Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 november 1914
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s.n. 1914, 18 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cn6xw48s7s/
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H P ¥¥' QICPI |J luu AA ululmu • PRIX DE L'ABONNEMENT , 3 Francs par mois Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 281». raa do la Bourse — LE HA7RB Directeur : . FERNAND NEURAY ï PUBLICITÉ Les 3 llgoes »... O 50 )Llg:ac supplémentaire.... O.JJ5 Annonce» ù forfait* Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 lu, rite do la Boarso — LU BAÏBE Téléphone Quotidien beige paraissant au Havre f: ■ ' - — —: :— Dernier communiqué officiel Les Allemands tentent vainement d'arrêter l'inondation COMMUNIQUÉ FRANÇAIS mité de Vailly, furent REFOULEES OU DETRUITES, Sur nos positions de la rive Paris, 17 novembre, 15 heures. droite, en amont de Vailly, VIOLENTE _ CANONNADE, ainsi que dans la région de A NiEUPORT, DEVANT DIXMUDE ET Reims, où QUELQUES OBUS SONT EN- DANS LA REGION D'YPRES, la canon- qore TOMBÉS SUR LA VILLE. nade a repris plus violente que les jours EN ARGONNE, aucune action d'infante- précedènts. Sur le canal au sud de Dix- rj | ; nous FIMES SAUTER PAR DES mude, l'action de notre artillerie ARRETA mîNES UN CERTAIN NOMBRE DE LES TRAVAUX QU'EXECUTAIENT LES TRANCHÉES ALLEMANDES. ALLEMANDS pour s'opposer à l'inonda- DANS LES HAUTS DE MEUSE, au sud Lion. L'ENNEMI DUT EVACUER UNE ^e Verdun, nous avons AVANCÉ SUR PARTIE DES TRANCHÉES INONDEES. PLUSIEURS POINTS. DEUX ATTAQUES D'INFANTERIE AL- ne oiutuiuici LEMANDE, l'une au sud de nous nous sommes EMPARES DES PRE- l autre au sud d Ypii», ont ÉCHOUÉ et M,eRrs MA|SONS DU VILLAGE DE E NTR E°BlX S CH 0 OTE ET LE CANAL CHAUVONCOURT (casernes de la garni- ENTRE BIXSCHOOTE ET LE CANAL. SQn (|e Saint.Mihiel) . ce viUage constitue ENTRE ARMENTIERES ET LA BAS- SEUL POINT D'APPUI ENCORE SEE, la lutte d'artillerie est particulière- TENU PAR LES ALLEMANDS sur la rive ment vive. gauche de la Meuse dans cette région. SUR L'AISNE, des fractions allemandes, Sur le reste du front, rien d'important qui essayaient de passer la rivière à proxi- à signaler. iïÉ et insota j'ai aiffiis Haï Herr-doctor Brùnning, archiviste de 1> ville d'Aix-la-Chapelle, retenu au milieu d ses parchemins, probablement, par l'âge 1 les infirmités, se console comme il peut d ne pouvoir se goberger dans les grasse plaines de la Belgique avec les pillards € les incendiaires de l'armée allemande. Fau te de ne pouvoir fusiller les Belges, brûle leurs villes, assassiner leurs enfants e leurs femmes, il insulte leur Roi et diffam leur gouvernement. Ce teuton d'ècritoire est un spécimen aus ci curieux, dans son genre, que les bandit L en uniforme qui ont livré Louvain, Aers » chot, Namur, Din^nt, skns parler de no villages et de nos hameaux, à la fureur d leurs troupes. Pour être moins meurtrière c. sa haine n'en est pas moins ardente. L'ar ticle qu'il a publié dans le « Tag » du 1 septembre n'est qu'un long cri de rage.Nou regrettons vivement de ne plus l'avoir sou la main. Le résumé que nous allons en fai re a beau être fidèle : il ne donnera qu'un très faible idée de la fureur et de la hain de ces intellectuels d'Outre-Rhin à qui ne (re malheureux pays a eu le tort d'accordé pendant longtemps, une estime excessive e une trop généreuse hospitalité. * * * Pour herr doctor Briinning, le Roi de Belges n'a été qu'un jouet entre les main île ministres vendus à la France. M. d Broqueville est le grand, le principal cou » pable. Comment expliquer autrement « 1; trahison» de ce prince de -sanç allemand » Toute la:, presse belge d'ailleurs était ache tée de longue date. Si le herr doctor ne di pas le prix, ce n'est point, de sa part, igno rance, mais pour ménagement. Sans doir ■ réserve-t-il ce détail pour un prochain ar îicle. Tous les journalistes belges pour lui sont dios menteurs, des coquins et des ni nœilles. Heureusement, écrivait-il, la plupar sont réduits au silence, et l'armée alleman 'Je, en prenant Anvers, va prochainemen fermer la gueule aux autres !... Il y a dans tous les pays du monde, : compris la Belgique, nous n'hésitons pas ; te reconnaître, un certain nombre d'indi vidus capables de discuter sur ce ton et d cette manière. Mais aucun d'eux, à notr connaissance, n'y gouverne les archive d'une grandie ville. C'est encore une de ce caractéristiques de la culture allemande probablement, que l'élévation à des fonc tions et dignités publiques de citoyens aus si mai embouchés. Dans une nation où le. officiers se conduisent comme des voleur de grand chemin, il n'est pas étonnant d'en tendre les archivistes s'exprimer comme de portefaix ivres !... Fermer la gueule notamment est auss gentil que parfaitement prussien. En Prus 6e, quand un soldat se permet d'avoir di cœur et de l'humanité, on le corrige de ci défaut à coups de bâton, parfois jusqu'à c< que la mort s'ensuive. Quand un journalis te ose écrire d'après sa conscience et ses con victions, on lui ferme... la gueule.Ainsi l'or donnent les commandements de la culturi allemande. Nous ne remercierons jomai assez le herr doctor archiviste d'avoir pri la peine do nous la montrer, même sans l faire exprès, dans toute sa splendeur. Quant à son « prince de sang allemand > C'est un pu/r chef-d'œuvre. Parce que 1 grand-père de notire Roi es/t né prince d Saxe-Cobourg, Albert I*r devait trahir so: devoir et son serment die Roi, ouvrir so: .pays à l'invasion allemande, faire de 1. Belgique neuitire, au mépris de ses engage ments les plus sacrés, la vassale et la con: plice de l'Allemagne ! Coupable d'avoir rerr pli son devoir vis-à-vis de sa conscience, d son peuple et de l'Europe, notre chevaJeres que souverain est condamné, probablemenl à recevoir les cracliats de tous les archivis tes d'outre-Rhin. Tant mieux. Ainsi l'Et rope saura qTue prince allemand, dans 1 langue de ces messieurs de la Kuitur, sign: fie prince parjure. Ainsi le monde sera pei suadé qu'il y a incompatibilité, selon 1 forte parole du chancelier anglais, entre 1 civilisation prussienne et l'honneur vérita ! ble. * * * Après avoir affirmé la supériorilé de 1-politesse allemande en faisant tenir, dan l'espace de trente lignes, toute une brouett 1 irTMiMirru ,rîi jri_ rwjiriugf^i ' ' i d'injures, herr doctor archiviste égrenait '■ont un chapelet d'arguments historiques nouir faire regretter aux Belges d'avoir mé- I prisé les quelques centaines de mille argu-j ments sonnants du chancelier impérial. j ■ En 1128, sous Louis VI, une armée Iran-! ç.aise a ravagé la Flandre ; en 1312, bataille i i des Eperons d'Or ; en 1382, nouvelle guerre , die la Flandre avec la France, assauts, villes' j prises et saccagées ; au XV" siècle, sacs de , Dinant et de Liège ; à la fin du XVIII», in-i j vasion révolutionnaire, abbayes brûlées, I églises minées, prêtres traqués comme des' loups... ; Hemr dOctar archiviste ne nous fait grûce j. ni d'un nom ni d'une date, mais à partir de 1128 seulement. Nous [permetIra-t.-il de lui faire observer qu'il a négligé Oharies-lie-Ctiauve, beau-père irritable d'un comte die; . Flandre entreprenant ?... Malheureuse-] ment pour lui, il sait l'histoire à peu près j 3 rammo un phonographe sait la musique. Il , énumère les événements,mais il ne les com- 1 prend pas. Croit-il que les Belges aient be-^ soin de ses lfeçons pour savoir que leur! 3 pays, disiputé pendant plusieurs siècles en-i . tre plusieurs puissances, a été envahi, foulé, 5 pillé, détruit par presque toutes les armées européennes ? , 3 Les Allemands de Mans-feLd ne furent pas 3 plus tendres, au XVI* siècle, pour nos mal-heuireuœs populations, que les Bourgui-r gnons du XVe, les Espagnols du XVI* et ] t les Français du XVIII®. De môme les Impé- i ri aux de Piccolomini. Nos ancêtres ont dit faire une révolution, en 1789, contre les Mkmands d'Autriche. Si les Allemands do I 5- Prusse nous ont laissés en paix, nou-si * avons sujet de croire, en les voyant à l'œu- - vre, et on relisant leur histoire, que ce n'esl ;>as de leur faute. Comment l'aurais-je fait, 1 je n'étais pas né ?... murmurait l'agneau i de La Fontaine. La nation française existait et la civilisa. I lion française florissait depuis plusieurs siè- - êtes quand la Prusse, née de l'ambition et: 3 du parjure d'un chef d'ordre religieux, n'était encore qu'un ramassis de soudards, at- ■ tirés vers le Sud-Ouest par la douceur du " climat et la fertilité des plaines, comme les Barbares du V° siècle par la richesse de ' l'Empire romain finissant. *** ' i D'ailleurs, tout cela est de l'histoire an- - ciemne. Il y a une prescription en histoire ï comme en droit privé. Voilà cent ans que la î Belgique vit en paix et en amitié avec la 3 France, qui l'a aidée, en 1830, à s'affran-î cliir, et à qui nous venons de payer de nos ■ ruines, de nos souffrances et de notre sang - ce service incomparable. Ce n'est pas la France qui vient de violer s notre neutralité : c'est l'Allemagne. Mais 3 admirez la finesse dles pédants d'oulre- - Bhin ! Les dommages que la France a pu 5 nous faire il y a un siècle, cinq siècles, huit siècles, la Belgique s'avilit en tes oubliant. 