Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2209 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 16 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1xr17/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

53° ANNEE. — Série nouvelle. — N° 905 3Lie Numéro ; IO centimes (£> centimes avi F'ï'ont) MERCREDI 16 MÂI 1917. RÉDACTION El ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AH HAVRE : 28"r, Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Fernand NEURAY i; livif.inir.LM'>. A.--.r..wrj;mi»TT*n-- LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. no par mois » 7 tr. 50 par trimsstra. Angleterre. 2 sh. G d. par mole. » ... 7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays ?. tr. — par mois D S fr. — par trimestre. PUBLICITE; S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à ta Société Européenne cia Publicité, 10, rue (le la Victoire paris gui en a le monopole pour Paris. ' Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Ceixqiionrfliileplt!! ilmsëfiaiÉ Un de nos amis veut bien nous con nmniquer un pa."Vtge fort intéressai cl une lettre qu'il vient de recevoir c liruxelles. ■Cette lettre est écrite par un vieu bruxellois qui n'a aucune attache wa lonne. Né d'un père bruxellois et d'un mère .flamande, il a reçu lui-même ur formation plutôt flamande et n'est dor suspect d'apporter dans ses jugemen aucun parti-pris, aucune animosité c race ou d'éducation. .. Or vttici ce qu'écrit, ce Belge apri avoir donné des nouyelles d'ordre privi '...Surfout, surtout, dis. bien à toit ceux que la chose concerne qu'il ne fai pas que la situation de la Belgique a 'lu moindre influence sur la paix. NOU NE VOULONS PAS D'UNE PAIX I!\ COMPLT.EE... plutôt mourir... Ne l'en, llie pas. Le Belge est têtu et quand il vevt un chose, il la veut bien. Nous résisterori vn hiver encore... plus, s'il le faut. E nous résisterons bien. Ce qui nous tuera peut-être, c'est l lâche trahison. C'est l'infâme flamir gantisme. Ça c'est la hemte de la Belg. ente. Les onze ignobles individus q%> forment le Konseil des Flandres on suivi, chapeau bas, l'enterrement de.vo-, Bissing... cela soulève le cœur. Il y a dans ces lignes, outre une admi rable leçon de patriotisme et de résiî tance morale, un utile avertissement 'ttertes, quand ceJ.ui qui les a écrite parle d' « infâme flamingantisme » i inc. songe qu'à la fraction des emboché qui ont donné leur concours à l'œuvr de trahison entreprise par l'ennemi campagites de press» et. de clubs, fia mandisalion Je l'Université de Gand Conseil des Flandres, séparation admi nistrative, pèlerinage à Berlin, etc. Mai que la colère provoquée par ces trahi sons montre aux vrais Flamands corn bien ils ont intérêt à réprouver nette ment toutes les menées aktivistes don notre pays est le théâtre. Tout manqu de courage et de franchise contre le éléments troubles attelés au char aile rmind est une faute grave que le mou vement flamand lui-même, quelle qui soit sa justice, risque de payer plu tard. Le XX" Siècle a dénoncé ce dahge <iès les premiers jours où les Borms e les Henderickx ont commencé à trahi leur pays et c'est pour cela que nou nous sommes vus traités d'ennemis d la cause flamande par des gens qui s prétendent seuls à la servir. Il n'est pa, difficile de voir dès maintenant qu'il lui auraient été plus utiles en fournan contre ceux que nous dénoncions um activité employée à. attirer la divisioi parmi les fils "d'un même pays, oppri xnés par le même ennemi, acharnés ; la même œuvre de libération. www LES SOCIALISTES àSÉSICIIlS mèneront la guerre jusqu'à la chuti des Hoheiizollern StockUlom, 15 mai. Les