Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1172 0
07 december 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 07 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w08w951t7x/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

CE XX* SIECLE du 7 Décembre 19*6 4 la réserve de l'anmée impériail€ ; ils étaieni donc des militaires que l'Angleterre et la France avaient le droit d'envoyer dans det camps de concentration. La Belgique, elle, n'avait inauguré ch«2 eflle, que depuis le mois d'août 1913, le sei vice personnel général!. Les Belliges, de 17 à 50 ans; résidant en Belgique occupée, sont donc des civils, des non-combattants. C'est jouer sur les mots que de les assimiler aux réservistes allemands, en leur appliquant ]'appellation équivoque « Hournes aptes au service militaire ». Les arrêtés, 3es affichés, les commentaires de la presse, qui devaient préparer l'opi-il ion publique aux mesures mises, en ce moment, à exécution, invoquaient surtout dem sont un danger pour la sécurité publique ; tlf sont une charge pour la bienfaisance_ offi-considérations : les chômeurs, afflrmait-on, c telle. Le cardinal loue la dignité et la patiencc de la classe ouvrière belge II n'est pas vrai, disait déjà, ma lettre du 1S -octobre, que nos cmwrtem aient troublé, ou •simplement menacé, nulle part, l'ordre extérieur. CINQ MILLIONS DE BELGES, DES CENTAINES D'AMERICAINS SONT LES TE-■MOINS, EMERVEILLES DE LA DIGNITE ET DE LA PATIENCE IMPECCABLE DE NOTRE CLASSE OUVRIERE. Il n'est pas vrai que les ouvriers privés de travail soient à la charge ni du pouvoir occupant ni d'e la bienfaisance à laquelle présida son administration. Le Comité national, auquel l'occupant, n'a au-■cune part active, est le seul pourvoyeur de la subsistance des victimes du chômage forcé. Ces deux réponses sont restées sans réplique.La lettre du 26 octobre essaie d'un autre (procédé de justification : elle allègue que la -mesure qui frappe les chômeurs est motivée par des causes <i sociales et économiques ». C'est parce qu'il! a à cœur, plus chaudement et plus intelligemment que nous, l'intérêt de la nation beige, que le gouvernement «l^emaiid sauve l'ouvrier de la paresse, LVm-<pê'dhe de perdre ses habitudes techniques. Le travaio forcé est la contre-valeur des avantages économiques que nous procurent nos échanges commerciaux avec T-empire. Au surplus, si le Beijee a à se plaindre de cet état, dp choses, qu'il adresse ses griefs •à l'Angleterre; elle est la grande .cowpaJMe. <( C'est elle qui. par sa politique «VfSO'leaneiit, a créé cette contrainte ». A cette p'aidoirie qui est dans l'original cm-ibarrassée, compliquée, il suffira d'opposer que'ques déclarations franches et brèves ; Chaque ouvrier be'ge libérera un Ouvrier allemand, qui fera un soldat de plus poar i'armée aiHemande, Voilà, dans toute sa sfa-•pdicité, le fait qui doimin» la situation. L'au-ftenr de la lettre sent lui-même ce fait brû-fant, car il écrit ; « La mesure n'est pas non iplus en rapport avec la conduite de la guerre proprement flite ». E''e est donc en rapport avec .la guerre improprement dite ; *pj'est-ce à dire sinon que l'ouvrier belge ne «nrend pas les armes, mais dégage les mains dp l'ouvrier allemand qui les prendra ? L'ou-■vrîeir hf^ae est cortfraint de coopérer d'une faucon iiWireete .mais évidente à la guerre con-rfre son pays. Ceci est en contradiction manifesté avec l'esprit da 'a Convention de La Haye. L'Allemagne a organisé systématiquement le chômage pour pouvoir razzier les chômeurs Autre déclaration : LE CHOMAGE N'EST LE FAIT M DE L'OUVRIER BELGE NI DE L'AN-•GLET EHRE ; IL EST L'EFFET DU REGIME JO'OCCUPATION ALLEMANDE. L'occupant s'est emparé d'approvisionnements considérables de matières premières destinée* à notre industrie nationale .- il a . tsaiKi et e.cpédic en Allemagne les machines, ijU'ts outils, les métaux de nos usines et de nos tiieliers. La possibilité du travail national ain-■tii .supprimée il restait a l'ouvrier une alterna• jlire travailler pour l'empire allemand, soit ici, sait en Allemagne, ou chômer. Quelques ■tdizaines de milliers d'ouvriers, sous la près• >sion de la peur ou. de la faim, acceptèrent, <à regret pour la plupart, du. travail de l'étranger ; mais quatre cent mille ouvriers ou ouvrières préférèrent se résigner au chômage, nvec ses privations, que de desservir les in. <térêts -de la patrie ; Us vivaient dans la pu u-wreté, à. l'aide du maigre secours que leur •allouait le Comité national de secours et. d'alimentation contrôlé pur les ministres proie e-'■iteurs d'Espagne, d'Amérique, de Hollande. Calmes, digne», Us supportaient sans murmure leur sort pénible. Nulle part, il n'y eut ni révolte ni apparence de révolte. Patrons et •ouvriers attendaient avec endurance la fin de «notre longue épreuve. Cependant les administrations communales et l'initiative privée essayaient d'atténuer les inconvénients indéniables du chômage. Mais le pouvoir occu-ripant paralysa leurs efforts. Le Comité national tenta d'organiser un enseignement professionnel à l'usage des chômeurs* Cet enseignement pratique, respectueux de la dignité de nos travailleurs, devait leur entretenir la main., affiner leurs capacités de travail, préparer le relèvement du pays. Qui s'opposa à cette noble initiative, dont nos grands industriels avaient élaboré le plan ? Qui ? Le pouvoir occupant. Cependant les commîmes s'évertuèrent à •.faire exécuter par leurs chômeurs des travaux d'utilité publique : le gouverneur géné. ■ml stibordOmna ces entreprises à une a.uto. .irisation qu'en règle générale il refusait. Les JMS ne sont pas rares, m'assure-t-on. Où l" *Gouvernement général autorisa des travaux de ce genre à la conMlUm tfxpres.se qu'ils ne \fnssent point confits à des chômeurs. On voulait dont- le chômage. On 'recrutait l'armée des chômeur«. « Non,l'ouvrier helge n'est pas paresseux... E! a droit à votre respect ». i ET L'ON OSE APRES CELA LANCER A NOS OUVRIERS L'INJURE : PARESSEUX ' NON, L'OUVRIER BELGE N'EST PAS UN ■PARESSEUX. IL A LE CULTE DU TRAVAIL. DANS LES NOBLES LUTTES• DE LA VIE (ECONOMIQUE, IL V FAIT SES PREUVES, '(QUAND IL \ DEDAIGNE LE TRAVAIL A (GROS SALAIRE, QUE LUI OFFRAIT L'OCCUPA NT, C'EST PAR DIGNITE PATRIOTIQUE. NOUS, PASTEUR DE NOTRE PEUPLE, Ï-QUI SUIVO"#* DE PLUS PRES QUE JAMAIS •SES DOULEURS ET SES AXGOI9SES, NOUS «SAVONS»CF. QU'IL LUI EN A COUTE PARFOIS DE PREFERER L'INDEPENDANCE DANS LA PRIVATION, AU BIEN-ETRE D VNS LA SUJETION. NE LUI JETEZ PAS LA PIERRE. IL A tDROIT ii VOTRE RESPECT. La lettre du octobre dit que la première «responsal '.e do chômage do nos ouvriers, c'est J'AngfUstfTre, pat qu'elle ne atese pas entrer les matières première- en Be jfejfte. ' Arig.et-nre 'itase gént'î^iiseme-nt entrer ,en tte jfiip;-" * s moyens de avt v rta Hii phi eut «ou-s ig co-ntrô!" r s Etats neutres : de :,'Es-4>agne, dr-s E; 1 : de 'a Hollande. Lile laisserait pénétrer u ment sous 1» même eontrC'V les matières néf.-i- >sairt-s > 'industrie. si I'Alieiuaan • voulait s'«ng.iger à nous •<les laisser <: < n • poi: mettre * main sur les produit-' fabriqué» de notre travail inàtis-triei.Mais l'A 'emajpie, par .liv-ers procèdes, notamment pjtr l'orgTOisaiiea de sei « Centrales », sur iesqu_ tes ni les Belges ni nos mi-■nistres protecteurs ns peuvent exercer aucun contrôle elttca.oe, absorbe une pari considéra-We des produits de t'a^ricu tore et de l'industrie du pays. 11 en 1, suite un renchérissement . considérai*:e de ia vie, cause de privations , oéniWes pour ceux qui n'ont nas d'écono mies. La <( communnauté d'intérêts » dont la lettre vante pour nous l'avantage n'est pas ••l'équilibre normal des échanges commer-.ciaux, mais la prédominance du fort sur le faible. Cet état d'inférorité économique auquel nous sommes réduits, ne nous le présentez donc pas, je vous prie, comme un privilège qui justifierait Qe travail forcé au profit de notre ennemi et la déportation de légions d'innocents en terre d'exil. L'esclavage,, et la peine la plus forte du code péna.< après la peine de mort, la déportation ! La Belgique, qui ne vous fit jamais aucun mal, avait-al'le mérité de vous ce traitement qui crie vengeance au ciel ? Ce "n'est plus la guerre, c'est un défi à l'humanité. Monsieur le Gouverneur général, en commençant ma lettre, je rappelais la noble pa-1 role de Votre Excellence : « Je suis venu en Belgique avec ia mission de panser les plaies de votre pays ». SI VOTRE EXCELLENCE POUVAIT, COMME NOS PRETRES, PENETRER DANS LES FOYERS OUVRIERS, ENTENDRE LES LAMENTATIONS DES EPOUSES ET DES MERES QUE CES ORDONNANCES JETTENT DANS LE DEUIL ET DANS L'EPOUVANTE. ELLE SE RENDRAIT MIEUX COMPTE QUE LA PLAIE DU PEUPLE BELGE EST BEANTE ! IL Y V DEUX ANS, ENTEND-ON REPE TER, C'ETAIT LA MORT, LE PILLAGE, L'INCENDIE, MAIS C'ETAIT LA GUERRE ! AUJOURD'HUI, CE N'EST PLUS IA GUERRE, C'EST LE CALCUL FROID, L'ECRASEMENT VOULU, L'EMPRISE DE LA FORCE SUR LE DROIT, L'ABAISSEMENT DE LA PERSONNALITE HUMAINE, UN DEFI A L'HUMANITE. Il dépend de vous, Exceïleaee, de faire taire ces cris de la conscience révoltée. Puisse le bon Dieu, que nous invoquons de toute l'ardeur de notre âme pour notre peuple opprimé, vous inspirer la pitié du bon Samaritain ! Agréez, Monsieur le Gouverneur général, 3'hommage de ma très haute considération. (Signé) D. J. Cardinal MERCIER, Archevêque de Malines. A Son Excellence Monsieur ie baron von Bissing, gouverneur général,. Bruxelles. Cette lettre émouvante a été écrite le 10 novembre. Depuis cette date, des milliers d'ouvriers belges ont été emmenés en Al-lemagnc...L'organisation de l'esclavage COMMENT LES HOMMES DE NIVELLES ET DES ENVIRONS ONT ETE REDUITS EN ESCLAVAGE On a reçu en Hollande les détails suivants sur les déportations de Nivelles et de quelques localités du Bradant Wallon : Tous les hommes de Nivelles et environs (on peut, évaluer leur nombre à 4.000) ont été convoqués, sans limite d'âge, tous se sont présentés, de fait. Le certificat de médecin belge, le titre de patron, et celui d'étudiant ont été généralement cause de dispense. A un étudiant on a demandé s'il voulait suivre les cours à l'Université de Gand; sur sa réponse qu'il ne connaissait pas la^fîamand, on lui a dit qu'il serait expédie en Allemagne. On est parvenu a sauver les plus vieux ouvriers et ceux qui étaient dans des situations spécialement difuciles — comme les veuis a>ec nombreux enfants — en supp'ûajft, les officiers du contrôle de vouloir admettre îles circonstances atténuantes. L'opération s'est passée de 8 heures du matin "à G heures du soir. On a déporté indifféremment chômeurs et non-chômeurs : sur 1.700, total présumé dès déportés, on en compte à peine •!)•>() -émargeant à Nivelles au Comité de Secours. IJ y a près de îiOO ménages dont le gagne-pain disparaît par l'enlèvement du chef-Environ 1.080 .nivellois ont été emmenés. Les chiffres mentionnés sont approximatifs. Il y a eu 200 signataires de contrat, t es malheureux savent-ils seulement à quoi ils s'engagent ? Les- non-chômeurs déportés sont : des fermiers, des petits patrons (moins nombreux), des ouvriers de métier. Ce sont les ouvriers de métier (fer, cuivre) et les hommes du chemin de fer qui sont srrrtout recherchés. Le spectacle était déchirant : les. hommes parqués, entourés de soldais, fartais que les femmes et les enfants, tout le long de la route,,, gémissaient, se lamentaient, furlaient. Le départ, 'dès déportés s'est, effectué aux cris de : « Vive la Belgique ! Vive le Roi ! » Ils ont été embarqués en 33 wagons, tous remplis qui ont pris la direction de Couvain; c'étaient des voitures avec plaças assises. Le Comité de secours a fourni aux déportés vêtements et argent (dépense d'environ ti.000 francs). » Une nouvelle .affiche engage ceux qui restent, à prendre du travail à F « Industrie Biiro » allemand parce que ceux qui seraient, trouvés sans travail suffisant à l'avenir, devraient répondre au premier, appel. Pour l'ubize, il y a environ 2.000 déportés. Pour Brlâne-l'Alleud, 700 à 900. Les Allemands .-ont pris des travailleurs plutôt que des? chômeurs. L'HEROÏQUE RESISTANCE DES AUTORITES BRUGEOISES De toutes /les autorités locales qui ont si courageusement résisté aux ordres et aux menaces des Allemands quand il s'est agi de. leur -fournir les listes de chômeurs, ce ne .sont, pas celles do Bruges qui ont eu 1a- moins belle attitude. Les Allemands, après avoir exigé en vain " du bourgmestre» et des échevins de la ville, les listes des chômeurs, firent mander le direeteui-.-du-service de Chômage, M. Van Caiflfe- Celui-ci déclara, à son tour, ne pouvoir donner-ces listes si' ce 11'est avec l'autorisa tion-odu « Comité National de Chômage ». Il fut-'appréhendé et conduit en prison. 'Dans l'intervalle, l'autorité allemande, qui s'était installée à l'hôtel de ville, s'empara des papiers, et obligea les chômeurs â se faire inscrire, « la kommandan«tur. Après huit jours, l'autorité allemande déclara que le bourgmestre ne reprendrait pas ses fonctions; par contre, le collège échevinal rentra à l'hôtel de ville, que l'oberleutnanw Bogge quitta. Mais, comme il faut toujo jr* aux Boches un « Ledit bro-vit », la vi'de de Bruges lut condamnée à M" >.000 mp^-fU d'amende. Quant à/M. \ an Gai'lie, après avoir subi une perae de 12 jours de prison, il dut payer marks d'amende. Tels sonfl les Belges que l'Allemagne rencontue sur son chemin. UNE PROTESTATION DES CORPS CONSTITUES v r, , • tous les sénateurs, députés, les conseillers provinciaux et communaux du pays occupé ont adressé une énergique protestation au chef esclavagiste, baron von Bissing, pour protester contre les mesures de barbarie nrisec w;ir rplni-fi ECHOS i ■ Anniversaire A l'occasion de l'anniversaire de l'ex plosion de la poudrerie de Graville-Sainte Honorine, un service funèbre sera célébré ia 11 décembre, à U heures, en l'église d< Sainte-Adresse. L'après-midi, à 3 heures, des couronne: seront déposées sur la tombe des victime! au cimetière Sainte-Marie du Havre. Eloges cynique: Dans une revue allemande, « Der Bel fried » (n° lor septembre 1916), Herr Jo seph Von Grassmann consacre un lonç article à l'étude des « moyens de trans port » en Belgique. Après avoir rappelé le rôle prépondéram joué par les Beiges au « Congrès international des tramways vicinaux » tenu à Bruxelles en 1910, M. Von Grassmann faii un résumé, élogieux de l'activité