Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 november 1915
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s.n. 1915, 05 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z89280692n/
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21'ANNEE.—Série nouvelle — N° 359 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Vendredi 5 Novembre 1915 BÉI>ACTION & ADM1OTSTRATIO ff tir m« 18 1b Bourse — IE HAVRE Téléphone: Le Havre n' lï.C Directeur : F WD EU1UT fouit* communications concerr.ai la rédaction douent être adressé< s8*",rue de La bourse, Le Havre. LONOOIM OFFICE: g1,Panton Street (Leicester Square) s. « LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Frano® 2 Tr. 50 f>ar mois. » 7 fr. 50 par Mmastr* Angleterre.... 2 sh. 8 d. par mois. • .... 7 îh. 9 1 nir trlTi33tra Hollande.. 1 25 florin par mois. » . . 3 75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » p&r mois. • .. 9 Tr, » par trlmestra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal aj Havre ou \ Londres Annonçai 4 pî^e : 0 fr. 43 la ligne PôtltesîTnDnoesV paga: Otr.335align® Les petites annonces sont également reçues à la S ici été Européenne de publf-0/(3. lo, rue Lt 'a Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour l'aris. Ouofioien neSoe oaraissanl au Havre [OiHWalÈIlÉ Mi Ml IXCHOYAULK TENTATIVE DE LAliliÉ SO\\E.\S€lIEi\ ABPRÈS M CATiiOLUitES BELGES Voici tiue los catholiques Je Cologne re-commencent tours « Kumeraden », " raden » il l'adresse des cathotaaues belles. RI l'abbé Sonnenschein, rédacteur a la ,i Koelnische Volkszeitung » auteur, au mois de septembre dernier, d une Piét«n-due interview do Mgr le vice-recteur deLou-vain qui n'éta.t, d'un bout à. l'autre, qu un odieux travestissement de la venté M. l'ibbé Sonnenschein est venu récemment Bruxelles II a conféré avec M. Trimborn, député au Reichstag, membre du Centre catholique. orateur habituel des congés co. tholiques allemands, qui n a pas d s'établir à Bruxelles, dès le début de la guerre, en qualité de membre de cette ad m.nistration allemande qui préside au pil lase et à l'asservissement de notre pays. L< rfcullat de cette conférence a été un voyage de M. Sonnenschein à travers la E^S'CI" aux fins d'amadouer les catholiques do désarmer leur haine, de col?^lej; , fossé sanglant creusé entre les Belges et les barbares de l'Est par la mauvaise fo et la férocité allemandes. Cette expédition s'est terminée par ur échec. Comme il v a lieu de croire que M Sonnenschein a voyagé aux frais du gouver noment allemand, c est une défaite de plu. à inscrire au passif de cette chance leii berlinoise qui stupéfie le monde, depuis 1 31 juillet 1914. par son outrecuidance et paj sa maladresse. C'est le correspondant colo nais du « Tijd », feuille hollandaise, catho lique et généralement germanophile, qu nous apprend en même temps la mission de M. Sonnenschein et son échec. Voici la traduction de 1 «article public dans le « Tijd » du 29 octobre sous la signature de son correspondant de Cologne « Déjà précédemment je vous ai écrit qu( les catholiques allemands voudraient bier chercher un rapprochement avec leurs core lidonnaires belges, afin de collaborer ave< eux pour favoriser les intérêts spirituels e matériels, ce qui, malgré tout, demanda l'effort de toutes les énergies, au profit di peuple belge si éprouvé. Dans ce but un dej dirigeants les <phis influents du peuple aile mand catholique, le Dr Sonnenschein, — q" est également bien connu en Belgique pai ses oonférenoes renommées à Louvain et l Anvers, — s'est rendu à Bruxelles où il c conféré'avec le Dr Trimborn sur les moyen' les plus efficaces pour atteindre le but dé si-ré. « On remarqua bien vite qu'il ne pouvail être question d'une collaboration à fournii p<,r S. E. le Cardinal Mercier, l'attitude <a tégorique de ce prince d'église étant à juste titre celle-ci : « réparez d'abord ce que vous •avez méfait contre la Belgique, et venez nous p:-.rler d'un rapprochement ensuite On n'a donc point essayé de gagner S. E au désir des catholiques allemands. n A Louvain également, où le Dr Sonnens ohein s'est rendu comme au centre de la civilisation de la Belgique catholique il oc put. obtenir plus de succès» si ce n'est um conférence