Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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11 november 1916
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s.n. 1916, 11 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3t9d50gt90/
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LE XX Siècle du 11 Novembre 1916 a————B—»W———IM—■ avoir livré combat à de la cavalerie al anande du côté de Sart Saint-Laurent is'é i-e jetée dans le bois de Profondeville, p rejoindre l'armée be-lge avec tous les ho •lieurs de la guerre. C'est cet episode dont le commanda Bourg fur. le héros, que je vais raconter, jette une vive lumière sur les; opérations < É>it';re de Xamur, fort peu connues jusqr présent. Une Compagnie oubliée Dans la nuit du 22 an 23, la compagnie c commandant Damien Bourg, du 8e de iign à qui était adjoint, le lieutenant van Kee occupait l'intervalle Emines-Cogneiéc. Dura: Ea journée du 22, le fort de Vlarchovelett • après une résistance qui fait le plus grar honneur à son chef, le commandant Duch teau, succombait sous tes obus de 280, de 3i et de 420. Aussi pour honorer cette belle d fense, le commandant de la position donna-il « Duçliateau » comme mot d'orrlre poi 3a journée du 23. Dans la nuit du 22 au 2 ou entendait les Allemands chanter « D Wacht am Rhein » dans les bois avoisinan de YVarisouk. 'Le 23, à l'aube, le Commandant Bourg, l.i fiîs téléphoniques étant coupés, réussit communiquer avec les troupes de soutien a moyen d'estafettes des lanciers. Un ou deu cavaliers qu'il envoya dans la matinée vei ia ville ne revinrent plus. Un fil téaéphoniqi le reliait cependant au fort d'Emines. Ma un.obus boche vint à tomber dans la maiso où était établi l'appareil téléphonique. C lui- i fut alors Installé dans la tranchf même. Le fort de Cognelée, qui était pi* sous le feu de-l'ennemi, tirait sans discont nuer dans la direction du Nord. Emines et voyait ses projectiles sur Warisonlx et su je Chateau d-'Ostin. Avant midi le fort de C< gnelée se tut. Peu après, quelques artilleur: tous blessés ou brûlés arrivaient jusqu'à 1 tranchée de l'infanterie pour se faire soignéi II-; diraient que le fort était démoli, que plu aucune pièce ne pouvait tirer. Quelques ins tants après le drapeau allemand était hiss au sommet du fort. Le commandant Bours qui observait dans cette direction à la iv melle, donna l'ordre à ses hommes de res ter tapi.- au fond de la tranchée. 11 voulail en^ les ' inpéchant de se rendre compte de 1 faibles-e ' préserver leur m°ral de tout h6l,ITs SP Passèrent sans qu'oi api refit 1 ennemi. Les cavaliers envoyés ; &aint-!5«n-ais pour annoncer la prise de Ce gnelee, aucun n'a reparu. Tout- fi coup ver 16 i^ures une vive fusillade éclate dans 1; direction de Friser, c'est-à-dire en arrière d Ucftee qu'occupait touiours la c0mpa vuio6 n0Urg' i AU«îfcm(& étaient -déjà et « ;0P^pf,rIeinentairPS clvils ^ient venu: au devant deux P.our leur demander d'épar 0 » )' lleures des masses aile r c?Valerîl? en téte, descendent par 1; route de Louvam. Le commandant est sui le point d être encerclé. Il songe seulemen m? i, -rer Tals' pour contenir l'enne 1 S i'1 trouPe sur un front auss étendu que le_ lui permet son effectif afin de donner 1 illusion à l'ennemi d'avoir affaire a des forces_ imposantes. Les hommes bier 25™® en m.ai". restent calmes et décidés: ils tirent par intermittence. Ils ignorent le péri] de leur situation: ils ne voient que leur chef' emportant deux mitrailleuses provenant d'un? tranchee voisine, ils se retirent par groupes vers le ort d'Emines dont le commantlanî Bourg veut gagner la poterne. Un lieutenant de haute taille l'accueille 3 1 entrée du fort par ces mots- — Hé bien, d'où venea-vous? Vous êtes cou-matin65 pes sont 'en retraite depuis ce On s'explique, les artilleurs du fort et les fantassins de Bourg entrent en conversation. — Les forts de Marchovelette et de Co<me--+r iîe ?Cras^s- Vous aile® à votre toui etre bombardés _ et détruits comme eux disent les fantassins... Vous êtes f..., quci! C est Seins importance, répond en le lieutenant- les Français VieS de ren7 portei une grande victoire sur 2a Sambre ladivision 3 T-nc Pournez Tejoindré et à Frisét' Lennemi est <l'éjà. à Saint-Marc taie^en^tW* • les artilletlrs dn fort met-Ktpmh, 16 des Pièces destinées à' bat- To • - entre Emines et ltu ville. flinut-, r/P'ule cll0se l"1 vous reste à faire, rio-PT- - officier d'artillerie, c'est de vous di-„ s? vers le fort de Suarlée où vous pouvez 2:" /e.r par la route militaire prescrue cons-, .nment sous bois. Si, comme il est probable. vous êtes attaqués vers Saint-Mare, je vous soutiendrai du feu de mes pièces...' Aussitôt la compagnie, avant et arrière-gardes et flanc-gardes à leur place, se met en mouvement. A courte distance du fort elle se heurte à des tirailleurs ennemis. Au bout d'une demi heure de combat, le commandant Bourg, bien swntenu par le canon dTAnines réussit à passer. Ses 170 soldats, renforcés par quelques d'autres unité5! se faufilant un à un dans le. bois, les mitrailleuses suivent immédiatement l'avant-garde. I.es chiens de trait donnant des signes de lassitude, car la chaleur est atroce, les hommes s'attellent aUx mitrailleuses et se partagent les munitions. Le soir tombe auand la compagnie atteint la vallée du Brigniot, r,uis la route de Bruxelles au bas de la côte de Rhisnes. Un paysan donne aux soldats un grand pain de ferme- avec du beurre. Mais il ne s'agit pas de traîner. Il faut gagner le plus tôt possible l'Entre-Sambre et Meuse que tiennent, d'après les dernières nouvelles, des troupes françaises. On dépasse Belgrade en laissant à gauche la plaine d'exercice, puis on pique droit sur Flawinnei Vers 21 heures, la troupe passe la Sambre au pont de Beauce. Les habitants fournissent les vivres qui leur restent et l«s hommes se hâtent d'avaler deux ou trois bouchées. C'était la dernière unité constituée qui quittait Xamur. Il était 2.1 heures! Des voitures de réouisition généralement surchargées et mal attelées passaient encore dans le village où les troupes de la garnison s'écoulaiemt depuis 6 heures. Au. moment où les incendies, qui marquaient partout l'avance allemande éclataient dans la direction de St-Gérard, la compagnie se remit en route. Elle rencontre quelques soldats belges, deux ou trois Français, des volontaires du « Corps Congolais ». Malonne est traversé sans qu'on s'y arrête et l'on continue vers Bois-de-Villers. La nuit est tombée; petit à petit, par bribes et morceaux, de tous côtés, on commence n apprendlre la vérité; les Français ont été battus... mais on ne sait où... et les Allemands sont à St-Gérard. Capture de deux officiers allemands dt de... deux gendarmes belges Vers 22 heures, entre Malonne et Bois-de-Aillers des civils et, des militaires préviennent le commandant Bourg qu'il y a deux officiers allemands dans un estaminet des environs, des parlementaires, ajoutent-ils. Des parlementaires élans les rangs d'une rarmée en retraite, voilà qui est curieux se idit l'officier. Puis on connaît l'usage que' les ^Allemands ont fait du drapeau blanc. Il faut, «lier voir de quoi il retourne. Bourg se fait ,-désigner la maison: un petit café précédté id'un jardin et enclos d'un grillage. Il poste ides hommes aux issues et, pistolet au poing suivi de quelques soldats il pénètre brusquement dans la première salle. Sur un matelas isont couchés deux officiers allemands : dans ,1e fond de la pièce, deux gendarmes belges — Debout! ordonne en allemand le com-<ommandant qui, natif du grand-duché de aLuxerribourg, connaît admirablement bien le ^parler d'outre-Rhin Comme des automates les deux Allemands lèvent et l'un d'eux demande: | — Vous êtes le délégué du général! — Le général lui-même, riposte, le commandant.;— Qu'est-ce que vous voulez nous faire, dit un dos officiers: nous sommes des parlementaires; voici le drapeau blanc qui nous accompagne. — Parlementaires ! Drapeau blanc! On connaît vos malices cousues de fil blanc et vos tu ses de guerre. N'espérez pas me tromper. — Lisez ceci alors, réplique un officier et il tend à Bourg un r,apier portant l'ordre à la -division de Namur dp se rendre F.n vm>i ia te- texte allemand qu'accompagnait une tradu et tion plus ou moins exacte, précédée d'ailleui ut de la mention « Sans Garantie ». n- A. b. K. vor Namur 23/8 5 Abei nt Angriffs Armee Il von Namur. lu 'à An den Kommandanten von Namur. Ich fordere Sie hiermit zùr sorfortige U< bergabe \on Namur mit seinen saemtliche nocli nicht genommen Forts, seiner Bezatzùn [u und seinem gesamten Kriegsmaterial au e, Widrigenfalls werde ich eine Artillerie vo r> Geschutzen die Stadt Namur in Trùmmer schiessen lassen. Ich erwarte Ihre sofortig e, Antwort, die Sie und der Bùrgmeisier de ici m'r perscenlich in Begleitung meine a- Parlementaers bis 6 Uhr Abds zù ùbcrbrihge £ haben. é- t- Vor Namur den 23-8-1914. ir v. GALLW'iTZ, 3, General des Artilleries, ie ts Armée d'attaque 23/8 5 Abd devant Namur. >g à '.Traduction sans garantie) x A Monsieur le Commandant de Namui ,'s Je vous invite à rendre la ville de Namu g avec tous les forts qui ne sont pas encor s pris, tous les soldats et. le matériel de guerr n qu'ils contiennent. En cas contraire, mon ai tillerie de six cents canons bombarder p a v^e .de Namur en la rendant en un ta de débris. J'attends \-otre réponse immédiat . que vo.us et le bourgmestre de la ville e: personne devront me remettre immédiate " ment en 'compagnie de mon parlementair 1 porteur de cette lettre. (sé) v. GALLWITZ, '' Général commandan' d ■ Bourg jejte un rapide coup d'œil sur 1 , papier..... Uebergabe von Namur die Stad ^ Namur in Tri'unmern schiessen Rendr . la ville ou la voir réduite en cendres Cel- lui suffit. Des parlementaires, cela ? Des es pions beaucoup plus probablement. Puis, i est question d'un parlementaire, et ils son deux, Et où se trouve le bourgmestre d 1 Namur î 2 — Prisonnier de guerre ! dit-il. Puis il ajoute, toujours en allemand, ei ! voyant épie Aes deux officiers étaient armé L d'un pistolet : — Abgesc.hnalt ! (enlevez vos ceinturons) - Les deux: hommes s'exécutent immédiate t ment. a L'un d'eux, un gros bouffi, à tête haineus< de Prussien, coifié d'une casquette plate : j visière, murmure : . — Nàahher ! (Nous vous aurons plus tard) — Silence ! ordonne le commandant. Les deux offtcieés ne disent plus mot. Le: t deux gendarmes semblent chercher un troi , pour s'y cacher. L'un d'eux s'enhardit à de t mander : . — Et nous, que devons-nous faire 1 -- Avec ! s "Et le commandant désigne un caporal ei , qni il avait entière confiance, le capora Quatvlieg, pour garder les deux prisonnier: avec les gendarmes. Un sommaire interro 'gatoire d'identité apprend qu'on a affaire au capitaine da lre classe baron von Roel _ officier d'ordonnance du général von Gall witz et au capitaine Talbot, commandan le parc automobile de l'aimée von Gallwitz Le premier officier, coiffé du casque a l'ai] distingué et correct ; l'autre, l'homme à l£ casquette, est le type classique de la brute prussienne. La troupe du connnandaïit Bourg continue sa route jusque Lesvps, où il arrivf vers minuit par Bois-de-Villeirs. Comme plu sieurs hommes, ainsi que le capitaine voi Roel, tombent de fatigue, un repos d'une heure est ordonné. Pendant ce repos, et er cours de route, des renseignements recueil lis chez l'habitant tendent a confirmer que les prisonniers sont vraisemblablement des parlementaires, attendu qu'on a vu dans une automobile, au cours de la journée deux officiers allemands, dont l'un portai: le casque et l'autre la casquette, accompa gnés du bourgmestre de Namur, M. Procès et d un officier belge. Des civils, qui avai-en vu l'automobile, ne parviennent cependani pas a reconnaître si les deux prisonniers etaient bien ceux qui occupaient la voiture lia chaud combat Le 24, vers ] h. 1/2 du matin, on arrive a Lesves. Le village de Saint-Gérard est en feu ; les Allemands l'ocempent. Il faut chercher una autre issue. Des groupes de soldats belges et des. files de vontures de réquisition continuent vers le Sud. Ce sont los traînards de la çolom \ belge qui bat en retraite. Bourg, devant les difficultés de la. marche sur c* chemin encombre et la certitude cîe se ïLeurter a des forces ennemies considérables, décide de changer de direction. Il prend la route de .Sart-.Saint-Laurent. Par la., point çle soldats, mais des groupes de réfugiés qui emboîtent le pas à la compagnie et se mettent à marcher' a peu près militairement. Les soldats commencent à être à bout de forces.' Au spectacle des incendies et. eles malheureux îug'itifs, faisant enlever le bandeau qui recouvj ait les yeux de von Roel le commandant lui dit ; — Voilà votre œuvre ! — Je réprouve cela, répondit von Roel avec un accent de sincérité. Nos braves soldats dissipent le sommeil et la ïaim à force de volonté et remontant d'un coup d'épaule les courroies de leur sac continuent toujours en bon ordre. Gn arrive a proximité de Sart-Sfiint-Laurent. Les patrouil les reviennent annoncer que le village est abandonné. A proximité du village on découvre des tranchées orientées vers le Nord e£ vers l'Est. Plus lcfti deux soldats français blesjsés, râlent, abtindonnés. On les porte a l'intérieur d'un petit café et on leur donne rapidement quelques soins. Le fond d'une gourde 'de café est versé dans la bouche rte l'un d'eu.x, qui a la mâchoire inférieure fracassée.11 est maintenant i-inq heures du matin. Le commandant voit arriver vers lui, au couac que fait la route en allant vers Fosse un cabriolet paraissant venir de cette localité il arrête le conducteur et l'interroge. Celui-ci raconte qu'il y a de la cavalerie allemande au repos des dlux côtés de la route, à un envi-ron un kilomètre. — Sont-ils nom û.feux et bien gardés? Y a-t-il des sentinelles.? — Je n'ai pas A'n de sentinelles. . — Las de senticaelles! C'est extraordinaire. "Voulez-vous retousrner et vous assurer si c'est bien exact. — Volontiers. En même tem ps le commandant envoie en reconnaissance le sergent. Brulard, aujourd'hui adjudant, et trois hommes. Au bout de • dix minutes, le cabriolet revient et son con-dutter | 'L-oiifj|rïrile, tfcupj jîes l'ensejignetments qu'il a donnés antérieurement. Mais les nommes de ia patre mile ne rentrent pas. Ils sont tombes vraisemblablement aux mains de l'ennemi. Heureuseanent, ils .n'ont pas dévoilé la présence de la compagnie au village de Sart. Le commandant, prend un des chevaux des gendarmes et, ajieoiflpagné d'un de ceux-ci part, reconnaître, l'ennemi. Dès son retouir, il fait prendre des dispositions pour attaquer; ia petite troupe va essayer de se frayer un chemin à travers les lignes ennemies. Les deux prisonniers qui, les yeux bandés, se rendaient cependant compte des préparatifs de combat, paraissent en proie à unes vive terreur : ils craignent sans doute 'qu'on les fasse marcher devant les troupes belges. — Rassurez-vous, leur dit à haute voix Bourg, les Belges ont l'habitude de présenter leurs propires poitrines à l'ennemi. Mettez-les là-bas à l'abri derrière l'église or-donne-t-ii:Puis, ayant fait déposer les sacs, il lance ses hommes à l'attaque. Il réussit à arriver a couvert jusejxt'à 500 mètres de l'ennemi qui bivouaquaient tranquillement sans se douter de 1 approche -d'une troupe belge. Pas un obstacle dans le champ de tir de nos hommes. Pendant plusieurs minutes nos soldats purent tirer à leur aise sur la magnifique cible que présentaient les Allemands groupés. Le désarroi 'fut extrême dans le groupe ennemi. Ce n'est qu'au bout de dix minutes qu'elle riposta, au fusil, à la mitrailleuse et au canon-revolver. Après une demi-heure de combat, ayant perdu une vingtaine d'homme, la PftmnQrrniû hûd.rrn vntitin i „ ,. ; n V __ ilM—BEgZSSgggMOgUll II H H'till 1IH i imgTT'r 3- hommes se réjouissaient tout haut d'avoir pi 's se battre enfin, et aussi heureusement ave un adversaire visible. Le lieutenant van Kee et son peloton restèrent .pour protéger la re s traite. Les hpmmes tirèient environ 70 cai touches, ce qui valut au lieutenant Van Kee cette virulente apostrophe : "0 cartouches ! Mais une cartouche vau mille francs maintenant ! Le retour au villiige se fit sans trop d'en !- combres, les^ .Allemands n'osant .pas poursui n vie. Ils avaient dû faire d'ailleurs eles pei g- tes sérieuses. Le sergent Bi-uland qu'ils avaien i. capturé, mais qui réussit à s'enfuir quelque n jours plus tard, rappela que l'ennemi avai n enterré quarante-quatre chevaux, et qu'ui e nombie a peu près égal d'hommes avaien , été mis hors de combat. Qu'était celle noupe allemande? Probable ment une forte lilanc-garde (l'un corps d'ar niée qui se .dirigeait vers la France. La compagnie belge quitta, les grandes iou tes pour gagner un petit bois de sapin au quel on accédait par une montée tiès raide Les blessés les moins gravement atteints, l; suivaient. Mais les deux officiers allemand s ne reparaissaient pas. Finalement ils arri Virent sous la conduite du caporal Quatvlieg Les deux gendarmes avaient disparu ave les, chevaux. Un repos il'ut donné à la troupi qui était très fatiguée. Puis on se dirigea ai Froide-Bise. Il était 1 h. et demie du matii r quand la compagnie avait quitté Sart Saint e Laurent. Il était 8 heures du soir quand ell-e entra à Froide-Bise. Après avoir reconnu 1 village, la troupe y entra. Deux blessés ; a furent laissés aux bons soins des habitants s La troupe fit arrêt dans la cour d'une fer e me où les hommes purent se procurer de: i tartines et du café Bourg, qui cherchait toujours à rejoindre e les Français, apprit que la veille, vers di: heures du soir, eles Français étaient arrivés à Buzet. Il se diirigea vers ce village pour j apprendre que quelques patrouilles seulemen étaient passées par là. Comme on l'assurai e que la route Bois-de-Villers-Bioul était encore t libre, la troupe se mit aussitôt en marche ù dans cette direction, à travers ie bois de la x Haute-Mariagne. La chaleui était épouvanta i- ble. Le capoial Landrieux tomba tout à couj; 1 raide mort. Il faut continuer ; on ne peut s'ai t tarder. A la sortie du bois, après avoir remon 3 té un moment dans la, elirection de Wépion la -colonne s'arrêta, vers midi, près d'un petit café isolé, où l'on put se restaurer et, se i reposer. Des voitures passaient encore,- mais 3 ce n'étaient plus que des véhiculés transportant des réfugiés. Au commencement de l'après-midi — on était ie 24 août — la canonnade redoubla d'intensité dans la direction d'u Nord. C'étaient 3 probablement les forts d'Emines e de, Suarlée 1 qui essayaient de faire le plus de mal possible à l'ennemi avant d'être anéantis sous les coups des pièces de siège. Après un court repos, la troupe en retraiue 5 continua .sa route dans la direction de Bois-1 de-Villers pour gagner Bioul, par où l'on pouvait, disait-on, passer encore. On suit ia vallée du Burnot. Pour ne pas tomber à 1 improviste entre les mains, de l'ennemi, la compagnie suit la crête de la vallée, parallèlement à la route, très encaissée. Seuls quel-; ques hommes cheminent sur celle-ci. Plus ' loin on rejoint l'a route. Les flanc-gardes de [ gauche de la compagnie essuyent que-ques coups de fusil, mais ne parviennent pas à apercevoir d'ennemis.' Il iaut faire halte un t moment, car la compagnie s'égrène sur un kilomètre. Les parlementaires et le lieutenant Van Keer avec Quatvlieg arrivent les derniers. L'officier automobiliste, le premier, Talbot, i ne peut presque plus marcher. On monte maintenant vers Arbres. Il est à peu près 15 heures, et le soleil chauffe terriblement. Tout à -coup, trois ou quatre hom-! mes, habillés moitié en soldats, moitié en ci-l vils, accourent vers la petite troupe. . Parmi eux le chauffeur du médecin divi-i sionnaire. — Presque toute la division est prisonniè-: re, crient-ils. : — Et le général? ; —i Le général aussi. Dans e bois de Profondeville On s'arrête pour délibérer. On interroge les nouveaux venus, puis un soldat en civil, : échappé de la colonne fane prisonnière à Bioul, originaire de la contrée. Tous les renseignements tendent à confirmer que la retraite est coupée. L'homme qui paraît bien connaître la région conseille de gagner le bois de Profondeville. Vers cinq heures de l'après-midi, Bourg et ses hommes entrent dans le bois. Ils n'ont plus de provision. Les hommes sont à bout. La soif surtout les torture. Depuis vingt-quatre heures, ils ont marché et combattu à peu près sans manger et sans se reposer, après être restés deux jouxs en grand-garde, faiblement approvisionnés. Heureusement on rencontre sur le plateau une mare recouverte de mousse. Tout le monde se désaltère longuement. Des mûriers et des myrtilles sont avidement déponillés de leurs fruits. Entretemps, des sentinelles ont été piacées aux issues du bois et les lisières sont occupées par quelques hommes du côté de Bois-de-Villers, de Profondeville et du Burnet. La nuit tombe lentemen. Un des parlementaires fait demander par l'intermédiare du lieutenant van Keer à pouvoir causér avec le chef du détachement. C'est le capitaine en premier von Roel. — Maintenant que la troupe est au repos, dit-il, que vous pouvez procéder à un interrogatoire approfondi, je pense que nous pourrons vous convaincre que nous sommes réellement des parlementaires. Je suis le neveu du général von Gallwitz et son officier d'ordonnance. Voici ma carte ù identité. En outre voici la traduction de la pièce dont j'étais porteur (Von Roel montra alors la traduction donnée plus haut). Je comprends que vous ayez été surpris de nous rencontrer sur un matelas d'auberge. C'est la faute du bourgmestre Procès qui, après nous avoir accompagnés pendant un certain temps, nous a brusquement abandonnés Il nous a quittés en nous disànt de l'attendre un moment et il n'est plus revenu. Nous comprenons donc parfaitement que vous nous ayez arrêtés. Cependant, je tiens à attirer votre attention sur le fait que le sort de la ville de Namur est entre vos mains, c;u vous vous doutez bien, je pens'e, que le général von Gallwitz en ne me voyant pas revenir, me croira tué et ne manquera pas d'exercer de terribles représailles sur la ville, si vous me gardez nius longtemps. Laissez-moi donc rejoindre le général. Je reviendrai ici, après l'avoir vu. Quant au capitaine Talbot fi n'est pas parlementaire; il a été chargé de m'accompagner. Je réclame pour lui le même traitement que pour moi. Le lieutenant van Keer ajouta : — Si vous les laissez retourner, commandant., je les accompagnerai. — Soit, dit Bourg, mais sachez bien que j« tiendrai les bois et ferai, jusqu'à l'épuisemeni des munitions, la guerre à vos détachements. — Entendu, dit von Roel. — D'autre part, vous partirez seul avec le lieutenant Van Keer. Van Keer et von Roel partirent ensemble d'ans la direction de Profondeville. Peu après leur départ, quelques coups de feu retentirent Ils s'arrêtent un moment. Le commandant Bourg décida alors de laisser aussi partir Talbot. Arrivé à Profondeville, Van Keer renvoya un soldat qui avait été adjoint comme escorte. La troupe recueillit dans le bois quelques fuyards qui arrivaient de la direction de Bioul. Des habitants de Profondeville arrivèrent aussi, ainsi qu'un garde-chasse et. un braconnier. Pendant la nuit., un gamin d'une quinzaine d'années put s'approcher d'une des sentinelles belges et lui remit un grand panier plein de vivres : des pommes, des poires, des tartines et du café. L'enfant, ayant emporté le panier vide, revint au lever du jour avec une nouvelle charge. Des habitants ayant appris que des soldats belges occupaient le bois, apportèrent aussi, au péril de leur vie, des provisions. Le braconnier, qui connaissait les moindres sentiers de la région, alla daiîîj la soirée vers Profomfeville et Wépion. Le seul renseignement qu'il rapporta. c'est que bon nombre d'autos stationnaient entre ces deux localiés. Quand le jour du 25 août se lève, 3a rosée est très forte. A l'aube des coups de feu sont échangés du côté de Bois-de-Villers, entre un des petits postes qui surveillaient l'entrée du bois et une patrouille allemande. PB us tard, on signale qu'un parti de cava- LI 11 nwvtlliui V I71U i té à la lisière du bois, dans la direction c Bioul. Aucun autre incident ne marque J i- journée ; la grande préoccupation est de s; voir si la rive gauche de la Meuse à haï teur de Dinant est encore occupée par le r Français. Hélas ! on apprend bientôt qi l'ennemi -coupe toute retraite. t Le soir approche et les parlementaires pa tis depuis près de vingt-quatre heures n'oi pas donné signe de vie. Quelq-ues homme sont malades de fatigue. Le retour des parlementaires t i II commence à faire nuit, quand le co-n t mandant voit arriver vers lui deux, petit chiens* Derrière eux, marche un civil c liante tai!lc.' Bourg s'avànce vers lui. L'homme salue : — Est-ce bien vous le commandant Bourg - ' — Parfaitemferit.- — .le suis le député Golenvaux, faisai fonctions de Bourgmestre de Namur. t -- Ah ! s — Commandant, vous avez failli faii mettre la ville à feu et à sang en arrêtai les parlementaires. On avait déjà commet cé à allumer le feu aux environ» de j ; grand'place, quand les officiers allemanc i sont revenus. Mais le général von Gal'lwit i pour la belle résistance que vous avez fait - et pour votre attitude loyaiie à l'égard de se ; parlementaires,-'voùS accorde les lionneui 3 de ia guerre ! T A ce moment le lieutenant van Keer arriv à son tour en criant de toutes ses. forces : — Commandant. ! Nous avons les lionneui ; militaires, nous pouvons traverser les ligne allemàpdes et rejoindre notre-armée ! ! ! — Et les parlementaires où sont-i'ls ? — Entre Profo-ndeviK-e et le bois. Ils oi i tenu parole. — Avez-vous une pièce quelconque atte tant que nous sommes libres, et avec le honneurs de la guerre ? v ; Golenvaux montra alors un papier portai 1 la signature de von Boel, signant par ordi du général von Gallwitz et où il était spéc fié que le commandant Bourg et son liei 1 tenant van Keer avaient les honneurs de 1 •guerre, qu'ils étaient libres He rejoin'dr Bruxelles, de conserver leurs armes et d prendre part ultérieurement à la guerre. A Namur Les choses n'avaient cependant pas mai ché facilement. Le5in de là. Tout d'abord va Keer et les deux officiers allemands avaiei: pasgé une nuit à Profondeville, ce qui a va: augmenté l'anxiété du générai von Gallwit sur le sort de ses parlementaires. Le haineu Talbot avait cherché à décider le général mettre des troupes en mouvement pour cei ner la compagnie Bourg en vue de fair exécuter son cihef qui s'était permis de me: tre, selon lui, des parlementaires en état d'aï r-estation. Il avait encore raconté que le con mandant Bourg les avait insultés, princips lement en leur disant au moment d'en-gage le combat de Sart Saint-iLaurent : « Nou offrons nos propres poitrines à l'ennemi, nou ne faisons pas comme vous ! » Il ajoutait qu le commandant belge rudoyait ses homme et les laissait crever de faim et de soif. Le général von Gallwitz, apsès avoir enten du Talbot, ne parlait de rien de moins qu d'exécuter Bourg et de faire sa compagni purement et simplement prisonnière. Mai alors 1-e capitaine baron von RoeB, qui avai laissé parler Talbot, présenta à son oncle le choses sous un tout autre aspect. Il insiste sur le fait que la responsabilité de son ar restât.Ion revenait entièrement au bourgmes tre de Namur, ajoutant que, si Boûrg avai soutenu l'énergie de ses hommes par soi attitude décidée, pétait uniquement pour le: faire échapper à l'ennemi ; qu'au cours d-i .combat dê Sart-Saint-Laurent il les avai mis, -eux les parlementaires, comp^tement : l'abri des balles et que sa conduite avait tou jours été correcte vis-à-vis d'eux, alors mêmi qu'il avait des raisons de douter de leu: Ces arguments emportèrent la décision dt général, qui accorda la liberté avec tous le: honneurs d-e la guerre aux deux officiers bel g-es. Quant à la troupe, elll-e obtint égalemen d'être libérée et de pouvoir se rendre i-ndi virtuellement dans n'importe quelle localité de Belgique. Mais elle devait déposer les ar mes Le commandant Bourg ayant rassemble tous ses hommes, descendit à "Profondeville en route, la troupe rencontra von Boel. Arrivé au village Bourg fit faire la solde puis, ayant reçu des mains de von Roel ur nombre de sauf-conduits correspondant ar nombre de ses soldats, il remit à chacun dt ceux-ci le papier qui leur permettait de franchir les lignes allemandes. Les réunissant ensuite, il leur dit simplement : — Mes amis, vous êtes libres, mais vous connaissez vos obligations envers votre pays. Puis il chargea le lieutenant von Keer "de leur répéter les mêime-s paroles en flamand. Von Roel qui avait entendu ce laconique discours lui demanda ce qu'il avait dit Bourg lui répéta textuellement ses paroles. L'officier allemand se contenta de . sourire. J'en aurais fait autant, se disait-il sans doute. Par petits groupes les soldats quittèrent Profondeville. Quelques jours après ils avaient tous rejoint l'armée de campagne. Bourg avec van Keer, Golenvaux, von Roel et Talbot regagnèrent Namur en automobile. Talbot ne cessait d'injurier les Anglais, ces individus qui avaient tiré dans le dos de l'Allemagne, ces traîtres, ces félons. Comme on peut le voir, ce capitaine d'automobiles cultivait l'injure avec passion. Au moment où l'auto arrivait à Nàimur, on était le 25 au soir, l'hôtel de ville était en flammes. Après s'être arrêté à la Komman-dantur, von Roel, s'étant débarassé de Talbot, mena les deux officiers belges .à i'Hôtei de Hollande, où il croyait trouver des chambres.— Plus de place, lui dit un sous-officier, les dernières chambres ont été retenues pour les délégués autrichiens. On se rendit alors chez M. Golenvaux où Bourg et van Keer trouvèrent chacun un lit pour la nuit. Au cours du dîner, von Roel, qùi logeait également chez M. Solemmaur, revint chez son hôte. Ils parlèrent longuement, ,1e ff ■de bourgmestre et lui, de la violation- ûu territoire belge. — Nous devions absolument passer par la Belgique pour pouvoir déployer toute notre armée et porter immédiatement un coup décisif à l'ennemi, conformément aux principes de stratégie allemande. — Mais votre signature ? — Soit, mais la Belgique n'a-t-elle pas manqué à la neutralité en faisant construire les forts de Namur par des entrepreneurs français ? — Ah I non, ah non ! Tout le monde îcf pourra vous -dire que beaucoup d'Allemands ont travaillé aux installations des forts. Comme l'incendie achevait en ce moment de dévorer l'hôtel dé ville, que l'on entendait craquer les poutres qui se tordaient sous les flammes et que les flammèches passaient devant les vitres de l'habitation du député celui-ci ajouta : — Et ces incendies ? — Des civils ont tiré. — Comme député et faisant fonctions de bourgmestre de Namur, je puis vous assurer qu'en ce qui concerne cette ville, cela est inexact. Comme M. Golenvaux insistait sur le fait que non seulement la Belgique avait été déclarée neutre, mais qu'elle avait en outre observé la neutralité la plus stricte, la plus réelle, von Roel s'écria : — Mais regardez une carte d'Europe ' Far où voudriez-v ous que nous ayons passé? S'adressant au commandant Bour» von Roel lui demanda : — Dites-moi un peu, commandant, quel chemin avons-nous parcouru ensemble ? — Une cinquantaine de kilomètres — Je 'le crois bien, rc«pondit-il ên souriant.... et vous n'etes pas toujours facile. Vers Bruxelles et l'armée de campagne Toute la journée du 26, Bourg et van Keer restèrent à Namur. Bans le courant de l'après-midi, l'officier d'ordonnance de von Gallvitz ajouta sur le laisser-passer à la demande du commflrirtnnt holn-o mm int- .-e continuer le cas échéant de Bruxelles,, su a Anvers. i- Ne pouvant à aucun prix se procurer un i- voiture pour gagner Bruxelles, le commau :s dant et ie lieutenant décidèrent de partir : e pied le 27. Entre 3 et 4 heures du matin, vOi Roel vint les -chercher. Ils étaient en unifoi me et en armes. Ils passèrent tout d'aboi it à la kommandantur où ils furent présenté au général von Below, commandant la le brigade de réserve. Puis von Roel, après leu avoir adjoint un cycliste pour les conjduir jusqu'en dehors de la- ville, prit congé d'eu: sur ces mots — J'espère vous revoir en des temps inei! f- leurs. Bourg et Van Keer se mirent en route a£ e compagnes du cycliste, qui leur racontait che min taisant que la guerre était un véritabl scandale, qfù'ls avaient déjà perdu un ta da monde a Liège, et tout cela pour ces datn nés Serbes. Nos deux héros marchaient à côté du corp de îéserve de la. Garde qui avait, été reten: jusqu'à cette date devant Namur et qui sé d: ® rigeait vers Bruxelles par Saint-Servdis. Au bas de la côte de Rhisnes, lé cyclist Rhisnes, le corps de la garde obliqua à gau ,a les quitta. An delà de Suarlée, à hautetir d s che, dans 1a. direction de Temploux. Les deu: Belges se trouvaient seuls sur la route, pa une pluie battante, trempés jusqu'aux os. • trois reprises, ils croisèrent une auto mili 3 taire allemande. Chaque fois ils montrèren leur sauf-conduit. Et chaque fois les officiers allemands qu occupaient les voitures saluaient. L'un d'eu: 's dit, après avoir lu le papier : IS — Brussel !... belle ville !... Près de Gembloux, ils cassent une croûte Près de ia ville, une sentinelle les arrête. Ex 11 hibition du laissez-passèr. L'iiomme lafss tomber le papier dans la boue. " — Si tout ie monde en fait autant, lui di IS Bourg d'une voix de stentor — il n'en ; d'ailleurs pas d'autre — on ne saura bientô IX plus le lire. ' — Bitte... bitte..., fait la sentinelle en fai l" sant le salut militaire. Les voilà à la kommandantur de Gemblon a où l'on examine leurs papiers. l'n sous-officier est désigné pour les ac e compagner jusqu'au d"elà du cordon de sen tinelies. A quelques kilomètres de Gembloux, une auto belge, montée par deux bruxellois s'oc cupant du ravitaillement, les rejoint. Ils j montent et gagnent ainsi à la kommandan '- tur de Wavre. a Le fameux von Beyer y siégeait, granc t diable tout constellé de -décorations. Il far t raconter leurs aventures aux deux oïflciera z Des habitants de Wavre leur donnent dt x linge de rechange. Une jeune femme, jolie t à ravir — ce qui ne nuit jamais d'ailleurs — leur saute au cou et les embrasse, puis le> e invite à manger chez elle, où sont déjà attablés au salon, von Beyer et ses adjoints La brave femme ne sait'que faire pour se< invités d'une heure. Ceux-ci se mettent u l'aise dans une autre pièce. r — Etes-vous marié, commandant ? deman-s da la jeune femme. s — Oui. e — Eh bien promettez-moi de revenir avec s votre femme après la guerre. Cela me fan tant de plaisir de voir un officier belge ! Dans l'après-midi Bourg et son lieutenant s quittent Wavre, toujours dans la même au-3 tomobile. Le -major von Beyer les suit dans 3 une autre. Vers 18 heures, "ils arrivent à la t Kommandantur de Bruxelles, installée dans 5 les bureaux du Ministère des Affaires Etran-i gères, où von Beyer entre avec eux chez le général von Luttwitz. Après avoir pris connaissance des pièces, t ce dernier déclare : i —■ Entendu. Nous -tiendrons ces engage-; ments et vous serez reconduits au delà ae i nos avant-postes. t S'approchant de von Luttwitz, von Beyer t lui dit. à mi-voix : — Ces gens là ont vu un tas de choses in-> téressantes, notamment des mouvements eîe troupes. Il n'est pas possible qu'ils rejoi-i gnent immédiatement. II faut attendre -deux i ou trois jours. Le général von Luttwitz fait d'abord quelques objections, puis, semblant avoir une certaine crainte de von Beyer, il décide de re-! ..tarder leur départ, suivante le désir de ce dernier. Bourg et van Keer reçoivent tous deux un - billet, attestant qu'ils sont entièrement libres ; d'aller en ville, où bon leur semble, en tenue fet en armes. Le commandant, qui habitait Bruxelles^ va hâtivement embrasser sa femme et son enfant.. Puis il se dispose à rejoindre l'armée le plus tôt possible. ' Le 29, conformément à ce. qui lui a été dit-, il se rend avec van Keer, tous les deux en tenue, à la Kommandantur. Un aide-de-camp du général, officier d'état-major, prend le sauf-conduit et entre dans un bureau. Au bout d'une heure, il ne donne pas encore signe de vie. Bourg demande qu'on lui restitue sa pièce. On lui répond brusquement : — Vous l'aurez plus tard. Le lendemain 30 août, il revient pour voir le général. — Ah ! c'est vous l'officier belge lui dit-on. — Oui. — Le général 'va venir. Au bout d'une heure et demie, le général von Luttwitz arrive. Bourg lui dit : — Hier, mon général, on m'a pris mon sauf-conduit. Une parole donnée doit cependant- être tenue. — Qui vous dit que nous ne tenons pas notre parole, réplique en excellent français le général. Qui est-ce qui a pris ce sauf-conduit ? _ Bourg explique alors au général ce qui s'est passé la veille. Le général sonne et fait venir l'officier d'état-major en question, qui lui dit avoir retenu la pièce pour faire quel, ques inscriptions. VôUà la pièce, dit le général. Aujour-dhui même, un de mes offic'ers vous conduira au delà des avant-postes allemands A deux heures, une auto militaire avec un officier de uhlans, vient prendre. 'Bourg et Van Keer, et les conduit à la Komman dantur. Ils restent avec l'officier de uhlans sur le seuil, assis dans la torpédo, la gardé du sabre entre les genoux. lis n'osent encore espérer que les Boches tiendront, parole La foule s'amasse autour d'eux. — Ce sont, des envoyés du roi, qui vien nent pour traiter, ch-uchote-t-on autour d'eux. Après une heure d'attente, un officier des Hussards de la Mort s'approche d'eux • — C'est moi qui suis chargé de vous -conduire. Voici deux lettres écrites par des femmes d'officiers belges et que j'ai promis de faire tenir à destination. FaitesJes re mettre le plus tôt possible à leurs destina taires ; il s'agit d'officiers blessés ou irt" lades. . t,'a" Cette fois, les deux Belges commencent à avoir confiance. LCIU a Dix ou quinze minutes aprè^ l'officipr des Hussards revient et Vo-a s'e met en l'auto nar la^rne" 'au ParVtofe de Haecht et Dieo-hem la Chaussée de corus de réserve-de PE' M' du :1<> „ e* la voiture s'arrête. sont