Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 oktober 1917
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s.n. 1917, 18 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rb6vx07b9d/
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TROISIEME ANNEE. — N° 1090 Le Numéro : lO centimes JEUDI 18 OCTOBRE 1917 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE w&sa œsszsa msŒi&Bssr ces™ asmaem musaaa a • t Directeur : Ferpand NEURAY , „, le havre . 28tcr, Rue de la Bourse, 28tft V liéplione i 64 iîalga ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimesti Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L'Alsacs-Lorraine et l'Europe par JAGQUES BAINVILLE En 1867, un ministre de Napoléon III déclarait solennellement au corps législatif que jamais les Italiens n'entreraient à Rome. Trois ans plus tard, l'Empire était renversé et les soldats du roi d Italie pénétraient dans la ville par î1 la brèche de la Porta-Pia. A leur tête marchait un officier, qui était d'ailleurs bon catholique, et dont le fils est aujourd'hui le général Cadorna. Ce souvenir historique aurait dû enseigner à M. de Kuhlmann qu'un homme d'Etat prudent ne doit pas prononcer le redoutable mot de jamais: C'est le mot qui indique qu'un gouver-) nement se raidit contre la destinée, contre les conséquences inévitables de ses propres actions et de ses propres fautes. Lorsque M. Rouher affirmait que -, les troupes de Victor-Emmanuel-II n'entreraient jamais à Rome, il niait le mouvement. Il faisait comme si Napoléon III n'avait pas commis la pire des erreurs en prétendant limiter et arrêter l'unité italienne après en avoir favorisé les premiers pas. m * « De même M. de Kuhlmann s'est imaginé que son jamais pourrait quelque chose contre une force irrésistible. Mais rien ne peut plus empêcher l'inévitable qui date du mois d'août 1914. Par son agression contre la France, par son in-|\ vasion de la Belgique, l'Allemagne a déclaré la guerre au monde entier. Ainsi elle a remis en question ^es victoires de 1870. Et elle a posé le problème d'Al-sace-Lorraine, qui est devenu un problème universel et qui ne peut plus manquer d'être résolu contre elle M. de Kuhlmann n'aurait pas éprouvé le besoin de dire jamais s'il n'avait eu le sentiment au'il était nécessaire de. ras-j \ surer l'Allemagne inquiète par une manifestation d'énergie et de volonté. Quiconque connaît un peu la politique et l'histoire sait ce que recouvrent oes effets de tribune. ■ Lorsque Bismarck, en 1871, avait annexé l'Alsace-Lorraine, il ne s'était pas embarrassé d'explications. C'était au nom de l'intérêt et des commodités de u l'Allemagne, au nom du droit du plus fort qu'il avait imposé à la France la cession de ses deux provinces. Il n'avait invoqué aucune thèse, aucun argument historique, philosophique ou juridique. Dans son cynisme sûr de lui-même, il s'était contenté de dire à Jules Favre, à l'entrevue de Ferrières : « Je sais fort bien que les Alsaciens-Lorrains ne veulent pas de nous, mais nous ne pouvons pas ne pas les prendre. » Ce mot brutal, qui avait le mérite de la franchise, Jules Favre lui-même l'a rapporté et Bismarck ne l'a pas démenti. Ce n'est pas du tout le langage qu'à tenu M. de Kuhlmann, qui passe poulie chancelier de demain. L'Allemagne plaide, aujourd'hui, pour conserver ( l'Alsace-Lorraine. Elle plaide, — à tort et d'une voix qui sonne faux, — le droit et l'histoire. Elle ne met plus en avant l'unique convenance du vainqueur. Aveu grave de sa part. C'est un symptôme qui signifie que la situation commence à se renverser. M. de Kuhlmann a dit que l'Allemagne ne pouvait se passer de l'Alsace-v Lorraine, parce qu'elle était le signe, le ' symbole et quelque chose comme le labarum de son unité nationale. En quoi iveut-il que cet argument touche l'Europe et l'Amérique ? Il est vrai nue l'Empire fédéral allemand, composé de vingfcinq Etats, n'a guère en commun que la flotte et le Reichsland. La flotte, comme en est convenu l'amiral von v Cappelle, a organisé une rébellion et un ■ Soviet. Quant au Reichsland, les Allemands, dont il est le gage, ne se sont pas encore mis d'accord sur la forme politique qu'ils devaient lui donner. ' Pourquoi donc, depuis 1871, l'Allemagne n'a-t-elie pas pu trouver pour l'Alsace-Lorraine un statut définitif qui satisfasse à la fois les annexés et les Etats confédérés et qui sanctionne la concep-) tion d'après laquelle le Reichsland serait la terre germanique par excellence, puisqu'il est, selon /M. de Kuhlmann. le gage de l'unité njationale? Pourquoi toutes ces constitutions, toutes ces combinaisons, tous ces remaniements ? Pourquoi faire suivre la pseudo-autonomie de 1911 de tant de projets contradictoires qui vont de l'érection du \ Pays d'Empire en Etat confédéré égal en droits aux autres, au démembrement et au partage pur et simple entre la Prusse et la Bavière ? Et pourquoi chacune de ces combinaisons soulève-t-elle i autant de discussions, d'objections et d'impossibilités ? * * Le monde, en 1871, avait laissé le rapt s'accomplir. Depuis, il a compris ce que signifiait pour tous les peuples la conquête de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. La guerre de 1914 a achevé d'ouvrir les yeux. On ne voit plus seulement des Français annexés contre leur gré et •în déDit de leur protestation. On voit —car—y.virm hbw> «mut que l'Allemagne, dans un intérêt stratégique, avec une arrière-pensée d'agression, s'est emparée de territoires qui devaient, dans l'avenir, faciliter ses ruées vers l'Ouest. Au moment où la France allait être contrainte de signer le traité de Francfort, quolques hommes, en Europe, auraient voulu empêcher cet abus de la force. Gladstone essaya d'entraine.r le cabinet britannique à prendre position contre les exigences de la Prusse. En conseil des ministres, Gladstone avait prononcé ces paroles : « Une affaire de cet ordre ne saurait « être considérée en principe comme « une question qui concerne exclusive-« ment les deux belligérants : elle im-« plique des considérations d'un intérêt « légitime pour toutes les puissances de « l'Europe. Elle me semble, en parti-« cvlier, affecter la question belge. Il « s'agit également d'un principe qui « pourrait avoir les plus graves consé-« quences dans un règlement éventuel « de la question d'Orient. Toute idée « de médiation mise à part, il ne sau-« rait être juste à mes yeux que les « puissances neutres gardent le silence « pendant que l'on foule aux pieds le « principe essentiel du droit des popu-« lations. » Gladstone avait beau être premier ministre, il ne fut pas écouté ! C'est que s'il avait posé la question d'Alsace-Lorraine sur le terrain du droit et de la justice, il ne l'avait pas assez montrée au point de vue de la politique générale et traditionnelle de son pays en Europe. « L'égorgement de l'Alsace-Lorraine » lui apparaissait comme « une honte éternelle pour l'Angleterre », ainsi qu'il osait l'écrire d'un mot courageux. Cette « honte », l'Angleterre l'a glorieusement lavée, dès les premières heures d'août 1914, par son sang largement répandu. Mais elle sait aussi que son intérêt, sa sécurité sont menacés, avec l'intérêt et la sécurité de l'Europe entière, tant que, de Metz et de Strasbourg, l'Allemagne menace la France. Ainsi la question d'Alsace-Lorraine a évolué pour l'Europe en même temps qu'elle évoluait pour l'Allemagne. Aux yeux des Alliés la désannexion de l'Alsace-Lorraine est désormais, en même temps, une réparation du droit et une garantie militaire et politique. Cependant l'Allemagne n'ose plus parler le brutal langage de la conquête. A tous les égards, les temps bismarckiens sont révolus. JAGQUES BAINVILLE. ■»' ■■ ' Le Président de la République portugaise au front he!g-e M. Machado, 'président de la République portugaise, a rendu visite mercredi au roi Albert au Grand Quartier Général belge. Tous les Belges seront reconnaissants au chef de la nation alliée du témoignage de sympathie qu'il a donné ainsi à leur Roi, à leur armée, à leur pays. Ils s'associeront aussi de tout