socialistes américains ont envoyi aux partis socialistes suédois et danois pour qu'elle soit transmise aux socialiste: allemand, une déclaration affirmant gui les démocraties du monde entier continue ront la guerre jusqu'à la chute des Hohen tollèrn. j Une mission belge aux Biais-Unis Le gouvernement belge va envoyer uni-mission aux Etats-Unis. Un très distingué officier générât en fera partie. On nous a demandé d'attendre avant de publier son nom. Nous nous soumettons,volontiers, ce-i- la va de soi, à cette consigne nécessaire, it Le chef de la mission n'est pas encore dé-e signé, une ém in ente personnalité pressentie par le gouvernement avant été obligée, par dés motifs de santé, de décliner cette x offre. I- Si nous avions voix au chapitre, nous e mettrions dans, La mission un bon et beau e contingent d'homme.j d'affaires. Le temps c des discours est passé. Notre cause est ga-gnée dams la grande république. Ni les ,J banquets, ni lc-3 toasts, ni la littérature n'ajouteraient une branche à nos lauriers. Il s'agit à présent de nous assurer le con-(S cours politique et le concours financier des j; Américains pour obtenir après la guerre : 1° les garanties et les sécurités dont notre ç gouvernement. a si heureusement défini la nécessité dans sa dennière déclaration pu-blique ; 2° une aide en argent et en maté-riel aux conditions les plus favorables pos-? sible. Adaptons les moyens au but. Employons 5- les coinpétences qu'il faut. Envoyons aux Etats-Unis, avec un ou deux diplomates préservés par l'intelligence et le caractère de la timidité professionnelle, des hommes d'industrie et de finance. 7 -WVWl— ■ ' ' . ! Un Monument de la reconnaissance belge ! i Les réfugiés belges en Grande-Bretagne, au nombre de 250.000 ont décidé d'ériger i Londres un monument en témoignage _ de reconnaissance pour l'hospitalité reçue. Le comité qui vient d'être formé est placé sous le patronage de la princesse Hen-' riette de Belgique, duchesse de Vendôme , et de la princesse Clémentine de Belgique, 1 princesse Napoléon. Ses présidents d'hon-s neur sont : MM. de Brocqueville, président 2 du conseil ; Berryer, ministre de Pinté-: rieur et Vandervelde, ministre d'Etat. Le - président est M. P. Hymans, ministre de . Belgique. 1 Les souscriptions seront, en principe, de 3 un shtilling, de sorte que tous les réfugias belges pourront dire : « J'ai apporté ma trique au monument belge de Londres. » www ■ ■ ; A PROPOS DE CENSURE En lisant hi.er en tête de la dernière colonne de notre première page un entrefilet - copieusem'cnt censuré, nos lecteurs ont dû 5 s'imaginer qui nous avions eu des réfle-r xbonis désagréables pour M. Vandervelde et f pour M. Clemenceau. Comme il n'en est [. rien et qu'il serait fâcheux qu'on pût croi-: re le contraire, nous nous estimons obligés ^ de leur donner deux mots d'explication. Le titre jugé subversif par la censure, l disait simplement, résumant une' inte.r-? view du Matin, que M. Vandervelde ne ? veut pas d'annexions, sauf pour la Fran-i ce et l'Italie. Quant aux réflexions de M. l Clemenceau, nous nous contentions de ! souhaiter qu'elles fussent méditées ailleurs qu'à Pétrograde. Enfin, nous faisions remarquer que l'expression : suffisantes garanties employée par M. Clemenceau était la formule même où le gouvernement belge avait, dans des déclarations officielles, exprimé au nom de l'intérêt national des revendications contre lesquelles ne petit j prévaJoir aucune doctrine de parti. , Tel est notre prime; et rtous avouons ne • pas comprendre que la censure ait pu s'en émouvoir. Nous avons dit plus d'une fois que dans les circonstances actuelles, la