Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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03 augustus 1916
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s.n. 1916, 03 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3d76p/
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25e ' NNTE.— Série nouvelle.—H»635 Jeudi 3 Août 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 Ur, fs» di la Bourse — LE H1YR5 téléphone :n<64BELO£ BUREAUX A PARIS • 33, fuo Jtan-JacqueS'Rouaseav, 33 ——non LONDON OFFICES 31, PANTON STREET Le/cester Square, S. tt. fiirestew : FESSAHD IEURAT KWVWVtftMftt lO cent, le LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc*. 2 fr. 50 par mois > 7 fr. 50 par trimestra Angleterre.. 2 eh. 6 d. par mois • .. 7 sh. 6 d. par trimestra Autres paya. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimestra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du j'ornai Les petites annonces sont également reçue* à la Société Buropéesne <ie> Publicité, 10, rue de ta Victoire, Parité qttl en a le monopole pour Paris. 3)0«-— * S cent, au front WÊSSÊSÊ maBLJBfflL jma^ nKWÊÊT Mr- ^mmïr m Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Anniversaire « La Belgique, restaurée dans ses droits et dans se biens, devra être élevée au rang de grande nation dot le rôle et la puissance sont nécessaires à l'Europ reconstituée. » nous écrit M, Georges LEYGUES M. Georges Leygues, député de Lot-et-sion des affaires extérieures de la Charn chargée de l'examen- de toutes les ques depuis le début de la guerre, avec une coir torité pour Jouer le rôle de premier ordre, de paix. Aussi sommes-nous particulièremenl nos lecteurs un très bel article que M. le « XX8 Siècle » à l'occasion du deuxième Après deux ans • de guerre, deux choses sont mortes : la légende de « VAllemagne invincible » et l'honneur de l'Allemagne. Il n'est pas une nation qui ne sache aujourd'hui de quel côté sont la force et le droit. Surpris par une agression soudaine, longuement, préméditée et appuyée sur Vorganisation la plus formidable que le monde ait connue, les Alliés ont chancelé au premier choc et l'ennemi a pu se dire qu'il tenait la victoire. Son illusion a été courte : elle a duré jusqu'à la Marne. A partir de cette date, le destin est fixé. L'Allemagne a pu contenir ses ennemis sur un point, les refouler sur un autre ; mais elle n'a pu, malgré son écrasante supériorité en matériel et en hommes, remporter nulle part un succès décisif, détruire une armée, atteindre Paris, Petrograd, Londres ou Rome, frapper au cœur un seul de ses principaux adversaires. Depuis deux mois, elle n'impose plus ses volontés : ce sont les Alliés qui ont l'initiative des opérations. Us ne l'abandonneront plus. Sur le front oriental, les armées austro-allemandes, culbutées par les Russes, appellent à leur aide les Bulgares et les Turcs. Sur le front occidental, sous l'irrésistible pression franco-anglaise, les armées allemandes reculent. Ce n'est pas encore lu fin de la tragédie ; mais c'est le dénouement qui se prépare. Dans cette commotion mondiale, si violente et si profonde, la Belgique a fouc un rôle éminent. Ccst sur elle que la première vague d'invasion est venue se briser. Son Roi, par la vertu de ces seuls mots : Honneur et i Garonne, est le président de la Commis-bre française. Cette commission, qui est t tions diplomatiques, a rempli sa mission, r pétence qui lui donne la plus grande au- c qu'elle aura, à tenir lors des négociations 5 i heureux de pouvoir offrir aujourd'hui a « Georg>es Leygues a bien voulu écrire pour : anniversaire de la guerre. r c Patrie, a fait trébucher une armée de t 3 millions d'hommes. Ce fut une grande leçon pour l'uni- c vers qui, façonné de longue date par la 1 littérature, la philosophie et la presse ' allemandes, tendait à considérer la force j comme facteur principal pour mener le i monde. ' 1 ' Les