Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 04 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4m9183515g/
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20e ANNEE. Serfe nouvelle. — N° 112 .m Tir—nniiiiiniiMWiiimmiiiraMiinm irnBMnww—Bl Le numéro : 10 Centimes .inmt-u .i.iLi—«n-,..i'.'aTzifcywri'ioy.'T.v.-S^TJï;jr,:->*-A£S&Z*S?Z2fiZXiw:%!2*WX Jeudi 4 mars 1915 Rédaction & administration 28 tu nu d» h îoarse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre tr 14.05 Sirecteur : FSRMS BEBRÀT Toutes les communications concernant ta rédaction doivent être adressées û8ut,tne de la Bourse, Le Havre« S.ONDOM OFFICE: 21, Panton Street (Broadrnead House) LE XXe SIÈCLE Ouoiicfien beage paraissant «au Havre ABONNEMENTS France 2 Tr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors France.. 3 fr. » par mois. » ..9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7 sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. litre liti-lmii fa- presse française s'est plusieurs fois Don.nôe de Luaem-bourg tons te courant de ces -ifert litres semaines. M. Maurice Barrés Kon&viMii à li'él-urgiseeimient nécessaire, vers le (îcr il-ost, des- frontières françaises, a pro «lonec te premier son nom au cours d'un arti de qui a profondément retenti dans nof cœurs. Les pourparlers de démission de m lE-ysrben ont fixé l'attention sur la politiauc tatérieurc du petit Etat envahi. Hier, un crud-il article du Correspondant étudiait, du (point de vue français, l'esprit die la popu îâtion griaiaiÈ-docalc depuis l'invasion. Nous ■riui n'a'von-s cessé d'avoir les veux fixés sui Luxembourg depuis le commencement de lt guerre, pouvons-nous continuer à garder lf eitcine-e qiu© nious nous étions imposé ? Nom ne devons pas laisser oublier, nous ne de vtms pas oublier nous-mêmes que, s'il y e Uîtc « question luxembourgeoise », c'es avant tout urne < q-uestion belge ». ■Ce n'est pas le moment de la poser. Auiss ibien, pour qui connaît l'histoire de Belgicpii die se pose d'ette-mémo. Certains qui l'igno irent — ce dont ils sont bien excusables — Iprc r.nieivt le Grand-Duché pour un petit Eta igernia^'icpie, détaché de rÂllema/Jtn.e et neutralisé pour des raisons internationales iPour nous, qui savons, nous ne cessons de penser à cette heure, L'une des plus tragi. mies de notre vie nationale où le Luxem bourg, eitiair <Je notre chair, nous fut arra olié par la nécessité diplomatique. Ce jour Ki, vraiment, nous avons appris cette vériU idouiloureu.se o.t magttifliqjue, — nous ne sa viens point à quel point nous devrions plus tard la mettre en pratique, — qu'un peuple, pour être digne de vivre, doit pouvoir mourir à soi-même-. *** Qu'on, songe à ce qu'était en 1S39 n-otre ipiays. 11 avait réalisé, neuf ans plus tôt-, sot (rêve die toujours : son Indépendance. I avait appelé le Roi de son choix. Il comsoli «Hait peu à peu sa situation dans le monde En 1831 -déjà, à la suite d'une campagne mal heureuse, il avait failli périr; la France,d'ur geste sublime, qu'elle devait, renouveler l'an raéc suivante, l'avait sauvé. Il avait dû pour tout se laisser dicter par tes puissances U traité du 15 novembre 1831 qui donnait Je anoiWé die ta province du Luxembourg ai irai de Holitanielie. Mais celui-ci ne voulant pa: recoin ■naître l'indépendance beige n'avait pa: laoaépté le traité de 1831. Ainsi nos frère; luxembourgeois et limbourgeois qu'on vou-fait aons arracher contre notre gré restaie; fiv-' -, -, \\n pm-licTpaîent à la liberté, au nro grès, à lia prospérité, à la gloire déjà de k commun© Patrie. Jamais, depuis- le plus profond de Kliistoire, leur destinée n'-avai été séparée de la sienne. Ils ne songeaien ■plus qu'en théorie ils n'étaient plus- que die! Belges provisoires, par huit années d'il-,ex éOuliieii', le traité du 15 novembre 1831 sem Hait proscrit à leurs yeux. Ils n'envisageaient plus le déchirement dont les textes tes menaçaient. Leur siepeur fut égale t fpie du gouvernement lorsqu'on 1838 ils apprirent. -que tes Pays-Bas reconnaissaient lt rov;wnne do