1 Tandis que les injures, tes violences, les - r-.rimes de l'Allemagne d'aujourd'hui, les | Belges n'ont pas le droit de les ressentir ni d'en garder la mémoire. Ce n'est pourtant pas en 1128 que l'Allemagne, au mépris de traités garantis par sa parole et par sa ri-gnatare, a envahi la Belgique. C'est hier. Ce n'est pas en 1382 que Guillaume II nous a offert trente deniers pour prix de notre honneur : c'est le 2 aoilt 1914. Ce n'est pas ! on 1794- que les soldats allemands ont incen-' . dié nos villages et nos villes, brrtlé Saint-! Pierre de Louvain, saccagé la bibliothèque * (le l'Université, traqué nos prêtres comme l /les loups, fusillé par centaines des paysans, J des bourgeois sans défense, des enfants et j des femmes. C'est aujourd'hui même. Les j ruines qu'ils ont faites fument encore. Toutes leurs victimes n'ont pas encore reçu la sépulture. Il faudra toute une génération pour effacer tes traces die leur barbarie. L'Allemagne de la culture et de la discipline allemandes!, l'Allemagne de Guillaume II a trouvé le moyen d'égaler, en deux mois, a ' l'aube du XXe siècle, les horreurs accumulées dans nos provinces pendant des centai-L nés d'années par les bandes mercenaires de tontes tes armées européennes. " Elle a trouvé du même coup le moyen de i réconcilier tous les partis et tous les Belges. A dater du jour de l'insolent ultimatum, il n'y eut .plus, en Belgique, de Flamands, ni " : de Wallons, de catholiques, de libéraux, de i socialistes. On a vu des libertaires courir ' au devant des plus strictes, des plus sévères i disciplines. Pas uin catholique q;ii ne fût prêt 5 A acheter de son sang la victoire de la i France et de ses alliés. Ceux qui avaient cru i l'Allemagne chrétienne et à l'Allemagne >aeirique brûlent aujourd'hui d'une haine vivée par la désillusion. C'ost le sentiment Man'iine do la nation que le Roi et le Gouvernement ont traduit, quand ils ont refust es trente deniers de l'Allemagne. L'archiviste d'Aix-la-Chappelle, manifeste nent, ne comprend rien cela. L'àme d'um< îation libre est indéchiffrable ù ses yeux !'eut-être sait-il toutes les langues di monde ; peiu.t-êlre les plus redoutables ma Hiscrits et les plus gothiques- écritures- nt sonit qu'un jeu pour lui. Mais la valeur d'uru promesse, l'indépendance et la fierté d'ui -petit peuple, ses- études et ses livres ne lu en onlt rien appris. Ces mots ne sont à ses yeux que des mots de dictionnaire. Pour lu comme pour son chancelier, un traité n'es qu'un chiffon de papier. On doit pouvoil le raturer, l'altérer même à loisir. Ce n'esl qu'une question de prix et de bonne volonté...Tel est le fond de 1a culture allemande, de la science alleanande, de la morale aile mande, de l'élite allemande. Telle est la rai son pour laquelle l'Europe civilisée doit vaincre à présent ou périr. Fernand Neuray. Une Encyclique du Pape Benoit XV SUR LA PAIX Rome, 16 novembre. — Le Pape a adresse a,ux évêques du monde entier une en cyclique dans laquelle, après avoir exprime la douleur qu'il a éprouvée en montanl dans la chaire de Saint-Pierre, en raisor de la situation pitoyable de la société ci vile actuelle, il ajoute qu'il a éprouvé une grande joie de l'état dans lequel son prédé cesseur lui a transmis l'Eglise. L'Encyclique flaiti allusion à l'horrible guerre actuelle et à la guerre, en général dont les quatre causes principales sont 1° l'absence d'amour mutuel et sincère en tre les hommes; 2° le mépris de l'autorité 3° l'injustice dans les rapports entre les différentes classes de citoyens; 4° le désir exclusif du bien-être matériel, qui est de venu l'objet de l'activité humaine. Le re mède à ces maux est le respect des lois de l'Evangile. Le Pape montre ensuite les grands ser vices rendus à l'Eglise par Pie X. Il ex prime le vœu de voir extirpé le modernisme, mais en