Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 september 1917
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s.n. 1917, 10 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 21 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qn5z60d93r/
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TROISIEME 'ANNEE, — Na 105%, >■ 3Li© Numéro : 10 oentimcs IUNDI 10 SEPTEMBRE !Sl7t PARIS 3, Place des Deux-Ëcus, 3 Téléphone i Central 33>04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE : 28ter, Rue de la Bourse, 28^ Téléphone i 64ï Beige , ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrê Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 tr. par mois — . 9 fr. par trimestre ê Commentl'Allemagneespère dominer l'Europe Le plan d'asservissement de la Belgique est trop clair Nous avons signalé hier, du point d< vue belge, la gravité de l'information di « Tijdi » au sujet de la prochaine répons* du gouvernement allemand à la note pon tificale. Pertinax mot très bien en lumière dan; I"« Echo de Paris » la menace que consti tue pour la paix de toute l'Europe le plar allemand (tendant à l'asservissement notre pays. Comme le disait Guglielmo Ferre.ro, la Belgique est la clef de voûte de l'Europf «t, plus que jamais, tout se tient dans la lutte où vingt peuples jouent leur existence. Ce sont, comme le montre Pertinax, tes gens du Soviet qui en livrant aux Boches Riga et la Baltique permettent au chancelier d'obtenir contre nous le concours de l'Autriche en nromettant aus Habsbourg le beau morceau de la Pologne russe. Et pour faire juger à leur juste valeui les formules allemandes concernant la Belgique, Pertinax rappelle le testament politique où von Bissing se prononçait pour l'annexion pure et simple de tout le pays. Une Belgique rendue à elle-même, disait-il en substance, se lierait certainement à l'Angleterre et à la France par les liens militaires et économiques les plus étroits. Pour faire face au péril menaçant sa fron-fcrière occidentale, l'Empire allemand devrait < de ce fait maintenir à l'est de la Meuse une armée permanente d'un million d'hommes. La restauration de l'indépendance belge aurait pour effet de soustraire 'Anvers aux Allemands. Les relations économiques- germano-belges existant en fait avant la guerre, ne réapparaîtraient olus Enfin le mouvement flamand aktiviste serait arrêté. En vertu de ce raisonnement, le gouverneur général allemand allait jusqu'à repousser les « demi-mesures » de ceux qui désirent une paix de conciliation: Çnnexion de la ligne de la Meuse avec Na-mur et Liège; division du pays en deux tronçons, le tronçon, wallon dominé par le voisinage direct de, l'Empire, lç tronçon flamand, conservé au germanisme en l'opposant à la civilisation française. «Nous ne devons pas permettre la formation d'un Etat flàmand autonome. Nous ne devons pas prêter la main à son indépendance, concluait von Bissing. La Belgique doit être maintenue sous le régime aujourd'hui existant... » Nous awoutmâ ne pas voir clairement dans quel dessein ce document a été rendu public-les Allemands, par exemple; son moindre inconvénient n'est, pas de prouver aux Flamingants et aux Hollandais — la propagande de Berlin s'efforce de les associer — que dans leur civilisation on voit un instrument et en aucun sens une patrie, c'est-à-dire une indépendance et une dignité.'Poux nous, le grand avantage de cet écrit est de nous permettre d'emprunter une voix allemande — dont nul ne peut mettre en doute l'autorité — pour dénoncer comme de simples ressorts a annexion les plans sur lesquels le « Tijd » nous renseigne aujourd'hui. Le piape Benoît XV demande que l'évacuation de la Belgique soit accompagnée « de la garantie de son entière indépendance économique et militaire envers toutes les puissances européennes quelles qu'elles soient » — « Accepté, répondent les Allemands. Mais aux conditions suivantes .- 1° La Belgique ne conclura avec un ou plusieurs pays de l'Entente aucun accord séparé au suje/t de son indépendance ; 2° elle ne devra conserver qu'une armée permettant de maintenir l'ordre à l'intérieur, et les effectifs de cette armée devront correspondre au projet de désarmement graduel sur lequel les grandes puissances se seront mises d'accord. » En d'autres termes, la Belgique sera à la merci de l'Allemagne beau.-coup plus encore qu'elle n'y était en août 1914. Ainsi pourvue d'une sorte de suzeraineté militaire sur le pays, l'Allemagne en réclame la division administrative, la division dans la servitude étant faite pour accroître encore la servitude. Elle qui a nié le droit d'une entente séparée de la Belgijue avec l'Entente, elle affirme son droit à une entente économique et ^nancière sous le prétexte hypocrite de rendre a.u pays sa vieiile richesse..! Ce projet peut par quelques traités extérieurs rappeler le projet des « modérés » que repoussait von Bissing et qui signifiait, « seulement » le démembrement du pays. En réalité; il en consacre l'annexion. Il est à noter que la « Gazette de Francfort » du 3 juin avait elle-même montré le principe de cet hypocrite asservissement. « Plus puissante sera 1 Allemagne^ qui sortira de la guerre, écrivait-elle, moins Va.pa.ble sera la Belgique de s'appuyer sur l'Entente et moins utile sera-t-il à ^Allemagne d'insister sur une dépendance formelle. Une dépendance de fait nous suffit.» Bannissons toute illusion. C'est une Europe ne peuples tributaires que l'Allemagne médite au lendemain de Biga. Qu'elle nous propose maintenant une rectification de la, frontière lorraine et la constiution de l'Alsace en Etat Indépendant englobé dans le Zollverein. Le tableau sera complet. Souhaitons que tous nos alliés voient aussi clair que Pertinax dans le jeu de l'Allemagne. — Stylo. ' -WWW 1,1 UN MINISTÈRE ut; ia reuuusiruGuon nationale La Censure belge nous autorise à publier aujourd'hui une nouvelle qu'elle vous a impitoyablement censurée hier : ù savoir que le conseil «Ides ministres, dans sa dernière réunion, tenue à Sainte-Adresse, a décidé la création d'un nouveau département ministériel qui s'occupera exclusivement des problèmes posés par la reconstruction nationale. C'est M. Paul Hymans qui sera, nous dit-on, chargé de la gestion de ce dépar-irnïent ; l'ambassade de Belgique à Londres■ sera confiée au<r. soins exclusifs de la. de.Buisseret, ancien ministre de Bel-fîique à Pétrograde. A LE PATRIOTISME BELGE contre les menées akiivisk: - 'f L'EVEQUE DE LIEGE DENONCE LES MANŒUVRES BOCHES La Libre Belgique a publié dans son nu méro 125 de, juillet 1917 l'entrefilet suivan qui montre que c'est en vain que les Bc : ches et les gens à leur solde s'efforcent d 1 diviser les Belges : ! Certains bruits fâcheux se colpor taient ces temps derniers sur le compt i de Mgr Rutten. On allait jusqu'à pré ■ tendre que l'évêque de Liège était fave - rable au mouvement activiste, partisai ' de l'Université flamande et de la sépa ration administrative ; bref, on L ; croyait en opposition complète, sur ce questionna, avec le cardinal Mercier Un ami de Liège, auquel nous avion demandé confirmation de la chose, nou; écrit : « Votre lettre nous a stupéfiés, il doi y avoir du Boche là-dessous. On veu faire croire à une division dans l'épis copat. Toujours le même principe : di vide et impera \Le bruit attribuant t notre évêque certaines déclarations ai sujet de l'Université de Louvain. doi être sorti de la même officine. Pour ce qui est de l'activisme et de h séparation administrative, voici qui voui fera plaisir : Le 23 juin, Monseigneur, dans un dis cours à ses séminaristes déclara publi quement qu'il condamnait l'activismi et les journaux activistes, dont il citc les titTCS. « VOUS AUREZ CONFIANCE EN MOI, ajouta-t-il, QUI AI AIME, AIME ET AIMERAI JUSQU'A LA MORT MA LANGUE MATERNELLE.MAIS J'AIME AUSSI LA LANGUE FRANÇAISE DONT LE GENIE, LA CLARTE, LA PRECISION SONT SI PRECIEUSES ET QU'IL NOUS FAUT CULTIVER. » JE CONDAMNE L'UNIVERSITE DEMANDEE AUX ALLEMANDS, COMME JE REPROUVE TOUTE ALLIANCE ENTRE BELGES ET ALLEMANDS MÊME POUR OBTENIR UNE CHOSE QUI SERAIT JUSTE EN ELLE-MEME. » L'évêque condamne de même, et en termes très énergiques, la séparation administrative. » Le ministre... Huysmans Sous ce titre, notre confrre Wappers écrit dans la « Belgique » de Leyde (n° du 21 août) : Le rédacteur des radios du poste allemand de Nauen nous avait causé depuis quelques mois bien des félicités. Une énorme gaîté se dégageait de ses correspondances ;, on voyait à chaque ligne, à chaque mot, percer les embarras de l'Allemagne officielle et jamais le mensonge, érigé à la hauteur d'une Institution, n'avait mieux desservi ceux qui comptaient en profiter. Autant d'affirmations, autant de faussetés, autant de radios, autant de nouvelles tendancieuses destinées bien plus à soutenir l'opinion chancelante de son propre pays qu'à travailler la bienveillance ironique des neutres. Nauen en était pour sa peine et ses frais. Il n'a pas été plus heureux ces jours-ci, mais il a été plus drôle et . c'est pourquoi nous ne pouvons résister au plaisir de reproduire les premières lignes d'une 'interview qu'il vient de lancer dans l'espace après que le correspondant du Berliner Taqcblatt l'eut prise au Lénine belge. Voici ce teste : (Nauen, 16/8 Abends — Belgischer socia-listischer MINISTER Huysmans erklaerte Vertreter « Berliner Tageblatt » dass trotz letzten Vorkomnisse aile Orsranisationen fur neunten September naoh Stockholm eingeladen », etc. Ce qui veut dire : (Nauen, 16/8 au soir). — Le MINISTRE socialiste belge Huysmans a déclaré au représentant du « Berliner Tageblatt » qu'en dépit des derniers événements toutes les organisations sont invitées pour le 9 septembre à Stockholm ». Le reste de ce radio reproduit les déclarations anarchistes que Huysmans a formulées contre les gouvernements alliés en les menaçant de la guerre civile. Elles sont connues. Ce qu'il convient de retenir, c'est la sympathie profonde que le bureau officiel de radiotélégraphie allemand nourrit à l'endroit de M. Huysmans. Il le sacre ministre belge pour prêter créance à ses dires et donner un aspect terrifiant à ses grimaces de petit diable en boite. « Ministre belge », excusez du peu ! Mais il y a loin de la coupe auxlèvres et M. Vandervelde est vert encore si même Huysmans est agressif et menaçant. Aussi ce que la galerie s'amuse !... » 11 ■ — | IE MA81HE BE M BELGIQUE 89 CONDAMNATIONS A MORT 19 EXECUTIONS Bàle, 9 septembre. La « Gazette de l'Allemagne du Nord » avoue que depuis la nomination de Fal-kenhausen comme gouverneur de la Belgique, le l,r mai dernier, 19 Belges ont été fusillés sous l'inculpation d'esnionnage; 65 autres, dont 5 femmes, également condamnés à mort, ont été grâciés sans que d'ailleurs soit précisée la forme sous laquelle ,se serait manifestée leur grâce. Ce que l'Allemagne promet désormais de faire en Belgique II faut s'attendre a une nataille navale dans la Mer Baltique { Une manœuvre grossière à pour tromper les États-Uni Le « XX" Siècle » a publié hier matin de ~ dépêches de Suisse signalant une série d " grosses malices auxquelles l'Allemagne c: - ficielle a recours aujourd'hui pour moi - trer au président Wilson — après que 1 1 presse d'Outre-Rhin l'ait agoni d'injure - — qu'elle est près de s'entendre avec lu: 3 On aura remarqué particulièrement la nif 5 nœuvre à laquelle s'est attelé Erzbergei qui a affirmé dans le journal hongroi I « Az Est » que la réponse de M. Wilson a' ' Pape ne contient somme toute rien d'inac 5 ceptable pour l'empire allemand, pour1" que l'on ne s'arrête pas aux rudesses d 1 sa forme. t Le « Temps » reçoit à ce sujet, de so: - correspondant de Genève, les âoiaircissc . ments que voici : 1 Le jeu de M. Erzberger et de ses amis de 1 i gauche consiste à déclarer que les buts d ; président américain Sont'en contradiction at solue avec ceux des alliés d'Europe, que d'ai leurs les Etats-Unis n'ont pas signé le pact ï de Londres, et que, par conséquent, l'Aile ï magne, résolument entrée dans la voie des ré formes démocratiques (!), pourrait s'enter dre séparément avec Washington Cette malice semblera un peu grosse. Ce - pendant le gouvernement de Berlin, qui n'. ; pas l'esprit de finesse, semble travailler d , son mieux à la faire réussir. Il a compri ' sans peine que le sort de la Belgique est aux yeux des Américains, l'exemple le plu éclatant des méfaits allemands. De là vien 1 l'aspect modeste qu'il s'efforce de donner : ses prétentions sur ce pays. Il demande qu , la Belgique n'ait plus d'armée, mais c'est ai > nom de ce principe que tous les Etats devron désarmer après la guerre. Il demande que 1: Belgique soit partagée en deux contrées il réconciliables — la Wallonie et la Flandre — mais c'est au nom du principe des natio nalités. Il demande enfin à prendre hypothè que sur la Belgique, mais c'est sous le gé néreux prétexte de l'aidef à relever ses rui nés : l'Allemagne prêterait les capitaux né cessaires et, au lieu d'avoir une dette enver: la Belgique, elle se trouverait posséder su cette nation les droits inattendus d'un créan cier. Mettons en regard de ce programme ma chiavélique le dilemme brutal que le nou veau ahancelier, d'après une dépêche qui l'agence Radio reçoit de Zurich, a pré senté aux traîtres du Conseil des Flan dres : « Lors d'un récent voyage en Belgique le shancelier, parlant aux chefs de la frac tion flamande, a de nouveau affirmé qui l'Allemagne ne songe pas à garder la Bel gigue, mais que les armées allemandes ne quitteront son territoire que lorsque l'or aura des garanties suffisantes de l'impos sibilité pour la Belgique de continuer t porter les armes contre l'Allemagne. « La Belgique ne devra dorénavant pos séder ni armée, ni faire de politique étran <jère. Elle aura à choisir entre la neutra lité ainsi comprise et la prolongation d( l'occupation allemande avec ses aléas ». 8e quel secours les alliés s peuventwls être a la Russie s L'avance des Allemands le long de ia e côte lithuanienne, leur intention qui paraît ■- évidente de débloquer la flotte russe pour - la contraindre à livrer bataille, font pré-a. voir l'imminence d'une rencontre navale s dans la mer Baltique. Le commandant en chef de la flotte russe et de la garnison de - positions avancées en Finlande a fait sa-voir à M. Kerensky que ses hommes lutte- s roi.t jusqu'au bout. i En même temps, le Comité central de > la flotte de la Baltique a lancé l'appel sui-' "ant • u a Camarades, l'ennemi approche du centre de la Russie révolutionnaire ; les troupes de J Guillaume méconnaissent le mot d'ordre de - la démocratie russe. Aussi, devant le danger mortel, la flotte de la Baltique doit oublier toutes les querelles personnelles et montrer î par son union l'exemple aux frères de l'ar-i rière. ^ Il est temps en effet que du côté de nos e alliés on se prépare à la lutte. Dans le . détroit de Sirbensk, des navires ennemis - ont été repérés. Il s'agit de navires de - petit tonnage, mais la flotte allemande de la Baltique, renforcée, croit-on, d'éléments j de la flotte de haute mer, est signalée en 3 route vers le nord. s Un succès naval des Allemands signifie-, rait à bref délai, il faut se le représenter 3 froidement, la conquête de tout le littoral t esthonien avec le port militaire de Revel, l et la chute de Petrograde. Sans considérer i que la capitale est en danger immédiat, t le gouvernement russe prend toutefois les i mesures nécessaires pour mettre en sûreté les richesses qui se trouvent à Petrograde et pour préparer l'évacuation éventuelle j*ie cette ville. La question qui se pose est de savoir si les. Alliés, maîtres de la mer, laisseront la Hoch See Flott du Kaiser étrangler à son aise les escadres russes de la Baltique. Que peut-on faire pour l'empêcher ? L'Irish Times répond déversion : « Les Alliés ne peuvent abandonner la Bus-sie à son destin. Il faut qu'ils viennent à son aide par une diversion navale : nous serons peut-être témoins d'une grande activité dans d'autres eaux que celles de la Baltique. » Le contre-amiral Degouy, dans la Liberté, préconise l'envoi dans la Baltique d'une escadre de secours : « Et la base d'opérations, objectera-t-on en-, core, où sera-t-elle ? A Beval, évidemment — comme pour Nelson et Parker, en 1S01, car il ' n'y a rien de nouveau dans tout cela — à ; Bèval, où il, y a certainement encore d'im-; menses ressources que l'activité et l'ingénio-■ sité anglaises mettraient promptement en œu-i vre. Il ne s'agit donc que de franchir les détroits dont je parlais l'autre jour. On le peut . .si on veut, « si on ose vouloir », en dépit des trembleurs systématiques. Seulement, il serait bon, sinon indispensable, d'oblitérer au ' moins momentanément le canal de Kiel. Or, 1 ça encore, on le peut, en employant certains moyens sur lesquels il faut faire le silence. » LES FRANÇAIS REPOUSSENT A VERDUN de violentes contre attaques — ■ ILS ONT FAIT 6 COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Au cours de la nuit, nos détachements ont exécuté divers couvs de main dans les lignes allemandes, notamment vers la ferme la Boijère, à l'est de Retins, et dans la région du Maisons-de-fhampacjne. Nous avons ramené du matériel et fait un certain nombre de prisonniers. Sur la rive droite de la Meuse, les Allemands ont lancé une violente contre-atta-que sur les positions que nous avons con-guises hier, dans le secteur bois des Fosses-bois des Caicrières. Les tentatives ennemies ont été brisées par nos feux qui ont infligé de lourdes pertes aux assaillants. En quelques points du, front d'attaque, des combats acharnés ont eu lieu. Nos troupes mit résisté énerqiquement, et après des alternatives d'avance et de recul ont maintenu leurs positions. LE CHIFFRE DES PRISONNIERS QUE NOUS AVONS FAITS DANS LA JOURNÉE DU 8 S'ELEVE A ENVIRON HUIT CENTS. Nos reconnaissances poussées en avant du bois des Fosses estiment à près d'un millier le nombre des cadavres ennemis restés devant nos lignes dans cette région.Sur la rive gauche de la Meuse, grande activité des deux artilleries sans action d'infanterie. 23 heures. Ce matin, après une intense préparation d'artillerie, les Allemands ont attaqué en fcrce nos positions de la rive droite de la Meuse sur une étendue de trois kilomètres environ de part et d'autre de la côte 344. Sous la violence de nos feux, l'attaque ennemie a été brisée et n'a pu aborder nos lianes sur la plus grande partie du front. Des détachements ennemis gui avaient réussi à prendre pied à l'Est, et à l'Ouest de la côte 344 ont été rejetes par une con-tre-atlague vigoureuse de nos troupes qui ont intégralement rétabli leurs lignes et fait une cinquantaine de prisonniers. An cours de l'aprcs-m'uli, les Allemands ont renouvelé leur tentative contre nos nouvelles positions au Nord du Bois Le 100 PRISONNIERS Chaume. .4 quatre reprises nos feux ont rejeté les assaillants dans leurs tranchées de départ. L'ennemi a laissé des prisonniers entre nos mains. ■ Des colonnes allemandes au Nord du Bois de la Wavrillc ont été prises sous le feu de notre artillerie et fortement éprouvées.Canonnade intermittente sur le reste du front. COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Les troupes qui occupent nos lignes à l'Est de Villeret (sud-est d'Hargicourt), ont attaqué ce matin et sont parvenues à pénétrer dans les tranchées allemandes sur un front de plusieurs centaines de mètres. Un certain nombre de prisonniers sont restés entre nos mains. Des coups de main exécutés avec succès cette nuit vers Gavrelle et à l'Est de Ver-mellcs nous ont valu des prisonniers. Activité de l'artillerie ennemie vers Westhoek. Au cours d'une opération de détail au nord-est d'Ypres, noies avons fait 13 prisonniers.Soir. Un détachement ennemi qui tentait ce matin d'aborder nos lignes au Sud-Ouest de La Basséc a été rejeté par nos feux avant d'avoir pu y parvenir. Grande activité de l'artillerie allemande au cours de la journée au Nord d'Ypres. Nos aviateurs ont jeté la nuit dernière, avec d'excellents résultats, plus de trois tonnes de projectiles sur les aérodromes ennemis. Un appareil allemand a été abattu en coiUbat aérien et,un second contraint d'atterrir désemparé. Un des nôtres n'est pas rentré. COMMUNIQUÉ BELGE Officiel. 9 septembre. Pendant les journées du 8 et du 9 septembre, l'artillerie allemande s'est montrée active contre nos .ouvrages et nos communications, spécialement la nuit au mot/en d'obus toxiques. Des pièces à lon-gv-e portée ont canonné nos cantonnements. Notre, artillerie a riposté par des tirs de harcellement et de neuiraJ.isation. 4 NOBLE CONDUITE des euvriers belges en Russie ENCORE QUELQUES DETAILS SUR LEURS COURACEUX EFFORTS Le correspondant berlinois du <i Nieuwe Rotterdamsche Courant », revenant d'un séjour à Petrograde, décrit ses impressions de Russie en une série d'articles envoyés de Bergen (Norvège). Un de ces articles, daté du 22 août, paru dan le numéro du 24, confirme en citant des détails nouveaux ce que nous avons déjà dit des efforts des ouvriers helges contre la campagne pacifiste qui a dissous la résistance russe. En. juillet dernier, à Peterhof, durant les sessions du Congrès des Conseils d'ou-wrjers et soldats de Russie, les cadets organisèrent une manifestation patriotique, naturellement sans armes. Des troupes Bolcheviki — manifestation caractéristique de l'état d'esprit de l'armée — chargèrent les cadets à la baïonnette, en blessant plusieurs, jetant les. autres à la rivière. Or, pour parer au retour de tels incidents, on jugea opportun de dépêcher "aux Bolchevi-ki, des Flamands qui, établis en Russie et travaillant daas des usines russes, ont appris la langue du, pays. Les ouvriers wallons, se tirant d'affaire en usant du français, ne sentirent jamais la nécessité d'apprendre le russe et ne pouvaient par conséquent être employés à la même tâche. Les Flamands se mirent donc en campagne munis de photographies de propagande représentant les misères endurées dans leur pays. Ils pénétrèrent dans les régions de 1a. sédition des Bolcheviki et montrèrent simplement"les images qu'ils apportaient. Une image ! C'est l'argument par excellente pour le soldat russe, qui la dévorf des yeux, s'asseoit, pour mieux la compre >-dre encore. Et puis viennent les paroles: on satisfait les curiosités. L'esprit d'équité du soldat russe reprend le dessus. Il se révolte contre les brigands qui ont tant de choses atroces sur la conscience ! La sympathie pour le peuple belge est forte et profonde chez le Russe... C'est, ainsi que la propagande spontanée de nos Flamands a produit des. miracles. Les murailles des casernes se sont couvertes de tableaux pro-belges que tous les journaux ont reproduit. « La Pravda » de Lénine même en fut touchée; on a tenu à ce sujet une réunion et la proposition de publicité ne fut rejetée qu'à une petite mn.îorité. Bref, le Russe a compris qu'il doit :ui<=si se battre pour la libération de la Belgique.. Nos compatriotes d'ailleurs sont au danger, s'ils sont à l'honneur, car il est téméraire de rappeler des égarés au devoir. . Bien des propagandistes russes, assure le correspondant du journal hollandais, r nt payé chèrement une telle audace. L'ANNIVERSAIRE de la victoire de la Marne LE PÈLERINAGE DE MEAUX ' Pour commémorer l'anniversaire de la victoire de la Marne, les cérémonies habituelles se -sont déroulées hier à Meaux en présence dune foule innombrable. Une messe a été célébrée, à 10 heures, à la cathédrale. Le cardinal Amette, archevêque de Paris .assisté de Mgr Marbeau, évêque de Meaux, présidait cette cérémonie organisée par les soins du Souvenir Français. Mgr Touchet, évêque d'Orléans, a prononcé un discours dans lequel il a repris et expliqué l'expression célèbre : « le miracle de la Marne » : Oui, n'est-ce pas ,dit-il, nous croyons aux inspirations supérieures de nos chefs, au courage surhumain de nos frères, de vos fils, de vos maris, de vos fiancés. Ils ont jeté dans nos Aillons, nous l'affirmons, au risque et au prix de leur vie. des semences qui ont levé en la forêt, de lauriers la plus drue, la plus verte, dont jamais ait été couronnée sublime-ment une patrie. Et l'éminent orateur continue : Nous croyons d'égale foi, Iseigneuir, que vous donnez au passereau, blotti dans le cre-ux du saule la graine dont il vit, au ver de terre nu et froid le refuge où il se cache, au brin de mousse 1a, goutte cte rosée où il boit, au généralissime l'éclair qui l'ifiumine, à l'officier la compréhension de l'ordre reçu. au. soldat le vouloir de vaincre ou de mourir : c'est vous qui laissez ceux qu'il vous plaît dans la cécité de leur orgueil et, du mépris de l'ennemi, source fatale de la défaite. Ceux-là sur lesquels vous étendez votre droit de protection, comme dit le Psalmiste, sont sûrement gardés ; et ceux-là que vous abandonnez à l'esprit, de vertige et d'erreur courent aux abîmes. De cette foi naît notre espérance; car vous ne pourrez, jusque dans le dénoue ment de l'affreux drame, regarder du même œil et l'agresseur injuste, et l'attaqué qui se défend, et le violateur de la foi jurée, et le défenseur de la sainteté des traités. La messe était dite par un prêtre officier, M. l'abbé Dugout, capitaine, et servie par un prêtre soldat en uniformç, M. l'abbé Longuet, qui a pris part à la bataille de la Marne,_à Barcy, près do Meâux, et qui a reçu six blessures. A 2 heures, les délégations du Conseil municipal de Paris, du Conseil général de la Seine, des sénateurs et des députés de Paris, des Sociétés patriotiques, notamment les Associations des combattants de la Marne, l'Algérienne, furent reçues à l'Hôtel de Ville par M. Lugol, député, maire de Meaux, entouré des membres du conseil municipal. Aussitôt après, le cortège officiel commença son pieux pèlerinage sur les tombes des héros qui sont morts pour le salut de la France et la sauvegarde de la civilisation.■ Vl/WV» — La police suisse a arrêté pour contrebande et espionnage au moment où il cherchait à. passer la frontière, le prince allemand Adolf von Wreda. ctambelian du roi de Bavière. De Buenos-Ayrei à Berlin PAR STOCKHOLM M. Lansing révèle qu» le ministre dtt Suède en Argentine servait de truchement au chargé d'affaires allemand M. Lansing vient de révéler officiellement un fait qui est de nature à compromettra irrémédiablement les relations entre les Alliés et la Suède. La légation de Suède en Alger, tino a servi de ti-uchement à la lé-gaVl.oîi allemande poyr transmettre les propositions allemandes lors du récent conflit qui, au sujet de 1a guerre sous-marine, avait éclaté entre l'Argentine et l'Allemagne. Circonstance aggravante : les dépêches transmises ainsi en violation de la neutralité suédoise contenaient des instructions sur l'attitude à recommander aux équipages de pirates vis-à-vis des navires argentins : ce n'étaient donc pas Roulement dos documents dioloroatiques, mais des instruction d'ordre militaire. Voici d'ailleurs, pour plus d'édificatio'n, le teifte du premier de ces documenta.: Mai 1917 n" 32. Le gouvernement argentin a maintenant relâché les navires allemands et autrichiens que l'on aavait jusmi'ici retenus. A ia suite du règlement de l'affaire du « Monte-Protegide » un grand changement s'est produit dans le sentiment public et le gouvernement à l'avenir ne donnera de papiers que pour aller jusqu'à Las-Palmas. Je demande que le vapeur « Oran-Guaso », 31 janvier autrement dit qui partit le 31 janvier, 300 tonnes, et qui approche maintenant de Bordeaux afin de changer de pavillon, soit épargné si possible ou bien coule sans laisser de traces. LUXBOURG. M. Luxbourg est le ministre d'Allemagne à Buenos-Avres. ' ' En voici un autre : 9 juilet 1917, n» 64. — Sans manifester d» tendances à fa:re des concessions, ajournez votre réponse à la note argentine jusqu'à ce que vous receviez de nouveaux rapports.. Un changement de ministère est probable. En ee qui concerne les vapeurs argentins, je conseille soit qu'on les coule sans laisser de traces soit qu'on les laisse passer. Ils sont tous de tonnage tout à fait petit. En livrant ces document à la publicité, le gouvernement américain a voulu évidemment montrer la collusion qui existe entre les gouvernements suédois et allemand au moins pour ce qui concerne les affaires d'Argentine, et montrer à ce dernier pays (où l'influence allemande se fait plus sentir que dans tout le reste de l'Amérique) la façon dont l'agent diplomatique allemand accrédité auprès d'elle donnait des instructions secrètes-pour la destruction de ses navires et la manière don* il guidait le gouvernement allemand dans ses rapports diplomatiques avec l'Argentine. * . Ces révélations ont produit une très viva impression en Amérique et aussi à Londres Il paraît que dès le printemps da 1915," le gouvernement britannique savait que la Suède avait mis à la disposition de l'Allemagne ses facilités télégraphiques. Le gouvernement britannique avait en-conséquence prévenu la Suède que, si elle ne donnait pas l'assurance précise queues abus cesseraient, il serait nécessaire d'imposer des restrictions aux télégrammes chiffrés suédois transmis par les câbles britanniques. Le ministre de Suède à Bue-nos-Ayres et le gouvernement suédois lui-même avaient alors donné au Foreign-Of-fice —: mais en se faisant- un peu tirer l'oreille — toutes les assurances nécessai- I V www ■ Le moral des troupes allemandes en baisse UN ORDRE DU JOUR SIGNIFICATIF Londres, 9 septembre. Les autorités militaires anglaises ont saisi récemment sur un prisonnier 1 ardre du jour ci-après dont tout commentaire serait superflu : « J'apprends par des rapports des bataillons en ligne au front ou en soutien, que de nombreux soldats, dont beaucoup se disent malades, ont abandonné leurs postes sans en avoir reçu l'ordre. Ce cas se présente particulièrement .dans les bataillons de soutien qui cependant ont,peu à craindre du feu de l'artillerie. ennemie en comparaison de celui auquel résistent, les bataillons de première ligne. Ces pratiques tendent à affaiblir dangereusement notre force combative et présentent de graves inconvénients pour les trouipes.'nvoyées dans les combats. Tous les coniJ^^ndants, spécialement ceux des bataillons et des conip-agriiès ont à user de tout leur ascendant sur leurs hommes pour relever le moral des trouves et maintenir la discipline. • . —— www— ■ ■ '■ LA PROPOSITION DU PAPE; et les belligérants UNE NOTE DE LA SERBIE AU VATICAN Rome, 9 septembre. L'Agrencia centrale assure qu'à la suite d'une délibération du conseil des ministres de Serbie, et après en avoir référé aux alliés de la Serbie. M. Pachitch présentera au Vatican une note de protestation pour l'omission commise dans l'appel pontifical relativement aux intérêts serbes. LA REPONSE ALLEMANDE Berne, 9 septembre. Des nouvelles parvenues de Berlin annoncent que la commission spéciale est convoquée pour lundi chez le chancelièr de l'Empire. On croit que dans cette réunion, sera élaboré le texte de la réponse à la cote rwm-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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