Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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26 november 1914
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s.n. 1914, 26 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6w96689h6m/
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ANNÉE. - Série nouvelle. — N" 15. f1 ITil 3—i U MfllW IH Ki '—Il M ■! M III Le numéro : 10 Centimes."^-" Jeudi 26 Novembre 1914. - l'RIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs pai* mois (ri envoyer par mandat postal) Knvoyer les demandes à L'ADMINISTRATHUIlDr JOURNAL 28 ter. rue de la Bourse — LE HAVRE Di rte te u r : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE ' PUBLICITE * PÎ3TÎTK COlUtKSI'OMÎA.VCIÎ. li lig'ste.-^ 0.50 LiS'iic !«iipi>!léiti«ntaire.... 0.25 A n n onces diverses ù forfait Adresser les annonces à I/A1 )M1NISTRAT KÙR DU.JOURNAL 28 ier ruè da la Bourse — LE HAVRE Téléphone n° 1405 Quotidien belge paraissant au Havre Le Sort de nos Refugiés en France Ce que nous dit M. Segers Le but du voyage récent du Ministre des Chemins de Fer à Paris Le placement des Cheminots " .M. Segers vient de passer trois jours ù Paris ; il a, nous l'avons dit, rendu visite à nos cheminots, qui ont trouvé à s'occuper là-bas et aux milliers de Belges qui oui trouvé refuge dans la grande ville. Nous nous sommes dit que le voyage de l'honorable ministre devait avoir eu d'autres raisons encore et nous nous sommes hasardé, ce matin, à aller les lai demander. Je serai enchanté île vous être agréable, nous a aussitôt répondu M. Segers, avec sa coutumière amabilité. Je me trouverai trop heureux de collaborer ainsi à l'œuvre nationale que des .journalistes ont entreprise en faisant paraître un journal belge au Havre. — Voulez-vous nous dire, monsieur le ministre, quelles impressions vous avez rapportées de votre voyage à Paris ? J'ai tout d'abord été profondément touché de l'accueil qui, de manière générale, est fait aux Beiges en France. Vous le savez, le but de mon voyage a été de rendre visite aux agents de mon administration occupés à Paris, de voir aussi les réfugiés et les dirigeants des œuvres qui s'occupent d'eux. Les entrevues que j'ai eu l'occasion d'avoir à cette lin m'ont laissé une impression inoubliable. Mais mon voyage avait aussi poui but de .rencontrer les autorités supérieures des Compagnies de chemins de fer. spécialement des Chemins de fer de l'Etat, qui, dans ces moments critiques, oui rendu d'incontestables services à 1e Belgique. Je suis heureux de pouvoir, par l'organe du « XX" Siècle », atteste] publiquement toute la reconnaissance du Gouvernement belge envers l'Ouest-Etat, qui a pris, dans ses services tempo raires, plus de 2,000 des ouvriers de no; chemins de fer ; envers la Compagnie d'Orléans, qui en a pris 500 ; envers ls P.-L.-M. et la ligne du Midi, qui en on recueilli plusieurs centaines. — Et l'on est. satisfait de nos agents ' — C'est-à-dire qu'ils rendent des services que l'on apprécie vivement. L'Ertai et les Compagnies ont pris nos ingénieurs. voire même nos chefs de. gares, aussi bien que nos cheminots. Tous son venus fort à propos, étant donné l'appe à l'armée de nombreux agents français « Mais je voulais encore remercier toutes ces administrations d'avoir opéré le transport gratuit d'un si grand nombre de réfugiés vers tons les coins de In France, et aussi de Uenquête que les Compagnies d'Orléans et le P.-L.-M. ont bien voulu mener en vue du placemenl des Belges. « Sur l'initiative intelligente et dévouée de M. Tisserand, sous-directeur des Chemins de fer au ministère des Travaux Publics, la Compagnie d'Or-léa-ns avait chargé ses services commerciaux régionaux de s'enquérir des demandes de. main-d'œuvre dans les régions traversées par ses lignes. Grâce à l'obligeance de M. Block, chef de l'Exploitation. un service spécial a été établi à Paris au bénéfice de nos ouvriers qui peuvent s'y présenter. Une fois l'emploi trouvé, la Compagnie convoie l'ouvrier rl sa famille vers le siège de la besogne. Chaque semaine, la Compagnie publie, par voie d'affiches, la liste des offres d'emploi. Un chiffre vous dira toute l'importance de l'intervention de la Compagnie d'Orléans : la semaine dernière, elle avait assuré l'existence à 3,500 Belges, sans tenir compte des 175 Belges auxquels elle a donné du travail à Paris ! « A l'initiative de M. Ma.rgaux, le P.-L.-M. vient d'entrer dans la même voie ; déjà un bureau de placement y fonctionne, et, à la suite de l'entrevue que j'ai eu l'honneur d'avoir avec les dirigeants de la Compagnie du Midi, ceux-ci m'ont spontanément offert de créer le même service. « Vous savez, d'autre part, que plus de 150 de nos excellents et si réputés agents des Télégraphes ont été placés, tant, dans l'arrondissement de la Seine-Inférieure que dans le Calvados, et que leurs services y sont très appréciés.1 « Tout en réglant les questions du payement des salaires du personnel, j'ai mis à profit, mon séjour à Paris, ajoute M. Segers, pour étudier la question de I acheminement de la correspondance venant de France et destinée aux habitants de la Belgique ». LES ŒUVRES CRÉÉES A PARIS EN FAVEUR DES BELGES : INITIATIVES ET GÉNÉROSITÉS ADMIRABLES.— Vous avez aussi, monsieur le ministre. rendu visite aux diverses œuvres créées à Paris en vue de venir en aide à nos compatriotes. — 11 faut, tout d'abord, rendre un éclatant hommage à la Municipalité de Paris et au distingué président du Conseil Municipal. M. Mitliouard, qui montre, pour nous, un dévouement admirable. Il a fait prendre une -résolution en vertu de laquelle la Ville do Paris alloue une indemnité de I fr. 50 par jour à chaque Belge dans le besoin, et 50 centimes par tète d'enfant. La Ville de Paris vient, d'autre part, sur l'initiative de la comtesse de Béarn, d'affecter à l'Hôtel-Dieu un hôpital de 400 lits aux seuls blessés belges, qui s'y trouveront ainsi en famille.« Si vous le voulez bien, nous allons faire ensemble la visite des diverses œuvres que j'ai eu l'occasion de voir fonctionner à Paris et qu'il est bon que tous les Belges connaissent, afin qu'ils puissent se rendre compte de l'importance du travail accompli et de rendre, à ceux qui s'y dévouent, le légitime hommage qui leur est dû. o En tête des organisations belges, il y a relie due à l'initiative de la Chambre de Commerce belge de Paris. « Tout en aidant- le Conseil Municipal à recevoir les réfugiés, cette Compagnie s'attache à opérer leur classement, à les vêtir, à leur donner du travail, à les envoyer dans le.s diverses parties cle la France où leur activité peut trouver emploi. Dès les premiers jours de la guerre, cette Chambre de Commerce s'est aussi mise en rapport avec les diverses associations similaires de Grande-Bretagne et do Russie, pour organiser l'appel à la population on vue d'obtenir tout ce qui est nécessaire aux blessés. « Puis, il faut citer « l'Union Belge », l'œuvre que préside avec tant de dévouement le docteur Collet, et qui, depuis plusieurs années, a créé la Maison de Refuge pour vieillards belaes à Courbe-voie. Depuis la guerre, « l'Union Belge » est installée en permanence da.ns les locaux de la Légation de Belgique ; elle y distribue les secours aux réfugiés beiges : argent, repas, vêtements, etc. Dès le 3 août, ces distributions commencèrent ; c'est assez vous dire l'activité de cette association. « Une autre société belge qui, en temps de paix, ne s'occupe que de mutualité, s'attache, maintenant, spécialement à placer les Wallons et à leur assurer du travail ; elle a déjà obtenu des résultats vraiment heureux. « Quant, à l'œuvre des Flamands, elle est parvenue à placer plus de 4.000 réfugiés belges, de profession agricole, spécialement dans les arrondissements qui entourent Paris. Chaque dimanche, l'Œuvre organise une grande séance dans l'un ou l'autre centre de réfugiés, oi'i ses dirigeants vont prendre la parole. C'est ainsi que, le 29 novembre, il y aura une réunion à Baron, et le 6 décembre, à Vaumoise. — Mais il n'y a pas que les œuvres belges ? — Que non. L'efflorescence des œuvres françaises suscitées par les malheurs de la Belgique est admirable et vraiment digne des nobles cœurs français.« J'ai eu l'occasion de les visiter toutes. La première et la plus populaire, l'œuvre du Cirque cle Paris, est due à l'initiative de M. Delavenne, conseiller municipal du Gros-Caillou, qui y consacre le meilleur de lui-même. Sous le nom de « Les Amis de la Belgique », l'œuvre a pour but « l'assistance aux réfugiés et aux victimes de la. guerre ». Les députés de Paris, MM. Le Roll et Spronck, aident M. Delavenne à recueillir au Cirque, dès le début de la, guerre, tous les réfugiés qui arrivent à ' Paris ; certains jours, il y en a été recueilli plus, de 4,000. Le Cirque est un séjour de passage. On y restaure les ré-1 fugiés, on les vêt, puis on les dirige vers 1 les diverses parties de la France. Rien 1 que dans les Pyrénées, il doit y avoir1 une centaine de mille de nos compatriotes. | « Une autre œuvre du même genre fonctionne salle Wagrain, sous la direc-| lion de Mme Combes. Il y a là 240 lils à la disposition des réfugiés, qui peuvent y séjourner et qui y sont nourris et vêtus jusqu'au jour où ils ont trouvé du travail. « Le Foyer Franco-Belge est installé avenue de la Mothe-Picquot. Il est dirigé par M. Grosfils, fils de l'ancien députe de Verviers, et on y reçoit Belges et Français, réfugiés cle la classe moyenne ; le logement leur est donné dans des appartements privés ou des villas et on leur délivre des bons qui leur permettent d'aller manger au restaurant. L'œuvre a placé plus cle 000 Belges et délivré plus cle dix mille bons de repas. « L'hôpital Saint-Joseph, qui fonction- -ne sous la direction dévouée du comte de Kergollay et cle Mme Duthey-Harispe, recueille nos agents blessés ou malades. "- Les artistes, avocats, journalistes, hommes de professions libérales, sont , reçus .par » l'Aide aux Femmes cle Coin- | battants », qui a installé un bureau spé- ] cial pour réfugiés belges. Mme Daniel Le. < sueur, une femme cle lettres, qui est < aussi une femme de cœur, s'en occupe c activement avec le concours de Mmes ' Maurice Donnay. Henry Lavedan, Ga- x briel A s truc : de MM. Donnay. Lavedan, Félix Oppenheim et du dévoué délégué ] général- M. Kieffer. L'œuvre s'occupe h des Belges d'une condition supérieure ; elle, a procuré déjà plus cle 600 appartements dans des hôtels ou demeures privés. Grâce à un accord avec le syndicat des restaurateurs, des repas leur s.onl fournis clans les meilleurs restaurants de Paris. « Je dois vous citer encore — car le seul mérite de cette énumération, c'est qu'elle soit complète — « l'Œuvre des Soupes Populaires », présidée par Mme • Chabaneau, et dont s'occupe particulièrement le chanoine Fonssagrives. Elle fonctionne au Cercle du Luxembourg, et avait distribué déjà, il y a quelques jours. 3,345 portions de laii, 3,625 repas . et 72',728 soupes, tandis qu'elle avait - placé 1.150 réfugiés. A côté du grand ré-i fectoire, une pouponnière fonctionne, s où cle nombreux enfants belges sont re- - cueillis. u A l'ancien Séminaire cle Saini-Sulpice, 3' fonctionne l'œuvre dirigée par les offi- - ciers cle paix de Paris, .sous la direction - de M. Paul Pelletier, commissaire du s 6° arrondissement. La cuisine est faite - par des officiers de paix, qui servent, e eux-mêmes, clans les réfectoires, quatre < repas successifs. Depuis un mois, 25,000 e soupes y ont- été servies et l'œuvre loge 1.200 réfugiés, dont- un fiers de Belges. I « L'œuvre du Grand Vestiaire Pari-e sien » est une entreprise modeste d'aspect. mais importante dans ses résultats. 1 M. Lemarchand la préside ; ses vice-pré-e sidents sont. MM. F. Buisson, député de s Paris, et Félix Herbert, maire du 6° ar-i- rondissement. M. Chevalier, président a effectif, y fait preuve d'un rare dévoue-i- ment. L'œuvre habille les réfugiés se -. présentant avec le visa d'une mairie ou ù un bon de la Légation de Belgique. Un )- chiffre vous dira toute l'importance de c cette entreprise : on y habille 1,200 per-a sonnes par jour, dont un tiers de nos ù compatriotes. L'ACTION DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS g « Mais toutes ces œuvres demandaient c à être coordonnées. L'unité d'action est ». nécessaire, même lorsqu'il s'agit d'ac-„ lion charitable. Aussi le Gouvernement français a-t-il pris l'initiative de créer un ? ¥l¥ll«lf¥lf¥ll¥ll¥l!¥lf»ll¥liiii'¥lf»l!ôlf¥lf comité central cle secours aux réfugiés, sous la présidence du sénateur et ancien ministre, M. Pichon, dans le but de recueillir des dons en espèces et de les . répartir entre les œuvres existantes, d'é-. tablir un service de placement et d'étu- | cher les mesures qui peuvent intéresser i les diverses œuvres. • ii C'est dans le même but que le Gou-; vernement a créé un bureau de place-: inent des Belges. M. Malvv en a pris la ■ présidence. Un bureau cle placement ■ sera organisé par l'entremise des grands syndicats cle patrons de la métallurgie, ; des charbonnages,des industries textiles, > cle l'agriculture, etc. Il recherchera les c [ emplois et placera les ouvriers. « Le grand désir du Gouvernement E . belge, ajoute M. Segers -— j'attire voire - attention sur ce point — est de suivre le 4 plus près possible les ouvriers belges là * . où ils seront envoyés. Vous savez qu'il - existe, au Havre, un comité belge, « La . i Bourse Centrale du Travail », dont M. i Schollacrt a bien voulu accepter la pré- -, ; sidence et auquel il consacre le meilleur , de son temps. Le vœu de ce comité. 3 comme celui du Gouvernemenl. est de 3 connaître les noms de tous les Belg-es ; réfugiés, cle connaître les lieux où ils résident en France, d'abord pour rester en - contact avec eux, ensuite pour pouvoir - connaître leurs salaires et apprécier . ceux-ci ; enfin, pour ne pas perdre cette - main-d'œuvre, lorsque nous retoume- e rons dans le pays. i « Je ne me suis fait que le porte-pa-t rôle du Gouvernement et de la Bourse - du Travail, dirigée par M. le président e Schbllaert, ajoute M. Segers, en me met-n tant en rapport avec les dirigeante, tant il des organismes français que des œuvres e belges qui veulent bien s'occuper, à Pa-■- ris, cle nos réfugiés. » s 4e * * Notre entretien prit fin ici. On voit que M. le ministre Segers a accompli, à Paris, une tâche féconde on I résultats. Nous nous sommes nerm'is de ;l le lui dire, en le remerciant cle l'intéres-'- santé interview qu'il avait bien voulu d. nous accorder et nous nous faisons un n devoir de le lui répéter ici. £'avenir de la Belgique prédit par Mathieu Lansberg Un réfugié belge bouquinant an Britich Mit aeiiiin, à Londres, vient cl'y découvrir cette curieuse prédiction de notre Matthieu Lans-beiig, 1-e fière de l'arocestnal « Grand Double Alinamach de Liège ». (i Mathieu Lainsberg aux Belges, prophétie : « Du séjour aérien où j'interroge les as-tires, ma vue s'est prolongée jusque dans la fuite des siècles. J'en ai pénétré les ténèbres, cl j'ai pu m'élever jusqu'au sanctuaire vénéra Me où repose le livre qui renferme le destin des 'nations. Le vôtre s'y trouve gravé en caractères ineffaçables, et voici ce qui vous est réservé : » Libres du joug qui les tenait asservis, les Belges, après trois siècles d'asservissement. à l'impérieuse maison d'Autniehe, figureront, avec éclat parmi les. puissances indépendante de l'Europe. On voudra les ramener au joug par des promesises flatteuses e I ils seront sourds à toutes ces promnes-ses. Ils offriront leur alliance à toutes les nations voisines et ces nations voisines l'ac-cue-ilku'oïK. .avec transport, i.e lion belgique deviendra l'ami du lion batave et du léopard britannique : le royaume des Tvs, qui leur aura donné l'exemple de conquérir la. liberté, -sourira à leurs efforts et les aidera, s'il le faut, à défendre leur glorieuse conquête. » Ce n'est déjà pas mai -piredit. Mais Mathieu Lansberg continue sa prédiction et parle d.e la prospérité du pays, die l'art, dles industries, de la science, de la littéra-tiu etc., et il concLut oar cette magnifique ape*. tro p he : . • « O Belgique, tu vas t'élever comme un cèdre superbe au milieu d'une vaste fojvM, Le siècle die la gloire s'ouvre pour toi et il sera encore lie siècle d'or. La devise s< ra : Quai regio in nos Iris te rris non plend ? Le Gouvernement danois crée un Timbre de Charité ponrla Belgique Les sympathie» du Danemarck ipour notre pays viennent de s'attester de manière écllatantc. Nous apprenons, en effet, que le Gouvernement de ce pays vient, en effet, de lancer un timbre de charité dont le produit intégral de la vente sera attribué aux victimes belges de la guerre. L'Administratiion des Postes Danoises a pris comme dessin celui qui avait servi chez niousi e.tii 1910 pour le timbre de charité dont, le Gc&wernemenb bedge avaiit auitori!sé la création en faveur de l'œuvre de la Tuberculose que patronnail la Reine Elisabeth. Et c'est le Saint-Martin de l'Eglise de Saventhem qui est .reproduit, très artistiquement, sur les timbres de 2, 5 et 10 centimes émis par Ha Poste Danoise. Ces timbres portent ces mots. : « HJAELP — BELGIERNÉ — 1914». ce qui veut dire « Aide ù, la Belgique - 1014-»). La solde des blessés M. de Broqueville, ministre de la Guerre, rient de régler la question du .paiement des raitements de nos officiers blessés ou ma-ades résidant ou soignés en Angleterre. Le capitaine quartier-maître Xichef, en qualité l'administrateur, partira demain pour Lon-Ires, où il sera chargé de régler la ques-ion du traitement des officiers et des veu-es d'officiers tués devant l'ennemi. Pour les soldats, le directeur de l'établis-iernent qui ies hospitalise sera chargé de eur payer leur solde, dont le gouvernement ; couvrira. Un hommage aux Belges Polyl-e écrit dans le « Figaro » : « Il y a. eu des nations qui, se survivant, r avaient plus d'orgueil que par leur passé. <cssun maggior dolor.... Quel contraste vec la Belgique)! Plus la barbarie s'acharne contre tout ce glorieux passé des Flandres, plus elle travaille à la gloire de •a Belgique d'aujourd'hui, de la plus grande Belgique de demain. On a lu, hier, à cette place, l'émouvant, l'admirable article de Maeterlinck. » J'extrais ces lignes d'une lettre de l'un des ministres du roi Albert : « Nous vi-» vons l'oreille tendue vers les champs de » bataille du Nord, douloureux, i'rémis-» sants, pleins d'espoir dans l'éternelle jus-» tice. plleins de confiance dans les répa-» rations légitimes. Ce sera long peut-» être... Qu'importe ! Nous sommes des » victimes, mais des victimes que redresse » l'orgueil. Notre heure viendra. Et alors, » quelle joie ! Et nous referons une vie » nouvelle, plus belle que l'ancienne. » »• Vous pouvez dépouiller toute la correspondance des 'princes, des ministres, de& généraux, des « intellectuels » allemands; vous n'y trouverez pas une phrase (fui ne rehausse encore la noblesse d'une telle page. » Que reste-t-il de la Belgique ? Tout juste l'emplacement où combat, à côté de nos armées, ce qui reste de la sienne. Mais quand son âme a-t-elle été plus forte, pilus magnifirruement confiante ?" Et quand elle ne doute pas, qui voudrait douter ? » Nouvelle oflemivs allemande EN FLANDRE ? D'après te coiTOspondan't. du Daily Express, les Attoiuands font de nouiveata un grand effort pour atteindre Calais par Ypr.es. C'esiti pour cette raison qu'ils ont m ilmpitoyalbtam-ènt bombardé oettel Iv-ilie. Ile utilisent de nouveaux obusiers lourds vernis d'Allemagne et placés te 'long du canal d'Os tende à Nseuport, i\ Uytkerke 01 en- i t-re Blan'lvonberghe et Zeebrug'ge. I.es navires anglais, pour entraver leur ; action, bombardent de nouveau et siveté- ' manquement toute la côte belge. — i\mstentem, 2-1 novembre. — Le Tele-f/raal apprend de l'Ecluse que des trouipos fraîches marchent, dans l.a direction: d'Ypres. De .nombreux régiments, arrivés do Bruges, sont envoyés sur l'Yser. Les inondation^ à l'est de Diximidie, s'étendent sur troi» kilomètres1. Des canoniniièrcs allemandes, armées de mit,raiifleiuses, sont arrivées sur la côte flamande.Bombardement de Zeebrugge par deux cuirassés anglais Londres, 25 novembre. (Officiel.) — Deux cuirassés anglais ont bombardé, le 24-, tous les points stratégiques de Zeebrugge. L'artillerie allemande n'a risposté qufe faiblement.Communiqué du Consulat de Belgique BUREAU DE RECRUTEMENT POUR L'ARMÉE BELGE Il est porté à la connaissance des intéressés qu'à partir du 22 novembre, le bureau de recrutement pour l'armée belge est transféré de l'Hôtel de Ville du Havre à ta gendarmerie belge, 24, rue du Havre, à Sainte-Adresse, ou le capitaine-commandant Biaise de la gendarmerie se charge de l'enrôlement. tr Dernier communiqué officiel Terrain gagné - Tranchées reprises COMMUNIQUÉS FRANÇAIS Paris, le 25 novembre, 15 h. 25. DE LA MER DU NORD A YPRES, aia-une attaque d'infanterie. ENTRE LANGEMARCK ET ZONNE-JEKE, nous avons gagné du terrain. AUX ABORDS DE LA BASSÉE, les reupes indiennes ont repris à l'ennemi les ranchées qui leur avaient été enlevées la reille. ut la BAâdEfc a suiîsaUNb, canne presque complet. Nous avons progressé légèrement PRES DE BERRY-AU-BAC ET EN ARGONNE. A BETH IN COURT, au nord-ouest de Verdun, une attaque allemande fut repous-sée ; une suspension d'armes, demandée par l'ennemi, fut refusée. DANS LA REGION DE PONT-A-MOUS-SON, nous) avons pu bombarder Arnan-vi Ile. Aucun incident dans les VOSGES. VICTOIRE RUSSE EN POLOGNE L\ IlM'OSIÎ OFFICIEL RUSSE DE L'EiV SEMRLE DES OPERATIONS Pélrograd, 24 novembre. — Le « Messager de 1 armée » résume de la l'acon suivante les opérations qui ont. eu lieu dans la période du 19 au '22 novembre : Au nord, les Russes ayant défait des forces allemandes à Wirbailen et les ayant refoulées sur le front Gumbirtnen-Angerburg, s'avancent victorieusement, chassant les ur-rières-gardes ennemies de positions puissamment fortifiées. Dans la. région des lacs de Masurie, nos troupes, forçant successivement tous les obstacles, se sont approchées de la dernière fougueuses, ont .pris <\ leur tour l'oeffnsive. ligne des ouvrages allemands, qu'elles vont enfoncer. Sur le front Thorn-Biala, la résistance des Allemands a perdu de sa ténacité, et nos troupes, repoussant leurs contre-.attaques Sur le front Thorn-Cracôvie, entre la Vis-tule et la Warta, l'ennemi a réuni des contingents important et nous .a attaqués avec énergie ; nos avants-gardes, tout en combattant, se replient, dans la direction de la riviève Bzoura ; en même temps, l'armée austro-allemande a pris l'offensive sur le front Tborri-Xatish, dans la'direction du ^ud-est, et attaqué nos troupes du front Czenstochowa* développant une action extrêmement acharnée. Cependant, nos troupes,. entravant la poussée de l'ennemi, le repoussent par des contre-attaques ; nous l'avons rejeté notamment au nord-ouest de Lodz ; nous lui avons pris une batterie de pièces de gros calibre et dix mitrailleuses ; en outre, plusieurs centaines d'Allemands ont été faits prisonniers. Dans la région de Leczvca-Orloff, les Allemands ont réussi à prendre pied et à lancer des avant-gardes vers Pfoutek. Le 21 novembre, nos troupes, prenant l'offensive, les ont culbutés, leur ont fait prisonniers deux régiments et demi et se sont emparés de nombreux canons. Dans la région Cz en s loch owà-Cra'covie, nrts troupes ont; attaqué des forces autrichiennes importantes, "au'elles ont mises en déroute. Sur le front de la Galicie, nos troupes talonnent l'ennemi, qui bat en retraite vers Graeovie et au sud-ouest vers les Karpathes, au delà desquels elles occupent des cols dont l'organisation défensive est très puissante.T^s Autrichiens, en se repliant vers Graeovie, font de grands efforts pour ralentir notre marche irrésistible sur celte ville. L'armée allemande rompue en plusieurs tronçons Le correspondant du Times ù Petrogra.d télégraphie en date du 23 : « D'après les dernières informations officielles reçues, l'armée allemande, forte d'environ 400,000 hommes, qui lit irruption en Potlogne, entre ki Yistule et la Warta, dans l'intention de percer le centre russe et ,de saisir ses lignes de communication, a elle-même été brisée en plusieurs tronçons, dont l'un a été contraint de se diriger vers le sud et, l'autre, vers le n.o<rd. Il paraît que les forces russes ont. réussi à tourner ces tronçons et leur ont infligé de grandes pertes etn tués, blessés et prisonniers'. (i On croit que les Allemands ont subi de très graives revers à Biezu/n et à Tushi.n. Impossible, à l'heure actuielle, de donner clies chiffres, même approximatifs. (( Les gros canons ru sises bombardent Cra-coVie.« À ta suite des demâersi combats sur le San, les .'5e, 6° et 9e corps d'année autrichiens ont été complètement mis en déroute. Le commandant, dit 6e corps, le général Ko-loshvari, a été relevé de son commandement.« An. nombre des* prisonniers se trouve l'ancien, commandant de la piliace de Lwof >. « Un succès considérable » dit le tsar aux blessés russes Le correspondant du Morning Post à Pe-trogirad: télégraphie h la date du 23 : « Cet.après-midi, le tsar Nicolas, visitant, les blessés *de l'hôpital de Tsarskoié-Seio, leur ,a annoncé lui-même que les armes russes avaient" remporté « un succès considérable » entre la Vistule et la Warta, où deux-régiments allemands tout entiers avaient été faits prisonniers. (( Le ts»r «paraissait tout joyeux et ies personnes présentes en ont conclu que la victoire remportée avait été, en. réalité, b. au-20up plus importante qu'il n'avait paru nécessaire de l'expliquer aux blessés. » | Le kronprinz encore battu ÏjO. Daily Telegraph publie une dépêche le Petrograd annonçant que le prince héritier d'Allemagne a encore été battu. L'armée qu'il commande et qui, pendant 'es cinq derniers jours, menaçait Varsovie, i été sévèrement repoussée. Le kronprinz a ainsi perdu tout, espoir l'être acclamé comme vainqueur de Var-iovie, après avoir perd.u celui d'entrer en iomp'haleur dans Paris. jMclle? de !a patrie Belge A BRUXELLES COMMENT ON VIT DANS LA CAPITALE Flessingue, 21 novembre. — (D'un de nos correspondants). — A Bruxelles, on est sans nouvelles précises de la guerre. Les journaux « Le Bien Public », de Gand, et r « Ami de l'Ordre », de Namur, qui ont cru pouvoir continuer leur publication sous la férule de la censure prussienne, ne paraissent qu'avec de larges coupures. On est donc fort mal renseigné, malgré que l'on vende aussi de petites feuilles éphémères. Dans la capitale, on est très inquiet sur l'avenir de la cité. Le 5 novembre, des familles étaient sans pain depuis quatre jours ; on attendait 200.000 sacs de farine, dont l'envoi d'Amérique était annoncé. Le charbon, difficile à trouver, se vend G0 francs la tonne. Les communications sont ceoendant rétablies entre Bruxelles, le Borinage' et Namur et les charbonnages de Wasnes marchent normalement. Et nos musées ? Les Allemands se sont fait remettre les clés de tous nos musées, et ils y font bonne garde. Ils trouvent assurément la proie de leur goût. Malgré la rigueur de leurs consigne^ M. le conservateur Fieirens-Gevaert se rendait, chaque jour, nous dit-on. à ses bureaux, jusque dans ces temps derniers et veillait constamment sur les trésors confiés' à sa garde. A la statue de Rogier Sur l'ordre de von .der Goltz, tous les dira-peaux tricolores qui flottaient encore à Bruxelles ont été enlevés. Des soldats ont même été arracher les lambeaux, déchiquetés ^ar le vent, qui restaient encore fixés aux hampes sur les tours de Sainte-Guidule. _ On a pu voir, cependant, tous ces jours-ci, un drapeau belge sur u.n monument public : c'est celui qui avait, été déposé sur le socle de la. statue de Rogier, place de la Liberté — «loque glorieuse et devant laquelle nul ne passait sans avoir lie cœuir serré par l'émotion. A VERVIERS Le sort des gardes civiques. La « Mépropole » d'Anvers (édition de Londres^ publie un courrier de Maëstricht, 13 novembre, disant que 'les Allemands ont envoyé 800 gardes civiques de Verviers pour les enrôler. Deux cents d'entre eux, qui s'étaient enfuis dans les bois pour leur échapper, ont été poursuivis par les uhlans, qui en ont tué deux. — Ce que pensent et écrivent nos héros DELA LETTRES EMOUVANTES DE SOLDATS Quelles sont les pensées, les impressions, quels sont les sentiments et. l'état d'esprit de nos soldats, ces humbles héros qui vivent dans les tranchées humides-ou glacées par cette température d'hiver, avec le canon qui tonne autour d'eux et la mitraille qui se déverse sur leur tête ? Que pensent nos pauvres blessés, lamentables débris dé la bataille, évacués pour leur guérison ou pour leur mort et qui ont tout le temps de réfléchir, dans l'inaction, sur leur triste sort après les ivresses de l'action et du combat ? Voulez-vous le savoir ? Lisez ces deux lettres d'humbles troupiers qu'on vient de nous communiquer, non destinées à la publicité et dans lesquelles se reflète admirablement l'Ame de nos héros. La première est. d'un soldat qui est encore au front, fatigué, mais vaillant. Elle est adressée à son père : ... le 16 novembre 1914. Mon bien cher père, Parmi les ... n'oinmes qui restent du régiment, figure encore le nom de ton lils. De toutes les forces que je possédais en partant en guerre, il en reste bien peu. Je vis encore, mais suis épuisé. ■l'ai assisté, ce matin, à la anesse militaire, qui était dite pour le repos de l'âme de nos braves frères morts au champ d'honneur ; j'ai prié de tout mon cœur pour ces héros, qui sont dignes d'aller droit, au ciel . Si no tue nombre a diminué et si nos forces sont épuisées, notre désir ardent de sauver la patrie n'a pas faibli, et, pour ma part, je veux lutter jusqu'au moment où notre sol sera débarrassé de cette vermine. Jusqu'ici, les balles et les obus m'ont épargné ; veuille Dieu qu'ils m'épargnent jusqu'à la fin. Aimé a été blessé au bras — rien de grave, rassure-toi — en allant porter un ordre. Mon brave lieutenant M... est assez grièvement blessé lui <-ùté droit, près des reins. J'ai grand'peine à me soigner, et il ne faut pas songer à être évacué ; je ne le désire du reste pas. Je ne le donnerai aucun détail de la guerre, 'est trop horrible, et j'ai, du reste, dans mon nurnal de ea.mpagnc, k> récit complet de ce TUi m'intéresse pei-sonnellement et dont nous Darlerons plus tard. Prends courage, mon bien cher père, d'ici jeu nous nous embrasserons dans notre bonne

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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