même temps supplie les catholiques de garder l'union entre eux de ne pas se distinguer par des dénominations nouvelles et de ne pas inaugure] des magistères en dehors de la hiérarchie Le Pape conclut en formulant un vœi: fervent pour le rétablissement de la -paix afin que les nations v trouvent des biens inappréciables, que l'Eglise y trouve la li berté dont elle a besoin ainsi que la cessa tion de l'état anormal où est placé aujour d'hui le vicaire du Christ, et contre lequel le Pane, remplissant ses devoirs sacrés: proteste comme ses prédécesseurs. Pour la réalisation de ce vœu, le Pape renommande aux fidèles de prier Dieu avec intercession de la Vierge. (L'Ê.neydH^nê débute par les mots : Ac 'yp.at.is si mi Avostolorum apostoli eathedram -ru-i serviront à la désigner. ï-WlffiTIDN OFFICELï du pillage de la Belgique paf les Allemands L'histoire que voici établira de manière indélébile et indiscutable que le pillage de la Belgique et des biens des particuliers; par les hordes prussiennes n'a pas été le lait de quelques soldats pillards, mais le résultat d'une organisation systématiquement établie, sous les ordres de M. le maréchal von der Goltz en personne. Au cours de leurs promenades incendiaires par Malines, ville non défendue, et par ses abords, les soudards prussiens avaicnl pillé toutes les demeures auxquelles ils n'avaient pas mis le feu. Parmi les demeures où ils passèrent figurait le vieux domaine de Schiplaeken, appartenant à M. ïerlinden, procureur général près la Cour de cassation de Bruxelles. Dès qu'il fut possible de s'y rendre, M. Ter-linden, qui possédait là nombre de souvenirs de famille qui lui étaient particulièrement chers et d'objets d'art, partit pour Schiplaeken. A sa grande désolation, il constata que l'armée qui avait passé par là avait enlevé tout ce qui avait une valeur quelconque. Avant de quitter Schiplaeken. M. Terlin-den se livra à une petite enquête sur le nombre et la qualité de ces pillards. Et bien lui en prit. Il revint â Bruxelles avec des indications précises. Aussitôt il demanda à ôtre reçu par 1<: maréchal von der Goltz et lui exposa len faits dont il avait à sp pioînf|r>. Le gouverneur temporaire de Belgiqr protesta aussitôt : « Celaient évidemment des pillards belges et non des soldats du kaiser qui s'étaient rendus coupables d'aussi odieux méfaits !... » Mais le maréchal dut changer de ton, lorsque M. Terlinden lui eût cité non seulement les numéros des régiments auxquels appartenaient les pillards, mais même les noms des officiers qui les commandaient,Puisqu'il en est ainsi, dit le maréchal, jr vais mettre un de mes officiers à votre disposition ; il vous accompagnera à l'entrepôt où, certainement, vous retrouverez votre bien. Quelle ne fut pas la stupéfaction du procureur général lorsque, arrivé à l'entrepôt il se trouva en présence d'un amas formidable de colis, classés par lieu d'origine et comprenant, k destination de l'Allemagne, où l'on allait les expédier, les objets volés en Belgique par les soldats du kaiser. On chercha dans le groupe les colis venant de Malines, on ouvrit, plusieurs caisses, et, M. Terlinden ne tarda, pas découvrir une série de choses qui lui appartenaient. Mais — et c'est ini ou'e le fait devient plus intéressant. — à côté de beaucoup d'objets venant du chAteau de Schiplaeken, il en était aussi beaucoup d'antres !... Comme le procureur général s'attachait retrouver quelques objets qui lui éfa'e* ' particulièrement chers, le y ober-leulnant » i qui l'aceompagnait lui dit. tout A coup : — Nous ne pouvons pourtant pas ouvrir toutes les caisses !... Prenez plutôt ce qu il y a dans celle-ci. par exemple ; vous aurez ainsi une compensation suffisante. M. Terlinden, stupéfait, lui répondit aussitôt .' — Monsieur, je n'entends pas me faire le complice des vols commis par l'armée aile mande. Le lieutenant se le tint pour dit. Et tandis que le procureur général quittait l'entrepôt, des soldats chargeaient, sur wagons à destination de l'Allemagne, le prod lit du pillage officiellement organisé en Belgique au vu et au su de Son Excellence le maréchal von der Goltz. Trains Macabres ' J'ai vu, nous dit un bruxellois arrivé au Havre, les trains de cadavres allemands dont on a tant parlé ces temr>6 derniers. C'était à la gare de Schaerbeek où, il y s dix jours, pendant la