nhis d-iti^ma'n'd Iait savoir qu'ils ne mais dan" V°,?e d1la-Kommandantur, mais a ans celle de 1 armée <îe campagne dé-pendant, du général commandant le 3« corps rautneSeï?' La-tf?ule des villageois entoure S £e, ^Pl aine pensionné Marga, qui habite la localité, vient causer avec les oc-fruits1 ieur aPP°rte des boissons et des Au bout de trois quarts d'heure l'auto continue vers Perck. Là on bande les yiux -au moyen de serviettes, à nos braves' offi' ciers, puis l'a route pour Hofstade. A l kilo- Sg? 3S SSW- 5'"rSte- « •» «■ "" ro'actet *• "ns- — Au revoir, au prochain combat I dit en ricanant 1 officier des uhlans., Bourg et Van Keer traversent Hofstade en ruines et déserté par ses habitants. Arrivés ^ #ior2e Couvain une sentinelle belge ^aman<J — postée de l'autre côté du • m i e,n l°ue- Van Keer, un Ter mondois, prend la parole en patois du pays" Une barquette vient alors les chercher ii« passent le canal ils sont enfin libres' li! bies, libres ot pleurent de joie Depuis, ces deux officiers ont fait ainsi que la plupart de leurs soldats, qui les re .°1^^nt,promptpment- tout leur devoir à aimee de campagne. Van Keer psi tnmhs r comme il l'était au début de la guerre ser distingua a Ter.*ionde d'abord sur l'Yser 3 ensuite, en octobre 1914. Blessé devarn ; Jo en secourant soft chef le eolo- i net Coutunaux, il reçut une nouvelle bies. i suie en mai 1915, en menant un furieux as - saut contre la ferme du Silence-Ter StilL * Is,» points d'appui des Boches sur la s Prfci?,au€Jle , I'yser» au sud de Nieuport 0 Piesque toutes les distinctions qu'on ne- a trine6 aUX ^raves ornent sa pol- t A. jVJatagne. ■ Chez nos Mutilés de Port-Yiilez 5 Les mutilés de l'Institut militaire belgé s eeducation professionnelle de PortViil,^ r (\ernon) ont eu la généreuse pensée ci'oraa-niser un concert au profit d'oeuvres qu'ils pati onnent et en particulier* des prisonniers 3 de guerre. , côncért aura lieu au théâtre de Vernort 3 le dimanche 12 novembre à 14 h. 1 2. i. D-e^ nombreux artistes ont promis leur cci> [* COUTo. L ^o?d fart?Lsont posées au Foyer du sol' 1 ?naLBel?e,®„™ d'Astorg, a Paris): 20 fr.t 32 .",j° ' ^r- Les places sont? réservéel i l'I M BR np a la Commission de's F e?tes de ' VeÈSni 6ehPfo.iS " 11 heUreS" Ret°Ur dn £ - .: .. gr. _ .. , >i<— LES BELGES EN FRANCE \ ta ]% de§ SoMepairçi belges 1 occasion de la fête patronale de IL - i i-etV la Reine des £e.«es. 1 Union Nan^es organise une grande fête Patriot'que, a la salle Colbert, le dimanche • 19 novembre a 2 h. 1/2 de relevée. : vnrTtn .mEïire de a bien voulu accepter la présidence effective de cet te réunion au cours de laquelle des" d.scour.» seront prononcés. Toutes les autorités civiles ; et militaires honoreront la fête d'e ieur pré-' | sence. La partie artistique sera brillante des artistes na.ntais et belges y prêteront leur coiù ^ alnsl,?ue l'Harmonie (40 exécutante) dirjgee par M. Beledin, directeur de ja ruu^L SLe(^mnicipaîe;,A;'-outûns que la salle Colbert ^era complètement transformée en jardin pqrscme de lampes électriques ' , 13 -ou.r- '<kv malin à <9 h., :(?l'a- solennef cathédrale St-Pierre, un Te Deunis Les cartes d'entrée à la réunion, do Ja salle* ëpjkfV0 délireront au local de l'Union' Belge, 3. piace élu Commerce (café du Com-S,®1*0?- P1"6.™'61' étage;, à partir du 13 novenv bre, de 3 a 7 h. du soir. LES BELGES M ANGLETERRE A l'Université de Cambridge Le corps professoral belge à CambritTge se» propose de reprendre, à partir du mois de novembre, la série des conférences qui on* eu un succès si marqué l'an dernier. Ces conférences, placées sous le haut pa tronage des autorités académiques de Cani bridge, auront lieu chaque samedi, à 5 titres, New Lecture Rooms. La première a été donnée samedi 4 novem bre par M. Fernand De Vissch-er, avocat près1 la Cour d'appel de Gand. Sujet : « La liberté politique en Allemagne ». Le samedi 11 novembre, M. Henri Davi-gnon, parlera du « Peuple belge : esquisse) pittoresque et morale ». Samedi 18 novembre, M. Armand Varie? parlera des « Belges en exil » (avec projée: tions). Samedi 25 novembre, M. Cammaerts, dont les récentes poésies publiées par la maison John Lane ont eu un si grand sùeîcês; fera connaître les « Noels dans la littérature bel ge ». Samedi 2 décembre, M. Edmond Cartojn de Wiart exposera la a Situation financière* et économique en Belgique pendant l'occupa tion ». Samedi 16 décembre, M. Fernand Sève rin, professeur à l'Université de Gand, donne ra une causerie sur « Quelques poètes be}. ges ». BANQUEBÉLÛË L. VAN WYNENDAELE, d'Ostende 6, Rue de la Victoire, PARIS Achats Titres, Coupons, Chèques, Monnaies étrangères *' " ' - " . f, * ______ . ,, LIQUEUR, zfigM * OLYMPIA * Rue Edouard-Larrue — Le Havre Programme da la semaine LE MASQUE AUX DENTS BLANCHES MADAME SANS-PEUR Matinées à j h. 1/2 les Jeudis, Vendredi ot Dimanche SOIRÉES TOUS LES JCVRS à S UEVRV.S MiiSSMEllMâlEÉESs BELGES GRANDE TA VERITE (4, Rue Ed.-Larue (près la place de l'Ilàtel-de-Ville) ' L.E HAVRS RESTAURANT A TOUTE HEURE Salons pour réunions ef banquets 1 15 BILLARDS FRANÇAIS et ANGLAIS ! P~ — 1 AVIS DE DÉCÈS Le lieutenant-colonel et Mme Bonnet, M> Eugène Mage, le commandant et Mmel Mage ont la profonde douleur de faire part de la mort de Mme J, Mage, née Féliciô Wypeur, leur mère et belle-mère décédéel en Belgique envahie le 22 octobre 1916 et' de la mort de Mme Eugène Mage, née Er-

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