Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 november 1917
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s.n. 1917, 12 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zk55d8px1n/
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/ TROISIEME 'ANNEES N" 2010 fco ÎSTuni'éB'ô î ïô oeîitimes LUNDI 12 NOVEMBRE 1917; PARÏS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33»©4 PUBLICITÉ S'adresser à i'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE - 28'*', Rue de la Bourse, 28» Téléphone s Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois " — .. 7 sh. S d. par tririî. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LE SOVIET AU SERVICE DU KAISER Les maximalistes de Pélroarade proposent l'armistice et la paix Leur paix, c'est la paix boche : "sans annexions ni indemnités" Les maximalistes de Pétrograde ne perdent pas de temps : dans un document qui nous arrive via Berlin, ils proposent à tous les belligérants de négocier la paix et de conclure aussitôt un armistice de trois mois. Leurs formules de paix sont nuageuses et perfides à souhait : elles ont tout ce qu'il faut pour asurer l'impunité à i, l'Allemagne et lui garantir l'hégémonie économique de l'Europe en attendant le jour où elle pourra recommencer dans de meilleures conditions le mauvais coup qui vient d'échouer. Les journaux allemands font bon accueil à cette démarche, mais il est peu probable que le gouvernement du Kaiser compte sérieusement sur un gouvernement qui, loin de pouvoir engager r l'avenir de la Russie, n'est même pas * encore maître de Pétrograde. Ce qu'on attend à Berlin de cette manœuvre c'est ui|f mouvement populaire qui désarmerait les nations de l'Entente. Une dépêche de l'agence Wolff fait même pré-jKroir -que le manifeste des maximalistes pourrait bien recevoir un de ces jours un écho à Stockholm où M. Huysmans et le comité de Konférence sont toujours sous pression. Le dégoût provoqué chez tous les peuples alliés par les derniers événements de Russie permet de croire que , ces calculs seront déçus. Les travailleurs des peuples de l'Entente ne sont pas près de tendre le cou au joug du Kaiser et les clameurs des Boches ou demi-Boches à peine camouflés sous les noms des Lénine et des Trotsky ne parviendront pas à étouffer les cris de détresse et de vengeance des ouvriers belges réduits en esclavage par ceux que • les gens du Soviet qualifient aujour- < d'hui de héros. i Le texte du manifeste publié à Berlin < Baie, 11 novembre. ; Les journaux de Berlin publient une dé- ' pêche de Pétrograde émanant du comité des ouvriers et soldats et énonçant les conditions du comité pour une proposition de paix. Ces conditions sont déjà commentées ipar le Fremdenblatt de Vienne qui prétend , V voir le « désir loyal » d'arriver vraiment , à, la paix. Les voici : i Le gouvernement des ouvriers et des ' 'paysans, créé par la révolution des 6 H ' » -7 novembre, et qui s'appuie sur le conseil 1 des ouvriers et des soldats, ■propose à tous ' les belligérants de commencer aussitôt des 1 ■pourparlers çn vue d'une paix juste et dé- ' jn'ocratique. ' j Une paix sans annexion ni contribution ' Le gouvernement est d'avis qu'une paix ; juste et démocratique, qui est désirée par \ la majorité des classes ouvrières de tous , les pays belligérants, qui sont épuisés, rui- , nés par la guerre, paix que les ouvriers et ; paysans russes ont demandée après la , chiite de la monarchie, doit être une paix , immédiate sans annexions, c'est-à-dire une , vaix sans appropriation par la violence de territoires étrangers et sans conquêtes de ' vive force de nationalités étrangères, et une tntix sans contribution. Le gouvernement propose à tous les bel- ] Yiaérants-de conclure une telle vaix en se : déclarant prêts a faire sans, tarder toutes les 'âMharches énergiques, nécessaires, jusqu'à ce que les plénipotentiaires de tous les pays et de toutes les nations aient approuvé définitivement toutes les conditions ile cette paix. Les maiiees aiîestiandes , Par annexion oit appropriation de terri- ; tOire par la violence, le gouvernement entend, conformément au sens du droit de la démocratie en général, et des classes ou- , vrières en particulier, toute annexion d'une '■ nationalité, petite, faible, par un Etat ] grand et puissant, sans le consentement de ; cette nationalité et indépendamment de. t son degré de civilisation et de sa position : , géographique en Europe ou dans un j. ays > ■d'outre-mer. Si une population quelconque est retenue ( var la violence par un Etat gueleonque ou < si le droit au plébiscite lui est refusé contre i sa volonté, telle qu'elle se ■manifeste dans 1 la presse, par les Assemblées nationales, ( les résolutions des partis ou var les sou- ' lèvements ou les ■insurrections contre les j ovvresseurs ; si en outre on refuse de retirer les troupes en garnison ou si on n'ac- ( corde pas à la population le droit d'orga- ] niser sa forme de gouvernement, un tel c état de. choses constitue une annexion ou ; une appropriation par la violence. Le gou- ' vernement pense que la continuation de la ' guerre pour le partage des petites nàtio- J m alités vaincues entre les nations riches et vuissantes est un grand crime contre l'humanité. Aussi, déclare-t-il solennellement îw, résolution de signez une vaix gui mette. Il ■ • 11 - fin à la guerre aux conditions mentionnées justes pour toutes les nationalités. A tout prix, il faut « causer » En même temps le gouvernement déclare aue les conditions ci-dessus ne doivent pas être considérées comme définitives, c'est-à-dire gue le gouvernement est d'accord pour examiner toutes les autres conditions de vaix : mais il tint seulement à ce que ces conditions soient présentées le plus, tôt possible par cliague belligérant et à ce que ces conditions soient claires absolument et sans la moindre équivogue. sans aucun caractère secret. De son côté, le gouvernement s'abstient de toute diplomatie secrète et confirme sa ferme résolution de poursuivre les négociations de paix ouvertement devant le monde entier et de procéder à la publication de tous les traités secrets apvrouvés ou conclus var le gouvernement des grands propriétaires et capitalistes depuis février jus-auà novembre 1917. Le gouvernement déclare nul et non avenu le contenu de ces traités secrets en tant gu'ils cherchent, ainsi Qu'il advient dans la plupart des cas, à octroyer toutes sortes de faveurs et de privilèges aux grands propriétaires et capitalistes. en maintenant ou en augmentant les annexions faites par les grands-russes.Un armistice En invitant tous les peuples à ouvrir aussitôt ces négociations préliminaires, le gouvernement se déclare prêt pour sa part à réaliser ces négociations préliminaires par ies conversations écrites ou télégraphi-r<ues. var des conversations entre les délégués des différents pays ou des conférences entre ces délégués. Pour faciliter ces conversations préliminaires. le gouvernement nommera des plénipotentiaire s dans ies vays neutres. Il propose aux gouvernements cte tous les pays belligérants de con-:lure tout de suitë un armistice qu'il croit ievoir être conclu pour trois mois, temps suffisant, pour mener les négociations à bonne fin. Il propose en outre que les dé-■énués de toutes tes nationalités et nations nêlées à la guerre ou gui durent la supporte rparticipent aux négociations de paix H que la conférence des délégués de toutes es nations du monde soit convoquée pour ivvrouver définitivement les conditions de oaix préparées. L'ennemi ce n'est pas le Boche En faisant ces propositions de paix aux louvemements de tous les belligérants, le louvernement provisoire des ouvriers et oausans russes s'adresse varticulièrement inx travailleurs des trois naions les plus •Àvilisées et prenant la part la vlus active i la guerre, à savoir l'Angleterre, la France H l'Allemagne. Les travailleurs de ces trois oays ont rendu les plus grands services à a cause et aux progrès du socialisme par 'institution de chartes en Angleterre, par a arande révolution du prolétariat fran-•ais, par le combat liéroïaue des travaïl-eurs allemands pour leur organisation. Cous ses exemples sont une garantie que es travailleurs de ces pays comprennent es problèmes gui se posent devant eux, problèmes de la libération de l'humanité des 'erreurs de la guerre, et gue ces travail-turs. par leur force et leur vleine abné-loJion. nous aideront à mener à bonne fin 'œuvre de la paix pour délivrer toutes les :lasses de travailleurs de l'exploitation. ' « T ft * Le Fremdenblatt qui commente ces propositions, insiste sur la nécessité d'y apporter des contre-propositions, ce qui semble impliquer un accord préalable entre les Wlemaride et les bolchevikls. Le Fremdenbeatt, tout er: se demandant ?i le Soviet laissera intactes ou modifiera ;es propositions de paix qui « s'ont mani-'estement extrêmement sérieuses et animées d'un ardent désir de paix » estime :ru'il n'est pas prématuré de prendre déjà position en quelques mots, relativement mx principes d'où part le Soviet. Le Fremdenblatt écrit : La paix que le nouveau gouvernement dé- , îire doit être une paix équitable, telle qiïe es puissances centrales, dès les tout premiers noments, 1 ont envisagée et telle que le pape 'a proposée. Elle doit être une paix sans mnexions ni indemnités ; elle doit donc au ■ond être une paix d'entênte telle que la dési--ent les empires centraux. La définition que le congrès donne des mnexions est, il est vrai, assez neuve. Elle iôpasse de beaucoup le sens attaché par la loctrine du droit des gens et p>ar l'usage i ce mot. Vraisemblablement, le congrès lu<i-nème se rendait parfaitement compte que les sonditions qu'il présente ne peuvent pas être considérées comme définitives et attend des contre-propositions qu'il examinera volontiers.Partout où les propositions russes sortent ' lu cadre de la formule de paix pésentée par e comte Czernin, de la résolution de paix lu Reichstag et de voir Kuhlmann, et affecte a constitution des Etats de la Quactaiplice, 1 faudra d'ailleurs leur opposer des contre-iroipositions- Mais le plus important dans la imposition russe semble être le désir loyal l'arriver vraiment à la paix. Le Fremdenblatt a tort de trouver neuve a définition tonnée des annexions par les , L'AME ALLEMANDE Pas de lettres aux Belges captifs Les « Nouvelles de l'Agence Internationale des Prisonniers de guerre » (Genève) publient, sous la rubrique : « Transmission de nouvelles en Belgique occupé », le paragraphe ci-dessous, qui se passe de commentaires ; Conformément à ses conclusions votées le 14 septembre dernier, tendant à autoriser et à faciliter la correspondance dans la mesure des exigences de la censure entre les habitants des pays occupés et leurs familles à l'étranger,la Conférence des Croix-Rouges neutres à Genève avait donné mandat au Comité international d'intervenir en son nom auprès des autorités allemandes aux fins d'obtenir l'extension à la Belgique du mode de transmission des nou-. velies assuré par la Croix-Rouge de Francfort pour les régions occupées de la France et la Roumanie. En exécution de cette résolution le Comité international a fait au nom des Croix-Rouges de Danemark, d'Espagne, de Hollande, de Norvège, de Suède et de Suisse, de nouvelles démarches auprès du gouverneur général de Belgique et des autorités à Berlin; S. M. le roi d'Espagne et S. S. le pape Benoît XV se sont associés à ses vues. Par lettres du 30 septembre et du 28 octobre le gouverneur général et la Croix-Rou-ge de Berlin ont répondu qu'aucune modification ne peut être apportée -iu régime actuel établi par l'autorité militaire et que toute transmission de nouvelles même indirectes entre les habitants de la Belgique et leurs parents domiciliés dans les pays ennemis de l'Allemagne demeure donc i•itf.