Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 11 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z13s7w/
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23e ANNFE. — Série nouvelle.—N* 610 Mardi 11 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATlOi 28 ">*•", m b la Bi&rsa — LB HiTEE TÉLÉPHONE :n,64BELiGI BUREAUX A PARIS • 33, ws Jean-Jacques-fiousseau, 3< LONDON OFFICE 31. PANTON STHEET Le/cester Square, S. W. tirectar ; fSFiSS RUMT IVWWW\VV\1 lO cent. Je fN|° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Ffftno».2 fr. 60 par- mois » 7 fr. 50 par trimesti"# . 2 8h. 6 d. par mois • .. 7 «ii. 6 d. par trimestr* A Dires pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimeslr» PUBLICITÉ S'adresser I lltaistration du tournai | Les petites annonces sont également reçues à la Société EoropCîr.st q« î-'abiacHé. 10, rus de la Victoire, Par il, qui en. « le monopole pour Pans. £5 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Liiiro Mis i "F'vtcjitives ,Tg tes ai mi fuit de Belgique, en septembre 1914, par tes petites lignes des Flandres qui pénytrènt sur te territoire français. Elles formatent des trains entiers de trente, quarante machines, en enfilade, les unes sous pression, les autres inertes et remorquées : i-^uMères de nos « banlieues » de tonte force et de tout type ; pensionnaires habituelles des grands dépôts ; machines monstres aux cheminées courtes et. trapues, aux chaudières énormes et proéminentes qui rem-or* ouatent te train-bloc ou qui roulaient en deux heures de Bruxelles è Osten.de. Jamais les cornpounds n'avaient roulé dans ces parages un peu dédaignés de l'administration, et où le public dwait se contenter du vieux matériel de la « Flandre Occidentale » sous prétexte qu'il y était habitué. Elles s'en avaient maintenant sur le chemin de l'exil, en poussant des cris lugubres, des sortes d'appels de dJ tresse, car les voies étaient e ' "ombrées et "tes signaux s'affolaient. Je ■vivrais cent ans que j'aurais dans l'oreille leurs plaintes douloureuses et impuissantes. Un drapeau rouge flottait à l'arriére du train et j'appris alors 16 ser.s de ce langage <f>t> dit au gard^-barrière : « il en vient d'autres ». 11 eh vint "d'autres, en effet, d'incessants cortèges se succédant de cinq en cinq minutes, et.'toute la na.it i s s'étaient succède sans interruption. C'était quelque chose du patrimoine collectif, de te fortune de l'Etat eni s'en allait, qu'on mettait à l'abri de l'envahisseur. Et le sauvetage fut splendidc d'organisation. Déjà l'ennemi était à Tournai ; ses uhl-ans menaçaient la Flandre. Or attendit jusqu'au dernier moment pour en-trejtrfndve l'émouvant ex xle. 11 s'accomplit avec ca'me et sang-froid, et parmi ceux qu: assurèrent la bonne marche du pèlerinage, tes moins méritants m sont pas les mécani c'ms et les chauffeurs, dont certains son' r*stéls quarante-huit heures sur leurs nia chines, sans qu'ils sussent sur cruelle régioi inconnue, on les dirigea: t. —o— II î^éfiigfiées Elles s'en allaient, nos bonnes locoiïio tives, vers la terre hospitalière de France où. depuis tantôt deux ans elles sont au re pos, dans de grandes garés ou sur les voie: d'évitement de quelque dépôt ite province On le#.' rencontre partout, mises au rancart jusqu'au fond des Landes, où elles dormen dans la bruyère. Sommeil fatal d : ''K-urs car il engourdit tes rouages, et la rouille qu se dépose sur te mécanique semble faite d< lànnés de sang. Pourquoi n'organise-t-on pas la visite d< es pauvres réfugiées, victimes de la guerre' Suffit-il de peindre à neuf le liseron rougi oui court autour du châssis et qui distingut ai bien la locomotive belge ? Ne faudrait-i pas lerar envoyer une escou-ade volante di chauffeurs qui", de temps à autre, réveille ratent ces membres aokylosés, feraient cir «lier la vie et entretiendraient la. valeur d< cc, beau matériel qui coûta tant d'argent à it Belgique ? L'idéal serait de trouver un peu de travai pour les pauvres locomotives réfugiées. O serait une façon d'utiliser le capital dorman et en même temps, par ces temps de crise de rendre quelque service. De temps à autre, sur la grande ligne di Paris-Orléans, on croit entendre la strèin à deux sons de nos locomotives de luxe Mais peut-être est-ce une illusion. Ce qui n'en est pas une, et ce qui ne fai mystère pour personne, c'est que d'authen tiques locomotives belges travaillent en ci moment sur le front anglais. Je les ai vues frémissantes, en allant révoir mon cher pay: de Flandre, 1e coin de terre natale qui souf lie si pitoyablement pour le plus grand biei de la Belgique. Elles s'en vont jusque sous tes obus de: ennemis traîner du matériel de guerre, dé poser des troupes, collaborer à leur manièr |à la défense du sol de la patrie. —o— III Rapatriées Puissent-elles pénétrer toujours- pl-u avant, nos locomotives de guerre, et franchi bientôt la cote 60. dépasser Y prêt; et fraye te. route aux autres qu'on rante.nera, éclopée ou vaillantes, dans leurs anciens dépôts Quelle, jc-te ce sera 'te voir tes longs cor tèges d'exilées reprendre te chemin du re tour ! L'imagination déjà, les précède. On s les représente au service de 3a |'Jelgiqu< nouvelle qu'elles aideront à faire nevivr- Beaucoup de. nos compatriotes souhaiter que l'Etat les rètrocçde,'avec toutes les sa ranties désirables, à de puissantes société qui eauratemt exploiter avec profit là o; ltedinrinistrattori doit travailler- à nerte. -Que lé transport des voyageurs cesse d'êtir une manière de service quasi gratuit dû p-a l'Etat à ses citoyens, qu'il véhicule à periî à êtes prix .ridicules de bon marché, au seules fins rte ne pas mécontenter des dépi: t's ou des électeurs. Gravés questions d'ordre économique e moral, qu'il serait prématuré de vouloir- ré soudre, mais peu sage de ne pas poser. M. D. \V. /VVVWVV VIVtAVWVV VWWVWV,\W\WVVWWYV\VV\\V>.\A1 t » % | Nos lecteurs trouveront en | | troisième page, toutes les S S nouvelles de la guerre et les S £ dépêches de la dernière heure î i Vkw\wvwv\wwv\w.YU"mvv\ •vvnvwvvvvv\ww\\\ ' Admirables héros DÉNOUEMENT SUBLiME 8'UH PAYSAN F1AMAND Le « Belgisch Dagblad » signale dans son numéro du 4 juillet un nouveau trait d'héroïsme qui suscitera l'admiration et 'a reconnaissance de tous tes Belges. Reproduisons l'article de notre confrère en nous associant de tout cœur ayx s-en-timen-ts qu'il exprime envers les héros dont il raconte le dévouement : « Lorsque, l'histoire s'occupera des lium-bits civite qui. presque inconnus, rendent à leur pays les plus grands services et lui sacrifient leur vie, la nation poussera ue cri d'admiration. Nos lecteurs connaissent ces héros qui se .nomment de Capital. Bauck, Franck Baekelmans, Mertens, Sylvère, Verbulst etc. La longue Liste vient encore de s'accroî tre. Dans le Limbourg un héros nouveai vient de tomber. Il s'appelle Jacques Tas-set et habitait .Nee.rpelt. Pendant trois longs mois tes Allemands l'on torturé, essayant de lui arracher U nom de ses « complices ». Ils l'ont enivré franhé. maltraité d'une façon odieuse Néanmoins ce Flamand est resté muet . ue enons ces détails de te source la plus sûre. Jamais on n'est parvenu à faire diri à Jacques Tasset une parole, qui pût met tre d'autres en danger. Lorsqu'il comparut devant ses bourreaux il fut à nouveau exhorté à dévoiler tout ci qu'il savait. Bien qu'il eût pu, en parlant, se sauve la vie, il se tut ooin.iâtrement. Ce héros ne prît la parole que pour pro rioncer ces paroles sublimes : « Je ne con nais que la Belgique, ma patrie. Je sni: prêt à mourir pour mon pays. » AloVs l'arrêt de mort fut immédiatemen rendu. Tout comme Bauck. Tasset avait sauv la vie. la liberté de ses collaborateurs pa triotes. En même temps que lui Mlle Bernaert . fuit condamnée à mort pour avoir servi soi i pays. Son frère encourut, pour le même motif une neine de 12 ans de travaux forcés. Von Btes:ng fera-t-il ^e c+te femme cou rasreuse une héroïne natmnale. comme il t fait de Miss Cavell une héroïne national pour 1e peuple britannique HonYieuv à- ces vaill ants ! » les Grecs et la gelgiqai î)0« - On a dit que l'attitude des Grecs s'expl: cféfiili p:ir' ]o:jr* 0"'iv dè voir leur p-o'ys sué le sort de la Belgique. C'est possible, mai ce qui est certain c'est qu'ils comprennen la gloire dont la résistance de nos soldats couvert à jamais notre pays. Téuioin, cet extrait d'un article paru dan 1e « Neoiogos » de Patras sous la signatur de C. Ceroni : « La Belgique, la contrée la plus dense ment peuplée de l'Europe, n'est, ou piut£ n'était, qu'une grande fabrique, fournrssar au monde entier des verres,, du fil de fei des matériaux de voie ferrée, des traverse de fer et dautres objets semblables. Et e t outre, les beaux Flamands aiment la bièr et leur pipe, et, pour orgueil national, ils or • leurs musées, les ouvrages de leurs peu , très, leurs églises et tant d'autres chefs , d'œuvre d'architecture. Avec cela, ils v J ii'CUÂ C Il lUlpKjrUlÀÏÎ&lGlli P^] ' sonne. Soudain un beau matin les Allemand 1 frappèrent à leur porte .qu'ils avaient recor 5 nue sacrée et inviolable ; « Nous voulons vous toucherons pas, nous vous paieron l même. C'est avec vos voisins, les i raiiça» - que nous avons des comptes à régler. Qu , et la même langue? C'est de la bêtise tôt s cela, l'argent, 1a bonne chair, voilà ce qi . vaut. Et puis vous êtes faibles, nous son x mes forts et nous vous écraserons. » Pou toute réponse, les Belges, amis du repos « , de 1a paix, prirent les armes et opposèrer ' une résistance héroïque. Ils furent écrasé; [ leur Patrie fut détruite, mais ils sauvèrer ' son Honneur et ils sauvèrent la France. » Ce p le Gfrfral Gallifo afait prfti r ■c M. P. B. Gheusi vient de publier dans le s « Annales » un bel article sur ïe génân Galliéni. Il y 'rapporte un traift vraimei . saisissant. En décembre 1911, M. P.-B. Gheu&i pas g saut une soirée avec le général Galliéni, i'ei i rendit annoncer d'une façon véritablamei . prophétique les batailles d'août, 1e gran j rétahlissemeiï de la Marne, le rôle du'caan _ retranché de Paris. Z M. Gheusi repr-oduit des extraits d'un a ° ticle écrit après cette conversation et pass le 1er janvier 1912 dans la « Nouvelle R' ~ vue » : r " Nous aurons la guerre. L'Angleterre e: avec nous. 'La Russie, qui ne ]x>urra peu s être nous apporter qu'une aide tardiv - -jolaircit encore notre o venir en nous déco; sôiMant de nous découragei- si le sort d« t, premiers oomba ts se déclarait contre nous. Une gigantesque ligne dé"bataille fera fm à l'ennemi depuis*Dunkerque jusqu'à Be iort ; car te neutralité de te Belgique ser certainement violée par les Allemands. ...On laisserait l'ennemi^s'engager dans 1 ,i ditection d i «. - tnp de Chalons, soutenu c cfitte casemate form-id-obie nw sera le cam retranché de Paris et tes Allemands, avei ti rés d-'vns ne auApier. n'ér-ihapperaient p: une semains après, à la déroule. » N'est-ce pas, exactement prévu et prédi le plan stratégique auquel .Joffre song« «lès le lend-eanaàn de Charlero-i et qu'avr l'aide de Galliéni, de Foc h et de Csstelnai ' il réalisa du 7 au 13 septembre 1911 ? Aux portes de Péronne, de Kovel et de Stanislau A voir sur la carte tout te front de la mer ] du Nord à la Suisse, — long serpent noir j aux longs et souples anneaux, — le champ do bataille de la Somme parait, bien petit. | Et cependant il mesure quarante kilomètres, c'est-à-dire dix fois 1e champ de bataille de Waterloo, ou à peu près la distance de Bruxelles à Anvers. Sur ce vaste secteur, Favanco méthodique des Alliés se poursuit, suivant la leçon de Verdun. La bataille de , Verdun a, en'effe-t, été tout profit. Non seulement tes Allemands y ont dépensé le meilleur de leurs réserves, mais encore ils y ont fait la preuve i.u'une progression méthodique est possible e{ même la seule possible en bataille de tranchées. Sans doute, ils n'ont point réussi à atteindre Verdun et les ponts de la Meuse ; mais il y a à cela trnatre raisons capitales : d'abord, te terrain lies Ilauté-dé-Meuse est terriblement accidenté ; eos-udte, ce terrain est tout farci de fortifications permanentes, sans compter tes autres ; puis, les Allemands ont été ïttter. romjnis dans leur tâche par les événements de Russie et de la Somme ; enfin, les Allemands ne disposent pas des réserves d'hommes des Alliés. L'action méthodique 'les Alliés sur te Somme a marqué de nouveaux progrès. Sur te rive nord, la prise d'IIardecouit par les Français et du bois des Trônes par les Anglais met te petite ville de Coiribies sous le oitn-jn allie. Or, Combles, c'est, le lien entre Pêronne et Bapaume. Sur ia rive sud de la Somme, la conquête du village de Biaciies jx>i-te les Français à un kilomètre des portes ue lteronne et peut couvrir ainsi l'établissement de finissantes batteries destmees à ' prendre d enfilade tes positions allemandes au nca-d du licuve. Il reste à conquérir sur te rive droite les villages de BarLeux et de Vi.iers-Carbonnel pour que la conquête soit , complète et que le passage du fleuve puisse-être tenté. La poussée française sur la rive sud de - i la Somme a été jusqu'ici mathématique. Les WW WWWW WVW Français ont pris d'une haleine la pr&rnièr position altem-ande ; puis ils ont conquis 1 deuxième position en s'emparant d'abor des points d'appui près du fleuve pour s'en parer ensuite des pointe d'appui plus au sut enfin, nous les voyons maintenant, appl quant la même tactique, se saisir du poir dV.ppui de îa troisième ligne allemande si te rive même du fleuve pour étendre, sur doute, à bref délai leur acupatten nu si» Les Français se sellent ainsi habilement e te couverhife -pie onstiSnen-t. noir le lier gauolïe- d^-. leur piogression, te canal et le marécages de la. Somme. Une bataille ainsi conduite doit mener 'a victoire si, — ce dont nous ne pouvor douter, — les renforts d'hommes et de mat rie! ne cessent de vivifier l'action. *** L'intervention italienne porte maintenai tout, son fruit : JO divisiuns autràohiennes plus sont acciof-hées dtins tes Alpes et si usoïizo. Ces trento divisions auraient cos j-ure ïe d'c*»astre sur le btyr ei siM- ie Dmeste '.\-ltti.nteïran-t eiies ne s uniront peut-être pli loiiguarips à conjurer 1 invasion de l'istr eî i,'e la carûioèé, car l arrnee italienne, xo iin-ee par l épreuve, par les succès et par noble omuiauon des Allies, va probabiwine. ropen'ter t>jut son enort vers l'iîst lorsqu ei •aura de nouveau barré les avenues du Tre i-m. Les dernières opérations sur 1e front rus sont dé celles qui, aans ^e-s guerres de jadi êusseiii décidé du sort des empires. liu Volnyuie, après quinze jouis de b taille acharnée, les Russes ont brisé toui lés contre-attaques de 1 ennem., irancln Styr et la Stochod- et maixilient sur Kovi En quatre jours ils ont iait prisonai-ie <!i,0ùu soldats valides et pris 45 canons éo mitraille uses. Les Allemands poarront-encore amener err toute hâte des l'éserv pour couvrir la croix de routes et de ra que constitue ivovel ? Lest douteux, car, i nord du Fnpet, la bataille tait rage, no-ba) ment autour cie Bpranovitolu. ils ne peuve (.-«pendant être partout à 1a lois. Par conti les dvjpécnes signalent que tes Russes, oo les depuis reg«jrgeirt d'hommes, ne -cesse Ue recevoir «les rvnforls qui lecdhgtitufi inmicdiaternenl les unités éprouvées' par feu. En Galicie méridionale, les Russes laissent pus une heure ue répit u i eunei î-oînpu el ils lui- donnent 1a chasse da toutes les directions, ils se battent dans j Caipathes, dans te région de Kimp>oimig de teiriibàba (sud de Czemov/itz) et dans ragion de Jabio-nica (sud-ouest de Koloméj tes ont pris Delatyn qui coniniande le nce des chemins de fer mettant en commuait •ion 1a Galicie et te Bukovine avec la Hc grie ; or, chacun sait l importance capiu du rôle que jouent Tes chemins de fer da iu guerre"; sans eux, pas de transports p< sibies, et qui est maître des chemins de : est maître des opérations. •Vux deux ailes, le général Broussil rMOporte donc des succès tels que la victo pflïalt certaine. L'armée autrichienne d être dans un état lamentable, ayant perde 50U,000 à 600,UOU hommes et n'aye connu, d'e;]iuis plus d'un mois, que des : vers. Son âme n'a jamais été d'airain. ( une armée doit avoir une taie d'airain po supporter la défaite et la retraite. Paul CROKAERT. - Sens de poil et te droite ■ sont epiweî ya«s I bUïre-iHii] ii »o« l" LES NATIONAUX-LIBERAUX VOTENT \ DES ORDRES DU JOUR T ANNEXIONNISTES On écrit de 1a frontière suisse à 1' « Hu-'t manité » : « Le parti national-libéral de Hanovre a adopté la semaine passée, après un discours ■* du secrétaire général du parti national-li- ibéral de l'empire, M. Hugo, une motion approuvant la politique annexionniste du comité central. De leur côté, les nationaux-libéraux de la Saxe viennent de confirmer qu'ils sont eux aussi pour des annexions en Europe et outre-mer. A la conférence des délégués nationaux-libéraux, qui a eu lieu il y a une semaine à Chemnitz, 1-e 's professeur Brandbourg, conseiller intime d de la cour, a dit aux applaudissements des d assistants • « Une paix dérable ne peut être amenée 3' que pas un élargissement efficace de notre ^ territoire de puissance en Europe et 1a d création d'un empire colonial uni. Toute ci paix sans ces garanties nécessaires, même 0 si elle nous épargnait pour le moment des sacrifices, -constituerait- un danger grave f; pour l'avenir de notre peuple. L attitude du •® parti national-libéral envers 1e gouverne-> ment doit dépendre entièrement de la question de savoir si l'on peut attendre de sa 3t part une ferme défense de ces idées fond-a-i.. mentales. » ï. Et c'est à l'unanimité que les délégués i- du parti national-libéral saxon ont ensuite ■s accepté une résolution qui, après avoir ré-.. clamé 1a guerre sous-marine à outrance, d déclare : 1- « Que serait seule conforme aux sacrifi-a ces une paix qui assure la situation du pouvoir militaire, politique et économique de a l'Allemagne.' et que cette garantie ne peut être donnée que par l'élargissement des ■P frontières continent-rites et des frontières '* maritimes du territoire allemand à l'est, >3 à l'ouest et outre-mer. » Cela n'empêchera pas la presse socialdê' t, m oc rate majoritaire" allemande de répéter a ce ffu'elle dit maintenant tous les jours :c que'la prolongation de la. guerre est due h au fond « à 1a politique annexionniste des socialistes français ». SGiiltS Sous ce titre te « Temps » stigmatisa l'attitude de certains pays neutres à c individus trafiquants des maibeurs de lei voisins, se font de grandes fortunes et s' tachent à éblouir tes populations par c dépenses Ostentatoires et un luxe de m; vais goût, raconte cette histoire amusant Dans la capitale d'un petit pays neut quelqu'un à compris qu'il y avait là u veine à exploiter," parce que la spéculati 1a plus sûre est celle que l'on fait sur la i nité humaine : il a ouvert un établissent d'éducation pour « nouveau riches ». Il le apprend à s'habiller, à marcher digneme sans affectation, à réprimer tes éclats voix, à saluer, à se tenir à table, à se et former aux usages — toutes choses pi difficiles qu'on ne 1e suppose pour un ho me brusquement arraché à ses habitue et auquel ses dons naturels ne permette pas de s'adaptef d'instinct à tous tes r Lieux. L'éducaiftm des « nouveaux riche: n'est pas le seul métier à côté oue tes c constances ont créé dans cette petite ca taie. Comme 1e « monde » hésite"à faire ; cueil aux contrebandiers parvenus et tient à distance, tout au moins jusau'à que l'origine de leur brusque enrichis ment soit quelque peu oubliées ils sont ol gés de vivre entre eux et de se donner ni sion de faire parti d'une « société choisi, en s'entourant de parasites plus eu moi décoratifs. Les gentilshommes décavés, vieux messieurs abondamment décorés d'. dres excentriques, tous les déclassés qu' rencontre dans tes et rend es villes en m'ai cte la société leur accordent leur patroi cre et vivent à leurs dépéris. Il en* résu j dans les modestes capitales o ùl'on a de , race et de te tradition une sorte de se; ! date permanent, et cela fait, en somme, aspect assez nouveau de l'éternelle comêi humaine. La guerre aura valu aux nations qui co battent pour la liberté du monde une j nération de héros : elle aura doté certa; pa vs neutres d'une catégorie de « nouvea riches »qui n'ajouteront rién à leur pu sance morale. Les uns et les autres ( tiennent ainsi leur juste part. L're en 4" page LES NOUVEAUX IMPOTS DIRECTS DISPOSITIONS PRINCI°ALES I L'ARRÊTÉ DU 18 MA! 1916. Ces famines des soldats belges au hôpitaux e (Correspondance particulière du XXe Siècle.; I Paris, le 9 juillet 1916. !; Les « Marraines des soldats belges au? hôpitaux », tel est le titre d'une nouvelle ,t association qui vient de se constituer. Nou- 0 velle, elle ne l'est d'ailleurs que par d'ac s oomplissement des formalités légales Iran l' çaises et la reconnaissance officielle de M e ie Baron de Broqueville, ministre de lr y guerre de Belgique. Mais, depuis de long; lS ino-is déjà, ies marraines se consacraien dans le silence à la visite des blessés belge: . dans les hôpitaux de Paris, servaient"d< II mères ou de* sœurs aux sans famille : de f puis longtemps déjà, tes aiutoritcs française: i»t beiges avaient apprécié leur dôvouemcn modeste ot discipliné. l'ouirqtioi ont-elifcs voulu se constituer ei il société / D'abord, parce que trois belges ru il peuvent se réunir sans jeter tes bases d'un t;- aesociatioïl ; enstniie, ei surtout, parce qt-, > leur champ d'action est vaste, et qu'elle r, seraient heureuses de recruter des cotte t>< [à nafcriçes, sens dédaigner bien entendu ite 10 libérali.és. Le commandant Dupais, qui est- chargé r îa te discipline militaire de l'hôpital Albe-.n. Je n ins>taJlc dans ITIôtei-Die-u de Paris, pie d je sait au cours de te réunion : n. — d Les blessés sont -très heureux -de. so tir a\-.ec ces dames ; mais ils n'ainient pî 30 à se promener comme un pensionhàt. Ai s tant que possible, il faudrait, quo chaqi ' marraine n'eu-t pas avec elle pîus de quati a. ou cinq soldats. » 3S Le. règlement d'ordre intér Kur dg te no? velle association délinit. ainsi 1e rôks des -v «L siteuses des hôpitaux : [.y a Désignées par le Comité adirùnistrati et les marraines déléguées son». chSirgées di [s visites , régulièrement otganvste-s. aux bô;: e8 taux, pour procurer aux maljidefj et btess-■a avec des paroles encourageantes, un siippl , u ment de confort et de doucevirs au règin n. habituel, des leo ures, te moyen de oorre nl pondre éventuellement avec tes leurs, di ,e -promenades, des travaux laçâtes et a t rayants, des jeux, etc... » ' , Voici 1a lis e des membres du Comité a. ; ministratif tel qu'il a été constitué, hier, pi j -t cetera atiwi : Présidente : Mme F. Sclt^fpeos ; Vice Président-as :. Mme Charles; Masson, Mn Vdolphe Seg'ners; Secrétaire Générale: Mn . Léon de Brabander ; Trésortère : Mlle È.v« Marcke ; Economes : Mf.ne Paul Dupui vj Mme Jutes Noël. Et c'était, en vérité, un charment bures sw lequel tes yeux des -.pères et des rnair h p-résents — les mifns aurssi — se reposaie: , avec un plaisir visible " :a" Cas dames n'ont oufrtié aucun des r-i'j habituels à te constitution des sociétés, t "e mélange de sérieux et de grâce 'était cha ns maiï:. Je me sentais à mille lieues du P ?s" leis-Boui lx>n. er Mlle Marguerite Léman, fitfe du g-kUa défendeur de IJ.ége, a bien voulu a-ceept 0l^ te présidence d'honneur. Pouvait-on mici •!.® choisir ? Dans le Çjrànà-té d'honneur, trouve les noms suivants : Mme 1-a comtesse R. Van der Strate ™ Po-rs'hoz ; Mme la comtesse R. de Beain ■Jf>* Mme te. .comtesse de, Liedekerke; Mme A.-i )r» Kinen ; M. le baron Empain. lur Parmi les marraines déléguées,il est jus de citer, en outre des membres du Coniï administratif : Mines II. Bellessors. C D __ cfillier, de Geer, Swartebroek, Walckier « Mites S. Dnpuis, M. L. Hauzeur, M. de M ~ monit, Y. Stem. , De te .lecture des différents rappoi-ts, srrrteut des con versa lions, j'ai emporté double iminression que ces dames' ont i gr^md dé«ir de bien faire e! de travail.!) , avec discipline. Elles ont conscience m 1 ' cette discipline « qui fait 1a force prineipa l0® des armées », n'est pas moins nécess'ai; l. aux œuvres de guerre. i ' C'est en toute sincérité que je rends c hommage à l'Œuvre des u Marraines di gU" soldats belges aux hôpitaux. » re, A. VIREY. ne on » ra- ur JPrise d'armes nt. de isD'i—— in- us A l'occasion de. te Fête Nationale e m- 14 juillet, une prise d'armes aura lieu a les Havre à 15 heures, sur 1a place Carnot. :nt Au cours de cette cérémonie 1e con-tr ai- amiral Varney, gouverneur du Havre, nn i » cédera à une remise de décorations et c ir- diplômes aux familles des militaires moi- pi- pour la France. ic- les — •" * Es portrait in Kaiser el Ioî Jssî ^ll" —»Of< 3 » US ipç Une bonne histoire est co.iiimujùquée p£ " une personnalité de Chicago à un de ru on conlrères- Dernièrement, l'Opéra d:e cet-ville s'apprêtait à donner » Carmen » ; Mn ° Géraldine Farrar devait, tenir le rôle prii jL cipal. Les sentiments pro-a-llemands de ce ^ te actrice sont bien connus. r" Mme Farrar avait demandé à ses canif j,, rades de venir répéter en son hôtel. Ma. j- quel ne fut pas l'étonnement de ceux-ci « constatant à leur entrée dans te salon, qt m le portrait du Kaiser trônait en belle pte( sur te piano. Les interprètes de « Carmen spécialement tes Françaises, et les Belge en étaient froissées. Pourtant ils ne pn testèrent pas1; mais leur parti fut bieiiti f. Pris- La répétition commença et, comme c'éta une répétition en quelque sorte généra i ~ c'est-à-dire complète, Don José se monta tout particulièrément actif et. a,u rnomer le plus pathétique, cl^m formidable et habi coup de poing, il envoya le portrait d _ Kaiser; router à l'autre bout du salon. Mme Farrar a compris car le portrait z reparut plus sur le piano. 'les saiitiBis nïïmMii il \\ jesne Italie D'un, 'Correspondant particulier ; Florence, te a juillet. "Ltys publiaistea de 1' « Idea Nazionale » ont fait 1^ plus énergique des campagnes pour que. rltaile, prit part à la, guerre contre i «te E}t>|)ires Centraux. Ayant obtenu ce' té* ; sAJlta/, ils n'ont pas laissé^ peut-on dire, s'é-</outer un jour sans montrer qu'il ne suffit , point d'à combattre pour te victoire et qu'if faut, f/jnger à recueillir tous les fruits de 1a victoire. Sans quoi, déclarent-ils, te sort d« j la oation belligérante serait pjre qua le sort t de-', nations neutres. Un d,e leurs amis, M. P. Foscari, a pro-) i noncô un discours à la Chambre sur ce su--/! jet, il y a environ deux mois. J'ai eu i'occa-f | sion en ce temps-là de vous en écrire le e résumé et de vous faire connaître l'impres-a sion profonde qu'il avait causée et Sur la-). quelle les agences avaient conservé un si-s lence étonnant. M. Bosselii vient de reconnaître le talent du député nationaliste et de ,, lui donner en quoique sorte raison en lui confiant un poste important au ministère j" des Colonies. L' « Idea Nazionale » ne se contente point r. de ce succès. Elle continue de rappeler ajtçs lg hommes d'Elat la nécessité vitale pour flta* lie d'une politique plus réaliste que lyrique, .p plus préoccupée d'obtenir pour nous le " maximum d'avantages dans l'Adriatique pt ^ la Méditerranée que de faire régner d^s principes de politique internationaV- qui pa-■" raissent généreux et que nul ne définit. 11 me semble même que depuis quelques » semaines leurs efforts Sont plus nombreux ^ et plus grands dans cette direction. Quel-7 ques-uns ont été dirigés contre le ministre Sonnino qui n'aurait point fait, selon eux, "" tout ce qu'il eu} dû faire pour revendiquer '•'* eh pi eurde l'Italie et nour lui garantir dès ,e maintenant une situation de grande puis-s" sance mondiale et méditerranéenne. ✓S .t- --J-- X: ■ i- J ai cru qu'un résumé objectif de leurs ré-ir centes déclarations serait lu par les Belges avec quelque utilité. Vous àVc.>: c^nsenti'les s- sacrifices les plus pénibles pour remplir te ie rôle que les puissances vous avaient assi-ie gné. \'ous nous avez rendu à tous un ser-n vice de tout premier ordre. Vous ave- . es s, droits tout particuliers à faire valoir au prochain congrès de la. paix. Vous ne vous i'i désintéresserez sans doute pas de savoir i'-- comment ies publicistes autorises des &u-i! très pays voudraient que leurs plénipoteri-- tiaires réorganisent l'Europe. ïs L' « Idea Nazionale » proclame saus aro-îe liages que par .cette-guerre, qui fixera pro-r- bablement pour plusieurs siècles une nou-a- velle hiérarchie des n 'fions. l'Italie . devenir une puissance de premier ordre, ob-ix tenir là maîtrise- de- l'Adriatique et une situa-ït non' privilégiée dans te Méditerranée, en. iv d'autres termes, que nous devons acquérir je les meilleures frontières stratégiques et les plus grandes possibilités de développement. v Elle estime certes que tes sacrifiées du ; peuple italien et tes services que ses armées 3. auront rendus à la cause commune faciliteront beaucoup l'obtention de ces importants te, résultats, mais elle ne néglige point d'autres té facteurs de succès. Elle "nia pas craint de j. déclarer, en commentant dans son numéro s_ du 29 juin, le discours-programme du mi-nistre Bo=.sclii que nous devons «intensifier la production de notre matériel de guerre pt dans des proportions illimitées pour que La l'Italie soit toujours plus forte non seute-n ment durant la guerre mais encore et sur-)r tout en vue du moment, pour nous décisif, w de la liquidation de la guerre ». lp •? '•-> ± i'J. Les partis qui se réclament te pi-ua -.s bruyamment des doctrines démocratiques et qui devraient, sernble-t-il, se trouver au premier rang de ceux qui veulent que ies sacrifices d'un peuple lui vaillent, outre de beaux discours et "une grande gloire, des _ avantages concrets et importants, tes plus importants possibles, reprochent assez aigrement à 1' « lie a Nazionale » de mener de telles campagnes. Ils professent, eux, 'a thèse du désintéressement. MM. Coppotla, Corradiiii, Federzoni, M&-rariglia et leurs amis leur font différentes u réponses. Je vous laisse le sein de juger u vous-même de la valeur de celles-ci qu'ils ont publiées récemment parmi bèaucouw ». u autres. > Notre pays appartient à uns coalition in-!e ïernatioDale dans laquelle sont la France et ts l'Angleterre que vous considérez comme particulièrement démocratiques. Or la France et l'Angleterre s'efforcent, d'une - part, de réaliser en Europe un système d'équilibre dans lequel entrent ies "petites nations dont, elles se proclament tes garants. Elle s'établissent donc puissances protectrices, Etats supérieurs dans te hiérarchie internationale. Elles, font en Europe de « l'impérialisme indirect ». — La France et l'Au-r gleterre c-onsoildent et étendent d'autre part >s leurs possessions dans les autres cont;-;e nents. Elles y l'ont de u l'impérialisme dite recfc ». Pourquoi l'Italie qui supporte comme i- la France et l'Aiigleterro de très lourds sâ-t- crifices n'en retirerait-elfe point, comme elles, des avantages d'ordre impérialiste? i- Sans doute voudriez-vous que toutes les na-■s lions de l'Entente se conforment à votre n thèse de désintéresemenl. Nous aurions e couru le? risques tes plus formidables, pro-;e digué nos efforts, nos richesses et notre sang et nous retirerions de cette guerre ?, moins d'avantages que les peuples qui, par pleutrerie et par cupidilé, se sont obstinés >t dans la neutralité. Vainqueurs, nous laisserions à nos ennemis vaincus tes positions ' it stratégiques qui leur permettraient de rc-3, commencer facilement contre nous une a agression qui pourrait nous être mortelle, it En même temps que nous immolerions le' ainsi nos intérêts vitaux, nous immolerions u à la coalition germani-ottomane les nations plus petites et plus faibles qu'elle traiterait e avec des méthodes, qu'elle pénétrerait d'un idéal auxquels nous ne saurions reconnaître

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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