événements militaires qiii sui- ! vront révéleront les vertus foncières du j peuple belge. Us régleront les choses < dans le sens et dans l'intérêt de la civili- ' sation. Mais ce qui domine cette guerre, 1 c'est l'affirmation qui s'est produite sur 1 le seuil d'Occident : donner tout, vies et < biens et berceaux et foyers, pour sauver la liberté et le droit. Sans cela, la guerre aurait eu un autre sens, une 1 autre portée el d'autres conséquences. Il est possible qu'elle se fût présentée 1 aux contemporains comme un choc de ! forces militaires où il n'y aurait eu ( qu'un vainqueur et qu'un vaincu au nom 1 du glaive.' Tandis que la Belgique a 1 donné à l'événement, avec une aveu- ! glante clarté, le sens d'une gmndc révo- \ lution morale. 1 On ne saurait trop préciser et exalter ] le rôle de la Belgique dans le conflit ] européen. Elle y a apposé dès l'origine i la signature du Droit qui décuple la force. des Alliés. Sa résistance militaire a été un service de premier ordre rendu aux Alliés. Sa résistance morale est un service inoubliable rendu à la civilisation tout entière. C'est d'après ces principes que la Belgique, restaurée dans ses droits et dans ses biens, devra être élevée au rang rte grande nation dont le rôle et la puissance sont nécessaires à l'Europe reconstituée. Georges LEYQUES. [11 iiilràs tais iigiiiiiiiSii !)0« Il n'est guère de jour ou l'un ou l'autn organe de la presse d'ouitfe-Rhin ne s'occupi des intentions affirmées par les Be-ges quan aux sûretés à prendre pour rendre impos &ible à l'avenir une nouveileVigression aile mande. Cette insistance est d%'ne de remar crue, car elle confirme ce que nous disiom hier des préoccupations actuelles des gou vemants bochcs touchant l'avenir de la Be1 gique. , ' On ne parle plus beaucoup dans la grant. presse allemande de 1 annexion de la L. gique à l'Allemagne. Dans le Berliner Tagc blatl du 17 juillet, Th. Wo;ff combattait tow< idée d'annexer des peuples étrangers habi tués à vivre indépendants. La h rankfiu te Zeilung du lendemain, administrant mu douichie aux voraces des six yrandes asso dations économiques, leur demandait de re voir leur programme d'agrandissement, a< l'Allemagne en se pénétrant de la situatioi militaire actuelle, attendu que leu.rs ueswie rata ont été formai és alors que les evene ments militaires étaient touit autres qu au jourd'hui La Norddeutsche Allgemein, Zeitung allait môme jusqu'à invoquer — qu l'eût prévu ! - le spectre de Bismarck pou prémunir ses lecteurs contre le danger die annexions. Quelques jours P!us taid, L comité exécutif (lu parti socialiste votait ui ordre diu jour rejetant en principe toutes le: annexions. , . _ , Miais s'ils ajournent à 1 égard de ta Bel sioue leur rêve d'annexion, les pouticaen du kaiser s'efforcent du moins d écarte tout ce cuii pourrait les obliger à renonce définitivement à leurs convoitises. Et ces oourauoi on les voit dénoncer avec tant d'ar deur tous les Belges qui affirment leur vo tenté de voir, au lendemain de la guerre noire pays mieux cEëfendu contas de nou vf 1 s ans. Le 1» juillet encore, la Kœlnische Volks zeitung tâchait d'ameutèr contre les an nexiionnistes beiges les Hollandais qui son cependant pavés pouir savoir à quel poin l'Allemagne aime les petits pays. Mais 1 tour die force exécuté par* Die Post dp Berlti dans son numéro du 9 juillet est bien plu significatif encore. . , , , On va voir oc cttj.o jouniQ'l boche rs conte à ses lecteurs : « On a constaté dans la presse belge le ferai désir d'annexions de territoires allemands et ho landais à la Belgique de demain.