de la Bel gique en matiere de chemins de fer. Mieux : ce herr doktor ne ménage pas ses tributs d'hommages à « l'organisatior merveilleuse des chemins de fer vicinaux > et à « leur réglementation financière gé niale qui, dit-il, s'est avérée d'une façor spendide. En 1908, il y avait 3.33G kilomètres en exploitation, 407 kil. en confection, 436 kil. dont la construction était décidée et 2.035 kil. à l'état de projets» Le capita. de la Société comportait, 249.226.000 fr. 4-1,6 0/0 en revenaient à l'État, 28,3 0,0 ù la province, 28,6 0/0. aux„ communes et lt reste à des particuliers. » Ce que le herr doktor néglige de dire, c'est que cette organisation merveilleuse et géniale a été abominablement « sabotée » par les Boches qui, en maints endroits, ont enlevé le matériel et,même les rails de nos chemins de fer vicinaux ! Les premiers vers de Verhaerer On s'intéresse toujours aux débuts des grands hommes. Ceux de Verhaeren fu rent difficiles : ses parents s'opposaient à sa vocation poétique. Il publia son premier volume à Bruxelles; il racontait, non sans fierté, que l'éditeur lui avait versé 50!) francs de droits d'auteur. Il crut à la fortune des rimes. Courte illusion. Son second volume de vers fut présenté à un éditeur parisien qui l'ac cepta, le fit imprimer, mais quelques mois après présenta sa facture, 720 francs. Ur des biographes de Verhaeren, écrivant sous sa dictée» a dit plus tard à ce sujet : « Ayant sa bourse peu garnie, ne pouvant demander de l'agent à ses parents hostiles à sa vocation littéraire, il dut, au prix de quels efforts ! — payer la somme. Mais il demanda les invendus qu il mit en pile dans l'atelier qu'il < ccupait a Bruxelles. Et les amis tapèrent dans le tas. 11 se débarrassa de ce qui restait à raison ele cinq sous l'exemplaire. Le brocanteur qui les lui acheta les revendit, cent sous. Et, aujourd'hui, l'édition prinoeps des « Moines », presque introuvable, est co.tée un louis. ■> Les secours aux victimes de la guerre en Hollande Le Comité néerlandais fondé pour venir en aide aux victimes de la guerre, par ar réfé royal du 9 janvier 1915, et qui s'esl principalement intéressé au sort de nos compatriotes réfugiés en Hollande, vienl de publier les différents rapports sur sor activité, présentés» à toutes les réunion? qu'il a tenues depuis le 15 mars de l'année dernière. Ces rapports retracent toute la malheureuse histoire des réfugiés d'Anvers, et le soutien qu'ils ont trouvé auprès des auto rités hollandaises. Ceux de nos lecteurs qui le liront pourront se rendre compte que les efforts et le. dévoilement du Comité néerlandais ont été et sont toujours à la hauteur de la situation. >-•••«-< LEÇONS D'AUTO te OLE DE LA MADELEINE Conduite auto. Bvev. milit. et civ. garantis et rap> liens, grat. p. déni, autorité milit., 29, rue Vignou, ïarls (Se). Métro : Madeleine. PÂTISSERIE BRUXELLOISE Propriétaires MM. Mestag et Dolo 143, Oxford Street, LONDBES En face de Bouher et Hollingsworth. t informe sa nomJareu&e clientèle que malgvé ia tousse constante des matières premières, elle offre toujours ses marchandises ds qualité irréprochable .j des prix défiant toute concurrence. Grands salons de consommation pou* vant contenir 80 personnes, prix spéciaux depuis l'ouverture pour militaires belges non gradés. Pain d'épices il'/O la livré. — Fain à grecque 1/9 la livre.- Spéculations ; 1 sh. 9 la livre. — Petits fours et des- ! sert au beurre 2/0 la livre. — Grand j assortiment: de pâtés à 2 d. et à 2 1/2 d. — Vidés et vol-au-vent .garnis. — Omelettes. — Pralines fabriquées par ,1a maison 3 - et 4/6 la livre. Articles fabriqués en présence et sous la direction des patrons mêmes. Expédition en province et au Tront ,^fI:ort en sus) ■■ Succursales en Belgique Termonde, Bruxelles, Bankenbarghe Membre de l'Union des Patrons pâtissiers de Belgique. t'sine : Bruxelles, rue Delaunoy, 64. 1 >-!•••-< Fotrehees CH, COSDEMAÎTS G. AVENUE DE L'OPÉRA 6 — PARIS TRANSFORMA TICNS ET RÉPARATIONS jyiaison oie confiance - IMPORTANTE FIRME maritime de mande une sténo-dactylo expérimentée connaissant plusieurs langues. Bons ap pointements, faire offres service avec liste références au bur. journal sous « Ship ping », , : * OLYMPIA * Rue Edouard-Larrue — Le Havre Programme d.e la. semaine LE MASQUE AUX DENTS BLANCHES MAÔAME SANS-PEUR Matinées 2 y h. lia tes Jeudis, Vendredi ef ÎHmanche SCIRÈES TOUS LES JCCRS i S H El'RE S - COMMENT LES NAMUBQ1S ; " tiennent " sousjjupation albandi s Une foule de renseignements intéressants sur la vie à Namur sous l'occupation allemande i SOLENNITES PATRIOTIQUES Vne des mesures les plus odieuses des Aile-" mands fut l'interdiction de célébrer notre Fête ; Nationale. Mgr Heylen répondit aussitôt en • annonçant pour ce jour-là un service funèbre solennel à la mémoire de nos soldats tom-; bés au champ d'honneur. A 10 h. 1/2 l'immense vaisseau de » Saint- Yubain «> était comble, la fouie refluait au dehors; les autorités ci-; viles 4e tous les partis unis, fondus plutôt, ' dans cette communion de patriotisme, firent ■ leur entrée bientôt suivies de l'Evêque entouré de son chapitre et du Clergé. Von Hers- , chberg rageur regardait cette scène accoudé à son balcon. La cérémonie fut grandiosement , émouvante : le souvenir des braves tombés là-bas au loin, fit couler bien des larmes; "d'ardentes prière? S'élevèrent pour ceux qui, sur les bords de i'Yser, continuent la sublime ■ .mission des hé.rps disparus. . Kt l'on se rappelait avec émotion le service célébré quelques jours auparavant au milieu d'un concours immense pour un enfant ;de Namur, un de vos coihpagnons, tombé le 15 avril dernier, le sous-lieutenant Georges ; Sehoumacher, âgé do 23 ans, inconnu la -veille, auréolé de gloire maintenant. Et l'on se rappelait également le service célébré le 14 juillet à la mémoire des Français morts en héros, service auquel l'élite de notre population avait tenu à assister donnant ainsi à nos Alliés demeurés chez nous, le spectacle si réconfortant de l'union sacrée dans la défense du même idéal. • Et, de cette évocation, en surgit une autre, celle des soins pieux dont sont entourées les tombes de nos braves morts au siège de Namur ou dans les hôpitaux de la ville. |C'est ain 1 que la tombe des soldats Français et I'. ,-iKt's tués à Bouges lors des assauts des 2'2 *f. fe août 1914 est confiée aux soins dos religieuses Dominicaines françaises qui dirigent l'Institut des sourds-muets;" sur le tertres des Belges à droite,sur celui des Français à gauche des fleurs aux couleurs nationales de chacun des deux pays; au sommet, deux croix avec les inscriptions : « loi reposent dix-neul Français. Ici reposent sept Belges »; devant le monticule, un sentier sur lequel se détache en cailloux blancs l'inscription : « Honneur aux vaillants défenseurs de la Patrie ». Tout autour, une Jolie balustrade en bouleaux. Mais c'est au cimetière de Belgrade que le culte des morts trou vie ses plus touchantes manifestations. Ici, en effet, sont inhumés les braves, décédés à l'hôpital militaire des suites de leurs blessures et l'entretien des tombes est confié aux personnes qui sollicitent cette faveur : ciar "c'est une faveur que cette tâche et, pour une tombe dont le tertre de terre fraîchement retournée s'érige, dix, vingt demandes se font jour. Aussi, en circulant dans cette partie du cimetière, nulle impression de tristesse; ce n'est, dans une forêt de croix, qu'un parterre de fleurs toujours frai-ehes disant, la joie de vivre. Et, en effet, après avoir eu le bonheur de mourir pour une grande cause, n'ont-ils pas maintenant celui de vivre dans l'espérance des étemels revoirs comme ils vivent dans la iftémoire de leurs 1 concitoyens qui ont pour eux le respect dû i aux martyrs. A côté "de ces grandioses cérémonies funèbres dont je vous parlais il y a un instant, ' il faut citer les offices célébrés pour les vi- ■ vants. Dans différentes paroisses, à Saint-i Nicolas par exemple, on chante chaque se , maine une messe pour nos soldats et les neîf de nos sanctuaires sont trop étroites pom contenir les familles de nos braves et les ad-1 mirateurs de leur vaillance. Quant aux processions >si gaies jadis sous le chatoiement des bannières et la fraîcheur des robes blanches, si solennelles i sûus les lourds ornements -sacerdotaux, ellef se sont muées en cortèges austeres où la , foule des hommes, des'îemmes, des enfants en vêtements foncés du deuil national s'unissent dans une imploration ardente pom 1 le salut de la Patrie. .C'est très triste, mais très beau et très grand et nos maîtres sentent parfa'iement que la prière de ces milliers de fidèles, défilant dans les rues le chapelet à la main, constitue la plus éloquente des protestations contre le viol de nos libertés.J'arrêtais, il y a quelques instants, notre excursion en ville : je savais qu'après deux ans d'absence, vous voudriez que votre* premier salut ' à Notre-Dame du Rempart, i-ûl l'objet d'un spécial et fervent pélérinage. C'est là, en effet, qu'à toute heure, vous qui luttez sans trêve, vous trouverez avant-gardes vigilantes de la piiièrc, vos épousas, vos mères, vos sœurs implorant notre Vierge pour vous tous qui êtes au dan-gov.Qu'elles sont grandes les femmes beiges, quand, agenouillées, le cœur rempli d'émoi, elles égrènent leur chapelet, confiantes dans la toute-puissance de leur prière ! Qu'elles sont, nobles sous l'hommage de ceux qui les reconnaissent, et s'inclinent au passage ae la mère, de l'épouse d'un soldat. C'est qu'on les aime et cju'on les admire, au pays, nos soldats, et c'est sur celles qui gardent 'leurs fov«rs que se porte le témoignage de cetto admiration.Les œuvres si nombreuses créées ■n faveur de Jeurs familles ne sont que l'expression sensilte de cette vivante sympathie.Je puis, en effet, vous rassurer sur le sort de ceux que nos soldats ont dû abandonner dans une situation matérielle difficile ; 'la rémunération officielle aux familles des miliciens est régulièrement payée : les particuliers aussi s'ingénient à adoucir leurs soul-frances, non seulement par le partage avec elles de; leur superflu, mais aussi par le lé-confort d'une parole amie inspirée par le désir de remplacer un peu l'époux,, le père, ie frère partis depuis si longtemps. LES ŒUVRES DE GUERRE Je ne passerai pas en revue toutes ces œuvres, la nomenclature seule en serait fastidieuse. Je cite au hasard de la mémoire : la société de secours aux mutilés civils et militaires de la guerre qui, soutenue par ia Oommision for Relief dorme des subventions importantes a ses protégés; une société d'avance de fonds aux femmes d'officiers et sous-officiers dont les maris sont au front. Cette ifiiivre, dirigée par la baronne C&rUtyvels de Collaert, de La Plante, réalise sans bruit grand bien; les cantines maternelles dirigées par Mme Visart de Bocariné, dont le but, est de donner aux jeunes et aux futures mères une alimentation substantielle : les cantines scolaires qui fournissent journellement un repas copieux aux 6.000 enfants fréquentant nos écoles; l'Œuvre du travail, oui occupe à fen- Idre du bois de ménage une quarantaine de gamins du quartier Saint-Nicolas; l'œuvre de > i'œuf et -celle de la suralimentation qui sou-lieimerrt. au moyen d'aliments réconfortants, les malades, les vieillards et les infirmes; celle de la soupe, dirigée par M. Schœfiter'qui pré- —n»a—————H—M—— "pare chaque jour dans son usine (on peut em ployer ce mot) 8.000 litres de soupe excellente Celle du repas écôîiomique fondée sous le; auspices de MM. Bologne, député, Docteui Falmagne et Arthur Procès, ou nos employé" et petits bourgeois peuvent trouver pour quel ques centimes de délicieux repas, etc., *;tc.. o Mais, me direz-v-ous. qui donc soutien ces organismes qui donnent toujours et ni reçoivent jamais ou si peu ? » Sous la bott< dure de l'oppresseur, dans la détresse géné raie, un grand élan de solidarité a poussé le; unes vers les autres toutes les classes socia les. Le pauvre n a plus rougi de sa misère le riene s'est incliné vers lui dansi une pitic ardente, leurs mains se sont renoontrées e ont scellé la réconciliation et nous assistom maintenant à ce spectacle nouveau d'une col laboration touchante de tous pour le bien d< chacun. Car, ai les détresses matérielles son lourdes à porter, 'les peines morales sont plus lourdes encore et parmi celles-ci, la sépara tion pèse du poids de son uniformité sur tous ceux chez nous qui ont un être cher à l'ar niée. « Aimez-vous les uns les autres » avai dit le Christ et l'on s'aime profondément, cai ensemble on souffre. Ces œuvres de la charité privée viennen compléter le rôle- de l'alimentation du peu pie belge qui est tenu par la Commissioi « for Relief in Belgium ». Le but de cet or ganisme est, d'une part, de conserver au: Belges, dans la mesure du possible, les ré serves nationales convoitées par les Aile mands ; d'autre part, d'importer les vivre essentiels qui font défaut, dans les clrcons tances actuelles ou que le pays ne fourni pas. Rendons d'abord un hommage ému i la grande nation américaine qui a prl: l'initiative de cette noble entreprise, i.i geste de la Belgique, quand elle fit fron au colosse, provoqua chez nos amis d'où tre-mer une vivo admiration ; lorsqu'ils ap prirent nos malheurs, à cette admiration s'ajouta le -désir ardent de nous venir ei aide • de l'idée à sa réalisation, pour ci peur Je pratique, il n'y eut qu'un pas, et, fii 1914, les premiers membres de la Commis ai on «_St'-i>arqu3 ifirnt diez nous. Immédiate ment, ils se mirent à l'œuvre, et bientôt, le: vaisseaux américains abordèrent les qu*ii-de Rotterdam. Une Commission centrali ayant son siège à Bruxelles fut constituée des filiales s'organisèrent dans chaque pro virree. A Namur. trois Américains séjour nent constamment ; f euys bureaux sont éta blis chez Mme Godin, rue< de Fer ; les ma gasins se trouvent au garage Francotte place de la Gare. Ils sont soutenus dans leu: travail par une pléiade d'hommes dévoué: au premier rang desquels nous devons cite: KM. fie baron A. d'Huarr, Max Wasseige, di Ville. Krein, Attout, le R. P. de Greef e bien d'autres encore. Un: personnel nom breux leur apporte une collaboration pré cieuse. Le magasin de ravitaillement est di rigé par M. Mas-son, inspecteur des postes qui oîioisit ses collaborateurs dans son per sonnel intègre, rompu à la dicipline, ponc tuel, serviaî J e. Et ce n'est pas trop de toute; ces qualités pour faire face aux multiple: difficultés qui se présentent journellement Car c'est ici que tous les produits destiné: aux Namurois sont concentrés, c'est ici qu< la distribution s'en fait aux 4.000 ménage: de la ville, et ce n'est pas mince besogne je vous assure : tout ménage, en effet, i droit à une quantité déterminée dw chaquf dentée par membre de la famille et pa: • mois (par exemple : sucre. 600 gr.; chicorée 150 gr. ; riz, 500 gr. ; lard et saindoux va riant suivant les arrivages ; pain, 10 kil 500 gr., etc...). Chaqua chef de famille pos sède donc un carnet de ménage, sur leque ■ ,on annote les quantités de chaoue denréi ; fournie par le magasin ; de la sorte, ur contrôle sévère est établi, nn'ie fraude n'es à craindre, et il est impossillie aux Boches de profiter du ravitaillement américain. LE RAVITAILLEMENT Vous ai-je dit un mot de la cherté des vivres chez nous ? je ne le crois pas. Corn parons donc leur prix à celui des denrées de la Commission for Relief : le riz qu: vaut dans le commerce de S ù 4 francs le kilog se paie au ravitaillement 60 centimes le lard, 10 francs d'un côté, 2 fr. C0 de l'autre ; le saindoux, idem : Ces chiffres vous (Tonnent une idée de l'économie réa lisée de ce chef. Malheureusement, le ravitaillement américain ne peut s'étendre à toutes les denrées : ainsi les œufs se paieni de 7 fr. 50 à 10 francs lo quarteron ; le beurre 4 francs la livre et, même à ce prix, il est presqu'impcssible de s'en procurer, les soldats boches achetant tout sur rlace poui , ravitailler leur pays où la famine règne : 'car elle règne en Allemagne, la famine, non sans doute celle qui décime les populations, mais déjà celle qui ruine les santés et les soldats en sont navrés, comme ils le sont au reste de leurs insuccès en attendant qu'ils soient affolés de leurs revers. Nous les avons vus a,u début de la guerre, altiers, confiants, criant à plein poumon : h Deut-schland uber ailes ! » Nous les voyons maintenant. découragés, regardant au coin du feu les portraits de leur famille, lisant les yeux humides, les dernières lettres du pays et murmurant tristement : « Deuschland ca-pout ! » A côté de ce pessimisme des troupes, sachons cependant reconnaître oue chez leur? (Wficiers.on ne remarque comme si<me' de lassitude qu'une réduction de morgue et un brin de tristesse. Excusez cette digression et revenons aux denrées alimentaires : la viande a subi une hausse énorme, son prix oscille entre O et 9 francs le kilog ; le fromage est presqu'in-trouvable ; le prix des légumes et des fruits a doublé. Les pommes de terre valent 30 centimes environ le kilog, quand on en trouve, et ici, nous touchons à une des mesures les plus odieuses prises par nos maîtres , jugez-en : sam* prendre d'engagement formel par rapport à la récolte de ces tubercules, ils nous avaient laissé entendre que nos pommes de terre seraient réservée5 à la population civile jusqu'à concurrence dei 350 gr. par personne et par jour, le simplement devant être expédié en Allemagne Cette ration était ridiculement insuffisante pour les ouvriers ; si, du moins ils avaient tenu leur engagement I mais que de f0Ls le= wagons de tubercules arrivés en ?are de Namur furent immédiatement dirigés ver= la frontière. il est incontestable crue cette pénurie de denrées alimentaires d'une part.cette hausse des prix de l'autre devaient irnrnanquabïp-ment iaire souffrir à nos populations les angoisses de la faim. Heureusement, la Com mission for Relie-f veillait, et il y a quelques jours, notre ministre à Londres'.M. Hymans me disait qu'à sa demande la quantité de produits importés allait, être considérablement augmenté de manière à assurer un ravitaillement ajnpiomant suffisant de nos compatriotes. Les chiffres qu'il me citait étaient ———i I concluants. Je suis ' heureux die vous faire part de cette nouvelle qui calmera vos légi-times inquiétudes. LE RAVITAILLEMENT MORAL . « Mais, me direz-vous, il y a un ravitaii-| lement dont vous ne nous " parlez pas. La i disette de nouvelles doit être pour nos parents une source de cruelles angoisses ? > Vous comprendrez aisément qu'ici je doi? me montrer fort discret. Je puis toutefois vous dire que nous recevons fréquemment des nouvelles de nos soldats et que la du fusion s'en fait assez régulièrement. El quelw joie quand les familles nous voient entrer chez elles porteur des messages y là-bas ; un souvenir très doux me reste encore de la joie délirante de braves genj auxquels je donnais les premières nouvelle» d'un fils qu'ils croyaient mort depuis loruc. ; temps. Combien les risques courus sembler!» alors peu de chose ! Mais, dites-moi, n'est-ca ; pas une cruauté sans nom que celle de nos maîtres qui se