Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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09 januari 1918
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s.n. 1918, 09 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8c9r20ss1j/
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LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE PARIS 5, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser «i l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10» rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28lc;, Rue de la Bourse, 28*® Téléphone ■ 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Directeur : Fernand NEURAY Mil ■ " W 33 L'intelligence court-elle les rues? Un homme de grand mérite disait Vautre jour dans tin cercle d'amis : « Ce n'est pas l'intelligence qui aura manqué, pendant cette guerre, dans notre camp ; l'intelligence court les rues ; c'est d'une disette des caractères que nous souffrons... « La contradiction ne tarda pas. Il me parut que le contradicteur avait, comme on dit, le bon bout. — Mon cher, vous vous trompez, fit-Il. L'intelligence ne court pas les rues. Elle est plus rare et plus difficile a découvrir que l'homme cherché par le vieux Diogène, sorti de son tonneau, une lantenre à la main, pour trouver ce merle blanc. Vous confondez l'intelligence avec le talent. Ce n'est pas la • même chose. Des talents, il en pleut : des hommes brillants, et qui s'expriment bien. On dirait, à les entendre, qu'ils n'auraient qu'à lever le petit doigt pour changer la face du monde. Mais mettez-les à l'épreuve. Demandez-leur quel métier ils savent faire. Faites-leur dévider leurs connaissances. Exigez brièveté et précision. Puis, quand vous passerez à l'examen pratique, deman-dez-leur le pourquoi de leurs gestes et de leurs actions. Vous serez stupéfait du déchet. Tant qu'il s'agira de parler autour du sujet, cela ira tout seul. Mais au moment de préciser, d'expliquer et d'agir, plus personne. J'ai fait cent fois cette expérience, et sur toutes sortes de gens. Toujours la conclusion a été identique. Le savoir-faire est partout ; le savoir commence à se faire rare. Nous vivons en un temps où tout le monde est instruit, mais d'une instruction superficielle comme un vernis, et aussi illusoire. N'empêche que très peu de gens connaissent à fond un seul métier, théorie et pratique.. C'est pourtant cela, l'intelligence, ou je ne m'y connais plus. Je conviens que c'est difficile. Première condition : ne pas être bête, ce qui n'est pas le lot de tous les habitants de notre machine ronde. Puis il faut avoir appris, consciencieusement, rationnellement, patiemment, à l'école, dans les livres, dans la pratique et dans la vie. Savoir, réfléchir, travailler : voilà le secret, pour l'ébéniste, pour l'écrivain, pour l'homme d'Etat, pour tout le mondo. Joignez une culture générale en rapport avec le milieu et la situation sociale, et vous aurez le type de l'individu intelligent. En avez-vous rencontré beaucoup ? Moi, je compte sur les doigts ceux de mes contemporains que je sais capables de bien raisonner ce qu'ils font. Regardez donc en haut de la société. Vous verrez beaur coup de mandarins, bourrés de connaissances et farcis de diplômes, mais hors d'état de gouverner la plus modeste entreprise, paralytiques de la volonté et culs-de-jatte de l'action. Vous y verrez aussi des hommes d'action de premier ordre à qui la culture fait défaut. Notre état social explique, selon moi, cette désolante pénurie et ce divorco de l'intelligence et de l'action. Nous vivons en un temps où l'intelligence ne nourrit pas toujours son homme, loin de là. Notre temps n'est pas non plus propice à l'étude patiente, au long apprentissage. A quoi bon ? Des milliers de niais se hissent tous les jours aux sommets les plus élevés par l'intrigue et le ba-goût. Où est l'autorité capable de choisir, entre cent médiocres, le bon et le meilleur, et d'imposer son choix ? Dans les carrières commerciales et industrielles, les forts finissent par percer ; mais