censure nous paraît une institution nécessaire. Nous nous sommes inclinés devant, ses ar-? rêts, quelque impénétrables qu'ils aient été • en maintes circonstances. Nous deman-3 dons cependant la permission de dire au - gouvernement que si. après la rentrée au ■ pays, la censure persistait dans ses erre- ■ ments de l'exil, elle exposerait l'autorité rsponsable à de graves mécomptes. Les Italiens prennent I'offensive DEPUIS TOLMBHO JUSQU'A LÂ MER LEUR SMFANTERIE EMTRE EM AGTSt&M Progrès sensibles --Nombreux prisonniers Ofîic-icl. Rome, 15 mai. Sur la front de3 Alpes Juliennes, depuis Toimino jusqu'à la mer, les tirs de destruction de notre artillerie et de nos bombardas tionire les puissances ennemies ont atteint dans la matinée d'hier une plus grande violence et ont provoqué de vives réactions de la part de nombreuses batteries ennemies do tous calibres. VESS MIDI, DES IRRUPTIONS itARDIES DE NOTRE INFANTERIE SUR PLUSIEURS ENDROITS DU FRONT I3E L'ENNEMI, NOUS ONT PERMIS DE PROGRESSER SENSiELEPrtENT DANS LA ZONE DE PLAVA, SUR LES PEN-TES BU MONT CUGCO ET SUR LES HAUTEURS A L'EST DE CORITZÎA HT DU TORRENT DE VERTOIRIZZA. Simultanément, dans le secteur septentrional du Carso, quelques-uns de nos détachements ont atteint les iigneo adverses bouleversées à l'est de Dosso Fati et ont ramené des prisonniers. L'ACTION DE NOTRE INFANTERIE CONTINUE AVEC LE CONCOURS EFFICACE DE L'ARTILLERIE ET CES BOMBARDES QUÎ CON-TRE3ATTENT LA GRANDE ACTIVITE DES BATTERIES ENNEMIES. DE NOMBREUX PRISONNIERS COMMENCENT A ARRIVER DANS NOS /A'MPS DE CONCENTRATION. L'aviation a été également assez active. Dans la matinée, nos avions ont fcom-bardé des baraquements ennemis dans les environs de Chiapovano. Dans l'après-midi, une forte escadrille a survolé l'arrièro des lignes ennemies à l'est de Coritzia et a lancé environ deu? cents bombes sur les cantonnements et les convois. Nos vaillants aviateurs étant descendus à 500 mètres ont également mitraillé dos troupes ennemies rassemblées et les ont mises en fuite. Tous les appareils sont rentrés à leur base. Sur le reste du front, des coups de main de l'ennemi contre quelques-unes do nos positions avancées au nord-ouest do Tc-imino et sur le plateau d'Astiago ont tous échoué avec des pertes sensibles pour les assaillants. Rome, 15 mai. j Ces positions étaient presque toutes <tif-Une note officieuse, publiée ce soir, don-1 "C!'es. :x enlever et certaines d'entre eiles ne les détails suivant sur l'offensive : passaient jusqu'ici pour imprenables, telles, par exemple, les hauteurs de la rive L'action offensive, qui es! er. cour» SWUché de risonzo/dejwjis Playa.jusqu'au développement sur le front des Alpes .lu- déîllé de Salcâiio. Leurs j>enteS très rn.pi-liennes, et dont rend compte le coin.—<ni- des, couvertes de roches parsemées çà et qué d'aujourd'hui, a £té précédée d'une ^ buissons touffus, constituent en effel large et intense préparation d'artillerie, un formidable obstacle à l'avance de l'in-opérée méthodiquement. J.e tir a commcn- fantejie. cé dans la matinée.ïu J2, sur toute la ii- I'es lignes successives, préparées depuis gne, depuis Toimino jusqu'à la mer et a .longtemps, établies su,r des cavernes procontinué avec une vigueur régulièrement fondes c-t pourvues de tous les moyens dé augmentée jusqu'au matin pour devenir fenstfs et offensifs, sont défendues par an un véritable feu roulant ennemi aguerri, sous la protection de bal- La réaction ennemie a été assez faible terics^ placées d'une façon favorable aux pendant la première phase de ee bombar- tirs d'enfilade. dement et il semblait que les Autrichiens -Malgré ces