^ On a parlé ce propos de politique de conquête et de loli annexionniste. On est fondé à _se demander ; cette politique nouvelle de la part des dirigeant belges n'est pas la suite de tendances nettemer accusées avant la guerre dans certains milieux coloniaux et industriels belges, qui visaient à l'expansion mondiale. Cette conclusion pourtant serait fausse. En effet, les expansionnistes d'avant la guerre n'avaient en vue que d'accroître i les exportations belges et ne se préoccupaient pas du tout du point de vue politique. L'explica-I tion de la « folie des grandeurs » qui se manifeste aujourd'hui doit être recherchée ailleurs. La situation a changé du tout"au tout depuis la guerre. Les revendications territoriales actuelles sont plutôt un cri de' détresse du gouverne-; ment dp Havre, qui appelle a l'aide pour sauver ; le pays de la ruine complète après la guerre, t En effet, par la politique inconsidérée du gou- - vernement Mge, la Belgique se trouve indisso- - lublement liée à 1 Entente notamment à l'Angle- - terre, qui savoure aujourd'hui le plaisir d'avoir 5 contraint le gouvernement belge à faire partie - d'un bloc économique opposé aux Empires du O'ntre. Or. chacun sait eue l'intérêt de la Belgi-fue. au point de vue économique, est de travail- d'accord avec l'Allemagne où se trouvent ses bouchés naturels. Par la réunion de la Eelgi-;1 e au bloc économique de l'Entente, les Belges ; -ont se trouver séparés de ces débouchés à tout - jamais et la seule solution qui reste à envisager - pour éviter la ruine, c'est l'accroissement du 1er-» ritoire belge au détriment des voisins. Voilà . , pourquoi, on peut dire à juste titre que les re-. ; vendications territoriales belges rencontrées ; j dans la presse sont, un véritable cri de détresse. 1 ' Conclusion ? L'AIemagne en luttant contre - ! l'Angleterre et les Alliés, pn Combattant pour se - I créer des garanties en Belgique contre l'action - | britannique, lutte en même temps pour l'intérêt 3 des populations belges ; il importe de faire une i distinction entre les populations belges et leur r gouvernement inféodé aux Alliés. L'Etat bel"e 3 importe peu à l'Allemagne ; mais celle-ci en ; poursuivant la guerre est certaine en tout cas 1 de travailler au bonheur .des populations oui 3 commosent. la Belgique. Car. si l'Allemagne échouait dans ses desseins, comme il n'est pas à - prévoir que des territoires allemands aillent a 3 la Belgique', les Belges seraient en fin de compte r les grandes victimes. » f" Ce souci d» bonheur des populations nui ! 1 composent la Belgique touchera évidemment - torns les Belges. Mais ]es Allemands 'eur ont - donné depuis cWi.x ans de si rudes leçons » de réalisme politique qu'ils ne se laisseront - pas détourner pour si 'péu des tâches que leur imposent la restauration et la défense - de leur pays. t t 3 NOUS VENONS .DE METTRE SOUS l PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PRISONNIERS BELGES CAPTIFS EN ALLE- - MAGNE. CETTE LISTE COMPREND DES NOMS ALLANT DE DET A L INCLUS. C ELLE SERA EXPEDIEE FRANCO CON- i\ TRF. L'ENVOI de 0 fr.60 (SOIXANTE CEN- ® TIMES) EN UN BON POSTAL AU BU- s REAU DU JOURNAL. RUE DE LA t BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. -, W A Belgique et jtoMe PAROLES DE BON SENS Nous avons dit plus d'une fois que l'AMe magne n'épargne aucun moyen pour éveil 1er contre la Belgique les méfiances de l'o pinion hollandaise. Le « Courrier de 1: Meuse » (n° du 23 juillet) est aussi d'avi: que ce sont les campagnes de feuilles em boohées, comme le t< Limburger Koerier > par exemple, qui ont créé un éteit d'espri nuisible aux bons rapports entre Belges e Hollandais. Le « Gourrier de la Meuse » s'élève non tre le malentendu que les agents de l'Aile magne tnavailient à perpétuer 'at répond : ce propos aux accusations dont le « XX Siècle » a été l'objet. Nous en remerciom notre excellent confrère et nous rapuedui sons avec plaisir la fin de son article : « Aux Hollandais qui nous ont fait l'hon neur de nous exprimer leurs doutes, 00n, devons parler clair. Ils savent qu'il ne res te rien du brouillard kuètaré dans lequel 01 essaye de noyier deur bon seras et leur juge merut et que "si les événements ont mentn que certaines modifications au régime d' l'Escaut constituent pour la Belgique un: quiastion vitale, susceptible d'influencer le relations ' futures entre les deux naiions ci ipar conséquent, les intéressant au rnêin îtee, jamais notre pays ne conserefeia à 1 [Xjscr et à la régler qu'en termes et d'un manière absolument amicale. » Pour le surplus, par le temps qui cour il est du devoir de chacun, publiciste o orateur, (y compris les « orateurs » de café de faire preuve de beaucoup de. réserve f de tact. Les intempérances et les impruder ces de langage ne peuvent, que desservi ' une cause qui nous est chère à tous. Nou ; aimons passionnément notre pays, compn nons que d'autres aiment le leur et, éviton de donner quelqu 'apparence do raison d '( tre aux habiles 'manœuvres de nos enne mis. » Paroles aussi sensées que patriotiques ■ Profitons de oette occasion pour féliciter no , confrères de Hollande du sens national dor ils ne cessent de faire preuve. Rédigés pa ; des journalistes de toutes les opinion* . 1' « Echo Belge » d'Amsuerdam. la « Belg -que » de Rotterdam », le »' Belgisch Daf 'blad » de La. Ha've », le » Courrier de 1 ' Meuse » et'« les Nouvelles » de Maeslrich ■ se trouvent toûijôuPs d'accord, sans directio ni concert préalables, pour apprécier du sei , point de vue national toutes les questions qi , se posent aaîx Belges; Il y a là aussi u ' grand signe de la conscience nationale, d : notre peuple et une belle prome^e poui l'« ; 1 venir. La reconnaisance anglaise • pour la Belgique ' ENCORE UN TEMOIGNAGE PRECIEUX Nous recevons d'un grand ami de la Bel-s gigue une lettre dont tous les Belges lui . sei ont reconnaissants : ! j .Monsieur le Directeur du XXe Siècle, Cher Monsieur, ■ I . [ Permettez-moi, en ma qualité d Anglais 1 » qui apprécie proiondlément les grands sacri-s ! flees que les Belges ont faits pour sauver ; \ nos' foyers, d'attirer l'attention de tous vos - h cotmipairioties sur les paroles prononcées par ) M. Asquith à la maniCestetion nationale du . ■ Royal Albert Hall, devant plus dé 10,000 per-31 sonnes. j • j '(Le premier ministre arûjltais insista sur1 I ' l'incommensurable dette de gratitude dont ; ' les Alliés de l'Ouest sont redevables envers - ! les Belges, car ce fut surtout leur résistance - qui donna aux armées françaises et, an-? glaises le temps de se préparer pour repous-5 ser l'ennemi kirs de la bataille de la Marne.» à .{Extrait du. Times, discours die M. As-A quith, premier ministre, prononcé au e Royal Albert Hall, à Londres, le 81 juillet 1916.) Comme il me parali utile que ces paroles | -J restent perpétuellement à la. mémoire des Belges, mon intention est dse l'es faire repro-t duiiv; sous forme de pancarte qtuft je propose ' de distrihuer gratuitement à toutes les so-H ciétés, soit en Angleterre, soit autre part, a qui m'en feraient la demande. Il suffira donc ; de me faire connaître la quantité d'exem- plaires.que les sociétés désirent'rçcevoir. " i Je trouve également que ces paroles, éma. ' nant du premier ministre de l'Empire britannique et qui reflètent si parfaitement les i. sentiments de la nation tout entière, de-s vraient figurer à la place d'honneur de toutes t les maisons communales et de toutes les r écoles de la Belgique ressusc.itée, afin que », les générations futures comprennent la gloire qu'ont fait rejaillir sur elles les im-!" mortels exploits et les nobles sacrifices de <l leurs ancêtres. '■ Recevez, cher Monsieur, mes bien cor- r! diales salutations. il si E. Hastings Pimbury, II Propaganda Delegate, j Hôtel Cecil, room 251, S Iran d, W. C., London. 1 ïs imiii aiiii Is 11 s» .