Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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03 augustus 1915
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s.n. 1915, 03 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1j9765bb4h/
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21eANNÉESérie nouyelîe. — N" 264 Le numéro : 10 Centimes (5 SSWTlMiSS AU FROST) ^Mardi 3 Août 1915 aP75Pg>» . 1 .J.t rédaction & administration jg ter rua fie ia Boufsb — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n* 1Ï.05 Siracteur : FERM2 HEÎSR4? fontes les communications concerna n In rédaction doivent être adressées sS" ,n:e de la Bourse,Le Havre. f LONDON OFFICE: g1,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE abonnements France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 60 par trimestre Hors Franco.. 3 fr. » par mois- » .. 8 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » «... 7sh.Qd. par trimastrd PUBLICITÉ S'adresser h l'Administrât'jn du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: 0 fr. 40 la ligne Petite8annonces4* page:Ofr.301aligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne do publi-cité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en n le monobole nour Paris. Quotidien beljge peralss.erit au fl<avr© Piïu'pII... L'Allemagne proposait à la France de nous enlever le Congo et de nous mettre en tutelle *—«0— une lettre du baronbeyens au GOUVERNEMENT BELGE ; l ■■ aouveraetnent allemand a accuse la l; i me : 10 tl'«,voir viole elle-même, on ■4900 su neutralité en concluant, avant la ■ouorèc, avec l'Angleterre tout au «non», une convention dirigée-contre l'Allemagne oi d'avoiracquis l;a coaMictiion, en 1 Jl i no-MaJiiiï: ut, que l'Allemagne ne songeait nulle-, ;n ci.1 , troubler la paix européenne et«l avoir permis it ses ministres ù, 1 étrang.i de lex-priinto librement. a n ;r- (, s doux accusations se cor i îsent, ffircn 'le. l'Aus évident Toute la pre^e des /Êfays i ouUX» te constate h haute vc.ix. Les « uccttPiileurs sont seuls à ne pas s eu aperce-m, \oir. Ahvi le génie «te la race allemande se » sévè, ■ '■ fois «le plus. Audace, rudesse, ta iv -• total «le finesse, force barbare qui ne ,recule devant rien et que son tumulte aïeul 1 ii.re prendre pour la Force essentielle. 'Moi» une incurable lourdeur suffit à délra-, «ju'O.r et h rendre stérile cette machine kolos-sale. \ qaeîqucs mois d'intervalle. voilà i«eux récusations allemandes qui. se déli'ui-iSMM l'OTiO l'auti®. La. machine kotessale a •tsev-uilli' pour nous. Car si le gouvernement belge éteit (persuadé, avant la guerre, de la f ci'iiii: de 1'A.ngl'etetirë et «le la France,c'est fiu'il n'avait pas lié partie contre fAîlerna-gne, avec ces deux puissances 1 Voici qui est mieux encore. Après ' la preuve négative, l'argument positif. Voici iffi document laulhenlique d'où il ressort «[ne l'Allemagne, quatre mois avant la guerre, a proposé — ah ! très insidieusement — ;ù la France, de partager le Congo belge avec elle et de supprimer la Belgique de la liste des nations indépendantes.Ce document nous est apporté par le Livre Gris publié hier par le gouvernement belge. A peine avons-nous eu le temps d'en coiuiuc i t la lecture. Publions sans retard le document n» 2. C'est une letre adressée à M. Davigaion, le 2' avril 1914, par M. le baron Bevens. aujourd'hui ministre 'n térininire des Affaires étrangères, alors ministre de Belgique à Berlin. Le Uii'''ire, du Roi à Berlin « M. Davignon, Ministip des- Affaires Etrangères. Berlin, le 2 avril 1914. Monsieur le' Ministre, ' •M. l'AmbaSSadeur do France m'a fait part ce matin confidentiellement d'une Conversai i «I qu'il avait eue tout dernièrement avec M. dé Jàgow, après un diner intime auquel il avait été invité ohez ce dernier. Fendant une récente absence de M. Cam-ijon. 1 • Secrétaire d'Eta-t aux Colonies, rencontrant le Chargé d'affaires de France rliu'is .»!••• soirée et, quelques jours après, l'allach'- naval, leur avait dit que 1 Allemagne et la Franco devraient -bien s'entendre pour la construction et le iraccordemenl des 'lignes de chemin de fer qu'elles projetaient de construire en Afrique, afin que ces li-Sgnes ne se fissent pas concurrence. M. ('i-uibon-demanda ce que signifiaient 'ces ouverHffcs. M. de Jagow répondit que Lia question était encore à l'étude, mais qu il ■était d'avis,- comme M. Soif, qu'une, entente ; entre les «leux pays et aussi avec l'Angleterre serait des plus utiles. Dans ce cas, -reprit I Ambassadeur, il faudrait inviter la Belgique à conférer avec nous, car elle construit de nouveaux chemins de fer -ni Congo et, à mon sentiment, il serait, préférable que la Conférence se tînt à Bruxelles. _ ... Oh ! non-, répondit le Secrétaire a i.lat, r 11 c'est aux dépens de la Belgique que notre accord devrait se conclure. — Comment cela ? —- Ne trouvez-vous pas «ne le ■Roi Léopold a placé sur les épaules de le Belgique un poids trop lourd '! La Belgique n'est pas assez riche pour mettre en valeiu ce vaste domaine. C'est une entreprise au liesse,-, de ses moyens financiers et de se: 'torée d'expansion, Elle sera obligée à j renoncer. . , , , L'ambassadeur trouva ce jugement tout l •fait exagéré. M. de Jagow ne se tint-pas pour battu T1 développa l'opinion que seules les gran d,-- puissances sont en situation de colom ser. Il dévoila même le fond de sa pensé! ' en sou; -liant erae les petits Etats ne pour l'aient plus mener, dans la traiisîormalioi qui s'njH'râil on Europe au profil îles natin nalités les plus fortes, par suite du déve loppeeieiit économique et moyens el •ronunmueation, l'existence iudépendanli demi il- avaient joui jusqu'à présent. Il riaient destinés à disparaître ou à gravite dans l'orbite des grandes puissances. l'ambassadeur répondit que ces vue •n'étaient pas du tout celles do la France n-mutant qu'il pouvait le savoir, celles d H'Angletaérè ; eiu'il persistait, à penser qu certains accords étaient nécessaires pour 1 ■ mise en valeur ele l'Afrique, mais que, dan les conditions présentées par M. de Jagow toute entente était impossible. Sur cette réponse, M. de Jagow se. bat de dire qu'il n'avait exprimé que des idée htoutes personnelles, qu'il n'avait parlé .qu' i titre privé et non en secrétaire dKts Vadrcss.mt fi l'ambassadeur de France. M. Cambon n'en attacjie pas moins m: signification très sérieuse aux vues que A 6e Jagow n'a pas craint de dévoiler dor •cet. entretien. Il a pensé qu'il était de noti ialérèi de connaître les dispositions dont elirieeant officiel de la politique allemane est in limé à l'égard des -petits Etals et < Heùrs colonies. J'ai remercié l'Ambassadeur «le sa cc.i; - imuiiication absolument con.fidentielle. Voi : on apprécierez certainement toute la gr-évité.Veuillez agréer, etc. (s) Baron-B,li\l',N'S. : C'est nous qui soulignons 1 s passa© jmpri-rrujs ci-des sus en g-ro ca.re téres, L* 'r1'.-seinS de l'Allemagne contre la Belgiqi 1 é.;liitent au grand jour. Quatre mois ava,' In giiarre. l'AHemagne voulait .nous, dépou 1er, l'Ali; .magne voulait nous 1 inpriiiier. t <<' 'inv'lait la France à p.- i-ge-i nos d Pour nos soldats »0ll « UNE BEtLE FETE DE CHARITE AU THEAfRE MU HAVRE Il faut féliciter chaleureusement les orga-isalcurs ele la belle fft.e laquelle il fut t'imé à là colonie beigB du Havre el il élite- de la société havraise d'assister, di-lanche après-raidi, au Gland Théâtre. Les ommandamts De Llroux et Van eltei- Minnen, i capitaine de Uwnesse, le lieutenant Lis- ! "anc, le peintre Paul Mathieu, l'auteur du rograinme tout à fait délicieux qui fut endui kl profit de la. caisse de nos nmtiJiés, t suuioult les généreux protecteurs elle nos raves soldats, M. et Mme Du Bosc, ont «•oit ù la ci tation a l'ordre «lu jour. La salle était superbe, du bas au faite -omdée. Parmi les assistants, M. le ministre tobeii et Mme Hubert ; MM. les rnmdstres .'Etat Schollaert, Cooreman et Mme Coore-Q-an, comte Goblet d'Alviella, I/Caids Huys-nans, Mme et Mlle Huysmans, M. Liebaert, trno Helteputte; de nombreux membres u coa'ps diplomatique ; MM. Ernst et iauffe, du département de la Justice : C-at-oir cl Sergysels^ de l'Intérieur ; MM. le laron- de Gaiffier; de Bassornpierre; baron "i-niUaume, comte die Raim-aix, de Changy, la.pelle, «le Lichtervelde, du département les Affaires étrangères ; M. lltéro, «ta département de la guerre ; ,1 M. Pierre Orts et le capitaine Couche, du léparlc-ment des Colonies ; MM. Van Bra-laindt, Colems, Vain ele Kerclcho-ve, et de Kirnbrcux fonctionnaires du département les Chemins de fer, Postes, Télégraphes et vlarine; M. Liebaert, «ta ministère dfc l'In-lustrio et du Travail ; M. Lambin, des Tra-i-aux publics; MM. Pauwels et Campioni, •resffirer de la Chambre et du Sénat; le colo-ie.1 comte dé Grunne; les commandants kVauters, De Lattre, SnoecU, Jamotte, Fays, îisqueret. Noté parmi les nombreuses peirsonirialités françaises : le contre-amiral Biard ; le séna-cur Brireleau, le défiuté Ancel ; le lieute-lant-colrinej Sorne, de la place du Havre. C'est ln trompe de Mme Eugénie Bulfét pi, dlurant plus «le trois heures, occupa la icène — n'avons-nous pas «lit que la fftte 'ut superbe? La bette artiste, qui est vraiment te plus admirable boule-en-train qui joit, le gai luron fait femme, sut, dès le ireimior momen t, dérider les plus moroses. V peine était-elle apparue, sur la scène que oui le monde avec elle — ministres, plénipotentiaires!, soldats, femmes, enfants — répétait Jes refrains héroïques «le ses chan- >UT1S C^U<*rrihbress «Vit- «-^ jcllmmî. Le ticeteniant Jean Deyrmon nous débita '■iv.kltm-eiit ses exquises chansons rosses ; Mme de Buxœuil, en l'abse'ncc ele son mari te m-usicion aveuglle, dit ses jolies compositions. Anna Held nous débita tes Keljes, lue à un composileui' bruxellois, M. Beau-faux, qui est en train «te conquérir Paris et accompagne lui-même au piano. Robert Davin. déchaîna lie. fou rire avec ses blagues Snorroes de pinnae-sans-rine, et Mlle Jeannue Provost, l'exquise peaisionniaire dui Fra» ?a is1, fit. pleurer tout te monde en dïsanit, aonâne elle sait dire, avec tout so,n ceBur, avec, toute son ame, Les Belges de Miguel Zamiacoïs. Puis ce fut le baryton Boulogne, que nous mtendlmes jadis à la Monnaie, qui chanta, iprès le grand air do u Patrie « et la n Romance elo la Sauge », de Massenet, largement el «tans le rythme vewilu, une magnifique « Brabançonne ». Mlle Téela parut enfin et elle fut acclamée. La jeune artiste de l'Opéra, que newf retrouverons bientôt à 1a Monnaie, où elle est engagée, ravit tout le monde par une voix superbe <le pureté et d'étendue, et une diction remarquable" dans l'air du « Cid » une délicieuse berceuse « Dors mon petii Prince » et une « Marseillaise » enlevée ma gnifiquement. Quand nous aurons ajouté que, giAce i l'activité d'un essaim de charmantes ot dé vouées jeunes filles do la colonie belge, qu s'étaient chargées de la vente des program mes, de l'ode de Miguel Zamacoïs, on fit pour nos mutilés une ample m'o.issons d'écus, nous aurons dit qu'à tous les pointi de vue la fêle d'hier-fut superbe. *** La matinée avait débuté par une iolii conférence «le M. Georges Gain, noire émi n,ent confrérie, l'ôrudît conservateur du Mu sée Carnavalet. Arrès un préambule dan lequel i! affirma que « désormais le litre d citoyen belge serait le plus grand et le plu beau «les litres de noblesse », M. Cain pari de la chansop française avec une flamme un art exquis des nuances, une poésie juste ment acclamés. LES FAITS DU JOUR L'anniversaire (le l'entrée en guerre a et l'occasion de nombreuses déclarations e/c ' pa.1t des hommes d'Etat des différents pay. On trouvera pins loin te message de Gui laume II, oit te Kaiser se montre digne à lui-même. Du côté dos alliés, on aflinne pa tout ta confiance absolue dans ta victoire t la volonté énergique de l'assurer assez- eon 'plite pour garantir l'Europe contre une not velle agression du. militarisme prussie-, Cette, décision a été proclamée solennelI ment dans une grande séance de la Boum oit M. Sazonof, ministre des affaires étra» gères, parlant au nom dv, gouvernement a Tsar, a déclaré que la Hussic ne peut song. à la paix avant la destruction définitive i l'ennemi, el que tous teît alliés sont onimt de la même fermeté inébranlable. »VY\1VWW1 D'après la Ti-iibima on remarque en All magne une certaine inquiétude au sujet d i intimions des pays balkaniques; on vrai que les efforts tentés par la diplomatie i la Quadruple Entente pour concilier les , lérêts roumains, bulgares et serbes a'abo tinssent bientôt A de nouvelles alliances. IWX^WVW Parlant ii la Douma, M. Sazonof a fait t ktsion aux bruits d'alliance russo-japonais « Les dix années écoulées depuis le. Irai de Porlsmouth, a dit te ministre russe, o prouvé que le voisinage paisible/de la lit sir et du .lapon est parfaitement possible Cit iéciproquemenl manta{teux. „ ;W ,,iprmrts d'aWttn < actuels arec Jap-'U duirri éti. >■ '• le!l'-c-0'«v'e.-'du alliance cncuie ph,j étroite. » Le Pape et la Paix - -—»0H JNE ADRESSE BE BENOÎT XV AUX BELLIGERANTS A L'OCCASION DE L'ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION DE LA GUERRE. Les journaux étrangers noxts apportent te texte d'une adresse que le souverain wnlife Benoit XV vient d'adresser aux peu-îles belligérants et à leurs chefs. Après avoir rappelé tous les efforts qu'il ivait faits sous « forme de conseil ajjec-]ueux et insistant de père cl d'ami » î-w< •nainlenir la paixl le pape ajoute : Aujourd'hui, à ce triste anniversaire du iour où a éclaté ce terrible conflit, s'échappe plus ardlent de notre cœur lo vœu que la guerre se termine bientôt. Nous élevons iavantaigie la voix pouir pousser le cri paternel dé paix. Puisse ce cri, dominant l'effroyable bruit dés armes, atteindre les peuples belligérants et leurs chefs, ies disposant les uns et les autres à des intentions plus douces ci plus sereines ! Au nom du Dieu saint, au nom du Père et Seigneur du ciel, au nom du sang béni do Jésus, prix du rachat do l'humanité, nous conjurons les nations belligérantes, devant la Providence divine, de mettre fin désormais à l'horrible carnage qui, depuis une année, déshonore l'Europe. C'est, un sang de frères qu'on répand sur la terre et sur tes mors. Les régions les plus belles de l'Europe, ce jardin du monde, sont semées de cadavres et de ruines. Là où il v a peu «te temps la'ction des usines et le travail fécond des champs s'épanouissaient, 1e canon tonne maintenant d'une manière effroyable et, élans sa rage de démolition, n'épargne ni les villages rai les villes et sème partout les ravages et la mort. Vous «jui portez «levant Dieu et devant les hommes la terrible responsabilité de la paix et «1e la guerre, écoutez notre prière ; écoutez la voix paternelle du vicaire du Juge éternel et suprême à qui vous devrez rendre compte de vos entreprises publiques comme de vos actions privées. Les richesses aboiMtontes que le Dieu Créateur a «tonnées ù vos terres vous permettent de continuer la lutte. Mais à quel prix 1 répondent les milliers de jeunes vies qui s'étei-glqent chaque jour sur les champs de bataille. Mais à quel prix ! répondent les ruines de tant de villes et de villages, tant, de monuments «lus à te pitié et au génie des aïeux. I^s larmes amères versées dans le rilftfV lv.frf.i-r. efi nn^ pjAft des autels ne répètent-elles pas aussi nue le prix de la prolongation de la lutte est grand, trop grand 1 Et l'on ne peut pas dire que l'immense confii't ne peut pas se terminer sans la violence .«tes armes. Qu'on abandonne cette folie réciproque de destruction, on réflé-cliiissaiijt que si les nations périssent humiliées et opprimées, elles portent en frémissant le joug qui leur osl imposé et préparent leur" teeartohe, Iraiismiellant de gé-nénal-iOn en génération un triste héritage de haine, et de vengeance. Pourepioi ne pas poser dès maintenant avec une sereine conscience les droits et les aspirations des peuples ? Pourquof ne pas entamer «le bonne volonté un échangé direct ou indirect de vues-ayant poijr l>u.t de tenir compte, dans la mesure «lu possible, de ces droits cli de 'ces^aspivaiions, et aboutir ainsi à mettre fin à cette lutte terrible, comme cela est arrivé autrefois cians des circonstances pareillies -? . Qu'il. sOit béni celui qui, le premier élèvera uine branche d'olivier et tendra 1a main à ï'toiiaiemi en .lui offrant «les conditions raisonnables ele paix I L'équitifare du monde, le progrès, la sécurité, la Iranquililité «l'es nations reposent sur la Jjicnveillaince muitriiéSe et, sur le respect «les droits et de ta dignité d'autrui bien plus «pie sur le nombre des armes et sur les formidables enceintes «les forteresses. ... Souhaitons la réconciliation des Etats. Que les peuples redevenus frères revien-nient; aux pacifiques travaux des études, des arts et d« l'inèusitirie. Qu'une fois rétabli l'empire du droit, ifiis décident de confier dorénavant, la solution de leurs différends non plus au tranchant de l'épée, mais aux raisons de justice et d'équité étudiées avec 1e calme et la pondération nécessaires. Ce sera là 1er»' .canqiuête la plus belle et lo plus glorieusie. Dans la confiance que l'arbre de la Pais ■revienne bientôt réjouir le mondie de ses fruits s-i désirables, nous donnons notre bé médiictiori apostolique à tous ceux qui for mon t de trompe au mystique (fui nous esl confié, elle niéme qu'à ceux qui n'appar-tternitent pas eneeire ù l'Eglise romaine Nous prions le Seigneur de les unir k moui par tes liens d'urne parfaite charité. Donné it Reine, • au Vatican, le 28 jtiille I9ir.. Bemoit xv,- pape. LA SEULE PAIX QUE DÉSIRE LA BELGp Aussitôt publiée, la lettre du Saint Pèn a été l'objet de commentaires «jui ne son pas tous exempts «le passion. Il est d toute évidence que l'Allemagne est visé' dans .ee document, comme elle le fut déjà an commencement de -.cette année, dan: l'allocution consistorial. qui émut si for les ministres de Prusse et de Bavière a i près du Vatican ,bjen que l'Allemagne n'; n'y fût «as nommée une seule fois. Vous "qui porte:, devant Dieu et devait les hommes la terrible responsabilisé d la paix et de ta guerre... La récente lcttr du cardinal Gasparri à M. Van don fleuve ne laisse aucun doute sur 1e destinataire si l'on peut ainsi parler, «le ce trait, elon l'élégante ciselure laisse la pointe intact* Par la plume du cardinal Gasparri, 1 Saint Siège a reconnu sans ambages qu l'Allemagne avait commencé la guerre e violant, sciemment, au mépris du Droit il . ternational, la neutralité de le Belgique. La parole du Paî>e sera-t-elle entendus Hélas ! cent raisons nous obligent à e douter. Qui pourrait raisonnablement «' • pérer «jue l'Allemagne coupable, à la voi du Père commun des fidèles, reconnattr i ses fautes, confessera ses crimes, solliciter ! le pardon de l'Europe, offrira toutes le ■ réparations que les Alliés n'ont pas le dro ', de ne pas exiger ainsi que toutes les gi ranties faute desquelles la paix ne sera • qu'une ridicule c-t dangereuse comédie ? ]»:...i nous u.i-do (le pr'ii-iid-re parlera ' ia..n de la li.v.ique .Quelque ru i ■ que . o leur tâche, des exilés qui mangent h leur faim, qui peuvent se mettre à l'ombre quand il fait trop chaud s'abriter quand il pleut; en un mot des civils éloignés d'un peu moins de cent lieues des fatigues et des périls du front n'auraient qu'un droit, un seul dans un débat où seraient discutées la paix et la guerre, savoir le droit d'attendre, dans un respectueux silence, que lo roi et le gouvernement aient fait connaître leur avis. Nous n'avons pour le moment qu'une chose à dire ; c'e.st. que la Belgique des tranchées et la Belgique opprimée par l'Allemand, entre la guerre et une paix boiteuse, ont fait depuis longtemps leur choix. La Belgique a été la première à la peine. C'est elle qui a soutenu le premier choc, reçu les premiers coups des barbares.C'est elle aussi qui, demain, une nouvelle conflagration devant sortir d'une paix bâclée aussi fatalement qu'un procès d'un contrat obscur ou incertain, c'est elle aussi qui serait exposée la première aux horreurs de la guerre. Elle a payé de ses ruines et de son sang le droit d'être consultée quand les porteurs d'olivier agiteront leurs rameaux. Eh bien ! tout nous avertit qu'elle aime mieux combattre, souffrir, verser son sang, endurer mille outrages que de renoncer ù ses droits et à ses espérances. Un nouveau confrère Hier soir a été -publié au ïïûvre le premier numéro d'an nouveau journal flamand, intitulé: d Het Vaderlanù ». La presse flamande publiée en terre libre compte déjà dè nombreux organes qui travaillent vaillamment pour la -cause belge. Citons le « Belgische Slandaard »> et « Ons Ya<lerland » à La Panne ; « Ons Vlaande-ren » à Paris ; « De Stein uit Belgie » à Londres ; « T'Gelrouwe Mald'Ogem » en Hollande. « Het Va<derland » vient de se joindre à eux q>our continuer le boin oombat patriotique. Nous -lui souhaitons cordiale-ment la bienvenue. LA SITUATION MILITAIRE Lundi, 2 aoîl/, midi. • I^s événements de Pologne se précipitent. Si, au Nord, sur W Narew, l'ennemi n'est parvenu à légèrement progresser que dans un seul secteur, par con tre à l'ouest, sur la \i-suile. entre Varsovie et Ivangorod, il est (pRiverfti a jcier ces in «.JM du fleuve, large cependant à cet endroit de 400 à 500 mètres, et à s'y maintenir. L'armée aiustro-allcmaiide qui est apparue là est sans doute celle dont la poussée vers Ra-dom avait été signalée, il y a une semaine environ,'et dont il n'avait p,lus guère été parlé. Cette armée, c'est donc le troisième larron de la fable, celui qu'on n'attendant lias et, qui décide du sort en litige. Ce fran-chfssearfant de la Yistu'Ie a eu pour effet imméeliiat d'obliger, a.u wud, la ligne russe sur le front Lublïn-Choliii, de se replier pour conjurer le péril de se voir prendr e à revers. Nous ne savons encore sur quelles positions ce front méridional des Russes est aujourd'hui aligné, mais ce ne peut être là qjr'un alignement provisoire destiné, comme celui de la Karew à couvrir la retraite de touite l'armée vous l'est. Une fois de plus, les prévisions les plus solides ont donc été déjouées par l'événement : Si un front semblait devoir succom-i.er aux coups de boutoir de l'ennemi, c'était assurément celui de la Narew, alors que celui de la Vistute semblait invulnérable et celui de Lu.bliin hors de tout danger immédiat; et voie» «pie la décision est trouvée par l'emniemi sur la Vistuie et hâtée vers Lublin. C'est que la guerre n'ést pas le jeu géométrique de pions sur l'échiquier, mais' le jeu vivant, d'hommes, dont la chair et l'âme ont leurs énergies et leurs défaillances. Les états-majors ennemis ont imimédiale-ir,e.nt tiré parti des conjonctures : sept cospg d'armée, dit-on, sont amenés par voies ferrées ou marches forcées de la région «le Lodz vers Ivangorod et des forces ont été amenées du Dniester et du Bug sur ta ligne de Lublin. D'autre part, tout, au nord-est, dans la région du Niémen, la nombreuse cavalerie du ,général von Betow, qui « omlpte quelque 40,000 sabres, se montre très active, s: bien qu'un repliement et une concentratior d'escadrons russes est annoncé .pour barrei lia route aux chevauchées de l'ennemi qui ne laisseraient pas'd'être inquiétantes pour le ■ retraite ele l'armée do Pologne vers la régioi dès marais du Pripet. On ne sait encore si l'abandon du quadri lalère polonais comportera le démantèle ; ment et le délaissement des forteresses oi si des garnisons seront, mises à Nowo-Gcor ' giewsb" à Varsovie et à Ivangorod ? La. dè cision à cet égard déponrlina évittemment d< la condition des forls et des trancliSes de ce.j forteresses, car, à la vérité, si la durée di leur résistance ne devait être que celle de< pl aces di'arrêt, on ne voi t pas pourquoi on ; sacrifierait 100.000 hommes et plus et un itn portant matériel. Au front d'Italie, nos aïiiés poursuivent 1 , cours de leurs suiccès. Toftrithe, les hauteur de Plava et Gorizia sont ,cliaque jour, .plu. étiroiteimenit assaillis et, au plateau de Çarso l'attaque est donnée à une seconde ligne d défense. On parle même de phase «lécisiv t de la. bataille. L'Uallie, quoiqu'on ail dit, i - tiré tout le glaive du fourreau el ne l'y re ; mettra qiu'après ta victoire complète des Al liés, que cette victoire s'achève sur le Ithir (, nu à Constanlinople et sur la route d s Vienne. a Paul Crekaert, 1 t i;\NMVERS\IRÊ DE LA GUERRE 1A RUSSIE î Petrograd, 2 août. — Après la séance d la Douma, les ministres se sont rendu au conseil d'Empire, où ils oni prononcé le , mêmes discours qu'à la Douma. Le conseil d'Empire a voté un ordre d a jour disait' qu'il est persuadé que l'imrnen? i_ Russie unifiée, en collaboration avec le got " reniement, 1a Douma et le conseil d'Empin trouvera la force qui détruim.leS intenfie® n subversives de nos ennemis, s ^ _ a Port-au-Prince, le comité "rovisoii it s'est jdéclaré on faveur du doct-ur Bel. comme président. Pendant le combat <' n ;,.iidi. il y a eu. >ntre Areérlealus, (• Ma ,i e.-ns t'.iéS et 2 Haïtiens .i: :; -6s DERNIÈRE HEURE Communiqué sfidsl français Paris, le 2 aoilt, 14 h. 40. La soirée du 1er août et la nuit du l"r au 2 ont été marquées nar divers engagements d'infanterie. EN ARTOIS, après avoir repoussé plusieurs attaques allemandes à. la grenade, nous nous sommes cmiMrés d'un clément de tranchée au chemin creux d'Ablain à Angres, au nord' de la route nationale de Bétliune à Arras. Autour de Souciiez, la lutte s'est poursuivie à coups de pétards el de grenades sans modification du front ni de part ni d'autre. EN CHAMPAGNE, sur le front Perthes-Beauséjour, lutte de mines où nous avons pris l'avantage. EN ARGONNE, dans la région de Maria-Thérèse et de Saint-Hubert, après un vif combat à coups d» bombes et de pétards, les Allemands ont tenté plusieurs attaques qui ont été repoussées. SUR LES HAUTS-DE-MEUSE, entre les Eparges el la Tranchée de Calonne, l'ennemi a attaqué par trois fois nos positions du Bois-IIaut. Nos feux d'artillerie et d'infanterie ont arrêté ces attaques. PONT-A-MOUSSON, ET LES VILLAGES DE MA1D1HRES ET DE MANONCOURT-SUR-SEILLE ont cté bombardés avec des obus incendiaires. PERTE D'UN SOUS-MARIN ALLEMAND Copenhague, 2 août. —- Des matelots revenant de Lubeclc signalent la perte totale d'un sous-marin allemand entre Kial et Fehwein. Douze hommes de l'équipage seraient noyés. TES PRISONNIERS AUTRICHIENS EN ITALIE Rome, 2 août. — Une note officielle annonce que les Italiens ont capturé 17,000 Autrkhiono. <Aotv* 'iftO rtffioiôrs •' - »0((-—— IA DÉGRADATION DE DESCLAUX Dcsclaux a été dégradé lundi matin, h sept heures, dans la cour de l'Ecole militaire de Paris. AU JOUR LE JOUR LA PRESSE SERVE... L'anniversaire dos événements qui ont été l'origine de la présente guerre a "provoqué des commentaires «te la part de la presse qui paraît en Belgique sous ia censure allemande. •La chose n'a rien que de naturel. Comment laisser ramener, par exemple, par le retour des mois de l'année, la date du crime de Sarajevo, sans donner oours aux réflexions que fait naître inévitablement le spectacle des catastrophes issues de ce forfait, soit cause, soit prétexte ? Mais «le tels commentaires — à quoi rien n'oblige, du reste, même sous la censure allemande, — sont une pierre de touche des sentiments de ceux qui les publient. La « Vlaamsohc Post », par exemple fn» | du 23 juillet 1915) n'incrimine pas positivement la Serbie ; elle se borne à voir les événements sous un angle de fatalité logique qui en rendait l'enchaînement inévitable. Mais croirait-on qu'elle en prend prétexte pour accuser le Gouvernement belge d'avoir laissé la population dans l'ignorance de cette fatalité, de telle sorte que la déclaration de guerre la frappa comme la foudre !... Oroirait-on que le journal gantois a l'i-mpudenoe de demander si ce n'était pas n un effet de théâtre bien cateulé de jeter ainsi, sans préparation, une chose à la face ' du peuple » et ajoute : e Non seulement la rage populaire fut ainsi mieux provoquée, mais on mit le peuple dans l'impossibilité — alors qu'iLavuit encore la lucidité d'esprit — de dicter une ' attitude au gouvernement, » Mais cela ne se pouvait naturellement [ pas, parce que notre gouvernement francisé ! ne pouvait pas produire la déclaration qu'il ; s'était déjà lié verbalement ou par écrit à ! l'Angleterre et ù la France et que ce serait J donc une trahison que de traiter avec l'ennemi de ces deux pays. » Si l'auteur de ces lignes abominables ne , passe pas î»tus tard en conseil de guerre ' pour les avoir écrites, nous n'entendons , plus rien à la justice. 5 La « Vlaarnsifie Post, » est le pire des ; journaux germaniques de Belgique. Mais ; elle n'est pas le seul. 11 V a encore le n Bruxellois », qui, à t.n croire la « Reiclispost » de Vienne (n° 325 " du 13 juillet 1915) a publié en tête de son î n» 273 (sans doute du 30 juin 1915) un article ] aussi insultant pour la vaillante Serbie et " pour l'Italie que bassement flagorneur envers l'Autriche. . 11 v a aussi, hélas 1 le « Bien Public ", - qui, d'après le « Bruxellois », (cité par la i; Reichapost »), avait publié l'avant-veiile (28 juin 1915) un article tout semblable, qui lui vaut les félicitations du dit «Bruxellois» et où on lit d que le déclic de la guerre ac-e tuelle est un crime honteux, provoqué nu-< médiateiïient par la Russie, exécuté par les s éléments serbes, instruments du panslavis me russe qui avait hâte de démembrer u r Autriche-Hongrie et. de donner le coup de e grâce à l'Homme malade pour s établir à i- Constanlinopla. » i Si un tel article n'a pas été inséré de force s dans tes colonnes du « Bien Public », il res tera la honte du journal qui l'a publié. Verspeycn et le vieux et fier sénateur Lammans eussent préféré se faire jeter en prison que de prêter le nom, jadis respecte, ° du r Bien Public » à de pareilles publication-. dans un pareil moment, 1 BELGA. Irtiiiifleniir j'éloge des anciens du collège Saint-Michel par le R P. Paquet ■ -< Nous avons dit que, le 13 p.iltel, avait été célébré à Bruxelles un service solennel pour tes élèves des collèges Saint-Michel morts au champ d honneur. Nous reproduisons zi-dessous le ma{jni{ique éloge funèbre pro* aonce à celle occasion par le Pt. p Paquet, un 11 trouvera exprimées avec une éloquence émouvante la douleur et la fierté du peuple belge priant avec confiance sur la tombe de ses jeunes héros : Considéra, Israël, pro Iiis qui morlui sunt super exeelsa tua vuinerati. Conserve, Israël, la mémoire des braves que la mort a semés sur tes collines, couverts do blessures. II Reg. I, 18. Ghers élèves, Il y a un an, le collège présentait l'animation dune fin donnée scolaire. Les livres et les cahiers commençaient à s'empiler ou fond des pupitres et l'on so communiquait ses projets de vacance. La saison promenait de se dérouler magnifique : les uns iraient k la campagne goûter la fraîcheur des bosquets, d autres avaient organisé des voyages et des excursions, un grand nombre panait pour la plage où les amis devaient se rencontrer, sur le sable fin des grèves en d îmerminables parties de tennis. Tous voua éprouviez déjà la douceur de celte dolente que nécessitaient les "dernières semaines' d un travail ardu, et les poitrines so gonflaient a la pensée de râpre souffle des montagnes ou de l'air salin des mers qu'à pleins poumons vous alliez asnirer. La nouvelle de l'ultimatum éclata sur le pays comme un co.up de tonnerre dans un ciel serein. Dans cette -séance historique du Parlement, nous apprenions à la fois et la déclaration de guerre et la violation du territoire. Au mépris du droit des gens — ie puis bien redire ce qu'avouait au Reichstag le chancelier do l'Empire allemand, — au mépris du droit des gens, notre neutralité était piétinée. Dès que, sur les collines de la Meuse. le Coq wallon lança son strident appel, ti l'autre bout de la Belgique répondit le rugissement du Lion des Flandres. Un grajid-frisson de patriotisme avait secoué MSrVi* £ oSWm un élan d'enthousiasme, vers tous les dangers de la résistance acharnée. Et ce fut pour le mond- un émerveillement que cette bravoure, jaillissant, du passé, s'arrachant fi toulc celte floraison do richesse, de confort, de ru-osuéciln mair-fielle sous laquelle on pouvait craindre que près d'un siècle de paix l'eût pour jamais étouffée. Dans vos études sur l'Histoire, vous aviez lu, non sans orgueil, la phrase de César attestant la. supériorité des Betees, vous aviez assfsfé à la lutte de nos vieux Communiers contre leurs oppresseurs, vous aviez applaudi h l'héroïsme des Franohi-montois, suivi la participation de nos Pro-vinccs aux Croisades cl aux grandes guerres qui on! fondé l'Europe moderne, vous aviez vu se dérouter tes cortèges des Joyeuses-Entrées où se ciment,lient et se consacraient nos franchises. Mais on se demandait autour de nous, et nous nous sommes demandé nous-mêmes si toutes ces traditions anceslrales étaient auire chose qu'un glorieux souvenir. Il parut bien, et celte assurance vaut déjà les sacrifices qu'elle nous acoûtés, il parut, bien quenous tenions toujours de race. * 4 i Quand vos compagnons s'enrôlèrent, c& dant à l'entraînement général, ils prenaient, et vous aussi vous avez pris aujourd'hui, une conception meilleure de la patrie. Pour eux comme pour vous, qui n'aviez vécu que des années de oaix et «le sécurité, la patrie était le soi nourricier, le paysage charmant autour de la maison paternelle, le ciel gris et quelque peu mélancolique des pays du Nord, qu'illumine â la belle saison un soleil fécondant ; c'était la vie paisible des petite? villes et des campagnes, la vie fiévreuse des centres industriels, la vie joyeuse des capitales, l'effort commun pour augmenter la ri. chesse publique ; c'était, â votre âge, l'église, le cimetière, le collège, tous cès pointa où s'accrochaient les plus chers souvenirs. Aujourd'hui, denuis que retentit son cri de détresse, on .se rappelle que la patrie ost aussi, est surtout cet héritage do gloires et de vertus qu'il vous appartient, à vous, jeunes gens, de mettre en valeur et de faire fructifier. Parce que tout cela était menacé et compromis. vos pères, vos frères, vos amis ont volé ii Ta frontière ; et je crois pouvoir faire â chacun de vous l'honneur de penser qu'il ne les a pas vu partir saris regretter -on jeune âge qui le retient dans l'inaction. Depuis onze longs mois, nous vivons de ces angoisses et de ces espérances. J'ai dit,' i n De ces espérances ». Comment, en effet \ ' ne pas espérer ? Ce qui nous y convie, c'esl cette jeunesse admirable qui, mue par un unique sentiment de patriotisme, s'en rat allée confondant dans ses rangs les plus beaux noms de noire aristocratie, avec les descendants des vieilles familles bourgeoises, avec tes fils d" nos paysans et de non prolétaires ; c'est i e belle fougue dont un général français disait, comme on lui annonçait qu'une' redoute était imprenable : « Envoyez-y dos conscrits : des conscrits, ça prend tout » ; c'est 1e mâle courage de ceux qui sont tombés, dont aujourd'hui noua célébrons la mémoire et de ceux qui là-bas, disputant à l'ennemi 1e lambeau de territoire où se jouent nos destinées, par des prouesses qu'on dira en son temps, font honneui-au Collège Saint^Mi.chel. Il s'en trouve, en effet, ide tous les établissements, et chacun, avec une légitime fierté, peut revendiquer, les siens. Ce qui nosu y conie, fi ces espérances, c'est la présence au front de ce Roi-Paladin, dont, l'héroïsme n'a. d'égal que sa modestie, qui exerce sur ses hommes un ascendant ir> résistiblc et qui, suivant l'heureuse expression d'un auteur, semble être entré tout vivant dans l'immortalité. Ce qui nous y convie, il ces espérances, le» fait, dans nos âmes inextinguibles, c'est que Dieu, pour commander cette arméo 4 préparé ce héros. t e i août, fi midi-, en quittent les Chain» - --«*? /

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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