Belgique, acquiesçaient au prin «p.e du traité die 186-1 et que les puissance; mettaient la Belgique en demeure, si ©lit voulait subsister comme nation, d'exécantei SOS engagements de 1831. Rien ne peut exprimer l'angoisse qui éteignit la notion belge tou t entière. En 1831 ajSrès la défaite, elle se serait résignée •mais ce déchirement en pleine paix lui pa rut odieux et impossible. L'opinion pub epe, (l'es deux cêtés de l'artificielle frontièr qu'on voulait tracer, se souleva, avec vi-o taiee. En France, Montatembert, à la Oharn bue des Pairs, protesta dans un- discours su i Mime. Le gouvernement belge savait pou: tant qu'il devrait céder sous peine de vois la Belgique disparaîtra. La plus grande pa lie du "ministère démissionna,sent&nt monts l'immense vague d'impopularité. Trois hon mes y restèrent assumant en ce momen suprême l'écrasante responsabilité du pou Voir, et ces trois hommes étaient originaire-et députés des territoires qu'il fallait abandonner. C'étaient M. de Theux, le généra. Wii'.'lirrar et Jeanr-Baptis-te Nothomib. 4. 11. Notîiomb avait trente-cinq ans. Délégué de la Belgique au Congrès d!e Londres, il connaissait l'Europe. Il résolut de comprimer, pour sauver ta grande Patrie, tout ce qiiii ■ridiTijit en lui. Il avait été le chef. [ en 1839, de la révolution luxiembourgeoise, le porte-parole depuis lors des cantons me-Tracés. S'il n'aveait pas été nécessaire à la 'Belgique, il aurait partagé le sort de cette I djemi-îiro-viineo où il avait ses biens et son cœur, et une partie dles siens. Il ne le pou ■vait. Et il allait, au milieu de- la tempête, tenant tête à urne Chambre passionnée; ta-'cher, presque seul, de persuader au pays lirniMuibta'ble nécessité du sacrifice. Que homme d'Etet a jamais connu plus affreux (devoir.:" plus dramatique destinée ? * & a Tous les lîolges devraient lire et relire pour né jamais oublier Luxembourg — ne tre Alsace-Lorraine à nous, comme on d;i sait l'antre jouir ici même — les débats par -terri mta.iir.es do cette session de 1839, où Toi devait entendre les pins beaux cris et le: 'plus graves paroles de notre histoire. Parafe ii nos pères efué s'emportaiienit alor: âvés les cxailtési, mais qui donnaient raison Wt silereco aux accents sublimes et contenus « celui qu» resprésentait la raison, nous ne savons j ccn0 jectuœf ce que nous devons aet'nu'iror de plus : œs députés exprimant le xêfus do tout un peufic, ou ces trais ministres, exposant, avec elles sanglots a.u fond de leurs voix résolues, ce qu'exigeait l'amour réfléchi do la Patrie. lia lecture des pétitions luxembourgeoises « Sûrs de votre sympathie, fiers de vos nobles sentiments, de votre puissant appui, •W's .nous, croyons sauvés. Faut-il de l'or? i Dispose:- •de notre fortune. Faut-il cles hom-inés ? Notre sang est prêt à couler pour la patrie. Point de cession ! Non ! Nous res-ferons frères jusqu'à la mort ! » —; le rap-I i'ej des promesses etu gouvernement provi-/ soire • — i. Vos frères des autres provinces "■e vous abandonneront jamais et ne reculeront devant aucun sacrifice pour vous conserver dans la famille belge ! » —; la protesta lion frémissante de Barthélémy Du-tiKxrlier. où De célèbre orateur tournaisie-n l atteint tes plus hauts sommets ele l'élo-'SPenôé, le discours sobre et pathétique où Kathomb im-poec à la Chambre sa conviction doulciiircnee, ot maîtrise l'assemblée par la maîtrise même qu'il exerce sur ses propres / I sursauts intérieurs; la séance décisive, au cours de laquelle un député, tant l'émotion le secoue, tombe mort au pied de la tribune, et qui se poursuit tragiquement, i côté de lia chapelle ardente hâtivement dressée; le vote fameux de Gend'ebicn : « Non ! Non ! trois cent quatre vingt mille fois non ! au nom des trois cent quatre vingt mille Belges que vous sacrifie; à la peur ! » et la démission que le tribut, urne fois son vote jeté, jette encore à la. face ele ses collègues; le oui grave ot déchirant do la majorité enfin résignée, quels instants pathétiques de notre vite nationale, et. qu'il est bienfaisant de lies