Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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01 december 1918
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s.n. 1918, 01 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9w08w39276/
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VINGT-QUATRIEME ANNEJE TARIF DES ANNONCES Annonces cominerc., petite ligne fr. 0.50 Reclames avant 'les annonces, la ligne fr. 2.00 Faits divers . ~. I . .5.00 et 4.00 Sports. . . . . . . . ;fr. 2.00; Reparations judiciaires J £ . » 3.ooi Necrologies ...•••,»3.00; Les [petites annonces, paralssa^ simultanément dans Ie « XX* Siècle M et Ie « Journal de Bruxelles »(tarif réJ duit) 3 petites lignes 1 franc. DIMANCHE f« DECEMSRE T9T8 &= ABONIMEMENTS ^usqu'au 31 mars ÏOIO S francs 10 centimes Se numero L'UNION DANS L'ACTION Instaurare omnia in Christo Redaction et Administrations 4, impasse de Ia Fidélité, 4, Bruxelles !J [Les criminels de ia guerre rüt In A propos de la réouverfare de; I'êcolede jennes filles de la roe do Marais. Les Nouvelles Au ministère de la guerre M. Franck, qui gérait mtérimairement lè portefeuille de la guerre, a remis vendredi aprèsmidi ses pouvoirs a M. Masson et lui a présenté le general Constant et les officiers du département de la guerre. La visite de NL Hoover MM. Jaspar,.ministre des Affaires éconcmiques, at Wauters, ministre de l'Alimentation, Brand Whitlock, ministre des EtatsUnis, Gibson, secrétaire de la legation américaine et' Rolland, représentant de Ia Commission for Relief, et Franqui, président du Comité National, assistaient .également, vendredi, a la'conférence que MM. Delacroix et Paul Hymans ont eue avec M. Hoover, dictateur américain des vivres. M Hoover reviendra a Bruxelles dans quinze jours. L'Administration communale de Bruxelles organise en son honneur une grande reception qui sera suivie d'un banquet. ffiffl. Anseele et Jaspar vont entreprendre incessamment un voyage dans les regions industrielies et agricoles du pays,'pour se rendre compte des dégats. Les felicitations du parlement suédols Stockhofm, 25 novembre. — La deuxième chambre du Riksdag a envoyé a la Chambre des deputes belges un télégramme de felicitations disant: * Les représentants du peuple beige étant maintenant fibres de reprendre leur capitale, la deuxième chambre du Riksdag suedois joint ses felicitations a celles 'envoyées a Votre peuple par le monde entier. » Nous voyons dans votre indépendance reconquise la victoire du droit qui est de la plus grande importance internationale, et nous souhaitons a votre peuple, si durement éprouvé de póuvoir ' recönstruire bientót votre pays par un travail pacifique sous la protection de l'ordre international, de la justice .qui se développe de plus en plus. » (S.) Lindquist, président. Service, du pain. Afin d'éviterl'encombre'ment des bureaux, il est recommandé aux personnes qui dési- rent óbtenir de la farine au lieu de pain, et viceversa, de se présenter le matin de 8 a 10 heures, rue Van Orley, 14. Le sort de Ia femme .Iia sociétó beige pour l'amélioration du sort de la femme, n'a pas perdu son temps pendant les hostilités. Ayant constaté que le nombre de jeunes filles de la petite bourgeoisie, occupant des positions dans le commerce et 1'industrie, ne parviennent que tres difficilement a vivre du prix de leur travail, elle a decide de créer des homes familiaux oü les intéressées pourront trouver un logis présentant toutes les garanties de confort et de moralité (iésirables. Elle vient de constituer un comité spécial, chargé de réunir.les fonds nécessaires pour la creation d'une première maison qui poi> tera le, nom d' « Edith Cavell »v Le foyer ne revêtira pas la forme d'un établissement de charité. Les personnes admises payeront une pension dëterminée et deviendront ainsi coopératrices de l'oeuvre. On peut souscrire, dès a' présent, en qua; lité ge membre, en s'adressant, soit au siège social, rue du Berger, 12; soit -en envoyant son adhesion a, la présidente, MmcGrandjean, rue Thiéfry, 27, a Schaerbeek. Les membres effectifs' payent une cotisation unique de 100 francs on un versement annuel de 10 francs. Les membres protecteurs, une cotisation unique de 200 francs ou un versement annuel de 50 francs. Les membres donateurs un versement unique de 500 francsou un versement annuel de 100 francs. Les membres fondateurs un versement unique de 1000 francs ou un versement annuel de 200 francs.'