cœur aux vœux qui ont été exprimés à cette occasion pour le succès des armées portugaises et la prospérité de la nation lusitanienne.wwvv EGYPTE JT BELGIQUE A L'occasion de lai mort du Khédive Hussein Kemcd et de l'avènement du Khédive Fouad, les télégrammes suivants ont été échangés entre le Grand Quartier Général belge et le Caire : SON ALTESSE LE KHEDIVE D'EGYPTE LE CAIRE. Ayant appris avec une peine très vive la mort du Khédive Hussein Kemal, je prie Votre Altesse d'agréer l'expression de mes condoléances les plus sincères. Que Votre Altesse me permette d'y joindre de chaleureuses félicitations à l'occasion de Son avènement et fous les vœux que je forme pour Son bonheur et pour la prospérité de l'Egypte. ALBERT. » * * SA MAJESTE LE ROI DES BELGES G. Q. G. BELGE. Je suis vivement touché de la part que Votre Majesté a bien voulu prendre du deuil qui vient de frapper ma famille et mon pays par la mort de mon frère bien-aimé le Sultan Hussein. J'ai été aussi profondément sensible aux condoléances que Vo'tre Majesté a bien voulu m'adresser à cette occasion ainsi qu'aux félicitations et vœux qu'Elle a gracieusement formulés pour mon bonheur et la prospérité de l'Egypte. J'en remercie de tout cœur Votre Majesté et la prie d'agréer mes plus sincères souhaits pour le triomphe final de la cause de la Belgique ainsi que pour son bonheur et celui de Sa Majesté la Reine, dont le dévouement aux œuvres de soulagement pour les victimes de la guerre fait l'admiration universelle. FOTIAD. GRANDE ACTIVITÉ DES AVIATIONS Les Allemands bombardent IVancy et les Britanniques Sarrebruck — Nombreux raids des aviateurs français Les tirs belges de destruction à Dixmude ■ -— lîdMMUNIQUE BELGE Dans la journée du seize, notre àrtill rie a effectué des tirs de destruction rcu sis sur les ouvrages ennemis devant Di. mude. Il a été établi gue les tirs exéeuh vendant la lutte d'artillerie du guinze > du seize ont causé des dégâts très lériev aux organisations ennemies dans la régio de Dixmude. Faible activité d'artillerie aujourd'hu COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Aucun événement important à signale 22 heures 30. Grande activité de l'artillerie allemanc au Nord-Est d'Ypres dans le secteur de i r.r'te. Continuation de Vactivité de noti artillerie sur le front de bataille. . Aucun autre événement important à s gnaler. Nous avons exécuté, avec beaucoup c succès, cet après-midi, une expédition c bombardement en territoire ennemi et atU gué une usine à l'Ouest de Sarrebruck, environ soixante-cinq kilomètres au del de la frontière allemande. De nombreust bombes ont été jetées avec d'excellents r sultats. Des incendies ont été constaU dans l'usine. Tous nos appareils sont re 1 très indemnes. Le beau temp^ qui a duré hier de l'ai rcre à guinze heures, a permis à nos pib tes de faire du travail d'artillerie et de plu tographie. De nombreuses bombes ont et en outre, jetées dans la journée sur rf< cantonnements, baraguemenls et tranchét ennemis. Deux appareils allemands ont. été aba tus en combats aériens et un troisième pc nos canons spéciaux. Un des nôtres ne. vas rentré. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. En Belgique, nos -patrouilles, au cours 6 reconnaissances poussées en avant de n< nouvelles lignes ont ramené une trentair de prisonniers. Nous avons repoussé plusieurs coups c mont Cornillet et sur le front au nord d bois Le Chaume. Dans cette dernière région, la lutte d'à tillerie a pris vers la fin de la nuit ur arande intensité. De notre côté, nous avons réussi un cou de main sur une tranchée allemande a pied des Côtes de Meuse, gui nous a pe mis de ramener des prisonniers. Rien a signaler sur le reste du front. | Vers dix-neuf heures, des avions ennemis ont violemment bombardé Nantij. î■ On signale de nombreuses victimes dans s- la population civile (dix tués et une qua-r- rantaine de blessés). 's Dans les journées des 15 et 16 octobre, 't cinq avions allemands ont été détruits x (quatre par nos pilotes et un par le tir de n nos canons spéciaux). En outre, ■bingt appareils ennemis sont i■ tombés désemparés dans leurs liones à la s suite de combats aériens. Notre aviation de bombardement a effectué diverses sorties. Les établissements militaires de Volk-r- lingen, les gares de Thionvïlle, Mézières-les-Metz, Woippy, les usines d'Hagon-, dange et celles de Rembach ont reçu de °a nombreux projectiles, ■c 23 heures. Vives actions d'artillerie en divers points du front, particulièrement dans la région du plateau d'Aillés et sur la rive droite de 'e la Meuse. 'e En Argonne, deux coups de main enne-l- mis ont complètement échoué. à à l Léger repli DES ALLEMANDS au Sud de Passchendade i- l" Du capitaine C.E.W. Bean, avec las '• Australiens en campagne, 16 octobre. -/? Les Allemands, aujourd'hui, se sont reîi-s ré9, en face d'un petit secteur du front t australien jusqu'à l'éperon suivant de ter-~ rain surélevé, à environ un millier de mé-très en arrière. L'artillerie allemande a violemment ar-, rosé notre crête principale, ia nuit de-mère et aujourd hui, ann de couvrir ce repli. Oes patrouilles australiennes sortirent à la poursuite des Allemands. E!!us ■e en tuèrent plusieurs et en capturèrent sept. e La principale position allemande se trouve, à présent, à cheval sur la crête u essentielle, un peu au sud de Passchen-daele, s'étendant, pour une partie, au bas - du long éperon qui se développe à l'ouest e vers Poelcapelle, et, pour l'autre partie, au bas de l'éperon élevé qui court au sud-p est, pour prendre fin au monticule -onnu u sous le nom de Keiberg, d'où il s'incurve au Sud-ouest au-dessus des pentes plus basses de la partie sud de la crête principale, devant Becelaere et Gheluvelt. (Daily Mail ) Des ouvriers au Conseil économique Un de nos amis nous écrit : On a lu avec intérêt dans les-milieux bel-aes la liste des membres du nouveau Conseil économique. On s'accorde à reconnaître pue leur ensemble constitue vraiment un corps autorisé et reflète bien ce que le commerce et l'industrie belges comptent de vlus compétent en dehors du pays occupe. Voulez-vous me permettre cependant de signaler une petite lacune qu'il y aurait Heu de combler? Les arrêtés royaux publiés au Moniteur indiquant que la composition du Conseil économique n'est pas limitée, il sera facile de satisfaire au vœu quç je vais exprimer. Beaucoup de bons esprits pensent qu'il g aurait lieu de faire place parmi ceux qui vont être appelés à donner leur avis sur la restauration économique de la Belgique à la classe ouvrière. L'œuvre, à réaliser ne pourrait qu'en profiter. L'expérience et le bons sens de quelques travailleurs aide-raient à la solution pratique de certaip-s problèmes auxquels nos ouvriers sont particulièrement intéresses. En outre, il se rait utile que des représentants de là classe ouvrière fussent tenus au courant des difficultés de la tdclie et des nécessités gue sou succès peut imposer. Attirez donc l'attention d.u gouvernement sur ce point. Vous avez naguère accueilli un vœu analogue à propos de la compost tion de la commission chargée de préparer la lutte contre l'alcoolisme. Le gouvernement y a donné satisfaction dans une certaine mesure. J'espère gu'il prendra, de même en considération le désir dont je vous fais part aujourd'hui au nom de nombreux belges. Veuillez agrer. etc. Est-il nécessaire de dire que nous recommandons particulièrement cette le h tre à l'attention du gouvernement ? Le désir qu'elle exprime est trop juste pour qu'il n'y soit pas donné satisfaction. . V»WW ■ — « La Question de la Paix ET LES JOURNAUX VIENNOIS Bâle, 16 octobre. — Plusieurs journaux viennois, sembiant obéir à un mot d'ordre, déclarent que les derniers discours d»: MM. Lloyd George, Asquith et Ribot mettent un term'e provisoire à l'action pour la paix des puissances centrales. Devant le refus de leurs propositions, la situation est devenue celle qu'ils avaient prévue et ne peut se terminer qu'en envisageant l'éventualité d'une revision des hnts dp srtiPTrp Les emUarras plitipes cLxjl kaiser La crise politique allemande «reste sia-tioîmaïre. Les principaux personnages intéressés se tiennent 'soigneusement loin de Berlin :Le Kaiser, flanqué de M. von Kuhlmann a, de Sofia, poussé jusqu'à Constan-tinaple. M. Michaelis voyage eh Courlande. Ils veulent sans doute sonder l'opinion publique avant de se décider. Or, toute la preisse est contre le chancelier. Les conservateurs eux-mêmes, le trouvant trop conciliant, réclament une dictature. On prononce même le nom du général Groenier. On assigne comme tâche au dictateur, de dissoucire lç Reichstag et de purifier ainsi l'atmosphère politique de l'empire. Et cependant, pour le Kaiser, un nouveau point noir apparaît à l'horizon. Cette fois, c'est la Prusse, la forteresse des hobereaux et sa conftitution presque féodale encore qui sont menacés.Le Landtag prussien se réunit aujourd'hui. Ce Landtag, élu j ci un suffrage savamment organisé pour donner la majorité aux classes élevées, ne représente nullement l'opinion générale de la population. Quelques socialistes ont. réussi à en forcer la parte et ils annoncent qu'ils sont décidés à réclamer au cours de la session qui s'ouvre la réalisation des promesses de démocratisation faites par ]p Kaiser d'ans -son reserit de Pâques. La réforme électorale, dans le sens du suffrage universel et égaiifaire est réclamée de toiis, à part le parti ds hobereaux pangerma-nfetes. L'attitude intransigeante des socialistes nous promet une lutte intéressante. Le Kaiser, a promis la réforme, mais les Hohenzollern la promettent depuis plus d'un siècle, pour me l'accorder jamais. On verra bientôt si les socialistes aant vraiment résolus à lui forcer la main. PF.KCY. - A/VWVV Succès anglais EN MACEDOINE PLUSIEURS VILLAGES PRIS P.lff NOS ALLIES Berne, 17 octobre. — L'Agence Wolff annonce officiellement que les Bulgares ont subi un échec en Macédoine, où ils ont dû, dans la vallée de la Struma, se retirer devant les Anglais, leur abandonnant un certain nombre de villages. i - - ~*****— — D'après les nouvelles du front russe, les Allemands font usage d'un nouveau gaz qui attaque l'organisme à la manière de la phtisie. Le gravier hollandais importé en Belgique On connaît les faits La Hollande transporte sur ses canaux le sable et le gravier que' les Allemands importent en Belgique. L'Angleterre a protesté et n'obtenant pas satisfaction, interdit toute fourniture de charbon à la flotte marchande hollandaise et refuse de laisser passer les télégrammes hollandais. Pratiquement, la Hollande se trouve isolée du monde et notamment de ses colonies des Indes orientales. Le sable et le gravier que la Hollande transporte est ce que, en Belgique, on appelle le « gravier du Rhin ». C'est irn produit très recherché dans l'industrie du bâtiment, parce qu'il donne avec le ciment auquel on le mélange un béton d'une résistance de premier ordre. Ce gravier n'était, en Belgique,employé qu'à des travaux de bétonnage. On le retire pai* dragage, des fleuves de la Hollande et de la Basse-Allemagne. C'est d'ailleurs avec ce gravier, extrait dans ce cas spécial de Meuse namuroise ou liégeoise, qu'ont été construits en béton les forts de Namur et de Liège. Or, l'industrie du bâ'timent e.st nulle aujourd'hui en Belgique. Le gravier à béton ne peut donc être utilisé que pour les travaux militaires. Et précisément les importations sont pour l'instant énormes parce que les Allemands ont inauguré le nouveau système défensif baptisé par les Anglais de « pill box », « boites à pilules ». De plus, il est de notoriété que l'Etat-Majo'r allemand prépare actuellement en Belgique des lignes de repli en vue d'une retraite que la tournure des événements peut lui imposer. Enfin, on ne ^eut prétendre que ce gravier soit destiné au rechargement des routes belges. Ce qui fait la valeur du gravier du Rhin dans les bétonnages, c'est sa parfaite propreté ; il est exempt de toute terre, de toute argile liante, boueuse ; cette argile liante si néfaste dans'le cas de mélange avec le ciment, est, au contraire, indispensable pour former sur les routes une couche que la compression rend homogène et imperméable. On comprend l'intérêt que l'Allemagne a d'utiliser les canaux hollandais.' L<-transport par voie terrée est presque impossible, et encombrerait les lignes allc-mandeo vers la Belgique, ligues déjà sur chargées, on le devine. D'ailleurs le gravier du Rhin s'extrait surtout en Hollande où il existe de puissantes dragues à cette fin ; le gravier est trié sut place et déversé dans des chalands qui par Anvers peuvent atteindre tous les secteurs du front allemand dans le nord-ouest. Dès lors, l'intervention de l'Angleterre se comprend trop. — Roncy. LE CONFLIT SERAIT EN VOIE D'ARRANCEMENT • C'est, du moins, ce que dit une dépèche de Rotterdam. En même temps, une dépê-chede Londres signale cet avertissement du « Times » : « Nous avons donné aux Hollandais d'indiscutables preuves de notre bienveillance, mais ils ne sauraient attendre de nous de faveurs exceptionnelles s'ils ne savent pas maintenir une correcte neutralité. Ils ne pourront recevoir du charbon d'Angleterre ou se servir des câbles télégraphiques britanniqiues s'ils continuent de permettre à l'ennemi de transporter à travers le territoire de la Hollande des matériaux destinés à des fortifications bétonnées. » AU PILORI Les faux Belges Nos lecteurs se rappellent que nous avons publié, le 3 octobre, une lettre où M- l'avocat Graddon, insulté dans la Pa> trie belge par un nommé Engel nous fai< sait savoir qjie cet individu avait été reconnu allemand par la justice anglaise el interné comme tel dans un camp de concentration.Nous recevons aujourd'hui, à propos du même individu et du même journal, une communication intéressante du secrétaire du consulat belge à Kiew, M. Ver'Elst. Dans une lettre datée de Kiew le 13/27 août 1917, M. Ver Elst nous prie de publier la « mise au point » suivante : Dans un article publié en juillet derniej par le journal « La Patrie Belge », au sujet du consulat de Belgique à Kiew, M. Ed, Engel dit notamment : ■t...l'ai pu constater moi-même que l'em» a ployé qui s'occupe de la chancellerie du i consulat est Boche et que M. le ConsuJ « e.vpulse grossièrement de son bureau lea t Belges qui ont recours à ses bons offices. * Secrétaire du consulat de Belgique à Kiew depuis le mois de juin 1911, j'oppose à M» Engel le démenti le plus formel. Je suis Belge, bon patriote, et ne permettrai à qui que ce soit de me traiter de Boche sans laver cettq injure. Dans toute la mesure de mes moyens, malt gré les amers déboires que cela m'a valu parfois de la part des Belges eux-mêmes, j'ai toujours contribué de mon mieux à. la sauve, garde des droits et intérêts de mes compatriotes.En mon absence sans doute, car je n'ai paa même entrevu M. Engel, mon bureau-se trouvant d'ailleurs à l'écart de celui'du consuil, il se présenta le 1/1-i juin 1915 à notre consul pour faire viser son passeport et demanda si ses frais de retour à l'étranger pouvaient Irui être payés. Le consul lui répondit que le gouvernement ne se chargeait pas des dépendes de cftte nature. En août 1914. M. Engel s'était présenté danfl le même but au consulat général de Kharkov,-qui lui délivra un certificat également négatif à ce sujet. Il se peut gue M. Engel ait pris pour « l'em-< nloyé qui s'occupe de la chancellerie du Consulat », le commis chargé des affaires da l'usine du consul et qui a son bureau dans la première pièce en entrant.. Mais dans ce cas mrore. puisque ce commis est sujet russe n que l'usine de notre consul travaille à la défense nationale, M. Engel le calomnierait iniustem; nt. en le traitant, de Boche. De toute façon donc, et àu détriment, du nrastige du. pàvs, les a.rt.ioles du genre de r-elui dont Al. Èngel a spuillé sa. plume, n« nenvent que jeter une suspicion entièrement injustifiée sur des gens laborieux qui font leur devoir sans éclat, pour le seul bien do la cause commune. Au surplus, si vraiment le consul. — qui a donné et donne chaque jour des preuves d'un dévouement