Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 25 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3h26s/
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ê3° ANNEE.1 Série nouvellef— N° 91-5 X-T© iSTiaméi^o ; lO centimês (£5 ©"©niimôS au liront) •VENDREDI 25 MÀI Ï9lY.' REDACTION ET AMIKISTRATIOS 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE : JB8,W, Rue de la Bourse, 28tc* LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR VFernand NEDRAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France..... 2 îr. 50 par moi3 » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 s!>. 6 cî. par mois. » ... 7 sh. G d. par trimestre-Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administraîfon du Journal Les petites annonces sont également reçues à. la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidfè'n~ beSge paraissant -au Havre et 'à Paris Ipprovisloiemits ' ET Ceipéteaces La presse française manifeste dépuis quelque, temps une assez vive inquiétude tau sujet de L'approvisionnement alimentaire. Crise de la farine, crise du charbon, crise du gaz : il n'est question dans tous les journaux que de la crise générale qui menace le pays, si l'on ne prend d'ici à l'hiver prochain des mesures efficaces. Gette question ne saurait laisser le gouvernement belge indifférent. Non seulement la prolongation de la guerre sous-imarine "pourrait compromettre le ravitaillement de l'armée,, mais la population des régions envahies pourrait connaître la famine si l'on n'avise pas d'urgence aux moyens de l'approvisionner largement au fyr et à mesure de l'évacuation des territoires. Loin de nous la pensée de pousser ■le tableau a.u noir. On nous permettra cependant de dire que la paix publique dépend étroitement de l'alimentation de la population. Celle-ci et celle-là sont incontestablement dans un rapport d'effet à cause. Le moment ne serait-il pas venu de faire appel à rini.tia.tive privée ? Le mot de compétence est sur toutse les lèvres, et à propos de tout. Tout le monde s'accorde à dire que le dernier mot de l'organisation de )a guerre, en face de la nation allemande armée jusqu'aux dents et qui a fait de la guerre une industrie nationale organisée, serait d'employer en .vue do la guerre lies compétences civiles de toute espèce. Ainsi i va de soi que des commerçants rompus aux affaires seraient plus à même que personne d'organiser pratiquement le ravitaillement, à des prix raisonnables, de l'armée .-et de la population. On ne naît pas commerçant comme on naît poète. 11 ne suffit pas , d'être intelligent, honnête et dévoué pour lutter victorieusement contre des "fournisseurs dont l'unique idéal est de vendre le plus cher possible des denrées de là qualité la plus médiocre possible. Nul doute que la. plupart des fournisseurs ne soient enclins à profiter de la guerre -gfcifotarato» •Kflpéla.gt ? Hî -cWs vien rées pour augmenter leurs prix de vente. Lutter d'habileté avec -eux n'est pas à la portée de tout le monde. 11 faut avoir grandi et vécù dans ce difficile combat. Si nous ne. nous interdisions de faire des personnalités, nous pourrions citer le Cas d'un organisme qui a été obligé d'augmenter ses prix de plus de 20 pour 100 depuis qu'il est gouverné administrativement. au lieu d'être conduit par une compétence civile rompue à tous les artifices du négoce. De l'avis des hommes au courant, la vie est chère parce qu'un trop grand nombre d'hommes incompétents se sont occupés, danâ tous les pays de l'Entente, des achats. La solution du problème réside, 6elon nous, dans la suppression des intermédiaires non seulement pendant la guerre, mais encore pendant plusieurs années après la guerre. îl y a lieu de se demander si le gouvêrnement ne devra pas établir dans chaque arrondissement, après &a libérb&tion de la Belgique, un dépôt de vivres, non dans le but tuer le commerce local, mais pour régler les prix de vente, de façon