fort applaudie qu'il tint dans ur local de l'Université. Mais cette conférence fut faite aux soldats et fonctionnaires aile nands de Louvain et a.lentours, convoqué; à cet effet ; elle contenait des exhortations patriotiques avec lesquelles le Dr Sonnens chcin s'est également rendu au domaine de! Etapes et même au front occidental, ur apostolat qu'il a ensuite renouvelé au fron oriental. A Louvain, les catholiques intel lectuels ont pris cette tentative de fort mau yaise pâH- «Sachant que beaucoup de chefs flamands résident en ce moment comme émigrés •1 Hollande,le Dr Sonnenschein s'est rendu er Hollande. Mais ici aucune personne respf r; sable ne voulait le recevoir. Un seul cl 'eu> Ytfulut l'écouter, à condition de ne po;nt ' e voir lui tendre la main. L'entretien fut suffisamment long, mais n'eut pas do résultat La oersonne influente belge laissa entendi\ au Dr Sonnenschein qu'il ne pouvait être question d'une collaboration aussi Ionj temps que l'Allemagne persévérerait dan-l'injustice et ne voulait pas évacuer la Bel gique. » Toutes les phrases de cet article mérite raient d'être relevées. Relisez attentivemenl le premier alinéa. EtJ admirez-y la sollicitude du gouvernement allemand et de M. Sonnenschein pour les Belges. Ce n'est pas dans l'intérêt de l'Allemagne aux abois qu< cel envoyé doinesLàqiue (rnissus dominions a fait dans notre pays cette tournée qui n e rien eu, assurément,. d'apostolique- C es dans l'intérêt des Belges uniquement, dans leur intérêt spirituel et dans leur intérêl matériel !.. L'Allemagne, ne veut que du bien à la Belgique. Avant la guerre, elle e Inondé notre pays de camelote et d'espions Pendant la guerre, elle «a brûlé nos villes e nos villages, assassiné nos prêtres, égorgf nos femmes et nos -enfants. Tout cela er vue de notre bonheur, tout cela pour nouî imposer cette admirable kultur allemande qu'il est permis d'appeler, sans exagération les délier s du genre humain ! La ca.mpagm de M. Sonnenschein est la suite naturelh de ces noble? efforts. Il s'agit rmaintenan de faire oublier aux Belges, et particulière ment aux catholiques, les incendies, le: vols, les viols et les massacres. T1 s'agit d< leur verser le pavot, de les endormir, de le: anesthésier, et de les amener ensuite au: pieds du trône impérial, dans l'attitude di respect et de la reconnaissance... Prêtre di Dieu vivant, serviteur de la Justice et di Droit, voilà la besogne infâme à laquell vous ne rougissez pas de vous prêteé. Ai lieu de réclamer Justice pour les victimes vous êtes venu en Belgique achever l'œuvri des bourreaux. Vous êtes venu prêcher l'ou bit. c'est-à-dire la lâcheté, aux catholique belges au moment où coulait le san^ di nos martvrs. arrêtés pour avoir servi leu: pays et condamnés ù mort par des tribu Baux militaires institués uniquement -mi: Le cardinal Mercier vous a terme sa ' porte. Tous les catholiques que vous avez rencontrés vous ont tourné le dos. Un seul a daigné vous recevoir, et il a refusé de vous donner lia main. Ce n'est pas un de vos ennemis qui nous l'apprend, mais un de vos amis, un catholique de Cologne, un correspondant d'une feuille hollandaise que le martyre de la Belgique n'a pas encore édifié sur votre perfidie. Cette résistance des catholiques belges à toutes les tentatives, comme à toutes les menaces n'est-elle pas un dos épisodes les plus admirables de cette longue et horrible guerre ? Pendant que 150,000 Belges lutteni les armes à la main, les autres, désarmés, exposés à recevoir la mort sans espoir rie rendre à l'ennemi coup pour coup.opposen1 la plus froide résolution A toutes les avan ces de l'oppresseur. Socialistes, catholique* et incrovants n'ont à ce point de vue qu'une pensée et un cœur. Est-ce bien le moment dès lors pour F« Indépendance belge » d'insulter y morale catholique en publiant cette ineptû (niuiméro du 25 octobre) : « La morale (Tt l'Eglise a créé des Bavaillae et des Clément » !... Nous voulons nous borner à signaler ceth agression, que rien ne peut justifier ou seu lement excuser. La monarchie, d'ailleurs est attaauée, dans le même article, avec ut égal à propos et une urbanité identique Nous crovons remplir un devoir en simia lant ce véritable attentat contre l'union sa ! crée. Nous sommes persuadés que tous le: bons patriotes, croyants et incroyants, par 1 tageront notre avis. LËSFAIT^riIlJJUR I L'Osservatore Hom-uuio annonce, mer credi soir, qu'un consistoire secret sera tem | au Vatican le 6 décembre. Au cours de c< consistoire, le nonce du Portugal, Mgr Tonli | iarchevêque de Florence, Mgr Mislrangelo le délégué apostolique de Costu-Bicu, Mg Cagliero, le nonce de Bavière, Mgr Fruh wirlli, le nonce de Vienne, Mgr Scapinelli et l*archevêque de Bologne, Mgr Gusmint seront créés cardinaux. Un consistoire pu II blic aura lieu le 9 décembre. wvvwww Des journaux allemands ont préiendx qu\in grand nombre de \eunes lrlandaii émigrent pour se soustraire à la menue< de la conscription. M. John Redmonda che \ du parti nationaliste irlandais, proteste e . 'cite les chiUres de l'émigration pour le. ' années 1913, 1914 et 1915. Ces chv(res dé \ montrent que » Vémigration irlandaise di i minue d'une [açon remarquable, duns le ; proportion de cinquante pour cent, et qui [ celte diminution continue a* momenl pré sent ». El voilà mis en lumière une fois de plui le loyalisme des Irlandais. /wvwwvvw ! En réponse à une demande des gouverne ments russe et anglais, te cabinet persat vient d'assurer nos alliés qu'aucun accori n'existe entre lui et les ennemis de la Qua druple-Emenle. On mande de Constantin opte que les four naux persans annoncent que le a Spahta\ Azame {ce qui veut dire le nChe[ suprême») cliel du mouvement libéral en Perse, a éh nommé ministre de la Guerre. Etant donné le passé du nouveau minis tre, cette nomination semble indiquer qm les Allemands n'ont nullement réussi rt cir convenir le gouvernement de Téhéran. (WWWVWWl En ce moment les Etats-Unis s'occupen beaucoup die la saisie par l'Angleterre di Hocking, un vapeur battant \.uodlm nméri ; cain, mais acheté par une compagnie don les capitaux son! presque exelusivemen allemands. i Celle saisie exaspère les Allemands, mais il semble bien que, par contre, elli réjouisse les Américains. Néanmoins, M. Lansing, secrétairi d'Elal des Affaires étrangères aux Etuis Unis, a donné, comme il convenait, des in slruclions à M. Page, ambassadetir ameri cain â Londres, en vue d'obtenir dm gouver ne.menl britannique des explications sur U saisie de ce navire par un croiseur anglais 1/W.WWWI Une nouvelle surprise dans les Balkans M. Venizelos u mis en échec le cabine, Zaïmis qui a donné sa démission. Ce fuit si produit au lendemain du irirr oii M. Veni zelos a déclare que s'il revient au pouvor, ce sera pour [aire la guerre à la Bulgarie Le roi Constantin va-l-il lui rendre la direc lion des alfaires 1 tare de nos aiiataors en Belgique 1 II ne faudrait pas croire que nos aviateur se bornant, lorsqu'ils vont en Belgique, à : jelor des journaux au des drapeaux. On mande de Marche à « La Belgique que ta semaine dernière un avion allié ■ -urvolé la ville, laissant tomber plu?i^'ir 1 bombes dont l'une atteignit une compagni i de soldats allemands sur la roule Vingt c 1 un soldats allemands ont é_té atteints plu ' ou moins grièvement. Treize sont morts. On annonce d'Anvers que le long de 1 1 ligne du chemin de fer Anvere-Bruxelle i toutes les maisons ont élé évacuées jusqu' t quinze mètres de distance des voies A Hémixem, les avions ont atteint d'u i obus l'un des nouveaux ponts de bateau ' sur l'Escaut. Les Allemands ont constrlr i et construisent encore sept ponts sur l'Es : caut. entre Gand et Anvers. Ces ponls sor: i achevés pour la plupart. Et ceci conftrm i dans l'hypothèse que s'ils sont obligés d i lâcher le littoral, leur retraite s'effectuer ï en partie par la téte de Flandre vers Ar i vi rs. On signale que lors du rfid aérien qui er > lieu le 20 octobre, les aviateurs ont la.nc - des bombes en différents points de leu s course et particulièrement à Lokeren, Tei : nonde, Bruxelles et Etterboek. — Le vapeur américain « Sànta-Clara > • allant de Portlnnd à Snn-Francisco, a fa Pas ils pi maie! »{)<(— ! 