bataille de l'Yser, i passa 18 de ces trains macabres. Les cadavres, ligottés par quatre, avec du fil de fer. étaient placés debout dans des wagons couverts à marchandises. Dans cette position, les cadavres occupaient le minimum de place. On disait-que ces cadavres partaient poui Louvain où, dans les environs de la ville, les • Allemands ont, paraît-il, installé une usine d'incinération, « four crématoire » primitif. C'est par les portes des wagons parfois entrouvertes, que l'on pouvait apercevoir le funèbre chargement. A (a même gare de Schaerbeek, le même jour, on compta 68 trains de blessés aile mands. A Hal, on avait vu 62 de ces trains passer quelques heures auparavant. La Belgique peut-être tranquille PAS DE PAU SANS GAGE ! On a v.u quelle grandiose mainifestatior de symptathie a suscité en France, en An gletierre, en Russie et, on peuit le elire, dans le monde entier, la fête patronale du Ro Albcvt. Cette manifestation a revêtu les forme* les plus ingénieuses et les plus touchantes touit ce que pouvaient imaginer l'admira tio;> l'affection et la gratitude officieMe e popal/aire pour se témoigner d'une manièrt sensible a été mis en œuvre. A côté des télégrammes officiels des chefs d'Etat et de; adresses de municipalités et de corps cons titués. finiraient les innombrables et mo deïtt&s- kittr-es de gens <lu peuple, d'écoliers de soldats, les numéros spéciaux de quoti diiens et de revues, les bouquets de fleurs les dons en argent et en nature, les pièce* d<e vers, etc. A.vons-nous besoin de dire à quel point le: Bci'iges» — qui (participaient eux-mêmes c cette manifesitiation pour le compte de leu.i loyalisme dynastique et de leur patriotisme — ont été touchés de cette explosion de sympathies envers le souverain qui symbo lise et résume en sa personne la vie e l'âme de leur Patrie ? Qu'il nous soit permis d'assooier, dan* , une même expression de gratitude, envers nos alliési, la voix anonyme dies milliers de réfugiés belges aux remerciements de lï Nation dont le Roi et le gouvernement se font l'interprète. En particulier, que nos confrères de k presse française, anglaise, russe et ébram gère, soient persuadés que les témoignage* d'admiration qu'ils ont prodigués à notire Roi et ti notre armée, sont allés au cœur d< tous les Belges. Tons nos compatriotes y ont puisé un ré confort puissant, élans les terriibles épreuve* qui se sont abattues sur eux. Leur confdan ce élans la victoire finale a été, s'il est possible, encore accrue. L'Allemagne officielile quii a conscience que son destin est scelk et a commencé à répandre des suggestion* de paix séparée, aura trouvé la leçon qu'elle méritait élans la manifestation unanime e univei-seille de la Saint Albert. A plusieurs reprises, elle a eléjà insinui ou fait adroitement insinuer par des agent* de s» poli'tique en pays neutre qu'elle serai elisiposêe à reconnaître que la guerre a don né un résultat indécis et, par suite, à con dure la paix avec la France sur la base d< l'évacuation du territoire français. Ellie sous-eai'tendait ceci : « Je garderai-! la Belgique — ou bien nous ferions part i deux de son territoire ou de sa colonie di Congo ! » Les puissances! alliées ont déjè relpondi avec éclat à cette tentative secrète de divi sion par leur traité d'union d<u début de sep teifibre. Les télégrammes échangés le joui] de la Saint-Albert entre M. Poincaré et no tre Roi sont venus, s'il en était encore be soin, renouveler pudiquement l'assurance des résolutions communes' dans lesquelles se maintiennent irréductiMement les alliés par rapport à la Belgique. Le président de la République française i tenu à devoir de refaire au Roi Albert cotte déclaration qui restera grave^e dans la mé moire et élans le cœur de tous les Belges : Je renouvelle l'assurance que la France esî, comme ses alliés, fermement résolue à ne pas déposer les armes avant d'avoii obtenu, POUR LE DROIT VIOLÉ, DES REPARATIONS DEFINITIVES ET POUF LA PAIX DES GARANTIES INEBRAN LABLES. Ainsi donc, que l'Allemagne, ses agent; et les pacifistes incorrigibles se le tiennen pour dit : Pas de paix aussi longtemps que le terri toire belge sera encore foulé par la botte d'un seul soldat allemand ! Et même alors, pas de pa.ix aussi long temips que l'on n'aura pas arraché l'Aile magne ce qu'il faut pouir que l'existence e la sécurité