^1^- ... — ; LA MANŒUVRE CONVERGENTE DE BROUSSILGVE Deux ans die guerre, et nous en somme à la période d'équilibre des forces. Qi I songera cependant à récriminer et s'en étonner ? Au xvn" siècle, l'Europe fi trente ans en l'eu pour créer un état c : choses qui rendit irrémédiable la faiblesî \ diu Saint-Empire ; aui xvm" siècle, 1a. IVuss soutint deux guerres de sept ans pour d [ venir une grande puissance ; au xix® saècl» f Napoléon lutta pendant ' trois lustres pot établir son hégémonie et la perdre. Le x: siècle sera donc encore favorisé, puisqu ne connaîtra point guerre de si lon# ' durée. Et cependant l'immensité du théatr l'énormité des elfecti'fs et les procédés ta ! tiques mis en oeuvre rendent encore poss r bles et même vraisemblables des opératàoi prolongées avant que les empires centrer se rendent à merci. Or, il faut, pour bât une paix qui ne soit point un fragile ecrt. I fawdiage diplomatique, que le premier vei r culbuterait, que les empires centraux s ' rendent à merci. Prononcer l'armisUi , lorsque ces empires se borneront à demaj der miséricorde serait l'erreur suprême. s ±*Je t Les procédés tactiques mis en œuvre ai ■ jourd'hui ne permettent la marche qu a pc ■- comptes. C'est en Picardie que le pnen i mène est le plus sensible. Une nouvelle p ■- sition fortifiée apparaît derrière chaqi 3 position fortifiée conquise et, même lorsqi '• Bapaume, Combes, Péronne et Chaumes s e ront conquis, lorsque la ligne o«e la Somir e sera dépassée, les armées alliees doivei i considérer comme une éventualité probap t que des obstacles analogues se • dresseroi e devant elles sur les lignes de l'Oise,_ aie r Sambre et d® ^ Meuse. 11 est à présum< e aue si les Allemands doivent, sous la coi i trainte d'une dure nécessité, restreins s leurs fronts, ils abandonneront plutôt leuii ' positions du front orienta, que du front occ e dental et qu'ils considéreront comme r à mipHleur gage la Belgique et le Nord de à France que la Courlande et la lithuame. e C'est pour ce motif qu'il apparaît, de pu en Plus, comme évident, — et il est à _r j aretter qu'on n'ait pui agir en consequerw f dès le début de l'année 1915, — que ce t sur le Iront oriental que se jouera le pr 3 mtier acte du grand-drame décisif et c est f t, ce sens-là, mais en* ce sens-là seulemen * ou'on aurait pu considérer provis^iremei » V front occidental comme oecondaire, ei oore que les forees princii^ales de l'ennen v fussent concentrées. Le principe qu'à . -guerre il faut attaquer, d'abord, l'enner u où il est le plus fort, est un principe e: 3 celtent, mais ce n'est qu'un principe ; 0 oomxnic la guerre est un art .et non poil une science, les principes ne sont point d'< 1 dogmes, mais de simp'es règles d'action q 3 supportent de nombreuses dérogation^. Tjfi passé est le pasèé et il ne servirait < rien de se perdre en reclrefs, d'autant ai " l'on ignore êwcore les circonstances spi - ci al es dans quoi se sont trouvés placés i' éiats-ma.iors. Mais il reste vrai que, poi écraser 'l'Allemagne, — notre principal a * versaire et le réduit de la forteresse enm mjç _ il faudra mettre hors cause, d'abor 3 l'Autriche, le Turc et le Bulgare. La tAçhe, i à l'apparence, ne paraît plus aussi aisée i que lorsque l'armée serbe victorieuse était t sur le Danube (début de 1915) ; mais ce s u-'e^t qu'une apparence, w, aujourd'hui, e les Russes sont maîtres de l'Arménie et e d'une pai'tie de la Mésopotamie et menacent - les routes de Sivas et d'Alexandrette; l'ar-, ntee du général Sarrail complète ses effec-r | tifs et son train en Macédoine et l'armée « j russe, fournie d'armes et de munitions, .1 ; vainc pour la seconde fois les Austro-A.ie-e mands et tient déjà sous son îeu toutes les , chaussées des Garpathes. :- Il n'y a que sur la carte que les routes .