remémorer de temps à autre l Qu'un homme héroïque, pour vivre, se laisse arracher un membre, il pourra façonner sa vie ae manière à ne plus sentir un jour l'absence de sa main coupée ou de son bras perdu. Mais qu'on ûte a un pays sa ville la plus chère, sa province la plus ai-1 mée, la plaie pourra-t-elle se fermer un tour ? Mais qu'on enlève à une mère quel-1 |ues-uns de ses enfants, après l'angoisse du - iéchirement, toujours présente à sa mû-[ noire, pourra-t-elle les oublier, même s'ils ' ^-ont heureux loin d'elle ? Pourra-t-elle les -sublier surtout quand ils seront envahis, i écrasés comme elle et qu'elle les entendra : ; prononcer son nom dans l'ombre ? PIERRE NOTIIOMB. Les isuMaiiss coastruits à M&m malgre le dementi allemand, a cause du dementi allemand. la , preuve est faite ! O™ Notre correspondant d'Amsterdam 'avait raison, dans la lettre que nous avons publiée le 2 mars,de so défier da démenti alle-, imaïid publié par le Nieuwè Rottcrdwnsche Courant au sujet de la construction de sous-marins à Hoboken. Eh ! oui, on ne construit pas de sous-marins chez Cockerill, comme il avait été dit '.out d'abord, mais on en construit à Hobo-*en quand même,; et c'est aux Chantiers Na-i vais Anversois. La preuve nous en est fournie par une ottre que publie le « Times » du 20 février iït qui est signée de M. E.-L. Marshall, président du conseil d'administration de la Ant-werp Engineering Company, propriétaire fies Chantiers Navals. M. Mars'halil! esit bdleai connu dans, les certes maritimes, tant en Belgique qu'en Angleterre. On peut faire confiance à ce qu'il dit. Voici la traduction de sa lettre publiée par le « Times » : » Il est absolument vrai que l'on construit des sous-marins à Anvers, mais ce n est pas aux Chantiers Cockerill. Apres la chûte d'Anvers, les autorités allemandes ont saisi les chantiers de construction navale situés fi 'lobokon et appartenant à la Antwerp Engineering Company, chantiers qui sont tout a fait modernes et qui sont complètement nourvus de s.plei'ielides installations electri mes. J'ai immédiatement averti l'amirauK anglaise de ce fait, qui s'est produit au cours ■les premiers jours de novembre. Il ne fan ' aas de doute que les Allemands ont amonO à un état-major technique important et ur •rand nombre d'ouvriers spécialistes prove ,'iant des chantiers navals impériaux. Mais ?i part le fait qu'ils construisent, des sous narins, tout autre détail est inconnu. VoilJ iourquoi les explications de votre eorespon lant sont sujettes à caution ot frisent le do --(aine de l'imagination. Si des essais public io la coque et des machines (de ces sous narins) ont eu lieu pour éprouver la valeu -maritime de ces bateaux, nuelle nécessité : a-t-il ele tes démonter à nouveau pour 1e ■ rendre méconnaissables avant de les empa nueter et de les conduire par chemin de fer v '/Robrngge ? Il y a tout autant Ae « nuW r:1 . rlnns pes vovaons rl'o^qais An'il y Errait en envoyant ces bateaux tels quels viâ Termonde, Gand et Bruges, à Zeebrugge. "e nui est une route d'eau complètement belge. 'Si cependant les sons-marins qui ont été construits ft Hoboken sont du même genre, en dimensions,que ceux ele la dernière classe cles « U », ni le transport par chemin de fer è Zeebruggè de ces bateaux sectionnés, ni l'emploi d'une route navigable complètement belge ne pourraient offrir de l'utilité. Il ne resterait autre chose ù faire que de les diriger vers la mer en leur faisant descendre l'Escaut. Je sais bien que cela ne pourrait se faire à la connaissance du gouvernement hollandais, mais l'Escaut, à partir d'Anvers, s'élargit beaucoup avant d'entrer dans tes eaux ' hollandaises et s'élargit ele plus en plus au fur et à mesure qu'il approche de son embouchure. Et comme l'Escaut, élans son chenal principal, est. une rivière profonde avec une augmentation do treize pieds d'eau, je ne vois aucune difficulté insurmontable à y faire descendre un sous-marin par in temps brumeux, car il serait, impossible de distinguer 1e périscope do celui-ci soit de l'une soit de l'autre rive élu fleuve, et si le temps est clair, il y a assez de profondeur nour plonger et attendre une bonne chance •le passer. Sans doute ce sous-marin aura à dépister la surveillance des navires elo guerre hollandais dans l'estuaire de l'Escaut, nais les officiers des sous-marins allemands ne înancpient certes pas d'esprit d'entreprise. A-u surplus, il " a des centaines de "capitaines et d'officiers de la marine marchande allemande ejui ont monté et descendu l'Escaut deux fois par semaine pendant un grand nombre d'années et leur connaissance do la rivière est aussi parfaite que le peut être celle des pilotes locaux. » L'ensemble des informations que le. lecteur peut puiser dans la première note au sujet de la construction ele sous-marins allemands è Hoboken, dans le démenti allemand oublié par 1e « Nieuwe Rotterdamsche Courant » et élans la lettre particulièrement inté-i-es.sainite et vraiment topique ele M. Marshall ■lans le « Tîimès » éclaire d'un jour parfait m des incidente tes plus caractéristiques de ip .que tes Allemands appellent leur « blo-«i» » de l'Angleterre et die ce que tous les oays civilisés ont déjà dénommé la piraterie 'a plus abominable ctains l'histoire des guer-A re® maritimes. Une revue impressionnante Le Roi et la Reine passent les troupes en revue sous les taubes Une nouvelle que, par déférence pour la censure, nous -avions cru devoir passer sous silence, est donnée en. ces termes par le Gaulois : « Vendredi dernier, les Allemands, prévenus par Les espion© qwi trouvent, encore moyen 'de se faufiler dans le tout petit co'n de Belgique demeu-ré libre, ont survolé l'a Panne avec cinq de leurs avions. Ma.ligré les égards qu'ils prétendaient vouer à lia reine Eli'saibetih, -on raspectiant son dernier r<e-•fuge, nos ennemis ont, la.ncô des bombes incendia-Ares et explosives près 5de l'hôpital de la Croix-Rouge belge et à quelques cents mètres de la villa royale. Il y a eu plusieurs morts. Méprisant le danger, le roi Albert, en grande tenue, calme et impeccable sur son chevai, et la Reine, ravissante dans son amazone noire, .sa fine silhouette se détachant du grouipe die rétat-major, passaient l'a revue dû régiment d'élite des grenadiers et du 10° d'infanterie. La musique militaire dominait le bruit des flots ; les compagnies, instruites et équipées à neuf, défilaient dans un alignement par-faït, entre la mer et les souverains. Pendant ce temps, les mitraiilileinses, postées partout, tiraient sur les avions, presque invisibles •au-dessus des nuages, et dont seul le disque lumineux du canon éclairé par le soleil accusait la présence. La foule, massée sur le sommet de lia dune, ci l'exemple de la Reine, dédaignait la crainte. Le specbaele était angoissant pourtant : un obus pouvait, d'une minute à l'autre, tomber sur le groupe royal ou sur le terrain de la revue. Quand les soixante-douze compagnies eurent défilé, le Roi et 1-a Reine félic itèrent les chefs de corps et rentrèrent à la petite villa royale, qui est située à l'extrémité de l'a Panne, dans la direction de Dunkerque. Le Roi avait son harnachement rehaussé d'or, avec la bride donnée par la reine Victoria à Léopold Ier. Sur celle de la Reine, nul ornement, le senl frontail aux couleurs belges. . Avant-hier lundi, line seconde revue eut lieu, toujours sur la plage de sable, sans faube cette fois. L'héritier du trône, le Duc de Brabant, qui n'a que treize ans et que son extrême jeunesse désespère, tant il voudrait so battre, était à cheval à côté de ses parents. » L'alimestafioa du soldat M. de Broqiieville, ministre de la guerre, vient de décider d'améliorer la ratiion du s soldat relativement à sa teneur en graisse. Dans ce but, il sera distribué par homme et par jour, vingt_grammes de beurre végétal de bonne qualité ^our le premier repas, et cinquante grammes de graisse autre poo.nr. la préparation des deuxième et troisième repas. Pour amener de la variété dans le menu, et pour être ii môme d'entretenir une réserve permanente de graisses die l'espèce, il sera fourni à la troupe, pour les deux derniers repas du lard, de la graisse alimentaire dis bœuf, du saindoux et des conserves de poissons gras comme le hareng et la sar-diine. Encore un hommage à ïa Belgique arraché à un journal espagnol germanophile.Nous avons l'autre jour passé brièvement en revue l'attitude dto l'a presse catholique espagnole envers la Belgique dans le conflit européen. Depuis lors on nous a transmis, pour l'ajouter à notre petit dossier, un article de « El Débatc » du 8 février 1915 sur 'a manifestation de Madrid. Môme ce journal, outrageusement germanophile, a été moralement obligé de rendre hommage à la Belgique, comme l'avait dû faire aussi lu A C C »»! u Dé ce que la Belgique, dit-il on substance, a reçu tes hommages de quelques Espagnols qui s'appellent avec orgueil les u Jeunes Barbares », il ne faut pas conclure que le noble peuplé catholique belge n'ait pas d'autres admirateurs en Espagne. l.os Espagnols éprouvent des sympathies très sincères pour l'Allemagne au point de vue politique ; mais ces sentiments germanophiles ne sont et ne peuvent être un obstacle à ce qu'ils rendent justice à l'héroïsme et à la grandeur d'Ame du peuple belge. « La Belgique a été unie victime, peut-être la seule victime de cette guerre gigantesque. Placée entre des adversaires puissants, elle a vu s'accomplir on elle l'éternelle loi humaine qui fait retomber -sur lès faibles les plus grands dommages et tes plus grandes ruines. Comment n'éprouve-rait-on pas de sympathie pour cette petite nation catholique si grande par son héroïsme et tes malheurs qui l'ont frappée ? « Mais ces sentiments euianimes du peuple espagnol n'ont pas été exprimés par la manifestation d'hier, parce que la propn-ganete ferriste et révolutionnaire s'en est mêlée-et nue l'Espagne n'est pas et ne peut pas être représentée par une infime minorité ele gens sans culture ni morale. Mais des millions d'Espagnols qui ne sont pas « barbares » sont allés en esprit à l'ambassade ele Belgiejue pour y rendre hommage h la nation sœur. » N'cmipêchc que, par un comble de... germanophilie, le même journal avait encore reproduit la veille, sans un mot de réserve, l'abominable note officielle allemande où l'ambassade de Madrid avait l'impudence de déclarer qu'il était désormais prouvé, par des aveux de la commission belge d'enquête, que toutes les accusations belges de cruauté des troupes allemandes contre les civils et te clergé étaient pures calomnies . f. p. Dernières Nouvelles Communiqué officiel teçais du 3 mars 1915 • Paris, 3 mars, 15 heures'. Rien d'important à ajouter au communi* que el'hier soir. EN CHAMPAGNE, nous tenon® toute le première ligne de tranchées allemandes depuis le nord-ouest de Perihes jusqu'au nore do Beauséjour, et sur plusieurs points nous avons progressé au delà ele cette ligne. Les autres progrès signalés hier soir son confirmés. Ils'onl tous été maintenus. 11 v a ele la canonnade EN AR.GONNE. SUR LE RESTE DU FRONT, rien à si gneiier. les succes russes s'accentuent Petrograd, o mars (Officielle). ■— Noue avons continué Je 1er mars, notre offensive sur le front du Niémen à la Vistule. Nous progressons au NORD-OUEST DE CRODNO. La grosse artillerie allemande a bombarde OSSOu E'I'Z. L'ennemi, PRES DE PRASNYSCII, s'es' retiré précipitamment sur Janow et Mlava Rien à signaler sur la RIVE GAUCHE DI LA VISTULE. Au cours d'une vigoureuse contrejaltaque. entre ONDAVVA ET LA SAN, les Autrichiens ont subi des pertes considérables. Dans la RÉGION DE RABBÉ-RADZEIO MO, un combat acharné a été livré 1e 28 fè vrier. Les pertes de l'ennemi sont extrêmement fortes. Au NORD DE STROPKO, nous avons repoussé six attaques autrichiennes. Nous avons arrêté les forces ennemies qui avaient .envahi la Galicie orientale. Les Autrichiens ont subi une défaite importante entre les voies de Halikz et de Sta-niskaw.succès russes au caucase —o— Petrograd, 3 mars (Officielle). — Au Caucase, nous avons repoussé le 1er mars, élans la région de Transtchorckh, tes contre-atta-' ques turques qui ont eu de grosses pertes. Dans la région de City, nous combattons avec succès. Rien à signaler dans tes autres régions. grandiloquence parlementaire turque Aniisterelam, 3 mars. — Une dépêche de Constantinople apporte un compte-rendu des débats à la Chambre turque. Le président Ilalil-bey a déclaré que l'union règne dans la Chambre et qu'elle constituera un bel exempte pour la' postérité de l'armée, pleine d'héroïsme. Il est étonné que -les ennemis de la Turquie, battus sur tout le front, se soient attaqués aux Dardanelles dans un accès de désespoir. Mais il est probable qu'ils ne ■ réussiront pas à franchir le détroit. Au cas même où cet exploit réussirait, il ne forait que grandir la résolution du pays. Demain, l'armée ottomane inondera de sang les champs do bataille et taillera tes Paisses en pièces (??) La Chambre se serait ajournée au 28 septembre.LA GREGE BOUGE o— Athènes, 3 mars. — Le Conseil des ministre» a délibéré longuement, dans la soirée, sur tes désirs diu, peuple grec, de réaliser actuellement les vœux du pays. le général pau a petrograd —0— Petrograd, 3 mars. — Le général Pau a déposé une couronne sur le tombeau d'Alexandre III. Il a reçu le corps diplomatique et les ministres. Le général Pau s'est ensuite rendu à Tsarkoë-Selo. les etats-unis et le blocus —o— New-YorK, S mars. — Les journaux ami* riicains n'élèvent contre la note franco-anglaise aucune objection. Dans lies milieux- p ■••Mtiques, on considère que les Etats-Unis formuleront simplement une protestation platonique LES POURSUITES CONTRE LA HAMBURQ-AMER1KA LINIE —es— New-York, 3 mars. — Trois employés de la Hamburg-Ameirika Linie,inculpés de faux et reconnus non coupables, ont été mis en liberté, sous caution de 25,000 francs. Deux autres employés inculpés également do faux ne se sont pas présentés. Il leur a été accordé un délai de 15 jours. Cibles vivantes ou l'on voit des allemands se servir de gendarmes prisonniers en GUISE de boucliers. —o— De notre envoyé spécial au front : Voici un témoignage nouveau qui vient encore renforcer le grief fait aux Allemands de se servir lAehement. et contrairement à l-omc !o> lois (le l<> guerre et de. .l'humanité de civil* ou de soldats prisonniers en guise de boucliers. Un officier, le lieutenant O..., nui a assisté à une de ces. scènes barbares, m'en a fait le récit suivant : — Le 7- octobre, je me trouvais au village de Nazareth avec une auto-mitrailleuse qui servait à protéger la marche d'un peloton de cavalerie, quand je vis arriver au pas de course un gendarme belge légèrement Iblessé qui annonça qu'une colonne allemande assez forte se trouvait aux prises à proximité du moulin d'Eedemolen, à deux kilomètres de là, avec quelques volontaires et gendarmes. Sautant dans mon auto blindée, je partis immédiatement de ce côté. Arrivé à 200 mètres du moulin, je distinguai parfaitement les Allemands qui essayaient de cerner une poignée de nos hommes. Ceux-ci, adossés au moulin, se défendaient avec une énergie farouche. Plusieurs des nôtres avaient déjà succombé, mais de nombreux ennemis gisaient aussi sur le sol. « .T'ouvris à l'instant le feu sur ceux qui occupaient la route. Ceux qrû ne tombèrent pas se mirent prestement a l'abri. <( Soudain, je vis sortir d'une maison du carrefour d'Eedemolen, a 100 mètres à ma droite, quatre gendarmes belges prisonniers les mains liées en croix sur la poitrine et attachés l'un à l'autre qui, obligés de marcher sous la menace des fusils allemands, se mirent au travers de ma route. Un maréchal des logis chef, les mains en l'air, vint se placer devant eux. Des tirailleurs allemands conjurent se placer derrière ces malheureux et, couverts par eux, commencèrent a tirer sur ma voiture. « Je me mis alors a tirer cartouche par cartouche, en visant soigneusement chaque fois pour ne pas atteindre les gendarmes. Des fantassins allemands s'approchèrent par les bas-côtés de la route. Je pus leur lâcher quelques chapelets de cartouches, d'autant, plus aisément que le personnel de ma voiture servait nia mitrailleuse avec le plus grand sang-froid. De leur côté, les volontaires encore valides soutenaient tcu jours la lutte. » Tout à coup, je vis à ma gauche une longue ligne rouge qui avançait rapidement à travers champs. C'étaient des soldats d'un régiment français qui, avertis de rapproche de l'ennemi arrivaient en ordre déployé. Une fusillade terrible éclata et au bout de quelques minuiHos les Allemands 1A-chèrent pied en emmenant liés sur un véhicule leurs cinq prisonniers. » OMIS LES FLAWP-RES un rapport du marechal frengii — o— Londres, 2 mars. — l'activité déployée par l'ennemi dans les environs el'Ypres a été définitivement mise en échec. Durant tes trois dernières nuits des patrouilles circulant devant nos tranchées se sont rendu compte que l'ennmi n'ose pas s'aventurer on eïehors ele ses lignes. De bonne heure, hier matin, une attaque précédée d'un bombardement intense a été laite contre une partie de notre ligne et facilement repoussée. Sur notre gauche, un contingent d'infanterie légère a capturé une tranchée allemande avec un élan impétueux, tuant onze soldats, chassant tes autres et faisant sauter la tranchée, en n'éprouvant que des portes insignifiantes. Sur notre droite, près de la Bassée, nous avons gagné graduellement du lorrain grâce à d'habiles travaux de tranchées. Dans cette région également, nous avons complètement supprimé tes francs-tireurs ennemis et réduit ainsi considérablement aros pertes. Sur plusieurs points, notre artillerie a for'oé l'ennemi à. changer la position de ses batteries et a fait ainsi ressortir la supériorité de nos eanbns sur ceux des Allemands. Le contingent pour 1915 Lo Roi vient de signer l'arrêté-loi qui fixe te contingent, pour 1915. Celui-ci — ainsi que nous l'avons annoncé — se composera de tous les célibataires nés dans tes années 1890 à 1897. Nous publierons dès demain des détails précis ù cet égard. LES F AiTSDUJÔUR La défaite des Allemands ù Prasnysi est complètement confirmée de même que celle des Autrichiens en Galicie orientale et en Bukovine. C'est donc l'échec général de la manœuvre offensive austro-allemande contre le bloc russe. Les Allemands vont maintenant avoir pour la première foi>s affaire à une offensive simultanée sur deux fronts. vvwww* En dépit de l'interdiction gouvernementale, le peuple italien continue à manifester sa sympathie en faveur des alliés. A Vergue, la commémoration patriotique du Ma%-zinien Montanari a été suivie d'une manifestation interventionniste qui réunit quinze mille personnes. A Milan, une conférence de M. Heirriot, maire de Lyon, sur l'organisation des services publics dans les villes françaises pendant la guerre a été accueillie aux cris de : n Vive la France ! Vive la guerre ! » WWWVl/i En Roumanie, des millvers de personnes ont, dans un grand meeting organisé par une ligue patriotique, acclamé une motion développée par MM. Filipesco, Take ,Ionesco, Louhatchy et Octavien Gogo et proclamant la nécessité pour la Roumanie, d'entrer en action rapidement, afin de réaliser l'idéal national et de libérer les Roumains-Transylvains du joug oppresseur. Le Sénat lui-même vient de se livrer à une manifestation sans précédent en repoussant à une grosse majorité une demande de naturalisation d'un Allemand appuyée par le gouvernement. I !■!■■■■■■ !■■!—■■ I«»A ffarsiê allemande elle comptait 9.89S.OOO hommes en 1912 Ces mois derniers, il a été epaestion sou< vent de l'importance des forces allemandes, et, dans le piiblic, on n'était pas générale-mentd'aeeord sur le nombre de soldats alle-manels opposés aux Français, aux Anglais et aux Belges sur le front occidental, opposés aux Russes sur te front oriental, puis envoyés aux Austro-Hongrois pour les renforcer contre tes Serbes ou contre les Russes dans les Carpathes. Un des membres de la Chambre des Communes a interrogé fi ce propos M. Teimant, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, et en a reçu la réponse que, d'après des documents officiels allemands, les forces impériales so décomposaient comme suit en 1912, à l'exclusion des officiers et des fonctionnaires milî-taire s ! Troupes et cadres, réserve et landwchr incluses, qui ont subi la préparation mili- taire 3.302.000 Landsturm qui a subi la preipa- ratiern militaire G23.000 Volontaires d'un an 85.000 Sous-officiers sur le pied de paix 02.OUO Total elos soldats entraînés.. 4.102.000 Réserve de remplacement (Er-■setz Reserve) ayant subi une préparation militaire partielle 113.000 Réserve de remplacement et landsturm sans préparation 5.G83.000 Hommes 9.898.000 La baisse du mark Le 27 février écoulé le mark subissait sur le marché d'Amsterdam une baisse de 14.03 p. c. ! En 1871, pendant la Commune, le billet d» banque français ne perdit jamais plus do 3 p. c- Les opérations russes L'offensive simultanée sur les deux fronts La vraie guerre commence seulement Les communiqués russes sont les seuls assez expiieites pour qu'on puisse y suivre le développement, des opérations en Pologne scpientrioniale. ils les elécrivent comme net-Mnent favorables .pour les Russes. La bataille est particulièremeùï violente il l"ai(C gauche et au centre du dispositif allemand; ce dispositif, on le sait, s'étend du Niémen à la Vistule (vers le confluent de la Bzouraj. Elle compte trois foyers principaux : 1° la région ele Grodno, où tes Russes, ayant obligé tes Allemands ele repasser le, Niémen, continuant ù tes refouler; 2° la région d'Os smvelz, place forte qui est. l'un des anneaux ele lia chaîne des forteresses polonaises réparties sur la ligne Nau-ew-Bobr; 3° la région d'e Prasnysck au sud-est de Mlawa. Ossowetz a été un moment très menacée Par l'élirait vigoureux d'un combat de nuit, les Russes semblent être parvenus e\ repousser l'attaque êtes Allemands et à leur faire reculer les emplacements de leurs batteries do siège oui bombardaient déjà les ouvrages de la place. C'est surtout le succès êtes Russes à Pras-mysz qui a énervé par répercussion la violence de l'attaque allemande contre Ossowetz et déterminé l'arrêt général ele l'offensive stratégique du maréchal von Hinden-touirg. Cet arrêt est la caractéristique elo la situation : les Allemands avaient l'initiative stratégique et lactique die l'opération; en pareil cas, le général qui commande est lié ii agir di'umé manière ininterrompue; l'arrêt d'une manœuvre offensive avant qu'elle soiit arrivée au point de matuirité de la réalisation. tactique, signifie sa ruine; 1c moins qui -puisse advenir en pareil cas aux Alte-araancls est de faire blanc et d'avoir tout a recommencer; leur échec peut aussi se itiramsfortoer en défaite. Tout dépendra de ia suite qui pourra être donnée à la victoire russe "ele Prasnysz par laquelle le centre droit, allemand a "été enfoncé; les communications allemandes on ' '' esse orientale sont déjà menacées, par-viend;ra-(t-on à encercler tes forces enii persistent à attaquer Ossowetz ? L'avenir le dira. Simultanément, à l'autre bout du front oriental, eni Galicie orientale et en Bukovine, les'Russes ont baftu'èni plusieurs endroits les Autrichiens. Là aussi l'offensive nistro-all'em,ainde est enrayée. Un événement, dies -te graves qui ne s'était pas encore vu, depuis 1e eiébut. de cette guerre, va se réaliser ; les Allemands qui, jusqu'à présent avaient constamment joui 'le la liberté stratégique et joui do l'offensive alternativement sur le front occidental et sur te front oriental, vont être maintenant, pour la première fois, aux prises avec une offensive simultanée, de la part des al liés, sur les d'eux fronts. On peut dire que la situation générai® e?e-vi-en-t poeir eux réellement critique. C'est la vraie guerre qui commence seulement.De fa défensive à l'offensive —0— une vue officielle d'ensemble Officiel. — l'offensive allemande dans la direction du. Niémen paraît définitivement enrayée. Sur la rive gauche du fleuve, les forces ennemies tiennent approximativement le front : Piîlwiszkh, Mariampol, Simno (25 kilomètres environ ouest d'Olita), Sereie (sud-est de Simno), le coude du Niémen au

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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