1TRIOUES GERMANIQUES SE MULTIPLIENT MAIS SANS SUCCES Les manœuvres allemandes ayant pour but d « extorquer » la paix se multiplient au point qu'on a grand'peine à les suivre. Tài lions de signaler au moins les plus si-gnilicaiives.Deux dépêchés, l'une de Turin au « Petit Journal », l'autre de Rome au » Petit Parisien » disent que dans les milieux officiels italiens 011 tient pour certain que le gouvernement allemand s'efforce d'obtenii en ce moment la médiation des neutres. Toutes deux aioutent que le Vatican, pressé d ) i donner son concours, aurait refusé et aurait > répondu que toute intervention en faveur de ta paix est absolument inutile en ce moment.Le prince de Biilow continue son séjour en Suisse. On dément qu'il ait demandé au gouvernement italien un passeport nour Gênes en vue de s'embarqu.er pour l'Fsp;i \ gne mais on considère comme possible que f l'ex-chancelier désire se rendre en Espa." • pour renouveler au gouvernement de Ma clrid l'offre de Gibraltar et du Maroc, ou • pour amener l'Espagne à iagir comme inter médiaire dans les négociations de paix. En Hollande, on raconte dans des milieux 1 hien renseignes que quelques membres du Reichstag sont venus récemment à Amster dam et v ont tenu une conférence au ertur ' de laquelle l'un d'eux affirma que M. de 5 Bethmann-Hollweg aurait déclaré que l'Ai-- lemagne pourrait faire la paix en prenant pour base la cession de la ligne de la Meuse belge qui lui est nécessaire militairement et industriellement, La cession de la Cour-lande et une indemnité de guerre de trente milliards de marks. A Copenhague, le chef du parti socialiste danois, M. Thorwald Staunig, raconte que M. Zimmerman, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, lui a dit que « si #es propositions sérieuses étaient faites, le peuple et le gouvernement allemand seraient prêts à v répondre avec la meilleure volonté mais ces propositions n$ pouvaient être faites par l'Allemagne car elles seraient interprêtées par ses ennemis comme un aveu de faiblesse, et viendraient à rencontre du but poursuivi. » Mais si un neutre pouvait en prendre l'initiative... Aux Etats-Unis, les progermains prodiguent les interviews où ils proclament la possibilité d'une fin du conflit armé. En Allemagne même, la presse continue : à interpréter comme un présage des négociations de paix, lie remaniement m'inisté-' riel français. On voit paraître mamlte.n;inl. ' dans la Deutsche Tageszeilung et dans la ] Strassburger Post, des correspondances de Genève ou de Berne disant qu'on Le eom-, de la même façon dans les milieux ' officiels suisses. Ces « miliotax officiels » sont en réalité, comme Je fait remaïKju^r . la presse helvétique, ...l'ambassade l Alle-' magine «'1 Berne. Tout ^-efla n'est-il pas significatif ? Ce qui ne l'est pas moins, c'est l aocuieil fait aux suggestions allemandes. Les neutres sont ■ si persuadés qiu.'elles n'on.1 aucune chance die succès, qu'ils refusent! de les répéi-or. [ De président Wilson et les presses hollan- ■ daise et siuôsse observent à cet égard la môme réserve que le Vatican. ■ Quant aux Alliés, eux. leur réponse est notte et -tmaritime. « Qu'ils repassent dans , 9:x mois <>l nous en reparlerons ! >r disait : très bien l'Echo Belge. C'est b-en là aussi •le sens de la réponse que M. Briand vient ■ die faire après M. Asquith, après la Russie : et le Japon. Peut-être pourrons-nous y joindre bientôt une réponse italienne non moins catégorique. D'après le Messagero. l'ItaJie aurait f eui cffle\ elLe aussi, 'adhéré au piaote de ^ Londres;.. ; Nouvelles exécutions et condamnations en Belgique —— )»Of( Le Telegraa[ d'Amsfer&am annonce que , tes exécutions et condamnations iniques ' se multiptieuit. De Vitrival, on sisnal-e qu'un habitant de | cette communie a été fusillé à Surice. A ThielL on a arrêté le coiffeur Auguste Vermeersch pour avoir refusé de raser un ouvrier belge qui travaillait pour lies Aile-' manids. « Je ne rase pas les traîtres avait-il eu le courage de dire. Il a <-t.• 'ie-Adolphe Dcbruyne, qui avait manifeste : porté en Allemagne, ainsi qiiie le pAlissi^r • trop ouverloman't ses sentiments anti-alle-. mands. A Bruges, ta prison regorge de condamnés ; »n ne sait plus où lc9 placer. Le record du message IL FAUT L'AVOIR LU POUR LE CROIRE Nous savions, dit le « Matin », de Paris, que la presse allemande était ca^pable de lancer de fausses nouvelles. Mais malgré tout, notre stupeur est grande de voir en lettres capitales, en tête du <« Lokal-Anzeiger >» de Berlin, et sou-s le litre : « La fin de l'aventure de Salomique », l'information suivante • / Budapest, 29 octobre. — On mande d'Athènes : „ » Le réembarquement des trompes débar-» quées à Salonique a commencé. Ce furent • d'abord trois bataillons d'infanterie fran-? çuise, puis cinq bataillons de coloniaux an-I glais et australiens, qui furent embarqués s sur le croiseur français « Tréville ». Le général Bamilton se rendit chez le prince Ni- ! colas et lui fit connaître officiellement que s l'état-major franco-anglais aVait décidé de Retirer ses troupes. Le prince Nicolas en orii bonne note. Il donna l'ordre aux autorité-. -, locales d'aider Pétât-major français. 1^ •'oi v Constantin arriva le 27 octobre par train I spécial avec son chef d'état-major Dousms-nis. Le prince Georges le reçut à la gare. 1 L'état-major des troupes de l'Entente. ?ur n !e désir exprès du roi, s'abstint de paraître.» e Ainsi, commente l'organe berlinois, la sa-1 gesse du roi Constantin s'est manifesté' . L'aventure de Salonique est finie. Nos en- • nemis renoncent à leur entreprise, etc.,eto 1 II n'est pas inutile de remarquer : e 1° Que le débarquement des troupes à Sa-r Ionique continue plus activement que jamais ; . 2° Que le roi Constantin n'est jamais aile . A Salonique ces temps-ci ; A part ces légers détails, le journal berh-i nois est parfaitement renseigné. Mais après 1 .in r^qmii ayait! ni p. de mensonge, il faut. □ EMISSION DU CABINET GREC Athènes, 4 novembre. — La discussion e: projet de loi relatif aux militaires soulevai un incident entre le Ministre de la Gucri et la majorité vénizéliste, M. Zaïmis a po: la question de confiance- Après l'intervention de M. Venizélos d Clara ni qu'il était impossible au parti libér de soutenir plus longtemps le gouvern ment, celui-ci a été battu par U7 voix cont 114. Le ministère Zaïmis a donné sa déni i s ion. Athènes/ 4 novembre. — La mobilisatk grecque continue en dépit des difiicull< financières. Ces débuts du cabinetBrianc "Nous avons la volonté ae vaincr et nous vaincrons" —o— Le cabinet Briand a fait mercredi ses d buts devant la Chambre et le Sénat Ira: çais. Les deux Chambres lui ont tait exct lent accueil et ont chaleureusement a plaudi la déclaration ministérielle. Voici la partie princ.pale de ce docume; qui affirme une fois de plus la volonté cor mune et irrévocable des alliés de mener guerre jusqu'au bout, c'est-à-dire, comme dit M. Briand, « jusqu'à ta victovre qx chassera l'ennemi de tous les territoires e vah.s, de ceux qui souffrent de l'invasic depuis plusieurs mois, comme de ceux q la subissent depuis tant d'années » : La Franco n'a pas troublé la paix; r sistant à toutes les provocations, elle tout fait pour la maintenir. C'est ut agression préméditée, qu'aucun sophi me ne parviendra jamais à justifier, q lui a imposé la guerre. Elle l'a acceptée sans peur et elle r ^'arrêtera dans la lutte que lorsque l'ei nemi aura été réduit à l'impuissance. I France ne désarmera qu'après la resta ration du droit par la victoire et quar elle aura obtenu toutes les garanti! d'une paix durable. Répondant à l'appel de la Serbie, France, dès la première heure, est alli 4 son secours. Nous nous sommes pif nement mis d'accord avec le gouvern ment britannique sur la conduite d' opérations militaires dans les Balkan La France et ses alliés n'abandonnero pas cette héroïque nation dont la rési lance fait l'admiration du monde. L'entreprise actuelle de l'Allemagr dans les Balkans atteste l'insuccès de S' efforts sur les théâtres principaux d hostilités. C'est parce que son offensi' s'est brisée et sur le front français sur le Iront russe qu'elle tente celte c version. Elle cherche par là à tenir en haleir l'opinion mondiale, à qui lant de mo passés sans les résultais annoncés pi une propagande effrénée, commence à révéler des indices de faiblesse soi une apparence de force. Ses espoirs s ront déçus. Les empires du centre pou ront reculer leur défaite, ils ne l'emp cheront pas. Quant à nous, nous sommes décidés aller jusqu'au bout ; nos ennemis n'o à escompter de notre pari ni lassitud ni défaillance. Après avoir mesuré notre tâche et rude qu'elle soit, nous entendons poursuivre jusqu'à son aboutisseme nécessaire. Nous avons la volonté de vaincr nous vaincrons. Après la lecture de cette déclaration, Chambre a entendu une première interpf lation adressée au nouveau cabinet. Rien y signaler de bien spécial, sauf une inle vention malheureuse de M. Renaudel, s éialiste unifié et pacifiste impénitent, cru devoir demander à M. Briand <fe prononcer contre toute annexion de teri toiro ennemi. Cette manifestation a soulevé de véh mentes orotestations de la part de ta '"'V-bre Pt M. Briand a fès justement refusé M. Renaudel les assurances (m il i-écl;<mii Cela ne l'a pas empêché d'obtenir un vo de confiance émis par 515 voix contre m après un discours dont 1 affichage a é voté. ne ce discours retenons ce passage par eu 1 ièrement intéressant pour nous, Belge: « Oui. il arrivera au'à un moment, — h las I lointain encore, — il faut avoir le co rage de le dire à ce pays — nous signero: la paix, mais ce jour-là, c'est que nos hot mes auront été victorieux, que notre s sera libéré, que les provinces arrachées douloureusement du sein de ta France a ront été restituées, c'est que les peuple notamment l'héroïque Belgique, qui s't laissée martvriser pour nous, auront" é rétablis dans l'intégrité de leurs libertés rte leurs droits, c'est que la Serbie aura t affranchie Alors seulement il pourra et question de paix. » RI quelle sera cette paix? Une paix égo te ? Non. Je me refuse h croire que nol pays, qui fut si beau, puisse descendre à si petites, à de si basses nmbit'on^ nersr nelles : ta France, c'est son honneur et sera sa gloire, psi le champion du droit. C'est debout l'épée ta main, onr France lutte pour la civilisation et les bertés des peuples. Ft quand elle abniosp «on épée. c'est qu'une paix solide et durai pourra être donnée nu monde, et que loi ambition de domination tyra.nniqne aura f place aiu progrès dans ta civilisation par liberté des nations jouissant de leur plci LA SITUATION ! MILITAIRE »0« U '* Jeudi 4 novembre, midi. ;é Le recueillement qui a suivi sur le front occidental les batailles de Champagne et 6- d'Artois a provoqué, une fois de plus, des il réllexions sur le singulier mode de guerre «. qui nous est imposé de la mer du Nord aux >e Vosges. Ce mode de guerre était-il donc si s. inattendu qu'on se plaît à le dire? A en croire un éminent critique, seuls auraient lt, élé prophètes de cette stratégie nouvelle un » . officier suisse et un romancier anglais.Nous croyons bien que c'est un officier français, le iieutenant-colonel d'artillerie Mayer, qui j a le plus clairement prévu, discerné et décrit la » guerre de tranchées ». C'est dans la « Bibliothèque Universelle » en février 1891 déjà et en avril 1902, que cet officier publia Ises études hétiques que la » Revue Militaire Suisse » s'empressa ù l'époque de faire connaître A ses lecteurs. « On se représente la bataille défensive de l'avenir, écrivait le colonel Maver, comme mettant face p h face deux murailles humaines presque en contact, séparées seulement par l'épaisseur du péril, et cette double muraille va rester presque inerte malgré la volonté d'avancer au'on a de part et d'autre, malgré les tentatives qu'on fait pour y réussir. » Et, nré-voyant ce qui advint l'automne dernier, il 1_ écrivait encore : « L'une de ces lignes cher-chera, ne pouvant réussir de front, à dé-?- bo-d^r l'autre. Mais la nature présente des obstacles. La ligne s'arrêtera à un point H d'appui, à une mer, à'une montagne, à la frontière d'une nation neutre. » la Que voilà bien le front occidental,appuyé» •a d'une part, à la mer du Nord et,d'autre part, -i au territoire helvétique, dessiné d'un trad i- précis! « A partir de ce moment, concluait n le c.olone-1 Mavor. il n'v a ^our ninsi dire na? ii de raison pour que la lutte finisse, du moins de ce côté. C'est" ailleurs, c'est en dehors de ce champ de bataille qu'on cherchera la é- victoire... » Si le bon prophète a été bon conseilleur, il nous aurait fallu aller cher-cher la décision sur d'autres théAtres, ofi la 10 guerre de mouvements était possible, tel le S- front du Danube et de la Save Mais on 11 croira volontiers que la muraille n'est point infranchissable et que les expériences successives faites pour la briser nous ont ap- >e pris nar mielles méthodes et à quel prix elle l- pourra l'être. . n La situation de l'armée serbe serait font a fr»:» critique si la lutte se déroulait en plaine. J" Mais le pays est si montagneux et si farou-d che que les colonnes =crbe« battent rois traite et que leurs arrière-gardes se décro-chent sans rien laisser i\ l'ennemi, fort en peine déjà nnnr avancer nar mo^ts et rnr la vaux. T.a tactimie serbe est pareille à celle îe rmo i'nrmée belge mil en œuvre en aoM i- 1911 : Refuser la bataille, mais retarder la p. marche de l'adversaire nar d'inceppant« combats. A en croire des dépêches privées. ^ le eorns exnéditionaire a.llié,fort déjà de nlu-S. sieurs divisions françaises ej d'imr» d'vision il br'tarmirme, se montrerait si menaçant que leq Bulgares auraient dfi hâtivement ren-forcer leur flanc-sarde de trois divisions dis; dos trounes marchant vers Nich. Si e l'événement confirme ces informations, ce ■>ç serait là une heureuse diversion, de nfi1"rP ^ à normeltm à l'armée serbe de se. replier 'S sans trop d'encombre vers 1e Monténégro et l'Albanie. q[ Pau! Crokaert. ,e Ls prétendu êehasige de lettres \l entre le Paps etle Eqï n —— IS SINGULIERE ATTITUDE PRÊTÉE A S" L'ANCIEN AUDITEUR D£ LA NONCIA-r. TURE A BRUXELLES ê- On sait que c'est une correspondance de Rome au « Secolo » de Milan qui avait an-j, noncé l'envoi d'une lettre où le Pape demandait au roi Albert de faciliter des ne-gociations de paix. e. Des démentis très précis et très catégoriques, venus tant de ta cour belge que du oj Vatican, ont fait justice de cette informa-i tion. Le « Secolo » reconnaît qu'il a été in-doit en en'eur mais tient à cit^r ses sources, "lt Voici, en effet, ce qu'a écrit son corres-pondant romain dans le « Secolo » du ^8 octobre '■ « Nous n'avons rien à objecter au démenti officiel belge; nous dirons seulement i que ta nouvelle était partie, comme nous , l'avons dit déjà, d un prélat qui devait être bien informé. Au Vatican, le nom du pré-a lat. est bien connu.Evidemment, il a dit une r" chose inexacte quand il a raconté le fait que nous avons rapporté. Pour quel motif ? Z1 Mystère de la diplomatie vaticane. De toute '° |î.i(-on, nour mettrei notre bonne foi hors l" cause, nous dirons que le prélat en question est M°rr F.mmanuel de Sarzann qui était il v a peu de temps encore, auditeur de ta nonciature à Bruxelles. Et c'est parce qu'il y a eu des témoins à son récit que , nous sommes curieux de voir si lui aussi démentira, sons une forme quelconque, ce J? que nous avons écrit, n Mgr de Siarzana a, en effet, été auditeur ;i- de la nonciature de Bruxelles jusqu'au mois i ^ do ma; dernier. A ce moment-là, il a été rappelé à Rome où il est, paraît-il, attaché , à la Secrétairerie d'Etat. Nous voudrions pouvoir rejeter à priori ls lo rôle aue lui prête le correspondant du n." « Secolo », mais l'attitude qu'il a eue à Bru-. xelles /pendant l'occupation allemande ne Sl nous le nermet pas. L'auditeur de la non-u" ciature s'est occupé activement alors de s> . -.r/. ( r le-, catholiques belges contre les f. vexations allemandes, mais nous ne som-, mes oas aussi rassurés sur la façon dont il f! a comnris la partie politique de sa mission non nlus que sur l'exactitude avec laquelle re il a tenu le Saint Siège au courant des affaires de Bclffîqne. C'est nournuoi nous attendrons avec cu-riosité le démenti auquel l'invite le « Se-colo ». CC LE CAS DU « IIOCKING » In _ li. I/indres 4 novembre. — On mande de r, Neiv-York nu " Times » que M Richard iln Wa"ner représentant les propriétaires du !.. vapeur « Ilocking », saisi par un croiseur Kl anglais annonce qu'il a l'intention de faire ta prendre la mer à d'autres bàteanx en peine ; ,tnnn! sur les coques des navires le pavil- DERNIERS HEURE Communiqué ofScisl français Paris, 4 novembre, 15 heures. De vifs comuats à coups de grenu,ue.s ont été livres au cours ue la nuit dans les tran-ciiôns sur la iiuU 1E au sud- est de Neuvi'lle-fcJaint-Vaast, en même temps que/ se lpour.su.vuu dans la îueiue uii-e viuieu^e iuite d'artillerie. EN CHAMPAGNE, dans la région de la Ferme Chausson, une contre-attaque unmé-diabe énergique nous a permis ue reoccuper ued mer s>uir la majeure partie des portions de tranchées avancées où des éléments allemands avaient pu s'introduire. ILs en oat été chassés malgré une résistance des plus acharnée, appuyée par le jet de liquides enflammés. AlSMEli DOHIENT Les débarquements de troupes françaises à Salonique continuent sans incident. Sur le front français, entre Krivolak et Ra-brovo, rien à signaler pour la journée du l8r novembre. »o« ■ . - LE MINISTRE DES ETATS-UNIS A BRUXELLES RENTRE AUX ETATS-UNIS Washington, 4 nov. — M. Withlock, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, a télégraphe au Département d'Etat qu'il se disposait à rentrer aux Etats-Unis, en congé, pour raisons de santé. (O)i se rappelle que M. Brand Withlock était très souillant au moment de l'exéi u. lion de Miss Cavell. On se rappelle aussi que la presse allemande a mené contre lui une campagne violente, à cause de l'énergie dont it avait lait pre^ive. Nous ne savons auquel de ces deux laits il faut atlrihiiei la relruile de M. Brand Withlocli. mais ce que nous pouvons dire, c'est que la décision du ministre des Etals-Unis à Bruxelles sera unanimement regrettée par les Belges qui savent avec quel courage le diplomate américain s'est fait depuis quinze mois leur déjeiiseur contre les exactions et les cruautés allemandes.) LES ALLIES A SALONIQUE Salonique, 4 novembre.— Le général rail est rentré le 29 octobre de son inspeev tion des troupes françaises à Guevgueli et ù : ik, dont il a rupix>rté une excellstiie impression. lu plumier contingent britannique est arrivé le octobre à Guevgueli. Les Anglais agiront indépendamment des Français, mais en collaboration tactiq'-~ avec eux. »o« ETATS-UNIS ET FRANCE Washington, 4 novembre. — L'ambassadeur de France a remercié personnellement M. Wilson, au nom de la France, pour son intervention auprès du gouvernement allemand en faveur de deux infirmiers français. iJi;mOGR.\D LES ACCUEILLE AVEC ENTHOUSIASME. — UN INCIDENT INATTENDU.Nous avons dit que les Russes avaient fait une réception enthousiaste à ceux de nos soldats qui ont débarqué lù-bas avec plusieurs sections d auto-canons et d'automitrailleuses.Un correspondant du » Petit Journal » nous dunne dus détails intéressants sur l'accueil chaleureux que leur a fait la population de Petrograd : « Le soir de l'arrivée de ces renforts, ~ ils attestent avant tout la solidarité qui anime tous les ennemis des Teutons — les officiers ont élé reçus par leurs collègues russes qui ont offert un thé en leur honneur; 'e lendemain, un déjeuner les réunissait au mess de l'étaUmajor; le tsar s'y faisait représenter. » La correspondami du Petit Journal signale aussi un petit incident dû à une méprise heureusement vite dissipée : » Le 4 octobre,un malentendu se produisit entre quelques soldats belges et des pus-sanls; si nous en parlons, c est pour ramener a ses justes proportions un incident que les journalistes dits neutres ont pu communiquer à la presse germanophile — si pas simplement à 1' « Agence Wolff ». Comme ces soldats qui parlaient le flamand cl dont l'uniforme semblait, du côté de la coiffure tout au moins, avoir certaine analogie avec le coslume autrichien, traver-saient un quartier populeux, des femmes crièrent : — A bas les misérables! A bas les massar creurs d'enfants! Au môme instant, elles entouraient les trois ou quatre soldats belges et tentaient de les gifler. Les soldats belges ne ripostèrent que par ces mots : — Vive la Russie! Vivent nos Alliés! Mais, nu contraire, les femmes s'obstinaient, brandissant le poing, à crier : — A bas les misérables! A bas les massacreurs d'enfants! Des hommes attachés au service urbain de l'électricité s'approchaient; ils allaient prendre le parti des femmes, quand l'un d'eux s'écria : Miais ce ne sonit pas des tueurs d'enfants, ce sont des amis! Cet ouvrier avait travaillé plusieurs années en Belaue; il avait même fait des installations électriques à l'Exposition de Pxnnd T1 avait reconnu la langue flamande; l'affaire s'arrangea sur-le-champ. Los femmes adressèrent alor* des excuses aux soldat* belge* et exigèrent mi'ils vinrent.; comme compensation, prepdre le thé dan<3 up^ isba voisine, sorte de pavillon />V>nTYVTïMrP très COlinU.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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