à limiter les bénéfices des intermédiaires et à empêcher la spéculation de s'exercer au détriment du public. Il serait dangereux d'attendre la libération pour prendre les mesures nécessaires ; c'est tout de suite qu'il faut agir. La guerre peut durer plusieurs mois encore, il n'est pas possible que le prix die lia vie augmente pour les classes laborieuses sans de graves inconvénients. Il serait facile de réduire ceux-ci dans une très grande proportion, même si la lutte sous-marine 6'àccentue, en faisant appel à des hommes de métier, à des commerçants profeasion-^aels, qui s'engageraient à servir l'Etat avec ^désintéressement et qui se soumettraient jà un contrôle assurément rigoureux, mais-jde nature» à laisser le champ libre à leurs [initiatives. Nous nous berçons de l'espoir •que cet appel sera entendu et que le gouvernement abordera sans tarder l'étude de jîa question . _ AJAX. Cent millions lie marte Tel est le monlant des « économies » des soldats boches aux premiers mois de l'invasion M. Jean Bourdeau vient de signaler dans le Journal des Débats (numéro du 24 mai) une brochure publiée à Stuttgart en 1916 par Arnold Ste-mmann-Bucher Sous le titre : « La fortune populaire en Allemagne ». On y trouve d'intéressants renseignements siir la manière dont cette fortune a été acquise. L'auteur boche évalue à 400 milliards la fortune de ce pays que l'on s'imaginait ruiné par la guerre : il juge qu'elle s'est accrue pendant la guerre. Mais, dit M. Bourdeau, à pa.ge 76 de l'opuscule, M. Steinrnann-Bucher cite des relevés de contrôle fatis par la direction supérieure des postes de Dresde, sur les sommes envoyées en Allemagne par les soldais du pont. Une division de réserve saxonne a expédié, en septembre 1914, dix-mille mandats représentant trois cents quatré-vingl-onze tri lle marks, et en octobre vingt mille mandats formant une somme de huit cent mille marks. Or, si Von calcule que la solde d'une division ne peut girère s élever pour un mois à plus de cent cinquante à cent soixante mille marks, il en résulte qu'on ne saurait attribuer aux st\mmes dont s'enorgueillit M. Steinmann-Bucher, d'autre origine principale nue le vol et le pillage organisés et disciplinés... A ce taux, au seul mois d'octobre 1914, les troupes allemandes auraient donc fait environ 100 millions de ces « économies ». M. Bourdeau dédie ce petit fait aux économistes socialistes qui parlent de paix sans indemnité. Dédions leur aussi-ces justes réflexions de M. Charles Mauras, dans l'Action fran-çaisê i Les souvenirs joyeux dé ces dévastations et de ces pillages, les gages matériels, les monuments palpables du fruit de la razzia parleront uni langage singulièrement dangereux aux nouvelles générations allemandes si le châtiment, l'expiation., l'indemnité lourde et complète ne viennent, pas le tempérer. Au. milieu des dépouilles des glorieux pays belges, français, serbes, roumains, monténégrins et russes où les économies fructifiaient si rapi* dement, les jeune» classes qui. grandissent, û-ïlK m buiiii, rourroft.t-èlles rester insensibles a la tentation permanente de contrées si douces à envahir et dont les peuples sont dê Si bonne composition ? Avis aux amateurs.. » I. i ■ VWVVV f" •» ■ Contre la séparaîlM afliiaistrative LA RESISTANCE DE NOS FONCTION-NA8RES A L'ŒUVRE DE DSVESIGN On commence à connaître les noms des fonctionnaires de l'Etat belge qui se refusèrent à prêter leur concours aux Allemands, dans la tentative de déchirement de la patrie. Parmi ceux qui furent arrêtés et déportés en Allemagne, où. on suppose qu'ils ont été incarcérés à Berlin, on signale Al. Klompers, administrateur général de l'enseignement moyen, un flamand èprouVé ; MM. Renault et Stercks, inspecteurs des écoles normales, et M. Arnoldy, contrôleur de la comptabilité. .M. Sauveur, secrétaire général du ministère des affaires étrangères, est incarcéré sn Belgique. M. Arnoldy se trouve aujourd'hui en Allemagne au camp d'Holminden. C'est -Un homme âgé de 50 ans, pèra de famille, souffrant d'une maladie de coeur, très rhumatisant et que nos ennemis obligent à la dure vie de captivité. On le voit, les Allemands ne tiennent compte d'aucune considération. L'attitude de M. Arnoldy, sachant à quoi- il- s'exposait et dans les conditions de santé où il se trouvait, n'en est que plus digne de respect. —vwvv» ~ i■,.■ — Le goUiVernément canadien a décidé de fixer rûge de la conscription à vingt ans révolus. Brillante Victoire italienne • - — les lu liai munis i umumi i u ils Plus de 9,000 prisonniers Officiel. Rome, 24 mal. HIER, SUR LE CARSO, APRES DIX HEURES D'UN BOMBARDEMENT TRES VIOLENT, LES BRAVES TROUPES DE LA TROISIEME ARMEE ONT ATTAQUE ET ENFONCE LES FORTES LIGNES DE L'ENNEMi DEPUIS CÂSTACNAVIZZA JUSQU'A LA MER Tandis qu'à l'aile gauche, au nord de Cas-tagnavizza, notre infanterie, par des poussées énergiques, engageait fortement S'ad- , versaire, le centre et l'aile droite ayant résolument dépassé les retranchements antérieurs de 1 ennemi, ont oscupé d'un foonti la zone située au sud de la route entre Gastagnavizza et Boscomalo. Dépassant ensuite Boscomalo et Lucati, nos troupes sa sont emparées de Jantiane et des hauteurs importantes et très fortement organisées de la cote 02 (un kilomètre à l'est •c-'o Pietra-R0SJ8a), des cotes 77 et 58, de Ba-gni et de la cote 21. D'abord surpris et stàrouté par notre attaque soudaine et impétueuse, l'adversaire a manifesté vers le soir une réaction violente ave® des coittre-attaques persistantes appuyées par des bombardements d'une intensité exceptionnelle, il a été repoussé en subissant de grandes perte3. AU GOURS DE LA JOURNEE, NOUS AVONS CAPTURE PLUS DE 9.CG9 PRISONNIERS, DONT PLUS DE 300 OFFICIERS.DE FORTES ESCADRILLES AERIEN- : OTTllM BEIGE exécute des tirs de destruction Pendant la nuit du 23 au 24 mai, une d,e nos patrouilles a combattu une reconnaissance adverse au sud de Dixmude. Journée du 24 mai, marquée par les actions habituelles d'artillerie. Nous avons effectué des tirs de destruction sur les ouvrages ennemis aux environs du Château Gicogne. LES FRANÇAIS ONT CAPTURÉ 8,600 PR!SGNN1EP*8 DEPUIS LE 1er MAI 14 heures. Sur le plateau de Vauclerc, hier, vers 20 heures 30, une attaque allemande consécutive à un violent bombardement, a été immédiatement arrêtée et rejetée dans ses tranchées de départ, après avoir subi des pertes sérieuses. Les prisonniers que nous avons faits dc'n cette région, ait cours des opérations du 22 mai, appartiennent à six réhiments de quatre divisions différentes. Depuis le 1er mai jusqu'à ce jour, huit mille six cents prisonniers allemands valides ont été capturés par nos troupes entre Soîssons et Auberive. En Champagne, lutte d'artillerie assez active dans le massif de Moronvilliers. Rencontres de patrouilles et canonnade intermittente sur le reste du front. { 23 heures. Bien à signaler en dehofs d'une lutte i parfois violente dalis les régions du Mou- < ï'n de Vauclerc, du plateau de Californie i et de Clievreux. \ Dans la nuit du 23 au 24 mai nos avions < de bombardement ont lancé 2.200 hilo- < grammes de projectiles sur les gares de la ) NES ITALIENNES, COMPOSEES DE 130 AVIONS, DONT UN GROUPE D'HYDRAVIONS DE LA MARINE ROYALE, ONT PARTICIPE A LA BATASLLE, LANÇANT SUR LES LIGNES ENNEMIES DIX TON-K&S DES BOMBES ET MITRAILLANT L'INFANTERIE MASSEE. TOUS NOS AVIONS SONT RENTRES INDEMNES A LEUR CAMP. A la puissante préparateon d'arts I!er:e, siii contribué efficacement cJix batteries anglaises du modèle le plus récent, venues >ur notre front affirmer îa coopération fraternelle do l'armée alliée. Le concours apporté par les batteries de notre brave marine a été également très important. Dans la zone tib Gorîzia, nos troupes, syant repoussé de fortes attaques ennemies, ont pris d'assaut, un fortin sur les sentes nord-ouest du San Marco et, après ies combats acharnés, nos troupes ont ef-ectué de sensibles progrès dans la zone du moni Santo et du Vodïce. L'ENTHOUSIASME A ROME Rome, 24 mai. Les nouvelles officielles annonçant, Je jour même de la commémoration de l'intervention italienne, la captas de 9-000 prisonniers, ont provoqué des manifesta-iions e nth o u s i ast e s_d a nsle s rues de Rome. région de IRethet, où de'sînceridles se sonl déclarés. LES BRITANNIQUES enregistrent des ricioires aériennes 12 h. 30. Aucun événement impartant cl signaler tu cours de la nuit en dehors des rencon-Ires de patrouilles à l'est de Le Verguier, lui nous ont permis de ramener quelques prisonniers. 19 heures. Une tentative de raid ehnemi a échoué :e malin, vers Armentières, sous nos feux de mitrailleuses, qui ont fait subir des oertes aux assaillants. L'aviation a montré hier peu d'activité. ?inq appareils allemands ont été abattus ?n combats aériens. Six autres contraints l'atterrir désemparés. Trois des nôtres ne sont pas rentrés, ; »" ■ ■ wvwv ■■■ ■1 '* Las tracasseries allsrafles contre le Cariiial Mer» Un simple détail qui montre à quelles tracasseries les Allemands se livrent contre e cardinal Mercier. Tout le monde s'attendait à voir le pri-nat de Belgique présider, le 1er mai, à la cérémonie du sacre de Mgr Seghers, le louve 1 évêque de Gand. L',attente de la outlie fut déçue : le pivjlat consécratéur itait MigT Woftfelaert, ôvêque de Bruges, car les Allemands ont refusé aui cardinal vlercier l'autorisation de sie rendre à Gand. LES ÉTATS-UNI!: ©n guerre Le gouvernement américain et les bals de guerre Londres, 24 mai. — Les journaux r produisent la dépêche suivante de Nev York : On sait que le département d'Etat syn pathise officiellement avec les déclaration faites par M. Ribot hier à la Chambre irai (aise et qu'il se propose de publier un déclaration formelle au sujet de la to mule « ni annexions, ni indemnités » d conseil des délégués des soldats et travai leurs russes. De toute évidcnce, la sympathie manife: tée par le département d'Etat pour M. R fcot signifie que ies Etats-Unis favoriser io retour de l'Alsace à la France et le rét; bSissement avec indemnités des petites si; lions impitoyablement envahies par l'Allé magne. Cette déclaration contiendra profca!:!, ment des précisions les Plus grandes su les buts de guerre de l'Amérique. Contre la « paix sans annexions • New-York, 24 mai. Répondant à la demande d'une pai sans annexions ni indemnités, par le goi vernement russe, le New-York Globe di Il n'est pas ncessaire pour les alliés de r répondre ou de modifier les conditions c paix qu'ils ont déjà posées, malgré les tent tives des propagandistes allemands de cré< une impression contraire. Quiconque prendi la peine d'examiner le texte de la réponse c l'Entente à la requête du. président Wilsc reconnaîtra que le programme de l'Enten n'est pas un programme de conquêtes. L< conditions des alliés représentent rappïic, tion de trois principes, à savoir : 1° le dro de tous les peuples petits ou grands à vivi une vie libre; 2° la réparation pour les méfai commis par l'Allemagne ou ses alliés ; 3° 1h garanties raisonnables pour le maintien c la paix future. On le voit, il n'y a rien ctai ce programme indiquant le désir des àlli< d'annexer au d'imposer des contributions c .guerre, .mais il sera>f injuste de restaur< l'Europe telle qu'elle était avant la guerre. Dans le m&ïïie sens se prononce l'opinio générale, ainsi que Te signale cètte dép che de Washington au Daily Nêws : Le public, en outre, sent que la justice r cera pas satisfaite sans que l'Allemagne renc rAlsace-.Lorraine et paye, pour chaque foye chaque champ détruit en Belgique et e France. La presse américaine en général estin: que les demandes de M. Ribot sont tre modérées. Contre la Conférence de Stockholm Washington, 24 mai. La mesure que \ient de prendre le got vernement des Etats-Unis indique qu'il parfaitement compris le caractere vériti ble du soi-disant congrès international < démocratique de Stockholm et qu'il enten t^rer a.u danger de subornation que pr sente cette réunion. M. Lansing annonce, en effet, que d< passeport!» seront refusés à toute personr désirant prendre part à la conférence s< cialiste de Stockholm, en vue de discuti îa jiaix. Le secrétaire d'Etat rappelle qu'une li ancienne prévoit une amende maxmium 5,000 dollars ou une peine d'eniprisonn ment maximum de trois ans pour toi ^îméricain se mêlant des affaires intern: tionales, de manière à contrecarrer les pr jjsts des ^États-Unis. La décision .gouvernementale a été con muniquée aux diplomates américains a crédités en Europe. C'est la condàmnatiVi préventive par gouvernement américain de la faine u; formule de paix que le socialisme allemar essaye de propager, en abusant, d'abor la révolution russe. ■ ■ \wm — En Htalie, la Gazette Officielle publie r décret aux termes duquel les jeunes gens ni en 1897 et destinés au forces navales .sont co: voquées par anticipation, d'appel. FEUILLETON DU « XX0 SIECLE ». '26 Le Maugré PAR iaurice des Ombiaux XII ♦— Suite —♦ Ahi ! tu n'as pas encore oublié cette Hffaire, tu m'en veux toujours à cause de cela ! Est-ce que je t'ai réclamé le prix d'un lièvre qui m'appartenait ? Tu^ n'es pas honteux de chercher chicane à un vieux copain comme moi ? Le Chalé aimait le curé dès Pourcheaux, il 1'admiirait, mais il aimait l'argent davantage et la pensée que l'autre ne vou lait pas fui payer les deux napoléons qui lui étaient dus ne lui laissait pas de repos.— Je t'en ai voulu pour cela, dit le Chalé. Rouler un ami, cela n'est pas permis, mais je t'ai pardonné quand j'ai su que tu étais dans l'embarras à cause du Moi- Avec autorisation des éditeurs Calmann-Lévy, |ue Auber, 3. Paris. si. Tu as de la Chance que je ne suis pas rancunier comme toi ! — Nous avons toujours été des camarades.— Si j-e n'étais pas un véritable ami, est-ce que je m'offrirais ainsi à te tirer d'embarras ? — Eh bien ! parle, dis-moi ton secret en ami. — Il me faut quatre pièces. —■ Vingt francs V Oui. — Demande-moi tout de suite la peau de mon dos. Je ne te demande pas la peau de ton dos, tu as bien les moyens <le nie payer vingt francs, ton salut. — Moi, les moyens ! — Oui, oui, tu as fait une opération fructueuse.— Fais-moi prendre par les gendarmes, Chalé, ça te sera plus facile que de m'ex-traire vingt f raines, car je les chercherais en vain. Voyons, sois raisonnable. Veux-tu deux francs, le marché est conclu — Tu te moques de moi. Deux francs pour t'acquitter de ce que tu me dois, pour te sauver des travaux forcés, dé la guillotine peut-être, tu ne voudrais pas, tu me prendrais pour un innocent comme Leuthère. Il me faut quatre napoléons ou il n'y a rien de fait. — Quatre napoléons ! Demande-moi plutôt une de mes mains ! Pour te montrer que je ne lésine pas, je te donnerai un napoléon et je t'apporterai un lièvre. — Deux rwuïolénns nnex ce que tu me ,i dois et,..- — Moi, je veux cracher mon filet que je ne te dois pas un patard. — Il parait qu'un peloton de gendarmes est arrivé de Tournai et qu'on cherche le curé des Poucheaux pour l'arrêter, dit la femme qui rentrait à ce moment-là. Lô Chalé lui intima l'ordre d'aller soigner ses vaches et de les laisser tranquilles.— Plus deux napoléons pour te tirer d'embarras, contdnua-t-il. Il connaissait trop bien son compère pour n'être pas assuré maintenant que c'était lui qui avait fait le coup. Il le tenait, il n'avait garde de lâcher l'aubaine. — Pour sept francs, implora le curé des Pourcheaux, il m'est impossible de donner davantage. Mais il n'est pas certain que ton truc réussisse. Dis-le-moi, d'abord. — Ecoute, curé, pour te prouver que je ne veux pas t'exploiter, voici ce que je te propose. Tu me donneras les deux pièces que tu me .dois et tu ne me paieras les deux autres que lorsque tu seras certain de ne plus être inquiété. Les'copains finirent par se mettre d'accord. Le curé de Pourcheaux sortit l'argent du fond de ses grègues et promit de payer dix franco au Chalé si le moyen réussissait. Ils scellèrent le marché en se frappant deuxj fois dans la main selon l'antique usage. Alors, tout en buvant la goutte, le Chalé raconta qu'au moment où le crime avait été commis, il se trouvait à l'affût à deux lieues de là, dissimulé derrière un buisson, non loin du carrefour des Quatre-Chemins. Des charretiers de Basè-cles, dont il cita les noms, passaient : un chariot s'était embrairhé à. api exi-clmUrli? ; on avait dû atteler les chevaux qui sui vaient pour le tirer de l'ornière. Puis o: avait coupé des branches et on les aval jetées dams la boue pour permettre aux au très véhicules de franchir plus aisémen l'obstacle. Teilles et telles paroles" avaien été f prononcées. Sans plus attendre, le curé des Pour chealix, ayant assuré le Chalé de sa recon naissance éternelle, quitta le Grand-Cam] et fit sa rentrée au village ; comme oi l'avait pré-Vu, il faut arrêté aussitôt et com parut devant les magistrats qui siège ai en à la maison communale. En raison de l'a.libi forirni par lui, s abondant en détails précîn dont l'exacti tude fut établie, on rendit, une ordonnant de non-lieu en faveur du curé des Pour cheaux. » Aux funérailles du Moisi, l'église ne pu contenir tout ce qui vint de monde. L'ol frahdé dura p-lus d'une demi-heure. Le ca baret du coin qui se trouvait juste en fac de la maison du crime i-egorgeait do eu rieux. Les murs du cimetière étaient gai nis de rustres qui attendaient assis, le jambes ballantes, que le cortège sortit pou conduire le cercueil dans la fosse prépa rée au chevet du temple, du côté du ma r.ais. On voulait voir le cunô des Pour che aux et sa famille. Il s'avança sans regarder personne, n paraissant point s'apercevoir que tous le visages étaient tendus vors lui, anxieux se demandant si le Moisi avait été tué pou son magot ou si c'était le maugré qui l'a vait exécuté pour sa trahison. XIII i t Dans le matin laiteux et rose, Pierre "oi - vrit là porte charretière, traversa le ch t min, tira la barrière de chêne à demi roi t gée et fit entrer le troupeau dans la pra ri® où les jeunes peupliers bruissaient doi cernent faisant miroiter leurs feuille " Déjà les pommiers chantaient par tout< ~ les voix des moineaux ; les martinets noir 1 dans leurs circuits, se cherchaient en pou sant les petits cris qui annoncent le dépa: ^ prochain. Les vaches s'avançaient heurei ses, allégées de leur lait, car on venait c . les traire et leurs pis se balançaient, selo 1 la cadence de leur marche. ^ Il y en avait d'un blanc chaud qiie 1 ^ chair nuançait tendrement de carmin", avt dies tavelures d'un noir puissant que suint faisait luire comme du vernis, d'aï 1 très étaient rousses ou noires avec des U ' ches blanches et d'autres bleues, leurs f; nons pendaient presqu'au ras des haute 3 herbes et leur ombre se marquait à peir " sur le gazon plein de rosée ; elles allaie\ ^ éventant doucement leurs flancs de îev 3 queue et broyant l'herbe avec un bruit c' r soufflet. ( A suivre). s Maurice des OMBIAUX. r La démission du comte Tisza Annoncée a plusieurs reprises depuis trois ans, la démission du comte Tisza est aujourd'hui officielle. Bien que les dépêches officieuses de Eu-lapesth attribuent oette retraite à un différend entre l'empereur-roi et son premier '" ministre sur la réforme électorale, les circonstances donnent, lieu de croire qu'il y i là plus qu'une crise hongroise. Le comte Tisza est un des principaux artisans de cette guerre et de la politique ïui; depuis août 1914, n'a pas.cessé de fortifier l'empire de l'Allemagne sur ]'Autriche-Hongrie. S'en va-t-il parce que sa présence était un obstacle à une orientation nouvelle de la politique autrichienne vers la paix et vers l'affranchissement de la tutelle de Berlin ? On ne pourra répondre i cette question que lorsqu'on connaîtra Le nom et les tendances du successeur. On petit cependant noter dès maintenant que les journaux hongrois disent que la situation du comte Tisza était devenue intena-r ble à cause des divergences de vues qui s'étaient produites es ire lui et divers personnages de premirèe importance au su-jçA d'importantes questions de politique internationale.On cite surtout pour la succession du ministre démissionnaire l'ancien ministre de l'agriculture Sérenyi, qui se retira naguère avec éclat pour protester contre la politique trop allemande de Tiszà. On cite également les noms de Zichy, le leader catholique, qui a rompu lui aussi avec Tisza, du comte Khuien Hédervary, du général Hazat, du ministre de la justice Ba-logh et du comte Kuno Klebelsberg, ancien, secrétaire d'Etat et ministre des cuîitas et de l'instruction publique. Fait digne de remarque, les journaux allemands vont très loin dans les regrets qu'ils expriment au suj^t de la retraite du. comte Tisza. Le Berliner Tageblatt espère que rien ne sera changé dans lies rapports amicaux de Berlin avec Vienne et Budapest, mais il reconnaît que le départ cLa Tisza est particulièrement pénible pour. l'Allemagne. La Vossische Zcitung, elle, fait remarquer que les hommes dont on parle le plus pour la formation du nouveau ministère sont très loin de partager les idées politiques - du comte Tisza.-La Slràssburgcr Posl écrit que la retraite du Premier hongrois est une grande perte p£xur les intérêts allemands.- Acceptons-en l'augure. — Stylo. ' ■ ■■ a,v\vvv CONTRE L'ALCOOLISME u commission, chargée d'étudier l'avant-projet de l'arrêté-loi, relatif à la prohibition de l'alcool de bouche, a tenu jeudi après-midi, sous la. présidence de M. Maurice Feron, son assemblée constitutive. Elle a arrêté le programme de ses travaux. ■ . VfWW '— • UN COMBLE •Il y a quelques jours, on annonçait de Belgique que nos évôques étudiaient les moyens de développer, après la guerre, dans l'organisation des cours de l'université de Louvain les cours flamands inaugurés en temps de paix. Une information f/xrt sujette à caution dit que ces cours se-i\iient donnés en partie à Malin es, en partit à Anvers. Sait-on ce que Vrij Belgie, le journal de MM. F'rans Van Cauwelaert et Julius Hoste junior, écrit à ce propos ? Voici : « Nous ignorons jusqu'à quel point cette information est exacte, in^is si le plan des évêques est bien tel, nous nous demandons pourquoi on ne le réaliserait pas autrement. Louvain est cependant une ville flamande, il serait donc plus logique de réserver les « établissements flamands » à Louvain et de transporter les « établissements wallons » dans une ville de la Wallonie. » Charmant ! \ VWV\. " SOUS IÀ BOTTE ALLEMANDE Les condamnations suivantes ont été prononcées à Maubauge : M: Longueville, adjoint au maire da Haut-mont, 10 ans de travaux forcés ; M. Vandamme, 10 ans de travaux forcés ; Aime Vandamme, femme du précédent. 12 ans de la même peine ; Weber, dit le boxeur, 9 ans, id. ; M. André Hubbart, 12 ans id. ; M. Samin, comptable au chemin de fer, a été fusillé. .■'VWWV ■ • I Il CRISE BUSSE Petrograd, 23 mai. — Les socialistes français et anglais ont visité le Congrès des délégués de la deuxième armée. Ils ont salué le front au nom de la démocratie alliée et ont déclaré que les socialistes de France et d'Angleterre sont prêts à soutenir la démocratie révolutionnaire russe dans la lutte pour la paix générale qui pourra être atteinte seulement lorsque Guillaume II aura subi le même sort que le tsar Nicolas. Le président du Congrès a prie ses hôtes de transmettre aux camarades alliés 1 as-surance que les soldats russes ne concluront pas de paix séparée avec les Allemands. , , <( Si l'Allemagne, a-t-il dit, renonce à la paix,l'armée révolutionnaire russe l'anéantira. »

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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