ailleurs, dans les fonctions qui dépendent de l'Etat : administration et armée, par exemple ? Faute de pouvoir et d'oser choisir, l'Etat fait ses nominations et ses promotions à l'ancienneté, sauf quand les coteries politiques lui arrachent des faveurs. Alors, pourquoi se gêner et se fatiguer à apprendre ? Cent exemples, cent noms justifieraient, si je voulais faire des personnalités, ce que je dis ; oent exemples d'inintelligences favorisées au grand dam de la chose publique, cent exemples d'intelligences découragées par la bêtise de l'opinion et l'incapacité du pouvoir. Pourquoi un trop grand nombre d'officiers croient-ils, dans plusieurs pays que nous ne voulons pas citer, qu'il suffit d'être brave pour vaincre et pour gagner la guerre ? Parce qu'il leur manque l'intelligence, c'est-à-dire la connaissance rai-sonnée du métier militaire. Et ainsi de tout. Dans tous les domaines, nous sommes encombrés de contremaîtres qui se croient capables d'être chefs, et même grands chefs. Encore un peu de temps, tout le monde saura tout, et personne ne saura rien. Pour nous guérir de cette maladie, pour échapper à la menaçante dictature du primaire ou du mandarin, c'est par on haut qu'il faudrait commencer la réforme. Améilorer la tête, tonifier le cerveau, rendre à l'intelligence, à la culture, à la scienc» désintéressée, dans nos Universités et dans toutes nos gratifies écoles civiles et militaires, la place qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'y : voilà le remède. Vous veniez. après quelques années, les résultats dans les masses populaires, dont l'instruction, la capacité technique et le bien-être augmenteraient à mesure !... » k Ainsi parla, non point Zarathoustra, > mais M. X..., homme do savoir, d'expérience et d'action. Il y a de quoi méditer. Après un instant de silence, M. Z... dit : « 5'ai lu dans un journal que le ^ président Wilson est un fervent des hu-e manités gréco-latines, qu'il tient pour le conducteur par excellence de l'intelli-e gence et de la culture. Quelle leçon . pour certains hommes de chez nous, qui g se croient pratiques p arce qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur e nez »... M. Y... dit en levant la séance : e « Je vais relire Y Avenir de l'intelligence, de Charles Maurras, qui aurait pu faire suivre d'un point d'interrogation le titre de co beau livre... » FERNAND NEURAY. 0 - ' n/vwta ■■■'■ "• . ■ f M, Clemi an Iront lelj a Nous apprenons <fue M. Gorges Clemen-i- ceau a manifesté l'intention de se rendre 3, au grand quartier général belge dès qiue le çt permettra l'état des nombreuses affaires ls qui le retiennent à Paris. r L'honorable président du conseil désire l* y saluer au nom du gouvernement qu'il |g préside avec tant d'autorité le roi Albert et la reine Elisabeth, ït I tavm UN BEAU BILAN Eu décembre, l'aviation française a abattu 76 avions ennemis; elle en a perdu 20 seulement (Communiqué officiel français du 8 janvier; Dans La journée du 6 janvier, nos pi lotes ont abattu ou gravement endommage 6 avions ennemis. Nos escadrilles de bombardement ont effectué plusieurs opérations dans la nuit du 5 au U janvier. Les usines d aniline dt Ludwigshafen, la gare de Fribourg-en-Bris g au, le terrain d'aviation de Neuf-Bri-sach, les usines de Uombach, Manières, Hagondange ont reçu de nombreux pro jectiles. Pendant le mois de décembre 1917, Vac tivité de notre aviation de chasse a éU particulièrement heureuse. Nos équipages, er dépit du froid intense et des conditions atmosphériques défavorables, n'ont cesse de chercher le combat au-dessus des lignes allemandes et ont maintenu de façon éclatante leur supériorité Soixante-seize avion*, allemands ont été détruits ou mis hors dt service. Dans ce nombre, 23 appareils oni été abattus dans les lignes françaises, 1? ont été vus écrasés sur le sol en territoire allemand ; en outre, 35 autres avions ennemis, descendus dans Leurs lignes, semblent avoir été détruits, mais n'ont pas été ho-mclogués, Venquête n'ayant pu être entièrement concluante. Nos