de l'indépendance belge, ains epie la cauise de la paix européenne soien définitivement assurées par eles garantie; inébranlables, comme l'écrit M. Poincaré. T,'Allemagne n'aura qu'à s'en prendre £ elle-même d'avoir considéré les simples traités comme- des « chiffons de papier » ËWeaoiifàtdésormais à fournir à l'Europe de* garanties effectives qui lui coûteront, saris doute, plus qu'une signature protocolaire toujours sujette à protestation. Une paix solidement, gagée, voilà ce que les alliés veulent et auront. Avec la fourberie allemande, accepter en cane de traiter d'après le système eles pro messes pro toco«l aires sauts namlissemen réel, serai-f recommencer le jeu dont nous venons el'-être les elupes. F. P. JLe Sac d'A.mdemiie UN RÉCIT TRAGIQUE ET DÉTAILLE Habitants fusillés, massacrés, torturés et pillés Nous tenons d'une source sûre les renseignements que voici sur le sac à'Andenne. Cotte coquette petite ville, située entre Na niur et Huy, eut énormément a souffrirai l'invasion allemande. Sur une population d'environ S.UOO habitants, 251) ù 3U0 hommes furent, sans le moindre motif, fusillés-par les barbares. ILS ARRIVENT... Le 19 aoilt, vers huit heures et demie du matin, le 8» de ligne, avant de se retirer, fit sauter le pont de Meuse ; une^ heure s'était à peine écoulée qu'arrivait l'avant-garde prussienne, venant du camp d'Elsen-born par Stavelot, Louveigné et Cliery ; les cavaliers allèrent directement au pont et furent très décontenancés de voir leur marche arrêtée ; bientôt après, ils remontaient vers le Condroz. Les fantassins restés en ville s'emparèrent diverses caisses publiques et. détruisirent les appareils téléphoniques. L'après-midi, les troupes défilèrent sans interruption, tant par la route du Condroz que par la route de Liège ; c'était une fourmilière d'e casques à pointes. Ces soldats se répandirent dans les différents quartiers de la ville, où ils se livrè-• rent ù des libations. L'INCENDIE S'ALLUME J'aperçus alors des fumées d'incendie du côté de Couthuin, et une maison flambait sur la roule de Ciney, mais en ville, tout se passait d'une façon relativement calme. On me donna à loger un capitaine et un lieutenant de pionniers, qui étalent em-1 plovés à rétablir le pont. La première nuit et la journée du ~0 fu-' rent calmes ; le défilé des troupes ne cessa point. Ver» six heures du soir, j'entendis tout à coup une fusillade du côté de Seilles, ' et presqu'aussitôt tout le quartier se mit a ; flamber. C'était une vision d'enfer ; il nie " semblait voir, à la lueur des flammes, des ■ soldats repousser à la baïonnette les per-! sonnes qui voulaient s'échapper de leur ' maison en feu. La fusillade répondit du ; côté d'Andenne. Au bruit des fusils vc-' naient s'ajouter les coups secs des mitrail-" leuses et les détonations des grenades. Lne mitrailleuse fut placée dans un magasin de la rue principale et tira de là sur les i maisons qui se trouvaient en face. On m at-! firma aussi qu'un obus avait traversé le ma-' gasin Delhaize et. était tombé dans un café 5 voisin. Nous passâmes toute la nuit, dans . les caves. Vers cinq heures du matin, la ' fusillade cessa et les Prussiens s'occupè-; : rent à briser portes et fenêtres à coups de ! hache et de crosse. De temps en temps, eles ■ feux de peloton. II n'y avait plus d'illusion à se faire : c'était la fin ; on fusillait- les civils.« VOUS, FOUSILLÉ !... » Vers six heures, une troupe d'une dizaine i d'hommes fit irruption dans mon jardin ; > je me présentai ; les soldats me mirent en joue et me firent lever les mains ; ils me fouillèrent, ainsi que les personnes qui . étaient chez moi ; puis, nous fûmes con-i duits, toujours les mains levées, vers la fa-! brique Bertrand, près de la pharmacie Gur-; litte. A ce moment, je faillis trébucher sur un cadavre étendu sur le trottoir ; je le re-. connus : c'était le bourgmestre, M. Camus. ; Il passait, en ce moment, un long convoi d'artillerie. Ces artilleurs ricanaient en nous . montrant du doigt : « Vous, fousillé ; fou-sillé vous. » C'était très gai !... Le capi-l taine qui était chez moi sortit de la « Kom-mandantur » au moment où nous y arri-J vions ; ils nous arrêta, alla parler aux ofli-[ ciers, puis nous conduisit sans rien dire au fond du jardin. A ce moment, j'entendis ; tout à coup derrière moi un cliquetis d'ar-^ mes ; je me retournai vivement et je vis l six chasseurs alignés qui accrochaient leur baïonnette. Je demandai à l'officier : « Va-ton nous fusiller ?» — Non,, vous êtes li-, bre, me répondit-il. Rentré chez moi, je vis un des derniers . artilleurs du charroi, excité par ses voi-' sins, épauler et viser avec le plus grand soin. Son but était une fillette d'une douzaine d'années qui s'était enfuie et se trouvait momentanément arrêtée à l'intersection de deux rues. Je criai : « Non ! non ! Ne faites pas cela ! » Il me regarda d'un [ air furieux et se résigna enfin à abaisser son arme. MALHEUREUX OTAGES ; C'était un spectacle émouvant de voir tous ; ces vieillards, femmes et enfants forcés à marcher vers la place des Tilleuls, où se l faisait la concentration de la population ; un ? paralytique y fut amené sur un fauteuil roulant ; d'autres y furent portés. On sépara des hommes les femmes et les en-, fants ; il fut d'abord question de mitrailler ceux-ci en masse, puis d'en tuer plusieurs à la fois en les plaçant l'un derrière l'autre sur trois rangs ; enfin, on en choisit trois, i qui furent exécutés contre les maisons de la place et sous les yeux de tous ! Les hommes furent alors divisés en différentes bandes et dirigeas les uns vers la Meuse, pour ; y être fusillés, les autres pour être enfer-' inés comme otages. Ajoutons que, la première journée, ces otages ne reçurent aucune nourriture ; les jours suivants, ils du-1 rent être ravitaillés par la population. Lorsque les hommes eurent été emmenés, le ' commanelant de Schoeneman s'adressa aux femmes et leur dit lentement et d'un ton ' cynique : « Mesdames, rentrez chez vous et allez enterrer vos morts ! » Nous avons ap-' pris depuis que cet « officier » avait passé ' dix ans au Cameroun. Le capitaine que j'hébergeais rentra chez moi vers huit heures ; je lui demandai de 1 faire relâcher quelques otages. Il me dit que ce fserait bien difficile, car il n'était i epr'un chef sans grande autorité et qu'on 1 en reparlerait à midi. Il me fut impossible, malgré mes instances, d'en obtenir davantage. Le temps me parut effroyablement ' long, car, à tout instant, on entendait, des détonations, et ne serait-il pas trop tard -Enfin, midi, il consentit à aller voir où les otages se trouvaient. Au mur de la papeterie Godin, il y avait trente j'i quarante ; càdavrés rangés les uns à côté des autres et méconnaissables : la plupart avaient été touchés à la leMe. et celle-ci était parfois à 1 demi emportée ; c'était horrible. Des grou< jes avaient encore été fusillés dans d'au--res terrains. Le capitaine me dit alors : < Je n aime pas cela, et ce n'est vraiment ,uus la guerre ! » Nous partîmes ù la recherche d.es survivants ; partout, sur les irottoirs, il y avait des mares de sang et tes cadavres : les vitres et portes laissaient voir, à l'intérieur des maisons, les soldats buvant, chantant, jouant du piano ou du gramophone et pillant. Ajoutez ù cela les régiments qui défilaient au son des fifres les casques, tes cln- -ntures or nés de feuillages. Quelle fête épouvantable dans une une en u, u.i . Vers cinq heures, deux otages obtinrent de pouvoir dire au revoir à leur famille avant de partir pour l'Allemagne, où il était question de les envoyer ; le billet ne comportait qu'une heure de sortie, tandis que tes soldats disaient qu'ils pouvaient rester jusqu a sept heures. Je les accompagnai au cqrps de garde pour savoir s'il en était bien ainsi, quand je rencontrai le lieutenant que j'hébergeais ; il valida Jes billets jusqu a sept heures, mais j'étais gardé à vue pour garantir la rentrée des deux ota-ges A sept heures, j'eus la satisfaction d obtenir la libération de mes deux amis. Ce n est que le lendemain que nous apprîmes le nombre de crimes que les hordes »Âe»ma^^,es. a1vaient. commis à Andenne. MM. Gillet et Dozin, réfugiés chez leur beau-père, avaient été tués à bout portant dans le jardin de celui-ci ; l'un d'eux put A peine dire : n Nous n'aurions pu tirer, nous n avions pas d'armes. » DES FEMMES SONT PASSEES PAR LES ARMES ^1- un vieillard qu'une congestion avait privé de l'usage de la parole, avait été tué dans son jardin pendant que sa femme et sa fille étaient poussées dans la rue. Dans la famille D..., sept tués ; dans une cave, on découvrit une douzaine de cada-\ res de parents ou d'amis ; un entrepreneur et son fils furent tués dans une citerne qu ils avaient creusée sous leur cave -le pharmacien G..., son frère et son fils avaient été tués dans leur cave ; un pla-fonneur avait été tué chez lui, et son corps, m a-t-on dit, fut jeté dans la maison en flammefe, etc. Une ou deux femmes avaient été fusillées. Environ trente-cinq habitants de Seilles avaient également été tués. On m'a dit aussi qu'on avait pendu des habitants à 1 abattoir, après les avoir odieusement torturés. Je ne sais, toutefois, si c'est vrai. Tout cela avait été commis sous le prétexte habituel qu'on avait tiré. Rien ne démontre mieux la fausseté de ce prétexte que le fait suivant : Certain jour, me trouvant à l'hôtel de ville, le commandant ar-,nve et dit : u On a encore tiré un coup de feu hier soir ; ce doit être un coup de revolver, et je pourrais indiquer approximativement la maison d'où le coup est parti, n Enquête' faite, c'était une halle de revolver jetée dans un tas de chiffons qui avait explosé lorsqu'on avait mis le feu ù ceux-ci. Les soldats trouvaient aussi tout bénéfice à dire qu'on avait tiré sur eux : c'était alors le pillage et l'orgie permis. La dévastation est organisée, les soldats volent le vin, le linge, les vêtements, les cigares, les bijoux, bref, tout ce nui neuf leur convenir. Quant au mobilier de luxe, il est. exné.w. en Allemagne, et c'est généralement quan<> la maison est vidée qu'on y met le feu. A QUOI TIENT LA VIE ! Un épisode encore : Le docteur L... est appelé, le soir du 20 août, au chevet d'une malade ; la fusillade éclate ; il se réfugie a la cave avec sa cliente ; vers le matin, dans un moment de répit, il se hasarde à sortir ; il rencontre un officier allemand et lui montre son laissez-passer de médecin émanant de l'administration communale belge. L'officier examine le laissez-passer et dit : « Ah! vous avez aussi un laissez-passer de ce c... de maire ! Votre affaire est claire. » On ficelle si fortement le médecin que ses poignets en ont conservé plusieurs jours là trace, et on le conduit vers la Meuse pour être fusillé. Heureusement que la se trouvai! un médecin allemand avec leouel le docli-ur L... avait soigné des blessés alle-mauds à l'hôpital et qui le fit relâcher- Le d o ;i il r L... eut encore à soigner un soldat allemand blessé a la jambe par une balle de grenade ; le médecin allemand affirma aussitôt que c'était une grenade belge lancée par la population. Mais le docteur L... avait précisément en poche des bulles de grenades allemandes, jetées par un n Tau-be ii sur des huttes a argiles élastiques que l'aviateur avait prises pour un campement. Or, ces balles et celle extraite de la jambe du soldat étaient indentiques. Ce fut un médecin allemand qui dut être appelé pour sauver l'école des frères de l'incendie et du carnage. Ce bâtiment portait le drapeau do la Croix-Rouge et on y soignait les blessés allemands ; les soldats prétendaient, cependant qu'on avait tiré de là sur leurs a kamarades ». Plusieurs proclamations furent affichées ; l'une d'elles, signée du commandant Schoeneman. disait qu'Andenne était un repaire de bandits et d'assassins ; une autre disait qu'au moindre coup de feu nous serions tous pendus et la ville incendiée et rasée. Des canons avaient même été placés sur les hauteurs a cette intention. Or, ces messieurs s'amusaient à tirer a chaque instant avec- nos fusils de chasse, que nous avions déposés à l'école communale avant leur arrivée et qui, eux aussi, ont pris le chemin de l'Allemagne. Qu'un soldat vint, a être blessé, et le massacre recommençait. M. le doyen d'Andenne s'offrit même un jour au commandant pour être la première victime. UN IMMONDE BANQUET Quelques jours après, le 29 août-, com« ble de cynisme ; les Allemands organisèrent une fête : « la paix d'Andenne » ; ils forcèrent une partie de la population a y assister ; on y but du vin chaud, les soldats firent de la musique et on dansa ! Ce fui, dit-on, une fêle cynique. Valides et infirmes y furent traînés ; sur la Grande Place, des tables avaient été dressées, et a soldatesque teutonne les occupait. Elle r' (Mercredi 18 Novembre 1914. Le numéro : 10 Centimes. ! - • —T' , aP^NNÉE. — Série nouvelle. s. — N° 7;

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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