Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 17 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tq31/
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22'ANNËE. — Sérî&noaveîl; -N* 525 Le numéro: 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Lundi 17 Avril 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION gtn ru di h Sjkî8 — LE HATES Téléphone: Le Havre n* 14,05 Directeur ' : FEMAHD îtSÏÏKA* Tintes tes communications concernai la rédaction doivent être adretaces 98*",rue de la Bourse,Le Havre, LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS ' France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. SO par trlmestfi Anglsttrr*.... 2«h.*ë.»ar Mi » .... 7 6lt.r d. par trlnraatr- *vtr»« wi.. Mit. mr M • . â fr. b par tnlm»»tr PUBLICITÉ S'adresser â l'Administration duj&urn*J au Havra ou à Londres Annonças 4* paget Ofr. 40 la Hgn« Potltesannonces4* page: Ofr.SOIalIgn Les petites annonces sont êgalcmer. reçues à La Société Européens de Publ cité, 10, ru.e delà Victoire, Paris, qui c a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre La vraie condition de la pi Aurai ^fas la guerre va et plus il apparaît à tous les gens qui réfléchissent que c'est te Rhin qui duit former dans l'Europe de demain la défense de la France et ae la Belgique contre le danger d'une agression allemande.Le « Rappel » dont nous avons déjà eu foccasion de signaler l'opinion enregistre l'adhésion d'autres journaux de gauche ou même d'extrôme-gauche comme « Paris-Midi », r c« Evénement » (contre-amiral De-gouy) et même le « Bonnet Roage ». La presse de gauche, dans son ensemble, ajoute le journal radicail parisien, suit l'impulsion que nous avons eu l'honneur de donner Dans la presse départementale, le problème du Rhin continue à être examiné avec Ja plus grande attention. Dans le « Populaire » de Nantes (n° du 12 avril), M. Emile de Fremery rappelle qu'il y a dix-neuf mois qu'il a écrit — le 28 aotit 1914 — que l'agrandissement de la Belgique vers Test est une des conséauences les plus indispensables de la guerre actuelle. Et M. de Fréméry rencontrant une objection faite à sa thèse écrit notamment : « Je me permettrai de rap-peler te moyen très sim-ple que j'ai indiqué pour n'être pas exposé à une adultération des nationalités française, belge et hollandaise par un apport trop considérable d'Allemands : il n'y aurait qu'à ouvrir les portes toutes grandes devant eux, à leur accorder toutes les facilités diésirables pour transporter leurs pénates sur l'autre rive du Rhin. Mais ne l'oublions pas : les populations rhénanes ne sont pas germaniques, mais bien gallo-romaines. Je renvoie ceux qui en douteraient encore à la lumineuse brochure de M. Camille Julian : « Le Rhin gaulois ». Je n'ai pas la folle présomption de préjuger des décisions qui seront prises par les très émi-nents diplomates à qui incombera la tâche de fixer les nouvelles frontières des Etats. Mais je forme le vœu qu'ils ne laissent subsister aucun Etat allemand, fûtri] neutre, sur la rive gauChe du Rhin. A mon îiumble avis, telle devrait être la sanction du crime commis par l'Allemagne. » Dans 1' « Action française » (n° du 15 avril) ce sont des objections de principe que M. Charles Maurras combat en répondant aux socialistes rétifs au nationalisme clairvoyant et réaliste qui s'affirme de plus en plus dans la presse française : « Il ne suffit pas, écrit très justement M. Maurras, de pratiquer soi-même la politique des mains nettes pour empêcher les autres ae les remplir, et la réserve peut n'avoir d'autre résultat que d'arrondir la part de butin do l'ami, de l'allié ou de l'ennemi. Les socialistes sont probablement assez simples d'esprit ou assez chimériques pour ne pas voir ces difficultés ou pour ne pas y être sensibles. Ils se donnent les gants d'affirmer en faisant les beaux qu'il y a de hautes questions sur lesquelles leur front pâlit,; « Pologne, Détroits, Asie mineure ». Hélas 1 messieurs, il y a aussi les affaires de France, il y a les libertés germaniques, il y a le Rhin. Vous n'ômpêcherez pas les patriotes d'y veiller et même d'empêcher que des solutions en figure ou en peinture soient données à ce problème des réalités. II ne faut pus laisser recommencer un passé récent qui fut trop douloureux. Un immense péril militaire est sorti de l'opposition que les socialistes faisaient à la « folio n <|e ces « armements n dont tout démontre la sagesse. A la fatale négation' de la menace de guerre a succédé une conception de la paix future qui revêt le (même aspect de puérilité et qui n'est pas moins dangereux. Ceux qui prétendaient empêcher la guerre avec des discours aux prolétariats des deux peuples, parlent d'assurer la paix sur des considérations de justice et de morale métaphysique. Leurs sombres erreurs sur la guerre ont été payées durement. Si cette faction disqualifiée pouvait obtenir de se faire écouter, g are aux oonséquences de son immense erreur sur la paix ! » M. Maurras aurait pu rappeler que c'est dans 1' « Humanité » même (n° du 11 janvier) qu'ont paru les paroles qui sont peut-être les plus fortes qu'en ait écrites but cette question. Elles ne sont pas d'un impérialiste fougueux, mais d'un sociologue républicain, M. Maurice Millioud, professeur à l'Université de Lausanne. Interrogé par le journal pacifiste, la » Voix de 1 Humanité », sur cette question : « Est-il admissible crue la paix future sanctionne l'annexion de n'importe ffuel pays contre la volonté de ses habi-. tants? » M. Maurice Millioud répondait : - «... Votre solution, conforme a cette jus tice idéale dont nous avions espéré faire le droii commun des peuples civilisés, n'aurait d'autr( effet que é'ASSURER UNE PRIME AU BRIGANDAGE.Parlons net. Ce sont les événements actuel; qui donnent lieu à toute oette discussion. Or I*un des belligérants ayant signé le traité qu neutralisait lu Belgique et s'en étant constitu* le garant, ayant signé les conventions de lî Haye, a foulé aux pieds traité cl conventions parce qu'il y trouvait son intérêt. Pensez-vom qu'il les observera par la suite, s'il remporU la victoire pour les avoir violés ? S'il est le plus fort, aucun droit ne subsister» que celui de la force, et votre question n'a plu de raison d'être. Il obligera les autres à obser ver les traités et ne les observera lui-même qu'antant qu'il lui paraîtra bon. Donc, s'il est vainqueur, vous ne protégez pa: le vaincu. El s'il est vaincu, VOUS DESARMES LE VAINQUEUR. Car vous empêchez oeuv qu ont tenu leur parole et qui expient aujourd'hu leur loyauté, de prendre des gages, d'occupé des points stratégiques pour que leur bonne fo ne les mette plus à la merci d'une agression Ion guement préméditée sous les dehors de l'amitié VOUS LAISSEZ OUVERTS LES PASSAGES DU LUXEMBOURG, LA PLAINE DE BELGI QUE. la plaine Baltique. » C'est l'évidence même et ces passages ou Verts, c'est pour I'Eurone la menace perpé tuelle de la ruée allemande. Tant il est vrai qu'une défense solide d< la Belgique de demain importe autant à 1* paix de l'Europe qu'à la sécurité de notr ,pavs. Tout le monde veut une paix durable ce nVst ni par des chiffons de panier, n par des rêveries sentimentales qu'on l'as Burera, mnis par de solidps nrArnùtions ins pirées de la logique et de l'expérience. Heures décisives... S'IL y A BANS LA VIE HUMAINE DES MOMENTS OU L'HOMME DO PI DEPLOYER TOUTE L'ENERGIE Dï SON AME, IL Y A EGALEMENT DANS LA VIE DES PEUPLES DES EPOQUES MARQUÉES DU DOIGT DE DIEU C'EST ALORS QU'ILS DOIVENT SA VOIR FAIRE ABNEGATION DU PRE SENT POUR NE VOIR QUE L'AVENIR DE LA FORCE OU DE LA FAIBLESSI DE LEUR CONTENANCE DEPENI SOUVENT LE PROGRES DE L'HUMA NITÉ, CAR LA PROVIDENCE A LAIS SÉ AUX PEUPLES COMME A L'INDI VIBU LE LIBRE ARBITRE. LA BEL GIQUE SE TROUVE DANS UN DE CE! MOMENTS SUPREMES : ELLE TIEN! EN MAINS LES DESTINÉES DE L'EU ROPE. Baron Scherpenzeel de Heusch, député de Maesfcricht, 1838. (La Belgique et la Hollande en 183 et les 2& articles.) CM I Mïifs 18 Illfiffl ïb® i! a Mlé le "Tiaitia' ASSURE LE PLUS SÉRIEUSEMENT D! MONDE LA REVUE HOLLANDAISE « DE TOEKOMST » Sous le titre « l'attitude de l'Angleterr* de la France et de la Belgique, et le toi pJlage du « Tubantiia 3), on Lit dans la r< vue néerlandaise (germanophile) « De Toe komst » : « La possibilité que le « Tubantia » a: été torpillé par un bateau français, ai glais ou belge ne doit pas être considéré comme, exclue. Les navires belges utilisé à des fins militaires ont presqu'exclusiv< ment La mer du Nord comme base d'opén tion. Il est vrai que le petit royaume coi dammé à la perte grâce à sa collaboratif avec l'Entente ne disposait probablemer au début de la guerre que d'une paire d'i visos et de bateaux de police, mais il e: parfaitement possible qu'un de ceux-ci a commis l'attentat. » D'ailleurs, il faut tenir compte de 1 possibilité qu'après le 4 août 1914 le goi vernement du roi Albert ait armé quelque navires marchands ou croiseurs auxilia res, ou ait aoheté après La chute d'Anvei quelques navires de guerre que l'Ange terre obligeante lui aura sans doute livr^ avec empressement. » Si donc il est établi que l'Angleterre, 1 France et la Belgique peuvent porter 1 responsabilité du torpillage du « Tubai tia », il est assurément étrange que noti gouvernement n'ait pis encore reçu de Etats en question une déclaration d'inrti cence. » C'est daté du 1er avril. Il n'y a là sar doute qu'une fâcheuse coïncidence. Le to sérieux de La « Toekomst » et son inspir. tion allemande nous mettent en garde coi tre toute idée folâtre. Nous sommes heureux que la revue ge mano-hollancLaise ait révélé au monde qi; notre pays dispose aujourd'hui d'une fo midable marine de guerre et d'unités navj les capables de mettre au fond de l'ea d'une seule de ses torpilles un paquebi de 14,000 tonnes comme le « Tubantia ». La flotte de guerre belge existe en effe v.ro se rrvnprvsiit de quelque® avisos bateaux de police douanière sans cuiras; et armée de quelques canons de petit cal bre ; sa base éta.H Anvers. Quand 1' « esc; dre » voulut quitter la ville à la veille d' tre prise, en octobre 1914, lés autorités hc Rnrhfces l'arrêtenf a,M passai. l>m;r> chèrent de de^veendre l'Escaut et l'intern rent dans leurs eaux. Elle v est encor ! Tout cela au nom de la neutralité et bie que l'Escaut fût réputé fleuve libre. Et dire que cela ne nous a pas empêch* de torpiller le « Tubantia » ! , ■ ■■■ r— O-... — LA PIRATERIF \LLEMANDE L'ARRÊT DU CONSEIL DE NAVIGATIO ! SUR LE TORPILLAGE DU « TUBANTIA Amsterdam, 15 avril. — Le jugement d conseil de navigation conclut que l'expl ; sion du <i Tubantia » est due à une torpil [ Schwartzkopf, qui ne pouvait être destim ' qu'au « Tubantia ». aucun navire n'étai en vue dans les environs. * UN NAVIRE DANOIS SAISI ET EMMEN : PAR UN SOUS-MARIN ALLEMAND ' Londres. 15 avril. — Le vapeur dano i « Kaza® », qui avait quitté Copenhagi . hier, pour Liverpool, a été capturé aujou s d'hui dans le Cattégai. par un sous-meir: ' allemand qui après avoir mis à bord u équipage de prise, l'a dirigé sur un po 5 allemand de la Baltique. : Us attelai coure Liettai! s ^ i Londres, 15 avril. — Liebknecht dont l i interpellations récentes au Reichstag oi r été la cause de grands embarras pour >i chancelier aurait été hier, dans les ru, - de Berlin, l'objet d'un attentat. Une femm :. qui a été arrêtée, aurait tiré sur lui dei 5 coups de revolver. Ce sont des voyageurs arrivés de Berl à la Haye qui. suivant une dépêche d'Am . terdam. apportèrent la nouvelle ; ils ajo . tent qu'il fut interdit à tous les journal allemands de mentionner l'incident. i — Le Sénat français a voté samedi p projet de loi sur la taxation des denrées . substances suivantes : sucre, café, huile j essence de oétrole, pommes de terre, lai . maronne, graisses alimentaires, huil i. comestibles, légumes secs, engTais coi merciaux, sulfate de cuivre et soufre. 19 m a BRUXELLES UN BLUFF DE VON BISSING A PROPOS DES POMMES DE TERRE. — LES RECENTES CONDAMNATIONS. — COMMENT L'ABBE BOSTEELS A ETE CONDAMNE —o.— Un die nos amis nous envoie de Bruxelles quelques notes qui, malgré leur date, intéresseront certainement nos lecteurs : Bruxelles, le 5 mars. — Depuis quatre semaines, mes courriers sont en « rac ». J'ai dù supprimer une copie abondante qui n'aurait plus ou en arrivant au Havre aucun caractère d'actualité. Aujourd'hui, ayant l'occasion de faire partir un pli, je me trouve pris au dépourvu, et je dois me borner à glisser sous cette enveloppe la réponse effarante que le sieur von Bissing vient de faire à la protestation de toute l'élite du peuple flamand contre la fla-niaiidisation de l'Université de Gand. J'y joins aussi le texte d'un arrtôté non moins étonnant relatif aux pommes de terre. Pour en apprécier toute la saveur^ il faut savoir que depuis le mois de novembre dernier jusqu'au 1" mars, la « ville de Bruxelles » n'a reçu pour ses besoins que 64,000 kilos, alors qiu on lui avait permis d'en demander 2 millions 500,000 par mois ! Les faubourgs n'ont obtenu également que des quantités illusoires. Au mois de janvier dernier, les communes du Grand Bruxelles ont dil verser près de 500,000 francs à la Deutsche Bank pour leurs commandes de pommes de terre. Ces commandes n'ont pas été exécutées. Il y a exactement quatre jours, la ville de Bruxelles a reçu enfin 400,000 kilos et les faubourgs ont reçu quelques provisions aussi. Mais elles sont à ce point limitées, que les comités de répartition ont dû réduire à n un kilo par personne et par semaine les quantités distribuées aux particuliers. Aussi l'affiche de von Bissing dont vous trouverez le texte ci-joint constitue-t-elle un véritable monument d'effronterie et do cynisme.A t Les dernières condamnations prononcées sont les suivantes : ; Marguerite Bianckaert, dactylographe â t Bruxelles, travaux forcés à perpétuité çouî avoir fait passer des recrues à l'ennemi. L'abbé Bosteels, vicaire à Etterbenk. douze ans de travaux forcés, pour le mèm< motif ; l'abbé Pierlot, de Namur, Charles Duooffre, commerçant à Namur, six ans d( travaux forcés chacun ; Jean Roeh Defosse qpatre ans de la m&me peine, toujours pou] avoir fait passer des recrues à 1 ennemi. Marguerite Blanckaert a été magnifiq1» au tribunal. Elle a dit à ses juges qu'aprei la violation de 'a neutralité belge elle s'étai1 diinnée tout entière à son pays et avai juré de faire le plus de tort possible à l'ei. vahisseur. Elle a traité les Allemands dt voleurs, d'assassins, de barbares, et leur ; prié son mépris avec une telle énergie qu< lo ministère public s'est levé pour r&lomei la peine de mort. On n'a pas osé l'exécuter L'aiibé Bosteels a été arrêté dans des con ditions stupides. Deux jeunes gens qu'i avait contribué à faire passer ont été asseï niais pour écrire en Belgique le succès di leur voyage et demander que l'on remercii tout spécialement (Te leur part l'abbé Bos teels Les Boches ont intercepté la lettre e arrêté le vicaire. De telles imprudences mé ritent d'être dénoncées pour en éviter 1* retour. .** 1 Voici l'arrêté de von Bissing auquel il es 3 fait allusion ci'dessus : AVIS. — Il me revient qu'on a tenté di . faire accroire à la population que des stock: . considérables de pommes de terre auraien . été exportés de Belgique en Allemagne e - que, pour cette raison, l'approvisionnemen de la population civile rencontre des diffi i cultés.. Toutes les insinuations de ce genn sont contraires à la vérité. En tout et seule 3 inent à titre provisoire, il n'a été expédii que 150 tonnes de pommes -le terre à desti . nation de l'ouest dte l'Allemagne; en outre 5,500 toimes ont été envoyées en France Ce total est insignifiant oomparativemen aux 1,700,000 tonnes qui représentent 1; production moyenne du territoire du gou vernement ^général. La diminution dei stocks de pomems de terre est la consé > quence naturelle de l'augmentation de 1( ■onsommation humaine et des besoins d< ' l'alimentation animale. I Je mets expressément en garde contre 1< l nropagation de faux bruits concernant le: : causes de la disette de pommes de terre, e 1 je sévirai avec la plus grande rigueur con tre les coupables. s Jusqu'à nouvel ordre et, en particulier jusqu'à ce que les stocks qui, selon tout< probabilité, existent encore et sont tenu; cachés, aient été découverts, les provision: indigènes de pommes de terre seront, 4 préférence et aiitïant que possible, mises i la disposition dfis classes ouvrières et néces siteuses dont la subsistance est essentielle t ment fondée sur cet aliment. Il en sera d. même des pommes de terre-qui po>irron fttrp importées de l'étranger. Quant professes plus aisées de la population, j'espèr qu'elles auront conscience du devoir socia que leur impose la situation présente et que £our se nourrir, elles recourront, le plu: possible, à d'autres aliments, moins à por s tée des petites bourses. t J'attends, d'autre part, que les autorité: e communales belges m'aident consciencieu s sement et énergiquement à appliquer le, , mesures que j'ai ordonnées uniquement dan s l'intérêt de la population be'se. en vue d' réi fer et d'assurer son approvisionnement 3 Bruxelles, le 26 février 1916. Ver Generalqnm)eTneur in Belgien ' Freiherr von Bissing, Generaloberst. » i COMMUNIQUE BELGE s ° 15 avril. — Faible activité de l'artilleii sur divers points du 'ront belge. Poorqtun la Belgique devrait redevenir neutre... —* «-Docr—— Pour que les Belges continuent à s'entre déchirer... AVOUE UN DES TRAITRES DE LA « VLAAMSCHE POST » Nos lecteurs connaissent depuis longtemps Léo Picard. Il fut parmi les fondateurs de la Vlaamsche Post, cette feuille KK de Gand destinée à taire pénétrer le poison boche dans les populations flamandes. Nous ignorons si le personnage fait encore parlie de l'équige de ce journal de marks, mais nous venons de retrouver son nom dans le Nieuios Uolterdamsche Courant du 7 avril. Ce traître vient, parait-il, de publier dfans les Vlaamsche Gadachten un article où il prétend exposer les tendances du- peuple flamand : « Même avant la guerre, y lit-on, l'idée nationale belge n'a jamais été prépondérante chez les Flamands. Tous ne cherchaient que le triom-.pihe de leur idéal flamand, et s'il s'est trouvé parmi les Flamands des défenseurs de l'unité belge c'est parce qu'ils considéraient l'Etat belge comme un moyen de donner au peuple flamand les meilleures conditions de vie possible. La preuve ? Lorsque les Flamands voulaient affirmer leur nationalité, ils chantaient non pas la Brabançonne, mais le Vlaamsche Leeuw et même la ohanson de Groninghe. Dans les questions politiques qui se présentaient, ils se demandaient : qu'est-ce qui est le plus profitable aux Flamands? La guerre n'a rien changé à cette situation. Aussi les Flamands continuent à songer au triomphe de leur idéal flamand, mais ils diffèrent d'avis sur les moyens de le réaliser : les uns veulent faire confiance au gouvernement belge, duquel ils attendent les mesures nécessaires; c'est la tendance Art. Buysse. Les autres prétendent qu'en Belgique les Flamands ont tou. Jours été traités comme un peuple conquis el pour éviter le renouvellement de cet état de choses, ils préconisent la réunion à l'Allemagne. Léo Picard cherche la vraie solution entre les | deux tendances extrêmes. Il élabore pour cèle un programme d'après guerre : aucun Flamand ne désire être souimis 4 la domination d'un autre (peuple: aussi il voudrait le maintien de le Belgique, mais neutre, de façon que, dégagée d* toute ingérance étrangère', la Belgique puisse st désintéresser de la situation internationale qui sans cela, absorberait toutes ses forces et force rait les Belges à, ne pas s'occuper des affaira Intérieures du pays. Or, celles-là seules unpor tent. Picard ne veut pas non plus d'annexions à la Belgique. Il repousse toute politique éco nomique unilatérale. Enfin, dans la Belgique nouvelle, la partie nord du pays serait complète ment néerlandisée en ce qui concerne la vi< publique. » Il est superflu de discuter de telles sornettes : il suffit pour en faire justice de les reproduire. Nous tenons seulement à protester contre les accusations injurieuses dont les Flamands sont victimes de la pari de cet écrivain emboché. Les Flamands prouvent chaque jour leur patriotisme belge avec une force qui déjoue tous les plans des Machiavels d'outre-Rhin. Hier encore, ur journal germanophile comme les Neue Zur-cher Nachrichten était obligé d'en convenir M. Léo Picard a bien dû s'apercevoir, lu: aussi, de l'inutilité de ses efforts, mais i. faut qu'il continue à gagner ses trente de niers et à justifier ainsi le cri d'alarme qu i nous avons poussé à un moment où ses ma chinations ne semblaient pas suffisamimen' comprises par tout le monde. Pouir gagner son argent boche, M. Picarc réclame aujourd'hui... une Belgique neutre afin que ses habitants puissent continuer i s'entredénhirer et à fournir une proie facile à l'ogre allemand. Riaison de [nus pour tous les patriotes belges, flamands ou wallons, de tenir à un< Belgique maîtresse de ses destinées et gar diée par là même de ce « désintéressement > die la situation internationale qui lui a coûte 6i cher. Pcuir «n peu, nous remercierions le rédac teur des Vlaamsche Gedachten de nou£ avoir donné une nouvelle preuve du pn? que l'Allemagne attache à ce que la Belgique ^rde le carcan de la neutralité... UNE PROTESTATION Le même numéro du Nieuwe Rotterdam sche Courant contient un articulet que nous notons à titre documentaire. Cet entrefile' signale une étude panue dans la revue Beiaard du mois d'avril sous la signature dt député belge Van Gauwelaert. L'auteur, dans le passage reproduit par le journal d* Rotterdam, proteste contre la tendance de certains journalistes (jui voudraient voir le gouvernement belge s engager dans une no Litique d'annexion. Le gouvernement belge n'y a jamais songé. L'auteur y voit une preuve évidente dans la non-signature d'i Pacte de Londres par i a Belgique qui con serve sa pleine liberté d'action et dans le Déclaration du Havre, accueilli avec recon naissance par le gouvernement belge. Nos listes de prisonniers L'accueil (ait par le public à la liste de. prisonniers que nous avons publiée naguèn a montré qu'elle répondait à un besoin. Pour satisfaire au désir qui nous a été ex primé, nous nous sommes vus obligés d, procéder à un tirage supplémentaire. Ci tirage est naturellement réduit et nous en gageons tous ceux qui désirent se procure ceite brochure à nous envoyer sans retari leur souscription. Ravitelons qu'elle contient, en VINGT QUATHE PAGES DE GRAND FORMAT les noms de quelques milliers de militaire, belges dont les noms sont compris entr. la lettre 4 et DET inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pou les Belges, sera expédiée franco contre l'en voi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureai du ournal, rue de la Bourse, 28 ter, Li Havre, Pour l'Angleterre, les demandes doiven être adressées à notre London Office, 21 i Panton Street (Leîcester Square) Londot 1 S. W. Joindre 6 pence. UNION SACRÉE... Lui dans la Victoire de Gustave Hervé du 15 avril, 1" page, 4" colonne, sous le titre : « Poussière d'épopée n : « Ceux de l'arrière qui, pendant la bataille de Ver/lun, n'ont pas tenu leur âme en prière, devraient être étouffés sous un tas de fumier. » Pourquoi les Allemands venlentsnpprimer tonte correspondanse avec la Belgique, MEME PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA POSTE DES PAYS NEUTRES Uil des informateurs des « Nouvelles de Maestricht » rapporte qu'un u personnage n militaire allemand a donné ce motif de la répression sévère do la correspondance u illicite i). « Toutes ces lettres n'ont pas d'importance militaire, nous le savons; elles s'acheminent iron lentement. Mais nous avons des instructions formelles pour couper toute communication entre les soldats et leurs familles, entre les populations occupées et l'extérieur. Nos auteurs militaires enseignent qu'en 1870. ce fut ainsi qu'on parvint à « démoraliser » l'ennemi. Nous devons donc nous employer à couper toute correspondance autre que la coresp.indan ce d'affaires pour parvenir à « abattre le moral des pays occupés et des troupes au front. » ÉCHOS Pour le repos de l'âme de M. Davignon Un service funèbre a été célébré jeudi t la cathédrale St-Georges, à Londres, poui le repos de l'âme du ministre Davignon. I a pris le caractère d'une réunion imposante.C'est Mgr de Wachter, évêque auxiliaire qui a dit la messe, entouré de nombreu: prêtres. Elle se termina par une allocutioi du R. P. Rutten. Beaucoup de Belges se pressaient der rière le cats.faloue et les membres de la fa mille. Parmi les autorités on remarquait M. Carton de Wiart, ministre de la justice M. Paul llvmans, ministre de Belgique i Londres; M. E. Pollet. consul général di Belgique; MM. le comte de Lalaing, Berg man et Warnant, sénateurs; Standaert e Van de Perre, députés; le chevalier Edm Carlon de Wiart, directeur de la Sociït Générale, etc. —o— Les épliémérides de la guerre 17 avril 1915. — Vaine contre-attaque al lomande su" le Reichackberkopf, dans 1 vallée de la Feçht. — En Mésopotamie, victoire des troupe anglaises au confluent du Tigre et'de l'Eu phrate et occupation de Kurna. —• Un sous-marin anglais s'échoue dan les Dardanelles: son équipage est fait pri somnier par les Turcs. l'MMî k Mmasm DECLARATION DE M. BRATIANO Bucarest, 11 avril (retardée dans la trans mission). — M. Bratiano, président du Con seil, a convoqué la majorité parlemenfair et a prié les députés gouvernementaux d voter tout ce qui est à voter dans les séance de nuit, la session parlementaire devant êtr close jeudi prochain. M. Bratiano a déclaré : « Grâce à la confiance qui m'a été at cordée actuellement et pour l'avenir, j'ai p trouver 1 autorité nécessaire à l'inténeur £ à l'extérieur. Ayez confiance en moi aujourd'hui comm hier, a-t-il ajouté, car indépendamment d votre confiance habituelle, j'ai acquis un heureuse expérience depuis le début de 1 guerre européenne ; j'ai espoir de réussi et que notre victoire sera la victoire capital du parti libéral et du pays. » L' « Universul u écrit : ! 11 est indiscutable que la réalisation d notre idéal national nous impose une actio: vers ie Nord, mais l'inimitié inqualifiable d nijtre voisin du Sud constitue une gêne d< plorable pour cette action et une menace pei pétuelle pour nous. Il faut mettre fin à cett situation. Les Bulgares sont incontestable ment à notre merci. Lorsque nous les ai rons remis à leur place, nous dirigerons toi: tes nos forces contre notre ennemi sécuila: re du Nord. C'est là que nous porte notr grand idéal national ; mais, pour l'atteindre il faut passer par Sofia. LES MENSONGES DE LA PRESSE ALLEMANDE SONT DÉMENTIS PAR LA RUSSIE Petrograd, 15 avril. — La presse aile miande a publié une information d'aprè , laquelle le gouvernement russe aurait soi disant retiré toutes les licences pour le exportations en Roumanie. L'Agence télégraphique de Petrograd e? i autorisée à démentir formellement ce | faux bruits destinés à induire en errai l'opinion publique roumaine. UN EMPRUNT INTÉRIEUR ROUMAIN L'emprunt intérieur de 150 millions ai minimum, remboursable en quarante ans : est décidé : les conditions en seront fixée ultérieurement. LE MINISTRE DES FINANCES DÉMISSIONNERAIT Rearie, 15 avril. — On mande de Buca rest aux journaux allemands qu'à la suit , des violentes attaques dont il a été l'obje au Parlement le ministre roumain des fi ! nances, M. Costinesco. se retirerait dès 1; i fin de la session parlementaire. LA GUERRE VUE DE LONDRES gommes anciens et nouveaux (Correspondance particuliereHu. XX* Siècle) (Le 10 avril 1916. Dans le tumulte des canons <pii tonnent à Verdun et à Ypres, une simple question (posée au sein d'un Parlement risque de passer inaperçue. Celle dont je veux parler n'a qu'un intérêt : elle concerne une personne que la Belgique a beaucoup, a trop connue : l'illustrissime E.-D. Morel, membre agissant de l'ex-non moins illustre « Congo Refont* Association ». M. Will l'home a demandé la semaine dernière au ministre de l'Intérieur « où M. More! se trouvait à présent », si l'Union de Contrôle démocratique (dont il est le secrétaire) essayait d'influencer l'opinion publique en faveur d'une paix déshonorante; et si M. Moral avait été accusé d'être un agent à la solda du .gouvernement allemand. » M. Thorne a ajouté qu'une ewruéte devrait être faite, portant « sur les activités passées et présentes » de M. 'Morel. Le Ministre de l'Intérieur répondit que oe dernier était à présent dans te Royaume-Unique lui-même n'avait pas connaissance d'accusations quelconques dirigées contre le secrétaire de « l'Union du Contrôle démocratique », mais quie si M. Thorne voulait citer des faits ,il était tout prêt à taire une enquête.Avant et après cette réponse, d'autres membres prirent la défense de M. Morel (que personne n'attaquait), rappelèrent « les remerciements qu'il avait mérités pour son travail relatif au Congo » et dirent qu'aucune, raison n'existait pour ne pas croire qu'il était uniquement, « un loyal citoyen de l'Angleterre ». Je vous ai dit dans mon dernier article combien l'Anglais était porté à se nourrir d'illusions. Nous sommes payés, — ou, oour mseux dire, nous avons pavé, et comment ! — pour ne pas partager ce doux optimisme. Et ce nom de Morel, qui nous reporte à i plus de dix ans en arrière, signifie simple» I ment pour nous : « Attention ! » ! C'est pourquoi j'ai cm bon de citer cet incident en apparence insignifiant, *** A la Chambre même, il a passé presque! inaperçu .car d'autres questions ont retenu l'attention du public. Avant toutes. le nouveau budget, présenté par le diancelier de l'Echiquier, M. Mac Kenna. C'est le budget modèle : netteté, audaca, franchisa. Il aura été lu sans joie, à Berlin. Les besoins formidables qu'il indique, on les connaît; la façon d'y faire face, on ne la prévoyait pas si complète, si aisée, si élégante. Berlin, ne comprenant "îas l'élégance, 1 n'a d'ailleurs jamais pu la prévoir. I L'Angleterre est la nation alliée ooeideo» ! taXe pour qui la guerre représente le plus lourd poids financier. Ceci è titre absolu. , bien entendu, car ses 90 millions par jour pèsent plus à la France, en armes et enva. hie, qu'à l'Angleterre, libre et travaillant, ses 120 millions. N'importe, la change de la Grande-Bretagne est écrasante : il est réconfortant de penser qu'elle y subviendra, dans le proche avenir comme dans le passé, sans que sa vfe normale subisse une modification appréciable. C'est le luxe — au sens large du mot — qui fournira au trésor anglais les nouveaux millions dont il a besoin pour alimenter le ' front, maintenir et développer sa marine. Divertissements, théâtres, boissons coûteuses, etc., sont au premier rang parmi les articles taxés. Et la matière imposable est bien loin d'être entièrement touchée. Elle pourrait offrir encore beaucoup d'autres ressources. Nulle production n'est entravée, nulle matière de première nécessité atteinte. Ceci explique la récente caricature anglaise. Du haut d'un rocher, le Kaiser, l'air amer, contemple peureusement un précipice. C'est la poche de l'Angleterre ! « Mais je n'en pourrai jamais voir le fond ! » dit-il. Tous les techniciens sont d'accord pour déclarer le nouveau budget remarquable, au point de vue tant des directives que des réalisations de détail. Et M. Mac Ivenna a unfl excellente presse. *** Une presse encore meilleure est l'apanagS de M.. Hughes, le premier ministre australien, actuellement de passage à Londres. C'est la « révélation » du mois dernier. Ella a éclaté en coup de foudre. Certes, même dans le grand pnublic, M. Hu. ghes était connu comme un homme intelligent et énergique, dirigeant avec vigueur les affaires publiques de l'Australie. Et il a été chaudement accueilli dès son arrivée a Londres, comme représentant <Je cette grern-Se colonie qui apporte sans comir»ter ses hami. mes et son or à la mère-patrie. Mais il est venu à son heure, et probable, ment sans l'avoir choisie. Il a visité et réconforté des soldats australiens blessés, n a prononcé quelques paiçles en public. Et voici que ces paroles ont neteoti à travers toute l'Anigleterre. 'Pourquoi ? Pour une raison qui tient à sa personnalité, et pour une autre qui lui est étrangère. iL Hughes est un homme net, à caractère net, à volonté nette. Il sait ce qu'il veut, il veut beaucoup, et il veut fort. Il sait qne nicms sommes en .guerre, gt i! veut faire la guerre à l'Allemagne. Sur le front, en y envoyant tous les hommes capables de se battre. Dana le monde, en détruisant son commerce an profit de celui des alliés. Le but .seul compte : a bas les vieilles for-mules ! Libertés individuelles ? est-ce que cela signifie quelque» chose, devant la menaça loche? service général oui ! — Laisser faire, laisser passer ? laisser faire les boches,, laisser passer les produits boches ? la,' guerre de tarifs, oui, et le blocus ! Cela, c'est la raison inhérente au « Premier » australien lui-même. L'autre est qu'il arrive, ardent et décida, et que l'eaprit public éprouve d'instinct, uoj

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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