- vers la Pmusse sont, par le couloir de la s Belgique et les plaines du Palatinat, plus x courtes que par Sofia, Constantinople et r Gracovie. *** t Les bulletins die Petrograd donnent à pen-e ser que le général von Linsingen serait par-•" venu, une fois de plus, à accomplir la manœuvre diu « rétablissement » grâce à quoi il avait conjuré, une première fois déjà le désastre sur la rive du Stochod. Ce serait maintenant en avant de Kovel que von Linsingen aurait repris pied et fait front. Ce-r pendant les bulletins de Petrograd sont peu s j explicites et, s'il faut en croire M. Stanley 1- i Wtashbuirti, correspondant du 'Pfrnes, au! 1- grand quartier général russe sur le front, e du Stochod, la bataille, pour être chaude, e ne serait cependant qu'une vaste action d arrière-garde et la. retraite générale de e l'ennemi se poursuivrait vers Kovel. t D'autre part, la marche du général Sa-e kharoff continuerait de Brodv vers Busk et ,t Lemberg. Les Autrichiens feraient même a sauter déjà les ponts du Bug dont le Ht r coupe transversalement les routes et le cbe. !- min de fer qui mènent du nord au sud. e II est vraisemblable aue le général Boehm-s Erm'olli tentera de défendre la ligne d'ea.n ;- du Bu£ qui couvre Lemberg, situé à 40 kilo-n mètres plus au sud. a A cette double pression russe en Volhynie et en Gaiicie septentrionale, correspond Une s rude poussée de l'armée Tcherbatcheff en ■- Galieie orientae, h l'est de Stanislau sur le e Koroniec. Jusqu'ici, les troupes ennemies .t étaient parvenues, par une vigoureuse dé-!- fense appuyée par ln tête-de-pont de Monas-n terzyska. à interdire le passage diu Koro-t, piec', — large rivière marécageuse qui coule it du nord au sud dans une région accidentée 1- et se jette "dans le Dniester. Un. nouvel ii effort des Russes leur a permis de franchir 1 lies marécages de la rivière et ils ont pris ii pied sur la, rive occidentale,. Ce succès, qui épaule l'aile droite diu géhéral Letchisky. '. qui menace Stanislau par le sud-est, aura t sans doute d'heureux lendemains. ® Paul CROKAERT e e Nous donnerons dans noire numéro d" sam&tii. !a fin du feuiileton « LA GUERRE r EN AFRIQUE EQUATORSAL.E ». Voir aujourd'hui en 4° page : DES NOUVELLES POUR NOS SOLDATS. NOS SUCCÈS EN AFRIQUE i M iî ifi la île i i Ms Le bateau-g(issear "Ketta" a attsqué et dcé Le ministre des Colonies nous adresse le communiqué officiel suivant : 11 Le Havre, 2 août. Un télégramme du, lieutenant-colonel Moulaert précise comme suit les circonstances dans lesquelles a péri la canonnière allemande G-raef-von-Gœtzen, dont il était question dans le communiqué officiel d'hier: a Au cours d'nne croisièr e sur la côte allemande la canonnière belge Net ta, comman-{lée par le lieutenant Lenaerts, a surpris, le 28 juillet, à 6 /«acres du matin, la canon-nière allemande qui débarquait des troupes. Le Netta a aussitôt engagé l'action. Le Grœf-von-Gœtzen, après avoir essuyé vainement de s'échapper, s'est fait sauter et la canonnière allemande 'Graf-vfin-Sœtzen" a coulé en quinze minvies. Le Netta a ensuite dispersé par son fea les troupes ennemies et les porteurs qui venaient de débarquer. Nous ignorons si l'équipage du Grœf-votr-Gœtzen a pu être sauvé ; atKSSS/i Pf&kc & signaler, de nptre côté. » O11 se souviendra que cette oanwcïiiènS' éteit la plus grosse unité de la Hotte aile* mande sur le l&c Tanganyfca. La, disparition de cette uni,té complète la destruction de la, flottille ennemie et assuré définitivement aux AÎÎÎes la maîtrise du lac Tanganyka et la liberté complète des mon.-vemenits de nos vapeurs sur le lac. L'ANNIVERSAIRE de l'assassinat de Jaurès -—wk LA CONFERENCE de M. Emile VANDERVELDE au HAVRE Mardi soir a eu lieu à l'hôtel de ville du Havre la conférence donnée par M. Emile Vandervelde en l'honneur de Jaurès, sous 1 les auspices du Comité socialiste havrais. M. Vandervelde a refait, à peu de choses ] près, le discours qu'il avait prononcé le dimanche précédent à, Paris. L'assistance était considérable et. elle a faitiau beau talent de l'orateur un très vif succès. Le » Petit Havre », en rendant compte de cette conférence, s'est, associé aux réserves qu'y avait faites le « Temps » dans son numéro du 2 août et en a a jouté.une autre sur la façon dont M. Vandervelde comprend les buts de la guerre. « En cc qui nous