refusent systématiquement ;) étudier tout procédé permettant un éclianga t, officiel de correspondance entre ie pays- et , nos soldats 1 Toutes les garanties leur ont i été offertes, toutes les influences ont agi, lo . dédain fut leur seule réponse. Nos familles i et nos braves se souviendront ! Un dernier mot concernant les imprimés non censurés. Tous vous avez entendu parier . de la « Libre Belgique >t, petit journal-heb. t domadaire antiboche ; « Madame Helbé >» ; comme nous l'appeloas chez nous, est la bêt^ no,re des Allemands ; ils ont tout fait pour la , saisir, tandis que, de sa cave automobile ell« - les narguait, doucement. A côté de la L B . d'autres journaux ont surgi, apportant leur pierre à l'édifice de haine. Outre ces pério* , diques, on imprime chez nous des brochures telles que les mandements de l'admirable . chef de notre Episcopat, le cardinal Mercier. , la Note de Mgr Heylen. sa réponse à l'abbé Rosenberg, « J'accuse ». etc... ; nous par-, viennent en outre de l'étranger les brochures . de Bedier, de Frumm, de P. Nothomb, da l Durekhelm, etc... Et. non seulement tout cela . s'imprime ou nous parvient, mais tout cela c se distribue. Oh ! pas à de nombreux exemplaires, vous pensez bien, mais i] suffit _ fruelque3.u,ns pour atteindre toute une popu-, lation. Parfois, il est vrai, les Boches ont la . chance, rarement l'adresse, -de saisir des por* t teurs, de découvrir une organisation : les J condamnations, alors, sont terribles ; mats aussitôt tombé, le drapeau se rélève plus fièrement porté. Une véritable émulation pou* j le danger règne chez nous. , Résumant en un mot les lignes qui précè. i dent je dirai que si la synthèse de la vie mi-? iitaire est la vaillance, celle de notre exLs-i tence actuelle au pays est la dignité souvenl - héroïque. Et d'où nous vient ce courage et - pourquoi cette fierté ? Cest que d'un geste, notre Roi a placé la Belgique au sommet de 1 humanité, et nous ne voulons pas qu'il rougisse de son peuple, celui dont le nom évo quera jusque dans ies ûges les plus reculés de l'histoire l'incarnation la plus pure de la vaillance et de l'honneur. Namur devait recevoir le 7 août 1914 sou Souverain bienaimé: notre cité porte encore le deuil de cette grande joie espérée. Mais la souvenir persiste, le désir s'avive, le cuite grandit, et, dans chaque demeure, modeste oa fastueuse, les portraits du Roi et de la Reine occupent la place d'honneur. Aux îlls qui naissent, on donne ,1e nom d'Albert ; aux filles, celui d'Elisabeth, car l'amour de la nation ne sépare pas du Roi celle qui est si doucement bienfaisante au chevet, de nos blessés. Les mères, les épouses, savent que dans les hôpitaux, son sourire calme les douleurs, ferme les blessures, opère des miracles. Elles savent que-, jusque sous le feu aa l'ennemi, elle veille sur leurs soldats et, pour tant, d'héroïque tendresse, le nom de' la douce Reine Elisabeth est béni au fond de tous les cœurs. î Je termine ici cette relation bien longue , trop longue peut-être. Je me laissais entraî-i ner au fil des souvenirs, heureux d'apporter s à mes concitoyens le réconfort d'une parole amie... Mais, au moment de nous arrêter, tournons encore une fols nos regards et nos cœrrs vers ce -coin chéri de la Belgierue oui nous a - vu naître : rassurés sur lo sort matériel des I nôtres, confiants en leur vaillante résistance ' revovons-les. attendons, l'âme intréoide là ' victoire certaine. Rappelons notre vieille' de-j vise si vraiment justifiée : « Vive Nameur i no tôt ! „ Evoquons le délire populaire do la prochaine joyeuse entrée de nos Souverains à Namur, et laissons éclater ce CTi mie (( ceux de c^ez nous » ne peuvent prononcer au'à voix basse, porte olose. le cœur battant > d'émoi ce cri nue 'e suis si heureux de pou-; voir clamer librement à vos côtés : ; VIVE LA BELGIQUE ! VIVE LÈ RO-I ! ; Un concitoyen qui, en attendant la joie de : vous serrer la main, se dit votre tout dévoué, E. Delvigne. Adresse à Namur : Ernest Delvigne, 17, rue Gode'froid. Adresse actuelle ; chez M. de Dorlodot, 4, Priory Gardens, Folkestone. ■ , , iNOUVEL HOTEL 82. Rue de Par s-Havre Confort moderne Chauffage Central Chambras Fllpottn, ÊiectrScItà Cuisine tolgnéo F SX BTOOaiSF itpils 100 If FJSiSI GUMPlÈTB Ôip. 180 If- ! CHAMBRES depuis <£5 fr. par mois — m — — >—«© t « jj Cordonnerie uiMOùUNS \ |!MOTRE SÉRIE EiVSPERSViÉABLE doubla semelle | SPÉCIALITÉ EN CAOUTCHOUC 6I1K8, MOLLETIÈRES, » 5 e/o de remise aux Réfugiés I Distribution de Timbres du Commerce Havrais | 11, Rue Thiers — Télép. 10-33 | B,E HAVRE GRAND HOTEULAFÂYETTE PARIS. — G, nie Buffault (Faubourg Montmartre près gares Xord, Est et Saint-Lazare). Chambres depuis 3 francs DERBY cïgaS^^^ ^ — .. . ...... - I

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes