Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 27 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sf2m61cv5q/
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20* ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 166 Le numéro «. 10 Centimes* Mardi 27 avril 1915 pgmmbmbwawilm ■ i r1 jim —mmh t rédaction * administration * Zftn ma Si h Bearss — LE HAVBE » Téléphone: Le Havren114.05 Sirectsur : RBMID 8E0RAT Toutes les commnnications concernant la rédaction doivent être adresséet o8K",rue de la Bourse,Le Havre, LONOON OFFICE: a? 215Panton Street (Bi'oadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 rr. SO par mois. » 7 fr. 50 par trimestre HorsFrano©.. 3 fr. » par mois. » .. 8 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » 7 8h. 6d. par trimestre PUBLICITÉ j Correspondance de réfugiés J et communications personnelles : Sur le Continent: Los 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire o fr. 2S Angleterre : la ligne 3 d. m ^89 ^BÊL^SÊÊÊÊt ^BÊS&r JBm Quotidien beige paraissant au Havre DANS LES RUINES D'YPRES De Bergues à Ypres, la plairne flamande .foute verte, 8'endort au soleil couchant, tians une douce et charmante humère. Un 'biplan plane dans l'azur doré : c'est le seul signe de guerre qui suit visible aujourd'hui au seuil de cette région, où s'affrontent des «ôiilaines de mite hommes. Poperinghe a l'air d'une petite ville flamande- à peàne réveillée, un jour de grandes manoeuvres, par ïo passage, des troupes. En fait d'horreurs do la guerne. on n'y voit que doux ou trois •maisons éturéchées par lies bombes des avions allemand». Mais patience. Le oon-traste sera, dans un moment, aussi violent que soudain. Nous entrons à Ypres par la jplaco die la Gare, et c'est, dès le premier pas, une scène de désolation. Pas une seule maison, dans cette viile de 18,000 habitants, qui n'ait été atteinte ou (ôbnmlée par tes canons. En, voici qui ont été misées jusqu'au sol. et comme vidées ■de leur con-vno. Des monceaux de décombres entre dieux murs : voilà tout ce qiui en, reste. On songe à. ce quartier de Bruxelles où devait s'ériger lâ gare centrale. Qui nous eût dit, l'an passé, qu'.uni envahis-iseur ferait un jour, dans une de nos villes, tes mêmes raines 1 Un peu plus loin, de charmantes façade» éoussoranéee ne tiennent clébout que par un prodige d'équilibre, jjeroées de trous et couvertes die blessiuiees. Mais ne croyez pas que ces ruines soient litts-ortes. La rue qui mène à la Grand'-Place est. pleine de monde. Des mamams promènent leurs marmots. Derrière des carreaux do vitre [«.piécôs nai moyen, de bandes de papier, on voit sourire des figures jeunes. \.ii comptoir d'urne pâtisserie, des jeuraes iilies font des grâces en senvant des babas ou des- pâtés à la crème. Grand'-Pliace, un café est rempli de paisibles clients. Cette reprise de la vie de tous les jours sur le ttiéâtre d'une des plus irréparables catastrophes de la guerre ajoute encore à L'émotion.Les I-Ialles ne sesit plu» qu'un immense et tragique squelette. La toiture a disparu ; des belles statues eie la façade, il ne reste que des tronçons mutilés ; une lézarde zigzague dams la grande tour. Sous la voûte, et dans tout ce qui fut le rez-de-cha/ussée, iïes pierres calcinées évoquent Villens-la-Viille, Orval, toutes nos grandes ruines abandonnées eteptois cent ans et plus. Notre guide ■nous mène à l'étage. par le bel esoalier en pente doues maintenant reoemvert d'une ouche de cendres noires. Ici, les ruines imiVnn ont ih'm'Î ftîon cjuiif uni clocheton «l'angle, n'est nés té pour rappeler ta grâce et la splendeur de ces salles magnifiques. V force de temps et d'argent, on pourra rebâtir l'édifice. Mais les fresques ? A peine ilistingiie-t-on encore, sur le mur noirci par Ils feu et la tonnée, des lignes confuses et «es cou leurs pâlies. Des grevais, à chaque 'instant, tombent de la tour. Près de ce qui ■lut la satto échevinale, un obus a fait un tnou ioù deux hommes pourraient passer ctvsem- 'b Allons nmis-e». Les ruines Tes pl'uis déso-'fées finissent par se parer, avec le temps, (de 'j'râces mélancoliques qui caressent plus "qu'elles ne froissent la sensibiMé. CeHes-ci n'excitent que ete la colère. Les jeu-tocs soHats convalescents, qu'on voit se 'traîner dans tes rues, mutilés, amputes d'un bras ou d'une jambe, font pitié. Ils se sont battus, ils ont pu se défendre ; ils ont «eut-fitre donné plus de coups qu'ils- n en ont rapporté. Mais cet immense et charmant édifice est la victime d'une fureun im-Séclùe bien, que délibérée, et aussi inutile ■*we sauvage. L/îs Allemands- l'on détruit w le plaisir, et sans la moindire nécessité aï'jj?taire. Il faudrait conduire à Ypres les fi'.i.ma-nitaàres qui commencent à bêle* .en it&veu-r dé la paix. Il ne serait pas mauvais a y amener Sflrassi, après la guerre, quelques-uns des .ipolitkrues qui ont travaillé à désarmer la ihatiem en lui prêchant l'impossibilité de la .cuienre, l'inutilité des armées -permanentes, mépris et la haine de la discipline mili-iliaire, ou en l'abusant sur la valeur des •traités qui garantissaient prétendument notre imlêpanidance. N'ausi esjpérons vivre assez uour assiste? un jour à ce spectacle, qui aurait la beauté d'un pèlerinage expiatoire Ce n'est pas nous qui jetterons la ipicrre, ce jour-lit, à amena de ces pèlerins. -Ait contraire, nous sommes pifet à recommander à l'indulgence de la nation 1e plus influent de ceux que l'opinion tient à bon droit pour les artisans de notre faiblesse militaire, pourvu que, sensible aux cruelles leçons de cette annéie, fl renonce enfin à dn'i-i an parti qui a dû secouer sa tutelle 'Svamt de comprendre, dans toute leur étendue ses obligations vis-à-vis die la dielenso oationale. Son intelligence pénétrante ne 1 a /pas empêché de se tromper s,ur l'Altema-\«iie sur la valeur des fciaités, sur la nécessité' et la noblesse de l'état militaire, sur tes lois étemelles qui gouvernent tes relations entre les peuples et te destin des pe-■iftlc-s nations désarmées. Faute pire : il a «ml'iré de ses erreurs, en même temps que KfiU pa.:'ti, plusieurs générations d'hommes. .Un chef qui s'est égaré à ce point, et durant . tarai (l'araiées, peut-il encore prétendre au , commandement ? Sa bonne foi n.'est pas en , xj;vu se, pas plus que le couiragle et le pat.no-Ulsme de» généraux qui, s'était trouvés m-Uôi iciim à leur tâche, ont accepté tari sort Uavec ,r6sifioa4ii'cm, qpand on les- a relevés de Weuff charge. Msafe la (iiscrétion, pour eux, tel la plus nécessaire des vertus-. C'est s©u-Wam'emt à ce prix qu'ils peuvent obtennir I jn-• ickiîi!?cnce de Vo-pinion, sino-n une amnistie hplekïc et entière. Nous les saïuvons d^es Ge-Jiuoini«5 en les détournant de monter au fcajvRoilîe, *, '-' "Comme nou-s descendions rescalier, le ca-Won grondait an toin ; nous voyions, au ^ud-ouest, les flammes des shroj>ne.lls ôcia-jietr, puis se briser 4ans le ciel ; la bataille qui a coûté aux Allemands- la fameuse côte f)0 venait d>e commencer ; le long de la rauite, le peuple des villages, juché sur les iloils d'os maisons, au sommet des arbres, rtgûjr l'Ojj wa^otus- de la voie ferrée, reg a Reliait iB'alliimer le combat Un de nos oooip-agnons nous dit : « Est-ce .t/u' on voua a raconté i'béroïsmo des tcrTi-MwiauK Tnançais qiiu o*ït sauvé, sc»i]'s le born-iï.'M'demeoi, te» .-wviiives et les tableaux des Uo.ll< s ? ïte ètoimt. U^»is cents. Sans enx, toUil, l'édifieflatttîKkit. Ils ont attaque .te ton. ;i Ta k«c^r. pmdaD-t cfue les obus tom-ftwÂCHt. Jô Bfta ai vos. P^s un ne bro-reliait. ï.u mi-ik iâa ftfti mis ville rri ■ <V.va.n-t les i'.iiiu O» a trouTy-C, le lendemain, sur le seuil d'un dies' cafés qui font face à l'édifie* •un caiporal agonisant, blessé au ventn pendiaii.t sa faction, par un, éclat d'obu: Un connnandant de nowe état-major, t? moiin de leur courage, leur a fait donru ■G00 framesk sort 2 francs par homme. Ils 01 accepté. Puiis, savez-vous ce qu'ils, ont fait Ils ont fait porter l'argent à l'adaninistratio communale, poup les pauvres de la và'H Qu'est-ce que vous dites de ça ? » J'ai songé à l'imbécilité classique : « 1 caserne est urne écolie d'immoralité »... Evidemment. Fernand NEURAY. L'crgamsation allemands il pillage d@ k Bclgleu IK3Î1 NOUVEAUX ATTENTATS EN PERSPECTIVE —o— Lo document ci-dessous a été adressé toutes les banques et sociétés anonyme belges par le commissaire général allf mand pour les banques en Belgique : Der Kaiserliche Generalkotnmissar (tir d banken in Bclgien ci Dans le but d'examiner s'il y a lieu d désigner pour votre entreprise un commii saire de surveillance ou un séquestre, coi formément aux arrêtés du 26 novembre 191 et du 17 février 1915, publié au Bulleti officiel des lois et arrêtés pour le territoii belge occupé, n° 16, du 30 novembre 191 et n° 41, du 20 février 1915, je vous prie d me faire parvenir le plus tôt possible lt trois derniers bilans et rapports ainsi qu les statuts de votre entreprise et de me rei seigner sur les points suivants : » 1. — Des nationaux de pays en état d guerre avec l'empire allemand sont-ils inti ressés dans votre entreprise, comme ta< tionnaires, obligataires ou d'une autre uk nière ? » 2. — Quels sont les noms des titulaire de la firaie. des directeurs, ou membres d conseil d'administration; quelle est! leui nationalité, et où se trouvent-ils actuelle ment ? » 3. — A quelle banque avez-vous ui compte-courant ? Veuillez m'indiquer, 1 cas échéant, vos autres banquiers. Quel sont les soldes de oes comptes ? » 4. — Des parties importantes de votr entreprise sont-elles exploitées hors du tel ritoire beige oocuj>é, et où ? consignation pour compte de mationaux d pays ennemis ? Dans cette^ catégorie d marchandises tombent aussi celles dei vendues mais dont la contre-valeur n pas encore été entièrement pavée. A coir bien ces créances se montent-elles ? » Veuillez écrire en tête de votre réponst Betrift Industrie Kontrolle Belgiens ». •> Quel nouveau coup va donc encore fnaj per notre commerce et notre industrie ? LËSFAÏTSpUJOUP Certaines informations de Rome représer lent comme très prochaine la conclusion d u GccoTd entre l'Italie et les puissances de l Triple-Entente, accord qui s'appliquerait l'intervention de l'Italie dans le conflit eurt péen et qui concernerait la situation futur des intérêts italiens dans diverses régioni notamment dans les contrées voisines a l'Adriatique. Il y a lieu de croire que l approche a u tel accord a été pressentie à Berlin et qu'eli n'est -/ras étrangère à l'effort militaire qv les Allemands accomplissent en ce momei pour essayer d'obtenir un succès à réperew sions politiques. , La manœuvre allemande est trop visib. pour être efficace. Quant à l'accord, s il c. permis de supposer que rien ne sépare point de vue de l'Italie de celui de la Tri.pt Entente, il y a lieu d'attendre cependant qi la signature en soit annoncée. D'après V « Echo de Paris », elle ne l e. pas encore. Betenons cependant cette nouvelle que u ambassadeurs de France, de Bussie, d Itat et le ministre de Serbie (l Londres ont loi guement conféré avec Sir Edward Grey. uwvww» On annonce officiellement qu'un nouvea traité d'arbitrage a été signé entre ta Suis: et l'Italie. Par ce traité, qui remplace cet qui a expiré en novembre dernier, les de t. pays s'engagent à remettre la solution < toutes les questions litigieuses qui pourroï surgir entre elles au tribunal de la Haye. Quelques journaux italiens avaient anno: cê, ces jours derniers, que la Suisse avait r fusé le renouvellement de ce traité. Ils e avaient tiré cette conclusion que les dispos lions du gouvernement, fédéral envers Vit lie étaient peu amicales. Ces déductions, on vient de le voir, étaie' sans fondement. Auunll Examinant dans son article de fond h questions soulevées par la coopération eve tuelle de la Grèce avec la Triple-Entente, < présence de l'incertitude de l'attitude bi gare, la Nea Hianera déclare qu'il serait po sible de conjurer les périls que présente cet incertitude, par une action commune des c lits et de la Grèce contre la Turquie à lr vers la Thmce bulgare. Le point de conce tration étant Salonique. Ce plan, aurait l'avantage d'obliger la Bi garie, soit à coopérer avec les alliés, soit se ranger du côté de la Turquie et à dévoit ainsi, de toutes façons, ses véritables disp sitions. \i\uun L'opposition hongroise vient de tenir m grande réunion au cours de laquelle le com Karolyi a vivement attaqué le gouvern ment, te comte Apponiy a tâché ma vainement de calmer ce mécontentement. Le inarti de l'indépendance a décidé d'ei ployer toute son influence en. vue de la r constitution intégrale de l'Etat hongrois. / cours de la discussion, le comte Batthyanyi demandé que le parti insistât pour ohlen l'élection des députés au suffrage univers et. pur voie unique. Il a revendiqué égatrmr la liberté absolue de la presse et l'abotitii de la censure pour tout ce nui ne regarde p, les opérations militaires. I HEURE a Communiqué efficisl français Parisl 26 avril, li heures 40. EN BELGIQUE, deux attaques alleman g des, débouchant de Passchendaele et di Brodseinde, ont été "arrêtées par les trou pes britanniques. L'ennemi a alors bombar dé Yflres avec violence. Notre action s, poursuit le lonu du canal de l'Yperlée. A NOTBE-DAME DE LOBETTE. nou. avons repoussé une attaque allemande. SUB LES HAUTS-DE-MEUSE, une ba ^ taille se développe. L'attaque sur les tran chées de Colonne, signalée hier, a été en _ rayée par notre contre-attaque et l'ennem a été rejeté. Il a alors attaqué plus à l'est vers Saint-Rémy, visant manifestement U 'C reprise du village des Eparges. Un comba violent, pvécédé d'xm bombardement in e tense, s'est engagé peu après sur les pente. i- est de cette position. L'attaque allemande < i. échoué. n NOUVEAUX PROGRÈS RUSSES DANS e MS CARPATHES e Petrograd, 26 avril (Officiel). — On an s nonce que les attaques allemandes entri e Calvarria, Ludwiow et le col d'Ujok, ont éti u repoussées avec de grandes pertes pou: l'ennemi. e Dans tes Carpathes. l'activité de l'artille rie lourde allemande augmente. Des aviateurs russes ont bombardé frusc , tueusement la gare de Neidenburg. s —» : m NOUVEL EXPLOIT a OU DEPUTE ALLEMAND EBZBERGER e 9 ^ il veut faire emprisonner le cou rageux ciief du parti catholique luxembourgeois. m. pbiim 3 Nous avons exposé comment M. Prum, J bourgmestre de Clervaux (Clerf, en allemand), chef du parti catholique luxembour ■" geois, membre du Conseil international permanent des Congrès eucharistiques, avail renoncé à ses sympathies germanophiles, au spectacle des atrocités allemandes en - Belgique et publié une petite brochure ù l'adresse de M. Erzberger, véritable chef . du Centre allemand. Dans cette bi-ocnure, aussitôt saisie pal ' les autorités allemandes, M. Prum suppliait 1 le Centre allemand de redevenir catholiquf en abjurant la politique de sang et de meurtre dont il se fait le soutien. i- Les Allemands ont été très mortifiés pai n cette manifestation, qui est de nature à a montrer aux neutres combien peu les inté 4 rêts du catholicisme concordent avec tes in térêts allemands. Et ils envisagent des me e sures de rigueur à infliger fi M. Prum. ; Voici ce que nous apprend à ce propos lt g « Croix » do Paris : n M. Erzberger, loin d'être touché par lt „ démarche loyale de M. Prum, a déposé uni plainte contre lui auprès de l'état-major al „ lemand du Luxembourg envahi. Il le pour suit pour « offenses » (Beleidigung). C'es . 1' « Echo de Clerf » (« Clerfer Echo ») di " 3 avril qui nous l'apprend. Dans un article de tête intitulé : « La ré .. ponse de M. Erzberger », M. Prum lui-même expose son cas qui, nel'oublions pas intéresse la catholicité tout entière. Rela tant la poursuite de M. Erzberger, il dé e clare : « Lo député au Reichstag ne con teste donc aucun des faits cités par moi Ce lui aurait, du reste, été impossible, ca: toutes mes allégations reposent sur les preu :s ves les nlus sûres. Ce qu'il me reproche '■e c'est de l'avoir offensé en tant que membri l" du Reichstag, quand j'ai soutenu que soi attitude était en contradiction avec les ins ructions du Pape. » M. Prum n'avait pas eu grandedifficult « à démontrer une chose aussi aveuglante. 1 ■e lui avait suffi de rapprocher les appels ai li massacre publiés par M. Erzberger dans 1 x « Tag » des instructions de justice et d> le mansuétude contenues dans l'allocution con it sistoriale de Benoît XV en date du 22 jan vier dernier. t- La plainte de M. Erzberger n'en a pa 3- moins été accueillie par les autorités inili n taires allemandes qui ont fait, en outre i- ouvrir une instruction contre M. Prum pa i- le juge d'instruction de Diekirch, en verti de l'article 123 du Code pénal, lequel s'ap lt plique bien mal au cas Erzberger. Voici ce article qui n'est autre que l'article 84 di Code pénal français : « Quiconque aura pa des actions hostiles, non approuvées par 1 gouvernement, exposé l'Etat à une déclara ,s t.ion de guerre, sera puni de bannissement l" et si la guerre s'en est suivie, de la dépoi ■n talion. » Dans le Code Napoléon, le bar l- nissement et la déportation sont respectivt s- ment remplacés par une une peine d'empr le sonnement de cinq à dix ans, dans 1e pre i- mier cas ; de dix à quinze ans, dans le se a- eond. n- C'est h croire que les autorités allemar des sont devenues folles I Ce texte — le il- commentateurs l'ont reconnu depuis lonf à temps — est pratiquement inapplicable dan ir l'espèce actuelle plus encore que dans tout o- autre. Comment, en effet, la manifestatio de M. Prum pourait-ellc amener le Luxen bourg à subir les hostilités d'une tierce puii sance ? if Pour que ce texte s applique au cas vis< ta il faudrait que le Luxembourg fût annex c- d'abord, et ensuite <iue preuve fût faite de is risques provoqués par M. Prum et sa brt chure. Les juristes allemands, si hardi! n- soient-ils, ont; là du pain sur la planche, e- C'est ce que fait remarouer dans le « Clei iU fer Echo » du 10 avril, dans un très lonf a très courageux et très explicité article, IV ir pierre Carters, l'éditeur de M. Prum. et. Cet article, intitulé : « Nos lois et noir nt, indépendance », revendique, pour le Luxen m bourg déjà violé dans sa neutralité, le dro is ou moins de rester libre en tout ce qui n concerne pas les opérations militaires. » LA BATAILLE DE L'YPERLEE /vvwvvvvvvvvvwvvvvvvwvvwv Les troupes alliées repoussent l'offensive allemande Les Allemands ont tenté, ces derniers ; jours, une vigoureuse offensive sur tout 'e - front au saillant d'Ypres. On sait que, sur ce point, la ligne alliéé ? forme une large boucle vers l'Est, couvrant toutes les avancées de la ville au delà de » l'Yperlée canalisée, — situation à peu prèb analogue à celle de la ligne allemande aux " approches de Saint-Mihiel. Ce saillant - d'Ypres, que nous avons conquis et gardé : jusqu'ici au prix des plus durs sacrifices, 1 est assurément un point d'une vive sensibi-; iité, puisqu'il donne prise à l'attaque sur : trois fronts. Aussi, n'est-il point d'efforts _ que nous n'ayons faits pour avancer tant J tau nord qu'au sud, afin d'obtenir un tracé ^ plus rectiligne. C'est dans ce but que récemment l'armée anglaise, au sud d'Ypres, a conquis de haute lutte la cote 60 au delà de Zillebeke. L'ennemi avait choisi, comme premier point d'offensive, la chaussée qui relie les . villages do Langemarck et de Bixschoote, , au nord d'Ypres. Leur mouvement, mené J 5 avec acharnement par des forces considé-, rables, parvint à percer et, l'action se développant, des bataillons allemands gagnè-. rent le bourg de Stenstraete, sur la rive de l'Yperlée canalisée. Faisons remarquer, à ce propos, que l'Yperlée canalisée est appelée improprement, dans les communiqués officiels français : « Canal de l'Yser », — ce qui la pourrait faire confondre avec l'Yser canalisée qui coule beaucoup plus au nord-ouest et reçoit les eaux de l'Yperlée aju point dit : « Vieux port de Knocke », non loin au sud de Dixmude. Un coup d'œil sur la carte dissipera, à cet égard, toute équivoque. Or. donc, les Allemands, arrivés à Steen-straete. poursuivirent leurs succès momen-• tanés franchirent l'Yperlée et conquirent, tout près de là, le hameau de Lizerne, situé à une croix de chemins. Mais là leur pous- rfîWS CL aiA.i trpiuujT v.uua, » oy n on trèrent en ligne, chargèrent et, avec une irrésistible impétuosité, joignirent les Allemands, les bousculèrent et les rejetèrent . hors des maisons de Lizerne ; puis, pour-. suivant d'une haleine leur course héroïque leur firent repasser le canal, la baïonnette aux reins. Mais ce serait ne point connaître la ténacité allemande que de croire que l'ennemi ait pour cela lâché prise. Il a, depuis, repris l'attaque avec deux corç>s d'armée, c'est-à-dire avec près cLe 100,000 hommes de toutes armes. Mais, aux dernières nou-1 velles et malgré l'emploi, par les troupes ■ allemandes, de gaz asphyxiants, les Alliés avaient sensiblement progressé vers le ' nord dans le triangle formé par T'Yperlée et la route d'Ypres à Poelcappelle. Tandis que cette rude bataille se livrait " au nord du saillant d'Ypres, les Allemands " dessinaient des atta.qu.es sur les autres fronts du saillant, et le communiqué de L dimanche soir nous apprend qu'elles se sont dév- '4*péçs et poursuivies tant à l'est ; qu'au sua ue la ligne circulaire des Alliés. \ Les troupes britanniques, canadiennes et indiennes ont repoussé tous les assauts et ' contre-attaqué avec une admirable vi-[ gueur. Ces troupes sont, d'ailleurs, magnifiques, et l'un d'entre nous qui eut récemment la bonne fortune de voir défiler la division canadienne sur les chemins I d'Ypres nous avait fait part de l'impres- - sion de force et de discipline que lui avait ■ causée la vue de ces robustes soldats. On dit que la particulière vigueur des . attaques allemandes a pour cause l'arrivée ' sur le front occidental du maréchal Hin- - denburg. Ce « foudre de guerre » trouvera, , ici comme dans les plaines de la Pologne 5 et sur les contreforts des Carpathes, à qui 1 parler : le roi Albert, le maréchal French, le général Foch sont, en conversation guerrière, des interlocuteurs qui laissent \ l'adversaire sans réplique. 1 Paul C. i - Un récit officiel britannique de la lutte r l'attaque allemande 1 une guerre barbare ' Londres, 23 avril. — (Officiel) : r Hier soir, sur la gauche britannique, dans s le voisinage de Bixschoote et de Langemark, ■- au nord du saillant <l"ï près, les Allemanls i ont attaqué les troupes françaises ; ils ont ~ commencé par un violent bombardement cl - ont employé un grand nombre d'engins pro-" duisant des gaz asphyxiants. La quantité de ■ gaz produite témoigne qu'il y eut volonté ~ bien arrêtée, après une longue préparation, 1" de se servir de procédés contraires aux stipulations de la convention de la Ilaye dont " l'Allemagne est cosignataire. 3 L'accusation, lausse d'ailleurs, portée £ contre nous, la semaine passée, par les Al-I lemands, d'employer des gaz asphyxiants t s'explique maintenant : il s'agissait évidem-ment d'essayer dé répondre par avance aux . critiques des neutres. Les Français ont été obligés de se reti-., rer pendant la nuit hors de la zone des gaz ; é ils se sont repliés vers le canal. s Le front britannique reste intact, sauf à l'extrême gauche, où il a fallu remanier no-1 tre ligne afin de se conformer à la nouvelle ligne française. A l'est d'Ypres, nous avons repoussé deux ' attaejues do nuit contre nos tranchées. Le " combat continue dans la région au nord e d'Ypres. i- Dans la matinée, au cours d'une recon-t naissance exécutée avec succès, un de nos e aviateurs a endommagé un aéroplane allemand et l'a forcé à descendre. Nos aviateurs ont également obligé un autre appareil à at terrir aux environs de Messines. La reprise du terrain perdu bravo i les canadiens ! Londres, 24 avril. — Le ministère de la guerre annonce que la lutte pour la repris* du terrain dans lequel les Allemands onl pénétré, entre Steenstraete et Langemark, continue. La perte de cette partie de la 11 gne a découvert le flanc gauche de la di vision canadienne, qui a été obligée de se replier pour maintenir ses communica' tions avec les troupes voisines. Derrière ces dernières se trouvaient quatre canon; canadiens de 4,7 pouces qui tombèrent aus mains de l'ennemi. Quelques heures plus tard, les Canadiens prononcèrent une attaque brillante et très réussie au cours de laquelle ils reprirent leurs canons et firent un nombre considérable de prisonniers, dont un colonel.Les pertes subies par nos braves Canadiens sont sérieuses, mais leur courage et leur élan ont incontestablement assuré la victoire, leur conduite a été magnifique. U VAILLANCE BELGE Le communiqué du quartier général belge, elaté du 24 avril, 21 heures, est ainsi conçu ; a été repris par les troupes franco-belges. Notre artillerie a répondu avec succès aux tirs exécutés sur tout le front par les batteries allemandes. » Malgré le vent extrêmement violent, nos oviateurs ont exécuté de nombreuses et productives reconnaissances. » Le communique belge du 25 dit : « Situation le 25 avril : Pendant la nuit du 24 au 25 avril, bombardement assez violent et fusillade sans attaque d'infanterie sur la partie de notre front, s'étendant devant Dixmude, ainsi qu'immédiatement au nord et au sud de cette ville. Pendant la journée, bombardement intermittent sur tout notre front, particulièrement violent. Au nord de Steenstraete nos batteries ont contrebattu ci-erçfiquement l'artillerie ennemie. » Ajoutons, sans plus, epie nos troupes engagées dans ces actions se sont vaillamment conduites et que le général français Foch, commandant supérieur des armées du Nord, à la suite des combats des 23-24, a adressé ses félicitations chaleureuses au général de Ceuninck pour la vaillante conduite de nos carabiniers et de nos grenadiers.YPRES CLEF DE CALAÏS LA POUSSÉE ALLEMANDE ET LA TÉNACITÉ BRITANNIQUE Lamines, 25 avril. — Du uaily Mail : Voilà plus de huit jours que tes Allemands préparaient l'attaque des lignes de l'Yser qui se poursuit encore, soutenue pai de grandes masses de troupes qui, de Bruxelles, sont continuellement déversées sui le front. Toutes les troupes allemandes qui gan dlaient jusqu'alors la frontière hollandaise sont en marche vers l'ouest. Il est éviden que les plus grands efforts sont laits poui briser tas lignes des alliés au nord d'Ypres tandis que les alliés eux-mêmes attaquent ai suri de cette ville. Cette poussée de l'ennemi sur ce poki de notue front aurait, d'ailleurs, été annon cée i'1 y a tjuinze jours par un correspon dan/t du. front russe. Elle aurait été décidée au cours d'une entrevue qui eut lieu entri le kaiser et l'empereur Fnançois-Joseph. Ce dernier avait instamment plaidé pour une paix séiparée dont lo kaiser ne voulut pas entendre parler. Il aurait été finalement dé cidé die procéder à une nouvelle attaque sui le front ouest, d'ans l'espoir de diviser les alliés. Aussitôt deux corps bavarois récem ment envovés au col d'Ujok furent ramené: sur la Belgique. L'object.M actuel des Allemands est évi deinmertt Calais dont ils considèrent Yprei comme la clef. Rien ne leur coûte pour at teindre 1e but qu'ils se proposent et leui dépense de munitions est piwligieuse. Oi estime même qu'elle ne fut jamais auss considérable. La résistance des troupes anglaises es d'ailleurs- ii la hauteur des circonstances.Or n'a pour s'en rendue compte qu'à observe) combien le terrain de la colline 60, désor mais fameuse, fut labouré dans tous le: sens par les obus et l'éclatement des mi nés. Nulle part, peut-être, on n'a vu sem blable amas die cad'avres que sur ce poin où les mitrailleuses anglaises fauchènen Lignes sur lignes de soldats allemands ai cours de ta première comre-attaque. Une douzaine do régiments britannique: devront 4 cette bataille une renommée his torique. Les Canadiens surtout se baltùen comme des lions et creusèrent des Iran chées, dès la charge terminée, avec un promptitude prodigi euse qui leur valut le. félicitations de sir Jolm French. . A certain moment, une fraction ele régi ment anglais se trouva totalement privé. ■ d'officiers. Un sous-officîer parla de r» traite, mais quamd lui et ses hommes virei* efue les Allemands préparaient une contrf attaque, ils resmiiient la baïonnette au c» non et chargèrent avec intrépidité. Des lanceurs de grenades anglais et at lemands se trouvèrent un moment distante d'une douzaine de pas les uns des autres Ils continuèrent à, lancer leurs pnojeclilei ouvrant mutuellement dans leurs rang •d'énormes vides. LES VAPEURS ASPHYXIANTES Comment s'est produite l'attaque D'après êtes renseignements de temoiv oculaires, eiit la « Paine », il n'y a pets envoi d'obus asphyxiants, mais plutôt d'unf sorte de vapeur qui a été poussée par dei pi-océdés encore inconnus, de la tranche| allemande vers nos lignes. Nos soldat# avaient d'ailleurs remarqué qu'il se peissail quelque chose d'anormal derrière 1-e pa.rup';| de la tranchée ennemie où des sortes d'où, vertures avaient été pratiquées. Les Allemands attendaient un vent favo» rable pour expulser des réservoirs ces vapeurs sous pression que l'on sait être de| vapeurs de chlore. Les nôtres virent, avea stupéfaction s'avancer en masse compacta des vapeurs noirâtres très denses. Profitant de cet instant de trouble, les Allemands sortirent alors de leurs tranchées, soutenus par le feu de leur artillerie ; tes premiers soldats allemands avaient, parait-il, le visage recouvert de masques qui leur permirent de franchir sans danger la zone empestée. Grâce à l'approche de réserves nombreuses et à l'appui prêté par tes Anglais, l'avance allemande fut enravée au nord du car nal. Cet insignifiant .succès, a. iléteiTûiûé_.siu* mands Leurs obus emt atteint aujourd'hui les environs de Poperinglie et. leur tir menace la ligne belge qui relie Poperinglie à Ypres. Armentières a été à nouveaa directement bombardée et 1e tir allemand s'est allcmgô dans la région de la Bassée jusqu'à Anne< quin et SailIy-le-Bourse. LES BLESSÉS ONT LES YEUX BRULES Des soldats français blessés au cours des elerniers combats sur l'Yser et arrivés dimanche dans les hôpitaux du Havre, avaient .pour la ipiuiparl les yeux brûlés — brûlures extérieures heureusement — pair les émanations des gaz asphyxiante employés par les Allemands. Co jotrenal ne psai être ?esda que E0 CEM7M8S es 3 PENH7 en toglefisrae. LES SYMPATHIES SURIEiUtlES POUR U BEGIQUE Le voyage de lIJîanM et Vindepene an : [§p,aa Më, lises rorame Et aoTraonail i -°-Doe latente iiteniei! M iei députés Mm Quatre mois de voyage, cinq mille lieues de navigation, 6.000 kilomètres de chemin de fer, 3.000 en auto le long de routes mieux faites pour les lourds chariots des Boers, 48 meetings devant plus de 42.000 assistants, voilà, n'est-il pas vrai, un bilan impression-i nant. C'est celui du voyage que MM. les ■ députés Standaert et Vandeperre viennent i d'accomplir dans les quatre provinces de l'Union Sud-Africaine pour- faire connaître ■ aux populations des anciens Etats élu Cap, i du Natal, de l'Orange et du Transvaal, les - motifs de l'attitude de la Belgique dans le ' conflit actuel et tes malheurs qu'a fait fon-! dre sur le peuple belge te respect de la pa-i rote donnée. Nos deux députés ont bien voulu à leur ' passage à Sainte-Adresse, remuer pour ; nous leurs souvenirs et nous permettre d'y; •puiser à l'intention de nos lecteurs. ! Noël dans les fleurs f Dès leur arrivée sur 1e sol de l'Union, les . envoyés du gouvernement, belge furent l'ob-: jet eï'un accueil tout cordial. A la gare de Capetown les attendaient outre M. Steyn, . ancien président de lT.tat libre d'Orange et aujourd'hui président élu Sénat, le maire, i le conseil communal et une foule de notabilités. C'était 1e 23 décombre, mais la tempé-* rature était si douce que nos compatriotes j purent assister 1e lendemain à la messe ce minuit dans une chapelle tout embaumée - du parfum des fleurs de la montagne, elonb > le décor lunaire s'apercevait par les fenê-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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