concerne, écrit notre confrère havrais, nous sommes pour la France un peu plus exigeants, et en outre de nos terri-terres récemment cnvaiûs, nous réclamons, nous voulons encore i'Alsace-LorraibC » Comme nous lui signalions cette réflexion qui est naturellemeait oelle de tous les Français, M. Vandervelde nous a déclaré : — Je suis l'adversaire résolu de tous les irrédentismes. Et y en a-t-il un plus criant au monde que celui de T Alsace-Lorraine ? Il n'est pas nécessaire de dire, dès lors, qu'une des fins de la guerre doit être la libération de rAlsace-IXMTraine. Ce n'était peut-être pas superflu non plus, mais ce n'est là qu'un détail et les réserves du » Temps » sont d'ordre plus général.-En voici i'essentiel : « Si, au lendemain de la guerre, l'Allemagne étant vaincue, les socialistes des pays alliés admettaient la réconciliation avec les socialistes allemands, ils admettraient en quelque sorte la traîtrise dont ils ont été victimes. Où est la démocratie française, anglaise ou belge qui excuserait cet abominable oubli et tolérerait cet odieux pardon ? M. Vandervelde se fait d'étranges illusions quand'il proclame que l'Internationale ouvrière revivra plus grande et plus belle. La guerre a modifié profondément la conscience socialiste, comme d'autres consciences politiques, et en présence du péril 'couru, de la catastrophe qu'on a sentie si proche, elle ne se laissera plus égarer avec la même facilité par les meneurs révolutionnaires. Il y a désormais des réalités qui prévaudront toujours dans l'esprit des peuples sur le prestige factice des formules créatrices des plus dangereuses illusions. M. Vandervelde ne saurait l'ignorer, et de là sa crainte que nous ne soyons dominés, en fin de compte, par notre propre victoire. « Prenons garde, s'est-il écrié, de ne pas devenir un jour les prisonniers du militarisme ! » L'avertisse-mènt est bien inutile pour des démocraties qui «e donnent la tâche de sauver la liberté du monde en ruinant le militarisme prussien. Mais ces démocraties se souviendront aussi que l'épreuve n'est si dure et si cruelle pour elles, que leurs efforts n'ont dû étve si grands et leurs sacrifices si lourds, que parce qu'on ne leur a pa.s toujours demandé tout en qu'exigeaient les claires nécessités de leur défense. Ni militarisme, ni esprit de conquête, comme on l'entend en A.!1'1-ma-gne, mais le souci constant de la pleine garantie de la sécurité nationale, le sens nréeis du iéyoir patriotique, qu'on ne laissera plus altérer et fausser nar des doctrines do dissolution et d'anarchie. C'est par là nue le socialisme, tel qu'il s'affirmait avant ln guerre et tel que car-tiins voudraient le voir s'affirmer dans l'avenir, est définitivement condamné: C'est le peuple lui. même, avant failli mourir de ses errcurs.comme le peuple allemand, de l'autre côté, expie les erreurs du militarisme prussien, qui écartera rie toute son énergfe les expériences où ses fnrcec biorales risquent de s'user. Il n'pst noint de mi-rn'uleuse résurrection de l'Internationale' on puisse l'empêcher, et toute l'éloquence de \f .Vandervelde est impuissante ù rendre an vieil 'nternationalismc révolutionnaire l'influence Tu'il a perdue du fait de sa lamentable faillite devant la guerre. » On voit que notre jugement sur le discours le M. Vandervelde à Paris n'est pas isolé. tappel des fetges Des Belges âgés de moins de 40 ans, îyant été déclarés, plusieurs fois déjà, ina.ptâs au service, nous demandent ce qu'ils doivent faire ? L'arrêté-loi est formel dans son texte : f Tous les Belges nés après le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1898 » doivent se faire inscrire avant le 15 août courant. « Tous "depuis ceux qui ont eu 18 ans 'e 1" juillet dernier, jusqu'à ceux oui n'avaient nas 40 ans accomplis au 30 juin 4eoulé — il n'y a donc pas de méprise possible pour personne. ^ssssss®^©©©©©©©©©©. A qnoi ils en sont réduits.,,. • -)>0((i . POUR ATTIRER DES VISITEURS A UNE EXPOSITION OUVERTE A BRUXELLES, LES BOCHES OFFRENT LE VOYAGE GRATIS ! Les Boches eux-mêmes se chargent dei démontrer jusqu'à quel point toutes leurs, entreprises sont en Belgique l'objet de l'hostilité publique. La Croix-Rouge de Bruxelles, que dirige un personnage du nom de Pannwitz, décoré du titre de « Geheimratt ». a organisé au Luna-Park une exposition de la « Prévoyance sociale ». L'un des organes emboclïés paraissant à Bruxelles, écrit que « cette entreprise a coûté pas mal de peine à ceux qui s'en sont occupés, à commencer par le bureau central de l'avenue Galilée pour finir par le bureau de construction au Luna park et en oassant par les bureaux de traduction, et tous les autres collaborateurs d'Allemagne. » Mais on. pense bien que p^s un Bruxellois ne consent à visiter, cejtte « au sr-te'-lune: » aussi les Boches ont-ils imaginé de promettre aux habitants de sa province la voyage gratuit ! Le même canard boche dit en effet : « Pour faciliter aux habitants de la province la visite de l'exposition le prix des billets délivrés le dimanche pour Bruxelles a été réduit de moitié. Quiconque prend le dimanche un billet pour Bruxelles pendant la durée de l'exposition, a, malgré ce billet simule, droit au vovage de retour, s'il fait estampiller son billet à l'exposition au Luna park. » Et dire que, malgré cela, il n'y aura peav sonne 1 % à | Nos lecteurs trouveront ea | troisième page, toutes les % f nouvelles de la guerre et les ? | dépêches de la dernièreheure | v/wvwuwuMAWim'vwv^vwwmi vwwvwwwtvwif ■ ■ îz fianire rouge ^ j>0« Poèmes, par Marcel Wyseur. Un poète, qui avait à peine débuté avant la guerre, vient de se révéler dans un recueil de vers où, tout en empruntant quelque intérêt aux circonstances, une inspira-ti.it se m>iii,teste d- s'exprime dam une ■forme musicale, délicate parfois jusqu'à la mièvrerie et parfois d'un lyrisme éloquent. M. Marcel Wyseur est un disciple de Ver-haeren t mf iinp'égné de Ro ir; • . .. : niu-s en empruntant -leurs rythmes, leurs images et parfois même leurs procédés, il a. su exprimer une sensibilité personnelle d'un charme subtil. Comme le dit son maître dans les quelques lignes de préface, ses strophes marchent ou s'immobilisent, se traînent ou volent ; elles ont une âme indépendamment des mots qu'elles renferment ; elles trouvent leur raison d'obéir dans la vie qu'elles propagent. Nous sommes en ce moment très difficiles pour les poètes et pour les vers. Cette période pathétique de grandes douleurs, de grands enthousiasmes et par conséquent de grande poésie nous fait négliger les artifices littéraires auxquels nous nous complaisions avant la guerre ; tout ce qui n'a pas le son profond de la vie spérituelle nous laisse indifférents; depuis deux ans les mots ont pris un sens" nouveau ; il y en a qui ne parlent plus à nos âmes et d'autres qui ont acquis une vigueur que nous ne leur avions jamais connue. Nous nous serions autour des grands poètes comme des soldats autour du drapeau, parce qu'eux seuls s'expriment avec assez de force pour nous toucher encore au milieu des ruines. Dire qu'on lit la it Flandre Rouge » aven at!a.ehemeTi,t. qu'on est tour /> ton* s^du.iit et exalté, n'est-ce pas juger nettement l'œuvre de M. Marcel Wyseur ? Il faudrait citer comme hors de pair une bonne demi-douzaine de pièces de ce recueil, mais nous devons nous borner à ces deux extraits où s'expriment nos espérances et noire foi en l'avenir : Ils s'en allaient, semeurs de la gloire héroïque, Grands martyrs, purs héros, En écoutant vibrer les suprêmes échos I>35 cloches du Destin sonnant sur la ITseigique.* Ils s'en allaient... mais ils vont revenir. Avec tous les bourdons chantants aux catt^v [dralSJ^ Avec tes palmes d'or, qui bruisseni. triomphais^.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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