Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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17 februari 1918
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s.n. 1918, 17 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2m96z/
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LE XXe SIECLE PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE HAVRE 28ltr, Rue de la Bourse, 281" Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestrè QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEUR.AU i La Belgique une et indivisible Comment exprimer les sentiments qui • nous ont rempli le cœur, jeudi soir, I quand nous avons appris la nouvelle, la grande nouvelle publiée par le XX" Siècle du lendemain : la Cour d'appel de Bruxelles a ordonné au procureur général d'ouvrir une information contre Borms et Tack, ministres belges de l'empereur d'Allemagne, prévenus de trahison envers la Patrie ; la police bruxelloise, sur l'ordre du Parquet, a arrêté ces deux individus, qui n'ont été relâchés le lendemain que par la brutale intervention de la police allemande. Nous nous disions jeudi soir : quel article à écrire ! Mais on a beau se recueillir devant le papier blanc, on a peur de diminuer, en l'habillant, de phrases, la beauté de l'événement. Tout ornement gâterait le simple récit. En présence d'une pareille tragédie, la facilité professionnelle est comme paralysée, On est bien tranquille dans sa chambre bien fermée ;'on se sent l'âme légère, et animée de cette allégresse qui suit 'un grand bonheur au une belle victoire. Impossible pourtant d'écrire autre chose que le fait tout nu : Suv l'ordre du procureur général de Bruxelles, requis par la Cour d'appel, la police beige a arrêté, sous l'inculpation do crime contre la sûreté de l'Etat, lœ nommés Tack'et Borms, premier ministre et ministre de la « défense nationale, dans l'assemblée de Judas décorée par les Allemands du nom de Cabinet....Quel duel, dans quel cadre et avec quel ennemi ! Après trois ans et demi d'oppression I Dans une ville asservie, pleine de soldais boches, de policiers boc.hes, de : mouchurds boches : dans une ville oi¥ 1 les prisons regorgent de patriotes, arrê- j I t'és sur un Simplë soupçon, et dont la j S banlieue1 «sb toute fumante dû sang des I martyrs assassinés au Tir national et i I ailleurs ! i , Comment cela s'esl-il fait ? A qui 1 I l'idée est-elle venue ? Nous ne le saurons ' [ qu'après la délivrance. Peu importe, 1 I d'ailleurs,- puisque nous savons l'essen- j I tîel. Heureux ceux qui ont vu de leurs , I yeux le défilé ou la réunion des qua-I rante-six robes' rouges, assemblées pour I jiiger une troupe de parricides. Evoquez r I les plus grands spectacles et les plus I beaux drames de l'Histoire, vous n'en I trouverez pas qui égalent celui-là. A ... travers la haie des baïonnettes prus-I siennes, on a vu briller le glaive de la I vindicte publique prophétisée. ..par le I Cardinal. Ces hommes de loi l'ont tiré ■ résolument et bravement, comme des I soldats. Nulle harangue ; pas d'inutiles I remontrances à un ennemi qui fait;pro- g 1 fession de mépriser îo Droit ; un fait, H un acte, un coup ; des Belges ont trahi r ri lotir pays, il y a une loi pour punir un a I tel crime ; que le Parquet poursuive... f j|j Les1 magistrats belges ont été obéis : le a j Parquet belge a ordonné les poursui-I tes ; Ja police belge a arrêté'les incul-I pés ; la justice belge s'est exercée, à la I barbe des Allemands, contre des Bel- a I ges complices des Allemands, aux ap- r I plaudissements du peuple de Bruxelles c I et-de la Belgique tout entière. I Comment faire pour n'être pas tout. 1 fc fait indigne de ces héros ? Pas un o I Belge de l'arrière, s'il, a un peu de cœur, s S qiii ne se pose cette question chaque <j I fois qu'un frère, dans la Belgique cap- a tive, souffre, meurt, ou expose sa liberté t et sa vie. On ne nous ôtera pas de l'idée i: que la meilleure manière est de travail- ç 1er, chacun dans la mesure de nos for- n ces, à maintenir sur la terre d'exil, en- i tre Belges de croyances diverses et de i ; partis contraires, l'union sacrée qui s'est c établie spontanément le 2 août 1914 et c que nos compatriotes pratiquent tous les v jours, là-bas, dans les privations, dans t les larmes, dans les périls. Le cardinal j Mapcier est le cardinal de tout le monde. ; Adolphe Max est le bourgmestre, non seulement de la capitale, mais de toute la Belgique. Il y a des hommes de toutes les croyances et de tous I°s parti? : des Flamands et des Wallons, et c même des Bruxellois — qui ne sont ni e l'un ni l'autre, ou qui sont l'un et l'au- * tre, comme vous voudrez — à la Cour 11 d'appol de Bruxelles. Est-ce qu'ils pen- 11 sent aux partis et aux querelles des partis ? Ils ne pensent qu'à la Patrie ; 11 ils mettent la Patrie, dans leur cœur, é ; & la première place, parce qu'elle est P captive, opprimée, insultée et sanglan- c | te-; il n'y aura plus, pour eux, de bon- E heur sur la terre tant que la Patrie ne E sera délivrée. c Faisons comme eux ; apportons notre " petite pierre à l'œuvre de leurs mains s enchaînées ; travaillons à faire une réa- 4 lité de -ette union de tous les bons ci- e toyens dont les prisonniers, n'en dou- r \ tons pas, rêvent dans les geôles aile- t mandes, que les martys appellent et en- ï treyoient en marchant au supplice et ? qui les console tous, comme le viatique s consolait les premiers martyrs de l'E- a ghse ,sur le chemin de la captivité et de s « mort. FfWHAMR NEUBAY. S Le soulèvement unanime du peuple belge contre les menées aktivistes Une déclaration solennelle du gouvernement flétrit les traîtres et rend hommage aux patrioh qui ont fait échouer la manœuvre ennemie ********** C'est toute la patrie belge qui s'unit dans une protestation impressioniiajits. contre les m nœuvres de Vennemi. Les membres du gouvernement belge, réunis en conseil à Sainte-Adresse, le 15 février, o décidé unanimement de publier une déclaration demt nous publions le texte ci-dessous. Félicitations aux élus de la nation et à la magistrature beUje, flétrissure aux traîtres, ho? : mage à l'héroïsme civique de tout notre peuple, tout cela est exprimé avec autant de force qt de dignité dans ces paroles solennelles qui s'en tront par delà les baïonnettes prussienu réconforter les bons patriotes et faire trembler les mauvais citoyens. ' Voici le texte de cette déclaration : Prenant connaissance , des protestations émouvantes des députés et sénateurs flamands L et wallons restés en Belgique occupée, des administrations communales et des corps judiciai- » res, contre LES PRETENTIONS USURPATRICES DU SOI-DISANT CONSEIL DES FLAN- t DRES QU'INSTIGUE ET PROTEGE L'ENVAHISSEUR, 1 Le gouvernement du Roi, FELICITE LES ELUS REGULIERS DU PEUPLE BELGE d'avoir fièrement revendiqué, contre l'immixtion de. Vétranger, tes droits imprescriptibles de la souveraineté nationale : 1 SALUE LA COURAGEUSE ATTITUDE DE LA MAGISTRATURE, qui n'a -pas hésité à requérir Vapplication des lois CONTRE LES MAUVAIS CITOYENS, COUPABLES D'A-1 VOIR, DE CONNIVENCE AVEC L'ENNEMI, POURSUIVI LE DESSEIN CRIMINEL DE - DEMEMBRER LE PAYS : REND UN SOLENNEL HOMMAGE A L'HEROÏSME CIVIQUE DU PEUPLE BELGE, gui s'atteste, après trois ans et demi d'épreuves et de souffrances, immuablement fidèle au 5 Roi, à la Constitution et. à la Patrie ; A FFIRME L'INEBRANLABLE VOLONTE DE LA NATION DE MAINTENIR SON UNITE KT DE CONTINUER SANS DEFAILLANCE ET JUSQU'AU BOUT LA LUTTE POUR L'AFFRANCHISSEMENT DU TERRITOIRE ET LA RESTAURA TION INTEGRALE DE LA BELGIQUE INDEPENDANTE. : La protestation des députés et sénateurs flamands et wallons 1 UN ORDRE DU JOUR ÉNERGIQUE DU CONSEIL COMMUNAL D'ANVERS L C'est à fuite titre que le gouvernement . félicite « les élus réguliers du peuple belge » ^ du co-uraqc dont ils- ont fait preuve contre a l'étranger. !B On va lire les fibres paroles où tous les >t députés et sénateurs présents en Belgique ont opposé aux abus de pouvoir de l'ennemi mi la. protestation du peuple belge. Eux aussi ont mérité la reconnaissance de toute , la nation et leur déclaration vengtrasse '' sonne comme un soufflet sur la face du, 1_ chancelier allemand à lui elle est adres- i- SLC ' EXCELLENCE, r Le 19 janvier courant a parut sur les z murs de- nos villes un message par lequel ^ une quinzane de personnes déclarer) t, au n nom d'un soi-disant Conseil des Flandres, ^ proclamer l'autonomie des provinces fia-' mandes fit prétendent consa.crer ainsi la. a division de notre -pays en deux Etats, au mépris dre notre Constitution et de la sou-e veraineté nationale. s En Même temps les journe.ux a.nnoi» ^ çaient qu'une délégation de ce conseil avait été reçue pa.r M. le docteur von Wadr raïf, secrétaire d'Etat de l'Erhipre a.tle-ma.Tid pour les affairas intérieures, lui 1 avait affirmé être l'organe des populations • flamandes et avait trouvé -auprès de lui un e accueil bienveillant, i EXCELLENCE, a Lors de votre accession au pouvoir, tous - avez témoigné , en termes exprès de votre i- respect pour la vdlonté populaire telle 5 qu'elle s'exprime dans la majorité du Parlement légalement élu. t A côté de vous et comme vous, vos alliés ^ ont affirmé, comme l'um des principes do-', minants d'une paiac future, leur volonté e de s'abstenir de toute ingérence dans les - affaires intérieures des autres peuples é tout «n réclamant 'de leur côté que tout» e intervention dans leur propre organisation - politique fut évitée. (Discours de, M. le '- ministre président Seidler, du 30 novembre - 1917) ; comme vous, ils ont rappelé que e le Parlement seul avec les autres organes t compétents d'après la Constitution a le t droit de trancher les questions qui pelè-s vent de la politique intérieure d'une ria-s tion. (Discours du comte Czernin du 24 1 janvier 1918.) Le Conseil de» Flandres n'a aucune e autorité 6 Nous ne savons si, dajis ces circonstan-I ces et malgré des principes aussi certains i et des déclarations aussi formelles, il rentre dans les intentions de votre gouverne- j ment d'accorder quelque attention aux manifestations du Conseil des Flandres. I Mais, .représentants légaux de la nation, . nous avons pour devoir de dissiper toute ' équivoque et de n'admettre aucune usut-l nation de pouvoirs. LE SOI-DISANT •CONSEIL DES FLANDRES NE DETIENT EN BELGIQUE AUCUN MANDAT PU-l BLIC. Il est étranger à nos institutions constitutionnelles ou légales. Il est né on 3 ne sait comment, 'par la volonté d'on ne S sait qui. Actuellement encore sa composition exacte, son rôle et ses fonctions sont . en grande partie inconnus. EN VAIN SE . RECLAMERAIT-IL D'UNE AUTORITE - DE FAIT OU DE QUELQUE CONSIDE- - RATION MORALE DANS LE PAYS. IL t N'EN POSSEDE AUCUNE. Les députés et e sénateurs flamands, les chefs des grandes associations politiques et littéraires, qui g sont les représentants autorisés dui mouvement flamand. ont protesté contre le rôle que ce Conseil s'arroge et contre la poli- nt tique qu'il poursuit et ils ont fait ressor-1 ; " tir que ses actes ne répondaient ni au TC programme flamand, ni' aux vœux-des p3T-pulations flamandes. Protestation adres-llc sée à M. von Bethmann-HoHweg en date ie_ du 10 mars 1917.) 'te La question des langues est une se question intérieure ?" Avec raison ils ont proclamé que LA ' " QUESTION DES LANGUES RELEVE DE NOTRE POLITIQUE INTERIEURE, qu'el-es le y a fait l'objet de mesures nombreuses iel généralement votées à la presque uaiani-lu mité et que NOUS SAURONS LA RÉGLER ss APRES LA PAIX, ENTRE NOUS, PAR !a' LE LIBRE JEU DE NOS INSTITUTIONS la NATIONALES, DANS UN ESPRIT DE 1U CONCORDE ET DE JUSTICE, comme il u_ convient 4 une nation qui a subi sans faiblir, pour son honneur et pour son droit, r des épreuves sans précédent. Quelle valeur peuit-on attacher, dans ces j. conditions, aux d'éclarations et aux actes g_ d'un groupement sans pouvoir ni titre lé-uj gai et qui n'emprunte une importance ap-ns parente qu'au fait que grâce à la censure ]n de la presse et aux dispositions restrictives du droit dej réunion et d'aissociations il a seul la parole et présente comme il l'entend ses actes, ses manifestations et as l'accueil que l'opinion leur fait ? j Une odieuse comédie lu Bccemment, il est vrai, le conseil des Flandres a annoncé qu'il se soumettrait à és une réélection. Un procès-verbal officiel 0_ montre qu'un meeting convoqué d'un jour té à l'autre s'est réuni dans une salle de tliéd tre à Bruxelles. Entraient qui voulaient, Belges ou étrangers, hommes, femmes ou 63 enfants. Il y avait en tout 600 à 700 per sonnes. Ce sont ces inconnus, réunis au hasard, sans contrôle rwi garantie, qui ont, le en quelques instants, comme interm-ède à re un discours, proclamé élus 22 députés au iq conseil des Flandres et 52 conseillers pro-es vinciaux. Cest ainsi que se serait expri-r mèe, à Vinsu de sa population, la volonté . de l'arrondissement de Bruxelles qui compte 200.000 électeurs et près d'un mil-a" lion d'habitants. C)' ,Tout homme de 'bonne foi admettra que de pareils procédés sont une dérision. En ie aucun pays organisé et Libre, des résolu-tions de meetings, arbitrairement composée, délibèrent sans droit ni compétence, n- -me peuvent se substituer aux corps re-pré-ns sentatifs, ni aux formes légales de consul-n- tation du pays. L'opinion belge est unanime contre toute séparation n, te Les pouvoirs constitués n'ont ni diaparu, r- ni pu disparaître en Belgique ; les con-;T seils communaux, les conseils porvinciaux ÎT sont en fonctions ; ils sont les élus d'un J- système de suffrage général, direct e.t sens cret ; qu'on les réunisse. Déjà LE CON->n SEIL PROVINCIAL D'ANVERS, LES le CONSEILS COMMUNAUX ESSF.NTIEL-à- LEMENT FLAMANDS D'ANVERS, DE nt MALINES, DE SAINT-NICOLAS, DE .E TURNHOUT, ETC., CEUX DE BRUXEL-'E LES ET DE SES FAUBOURGS ET DE E- NOMBREUSES AUTRES COMMUNES, A X L'OCCASION DES PROJETS DE SEPA-et RATION ADMINISTRATIVE, ONT MANI-es F ESTE LEUR SENTIMENT A L'UNANI-ui MITE ET EN TERMES NON DOUTEUX, u- Mais l'autorité allemande leur a défendu le de s'occujuer de la question. Qu'on lève li- cette interdiction. Partout l'attitude du J Conseil des Flandres trouvera -un désaveu éclatant dans ces organismes publics qui sont en contact direct et constant avec l'opinion. Les députés et .sénateurs attestent par leur signature au bas de cette protestation qu'ils repoussent toute atteinte à nos institutions nationales. ET, CERTES, ON NE POURRAIT LEGITIMEMENT PREFERER AUX MANDATAIRES LEGAUX DE LA NATION, LES JLANIPE,STATIONS DE GENS SANS MANDAT QUI TOUS OU PRESQUE TOUS ONT ACCEPTE DE L'ADMINISTRATION ALLEMANDE EN BELGIQUE, NOMINATION, PROMOTION, TRAITEMENTS. Que penseriez-vous, que penserait tout allemand patriote si une partie de l'Alle-rniagne étant occupée, il se trouvait des Allemands pour réclamer l'aide de l'ennemi en vue de diviser l'Empire et renverser sa constitution ? . Honte aux traitres ! L'histoire montre combien sont, fragiles les constructions arbitraires que l'occupant essaye d'imposer aux populations temporairement vaincues, et il no faut pas remonter loin dans vos propres annales pourvoir ce qu'en fait un peuple fier .et patriote.D'après l'article 25 de la Constitution Belge : « Tous les .pouvoirs émanent de la Nation.« Us sont exercés de la manière établie par la Constitution. » Hors oe principe, qui est à la base des institutions de tous les peuples libres il n'y a qu'arbitraire et fantaisie. Et cette règle fondamentale fait partie des dispositions légales dont l'occupant doit assurer le respect dans les termes de l'article 43 de la Convention de La Haye. EXCELLENCE, Nous n'avons pas à préjuger la politique que notre gouvernement suivra cil cette, matière. Mais CONTRE LES ACTES DiF CEUX QUI EN PLEINE GUERRE ESSAIENT DE DECHIRER LEUR PAYS MEURTRI. NOUS ENTENDONS, NOUS REPRESENTANTS LEGAUX DE LA NATION, ELEVER UNE PROTESTATION ENERGIQUE ET INDIGNEE. Nous leur contestons absolument tout mandat et tout droit quelconque d'agir au nom du Pays ou de parler au nom de tout ou partie de nos populations. r * i • « Cet émouvant document porte les signatures de tous les députés et sénateurs présents dans le pays. La protestation du Conseil communal d'Anvers "Ce que notre population désire c'est le rétablissement de la Belgique une et indivisible" Et voici la protestation non moins courageuse et non moins énergique de la plus flamande des grandes villes belges qui déclare qu'un seul désir est au fond de tous les cœurs, celui de voir au plus tôt le rétablissement de la Belgique une et indivisible.Cette, protestation collective- a été adres• sée au chancelier impérial von Hertling, le e29 janvier 1918, par tous les membres du conseil communal d'Anvers. En voici le texte : « Excellence, Par un message paru le 19 janvier. 1918, le soi disant « Raad van Vlaajidea*en » déclare proclamer l'indépendance des contrées flamandes, ce qui correspond à déchirer notre patrie en deux Etats et à fouler aux pieds notre Constitution. tes , » En même temps, une délégation de ce «Raad van Vlaanderon n a prétendu auprès do M. le docteur Wallraf,.secrétaire d'Etat de l'intérieur, se baser sur la volonté du peuple flamand. » FIDELES A NOTRE CONSTITUTION, A NOTRE ROI ET A L'UNITE DE NOTRE ma- PATRIE BELGE, NOUS PROTESTONS EXPRESSEMENT CONTRE CES AFF1R-ont MATIONS ET CONTRE CETTE ATTI-TUDE. En confirmation de nos sentiments, 0m~ nous renvoyons à notre lettre du 6 juillet 1ue 1917, adressée à M. le président de la ZiviJ-laes verwaltung d'Anvers. Le soi-disant «t Raad van Veaanderen.» est un corps qui s'est nommé lui-même en dehors de nos lois et de nos institutions. » Notre population ne marche pas du tout d'accord a.vec lui et nous contestons à ce Conseil tout dioit de se porter comme représentant de notre pays et de noire population flamande. CE QUE NOTRE POPULATION DESIRE C'EST LE RETABLISSEMENT, AU PLUS TOT, DE rçOTRE PAYS LIBRE, DE LA BELGIQUE UNE ET INDIVISIBLE QUI SAURA REGLER SES AFFAIRES INTERIEURES. Y COMPRIS LA QUESTION LINGUISTIQUE, SANS IMMIXTION ETRANGERE. » AnveTS, le 29 janvier 1918. (Signé :) .T. de Vos, bourgmestre d'Anvers ; V.DesguLns. G. Albre.çht, L. Strauss, A. Cools, échevins ; L. Franck, représentant et éclievin ; L. van Peborgh, sénateur et conseiller communal ; F. Verrept, docteur de Gueldre, Ch. Wauters, J. Langohr, .7. Soeten, F. Steger, G. Royers, P. Baekl. Arents, K. Weyle.r, O. Goetsc.halk, Delannoy, F. Hendrickx, J. Colbert, J. Ha.^11-donck, .Tos. Bouger s, Conseillers communaux. De nooreaDi détails ,V€U sur l lnterventlon i"1 de la magistrature belge ivec La Haye, 10 février, par Le Nieuwe Rotterdamsche Courant donne sta- de nouveaux détails sur l'arrestation de no® deux membres du conseil des Flandres. Ge ON fut à la suite d'une réunion des ministres «p d'Etat demeurés en Belgique, des séna-j-v teurs et des députés, que la Cour d'appel de Bruxelles fut saisie d'une requête ten-dant à ouvrir des poursuites contre les 2UI traitres flamingants. AC- Quand les deux meneurs flamingants, L.E- Tack et Borms, furent arrêtés, BoTms par-ON. vint à prévenir les autorités allemandes par l'intermédiaire de la sentinelle alle-l„]lt mande placée devant le palais de justice. ,, Pour essayer de justifier l'arrestation "T®" des trois premiers magistrats de la Cour des d'appel, l'autorité allemande soutient que me- la. Cour d'appel de Bruxelles n'aurait dé-ver- cidé de poursuivre les traîtres flaniingants que pour ctiéir à des ordres venus du gou-, ve.rnement belge au Havre, ce qui est toia-—' lement. faux. -Qps U est à remarquer que 75.000 Hollandais ian( résidant en Belgique expriment l'espoir que le gouvernement néerlandais protes-P tera à Berlin contre les procédés dont les r0" Allemands usent à l'égard de la magistra-<mi' turo belge. pa- tion Dn journal allemand avoue que les manœuvres aktivistes Na" ont échoud Mie « LES MASSES FLAMANDES S'INSURGENT CONTRE LA POSSIBILITE des D'UN DEMEMBREMENT DE ^ LA BELGIQUE .. ?po- écrit la Chemnitzer Volkszeitung ^ll" Les Allemands ont naturellement raconté lc^e à leur façon les récents événements de Belgique. C'est ainsi que l'officieuse Nord-deutsche Allgemeine Zeitung a publié un long compte rendu suivant lequel les élec-tions pour le conseil des Flandres se pas-seraient normalement, et que dans la plu-part des centres du pays flamand auraient "k eu lieu de gTandes assemblées populaires ES- d'importantes manifestations flamandes ^YS « approuvées par la grosse majorité de la )US population ». MA- Mais La vérité est quand môme connue [ON (^u Pu^c l'organe socialiste Chemnitzer Volkszeitung réplique au* journal officiel ei^ rétablissant ainsi les faits : ' Malgré les efforts pour prêter aux manl-u festations fiamingant.es un caractère histo-•OUt riquie et imposant, on ne peut dissimuler que ces démonstrations ont complètement échoué et que l'indépendance de la Flandre n'est nullement un fait, accompli. A Gand, on a réunu environ cinq mille , personnes et on prétend avoir organisé à Anvers un meeiing de huit milles personnes. On a. pour la circonstance, grossi les chiffres. La population d'Anvers a adopté une attitude passive ou organisé de bruyantes contre-manifestations. Il ne faut pas oublier, d'ailleurs, que les masses flamandes s'insurgent contre la possibilité d'un démembrement l(» économique et politique de la Belgique, que " ne saurait compenser un protectorat allemand.i Le journal socialiste révèle en même temps que des correspondants de guerre, lue soigneusement choisis, avaient envoyé, par ordre, les comptes rendus enthousiastes publiés par la presse gouvernementale. ou- >lus LIRE EN 2» PACE : de- ous Fraternité d'armes ; éta.- Pologne et Ukraine ; ,U'~ Les socialistes belges et la guerre; res- La Vie Militaire. s. Un de nos héros ciïils , 'Je Bturs sans bravade, mais sans crainli j; p»ar ma patrie* i- écrit le contrôleur des contributions <f| a Maeseyck à la veille d'être exécuté par les Boches ° On communique, de source officielle, l à ^ mouvant document administratif ci-aprà 1 adressé par M. A. Van do Vyvère. ministw u des finances, au personnel de son départe ment : j,: J'ai l'honneur d'annoncer aux fono S tionnaires et employés de l'administra/ t- tion des contributions directes, douane) I- et accises,, la mort de M. Emile Stevi s gny, contrôleur dea contributions à Macseyck, fusillé par les Allemands, 13 décembre 1917. ! Voici le texte de la lettre émouvant< !, qu'il écrivait à- la veille de son exécu> tion : u Bruxelles, prison de Saint-Gilles, 12 décembre 1917. Au moment de quitter cette vie, jt vous adresse un ultime adieu en rnêna g temps qu'à tous mes supérieurs adnw E nistratifs, mes collègues et mes subor• ;- donnés. Y Je remercie mes supérieurs pour U [- bienveillante sollicitude qu'ils ont tow jours témoignée à mon égard, les supi pliant de reporter celle-ci sur via pau> ; vre femme et mes chers petits enfants. Je meurs sans bravade, mais sans . crainte pour nia patrie. Emile STEV1GNY, £ Contrôleur des Contributions i r. Macseyck. " L'attitude héroïque' de cet ardent pa-i- triote, nouvelle victime de la cruauW s germanique, commande notre admiration et notre respect. L'administration s'honore d'avoir pu compter dans sej rangs un aussi noble caractère et elle tiendra â s'associer au deuil tragique qui frappe la famille du contrôleur Stevi-gny dont le souvenir vivra parmi-tous, Le Havre, le 15 février 1918. Le ministre, ^ A. VAN DE VYVERE ie m» in. — .. M. ■ — -A/VWW I ECHOS ,g —- Deuil > c- Nous apprenons avec un vil regret la ;s mort en Belgique occupée du baron Her-3- man de Woelmont, Grand Maître de ia 3. Maison de la Reine. n Resté «n Belgique après T occupation, -IQ r baron de Woelmont s'occupait très active-e ment avec M. Van Hoegaerden du ravitarifl-^ lemont de la province de Liège et partici-s pait à la direction de plusieurs sociétés i- destinées, à soulager la détresse de 110g l" oompatriotes. De son mariage avec Mlle du Monreau, s Goeur de Mme la baromie de Gaiffier d'Hes-r troy et du comte du Monceau, attaché à la 5" Légation de Belgique à Paris, le baron de s Woelmont a eu cinq enfants dont l'aîné, L" officier aviateur, a été décoré de l'Ordre de la Couronne et de la Croix de guerre, et dont le second a été ca.pt.uné par les AIU> marais pour avoir tenté de rejoindre l'ar* mée beige. Une messe pour le repos de l'âme du baron de Woelmont sera célébrée jeudi prochafi.n, 21 février, dans la chamelle de la» > Vierge de l'égîiise Saint-Pierre de Chaiilot, à 10 h. 1/2. Nous prions M. le ministre do Belgique à Pari> et Mme la baronne de Gaiffier d'Hes-troy ainsi que M. le comte du Monceau et les autres membres de la famille du défunt, d'agréer l'expression de nos sincères com 5 doléances. 0 -www i- Equipements n Tou« les officiers belges s'habillent ol '- «'équipent, à dea prix raisonnables chet 5- Lévy. S, boulevard Saint-Martin, à Pari», i- fournisseur du Ministère, des Colonie» d# it Beleique. (Visiter ou écrire), s V\WA ^ Tour vos soldats Line solennité, au profit dlœuvres mili«« ta ires Lxulges, a été oa-ganisée en l'églissi r N .-D. du Port, à Nice, le 9 février. Devant une nombreuse -assistance, où se rembarquaient l'é^jne de Nice, Mgr Chapon; M* i- Maistre, consul de Belgique; MM. A. Bor>« 3- boux et Lefebvret- députés; le générai Hano-•T. taux, aide de camp du Roi: de-nombreux ?ô officiers français et belges, le R. P. iïé-nusse, animônieîr militaire, a développé e avec l'éloquence qu'on lui connaît, les rai-à sons siuir lesquelles se fonde notre oertitude 5- de la victoire. Un très beau programma f" musical a ensuite été exécuté. | Cette réunion, très brillante, a rapporté aux œuvres bénéficiaires une excellente re-cette.II uvuv PHOTO-PLÂIT 37, rue Lafayette — PARIS-OPÉRA ' Voici un nom et une adresse que les Amateurs de Photo ont intérêt à retenir car PHOTO-PLAIT L- possède le plus grand choix d'Appareils et Fournitures de TOUTES (MARQUES. Catalogne général 19iS, aratis contre 0.25 pour frai a tTcoroL wvwv Pour vos mutilés ,\f. le sénateur Thiébaut, directeur-général de l'Institut militaire belge des Invalides et Orphelins d.e la Guerre de Port-Vil-lez, nous prie d'informer, nos lecteuis, (ju* QUATRIEME ANNEE. — N* 2012 Le IVuméFO : I© centimes DIMANCHE 17 FEVRIER 1913-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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