pertes, dans ce même mois de décembre, se décomposent ainsi : 7 avions français abattus ou disparus dans les lignes allemandes, 3 abattus a ans le9 lignes françaises ; 9, endommagés pan l'ennemi, ont pu atterrir dans nos lignes , enfin, un de nos ballons captifs a été in cendié, soit un total de 20 appareils français contre 76 avions allemands. M" ■ ■■ • -'WWW ■ ■■ ls liras ssiiiiiis contre ta rétrocession des colonies allemandes LES AUSTRALIENS ET LES NEG-ZELAN DAIS NE VEULENT PLUS LES BOCHES POUR VOISINS A SAMOA Londres, 8 janvier. Le sort de Samoa provoque un grand in lérêt en Nouvelle-Zélande. Les prétention! allemandes sur ces îles ne pourront être soutenues longtemps. M. Massey, premier ministre de Nouvel le-Zélande, "a déclaré dans un disoours ré cent que les Allemands dans le Pacifique ne s'étaient pas montrés des voisins parti culièrement bons et que les Australiens ei le* Néo-Zélandais ne 'désirent pas ;es \ rencontrer à nouveau. (Radio.) ■ ■ 'WWW ■ ■ " AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. L'ennemi a exécuté, hier après-midi, un coup de main sur un de nos postes vers lltiquières. lin de nos hommes a disparu. Quelque activité de l'artillerie allemande au cours de la journée vers Bullecourt et Passchendaclc. 22 heures 45. Aujourd'hui, au débat de la matinée, les Allemands, soutenus par des jets de liquides enflammés, ont déclenché une attaque locale contre nos tranchées d l'est de Bullecourt oii Us ont réussi d prendre pied. Une contre-attaque de nos troupes nous a permis de rétablir notre ligne et de faire dix-huit prisonniers. L'artillerie ennemie s'est montrée active pendant la journée d Test, rt lu sud-est d'Yprcs. La pluie et l'épaisse brume ont beaucoup restreint hier l'activité aérienne. A la nuit, un court intervalle de beau temps a permis à nos pilotes de jeter des bombes sur les parcs de Roulors et de Cowrtrai. ts ENTRE BREST-LITOVSK, BERLIN ô VIENNE S- . £ Von liiiiii est ismé : par le grand étaMapreî les partis fiitpis *» î- ® La colère de ïa presse allemande est déchaînée ie contre le discours de M. Lloyd George ir B : Tandis que Trotsky est arrivé à Brest-Li-. tivsk, on continue è se quereller en Allemagne.«C'est bien un conflit entre le gouvernement .et le grand quartier général qui a _ éclaté en Allemagne à propos des conditions die paix à faire à la Russie et des buts S de «guerre généraux de l'Empire. Le* chancelier Hertling, le « vieux renard » parlementaire, comme on l'appelle en Allemagne, a évolué bien vite et a obéi ?n* aux injonctions de Ludendorf. lire M. von Kuhlmann est aujourd'hui Je Je b.mc émissaire do l'état-major et sa Position semble fort compromise La « Rhei- j nische und WesfaLsche-" Zeitung » écrit 311e , M. von Kuhlmann poursuivait une politi- ( ire que de « renonciation dans l'Est qui sein- ! x'il blait être Je mot d'ordre ; la renonciation j * .t dans l'Ouest suivra. » , . Et la « Vossische Zedtung « va plus loin encore lorsqu'elle dit : « Les négociations de Brest-Litovsk constituent un tel échec politique et diplomatique, et la faute est d'une si grande portée qu'il est nécessaire qu'immédiatement le plénipotentiaire allemand von Kuhlmann LlU soit révoqué, aussi bien des fonctions q.u il remplit là-bas que de sa charge de secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. » Mais tout ceci est un éciiee personnel pour Guillaume II lui-même; il est avé.'é Qr) que le Kaiser était en plein accord avec M. ni von Kuhlmann sur ce qui fut dit et fait à (j'e Brest-Litovsk. Pour le moment, le Kaiser » écoute d'où vient le vent ». Il n'intervien-,f dra que lorsque l'horizon politique s'éclair-cl~. cira, et s'il y a lieu, fera une de ces bruyan-S- te3 volte-faces dont il est. ooutumier. M. v< n.. ,n Kuhlmann ne doit pas ôtre tout à fait à son i ' aise pour l'instant. 1 e~ Le Kaiser a eu, avant-hier, à la chance!- ! r0' lerie, au suj^t de la paix, un entretien qui i a duré une heure et demie avec le chan- I eelier. >.û Le conflit qui, au début, semblait pure- ] es ment allemand, s'élargit en un di'férenu ■ avec l'Autriche. La « Neue Fraie Presse », ssé de Vienne, souvent insptrée en haut lieu, j les avait exprimé l'avis que la formule de paix la- présentée par les Empires Centraux à n* I3rest Litovsk permettait d'espérer non seu-de lement l'évacuation de la Belgique, du nord mt de la France, de la Serbue et. de la Roum<.-18 nie mais encore la remise d'une indemnité ire en compensation des dommages causés à io la Belgique. . 'nt La « Kreuzzeitung », qui reflète ordinal- j io- rement l'opinion du grand état-major allait- mand, proteste contre cet article et y op- ; pose un démenti formel. # i lé- Le discours de M. Lloyd George rejatte d'ailleurs cet incident au second plan. -Tus- ; qu'ici, l'Allemagne ne connaît de ce lis-cours qu'un terne résumé du « Wolfbu- ; "Z reau »/ Ce résumé a suffi à mettre l'Aile- • '. magne en fureur On a toujours vingt-quatre heures pour ,ri maudire ses juges. Puis vient la réflexion, la peur du pire et un retour à la sagesse. Ne nous arrêtons donc pas à l'explosion de . — colère qui secoue la presse boche. La véritable pensée de l'Allemagne non* la connaîtrons dans quelques jours. Ne nous étonnons pas si le ton de la presse baisse, devient conciliant. La peur de l'A-uiérique et la crainte des représailles économiques courraient être salutaires. PEBCY. N" L'AFFAIRE DE LA DEMISSION DE i LUDENDORF N'EST PAS ENCORE AKKANUËE. f Berne, 8 janvier. I Les journaux pangermanistes reprodui- " sent en gros caractères l'information de la « Gazette du Rhin et do Westplialie » an- . nonçant la demande de démission présen- " tée par le général Ludendorf. « Hindenburg ne peut pas se séparer de Ludendorf — écrit la « Deutsche Zeitung n — il ne se séparera pas de lui. Hindenburg et Ludendorf ne peuvent pas nous abandonner. Peuple allemand sois sur tes gardes !» t Les journaux officieux gardent sur cet p incident un silence complet. h Les « Dernières Nouvelles de Munich > S du 7, se bornent à reproduire le démenti c lancé par l'agence Wolff. — (Hadio.) d LES PANCERMANISTES DEMANDENT ; QU'ON POURSUIVE LES SOCIALiS- v TES MINORITAIRES POUR 17 HAUTE TRAHISON o Berne, S janvier, v I.a nouvelle donnée par la Correspon-danee Internationale, relativement a la dé- 1 marche faite par les socialistes minoritaires allemands pour empêcher la conclusion de la paix entre la Russie et l'Allemagne, parait avoir produit une véritable consternation dans tout l'Empire, si l'on en juge c par les articles que la presse allemande consacre à cet incident. La presse panger-maniste tout entière demande que les chefs du narti socialiste minoritaire soient tra- s duits devant un conseil de guerre pour haute trahison. r Dans les cercles socialistes majoritaires, i, on se montre navré de lu démarche, qu'on qualifie d'inopportune, des socialistes mi- s noritaires. — (Radio.) V LES TURCS PARLENT DE PAIX EN VAINQUEURS ! Petrograde, 7 janvier. Les conditions de paix formulées par je délégués de la Turquie comprennent la 'es tauration des frontières d'avant-guerre; 1 retrait des troupes russes de ces frontière dans lin délai de six ou huit semaines, u', laissant cjue des forces de garde n'excédar pas un division par chaque 150 kilomètres la démobilisation des troupes russes et leu transfert à l'intérieur du pays; le désa: mement et la dispersion des unités armi niennes; la démobilisation de la Hotte d : la mer Noire et le retrait des mines sous j marines; le rappel des troupes de la Pers f et l'annulation des traités -définissant le I sphères d'influence en ce pays. La Turquie déclare que si ces condition n'étaient pas remplies « elle resterait ai ruée jusquaux dents ». — (Radia.) L'a OSSERVATORE ROMAND » SE REJOUIT DU DISCOURS DE M. LLOYD GEORGE On téléigTaphie de Rome à la « Croix » le 7 L\( Osservatore Romano » souligne, dan son commentaire du discours de M. Lloy George, l'importance des déclarations i premier ministre anglais : « Désormais, di i'« Osservatore », on sait de façon -iffi Cielle et certaine ce que veut l'Angieterr et sûrement aussi l'Entente entiero pou signer la paix. » Et, après avoir noté qu jusqu'ici il avait été difficile de dégage avec précision les conditions considéréf comme essentielles par l'Entente pour fu'i pût être mis fin à la guerre, « l'Angleterre .continue IVOsservatore », a réduit les but de guerre de l'Entente à quelques point qui peuvent être discutés par l'advei saire ». Les demandes du premier ministr anglais s'approchent tellement des proposi tions du comte Czernin que le moment, o semble, est venu de la discussion pour ort ciser et pour compléter les points où suh siste une divergence. II appartient mainte nant à l'Allemagne et à l'Autriche de lar 1er à leur tour et d'éclaircàr leur pensée su ces points. AU FRONT FRANÇAIS Î4 heures. En Champagne, activité réciproque d'artillerie dans la région des Monts, Sur la rive gauche de la Meuse, après un vif bombardement, l'ennemi a tenté d'aborder nos lignes dans la région de Béthincourt. Nos feux ont brisé cette tentative et infligé des pertes aux assaillants. De notre côté, nous avons réussi sans pertes une incursion dans les lignes allemandes à l'ouest de Boureuilles. Nuit calme partout ailleurs. 33 heures. En Champagne, nous avons repoussé une tentative ennemie sur nos petits postes à l'est du Téton. Lutte d'artillerie assez vive dans le secteur d'Avocourt et de Bezonvaux. EN WOËVRE, DANS LA REGION AN NORD DE SEICHEPREY, NOUS AVONS EXECUTE UN LARGE COUP DE MAIN OUI A PARFAITEMENT REUSSI. NOS DETACHEMENTS ONT PÉNÉTRÉ, SUR UN FRONT DE QUINZE CENTS METRES ENVIRON. DANS LA POSITION ALLEMANDE DONT LES DEFENSES ONT ÉTÉ BOULEVERSEES ET LES ABRIS DETRUITS. Conforméement aux ordres reçus, nos treupes sont ensuite revenues dans leurs lignes, ramenant cent cinquante prisonniers environ et un certain nombre de mitrailleuses et de lance-bombes. En Haute-Alsace, activité des deux artil leries au nord du canal du Rhône au Rhin. 1 - ■ i ' —-—-i | AU FRONT BELGE Les journées des 7 et 8 courant ont surtout été marquées par des tirs en dis-oersion d'intensité moyenne, dirigés sur es environs de Ro.mscapelle, Pervyse, Ïaint-Jacques-Capelle, Oudecapelle et Nieu--.apelle.D'autre part, nos tranchées des secteun le Dixrnude ont été, pendant tes deui ournées, l'objet de bombardements asse: )i olents auxquels nos batteries ont en er-jiquement riposté Aujourd'hui après-midi, les Allemands mt canonné avec assez d'intensité les environs de Bixchoote et de Luygliem. Noire artillerie a riposté par des tirs sin 'organisation défensive ennemie. j... ...... IWWW — ■■ I.WM. En Macédoine COMMUNIQUE DE L'ARMÉE D'ORIENT 7 janvier 1915, Patrouilles ennemies repoussées prés dt îlaravina. Dans la boucle de la Cerna, notre artille-■te a exécuté des tirs de destruction sui es batteries ennemies. Les aviations alliées n u t exécute plusieurs bombardements dans la vallée du Vurdar et au nord de Monastir. Pour la part du combattant « C'est Isa. justice... » écrit l'« Action Française » Intéressant extrait d'un article de Georges Valois dans l'Action française du mardi 8 janvier 1918 : Nous ne demandons pas que l'on nous paie notre concours, ni notre force. Mais le temps donné, mais le sacri- -fice de tous nos intérêts, mais le dommage causé à nos travaux, à nos entreprises, à nos familles, doux, trois, quatre. cinq années de la vie de chacun des .. combattants, il faut bien que cela soit ° compensé. e Serait-il admissible, serait-il juste que s quelques centaines de milliers de com-' l-attants revinssent dans leurs foyers, t riches d'honneurs et de gloire, mais : ruinés, et n'ayant pour relever leurs r maisons que des bras affaiblis par leurs années de campagne ? Que nous soyons j certains d'obtenir ces compensations, et I nous voilà affermis dans notre volonté. 3 Alors nul de nous n'éprouve plus oe s sentiment démoralisant qui nous viemt lorsque, nous comparant aux gens de 3 l'arrière, nous croyons pouvoir nous regarder comme des dupes de l'héroïsme.Est-il juste, est-0 bon, est-il salutaire pour la France que l'avant puisse s'entendre dire par 1 arrière : : — Tu fais bien ton devoir, î et lui répondre : 1 — Tu fais bien tes affaires? J Dans ce dialogue sans cesse renouvelé ' de paysan à ouvrier, d'employé combat-[ tant à employé non mobilisé, de patron aux armées à patron embusqué, naît et ; grandit le sentiment d'une espèce de r duperie qu'il faut absolument faire dis-s paraître. C'est le salut de la France. 1 C'est la justice pour les combattants. , Spécialisés dans le combat, tandis que 5 d'autres sont spécialisés dans le travail, 5 nous continuerons de combattre pour " la France. Mais il faut que nous sa-; chions que nous combattons aussi pour , nous-mêmes, et que nous trouverons à . la fin de la campagne non point le paie- - ment de nos peines, mais le rembour- - sement. de nos perten individuelles ou - familiales. La distribution du XX'SIÊCLE | du lundi 7 janvier 1918 a été | interdite au front ep vertu ( d'une décision de la cen- 1 sure belge du Havre. accBsisrGaâsS'esprlLàParls On sait que M. Clemenceau a supprimé ' radicalement la censure politique. Un cen• seur de province ayant cru devoir néanmoins sévir contre" un journal à raison , d'un article politique, un député, M. Jo- ' bert, avait annoncé son intention d'interpeller le président dit conseil. L'interpella-tion est rendue inutile par la note suivante ] que la présidence du conseil a communi- j quée aux agences et aux journaux pari• ) siens . J < M. Jobert a écrit qu'il interpellerait , le gouvernement au sujet du fonction- j nement de la censure politique en pro- 1 vince. t On s'est enquis de savoir sur quel point le député de l'Yonne entendait faire porter sos observations. On a trou- , vé qu'il s'agissait d'un article paru dans ( le journal de M. Jobert, où aucune allu- s sion n'était faite aux événements diplomatiques et militaires et qui ne conte- , nait que les injures courantes à l'adresse de M. Clemenceau. Comme le droit d'injurier les membres du gouvernement doit être mis hors de toute atteinte, une mesure disciplinaire a aussitôt été prise contre le fonc- 1 tionnaire qui n'a pas tenu compte des , instructions ministérielles. 1 — 1/WVW<' ■ i.—— — - < Lire en deuxième page : LA VIE MILITAIRE 1.1; M' - * APRÈS LE REJET DE LA CONSCRIPTION Le GclrtiiLt australien est démissionnaire ' - ■ Melbourne, 8 janvier Le cabinet Hughes a démissionné à la : suite de l'échec du référendum sur la conscription.Le leader ouvràeT Tudor a été appelé < pour former le nouveau ministère. [Ce changement était prévu depuis que le référendum australien a donné un résultat ' contrat™ a celui qu'espéraient M. Hughes et j as collègues, partisans du service n'iUitairo -obligatoire. Il convient de no pas oublier les éminents services que M. ll.iic.iies a rendus à I [la causo diœ A-Ulte.1 1 LA RENTRÉE DU PARLEMENT FRANÇAIS1 Volonté de vaincre et union sacrée Ainsi se résument les discours des doyens d'âge de la Cbambre et du Sénat Mardi ont eu lieu les séances de rentrée ie la Chambre et du Sénat français. A la Chambre, c'est M. Jules Siegfried, ie sympathique député de la Seine-Inférieure, <]ui a prononcé, — te doyen d'âge VI. de Mackau étant indisposé, — le dis-;ours d'usage. M. Siegfried est Alsacien : il a quitta Mulhouse en 1871 devant l'envahisseur et il l'a rappelé avec émotion. Il a évcxpié lussi les élections tragiques qui, malgré es baïonnettes ennemies, envoyèrent, à .'Assemblée nationale trente-six députés :hargés de protester contre l'annexion dea ieux province» A leur protestation, a dit M. Siegfried, les nandataures de l'Alsace-Lorralne, an termes :iroplœMqub.s, avaient ajouté que las nations iivUisèos devaient à tour propre conservation, l'interdire de pareilles violations diu, droit, n qu'à les tolérer, elles risquaient de se trou* /er les victimes de nouveaux attentats. Ces atentats se sont produits : ni la Setfcie, îi la Belgique n'auraient sans douite eu le >ort que leur réservait l'Allemagne si celle-ci ie s'était, vio-à-vis d'elles, sentie forte du pré-:èdent .de l'Alsace-Lorraine. L'injustice de 1871 est la cause de toutes selles qui ont suivi. C'est