' gnale le revirement absolu de l'opinion norv ; gienne, auparavant plutôt germanophile, à suite de la déclaration de guerre anglaise. Um communiqué du syndicat des mineurs ji lS tifie l'attitude patriotique des socialistes al mands par la nécessité de lutter contre i- tsarisme menaçant. » EDITI ON ^ ,v '** Nouvel engagement d'artillerie ; près de Dinant Les Allemands continuent leurs cruels exploits : Les Allemands ont de nouveau essayé de - passer la Meuse, mardi, au pont de Houx. I Leur* artillerie a appuyé leur tentative, mais - des batteries françaises installées près de i Hun ont répondu par des boulets qui tom-i bèrent entre Evrehailles et Purnode, faisant - de grands ravages dans les rangs allemands, i La canonnade s est aussi engagée du côté de - Dinant et les habitants ont évacué le quar-; tier de la gare. Les habitants de Purnode, Evrehailles et ; Houx se sont aussi enfuis et racontent de - nouvelles cruautés à l'actif des troupes allemandes.Lundi après-midi, leur artillerie a lancé , quelques boulets si1" le village d'Evrehailles, • où plusieurs personnes ont été blessées. Une , patrouille est^ ensuite venue constater les ; dégâts efc a déclaré qu'ils n'étaient pas suf-; fisants et qu'on recommencerait le lende-, main. Le motif de ce bombardement? Un - gamin d'Evrehailles, sommé de conduire les : cavaliers allemands, les aurait attirés dans un traquenard où des cavaliers français les ; auraient mis en pièces. > La menace de cette patrouille n'était-elle - qu'une feinte? C'est possible; mais la popu-; lation presque entière s'enfuit dès lundi soir. A Purnode, les soldats allemands ont sac-i cagé la brasserie du bourgmestre Belot et ; ont bu toute la bière qui s'y trouvait. Après , s'être ainsi enivrés, ils ont cherché le bourg- • mestre pour le fusiller mais on croit que celui-ci avait pu s'échapper. On a aussi retrouvé, à Dinant, autour des mitrailleuses allemandes, des bouteilles de Champagne volées dans les environs. A Houx, les Allemands ont tué le bourgmestre et le garde champêtre sous le prétexte que des habitants de ce village auraient tué des estafette:; allemandes, alors que celles-ci avaient été tuées par des cavaliers français. A Braibant, le bourgmestre, M. Prignon, a été sommé, sous la menace du revolver, de livrer les plus belles bêtes de ses étabies. : . *** A Dmant, au cours du combat de dimanche, M. Léon Mocssoux, propriétaire de l'Hôtel de la Tête d'Or, reçut une balle en ' plein fiont et fut tué net au moment où, rue 1 Saint-Jacques, il relevait un blessé. A noter ! que M. Mousson* portait le brassard de In 1 Croix Rouge. , , „ leÎTCteur-! c_r„ u.'-V-vignes fut frappé à mort par un Cci»*, -^'obus au moment ou 'i .-outrait chez lui. 1 Un obus est entré par la tenetre au Gaie Pirson; route de Philippeville. Plusieurs maisons ont souffert, surtout . dans le quartier Saint-Médard, dont les habitants, effrayés, sont partis. À propos de censure Dans l'intérêt de la défense nationale, le général commandant la province a pris diverses mesures; parmi celles-ci figure, vis-à-vis de la Presse, l'exercice d'une censure ^ qui n'a évidemment rien de constitutionne} ; « A quoi bon ergoter à ce propos? remarque ' très justiment le « Soir ». Nous savons tous ; qu'au lendemain de la guerre de 1870-71, les ' Allemands se va-ntèrent publiquement d'avoir étc renseignés sur les mouvements de l'armée 1 fiançaise par la presse parisienne et bruxel-1 loi se. Voudrions-nous que pareille aventure se re-. pétât ? [ Nous sommes tous justement jaloux des pre-^ rog-atives que nous donnèrent nos constituants. En ces heures troublées, qui donc songerait à ~ réclamer l'exercice d'une prérogative quel-coneiue? _ . Que nous soyons au travail^ — dans 1 usine, j dans îles champs, ou à la rédaction — nous devons être, nous sommes tous, aujourd'hui, 1 comme nos pères, nos enfants qui sont dans x les rangs, des enfants disciplinés de la nation 2 levée, tout entière, contre la barbarie. \ La Constitution, la liberté de la presse, ! qu'est-ce que tout cela, quand les envahisseurs _ sont là? » l Ajoutons qu'à la demande formelle de sir e Edward Grey, le gouvernement belge a prié 5 les étrangers venus en Belgique pour suivre e les opérations de guerre de quitter le pays, e s SJne mesure qui s impose On a pu voir ces jours-ci à Bruxelles, deci-delà, un spectacle fâcheaux. Le pauvres petits soldats éclopés harcelés par des femmes qui les exploitent. Les malheureux qui n'ont peut-. être que quelques sous en poches devraioni l- être soustraits à ces assauts trop peu glorieux, i- Il y a là une mesure de dignité qui s'impose el que nous nous permettons de solliciter de l'au-n torité militaire. 0 ————1 ■ ■ ■ î Les aumôniers aux armées .t -O'— i- L'«Etoile» constatait 1 autre jour qu ur mouvement de piété extraordinaire se ma ;C nifeste dans toute la population depuis l'ou verture de la guerre. Il en est de même dan: e les rangs de 1 armée, où soldats et officier! regardent en face la mort et ce qui doit h . suivre. ' Un spectateur impartial,puisqu'il est étran i- ger à notre pays et à notre foi, admirai ir l'autre jour que le peuple belge puisât dan c- la religion catholique les qualités de bra voure et d'énergie qui font l'admiration di 'e monde entier. >e Vivant de cette sève incomparable, no soldats veulent aussi recevoir de leur reli je gion les suprêmes secours. On les a vus pai LU tout ces jours-ci recourir avec une simpli cité et une confiance touchantes aux prêtre — qui les accompagnent jusque sous le feu d ?s l'ennemi et se confesser a eux le long de 4- routes sans la moindre hésitation. Ces aumôniers si populaires dans leur ?" rangs sont, nous l'avons dit, très xiombreu> Le gouvernement a pris des mesures pou ~ assurer la présence d'un prêtre à chaque bf e" taillon. Ce sera un réconfort pour nos so le dats et aussi pour tems ceux qui les accon Jpagnent de leurs prières. Une incroyable protes tation du gouverne ment allemand con tre la Belgique. »*t<o»i«« 'H essaye de donner îe change e j nous accuse de commettre des atrocités ! ji Un journal hollandais, le «Vaderlandx > nous apporte, dans son numéro du 15 août } le texte, extrait de la «Norddeutsche Allgc î meine Zeitung». d'une protestation que 1 ^gouvernement allemand aurait adressée à 1, r France et à la Belgique, par l'intermédiair i d une puissance neutre. Voici ce qui, dans cette protestation, vis» H la Belgique : 1 « Le Gouvernement belge a repoussé l'offr i allemande, qui était sincèi0, de lui épargner le r malheurs de la guerre; il s'est opposé à l'Aile s magne par les mesures qu'il a prises et en lut f, tant contre la marche en avant des armées aile . mandes, laquelle était devenue une nécessité J Le Gouvernement belge voulait ia guerre. Con i trairement à la note du 8 août, par laciuelle li j Gouvernement belge faisait savoir qu'en con i formité avec les usages de la guere, il ne com ; battrait qu'avec des troupes en uniforme, di i nombreux civils ont pris part au combat d' i Liège sans porter d'uniforme; non seulemen j ils tiraient sur les troupes allemandes, mai lis achevaient cruellement les blessés ; il: tuaient aussi les médecins qui exerçaient leu mission. En même temps, la populace anver soisc dévastait les propriétés allemandes de 1; fi .;on la plus barbare et des femmes et eles en fants furent mis à mort d'une manière bes tiale. L'Aûcmagne s'adresse au monde civilis-j tout entier et demande compte du sang de ce j innocents et de cette manière ocJge de fair< 1 la guc.ie, oui se rit de toute civilisation. Si 1: guerre prend, dès maintenant, un caractèn * cruel, c'est la 'Belgique qui en est responsable Pour protéger les troupes allemaneles contr | les passions populaires déchaînées, toute per j sonne ne portant pas l'uniforme, ou qui n j: porte pas de signe apparent piouvant qu'ell [ peut prendre part au combat, sera traitée com j me se trouvant hors le droit international s ■ elle prend part au combat, si elle empêche ie | communications avec les troupes aile i mandes de l'arrière, ou si elle coupe les ligne téléphoniques, fait sauter des matières expio sives, qu prend part d'une manière quelconqu aux opérations de guerre sans y être autorisée Elle se-ra traitée comme franc-tireur et passé immédiatement par les armes. » Cette protestation est un monument d'au 4ace. ■^t,.Le gouvernement allemand est dans soi ' | iij_ qua'1'3 jl ra^QUL\^t5~p\irt aux opéra cto'Ia gucrie, îi à réclamer le bénéfic< -AvTi droits reconnus-aux troupes régulière ment enregistrées. Le ^ouverneme-nt belge 1< sn'it et, dès le premier jour, il a rappelé ave< insistance aux populations civiles qu'elle ' avaient à s'abstenir de tout acte d'hostilité Mais cela dit, tout ce que contient la pro ' testation du gouvernement allemand est uri< altération audacieuse de la vérité ; par un i tactique connue il accuse les population | belges des excès dont ses soudards se son j rendus coupables. Ce sont les soldats allemands qui tiren sur les médecins soignant les blessés et su le personnel des ambulances. Ce sont les sol dats allemands qui, pour tromper les nôtres revêtent à l'occasion des uniformes belges Ce sont les soldats allemands qui exercen des cruautés inqualifiables contre de femmes, des vieillards, des enfants sans dé fense. Et c'est l'Allemagne qui a l'audac invraisemblable de dénoncer « cette manier belge qui se rit de toute civilisation » ! Nous aussi, nous faisons, contre l'Aile magne, appel au monde civilisé, et le pre>cè qu'elle vient d'ouvrir par sa protestation, c i n'est pas l'Allemagne qui le gagnera. La réponse des fait: Nouvelles atrocités oîficiellemeii constatées à charge des troupes allemandes I Les faits se chargent de répondre pou nous. On va lfre la communication îait ; mardi à îa presse par le comité d'enquêt sur l'observation des 'ois et coutumes de ] guerre. Les faits qui y sont révélés sont ét; blis par le témoignage précis et concordai de nombreux témoins ocuHircs. On renia quera qu'il y est auestion exclusivement d la sauvagerie avec laquelle le~ soldats all< mands combattent les nôtres, et on conviai (ira qu'aucun acte de la population civili quel qu'on puisse le supposer, ne justifie! jamais les atrocités dont nos ennemis se soi rendus coupables : 1° Le mercredi 12 août, après le combé de Haelen, des fantassins allemands or achevé à coups de revolver dans la bouc! le commandant Van Damme qui était grièvement blessé qu'il gisait face conti terre. 2" Le lundi 9 août, à Orsmael, les All< mands ont relevé le commandant Knaepc grièvement blessé, l'ont dressé contre u arbre et ont tiré sur lui pour l'achever. I i ont ensuite frappé le cadavre à coups c ■ sabre. ' 3° De nombreux soldats blessés, désa J mes et incapables de se défendre ont é L maltraités ou achevés par certains solda allemands. Les enquêtes révèlent ohaqi : jour de nouveaux faits de ce genre. , 4° En différents endroits, notamment ! Hollogne-sur-Geer, à Barehon, à Pontiss i à Haelen, à Zelk, les troupes allemand ont tiré sur des médecins, des ambula " ciers, des ambulances, des voitures amb lancières. 5" A Boncelles, une troupe de solda b allemands marcha au combat précédée < 3 drapeau belge. 3 ti° Le jeudi 6 août, en avant d'un fc f de Liège, les soldats allemands ont co tinué à tirer sur des soldats belges, qv r désarmés et cernés dans une tranchc f avaient hissé le drapeau blanc. 7" Le jeudi 6 août, à Vottem, près i , fort de Loncin, un groupe de fantassi allemands, ayant arbore le drapeau blanc, r le» soldats belges s'approchèrent pour les faire prisonniers.Quand ils furent à bonne portée, les soldats allemands ouvrirent le = feu sur eux. Le départ tdu gouvernement pour Anvers »o« La reine Elisabeth et les enfants royaux sont arrivés lundi soir, vers 7 h. 1/4, à Anvers.La Reine, accompagnée du général Jung-bluth et de ses dames d'honneur, se trouvait dans la première automobile; les princes et leurs précepteurs se trouvaient dans une seconde automobile. Le cortège arriva » ainsi, à assez vive allure, escorté par une ; garde spéciale d'une trentaine de gendar- - mes. A certaines allées et venues qui s'é- - taient produites dans la journée, aux abords - du Palais de la place de Meir, on s'était aperçu que « quelque chose » se préparait. Une foule consielérable se massa bientôt - devant le Palais, acclamant notre Souveraine et les princes. Peu à peu, cependant, ~ ces manifestations de loyalisme cessèrent ; et bientôt tout rentra dans le calme et la [ circulation redevint" normale. ; Dès l'arrivée de la Reine au Palais, le i drapeau national y a été hissé. r . «**. MM. de Broquevilîe, ministre de la guerre, ' Vain de Vyvere, ministre des finances et Da-vignon, ministre dos affaires étrangères, se sont aussi fixés à Arivers. s „*w Les grefficers et des employés des deux Chambres suivent Les ministres à Anvers. Le nonce et plusa-eurs autres membres du corps diplomatique sont partis pour Anvers, les unis l'uimdd soir et les au/tnes mardi matin. S. E. Mgr Tacoi Porcellii s'est provisoirement installé au couvant des Rédeonptoris-tes, à Anvedts. Mgr dte Sarzana, auditeur de ! la nonciature, est resté à BruxeBes. Les hôtels _ cî'es diverses glanons continuent à jouir des prérogatives eiiploma-tiques.> Hommage français à la n Le professeur Blanchard, de l'Académie de » médecine de Paris, vient d'être chargé par les . Dames de la Croix-Rouge française de la plus charmante des missions. Il a été envoyé à Bruxelles, auprès de la Reine, pour lui remettre la grande médaille d'honneur du dévouement, que l'Association } dans sa dernière assemblée générale, avait dé- ; 3 cernée à la souveraine. t ; Plus fort que le cméma ! Leur héroïsme est tranquille. Il ne s'affiche i pas cin bravades ou en déclamations, mais il s'exhale en des mots simples et de bonne hu-" meur. — Tu sais, disait hier à un de ses camarades retrouvés à Bruxelles un *des combat-f: tants de Haelen, quand on a été à la guerre, on n'a plus que faire du cinéma !... Ce qui se passe à l'étranger Sur la ligne des Vosges la pénétration r des armées françaises se -poursuit ifiètho-L diquement. Au dernier conseil des minii-® très, M. Messimy a déclaré que la situa-i- lion est excellente. Les Autrichiens auraient subi une grave e défaite, qui leur aurait été infligée par les Serbes, près de Chabatz. Dans la région de Belgrade une grande bataille serait en-a gagée. it Deux croiseurs allemands se sont paye ^ le luxe de bombarder un bureau de douane russe. Poudre brûlée aux moineaux. c Le général French a quitté l'ambassade '' d'Angleterre lundi matin, en automobile, e à 7 h 10, accompagné de sir Francisjjer- tie et de deux attachés militaires. L'auto- '' mobile emportant le commandant en chef n des armées anglaises est parii pour une ,n destination inconnue. is 'e Signe des temps : Des nouvelles d'An-tivari annonçant que plusieurs unités na-r" vales autrichiennes avaient été coulées pai té la flotte franco-anglaise ont provoqué U ts -plus vif enthousiasme à Rome. ie * à IA «ESAVENTOHE » CES AViOHS AUEMDS [1- u- Un avion allemand qui était venu, lùnd ts Qiatin, faire une reconaissance au-dessus d lu Givet, a été atteint par des coups de feu e est allé tomber à Hastière. _i. Le soir, un autre «Taube» a été abattu pa une fusillade de nos soldats près de Louvam n" * * * li, Mardi matin, c'est à Woluwe que no ^ garde^uaiviques ont dirigé une fusillade noui ' rie "contre un aéroplane allemand. , Sept à huit cents coups de fusil furer iu tirés; on vit un moment l'avion pencher d ns l'aile, puis disparaître à l'horizon. La situation Les renseignements -publiés ci-dessous nous sont communiqjiès far le grand état-major de Varmée belge ou par le ministère de la guerre y et •sont par conséquent OFFICIELS. . MARDI, 11 HEURES MATIN. I La situation ne s'est pas modifiée depuis hier soir; elle reste excellente pour notre armée. Tout mouvement vers le centre du pays paraît enrayé. A cette note officielle, ajoutons ces renseignements particuliers : A Ottignies et dans les environs auicoimo troupe ennemie n'est siignaiféie. De Landen ou annonce que la cavalerie aflleniiande est cantonnée entre Attenhoven et Velm. MARBI,5ÏÏEURES SOIR. Les forts de Liège Un journal hollandais annonce que plusieurs forts de Liège ont cSû se rendre. On ignorait tout de cette nouvelle, mardi après-midi, au département de la Guerre. La situation générale reste bonna. Un officier français sativé par des Belges à Dinant On communique les détails suivants sur l'attaque de Dinant. Ils émanent d'un officier français qui a participé au combat du 15 août. Vers 6 heures du matin, déclare cet officier, j'étais avec ma compagnie en avant> garde. Je fis porter mon unité en deux fractions, une à gauche, l'autre à droite de la citadelle de Dinant. Je commandais celle de gauche — cent hommes — et.j''ava,is reçu l'ordre de tenir bon au-dessus des carrières qui se trouvent à gauche du fond de Leffe pour permettre le débouché sur l'autre rive de la Meuse. A 7 h. 1/2^ du matin, bouscU^ par la colonne allemand qui descCU «LftîUUVk ïo pont, de Dinant. A ce moment je reçus une balle à la i&to ne fit qu'érailer le cuir o&ovolu. Jo tombai dans une carrière et me fracturais la jambe. Au même moment les Allemands nous poursuivaient à 50 mètres. Mes hommes sont venus me chercher et m'ont transporté jusqu'à la crête des rochers qui dominent le couvent des Pères Prémontrés. Le feu était alors si meurtrier que je dis à mes hommes de m'a-bandonner et que j'allais essayer de me laisser rouler jusqu'au bas du petit bois. Je le fis comme je pus toujours sous les balles; les Allema-ncts ne dépassèrent pas la crête où ils étaient à 250 mètres de moi. Lorsque je fus au bas du bois, je vis des maisons et quelques personnes aux fenêtres. Je criai : « A moi le Belge! Je suis officier français ! » Et exposant mille fois leur vie pendant dix minutes, Marie Disy, Camille Jacquet, Antoine Pire — ce dernier a été blessé dans la journée — Joseph Marette, Robert Emblème, Camille Michotte vinrent me chercher, me transportèrent d'abord chez eux puis chez les Pères Prémontrés qui me soignèrent admirablement jusque dimanche midi. Des brancardiers volontaires et des Pères Prémontrés me transportèrent ensuite sur la rive gauche dans un hôtel où se trouvait un lieutenant aviateur du 4e de ligne qui me transporta ensuite en auto à Philippe-ville, dans le couvent des Sœurs de Notre-Dame. Là, on me fit un pansement définitif. J'ai été soigné par tous comme un enfant de la Belgique. Mon but est de faire savoir que si j'ai été sauvé, c'est grâce aux Belges qui m'ont retiré des mains des Allemands. Ceux-ci m'auraient achevé comme ils ont fait avec certains de mes soldats que les brancardiers volontaires ont vus le lendemain la tête fracassée à coups de crosse de fusil. Voir suite " Dernières Nouvelles,, ——— Les offres d'Artaxercès On affirme qu'au lendemain de l'occupation militaire do H viîlc do Liège, les forts résistant toujours à l'action militaire, l'empereur Guillaume fit parvenir au gouvernement belgo un message dans lequel il rendait hommage à la fière et vaillante défense que l'armée belge avait opposée à l'invasion et qu'en raison même de l'admiration que cette résistance lui inspirait il était encore disposé à entrer en composition avec la Belgique. Il laissait entendre que Allemagne et Belgique eussent dû s'entendre pour unir leurs efforts contre la France. Est-ce vrai? Nous l'ignorons. Mais la Belgique n'aurait pas à écouter ce langage insidieux. Elle défend sa neutralité. Tout co i qu'elle demande pour le moment c'est que t les armées allemandes quittent un territoire qu'elles ont envahi au mépris du droit des gens. Dans les conditions actuelles, il n y a pas de conversation possible et toute con- 1 versation serait contraire à ce que nous 2 prescrivent le devoir et l'honneur national. ■ Le temps p'il fait, el celui qu'il îera Le baromètre baisse légèrement sur le golfe . de Bothnie, la Russie, les régions mednerra-r néennes et la presqu'île ibérique ; il monte lentement sur le reste de l'Europe. Le vent est faible d'entre N.NAV. et îs.K sur k nos contrées, où la température est comprise © entre 14° et 17°5. Prévisions : Vent faible; beau»

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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