^éi Il existe aussi une categorie de membres participants,au versement annuel de2francs. Dimanche, la société donnera a 4 1/2 h., a la salie Elisabeth, rue Mercelis, une fête patriotique. Les militaires de passage al BrUxelles sont fraternellement et gracieusement invites a ce concert, dont tous les numéros seront imprégnés d'un ardent caractère patriotique. Avis aux Luxembourgeols Lés luxèmbourgeois feront un pélérinage a la place des Martyrs, dimanche le 8 décembre a 10 heures du matin^our hónorer Ia mémoire glorieuse de leurs chers compatriotes, tombes comme soldats belges au champ d'honneur,ainsi que de leurs ancêtres morts' en 1830 pour l'indópendance et la liberté de leur mère-patrie, la Belgique. Reunion a 9 1/2 h. a 'Ia place Rouppe. M. Ie Président Benoidt a arrêté Ie sleur Pels dit « Gim Wyls » du Bruxellois, pauvre coquin have et besogneux qui avait majestueusement repris la direction du Bru~ xellois le jour oü Mare de Salm était allé occuper des p'ositions préparées a l'arrière, conformóment au plan. D'autre part, en vertu d'un mandat du parquet, la police a arrêté vendredi matin, dans un logement de la rue de Naniur, l'activiste Raymond Claes, fonctionnaire au département de la justice. Ces dames... Si le nombre des dames germanophiles fondues en public est resté minime, il faut en bonne partie l'attribuer aux mesures prises, des le dóbut, .par le procureur du roi, M. Holvoet. Se basant sur les dispositions de l'arrêté-loi du 12 octobre 1918 qui permet d'interner les belges ayant entretenu des rapports avec les Ailemands, il a mis sous clefs toutes les pensionnaires.'de l'hópitabde l'avenue Molière. Ces dames, au nombre de 160,soignaient la quelque bobo professionnel. quand, par ordrè du parquet, la porte dé sortie fut hermótiquement fermée. La porte d'entrée ieste ouverte et, chaque jour, de nouvelles venues vont rejoindre leurs compagnes qui ont commence de pleurer dans la solitude et la pharmacie, l'évacuation du territoire et rimproductivitó de leur tendresse, devenue sans emploi. Elles font penitence, mais gardent leurs cheveux. On devrait pouvoïr leur marqner, au fer rouge, le front, le nez, les joues, d'emblèmes perpótuant leur belle conduite : aigle imperial, casque a pique, etc... ou tout au moins les obliger de ne paraitre en public qu'avec un masque fait d'un billet de cinq marks. ) mm ( Xe ±«ol des Belöes a Pat«is • Le roi des Belges, Albert F\ arrivera a Paris, le 4 ou le 5 décembre,dit le Matin. U passera deux jours dans la capitale. Sa visite, comme celle du roi d'Angleterre, «aura un caractère exclusivement militaire^ Elle a lieu sur le désir qu'il en a lui-même exprimé et auquel le gouvernement -franoafs vs'estj haté d'accéder avec la plus vive satisfaction. Les gros benefices L'école normale et l'école des regentes de/ la rue du Marais, vient derouvrir ses portesj fermées par ordre des Ailemands, depuis lei mois de février 1915. "iff- Quelles sont les circonstances qui avaienti motive oette fermeture? C'est ce que nous allons tacher d'exposer ici. Au mois de janvier 1915, les Ailemands,! désireux'de s'assurer les faveurs de quel-i ques douzaines de flamingants, s'avisèrent^ de ranger Bruxelles au nombre des villes | fiamandes et d'en faire la capitale de la! Flandre. Ils s'en prirent, notamment, a renseigne^i ment Ces, cours devaieht avoir lieu, au 'méprisi du reglement organique, en langue flamandej uniquement. Les élèves le savaient. Elles •connaissaient les compromissions honteuseS par lesqueiles les trois professeurs flamin-* gants en cause avaient dü passer pour pou-; voir leur imposer leur presence. ,ün vent dei révolte souffla. On était des Belges... Om avait des frères, des pè'res au front. Se"lais-seraiton dicter la loi par trois traitress Non, n'est-ce pas ? Le 10. février, Mme Zondervorst devaiti donner son premier cours. Quand elle entra/ en classe, toutes les élèves étaient a leur» banc et lisaient. Aucune d'elles ne èe leva.; MmeZondervorst monta en chaire. Ou espérait qu'elle se serait assise et, dans eet' espoir, un despieds de sa chaise avait, nous: at-il été dit, été scié. aux trois quarts, MmcZondervorst eut-elle vent de cette ma* lice? Toujours est-il que, demeurant debout,'' elle dit : — Een stoel als het u belieft. (Une chaise; s. v. p.). Personne ne bougea.> —• Een stoel ! --^H-^i On ne leva pas les yeux. — Voor de derde maal, een stoel! (Pour! la troisièmo foi's, une chaise!) . Ah bien oui! MmoZondervorst passait par foutes lesï couleurs de 1'arc-en-ciel. Elle léfléchit uni instant, puis s'écria — en francais :§ —' Mesdemoiselles,: fai demandé unechais'e... Ce fut magique! Toutes les élèves se levèi rent et, en moins d'un instant, quatre d'entres elles se trouvaient reunies au pied de la' chaire : ~ Vous désirez une chaise, Madame? Que ne le disiez-vous. Voila! Voila! Puis elles regagnèrent Jeur place et repris' rent leur lecture; on eut entendu voler une! mouche. "^^ MmeZondervorst tenta d| faire Juffrouw A? . . Pas de réponse. Juffrouw B?ïM Silence complet.Cet appel, jusqu'a la fin, ne fut qu'uiii simple monologue. Les élèves, subitenientJ | avaient été f rappees de surdité. MmoZondervorst n'y- tint ' plus,; eclata : Vous ne me connaissez pas! Vous n'auJ rez pas raison de ma volonté! Je suis uneJ Flamande de 1302... ?ase voit, langa une voix insdlentej Les Wallons, poursuivit MmeZonder*' vorst, qui, dans sa fureur, ne s'apercevait1 pas qu'elle s'exprimait en francais, les WalJ lonssont des êtres veules et laches. Je les:ferai ramper. On vous brisera avan.t. • MmeZondervorst, hofe.d'elle-même;. s'eai alia, laissant les petites patriotes révoltées maitresses^ncontestées du champ de:bataille.j| !:■'.. Pendant ce temps, une scène analogue sal déroulait dans le local oü M. Buyck devait! donner son cours de matliématiques. Ici les? élèves l'attendaient, les coudes sur les pupi-i tres, le menton dans les mains et, quand üifut entre, demeurèrent a le regarder fixément.J Il tentaTappel. Son succes fut aussi négatif que celui dela Zondervorst, mais M. Buyck eut moins de patience : Je.proteste, dit-il — en francais -*J contre l'indignité de votre conduite; j'ai été tëgalement nommé professeur en cet établis< sement parle gouvernement... ... boche!"Le vocable reten tit' comme un soufflet^ M. Buyck palit sous l'outrage et se sauva, Ici encore les élèves demeurèrent- victo* ieuses et célébrèrent leur triomphe en chantant la B'rdbanronne et \& Marseillaisel Deux jours 'après, M110 . Monod. directrice^ refusant tout contact avec les stipendiés da la Kultür flamingants-boche donnait sa demission et l'école était licenciée. Elle ne de-^ vait point tarder d'ailleurs a reprendre son, activité dans d'autres locaux. O. ï. , #i s #'■'• Les Etats=Unis maintiennent toot lenr programme naval] Du Peuple du 27 novembre, a, propos de la collaboration des ministres sócialistes au « Le proletariat beige organise a estimé que, dans les circonstances extraordinaires présentes, c'éta^ le méilleur moyen de défendre ses interets de.classe. Ce n'est'pas une mission d'apaisement et de conciliation qui a eté confiée aux ministres sócialistes, c'est un poste de combat. » « Ainsi done, malgré les ministres sócialistes, la ïutte de classe continue, elle devient plus consciente. On peut même pi'édire qu'eüe s'accentuera! » Ces declarations qui succèdent a quelques jours d'intervalle, aux considerations pleines de sagesse que nous avons reproduces précédemment, passent, comme elles, en article de fond non signé. Boivent-elles a ce titre être considèïées comme exprimant l'idée des dirigeants du parti dont le Peuple est l'organe oiïïciel, ou sontelles propres a quelqu'exalté? Nous voudrions admettre cette dernière interpretation mais elle n'est pas conforme a' l'usage. Il nous dóplait de nous jeter dans les polémiques apres auxquelles l'attitude de l'organe socialiste pourrait donner lieu. Nous persistons a croire, avec le Peuple du 21, | que la restauration nationale est,, par dessus les antagonismes des classes, affaire de salut commun. Nous n'ignoronspas que notre parti socialiste compte des exaltês incurables pour qui la lutte des classes est, non seulement un dogme, mais un idéal a réaliser sans i«ève, voire une profession. Nous savons aussi ce que parier veut dire et ce que signifie la lutte des classes pour ces turbulents et ces agités. Certains d'entre ,eux, voyant les succes du bolchévisme en Russie et en Alle.magne, croient que les temps sont proches oü les antagonismes socjaux pourront éclater chez nous, pour le plus grand profit de leürs doctrines. Peut-être aussi la conciliation dont les «bourgeois» font preuve en ce moment leur parait-elle dictee autant par la faiblesse et la resignation a un inevitable avenir, que par un désir sincere de Concorde et de paix inférieure. S'il en est ainsi, ils se préparent d'aigres déboirjs. Le reten: tïssant échec de Troelstra — qui n'a féussi | qu'a faire perdre aux sócialistes hollandais une grande partie de Tinfluence exercée, par eux — doit leur servir d'exemple. Pas plus que la Hollande, notre pays n'est assez profondément désóquilibré pour permettre aux furieux de demander a l'antagonisme entre citoyens la solution des problèmes qui se posent. Ayant pleine conscience de ses besoins impérieux, il veut la paix inférieure que, seuls, l'accord et la collaboration peuvent lui apporter. Si ceux qui pretendent collaborer a l'ceuvre d'union voyaient dans leur mission nationale un poste de combat d'oü ils pourraient mieux organiser, non l'accord, mais la lutte des classes, il se fonderait immédiatement et presqu'inconsciemment un parti qui comprendrait l'immense majoritó du pays : le parti de l'ordre. Il exercerait son action comme il faudrait l'exercer, et les exaltés qui croient a la faiblesse des gens paisibles n'auraient que ,1e temps de regretter leur erreur. Tres sincórement, , nous pensons que les declarations du Peuple n'auront pas l'aveu du parti socialiste ni de ses ministres. La guerre nous a valu une maladie nouvelle, particulièrement déplaisante : la folie du gros benefice. On crie haro sur les accapareurs. Tres juste. Mais ceux qui, sans faire de l'accaparement proprement dit,, ont profité de la raretó des marchandises pour réaliser des benefices fnsensés, sont légion. Ils ont, parait-il, pris gout au jeu et ne se pressent pas, aujourd'hui que les matières premières baissent fortement de prix, de require leurs tarifs; On continue, fort paisiblement, a vous demander fr. 1.25 ou fr. 2.50 T" admirez, par parenthese, ce magniflque écart — pour un café plus ou moins frelaté, tout comme aux beaux jours oü l'on avait l'excuse des forts prix exigés par les détenteurs des stocks. Dans les restaurants, un beefsteack continue de coüter fr. 6.50 ou fr. 75.0. Le reste, a l'avenant. Les commercants qui demeurent fidèles aux pratiques tolórées avec impatience déja sous l'occupation, commettent une grande sottise. Ils empêchent l'opinion publique do garder pour eux quelque ménagementrpour le jour ou, l'Etat ayant besoin d'argent, il s'agira de créer des impóts. Il n'y a ïme les interets respectables qui seront respectés. Il est encore un fait sur lequel . nous croyons devoir retenir l'attention publique, et aussi celui du parquet. Il nous revient que, dans les campagnes surtout, il se comstitue de véritables, coalitions de producteurs, dans la pensee de combattre l'abaissement des prix qui serait la suite de la concurrence. Ces coalitions sont aisées, en ce moment oü nous subissons e'ncor-e des barrières artiiicielles resultant des dinlcultós de communication.^^ Cos .coalitions constituent un délit sur lequel nous nous permettons d'attirer l'attention du parquet. ■ > -^tfr i m Mm et iiis l'appel eUej «5>-Cm^ Les horreurs du régime teuton a Gembloux bri- Nous avons dit un mot, f'autre jour, de ('état de devastation dans lequel les boohes ont laissé notre immeuble et nos diverses installations. Ce que nous n'avons pas dit, o'est qu'au nombre des documents brQlés ou volès par les Ailemands, se trouvait un document précieux entre tous : la liste de nos abonnés a Bruxelles eten province Nos lecteurs et amis nous ont déja, par Ie passé, donnétant de preuves de leur attachement, que nous n'hósitons pas ó leur demander un nouveau service: qu'ils nous fassent connaitre, Ie plus vite possible, leur adresse exacte aotuelle. Dès que la poste aura repris sont service et que nous aurons pu réorganiser le service a domioile — ceci sera chose faite dans quelques jours — nous leur feront a nouveau parvenir notre journal.. Vu, la hausse formidable des matières premières, du papier notamment, nous ne pouvons fixer encore Ie prix de l'abonnementj ceiuici subira nécessairement une majoration et oette majoration sera commuse atous les journaux. Cdmme nos anciens abonnés n'ont pas été servis pendant les quatre dernlers mois de 1914, nous déduirons du prix du nouvel abonnement la somme de trois francs. La graoMGliesse ö8 icxsiiours attend .^A'gence Reuter apprend par un personnage important du Luxembourg qui vientd'arriver en Angleterre que vu l'opinion publique, la grande duchesse a decide de ne plus prendre part au gouvernement avantqu'unê decision populaire' sur l'avenir de l'Etat ne soit .iiitervenue: ■# m » , ■ La dernière victime de ia guerre sons-marine Bergen, 26 novembre. —^ï/équipage du vapeur » Enner Christiania » a debar que. Ce fut la dernière victime de' la guerre sousmarine. Ce bateau fut torpillé le 11 novembre, au soir, après la signature de l'armistice. Il faisait'son premier voyage. L'équipage du. sousmarin prétendit avoir torpillé et coulé, le même jour, un transport brita-nnique allant a Arkhangel, M. Etat| reduction six cent millions pour le construction en trois ans de soit : dix super-dreadnoughts, et 140 navires de guerre et navires auxi1 liaires. Les reductions principales qui seront' faites dans son département sont de 313 mil* lions sur les previsions du bureau dartilie- Daniel, ministre 'de la Marine aux] b-Unis, a declare qu'il ne fera aucuue sur les previsions budgétaires de pour le programme de 156 navires» six croiseurs 75 millions sur h rie et de marine. solde de la. CEUX DOIÏT. IL FAUT PARLER 15 Histoire émouvante et dramatique des origines de Ia 'f Libre clandestine. Jee proces, a trois mois 3e prison, elle I fut, dans une autre affaire, condamnée a cinq ans de prison pour passage de recrues. Elle accompagnaitellemémejus-qu'a la frontière, par de petits sentiers et des chemins dont elle connaissait les detours, les jeunes geus désireux de passer le fil. Et elle en lit passer des quantités. Les avocats presents a la barre étaient MesBonnevie, Chaudron, Braffort, Kirschen et Parent. Après la cUsparltlon d'Eugène Van Doren On se demandera peut-être ce que devint la Libre ^Belgique au momen,t oü la disparition forcée d'Eugène Van Doren sèmblait mettre son existence en question. Je me souviens qu'a cette époque on se montrait fort inquiet, parce que la non-publication du journal aurait constitué, aux yeux des Ailemands. une preuve convaincante de la culpabilité des personnes qui étaient tombées dans leurs griffes. Il fallait, a tout prix, que le journal continuat de paraïtre; c'est a quoi plusieurs personnes s'employèrent utilement. Mm8Massardo, qui tenait la librairie de la Galerie de la Reine, of rit spontanément de faire; paraïtre le, numero 72, qui était, depuis quinze jours, en suspens. Mais, au moment oü elle allait remettre a l'impressron les manuscritsquilui étaient parvenus, de précieux concours lui arrivèrent inopinément. M. Snoeck, directeur dü Crédit Anversois, vint a Bruxelles, apportant la matière du numero a composer. Ce fut lui qui assuma, pendant quelque temps, la charge de soutenir l'ceuvre tinancièrement et de réunir les collaborateurs nécessaires. Fak piquant: le juge de paix Préherbu, qui, subissait a «^moment une peine de 'prison pour collaboration au journal de Van Doren, avait appris dans sa cellule la disparition de celui-ci, et il avait rédigjé la matière — qu'il comptait bien faire parvenir a destination — du numero suivant. C'est done MmeMassardo avec le concours de M. Snoeck et de Timprimeur Somers de la rue van Schoor, qui reprit la tache abandonnée par Van Doren; elle fit paraitre la Libre Belgique concurremment avec un second groupe ayant son éditeur a lui et ayant a sa tête M. Dankelmans. Deux Libre Belgique faillirent, a ce moment, voir le jour en même temps. Mais M>eMassarde et sa fille ayant été a'rrêtées sur ces entrefaites, les deux ! fils continuèrent pendant une quinzaine de jours l'ceuvre de leur mere, lis allaient porter la copie qu'on leur remettait a M. Hees, teinturier de la rue de l'Hópital, qui se chargeait de la transmettre a rimprimeur. Ce régime dura jusqu'au moment ou le numero 96 fut mis a l'impression. Nous étions alors en octobre 1916. A ce moment, a la suite d'une perquisition faite par la police allemande dans son magasin, MmeMassardo, sa fille, ses fils, sa belie-mère, sa servante furent arrétés. Le tribunal condamna MraeMassardo a deux années demprisonnement, sa fille et ses deux fils a six mois de la même peine. Plus tard, la Libre Belgique f ut imprimée par M. Wittenbercq, de la rue de rEst et par Timprimeur Dumont, habitant iue de Bordeaux, a Saint-Gilles. M. Van Campenhout fut chargé de pubher exceptionneliement, dans un moment de crise,ua des numéros du journal qui parut sur les presses de M.,Benoodt, imprimeur^ de la rue du Bouiet. P. Delandsheere. VI Encore des pcursuites Je ne puis terminer cette série Particles sans dire quelques mots du proces qui s'est déroulé devant Ie tribunal de Charleroi les 19, 20 et 21 juin 1916 et oü se trouvaient réunis non seulement de nombreux amis et distributeurs de la Libre Belgique, maïs encore düFérentes personnalités coupables d'avoir propagé ÏAme Beige, une autre oeuvre de propaganda de guerre d'une belle tenue littéraire, et quelques brochures clandestines. Parmi les patres et religieux qui *e préseiJtaient devant la justice allemande, on remarquait, aux cötes du P. Dubar, dont Ie róle a été déja en partie indiqué, labbé Mussche;- vicaire a StrGilles; les abbés Schey ven et Boone, professeurs a l'Institut St-Louis; Ie R. P. Devroye, recteur du College jSt-Michel; et Ie 'R. P. Fallon, recteur de Tétablissement des Jésuites de la rue des Ursulines. , Au banc des prévenus se tenaient encore l'avócat René Pailiot, qui devait mourir au cours de sacaptivité enAllemagne, M. Antoine Dalle, conseiller communal a Molenbeek, et M. Beyer, un poissonnier de la rue de Brabant, qui comptaient tous deux parmi les plus sérieux distributeurs de lèu'Libre Belgique. Ce proces a mis en evidence Ie róle pëu reluisant joué par deux des imprimeurs de la Libre Belgique * Rogiers, de la chaussóe St-Pierre, et Dioncre' de la chaussée de Boendael. Ces deux hommes ne se sont pas contentés de charger les prévenus; ils ont donné a la justice allemande des precisions et des indications que celle-ci ne leur demandait pas, et qui ótaient de nature a aggraver les charges pesant sur les personnes \ impliquées dans ce proces. C'est eux qui ont fourni a la police allemande la liste des personnes chez lesqueiles la Libre Belgique était distribuée. Et eest Ie témoignage de Rogiers, tout particulièrement, qui a permis au tribunal de se montrer severe pour l'avócat Pailiot, auteur dune plaquette intitulée La nuü de Guülaume IL Cet imprimeur a prétendu reconnaitre, dans Ie manuscrit de cette publication, Pécriture de Pailiot, pour qui il avait travaillé un an auparavant. Comme Tauditeur allemand lui feisait remarquer la ^ravité de cette declaration, puisqu'il sagissait du crime de lèsemajesté, Rogiers ajoüta dun air indifférent: -—Ceia m'est egal. Je maintiens ce. que j'ai dit. Le R.P. Dubar fut condamné a 12 ans de travaux forces pour avoir contribué a la diffusion de la Libre Belgique en servant d intermediaire pour la remise de la copie. L'abbé Mussche. coupable d'avoir fondé ÏAme beige et l'abbé Schey ven dy avoir coilaboré, furent condamnés respectivemenc a onze ans et cinq ans. M. René Pailiot fut frappe d'une peine de cinq années demprisonnement. Du eorrespondant de Havas au front tannique : Voici ce que j'ai vu et ce que j'ai appris a Gembloux, La, dans l'Institut agronomique, transformé enhópital militaire pariesAllamands, gisent en ce moment quelque cinq cents prisonniers francais, anglais, italiens, dont un certain nombre, blessés, ont été abandonnés sans soin par l'ennemi en retraite. L'hópital est dans un état de saleté repoussante; les cours de l'établissement sont un vaste' mmier; les salles ne valent guère mieux; la literie suffitapeine a abriter les* blessés et les"malades. Nous avons trouvé pêle-mêle des amputés et des malades. Les médecins ailemands passaient la visite tres irrégulièrement; encore n'étaiUe, le plus souvent, qu'une simple formalité.Les inflrmières alfemandes ne se montraient pas plus humaines que les médecins. Quant aux operations chirurgicales, elles étaient faites avec une incurie dont nous avons eu-mainte preuve. Ils ont amputé un bras en laissant dépasser un moignon nonrecouvert de 10 centimetres. Mais le scandale de Gembloux, répóté hélas! en bien d'au tres lieux, a été le martyre lent, métilodique, voulu, ordonné, de prisonniers anglais, même blessés. On soigne a l'höpital de Gembloux des blesses anglais qui ont recu aux bras et aux mains des coups de baïonnetto parce qu'üs mendiaient du pain aux passants. La consigne était de laisser les Anglais mourir de' f aim; elle était observée a la lettre. On a enterró a Gembloux, depuis hüit jours, six prisonniers anglais morts de f aim. . Nous ne pouvons, quant a nous, douter dè l'exactftude de ces tristes faits, quand nous avons vu sur les routes de Belgique, tanfc déj pauvres garcons haves, anémiés, victimes designees de la tuberculose et de la sclerose© M. Antoine Dalle qui distribuait chaque semaine 2,000 numéros et M. Beyer oui en recevait plus de 5;000 furent condamnés tous les deux a neuf mois. M. Dalle, après aroir purgé sa peinej devait reparaitre quelques mois plus tard devant le tribunal pour des laits analogues et être expédié pour deux ans en Ailemagne. Les deux imprimeurs, Dioncre et Rogiers se sont vüs infliger deux ans et demi. Mêmes pénalités pour Allaer Arthur et Aliaer Louis, ainsi que pour Theodore Plancade. AVIS Quotidiennenïent, nous recevons la visite de plusieurs centaines de personnes désirêuscs de se procurer les numéros du XXe :Siècle relatant les origines tde la Libra Belgique clandestine. Nous regrettons de ne pouvoir leur donner satisfaction, le tirage de ces numéros étant complètement épuisé. A la demande de nombrewx lecteurs, les Origines de la Libre Belgique paraitrpnt Six mois au R. P. Devroye, parce qu'il avait fait imprimer, pour les donner aux élèves du college St-Michel, des diplómes patriotiques*. Cinq mois a l'abbé Boone pour distribution de prohibés el cinq ans au R. T. Fallon, pour distribution de la Libre. Mlle Schoepen qui insulta Rogiers, en pleine audience, M. Huyttens, voyageur des papeteries Debroux, qui fournit la'papier de la Ubre Belgique; Mlle Bastin, MmoSpinette, MM. Muller, le docteur "Guelton, Van Bastelaer, Lenaerts, MmeFoncoux, M. et MmeDeleuze, Mlle Lebas, labbé ,Lebas, M. Debecker, qui s'occupaient de distnbuer l'organe clandestin, furent condamnés a des peines de quelques mois de prison. M. Gheude obtint neuf mois et M. Winter beek, beau-frèrè d'Eugène Van.Doren, trois mois. Quant a Van Werveke, ami de ce dernier, il fut envoyé en Ailemagne comme indésicable. Nos petites annonces paraissent dans ieXX° SiaCLE et le JOURNAL DS BRaXBLLSS Les 3 lignes : fl. f l*$nriC Chaque ligne supplementaire 4.0 centimes Une mention spéciale doit étre faite pour MmeMaindiaux et pour sa fille agée ae quinze ans au moment du proces, loutes deux'furent superbes a l'audience f ^moignèrent d'un palriotisme ardent. LaJeunöfille a fait montre d'un devourment extraordinaire. Condamnée, dansJ

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