elle qu'il faut réparer, si nous voulons que les norreurs d'au-omrd'hui ne se renouvellent pas. M. Siegfried exprime ensuite sa confiance lans la victoire, sa confiance aussi que les litficultés à surmonter tremperont les caractères. Et il ajoute : Il nous faudra parer aux charges financiè-•es, par un esprit de sacrifice, qui devra s'appliquer tout d'abord aux privilégiés de la fortune ; il faudra combler les vides de notre population en développant l'esprit die famille ; sauver les qualités physiques de tibtre raoe, :n proscrivant l'alcool, maintenir notre in-'luience à l'étranger par une expansion plus grande de notre jeunesse, relever les ruines m poussant à son maximum notre développement agricole .industriel et commercial. Il faudra que dans tout le pays, comme lans cette enceinte, subsiste l'union 6aorée, !t qu'aux élections prochaines, par utin geste le justice et de reconnaissance, il soit donné lux femmes le bulletin de vote, pour leur admirable attitude pendant ia guerre. Il faudra enfin que les luttes de parti disparaissent devant les préoccupations des seuils intérêts de la France. Ce sont là, mes ïhers collègues, les vœux que je forme pour iotr.e patrie bien-aimée. Mais aujourd'hui c'est la guerre, et noua l'avons qu'une volonté, celle de vaincre. C'est devant nos héros qui luttent, pour la France, devant nos mutilés et nos morts, ju'en notre nom à tous je m'incline en leur pffrar.t l'hommage de notre énernelle arecon-laissance.Ce discours a été fort applaudi. Aussitôt iprès. les scrutins ont été ouverts pour l'é-ection du bureau définitif. En voici le résultat : Election du, président Votants : 33é. Suffrages exprimés : 325. M. Paul Deschanel est réélu par 319 voix. Vice-prcsidenls Sont élus : MM. Groussfer, 268 voix ; Moneetiieir, 262 ; Abel, 256 ; René Renoult, 253. Questeurs Sont élus : MM. Saumande, 304 voix ; Jean Durand, 294 ; Lenoir, 291. Secrétaires MM. Jules Brunei, 29B voix ; Hubert Rouger, 288 ; William Bertrand, 288 ; Roui-Leau-Dugage, 267 ; Mi i gnot- Bûzor i an, 267 ; Le Bail-Maignan, 264 ; Camille Picard, Î56 ; Georges Ancel, 247. La séance est renvoyée à jeudi,, troie heures, pour 1a constitution définit/ive du bureau et le discours de M. le président Deschanel. La Chambre réglera ensuite son ordre du jour. * * Au Sénat, M. Paul Gouzy, doyen d'âge, a flétri, en des paroles très souvent a,pplau-iies, les procédés de guerre de la Kultur germanique. Ce sont les HohenzoUera, a-t-il dit en terminant, qui osent — et en quel langage ! — parler de châtiment I Eux qui ont commis tous les crimes 1 Eux qui ont fait périr les jeunes gens par millions I Eux qui ont, pour [Plus d'un siècle, arrêté la marche de la civilisation ! Ils parlent de châtiment I Des châtiments,. 11 en faut ; mais pour les bourreaux, non pour les victimes ! Mais avant le verdict de l'histoire, avant même le châtiment de demain, il faut vain-jre I On procède ensuite à l'élection du bureau définitif. Est élu président : M. Antonin Dubost par 128 voix sur 160 votants. Sont élus vice-présidents : MM. Boinvin-Champeaux, 145 voix; Regismanset, 142> voix; Cliautemps, lit voix; Saint-Gennain, 134 voix. Sont élus secrétaires : MM. Cha^tenet, 143 voix; De La Batut, 142 voix; Amie, 142 raix; Loubet, l il voix; Lacre, 139 votx; *11. e;en Hubert, 139 voix ; Quesnel, 137 voix ; ' Simonet, 135 voix. Sont élus questeurs : MM. Ranson, 138 ■ voix; Théodore Girard, 134 voix; Bonnefoy» Bibour, 114 voix. La séance est levée à 5 h. 50 et renvoyé®, à jeudi. —— » -*/WWV " — IN — M. Hurley a demandé au Congrès de' ronsacrer 410 millions en supplément pour l'exécution du programme naval américain. — Le montant des souscriptions reçues à la banque d'Angleterre la semai n« dernière s'est élevé à. £3 881,000 livres sterling contre 3.015 575 la semaine précédente. • M. Willy Blumeuflial ,i fait remettre au QUATRIEME ANNEE. — N" 2073 ue Numéro : IO centime^ îvnmcREDi e janvier t'ois.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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