Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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02 oktober 1915
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s.n. 1915, 02 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6m480/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION Il tir ru ils !s Bonrsi — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n114.05 Directeur : FEKÎIÀND NEURA7 fontes les communications concerr.an la rédaction doivent âtre adressées aS*",r«e de la Bourse,Le Havre. LONDOiM OFFICE: 81,Panton Street (Leicester Square) s. w. Quotidien beise piaraiaeM»n& &u i*tevre ABONNEMENTS Franoo 2 fr. SO par mois. » 7 fp. GK> par tHm»str® Angleterre.... 2 sh. 0 d. par mois. • .... 7sh.8d. par trime*t*a Hollande.. 1.25 florin par mole. j> .. 3.75 flor. par trimestre. 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J'ai connu là-Je puis bien le dire, quelques-unes des pluâ fortes émotions de ma vie. J'ai vécu, parm ces « poilus » et ces blessés, dans de-ges des baraquements, des locaux d'un as pect fantastique, d'inoubliables minutes-Quel public ! Ah ! certes, je ne l'échangerais pas contre celui, froufroutant et par fumé.qui suit les conférenciers à la mode. . Qu'on se rassure : je ne compte pas raconter que j'ai couru de terribles dangers, ! ainsi qu'il est d'usage pour ces visiteurâ qui, à quinze kilomètres de la ligne de feu, se charçnt- de faire valoir ce que Tristan Bernard ap-peflle le « Poil civil ». Et pourtant... Puis-je cacher qu'à plus d'une de pes séances, cependant que je chantais le « Reuzelied » ou le « Valeureux Liégeois », le canon faisait la basse, au loin, magnifi* quement? Et nuis... et puis tout, de môme, j'ai là une photographie de plein air qui fnontre le public bien plus intéressé par le9 flocons de fu.mée blanche entourant un point noir dans le ciel, que par les gestes'ei paroles du conférencier, visiblement ému. Un Taube se promenait non loin du théâtre en plein air de l'admirable hôpital C... au moment où nous chantions ce couplet Ûu <( Doudou » montois : Voici V Dragon qui vient ; Ma mère, sanvons-rious. IJl a mordu arand'mère ; Il nos mordra ilou. Ah f ces vieux airs empruntés à nos folklores flamand et wallon : qu'ils sont dftux à entendre pour le soldat séparé de la chère rvetite patrie, du terroir natal, où 11 a grandi, où sont toutes ses affections 1 Peut-être noire patriotisme, notre attachement à la terre des aïeux s'exprime-1-il inieux .dans ces airs locaux, pathétiques ou çirôles, alertes ou mélancoliques, que dans la « Brabançonne » de Rogier, à laquelle nous avons découvert un pathétique que hous ne soupçonnions pas et dont certains couplets ont la grandeur religieusie dè « l'Amour sacré de la Patrie » de Rouget de l'Isle. Ils expriment, certes aussi, ce particularisme, cet esprit do clo'cher amu 6ant qui caractérise nos populations belges et qui subsistera fatalement après la guer i*e, sans qu*on ait lieu, cette fois, de s'en inquiéter, car c'est le pacte du sang, un piacte indissoluble, qui unit maintenant, grâce à la barbarie teutonne, les Flamands aux Wallons. Et puis, quand cet esprit de clocher ou de « chonq clotiers » menace de devenir excessif, il est corrigé par le patriotisme belge le plus pur (voyez « les Tournai siens sont là ! ») ou par une fine ironie, un t»on sins charmant, comme dans un couplet de la chanson boraine : « Enri c'est ni co Frameries ». Ensemble, nous avons ri et pleuré toul è. la fois, en chantant la chanson du géant, le <( Ros Beiaard » de Termonde, l'air dô m Diean de Nivelles, l'« Bîa Bouquet » dè Namur, l'air du Tuindag d'Ypres, rappelant un siège fameux que su/bit au quatorzième siècle 1 avilie-martyre; tel Noël délicieux de Maîmédy, c'est-à-dire de la Prusse wallonne,telle chanson de conscrits napoléoniens de la Famenne, l'histoire de* « prie Tamboers », celle des « Trois Bo-fains », la naïve cantilène de F« Aman! Jaloux » ou bien celle, si émouvante en,c« moment et d'un caractère presque symbolique. qui commence par ces mots : « Naai Oostland willen wij rijden » (Nous voulons aller vers l'Est !). **# Le premier jour, à l'ambulance que di-Hge le Dr Depage, il y avait aux premiers rangs de l'auditoire près de 150 blessés, dont quelques-uns couchés. Parmi eux, se tenait un gosse d'Ypre*. coiffé d'un b.umet d artillerie, amputé d'une jambe qu'àvail broyée un éclat d'obus et une petite fille de la même ville, dont les parents ont été tué* par le bombardement. D'autres fois, l'entrain fut particulièrement grand parmi les soldats guand nous chantâmes des crami-gnons liégeois : «Si ie n'avais pas d'amant» et « Piron n' vout nin danser ». Tous chantaient en chœur aux reprises et protestaient avec une véhémence amusante quand ie voulais faire certaines coupures pour ne point allonger la séance outre mesure. Je n'avais-pas de peine à faire poui un tel oublie mon petit... Eugène Buffet. Ah ! la bonne humeur de ces braves, retoui des tranchées ,.que j'aurais voulu la montrer en exemple à certains réfugiés moroses. à certains personnages renfrognés do l'arrière. Trois fois, j'eus comme accompagnateur au piano, — qui était parfois tine invraisemblable casserole, — un capo ral du 9° de ligne, l'un des survivants de la glorieuse compagnie universitaire. Ce gaillard-là ne manqua jamais d'emporter da±is la tranchée les senates de Beethoven. Il ve nait de passer 36 heures dans le fameux boyau de la mort,à Dixmude.avec quelques cadavres. Certain après-midi, non loin de Pervyse, on me fit parler et chanter dans une vaste grange oui avait l'air de sortir de quelque « Adoration des Ma^es ». A ma gauche et h ma droite, des soldats étagés sur des bottes de foin ou de paille.' Devant moi, Une centaine de petits Flamands — gar- Mi'hii i il maimnn'i1* ni\gfgayaHBM»qtaM»a«iOE>ccr ^ .ra çonnets et fillettes — qu'un officier, bien inspiré, a ramassés dans la région où ils vagabondaient à la recherche de têtes d'obus, et auxquels Jes soldats, au piquet, donnent l'école... Mais la plus forte impression, certes, c'est ccdle que nous reçûmes quelques heures plus tard, le soir, dans un vaste han gar où se tenaient quelques 2,000 soldats belges et français. Seule, la scène était fai-• blâment éclairée. Le public était dans : l'obscurité la plus profonde.C'est tout juste si je distinguais vaguement les premières rangées de chaises où s'étaient assis des officiers et des infirmières. Ah ! cette foule que l'on sentait grouiller, s'impatienter, 0 frémir, que l'on entendait chanter ou rire, , en bas et. puis là-haut, dans les fermes où l,t l'on devinait des grappes humaines sus-' pendues... Aih ! l'afflux, la joyeuse tempête de ces voix mâles, qui me frappait au visage, . quand venaient les refrains. Les officiers '' n'étaient pas ceux qui montraient le moins Q d'entrain. Et quel enthousiasme, à la fin, quand on joua les hymnes nationaux des q Alliés après ces humbles et chers airs de nos provinces, puis quand monta en une 1 immense clameur le cri jailli de toute* les 3 poitrines : « Vive la Belgique ! ». Cependant que la foule s'écoulait par une prairie qui évoquait quelque paysage du Far-Wost. un; cercle de feu, vers Zillebeke, ' illuminait la nuit. Le canon grondait terrils blfement. Le lendemain, courait le bruit d'une victoirev. Notre veillée, empreinte d'une si exaltante ferveur, n'avait pas été L' déplacée. ■â Louis P!ÉR VRO. IBS BOlJOS ËBÉlt plus p jamais l'AUeiaBi Un jonvna! emb c'ïc 1 - vecoti. a t v"c regret On sait ce qu'est devenue la « Vlaamsche Stem n. Depuis ie départ de M. Albéric De Swarte et de ses amis, cette feuille n'est plus qu'un organe boche à. faux nez, faisant sous prétexte de llamingantisme les affaires des Allemands. Dans son numéro du 21 septembre, ce journal s'attache dans une correspondance bruxelloise à justifier l'ordonnance nouvelle du général von Bissirig menaçant de peines sévères quiconque nuira par des paroles ou par des actes aux intérêts de n'importe quel Allemand. Sait-on quelle excuse la « Vlaamsche Stem » découvre à cet appel à la mouchar-dise ? Le patriotisme même de la population belge. Voici textuellement ce qu'on peut lire dans la « Vlaamsche Stem » du 21 septembre : n Le sentiment qui domine aujourd'hui, parmi la population belge, peut être brièvement exprimé comme suit : « Celui qui fait une politesse à l'Allemand, si insignifiante soit-elle, celui qui demande un service à un Allemand, si pressant que puisse être son besoin, devient immédiatement suspect. » » Au commencement, ce n'était pas ainsi. De celui qui accueillait l'Allemand un peu plus que correctement on pensait qu'il agissait en vue de sa sécurité et de sa défense personnelles, et l'on ne pouvait prendre cet acte de mauvaise part. Mais les sentiments patriotiaues naturellement surexcités, gonflés encore par les récits de cruautés et fortifiés par la misère des réquisitions, des prises d'otages et des charges ultérieures de l'occupation, on pouvait se demander cependant s'ils résisteraient au travail de nivellement et de réconciliation du temps. Mais APRES TTNF, ANNEE D'OCCUPATION L'ATTITUDE ANTÏ ALLEMANDE DE LA POPULATION EST DEVENUE ENCORE PLUS DECIDEE. » Tenant d'un journal omboché, cet aveu est significatif. Il constitue une réponse péremptoire aux inventions du Herr Wer-theimer dans la « Vossische Zeitum; ». Il n'est pas moins intéressant de noter que le journal de M. René De Clercq invoque en faveur du général von Bissing exactement les ayuments développés par Ha presse allemande. Félicitations. LESFAITSDUJOBR >»o« La Garette de Francfort dénonce comme un brignndnne le fait de s'être procuré et d'avoir publié les dwiimeMs qui ont provoqué le. renvoi de M. DumJ)a. De la part de gens qui ont volé tant de documents à Bruxelles, c'est tout à lait amusant... wvri/vw On ne sait ce qui se passe au juste à Constonlinople. La Gazette (te Francfort nous a.ppreri/1 laconiquement que le. président de la Chambre, Halibei/, prendra prochainement le portefeuille des ajfaires étranqfires admmistré actuellement par le grand-vizir. rvvwwwv On annonce officiellement que l'emprunt traneo-anr/lais de 500 millions de dollars, représenté par des bons 5 % à cinq ans, sera o[!ert au public américain d 98 % et au syndicat de garantie à 9G %. La conclusion de cet emprunt cause aux Etats-Unis presque autant d'impression que les victoires du Jroni occidentcà. « Nous pouvons dire avec certitude, remarque le Times, qu'en cette Période de guerre nos ennemis ne pourraient pas emprunter pareille somme aux Etats-Unis, A un prix quelconque. TA est le lait saillant qui marque la signification réelle de l'accord, pour la prompte conclusion duquel les délégués franco-anqlais peuvent être chaleureusement félicités. » Canonsads sa front bel?s 30 septembre. — Canonnade intermittente sur divers points du front. Bombardement de Ramscapelle, Caes-kerke et Reninghe. Lîl GUERHE ; vue de Londres Lendemain de victoire (Correspondance particulière du « XX* Siècle ») 27 septembre. Il est difficile de dépeindre la joie formidable et silencieuse qui s'est emparée de Londres ce matin, à la nouvelle de la gram-• a- vicio.ra fram!»-an*îlaise. Cette nouvel!1, an n'y croyait guère d'abord, ou tout au moins on la pensait exagérée. Les affiches dos journaux, annonçant au fur et à mesure des éditions les événements sensationnels, en exagèrent souvent l'importance.Et iors<pi on y a vu « Grande victoire franco-anj,c:!n.:se », on a aelheté le quotidien, comme d'habitude, e:t se préparant n lire — ioyeu-'hornent comment en diverses parties du fi ont lès Alliés avaient gagné quelques tranchées. Mais âpirè-s î II fallait voir, à rentrée du 1 abe. les voyageurs se ruer vers les marchands Je journaux, s'enfoncer dans Jemv feuilles, sans mfane prendre la peine de dis-.m'i.ler leur contentement. Pour un peu,c'e voisin h voisin, ils se «seraient parlé ! Puis, aussitôt arrivés à destination, eux qui sont, plus que les habitants de tout autre pavs' <-hamn l'homme d'UN journal, ils en nch* talent un second. — Au dehors, devant les communiqués, on s'écrasait.. — Dans *a foule, on entendait : « ... la Marne ! la Marre... » La .plus grande victoire depuis la INiarne, ça été le mot de la journée. *** Cest une belle joie, pas bruyante, mais vibrante, orgueillei se, sans vanité. Presque partout, malgré la légitime fierté que ressentait tout patriote, le premier cri était ! orî d enthousiasme pour la magnifique offensive française. Vous avez Ju les co-lonnes que les journaux anglais ont consacrées à la victoire de Champagne. Elle? i '- apportent qu'un faible écho de la voix publique. Chez ce peuple traditionaliste entre ! tous, 1 admiration latente éprouvée pour la i-rance, et çfue le moindre choc fait résonner avec une profondeur insoupçonnée da-1 Mn.df b'l6nT,avant l'Alliance, de bien aW.i « Lntente. Il m'a été donné, l'autre jour, 3e t« mr en main un numéro du •- 9ffn.es ». plu® qu« centenaire. En petit format, sur quatre pa^es (la première consacrée aux «M.nonces) il relate la victoire de Trafalgar et la mort de Nelson. L'adversaire vaincu tient, dans ce récit, presque autant de place que le vainqueur. La valeur de<s trouves tu «< gallantry » des officiers français, sont louées hautement par oe méjne journal qui raille «c Bonapa.rte » et ses vestes desseins Des peuples qui, en se combattant, au cours^ des siècles, a,pprenn°wt à s'estimer, puas a s'aimer... voilà quoique chose, n'est-ce pa« . sur quoi r'avaient pas pu compter p ka^s >r et ses stratèges : ils connaissent len-rs troupes. Pour la première fois depuis longtemps 21', a v,']i on a- presque touché la victoire Elle b étalait sur les murs, en nancart.es muHaooores qui voisinaient avec celles in-vitant les jeunes hommes à s'enrôler les ouvriers à fabriquer des munitions, le pu-Ujc a souscrire à l'emprunt de pierre On n a pas idée, de l'amtre côté du Détroit, -le mtensiié d» cette prot>a<rande par l'image de sa variété de tons. C'est une mère douloureuse qui crie : « Rappelez-vous Soarbo-nouck ! ii Ç est une Albion casquée et farouche brandissant le glaive de la justice. Plus loin, son geste roconnais.sa.nt caresse les fauves (symbolisant .les colonies) dressés autour d'elle : « Bien répondu, mes admira-->tes chéris ! » A côté, la pluie d'argent se change en pluie d'obus. Puis, c'est un dra-peau : l'Union Jack, et ces seuls mots : « Cest votre drapeau, vous devez le défendre. » Et, pajrtout, opposée à l'image des combattante, à l'image des travailleurs, f'oHe d un oisif qui passe, et cette question : i Et VO(jS. que Taitcs-vous ? » Tout cela •mrprunfe moins au dessin qu'à la volonté qui l'inspire, une éloquence simple et sai-, s îssante. *** Ces deu\' questions — enrôlement, muni. Uons — semblent d'ailleurs avoir atteint ici kur point aigu. Le courant en faveur du service obligatoire augmente chaque jour d'iiiteasife. CliOse curieuse, toute la gran , de presse est convenue à la conscription, alors que le public reste divise en deux camps, non pas tant sur les principes mfi-me de l'obligation* que sur l'opportunité de l'appliquer dès maintenant. En ce qui concerne tes m imitions, on entre dans la même voie qu'en France. Dès aujourd'hui, un ivis officieux indi-que que les ouvriers mé-taîlurgistes qui se sont engagés dans l'armée,. mais n'ont pas encore quitté l'Angle tfrre, pourront regagner leur usine Toutes ces innovations ont pu heurter d'abord ce peuple méthodique, qui abhorre d'être bousculé : elles le penèirent graduellement, parce qu'elles sont liées à la vol or.-!é de vainc?:CeUe-oi se manifeste avec un •aime», unt froideur presque, qui est le ga-?e môme de sa sérém ié. Cest un sentiment établi, qui ne se discute plus, dont on ne parle plus. C'est aussi net, aussi définitif que le mépris des Zeppelins. Ceux-ci sont venus vers onze heures, au moment de la sortie des théâtres. Croit-on que, dans la suite. Taffluenoe dos speeîa-Vinns ait diminué ? Aucunement. Le capitaine Mathvs a déclaré avoir aperçu If, clarté de Londres dans le ciel à soixante kilomètres de distance. Vous pensez qu'on diminué l'éclairage de la cite ? Un mem-i re important du Pa/rlrmcnt profpose de ''augmenter ! 15t. le seul effet, journellement visible, de la visite des monstres aériens, consiste da.n« la multiplication des annon-•es. aux fenêtres et aux murs : « Bomh risk ins'inan^e ». (Assurance contre le risque des bomtes). T^es Allemands ont vewlu terroriser les Londoniens : ils n'ont réussi qu'à leur fournir du « business ». C'est ce qu'on appelle un coup man<T"<\ a AU JOUR LE JOUR ) HERR D0KT0R, KETGURNEZ A L'ECOLE... Le professeur Dr Paul KûTirbaoh est l'un des écrivains politiques marquants de l'Allemagne oantemporaine. Il s'est spécialisé dons les questions de politique coloniale, mais de politique coloniale internationale , nous vouions dire de la politique coloniale dans ses rapports avec la pu.,ii.icjue générale des Etats. 11 écrit princi-paiemend dans Das groessere Deutschland, l revue pangermanisle bien connue. Bref ' c'est un des guides spirituels de la jeune politique allemande, de celle qui a engendré la grandie guerre d'aujourd'hui pour la 1 idéalisation du rêve de l'hégémonie alle-s manide, de celle qui se flatte de l'espoir de con.struiire le mo^rude de demain suivant -e ~ principe de la prééminence ele l'intérêt al.ti-' nian3. Cet universitaire politicien ou, si l'an pre-- fèie, ce politicien universitaire s'est occupé, comme tant '"autre*, «te tel Belgique, et i spécialement de la question flamande. Ces « geins font à la Flandre belge l'outra® de la traiter comme une colonie perdue el isolée ii "t irr"dénia do la pJtfis grandie TeuUmnerie •- [des groessercn Deutschlands). , ' Dans uri arlicle de ceite revue (n" 17. ou s- 24 avril 1915), Rolirbacti fait, d'après un e ouvrage de Mosritz Josson, publié en 1913, t. un lorig exposé du p^ssé de la Flandre et. t. des difficultés qu'elle eut à traverser pour ; garder son originalité foncière à travers quiaiize siècles d'histoire. s Veut-on un exemple d<u séfTeux avec le-n quel le professeur allemand traite des ... choses d'e notre pays ? a Qji'on lise ce passage : « On m'a raconté, de source bien informée, le fait iincrovatvk que, peu de temps avant la guerre, on avait conduit une procédure contre un accusé flamand, dioni le ' résultat fut. la condamnation à mort de f'P-\ dividu, sans que celui-ci eût compris, jus-■'! qu'après la lecture de la sentence, ce qu'un awiit dit et ju,gé. lorsque la sentence eut e été prononcée, il s'adressa au gendarme qui te surveillait, et celui-ci répondit à son regard (sic) interrogateur par le geste de 13 couper le cou. Ce n'est qu'alors qu'il com-'■ prit son sort. n. FUT EXÉCUTÉ (!!?) et plus " tard le vrai coupable se fit connaître. « f Et voilà ! ! Le Herr Professor en est à ignorer que. si [ la peine de mort existe encore dans !" texte de nos lois, elle n'est plus appliquée, en fait, c que nominalement et que l'on n'exécute plus r en Belgique les criminels depuis un demi-siècle !.. ^ Le môme Doktor écrit encore, deux lignes ^ plus bas : n La Belgique a quatre universités dépen-, damit soit de l'Etat, soit de l'Eglise... « lî mauifesitant ainsi, au sujet du statut de ii l'Université libre de Bruxelles, une ifipo-î. rance qui me fajt guère honneur à la Grûnit-u lichkeit allemande. Si le Herr Professor Doktor P. Rohrbach t- traite avec la même compétence les ques-r tlons de la politique coloniale allemande, it l'Empire n'en a vraiment pas pour son argent.j belga. -\ Un raid aérien sur Âsx-ia-GhapeSSe UN IMPORTANT POINT DE JONCTION A ETE BOMBARDÉ Le « Maasibode », de Maestricht, puiblie l'information suivante : « Mardi, vingt-et-un aéroplanes alliés ont survolé Aix-la-Chiapelle en jetant des bombes. n On signale que Roteerde est en feu; une seule bombe est tombée sur la gare. » Roteerde e«t une touie petite localité, mais elle est d'une grarrde importance stratégique pai"oe qu elle est située sur la voie ferrée de Cologne précisément au point de jonction des lignes stratégiques oui aboutissent à La frontière germano-belge. Il y a aussi à Roteerde d'importantes métallurgies et des fabriques. LIRE EN 2e PAGE : Les Etats-Unis,la Belgique et la guerre, par M. Van der Essen, professeur à l'Université de Louvain. Les massaeres d'Arménie. JL JD1EÎ>JPE -»0tt UN SAUVETAGE Le paquebot-hôpital de l'Etat belge «Ville-d'Anvers », mobilisé par l'Amirauté anglai-- se, quittait jeudi maton le port de Dieppe, avec un contingent de blessés anglais ; la ; mer était grosse, line embarcation de pêche ayant chaviré à l'entrée du port, ie paquebot sauva, avec do grandes difficultés, les deux txirames de l'embarcation et continua sa route pour l'Angleterre. Dernière Heure « Communiqué officiel français Paris, l"r octobre, 15 heures. e, EN ARTOIS, nous avons progressé à la a- grenade dans les tranchées et les boyaux h- à l'est et au sud-est de Neuville. Deux coula ire-attaques allemandes ont été dirigées, :i- l'une sur le fortin que nous avons conquis d. nier dans le bois Givenchy, l'autre sur tes ef tranchées où nous nous sommes installés ie sur la cote 119. Elles ont clé toutes deux n- complètement repoussées. la AU NORD DE L'AIUNE, près de Soupir, e- l'ennemi s'est livré à une violente démoule slration contre nos tranchées'. S-a canon-le rnde et sa fusillade n'ont été suivies d'au-e- cune attaqùe d'infanterie. EN CHAMPAGNE, nous avons arrêté net é- par notre feu une contre-attaque dans la ré- é, gion de Maisons-Champagne. Le nombre des j et imsonniers laits hier soir au cours de notre es progression au nord de Matssiges est de ' la deux cent quatre-vingts, dont six officiers. ée [Le bois de Givenchy est situé dons le 'ie triangle formé par Souchez. Angres et Givenchy, chacun de ces villages étant di«- i.u tant de deux kilomètres l'un de l'autre. La in cûte 119 est située au nord de Neuville- 3. Saint-Vaast, entre la ferme de la Folie et et. la côte 140, point culminant de la crête de ur Vimy.] rs »ocf le. LE GENERAL KOUROPATKINE EST es NOMMÉ CHEF DE CORPS Petrograd, 1" octobre. — Le général Kou- >r- ropatkine est nommé chef du corps des gre- ps r.;ic ers *0- J LA VICTOIRE BRITANNIQUE EN MESOPOTAMIE la Londres. 1OT octobre. — D'après des dé-]JX pèches officielles ultérieures reilatives aux ri_ combats livrés sur le Ti^rre, T650 Turcs aii-: " raient été faits prisonniers. is Les aviateurs ont lancé dtes bombes sur 3s un grand navire ottomen. Les canonnières continuent à poursuivre les Turcs qui s'enifiwent par le fleuve dans la drreotion de Bagdad. f I^e moral dies troupes et leur état de santé nl sont excellents. 12- »0« u" LES PREPARATIFS FINANCIERS DE LA GRECE ci ,>1 Athènes, 1er octobre. — Le ministre de la 're ^i>erre a déposé sur le bureau de la Cham-le bre un projet do loi nécessitant un crédit de 150 miSliions pour les besoins nv'li'taires. . 1 f~, ministre des finances a demandé l'au-ionisation de oondure un em'piniint de 150 ll" millions. ts- c- LES SOUS-MARINS ALLEMANDS et PERDUS ie Londres, 1er octoi>re. — Le Daily Mail publie une dépêche de son correspondant à Copenhague disant qu'au cours de ces derniers mois, 4es oerreies navals die Beffdfia n'ont reçu aucune nouvelle de 47 sous-marins.(]- L'Amirauté allemande annonce la perte *e" de sept de ces sous-marins, maiis, dit^on» 54 seraient perdus. L'OFFENSIVE en Champagne et en Artois 144 canons ont été capturés en Champagne et en Artois Vendredi, 1er octobre, midi. Nous voici au septième jour de l'offensive. Oe n'est point tron longue durée pour les avantages et les résultats acquis. L'effectif d'un corps d'armée ennemi a été fait prisonnier et l'effectif de deux corps a été mas hors de combat ; 121 canoms capturés en Chaimipaicrne et 23 oanons pris par l'armée britannique, sans compter ceux quii furent , enievfe à la conquête de la failaihse de Vimy, • cela fait 36 batterie®. Quelle est donc, dans j l'histoire, la « bataiKe frontale », sans re- 1 traite du vaincu et san-s poursiuite, qui a;t jamais valu aiu vamqueur pareil butin ? Il sembïe hien que l'on se représente imipar- . faitement toute l'importance de l'immense effort accompli. Atteindre la deuxième liane allemande et y pénétrer, cela suppose d'abord le franchissement du vaste glacis semé V d'embûches qui précède la première ligne, | la capture de celle-ci, c'est-à-dire la ca<p-I tune de tranchées, de boyaux, de casemo-'. tes, de fortins, d'abris sur 400 ou 500 mètres ' de profondeur ; puis, une nouvelle marche d'assaut de 3. 4 ou 5 kilomètres jusqu'à la ! deuxième liignie au^si étendue, aussi héris-' sée, farcie et bardée de fusils, de mitrailleuses et de oanons que la première. Pa- I raille entreprise paraissait, avant qu'elle fût J accomplie, àû-dessus dies forces humaines eit, malgré que l'artillerie française et bri-i tannique dipoee d'énorme® canons d'e 380 et de 370, le suiccès de cette entreprise appa-- ra.1t encore comme un miracle d'audace et 0'habiWé. On dit cependant que la bravoure, rimpôtuo9ité, la fougue des troupes , d'attaque fut telle que les pertes des alliés ! furent relativement légères au regard des sanglantes héoatom'bes ennemies. Et tous oes assauts, comme (fans les bataiïies épi-. que®, furent menés au son des claiirons, des cornemuses, des tbuigiles et des musiques rythmant l'atllure et grisant les héroïques 1 baitaiitons. En Artois, les AUemands n'ont pas « rôa- | ; gà ii jusqu'à présent. Ils ne peuvent cepen- , î aant pas accepter comme fait aoqiuiis la pré- | senoe iredoutable des troupes britanniques s et françaises sur les crêtes artésiennes. D'autre part, les Al'liéte pefuivenit malaisément poursuivre leur effort sans avoir au ' préalable réduit ou masqué les deux safl-Jstints que La Bassée et l'agglomération ' Amgres-Liévitn-Len® forment dans leur li- ] gne. Que l'on n'ouWie pas, en effet, quie la ! guerre de siè.t.«e eontin.ire toujours dans cette " région et qu'il n'y suffit poVrt, comme dams ] " la guerre de mouvement, de déborder une ] position pour contraindre l'eni>?mi à fon | ; abandon. Il faut donc nous attendre, croyons-nous, à de nouvelles opérations. En Champagne, les affaires sont plus . avancées à l'aille .gauche du fmnit d'attaque ' , qu'à l'aime droite. En. allae, de l'ouest à l'est» j nou6 conetalorjs que les Français ont rrr's 1 pied dans la deuxième ligne aïïemarde Près de la iferme Navarin et près de la butte Tahure, t.indiw qn'aiu ssad de Ripont, au nord de Mas si ges et, près de !a rouie de ' f Vilte-sur-Touirbe. à Cerasy-en-Dormois, cm 1 se bat tout à la fois pour assaillir la <ieu-xrème ligne allemande H pour achever la conquête de la première tfcjne. Il est certain que toute nouwsée au (ieVi des points conquis sur îa deuxième ligne suppose, au ; préalable, unie ergan.isafiton de ces points, leur élargissement et le.wr flanqnement. ,1'ar- 1 rivée et la mise en batterie d'une nombreuse ' artifrrîe et 1e rasseminière ent de troupes 1 fratdhes dans ces pflaceis d'artne.s. Toute 1 ruée précipitée serait vou<îe à l'insuccès. 1 • malgré qu'il semble que les Allemands ne ' ' possè<lent qu'une troisième ligne discontinue et rudimen taire. Au front de Russiie, la lutte continue dans dies conditions à peu près pareilles à celies ^vwwvvwvvwwwww de ces derniers jours. Cependant, il para» que l'ennem/. fait effort pour tenter de sé-e- i«nrer les troupes russes qui battent en re> ;s traite sur les deux rives du Niémen smpé-?" rieur, venant les tines de Vifaa, les autres de Slonim. Au sud du Pripet, les combais 'S sur le Styr ont une violence extrême, avec ,n des ifortumes diverses. Le maréchal von Se Mackensen, qui a été renforcé, essaye (la it .parajysier la droite du général Ivanof, dont ?. l'énergique oUfens'i'Ve était grosse de périls is pour l'ennemi. Paul Crckaert. P. S. 16 heures. — Le communiqué de '5 J heures, qui relate les événements de la le soirée d'hier et de la nuit, nous apporte la , preuve qu'en Artois les troupes françaises occupent méthodiquement le terrain con-e quis et l'élargissent. La prise du bois d* v' Givenchy alors que les Français tiennent 3. déjà les premières maisons d'Angres, cons-,s titue une menace directe pour la grande ,g agglomération industrielle de Lens-)Uéivin. la LA BATAÎLCÊ £N ARTOIS COMHEXT FUT PRIS LOOS RECIT D'UN TEMOIN i Londres, 29 septembre. 1 Le correspondant de l'agence Renier cul quartier g&nérai anglais fournit les indications suivantes sur la bataille de Loos, te ■ gros viUage au nord de Lens, conquis pa*5 ■ les troupes britanniques : L'attaque 1 L'awfee grise <jui s'éleva samedi matai Le longj des tranohées anglaises qui coarwoè 1 auprès de Verrrietles fut le signai d\m étrange spectacle. | I>evi>Ofiït, aippuyés contre Jes percipeta, iem officiels aitendaient impatients, la morMbro on main, prêts à lancer leurs hommes eJM aviant, à fe- minute exacte arrêtée avec l'ar* tilterâe de raairière, dès que lee cononoiert aaraiesrat allongé leur tir. Les hommes atterbSttieint anxieusement, réarme aa pied; soudain, Yt son aigu d\n3i ■ sifHe-t se répercuta le long de la Le« liommes boîKlâi*ea.t en avaaH sans que rieta pût les arrêter. L*ï première et la seconde lignes ennemies furent enlevées m moîns d'une heur» et à 8 heures, un flot de soldats d^boudhait dans les rues de T-oos. Dans las tranchées ennemies Aussitôt que le dernier des hommes eut sauté par-dessus le parapet, un colonel voa-kit suivre son répriment; il arriva à la première ligne de branchées ennemies et, à 8% , grande surprise, ne trouva aucune trace de ses compagnies ; il se dirigea alors vers la seconde ligne de tranchées et pnt seulement alors apercevoir au loin' ses hommes > se pTécipi-tant dons Loos. La prise du village | Ce village était protégé par 21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N* 325 Le numéro : 10 Centimes (5 OOT1MIS Ml FE0MT) Samedi 2 Octobre I9îii —> I — ^1^1 l'uni lill'l1Hrill«Wlllll»IIIMIMII»>llfn^,-'ililitlTr^J^n^^--''-.'--^--' .1 ■ II. .111 .m. n r ■■ —n ■■ ■ w Îtrni.v . ■ *—"f*.'"■I.1"

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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