tout à fait désintéressé envers les nationaux du .pays qu'il représenta. — a jamais pu « expulser grossièrement de son bureau » un Belge quelconque, c'est qu-9 sans doute celui-ci le méritait. G. VER ELST. Kiew (Russie). Comme M. l'avocat Graddon. comme M. Ver Elst. le XXe Siècle a été iniurié par lai Patrie Belge et son Engel dont le zèda s'exerçait, surtout — simple hasard ! — contre l'idée d'une ligue économique des alliés contre l'Allemagne. Nos lecteurs comr-'fendront que irfous ayons méprisé ces agressions et que nous ayons refusé de voir un confrère belge dans le journal qui les commettait. wwv — —» Lire en quatrième page : LA VIE MILITAIRE COMMÉMORATION LES VILLES DE L'YSER Celie qui dous reste par Jean d'ARDUNNK Octobre nous ramené l'anniversaire des journées de l'Yser. Ai' ■ cette occasion, Jean d'Ardenne a bien voulu rappeler aux lecteurs du XXe Siècle les gloires et les souffrances de la seule ville belge dont la beauté reste inviolée. Notre excellent confrère a mis dans l'article qu'on va lire l'affection et- le talent qui ont tant fait aimer aux Belges, au temps de la paix, les sites pittoresques el les trésors artistiques de leur pays. Avec lui, nous dédions ces pages aux héros dont la .mort a protégé F urnes de la souillure boche et à leurs frères d'armes qui continuent k la défendre victorieusement.Encore un anniversaire à jamais mémo- ailes des moulins battaient d'un moave-rable Ce» jours-ci nous le ramènent. Trois ment rythmique les dernières mesures de ans ont passé depuis que la Flandre mari- la symphonie pastorale, du grand hymna time arrachée par Une catastrophe sou- de la paix. Celle-ci, n'est-ce pas, avait tro» dain'e au calme où elle somnolait, fut trans- duré pour nous ; ma génération, qui pour-formée en un champ de carnage, de ruine tant, ne date pas d'iiier, n'avait jamais en-et de misère, tableau qu'elle nous offre tendu d'autre musique : l'image de Bcllone maintenant, à nous qni ne l'avions connue déchaînée sur le sol pat.rial lui apparais-que paisible, heureuse, ruminant les sou- sait dans le recul des âges, fournie par la venirs d'un 'passé tourmenté, dans la joie seule histoire. tranquille cL semblait-il, désormais assui- Et nous vîmes ce spectacle filial : le rée du présent. Trois ans... depuis cette charme intense et prestigieux de la Flan-tragédie sanglante du barrage de l'Yser dre étalé pour la dernière fois dans la ki-qui arrêta les hordes d'invasîïm sur le lit- mière ; les cités de rêve qui s'appelaient toral comme elles l'avaient été quelques Ypres, Dixmude. Nieuport. vivant leurs semaines auparavant sur la Marne «io- derniers jours dans mie touchante incons-rieuse. La seconde quinzaine d'octobre vit cience de la mort toute proche . le drame se dérouler, jusqu'à l'heure où Elles jalonnaient magnifiquement la val-l'inondation tendue sur la plaine basse lée tragique, ces nobles cités que nous vint achever l'œuvre de résistance accom- pleurons, avec les nombreux villages qui plie par les divisions belges échappées partagèrent leur destin. Furnes, situé ùSf d'Anvers^ et par les marins français. peu en arrière, vers la frontière de France, Que cette histoire paraît déjà lointaine !.. a échappé au massacre ; seul, il reste à Maintes pages vibrantes, écrites sous l'im- peu- près intact parmi tant de ruinas accu-pression des événements', lui furent consa- mulées à la suite de la plus sauvage des crées, racontant les exploits et célébrant agressions. Des hautes crêtes de La Panne, l'héroïsme des défenseurs du sol. v d'où l'on voit se déployer en un vaste pa- Juisque-là, il y avait eu. des journées en- norama circulaire les perspectives du soleillées ; l'Automne rayonnait, faisant « Vourne-Ambacht » piquées de clochers et valoir une beauté que nous ne devions plus de moulins, 1a, plaine dés Moëres, le niou-revoir. et. dans la brume des horizons, les 1 tonnement dunier et l'étendue marine. ]«

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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