-r-dite.Le Comité international proteste avec énergie contre la situation d'exception qui est faite à la Belgique. Il le peut comprendre qu'un régime appliqué dans les zones de guerre de France tt, de Roumanie soit jugé inapplicable à la Belgique, plus éloignée de la zone des opérations. ' —iA'VVV^ AU FRONT BELGE La lotte d'artillerie est incessante Pendant la mût du 9 au 10 novembre, notre artillerie a exécuté des tirs d'interdiction des communications allemandes vers Itessen. L'ennemi a\ réagi sur nos tranchées et bombardé violemment nos travaux avancés au Sud de Dixmude. Des bombes d'avions ont été lancées sur nos cantonnements. Au cours de la tournée du 10. les Allemands ont canonné la région de Ramscappelle. Nous avons violemment ri-voslé.^ Le 11 novembre, l'artillerie allemande a de nouveau fait sentir son action sur nos vestes avancés de la récrion de Ramscap-velle et de Pervyse ainsi gue sur nos tranchées au Sud de Dixmude. Nous avons neutralisé plusieurs batteries adverses et canonné les ouvrages ennemis de Woumen ainsi gu'aux abords de Dixmude. Des avions ennemis ont jeté des bombes, sur la banlieue de Fumes. Al) FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Nous avons effectué avec succès., la nuit dernière, un coup de main au Nord-Ouest de Warneton. Soir. Sur le front de bataille nous avons poursuivi l'organisation du terrain conquis dans la fournée d'hier. Le temps demeure orageux. La pluie qui est tombée pendant la majeure partie de la journée a rendu hier presque impossibles les opérations aériennes. Nos pilotes ont fait de nombreux efforts au cours de l'attaque pour établir le contact avec l'infanterie. Ils ont pu faire quelque travail d'drtillerie. Tous ceux de nos appareils qui avaient tenté d'opérer dans les liqnes ennemies sont revenus indemnes à leurs aérodromes. AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Dans les Vosges, après, une rive préparation d'artillerie, les Allemands ont lancé une attaaue sur nos tranchées de l'Hart-mannswillerkopf. Après un violent corps à corps, nos troupes ont entièrement rejeté '.'ennemi qui avait pris pied un instant dans notre ligne de surveillance. Une autre tentative ennemie au Reichacker est restée xa.ns succès. 23 heures. La lutte d'artillerie a été aisez vive en Belaigue dans le secteur de Pavegoed et sur la rive droite de la Meuse dans la région Côte 344-Bois Le Chaume. r^ftriwrn«--nrTrirffirTÏHri»rrTrFifrriT^Tr-iT'Tnrvw-w maximalistes. Il y a longtemps que nous la rencontrons sous des plumes alleman-ies et son dessein est trop clair : il s'agit simplement d'obtenir que l'Alsace-Lorraine ouïsse rester dans l'empire allemand, mais me la domination anglaise soit mise en luestion dans l'Inde ou en Eavpte, ainsi me la domination française dans l'Afrique in nord. Cette grosse malice équivaut pour le document du Soviet à une marque de fabrique : « Made in Germany »... (On trouvera en Dernière Heure les informations relatives à la situation politi-me e.t militaire en Russie.) ! UN EXEMPLE ta part â nUlas! lis fanes jpile M. Jacques Bainville soulignait Vautre jour en tète du XX0 Siècle l'esprit de sain réalisme dans lequel les Japonais traitent les guestions relatives à la guerre. Voici, vour illustrer sa thèse, un exemple fort intéressant. Un relic/leux français qui connaît le Japon pour y avoir vécu longtemps, le Ti. P. Jean Marie Martin, missionnaire à Nagasaki, a bien voulu expliquer à nos lecteurs comment nos alliés nippons ont réalisé, après la guerre russo-javonaise, la « vart du combattant ». Noxis l'en remercions vivement et nous ne doutons pas que son article soit lu avec le vlus vif intérêt : La guerre russo-japonaise n'a laissé que de, bons souvenirs dans le peuple japonais. En effet, elle a été le point de départ d'une prospérité économique remarquable. C'est là un bienfait d'ordre général auquel ont participé plus ou moins tous les membres de la collectivité nationale, mais les bienfaits de la victoire sont devenus plus tangibles encore et plus immédiats, lorsque ses artisans, les soldats eux-mêmes et leurs familles, en ont recueilli les bénéfices.Tous les combattants ou à peu près ont reçu la décoration du Kinslie Kuttislio ou du milan d'or. Cette décoration exclusivement réservée aux militaires comprend huit classes qui comportent toutes une pension. La dernière classe rapporte à son titulaire 100 yen par an, soit 258 fr.., c'est-à-dire autant que la Légion d'Honneur en France ! Les soldats qui se sont signalés par quelque action d'éclat, les sous-offi-ciers obtiennent faclement la classe supérieure. Je connais un sous-officier décoré pour avoir conduit courageusement une patrouille, qui touche annuellement 200 yen, soit plus de 500 f.r. Tout soldat nippon qui a fait le coup de feu contre les Russes reçoit donc jusqu'à la fin de ses jours une somme allant de 8 yen 50 par mois à 17 yen (le yen valait avant ~ la guerre 2 fr. 5G 'à 2 fr. 58 en argent français}. Il est. désormais à .l'abri du besoin et- ipdur peu'"vfu'M ^ravaipe • et gagne par 'ailleurs il ®e< trouve pour vivre, dans des conditions plus favorables que ceux epui n'v sont pas allés de leur peau. <P t. $ Pour se faire une idée de ce que 'cela représente il faut rapprocher ces chiffres de ceux qui expriment le coût de la vie et la quotité des salaires Un coolie gagne à peine 50 sen par jour, soit 1 fr. 30. Les ouvriers qui exercent un métier manuel : maçons, charpentiers, etc., gagnent GO, 70, 80 s'en par jour. Seuls, les ouvriers qui ont besoin de connaissances ou d'aptitudes, spéciales pour exercer leur métier, arrivent à se faire plus d'un yen par jour, jamais deux yen. Et les fonctionnaires ! Les scribes "dés différentes administrations se font de 15 à 25 yen par mois. Le traitement d'un instituteur oscille entre 20 et 30 yen, celui d'un profeseur de lycée moyen avec les années peut s'élever à 45 yen. Employés des contributions indirectes, de chemins de fer, tels que chefs de bureau, chefs de trains, contrôleurs, etc., touchent des salaires mensuels de 30 yen environ. En tout cas ces. ces différents fonctionnaires et employés touchent une retraite qui varie entre 10 et 15 yen, il est rare qu'elle aille à 20 yen. Il est vrai qu'ils sont remerciés de bonne heure, peu servent an delà de 4.5 ans ; on ne veut que des hommes en pleine possession de leurs moyens, d'ailleurs le matériel humain ne manque pas. Tous ces chiffres sont en rapport, évidemment, avec la valeur de l'argent et le coût de la vie. La vie revient à bon marché parce que les Japonais sont restés d'une extrême frugalité, ils sont ignorants du luxe, du confort et de toutes les nécessités factices créées par notre civilisation matérielle. La nourriture, l'habillement, l'habitation sont encore ce qu'étaient ces choses-là il y a plusieurs siècles» R De toutes ces considérations, il ressort que le soldat japonais à la tin de la campagne 1904-1905 a été nanti d'une pension de retraite qui n'est pas inférieure, le plus souvent, à celle des petits fonctionnaires qui ont passé une vingtaine d'années dans une administration. Èt, ce faisant, on n'a pas cru les déshonorer ou faire injure à leur courage. Seuls, les héros en pantoufles vivent de l'air du. temps ! Les combattants qui n'ont pas obtenu La dernière classe du Kinslie, et il y en a peu, les soldats employés au ravitaillement, aux transports, aux travaux du front, ont tous reçu en une seule fois des gratifications qui n'ont pas été inférieures à 100 yen et ont atteint parfois 200 yen. Les familles des morts pour la Patrie furent dédommagées, elles aussi, largement.J'en connais qui ont touché 500 et G00 yen pour la perte d'un fils, cest-à-dire le capital suffisant pouir acheter les rizières ou les. champs nécessaires à J'entretien d'une famille. Pour vous représenter la valeur réelle de cette somme, il faut ia multiplier par 10. En effet, un paysan japonais qui cherche à emprunter, même en hypothéquant, ses biens- fonds s'il en a, ne trouve pas prêteur à moins de 12,5 0/0 et si n'ayant rien à hypothéquer il ne peut fournir que deux ou "trois signatures arrachées à des parents ou des amis en jouant du « giri » (sentiment des convenances), l'intérêt s'é' lève à 20 et 25 0/0. Les usuriers qui prêtent à la petite semaine demandent 50 0/0. Un simple calcul montre que 1200 fr. à 12,5 0/0 équivalent à 5,000 au taux de 3 0/0. Jean-Marie MARTIN, Missionnaire apostolique, Nagasaki DOCUMENTATION?... Quelle misère de devoir se plaindre, en temps de guerre, de ses compatriotes, surtout quand ils remplissent des fonctions officielles ! Mais est-il possible que nous laissions dénigrer le a XXe Siècle » | dans un livre qui, muni de l'estampille officielle, sera probablement répandu, . . . . (censuré) ., dans les cinq parties' du monde ? « La question flamande et VAllemagne », * le dernier volume publié par le directeur du bureau documentaire belge, donnera , au public étranger une idée à la fois ^ inexacte et incomplète du problème lin- c guistique en Belgique. Non pas que cet t ouvrage soit sans mérite. Les chapitres c consacrés à « la formation de la nation " belge » et à « la base de la nationaJité belge » sont d'heureux et intéressants raccourcis de la très abondante littérature dont la nationalité belge a été l'occasion pendant le dernier demi-siècle. Nous sommes pourtant^ obligé de reprocher à l'auteur d'avoir 'défiguré, par omission, la question flamande. Il semble n'en avoir qu'une connaissance livresque. Il n'en a montré que la figure interne, si l'on pei^t ainsi parler. Certains symptômes alar- £ mants paraissent lui avoir échappé, à [ moins qu'il n'ait pris le parti de n'iini- .£ miser, dans un but qui nous échappe, J. toutes les manifestations susceptibles de 1 mettre en péril, pendant et après la guer- 1 re, l'unité de la nation. Comme toutes les 1 questions qui divisent l'opinion belge, la c question flamande doit être examinée et z résolue en fonction de l'unité nationale. t Tel est du moins notre huimble avis. Ce 1 n'est pas faire œuvre documentaire, dans 1 tous les cas, que de négliger ce point ,ie ï vue. c En ce qui concerne le XXe Siècle, nous ne pouvons pas ne pas nous croire visé,. 1 aux pages 129 et 130, dans les lignes ci- c dessous : . c f L'habileté insidieuse de cette tactique' peut _ se mesurer au fait que même certains orga- L nés de la presse belge paraissant hors du ^ pays, semblent en avoir été dupes en ce qu'ils * parurent accepter la position allemande du % dilemme, et admettre comme une chose ac- r quise sans discussion que l'intégrité dui pa- f triotisme des Flamands ne serait sauvegardée qu'au prix d'un renoncement immédiat et s .« déXt.ijitj.f ? à Igur mouvement linguistique.- f' Quielqnes-ur.s de. ces journaux se eiurent en , '•droit de sommer des Flamands d'opter poiir, 1 l'abandon, sur l'heure, de leur programme, C sous peine d'encourir le soupç n de germano- 1 pih'ilie, votre, jle trahison. C'était là, nous sem- s ble-t-il, faire malencontreusement le jeu de £ l'ennemi. ^ Un seul quotidien belge paraît en France depuis la guerre. Il est pour le moins étrange que l'auteur, s'il a voulu être impartial, ne l'ait pas excepté formellement de son réquisitoire. Le XX" Siècle se flatte de n'être pas tombé dans le piège allemand. Loin d'avoir repris' à son compte le dilemme de nos ennemis, le XX2 Siècle n'a cessé d'exhorter les Flamands à attendre avec confiance de leur Roi et de leur gouvernement toutes les ré- ^ formes linguistiques inscrites à leur pro- -gramme, pourvu qu'elles ne fassent pas r obstacle à l'unité nationale. Jamais, de- 7' puis trois ans, nous n'avons dévié de l'attitude si ferme, si courageuse et si pa- v triotique prise dans ce journal, au d^but ^ de 1915, par M. Fernand Passelecq, nptre ê collaborateur d'alors, qui fut le preihier 1 à dénoncer le dang;er des revendications r et des campagnes de la Vlamsclie Stem, cî de triste et défunte mémoire. q Un peu plus loin, page 275, en note, l'auteur de « la question flamande et l'Ai- b lemagne » produit cette tranchante affir- d mation : T En- Belgique, avant la guerre, il n'existait a pas de journal ni de revue en langue française s'appliquant à faire connaître "impar- p tialement aux Wallons la vie et les aspira- \ tions de la population flamande. La presse ^ quotidienne de langue française était, en général, peu sympathique au mouvement" fia- t mand et renseignait ses lecteurs d'une manière défectueuse sur ses manifestations. Nos confrères de la presse belge, désarmés par l'oppression allemande, apprécieront certainement l'opportunité et la dé- £ licatesse de cette critique, d'ailleurs par- ^ faitement injuste. Nous pourrions citer cinq ou six grands quotidiens de langue c' française, à Bruxelles et en province, qui ont combattu pour la cause flamande avec autant d'énergie que la presse flamande elle-même. Le XXe Siècle en particulier p a défendu, sans parler du principe de s l'université flamande toutes les lois fia- d mandes votées de 1900 à 1914, entre autres n la loi sur l'emploi des langues dans- l'en- h seignement moyen. Tous les quinze jours paraissait dans nos colonnes, en français, une chronique consacrée aux Tettres flamandes. Elle était signée d'un écrivain flamand déporté cette année par les Boches pour sa fidélité à la Patrie et à l'unité v nationale. Ce n'est pas sans amertume» e nous le disons sans détours, que nous t< avons relevé à notre adresse, sous une C plume officielle, dans un Volume publié s* et répandu 1, (Censuré) . . . cette agression à la fois manifeste et si sournoise. r: Encore avons-nous la chance de pouvoir r. nous défendre tout de suite. Mais les au- à très. Mais les malheureux journalistes o que personne n'a aidé à s'évader de la n Belgique envahie ? Il ne sera pas dit P qu'une aussi flagrante injustice aura d passé sans protestation. Et quelle maladresse de jeter de l'huile sur un feu mal éteint en représentant la presse belge de langue française, en bloc, comme hostile ou indifférente au mouvement flamand. ^ •vvvvvv-— *— —— p Les Communiqués êes Ails i!' le cl ROUMANIE. — Des contre-attaques de l'in- D, fanterte russes et des actions énergiques de l'artillerie roumaine refoulent des pointes offensives des Allemands. P: MACEDOINE. — Action d'artillerie sur la P1 Strouona ; engagements de patrouilles. |c< le mmm sépralie .es Allemands tentent de constituer un « Conseil de Wallonie » Notre confrère « Het Vaderland » publie e matin l'information suivante : (t Des nouvelles de source sûre arrivées lu Havre permettent d'affirmer que le gou-'ernement général allemand en Belgique iceupée s'efforce actuellement de consti-uer un « conseil de Wallonie » qui devrait ervir de pendant wallon à l'organe des ictivistes flamands. » Les moyens employés sont les mêmes [ue ceux qui ont servi en février 1917 à irganiser d'une façon artificielle la comé-lie politique du « Conseil des Flandres •> : ecrutement d'une poignée d'écervelés et !'agents payés, parmi les éléments les plus iouteux qui subsistaient encore de l'ancien nouvement wallonnisant » Ces_ individus,. peu nombreux et sans Lutorité, disposent depuis quelques mois i'un organe, l'« Avenir Wallon », publié tvec l'agrément de la censure. C'est avec eur concours qu'on espère créer à grand racas un soi-disant Congrès National ie Vàilonie, en prenant prétexte du mouve-nent des aktivistes flamands pour justifier es menées séparatistes. Ensuite l'autorité .llemande déclarera qu'il ne lui reste qu'à irendre acete du vœu unanime des Wal-ens, tout comme elle le fit en mars 1917 du n'étendu vœu unanime des Flamands. Et mis la comédie sera finie, au moins c'est e qu'espèrent les Allemands. » En réalité, ils ne tromperont qu'eux-n'êmes et ne feront que prouver une fois !e plus, et plus clairement encore, que tout et activisme séparatiste, sous toutes ses ormes, fut créé de toutes pièces par eux our servir leurs desseins politiques. Tout ■ est allemand : l'action, le . décor, les ac-eu.rs, les figurants et même le public. La raie Wallonie, qui se trouve garottée et auselée comme la, vraie Flandre, n'aura teut-être pas 1a consolation de pouvoir tuer comme elle le voudrait les pitres qui 'apprêtent à lui faire injure dans son Dyalisme bien connu. Au moins surveil-ara-.t-elle d'un œil attentif ces menées ; lie les voue dès à présent au mépris des icnnêtes gens de tous les pays, et proteste vec la Flandre et comme la Flandre, en ifirmant son inébranlable fidélité à la 'atrie belge. » """" « m EGHC 3 Vu nouveau journal belge M. Vandervelde a démenti, dans une dé-çche adressée au XXe Siècle,me M. Ernest 'olvay ait mis à sa disposition les fonds .écessaires vour faire paraître prochaine-icnt au. Havre un quotidien socialiste. M. Vandervelde, cependant, nous le :>a-ons de bonne source, a demandé dans ce ut l'intervention d„u riche industriel. Peut-tre la réponse de celui-ci, qui ne peut être ^affirmative, n'est-elle pas encore parvenue à notre distingué ministre de l'Inten-ance, dont nous ne pouvons en consé-uenoe « encaisser » le démenti. Le « XXe Siècle » die dimanche aurait pu-lié, à la suite du télégramme de M. Van-ervelde, les quelques lignes ci-dessus si auteur de Partieulet de samedi avait été u journal ce jour-là. Nul doute que la création, sous le double atronage de M. Ernest Solvay et de M. andervelde, d'un journal socialiste anti-éfaitiste, ne réjouisse vivement tous les atriotes, belges. \WXV9. La fêle du ï{oi à Taris A 'l'occasion de la fête du Roi, la léga-on de Belgique fera célébrer un « "Te leum », le dimanche 18 novembre, à 11 eures du matin, en l'église belge, 181, rue e Charonne. VVV^A/- Le nouveau ministre du lapon rès du gouvernement belge, M. Adatei, est rendu en Belgique libre accompagné e Mme Adatei et de M. Yamanaka, pre-îier secrétaire de légation, et a présenté ier soir ses lettres de créance au Roi. Nos amis du Canada Nous avons reçu le rapport de l'« (Eure de secours aux victimes de la guerre n Belgique », établie à Montréal. De sep-:mbre 1914 au 15 juin 1917, les dons dix anada à la Commission de Ravitaillement ? sont élevés au chiffre éloquent de 310,719 dollars. Aujourd'hui, les frais du ravitaillement )nt couverts par les gouvernements amé-cain et belge. L'activité de nos amis ia-adiens va se consacrer à d'autres œuvres, d'autres victimes de la guerre : blessés, "phelins, prisonniers, etc. C'est, vrai-Lent, sur toutes les blessures de notre ays que ae penche la générosité cana-lenne.www La charité de vos soldai* ' Nous avons reçu et transmis aux coml-s de ces Œuvres : 173 francs pour les Or 'îelins et Prisonniers de guerre belges, mt du bataillon 111/5 du D. 24-8, après uk% te théâtrale et musicale; et 4 fr. 85 pour >s prisonniers en Allemagne, des conva-scents du Dépôt de Cherbourg, après une lansonnette par le camarade Mélis, des intonniers du génie (2° versement). Ce n'est pas sans raison qu'on a fait un itron des soldats de ce saint Martin qui mr en vêtir un pauvre, un jour d'hiver, mm la moitié de son manteau...

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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