conditions, l'infanterie ita-eussent été' surpris, mais elle a été plus lienne a progressé et continue encore ù énergique pendant la journée du 13 et s'est progresser. Des positions précieuses ont montrée extrêmement violente pendant la été conquises et les prisonniers affluent matinée du 14. Les batteries autrichiennes dans r,os camps de concentration. Nos ont alors exécuté un grand tir d>e barrage aviateurs ont coopéré à l'action avec gran-qui a d'éversé des -milliers de projectiles de efficacité, soit par des 'reconnaissances sur les tranchées situées en arrière des !i- hardies et sans cesse renouvelées, soit pen-ernes italiennes. Malgré cette tempête de dant l'action, en contrôlant les tirs de l'ar-S'u. la vaillante infanterie italienne a tillerie <et en bombardant les dépûts, les ba-Ixmdi vers midi hors des tranchées et s'est raquements et les convois ennemis, soit en dirigée résolument sur les objectifs qui lui soutenant de brillants combats avec 'es avaient été désignés. avions autrichiens LE v.'pix 8BUXELLE6 lUNE PAROLE DE B0NAR LAW La BûBOîserie s'est écrite « -«■ A M. Arman Bryce, qui demandait que les Alliés ne fissent pas de paix séparée Amsterdam, 15 mai. •— On mande de avec l'Autriche et la Bulgarie, M. Bonar Bruxelles que la vieille Boucherie, mo- Law a déclaré : miment historique datant de 1650, vient , " ?,r.0,i,s 'Iue nlil C0UP ne serait plus de s'écrouler brusquement en détruisant. Puf9^câ de^uro^^eiSle^ép^ les divers établissements qui s'y trou- d.eJ!e It -vaienl installés et, notamment, le restaurant bien connu sous te nom. de www-, »Caveau Parisien ». — (Radio). , „„ ,. , , . , ,r „ ~ Les tisserands anglais, au nombre de [La Boucherie était située, comme on le sait, Î0O.OCO, menacent de se mettre en grève si Marehé-aux-Herbes, entre ia rue Chair-et-Pain on ne leur accorde pas 20 0/0 d'augmentation et la rue des Harengs. Elle était séparée de de salaire. 800 usines seraient touchées par la liaison du Roi par la rue du Poivre,] cette grève. auuiuncgiiiiMiEHinrsu'ti (Mal PETAIS, généralissin (Iprippal IÏ?P1 ï P i Udliolal lus LibbJD, grouped'armé< fiéiM FOGE/11" |Sm,i Les ministres français se sont réuni mardi matin, à l'Elysée, sous la préi dence de M. Poincaré. Sur la proposition de M.. Painlev ministre de la guerre, le Conseil a d cidé de confier au général Pétain commandement en chef des armé. françaises du Nord et du Nord-Est. Le général Nivelle est appelé au cor. mandement d'un groupe d'armées. Le général Foch est nommé eh d'état-major général au ministère de guerre er. remplacement du génér, Pétain. ■ - » wavw Les soGiaiielee i Kaiser at les déporlalioDs d'ouvriers belge Le service de propagande allemar vient cle lancer aux quatre coins du moi de la dépêche suivante : Le ministère de la Guerre a informé i comité directeur du parti socialiste ail mand que les ouvriers belges qui ont é, amenés de force en Allemagne et qui d clareront ne plus vouloir y travailler s vont autorisés à re'fiurner en Belqiqu Cette mesure devra être entièrement ex< c.utée le 15 juin. Le comité directeur du parti sccialisi allemand n'a pas manqué de brandir cetl note pour prouver combien il s'intéress au sort des ouvriers belges. Le Vorwœr, n'hésite pas à écrire que Je s. efforts d parti socialiste allemand en faveur de ne ouvi h i-s $6 tî'ou\cilt ainsi cotirçmiVéfe ( succès. Dommage que le Yorwœrts a publié lui-môme il y a tout juste dix joui (n° du G mai) une autre note non moir officieuse et qui a un tout autre ton. E voici le texte : Par suité' d'une information qui a circu' récemment d^ns la presse, des idées erroné< se sont fait jour sur l'importance du ren.vi des déportés belges dans leurs foyers.. Poi faire cesser l'inquiétude et les inexact],tud( dans les milieux intéressés, il importe ( remarquer que, d'après la volonté impéria seuls les Beiges qui ont été déportés à to comme chômeurs ont chance d'être renvoyi chez eux. Ne peuvent donc rentrer chez ell< que les personnes pour lesquelles il est con taté de façon formelle qu'elles ont été am nées en Allemagne bien que les conditior prévues dans l'ordonnance du. gouvernei général en Belgique du 15 mai 1916 contre 1 paresse des ouvriers ne s'appliquassent pt à ces personrfîs. Il n'entre pas du tout dans les intentior de renvoyer dans leurs foyers tous les Belge qui se trouvent en Allemagne ; les personne amenées en Allemagne à juste titre comn: chômeurs et capales de travailler, restent e Allemagne.comme auparavant. Quand au fait même dy retour d'oi vriers déportés en Belgique, on sait ma heureusement à quoi s'en tenir : le goi vernement allemand ne relâche que le ouvriers que ses mauvais traitements or mis dans l'incapacité de travailler et tar dis qu'il claironne sa prétendue génére sité. il procède dans notre pavs à de noi velles rafles du genre de celles qu'il ar nonçait l'autre jour du Luxembourg. Cel n'empêcha pas les socialistes du * kaise d'avoir la plus grande confiance dans le belles promesses de Son Excellence le g. néral von Stein, ministre de la guerre °û Sa Majesté l'Empereur. —nnvv — Le comte Reventlow annonce le lanc< ment, par la Ligue pangermaniste, d'une pét tion au kaiser demandant que l'Allemagii l'.sse la guerre aux neutres qui entretienne! encore des relations commmerciales ave 1 Angleterre. FEUILLETON DU « XX» SIECLE ». Le Maugre PAR Maurice des Omblaux IX — Suite — . i— Permettez, ou ne permettez pas, c' vous qui venez nous conter ici des cale bradai nés dont nous n'avons que faire — Je ne conte pas de calembradiain je dis ce que je pense, je dis la vérité. — Allons donc, vous venez faire étala cle votre générosité ; vous sacrifierez u récolte, dites-vous, mais tout le mon sait que le prince vous dédommage des coites perdues. Ça ne vous coûte rien, lilé coupé en herbe ; vous en parlez à. tre aise. — Ne dites pas celà ; moi, je suis prê tout faire poiir que 1 innocence de vieille soit reconnue. — Nous ne vous croyons plus ; vc êtes un vieux carotlier. — - Moi, un carottier ! apprenez que Suis un honnête homme, je n'ai jam; fait tort ù. personne. Avec autorisation des éditeurs CAU&wci-L£ •fue Auber. 3. Paris. 19 — Vous ne faites que cela. — — Avez-vous l'intention de m'insulter ? — Qui vous insulte ? Vous parlez, on !r vous répond. Mais ne croyez pas que vous viendrez ici nous en conter "et que nous avalerons docilement ioutes vos bourdes sans pouvoir même dire le goût qu'elles ont. — Des bourdes, des boureles! Encore une fois, je vous élis que je ne conte pas de bourdes, — Vous venez nous parler de récoltés iue vous sacrifieriez quand tout le monde sait q-ue le propriétaire vous indemniserait, et ce n'est pas une bourde cela ? Mais, mon gaillard, vous vous fichez de nous. >st — Pas du tout. rii- — Vous vous fichez de nous avec vos airs de faux brave homme. es — Faux brave homme ! Ne le répétez pas- je suis venu vous parler pour sauver crç la Ma casse et vous me cherchez une m aune vaise querelle. — Elle est trop forte, celle-là, s'écria Miré- co en se levant, lui qui jusqu'alors n'avait ce rien dit. Non seulement on ne peut plus •0. faire ses parties de cartes sans être importuné par un olibrius, mais il a encore à le toupet de prétendre qu'on lui cherche |a querelle, et une mauvaise querelle encore ! Le cabaret s'était rempli : en entendant us les voix s'élever, les passants, poussés par 1-a curiosité, entraient. je Lambert se trouva décontenancé par cet-Jg te intervention brusque. Mico, entouré de ses partisans, continuait : — Une mauvaise querelle, je vous prends /y à témoins. Voilà , un individu qui arrive on ne sait d'où pour dénointer nos bon- niers, nous prendre nos fermes, nous : •guer comme à la halle d'Antoing, f ca.use commune avec nos ennemis, en! le fruit de notre travail et de celui de parents, nous tondre la laine sur le et, non content de nous avoir réduits à tre plus que des étrangers sur notre pre sol, sur la terre engraissée par sueurs des nôtres, ne nous laies-e m plus jouer tranquillement, nous eni avec ses jérémiades, intéressées et 1 nous attendrir de force avec ses lar de crocodile. Voilà à quoi nous en som réduits. Ne nous forcero-t-il pas biv à rire chaque fois que sa bourrique o la fantaisie de braire ? Sous ce flux de paroles injurieuses < sour, qui ava„'t mis du temps à comp dre. semblait sortir d'un rêve. Il apparut soudainement dégrisé. Cependant Mico, entraîné, poursuivi — Nos pères ne se seraient pas la faire, mais nous, nous avons dégén S'il esterai que l'on n'a jamais que ce l'on mérite, je me demande ce que r avoas bien pu faire pour être insulté: troublés dans nos amusements du din che par ceux qui nous ont dépouillés — Et moi qui voulais faire la paix r eux, s'écria Lambert, en serrant les poii — Il n'y aura de paix que qand tu ai quitté 19* pays, grommelèrent des voi — Ou que tu seras couché dans la t be. — Va-t-en ! — Oui, va-t-en, étranger, retourne d ton village. —11 est temps encore. — Faire la paix en gardant ce qu'il r a pris. 11 le« s toutes, vraiment. Le 1 *iar-1 qui fait la paix avec l'agneau àprès l'avoi aire mangé. Ah, la bonne plaisanterie 1 îver — Quitte le pays. Aos — As-tu fui ton bourg à la suite de que dos que mauvaise action ! n'ê- — Les tiens t'ont-ils renié ? pro- — Va-t-en, va-t-en ! . les Us entouraient Cassour. Des visage -rne pleins de hargne s'approchaient de lui. Le îuie sommations se faisaient plus pressante: eut II voulut gagner la porte, mais la route li mes fut barrée par un groune compact, mes — T'en iras-tu du village, voleur de te ntôt res ? un- — T'en iras-tu, argousille ? Aux mains des plus menaçants, le fe: -as- mier vit luire quelque chose qu'ils che: ren- chaient à dissimuler. Le cercle se resse: rait sur lui. Voyant le danger, toute hésitation di: tit : parut. Rapide comme 'la fronde, il fonç issé droit devant lui» renversant qUelques-ui éré. de ces rustres, parvint à saisir une chaii que pour l'abattre sur la tête de Mico qui brar ous élisait un pot d'étain, lança quelques rur 5 et des sur les piqûres qui lui arrivaient dar tan- les reins, gagna la porte du jarelin moir bien gardée que l'autre, non sans qu'un ivec pinte se fût. brisée sur son crâne, prit 1 igs. fuite, franchit- les liaies, poursuivi par un iras meute qui lui lançait elc-s projectiles, x. Lambert en fut quitte pour quelques cor om- tusions et quelques légères estafilades m. ne l'empêchèrent point de vaquer le lei demain à ses occupations. Il n'en fut pa ans de même pour Clovis Mico, dont le cr?n avait été entamé, ni pour quelques autre rustres qui restèrent chez eux pendant pli ous sieurs jours. Mais aucun d'eux ne se pla oup gnit. Quand le commandant de gendarnu «.-.IL.-.——m,, in» --i,- - m.ngSaaaHB'1 "■ ^ r ri? vint les interroger, il n'en put tirer ai cune explication. Comme on jugea que 1 fermier Cassour avait commis un grav I- imprudence en s'offrant de la sorte à se adversaires et qu'en somme il avait donn beaucoup plus qu'il n'en avait reçu, l'a garade n'eut aucune suite judiciaire. Mai s on prit soin de sermonner le censier de 1 s Roncière. Aussi se moritra-t-il plus cii >. ccns,pect au procès de la Macassc qui et. u lieu à quelques jours de là ; le se contint de dire qu'il n'avait jamais eu à se plair dre de ses services. Bien lui en advint, ca il lui fut révélé, à .l'audience, quec'était u propos échappé à l'ivresse du Moisi qi '- avait décidé l'arrestation de la vieille. Ce le-ci fut condamnée, malgré ses dénég; lions, sur te simple indice qu'un brin d blé vert avait été trouvé sur sa faulx, j- deux ans de prison. a Cet œil vif qui, encadré de paupière -s chassieuses, semblait démentir toutes le e jérémiades et les protestations de la. boi i- elle., cette grimace du visage qui parai: i- sait une moquerie insolente furent-ils phi s expressifs-que de coutumt ? Toujours es s il que les juges ne so laisseront pas prer e dre aux protestations d'innocence et que 1 a pauvre Lambert, désabusé, s'en retourn e tout penaud, honteux d'avoir été roulé pa cette sorcière, plus honteux encore d'avoi i; pris sa défense d'une faeon si ridicule. li Son humiliation était si grande qu'il n i- souffrit plus qu'on parlât de cette histoire s s ( A suivre). ■- Maurice des OMRIAUX. 18 LÀ CRISE RUSSE le Situation pleine de dangars le .Les cris d'alarme se multiplient en Rus. ic f,ie* Après les lettres de démission de M-. - Goutchkoff et du général Korniloff, on à publié à Pétrograde un message du gouvernement provisoire faisant appel à toutes les forces cle la nation. Le caJjinet Lvoff tout en reconnaissant les graves dangers de la situation présente, estime que M, s. Goutchkoff s'est trompé en eîémissionnant i- et « qu'il a commis un péché contre la patrie ». Le.prince. Lvoff et ses collègues dé-^ clareht rester à leur poste et espèrent ob-tenir « la collaboration des fractions les , plus avancées de la démocratie pour réa-liser l'unité dont dépend le salut de la pa-" trie ». 2. De son côté, le conseil du palais de 'Tau-ride a adressé à l'armée une proclama-of tion d'un ton assez curieux. Il déplore les fraternisations de troupes laisses avec ries . troupes allemandeo <( parce que rarmée 'al-lemanele n'est pas une armée révolutionnaire et suit aveuglément Guillaume et m Charles, empereurs et capitalistes ». Dass un passage plein de bon sens, le conseil déclare que la Russie ne peut songer à faire une paix séparée, parce que limpé» rialisme allemand s'il parvenait à vaincre les autres puissances de l'Entente, tourne--r rait toute sa puissance contre la Russie et w asservirait le peuple russe. Le conseil ne renonce cependant, pas à hâter la paix, mais il déclare vouloir atteindre ce but en d appelant à la révolution les ouvriers et les i- paysans de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. L'insuccès de l'invitation qu'il leur a adressée dès le lendemain de la f chute du tsar ne semble pas avoir décou-: ragé les illusionnistes du palais de Tau ride f et des dépêches de Pétrograde leur prêtent l'intention de convoquer, eux aussi, une conférence des socialistes de tous les pays et de prier tous les gouvernements de ne mettre aucune entrave au départ eles délégués. D'après un télégramme d'agence, iî9 e tâcheraient de se servir , à cette fin, de la e conférence de Stockholm et y auraient dé-e légué leur vice-président Skobeleff. Un s correspondant du Daily Telegifaph. dit au u contraire «yi'fl s'a-girait d'une nouvelle is conférence à organiser de toutes pièces e dans «n a4>tre pays neutre. it Le militarisme prussien n'a pas grand-:3 chose à craindre des révolutionnaires rus-s ses, si. dociles aux inspirations des Stur-11 mer d'extrême-gauche, ils s'obstinent à vouloir le vaincre à coup de palabres et ê de proclamations. Les leaders socialistes :s Kerefiski et Tseret-olli se sont épuisés l'au-tre nuit à le faire comprendre au congrès ;; des délégués du front qui demandaient ç par quel chemin on voulait les conduire à r- la paix et pourquoi les Aliés n'avaient rien •t fait contre l'ancien régime. Leurs objur-s gâtions auront-elles obtenu quelque effet.? ■s On se prend à s'en douter devant l'état J' d'anarchie révélé par certaines informa-tions de Pétrograde. r Quelles histoires édifiantes, par exemple, ^ que celles de la u République » de Schlues-selburf et du palais de Lenchtemberg, in-s compréhensibles dans les récits fragments taires de ces derniers jours. En dépit, des ■s ordonnances du Conseil du palais de Tau-e ride, les ouvriers des usines de ce faubourg n de Pétrograde ont refusé de dissoudre leur « garde rouge armée». Un envoyé du co-[- mité tout-puissant fut sifflé et les ouvriers [- le chargèrent de faire savoir à Pétrograde i- qu'on ne pourrait disjperse.r leur <c rôpu-s blique » et son « armée » que par la for-t ce. Non contents de cette riposte, ils s'em-i- parèrent avec l'aide de quelques anarchisr i- tes de Pétrograde du palais du prince" do - Leuchtemberg, parent de Nicolas II, en en-i- levèrent les meubles£ de valeur et firent a de.cette demeure, située en pleine capitale, r leur quartier général, y installant eles ar-s mes, dçs munitions et "une presse d'impri- merie pour leurs proclamations à la fôU-e le. Se jugeant aussi bic-n chez eux efue Lénine dans l'hôtel de la danseuse Kchins-kaïa, ancienne favorite du tsar, ces anar-1 chistes restèrent sourds aux sommations du conseil des délégués et il fallut que des '{_ troupes vinssent s'emparer ele l'immeuble e pour les en faire . ortir. Ils se réfugièrent it d'ailleurs à la villa Burnovo, réquisitic«i-c née par un autre groupe de même trempe. Telle est la situation à Pétrograde. On B voudrait croire qu'elle est me.iileure ail- - leurs, mais le problème agraire est loin1 d'être résolu et à Moscou même on annon- i- ce la retraite du colonel Grouzinoff qui, e au début de la révolution, avait été élu è commandant du district de Moscou par s toute la garnison. Son départ, dit une dé- é pêche, a été occasionné « par une certai- î- ne tension des rapports a.vec diverses orga* s niisations de Moscou ». On devine ce que a cela veut dire. — Stylo. a' LA NOTE SECRETE DES ETATS-UNIS Washington, 14 mai. — Interrogé par un . correspondant du « New-York Herald » ; sur la note secrète expédiée à la Russie, i. un personnage officiel se contenta de rap-. peler la déclaration faite antérieurement e qu'un gros emprunt au nouveau régime -, témoignerait de la confiance de l'Amérique dans la solidarité de la Russie et de sa s possibilité de remédier ù tous les troubles s intérieurs. Cependant, il est entendu qu'il est essen-i- tiel que la Russie donne des preuves pai-s pables de sa résolution de rester en guerre - jusqu'au bout et de ne pas envisager au- - cuno paix séparée. Les personnages ofti-e ciels ont foi ici dans la volonté de la Rus-"i sie d'agir de la sorte. r De ces déclarations, l'on peut tenir pour r certain que la note secrète expédiée par les Etats-Unis demande des assurances c contre la conclusion d'une paix séparée et • une promesse immédiate de concours de foutes sortes, au moment voulu. On croit que la preuve la plus évidente de ce concours serait une reprise d'offensive de la Russie tout le lona de son front. ' JJprpJfl.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes