Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 oktober 1915
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s.n. 1915, 05 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jm23b5xd19/
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Autres paye.. 3fr. » par mois. » .. 0 fr. » par trtmeata» publicité S'&dms&r à l'Administration du joarnal au havre ou à Londres Annono83 4* page: Ofr. 40 la llqno Peiitesannonoes^* page: Ofr.301align* Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne do publi-cité, lo, rue de La Victoire, Parie, qui en a le monopole pour Paris. Après îa guerre Notre frontière de l'Est par Maurice des OMBIAUX Vfi (1) Le règne d'^Jbert et d'Isabelle fut, en quelque sortj,, la réalisation, malheureusement ér,ïtémère, des projets de Charles-Quint '^ur la Belgique, tels quon peut les dâdi£re de la « transaction d'Augsbourg » et, de la « pragmatique sanction » de Bruxelles. On vit, en cette courte période d in-vjépendance, ce dont était ca-pable la contrée lotharingienne, la Gaule-Belgique débarrassée d'entraves, enfin en état de développer toutes ses facultés, de réaliser ses possibilités. L'histoire de cette courte période est éblouissante; lia Belgique brille a peu près également dans tous les genres d'activité, aussi nous bornerons-nous à un ceul exemple : les arts s'illustrent de Pierre-Paul Rutvens qui est resté, jusqu'à nos jours,le roi incontesté de la peinture. Mais bientôt nous subissons le contre-coup de la guerre de Trente ans et des guerres de religion, et d© traités en traités, à commen-cer par celui d© Westplialie, la dés&grégia-tîon s'accentue. . Avec le traité de Rastadt et celui de la Barrière au commencement du XVIII* siècle, nous sommes au bout de notre ruine politique et économique. Nous avons touché le fond de notre misère, comme en ce moment. Mais la Belgique ne peut jamais rester abattue. Elle se relève vite parce qu'elle est douée d'une grande force morale. « Refoulée sur elle-même, dit l'historien de Gerlache, désormais obscure, mais paisible et vertueuse, la Belgique s'attacha a réparer ses pertes à force de travail ©t d'e-conomie. Tous les capitaux refluent • vers l'agriculture qui prend un développement inouï. C'est une proposition qui peut paraître paradoxale et qui est pourtant vraie, qu-e jamais la Belgique n'avait été aussi riche et aussi peuplée que pendant la dernière partie du XVIIIe siècle. Mais tandis que nos provinces se relevaient rapidement, des ruines que le XVI0 et le XVII0 siècle avaient accumulées chez elle, la contrée rhénane restait plongée dans un marasme complet. L'incurie bureaucratique, ]a vénalité des charges, le antique cie direction y sévissaient, appauvrissant le- pays de plus en plus. La paresse et la misère y régnaient. Privée de la compagnie vivifiante de la Belgique, la rive gauche du Rhin se mourait d anémie; aile devenait une proie facile à qui voulait la prendre; tout valait'mieux pour elle que ©et étiat d anarchie. La Prusse y avait déjà passé le bout de çon nez. Elle s'était fait donner un morceau du qomté de Gueldre, en paiement de ses services, au partage de la monarchie espagnole, par le tnaité d'Utrecht, de 1713, qui ,par ailleurs reconnaissait la personnalité internationale des provinces belges jusqu'au < îlhin. Mais c'est en 1740, à l'avènement de Frédéric II.. que fut inaugurée la politique d'extension de lia Prusse sur la rive gauche du Rhin, politique appuyée jusqu'en 1753,par l'établissement de garnisons prussiennes à Montfort, à* Turnhout et à Her-stal près de Liège. Le premier effet de cette politique fut d'empêcher la reconstitution de la Belgique Lotharingienne sous l'égide de l'électeur de Bavière. Ce dernier, possesseur du duché de Juliers, s'était mis d'accord avec l'empereur pour lui céder la Bavière, en échange des" Pays-Bas autrichiens que le monarque trouvait trop difficiles à gouverner de Vienne. L'opposition formelle de Frédéric II empêcha le vœu des peuples, conforme à la volonté de l'empereur, de se réaliser. « La » Prusse se jetait en travers de nos desti-»> nées nationales. » La domination autrichienne n'était pas parvenue à siatacher le cœur des Brabançons, des Wallons et des Flamands. Nos provinces, assoiffées d'indépendance, se révoltèrent. Y furent-elles poussées par la Prusse ? Toujours est-il que cette Prusse, qui s'était opposée à la reconstitution de notre ancien état, nous envoya le général Scnœnfeld et nous prodigua, les encouragements; ce n'était assurément pas pour nos beaux yeux ni pour le seul plaisir de faire pièce à sa rivale; elle visait plus loin, elle visait un but dont jamais elle ne se détourna.En 1795. elle vit avec plaisir la France l'aider à dépouiller l'Autriche mais elle refusa de lui 'laisser prendre la rive gauche du Rhin. Au congrès de Rastadt, en 1797, convoqué après îa paix de Campo-Formio pour regler les affaires de l'Allemagne,. Bonaparte's'entendit avec l'Autriche pour obtenir,avec la Belgique, la contrée rhénane. Les Prussiens traînèrent les discussions en longueur, firent avorter le. projet. L'année suivante, les représentants français Bon nier, Jean Debry et Robergeot obtinrent la ligne du Rhin,mais les négociations ïureait rompues.Le? plénipotentiaires français prirent le parti de s'en aller, mais à peine avaient-ils quitté la ville que les hussards de Szecklers se précipitèrent sur eux, tuèrent Bonaiier et Robergeot et s'emparèrent de leurs papiers. Néanmoins, il fallut céder au conquérant et la Belgique lotharingienne, c'est-à-dire la Belgique jusqu'à la rive gauche du Rhin, fut englobée dans l'Empire français. Les liens entre la Belgique et les provinces rhénanes ne s'étaient jamais relâchés. L'état de dépérissement que nous avons constaté chez ces provinces dès que les événements politiques ne lui permirent plus d'e vivrp de la même vie publique que le pavs belge tel qu'il est actuellement délimité, n'avait pas modifié les sentiments de fraternité entre les populations. Les relations séculaires reprirent donc comme si eiles n'avaient jamais été interrompues. Cette soudure nouvelle eût été bien plus complète encore sous le rapport économique. si l'on avait donné snite au projet, attribué à Napoléon Ier lui-même, de relier (1) Voir le XX° Siècle djes 23 et 26-27 septembre. par un canal le Rhin à l'embouchure dt l'Escaut, idée reprise de nos jours, nous savons maintenant dans quel but, par l'association allemande des négociants d'An vers. Le Code Napoléon, enfin, soumit les per sonnes et les biens aux mêmes règles di droit civil et il fut moins que jamais question d'influence germanique sur l'état de civilisation de la rive gauche du Rhin. La nécessité d'un Etat tampon apparut à Napoléon lui-même. Cet Etat tampon, c< ne pou vait plus être l'ancienne Lotharingie, (puisqu'il 1 avait! englobée dans son en pire, c'est pourquoi il jeta les yeux sur lia Westphalie et la donna à son frère Jérôme.A la chute de Napoléon, comment se manifeste la politique de la Prusse à ~'é-gard des pays rhénans ? L'article 4, secret, du traité de Paris d' 1814 disait : Les pays allemands sur la rive gauche du Rhin, serviront à l'« agran-dissement de la Hollande » et à des « corn passations » pour la Prusse et autres fitats allemands ». La Prusse n'y eût sans doute pas trouvé son compte si Talleyrand n'avait cru devoir rassurer l'Europe contre iin retour offensif des Français sur le Rhin en s'employant pour faire obtenit aux Allemands avides une grande partie de la rive gauche du fleuve, au détriment des Pavs-Bas. L'Angleterre avait appuyé à Vienne lf projet d'établir sur La rive gauche du Rhin un prince faible, parent de Louis XVIII. Nous avons déjà dit que l'ogre prussien •voulait s'installer à Liège, mais les Anglais s'y opposèrent et eurent gain de cause. Aussi l'acte final souleva-t-il la colère de la Prusse qui, faute de pouvoir satisfaire son appétit glouton, déclara qu'elle eût préféré la Saxe, pays protestant, ou bien l'Alsace à ces pays de la rive gauche du Rhin, catholiques, éloignés de Berlin et exposés aux atteintes de la France. Elle les prit néanmoins à leur vif désappointement. Ces anciens frères déploraient leur sort tout autant crue nous déplorions le nôtre. Les frontières furent tracées en dépit de? délimitations linguistiques et des affinités historiques. En 1839, ce fut à cause des visées prussiennes vers l'ouest que le Grand-Duché de Luxembourg et une partie du Limbourg, si nécessaires tous deux à notre défense,nous furent enlevés. Maurice des QMBIAUX. uBs'9^ç4|tfess85de f§u' • »o« Nous avons signalé à n-os lecteurs lo Belgisch Dagblad, publié à La Haye par YTiVl. Terwagme, Herbiet, Preumonit et Dr Caslijloii. Nous sommes heureux dte constater que nos confrères sont d'accord avec nous pou: dJSmander aux- Belges de placer désormais 'au-dessus de tout, comme règle de leur conduite politique d'aujourd'hui et de demain, l'intérêt- national. Daims son numéro du- 23 septembre, le Belgisch Ddgblad signale, pour l'approuver complètement, l'article que le XX" Siècle a consacré le 16 septembre aux rapports 'des catholiques belges avec tes catholiques allemands. « Belqie bovenal », écrit comme nous le Belgisch Dagblad qui, après avoir reproduïï le passage essentiel de notre article, déclare en matière de conclusion : « Cette déclaration virile sera sans aucun '"ute approuvée et applaudie par tous les Belges. » Aujourd'hui .et à l'avenir noms devons :ou® éviter ce q>ui divise et ce qui peut, provoquer des inimitiés ■ entre enfants de la nêine mère. » Il peut et il doit, subsister des partis, ■ar personne ne désire l'uniformité, mais a Belgique doit être notre première et der-:ière pensée, notre premier et dernier amour. » La guerre, l'invasion, l'asservissement ■t l'exil sont, de rodes écoles où s'épure le latriotismeu Mauidfi>te soit toute division dangereuse, parce qu'eaie est funesite au peuple ■t au pays. » Noms applaudissons à cette déclaration -vec joie et avec espoir. fsmfflnlMfpt csjrifîcife Le maréchal French communique le bulletin suivant : Nous avons fait une contre-attaque, la nuit dernière, et nous avons atteint notre ({ijtfc-i.il1, jc'est^à-Jdire la reprise de deux tranchées que l'ennemi avait reconquises le 29 septembre par une contre-attaque. Aucun autre incident à signaler. Pour la croix de guerre )K>« Encore une lettre reçue à propos de la croix de guerre : « Mon cher « XX® Siècle », Que vous avez raison de demander la création d'une croix de -guerre belge ! Une récompense visible, outre qu'elle est bien due à celui qui accomplit une action d'éclat, exfçite aussi chez les camarades la plus noble émulation, et développe ainsi l'héroïsme de nos troupes. Je me permets de vous signaler que souvent nos généraux, touchés par la belle conduite de toute une'compagnie spéciale (le fait s'est produit par exemple pour des télégraphistes du génie) la citent en bloc à l'ordre du jour. Pour flatteuse qu'elle soit, cette citation reste anonyme; or il ne serait pas juste que ces braves fussent oubliés, fr parce qu'ils étaient tous braves dans leur unité. » A ceux-là aussi l'on devra donner la croix de guerre. Quoiqu'on décide, cher « XX0 Siècle », je suis certain que votre généreuse idée aboutira à un résultat heureux. Je vous en remercie pour les camarades, et vous prie de croire à mes meilleurs sentiments. Un permissionnaire de passage au Havre. » Insistons donic encore avec .nos braves soldats nour qu'on leur donne satisfaction I au plus tôt 11 m ■ i«naaMUMagBMJbUHLJScccHMKaBiBitw?iinars3P33/ijC3S&Ha Une incroyable abstention W. Woeste refuse de protester avec le barreau brwxeîloîs contre la déportation de M* Théodor -—o— On annonce que Me Théodor ,1e vaillant bâtonnier de l'Ordre des avocats de Brucelles, qui avait été déporté en Allemagne /ient d'être interné à Bielefeld. A ce propos, l'« Indépendance belge n a îcrit dans son numéro du 1er octobre : « Le conseil de l'ordre d'appel a protesté, ■ e conseil de l'ordre de cassation a égale-nent déposé une protestation énergique xuprès du gouverneur général von Bissing. » M. Woeste a refusé do signer la protestation. » Le « Journal des Débats » écrit de même lans son numéro du. 3 octobre : et Le conseil de l'ordre d'appel et celui le l'ordre de cassation ont énergiquement ■rotesté auprès du gouverneur général von lissing contre l'arrestation de leur bâtonnier.» M. Charles Woeste, avocat à la cour de cassation et ancien leader du parti catholique, a refusé, assure-t-on, de s'associer à la protestation de ses confrères du barreau.- On se perd en conjectures sur les raisons de cette étrange attitude- » Il y a, en effet, de quoi s'y perdre !... Inutiles avances Le correspondant en Belgique du « Tijd » écrit que les Allemands ne ménagent pas leurs efforts .pour reconstruire les villes dévastées de Belgique, avec la collaboration des habitants eux-mêmes. Ce correspondant ajoute que l'architecte •minicipal de Cologne a visité la Belgique dans ce but. Les autorités allemandes ont essayé récemment d'organiser une visite de Cologne par les notables des diverses communes de Belgique en leur offrant de paver tous les Irais de voyage, hôtels et théâtres, etc. Mais aucun Belge ne s'y est laissé prendre. On sait que dès le début de l'occupation de la Belgique, des personnalités en vue de la <( Sozial-demokratie » tentèrent, à la Maison du Peuple de Bruxelles, de convaincre les dirigeants du parti ouvrier des avantages qu'il y aurait pour les orgam-srt-f*' ■=* socialistes belges à faciliter la tâche dos autorités allemandes. Les journaux de Berlin :gnalént à nouveau les agissements dans -e sens de plusieurs notabilités de la « So-•îiai-demokratie » qui,' sous prétexte d'études économiques à faire, parcourent actuellement différentes régions de la Belgique, où elles prennent contact avec les organiserons socialistes'belges. MM. Scheidemann, David, Ebert et Schœpflm viennent c!p ren-1 rer à Berlin ; MM. Sudekum et Duerr se trouvent encore à Bruxelles, M. Neumann-Hofer .est à Mons. Inutile de dire que les milieux ouvriers belges demeurent irrévocablement hostiles à toute influence allemande. Italie et Belgique »K)« — UN ECHO DU DISCOURS DU MINISTRE BARZILAI A NAPLES Il nous serait bien difficile de relever tous les témoignages d'estime et de sympathie . iont notre pays, si injustement attaqué par l'Empire allemand, continue d'être l'objet à l'étranger. Ceux qui nous les donnent obéissent visiblement à une impulsion de leur conscience ; ils déchargent leur ûme du poids qui .'oppresse, au spectacle de l'injustice appa-emment triomphante. Ils nous excuseront d'être trop souvent privés du moyen d.' leur marquer notre gratitude. L'un de ces témoignages les plus récents i-t les plius éloquents est le magnifique élo 4e fait de la Belgique par M. Barzilaï, rni-i-isbre sans portefeuille au cabinet Salan-dra, dans son discours de Naples sur la, politique de l'Italie. M. Barzilaï s'est exprimé avec une éner ;"ie particulière sur nécessité absolue de i restauration complète de la Belgique : « Nous combattons, s'est-il écrié, avec li Mgtqus héroïque et infortunée à laquelle a toxite✓■notre admiration, à laquelle nous issurons notre appui et pour laquelle no^s .'ormons les vœux d'une prochaine resta a-.'ation destinée à réparer l'injustice du plus" >arbare forfait qui ait entàché le début de lotre siècle. » Ces paroles empruntent un sens plus pr* •is à celles que M. Barzilaï avaient pronon-. ;ées aiu début de son discours. (t La vierteire commune des Alliés doit consacrer notre droit sur ces terres, et ;réar en Europe une situation qui garantisse absolument les libertés nationales récou luises et équilibrées les, unes vis-à-vis d-* tatres, et qui préserve la justice in te ma--kynale nouvellement rétablie contre toute opipresion brutale. » Ces passages du discours ministériel ont été acclamés avec enthousiasme. Ils sont d'autant plus dignes d'être relevés que le discours avait un caractère de solennité poli tique. Il fut prononcé en présence de M. Salandra, président du Conseil des Ministres ; il était destiné à définir, une fois de plus, la politique d'entente avec lf-s Alliés que l'Italie est décidée à suivre Même des journaux qui n'eurent jamais !rf auc 3up de tendresse pour le ministère Salandra, et qui, avant l'entrée en scène de l'Italie, avaient longtemps battu froid à la Belgique, jugeront nécessaire de mettre en lumière ^a portée politique de.cette ma nifestation oratoire et spécialement des déclarations faites au sujet de la Belgique. C'est pourquoi nous avons tenu à mettre ces déclarations sous los youx de nos lecteurs et à nous faire l'interprète des remerciements du public belge pour cette expression nouvelle des sympathies de l'Italie envers îa Belgique, Un hommage français à la Belgique -))0«————■ Un orateur français de la chaire, très connu en Belgique, le P. Barrêt, a donné, cete Jours derniers, de fort belles confé-renices au Havre, à l'église Saint-Michel. 11 avait choisi pour sujet : La Guerre et i l'Action de la Providence. Il a eu pour la c Belgique des paroles de sympathie chaleu- c neuse, montrant ses douleurs, ses ruines j- et exaltant sa fierté et son héroïsme. Sa ; pérora.isoru éloquente, qui fit couler bien des f larmes, est à citer : ] « Belgique, a-t-id di?,, qui semble avoir ( tout perdu et tout sacrifié, tu as conservé le j- pluis précieux de tes trésors : l'honneur, qui r t'a -fait lumineuse dans le monde. c » Tu t'es acquis un immortel hommage. ^ Tu nous a offert un spectacle qui, depuis j l'ère des martyrs, ne nous avait plus été , donné; tu es morte pour une idée ! — Mais \ que dis-je, tu- es morte ! Non, Belgique, tu c n'es pas morte ! Tu es plus vivante que jamais. Tu vas revivre grandie,. glorifiée j par l'épreuve. Nous avons juré de te rendre v glorieuse comme tu ne le fus jamais. Tes J trésors de l'art, nous te les reconstituerons, ^ nous les chercherons chez tes ravisseurs, j Tes villes, nous allons les rebâtir. Ton sol, s nous le dilaterons à la mesure de notre cou- j rage. Ta liberté sera le plus inviolable enjeu { de nos luttes. Ton amitié, scellée de notre j sang confondu, nous. la ferons immortelle j comme toi ! » c NOS MARTYRS j ENCOBE DEUX BELGES FUSILLES PAR LES ALLEMANDS c Une dépêche d'Amsterdam annonce que J MM. Alexandre Franck et Joseph Baeckel- f mans, accusés d'avoir transporté des lèt- J très en Hollande et condamnés à mort par f les autorités allemandes, ont été fusillés 1 mercredi £l. Bruxelles. Tous deux sont c n-orts en braves, protest-ant jusqu'à la der- ' nière minute contre la mesure inique qui ^ les frappait. ; Voilà encore allongée la liste des crimes « allemands qui réclament châtiment. j Les nouveaux timbres-poste \ L'administration des postes belges a dé- ^ cidé. nous Tavons annoncé, qu'à partir du , îo otrtobre couinant, de nouvelles séries de timbres seront émises pour remplacer les anciennes qui perdront toute valeur. , L'administration n'a nullement pris cette mesure en vue d'une spéculation quelcon- • qiie on le pense bien, mais pour arrêter J la spéculation à Laquelle les Boches ^e ^ livrent sur nos anciens timbres. En effet, à leur entrée dans notre pays, c les Allemands ont fait main-basse sur 1 ar- " gent, les titres,, toutes les valeurs quelcon- k ques, qu'ils ont pu trouver dans les cais- j ses des administrations publiques. j Dans celles-ci — car, dans la suite, devons-nous le dire, bien des caisses privées ont eu aussi la visite des pillards du Kaiser — les voleurs trouvèrent des paquets de -timbres. Les feuilles allemandes, suisse^, ] hollandaises nous ont apporté, à maintes j reprises, les annonces offrant à vil prix des collections de timbres belges- Il fallait mettre un terme à leurs opérations ets depuis! longtemps, des mesures auraient été prises si la confection de timbres nouveaux ne prenait un long temps. ; Ils vont enfin nous arriver et nous pou- s vons . dire qu'ils sont, vraiment superbes. < En attendant, d'ici au 15, les anciens ] timbres sont encore valables. —; ^ i OBSEQUES iVHLBTAIRES ; Les obsèques du soldat |>elge Joseph t Engelberghs, du détachement d'ouvriers < d'artillerie, domicilié à Thîldonck (Bra- 1 bant),auront lieu aujourd'hui mardi 5 octo- 1 bre, à 8 h. 1/2 du matin, à l'Hospice-Géné- 1 rai, rue Gustave-Flaubert, 55 Bis. «s» I Combat de tranchées et canonnade ! au front belge ! 2 octobre. j Nnit calme. Ce matin, l'ennemi a Sait une j démonstration devant Dixmude, caractéri- ; sée par un bombardement et un jet de bom- , bes très violents. Une partie de nos tranchées devant Dixmude'a reçu près de 400 . bombes. L'ennemi est parvenu à prendre i pied dans un élément de sape : il en a été j chassé aussitôt après. Faible canonnade sur le restant du front. Peu d'activité de l'artillerie allemande cet après-midi. Nous- avons contrebattu énergiquement les batteries ennemies et exécuté des tirs de représailles nourris et efficaces. 3 octobre. Actions d'artillerie de part et d'autre sur le front belge. LESFAJTS DU JOUR : «O»-—— D'après une dépêche de Pelragrad, In 1 Douma serait convoquée avant la date fixée d'abord pour sa.réunion. " t MWVl 1 Les informations sur les massacres d'Arménie ont suscité aux Etats-Unis une vive indignation. Après des démarches inutiles , à Constantinople, le gouvernement de- Was- \ hington s'est adressé, parait-il, ù Berlin a\>ec le même insuccès. Le Daily Chronicle . assure en outre que l'ambassadeur des Etats-Unis à Constantinople a offert à là i Porte de transporter en Amérique tous les Arméniens actuellement chassés i<ar les Turcs. Les Etats-Unis sont disposés à dé- i penser dans ce but 25 millions de francs, si leur offre est. acceptée par les autorités ot- ( tomanes. IV\MW IV Ijs comte Bernsiorff a remis à M. Ijmsing '! wne nouvelle note concernant l'affaire de ■■ ('Arabie, laquelle, assure-t-on (/, w'ashing- 1 ton, fournit les bases d'ien. règlement <i fa- <• voraJble » de la question, 9 v va LA SITUATION MILITAIRE Lundi 4 octobre, midi. La fermeté des .desseins du haut com-nandement franco-britannique se marque laais les dernières opérations : Les troupes ;u maréchal French reconquièrent le ru-»an de tranchées que l'ennemi avait repris , leur extrême-gauche, au nord d'Hulluch; ïs Français agrandissent leurs gains vers àévin-Lens par la prise d ouvrages du bois le Givenbhy; ein Champagne, l'artillerie ire à force contre la deuxième ligne alle-aande. Tout progrès de l'armée britannique entre Hulluch et La Bassée présente un if intérêt car le flanc sud du saillant de La îassée se découvre de plus en plus et cela ►ermettra, quelque jour, de donner l'as-aut général à cette position redoutable- qui omanande les meilleures routes du nord. Certains ont paru étonnés, ces jours der-liers, de voir l'armée belge rester dans ses lositions. On oublie ainsi que notre aîmée îe constitue qu'un de^ éléments des forces Jliées qui obéissent toutes à un seul chef-/armée belge agira lorsque l'ordre lui en era donné par lo généralissime et soyons ►ersuadés qu'au premier coup de sifflet, lie bondira de ses tranchées avec sa vail-ance coutumière. Disciplinée jusqu'aux aoëlles, cette année maîtrise ses ardeurs, achant que dans cette guerre, plus qu'en oute autre, rien ne peut être livré au ha-ard et que le front- ennemi ne sera rompu [ue par des manœuvres mathématiquement égOées. Au front de Russie, les grands efforts le l'armée von Below, vers Riga et vers )winsk. semblent paralysés. D'autre part, .vec une promptitude vraiment déconcer-ante.les Russes ont rétabli leur front dans a région lacustre, à l'est de Vilna et sur le Niémen. Plus au sud, ils arrêtent ot fouiraient les têtes de colonnes du duc Léo-»old de Bavière qui s'avançaient des deux étés de la ligne ferrée Brest-Litowsk à rlinsk et ils leur ont infligé sur la Schara, . la hauteur de Barandwitschi, là où cette igne ferrée croise celle de Riga à Leum-erg, des échecs sanglants. Les affaires de ennemi ne sont pas plus brillantes dans î Pripet et en Volhynie, si bien que l'éiat-aajor allemand emisagerait, dit-on, l'a^-êt de son offensive et songerait à enfouir es. trouoes dans des tranchées. Déjà, au îord les soldats allemands ont laissé là le usil pour la bêche et se retranchent entre es marérca.çfes de la région lacustre. C'est ine solution, mais elle ne peut être que out à fait provisoire car les Russes ont de loiivéîles armées en formation et les pro-ectiles leur arrivent de toutes parts, d'Ark-langeï, du Donetz et par le Transsibérien, /orsque le Tsar disposera de 20 ou 30 corps le troupes fraîches,il reprendra l'offensive ans attendre le printemps et l'ennemi, oui . semé les routes de Pologne et de Lithûa-lie de ses morts, n'aura même point le emfps d'accorder un regard à leurs tombes tant la lance cosaque leur piquera les •eins. ■ Paul Crokaert. Les prisonniers belges évadés da camp de Diilmen j>O« On sait que des prisonniers belges se iont très courageusement et très heureu-lemcnt évadés du ramp de Dulmen. L'un le ces évadés est le prince Joseph de G.i-■aman-Cbimay. ^ Nous apprenons qu'un autre évadé est 1-rarechal des logis du 1er guides, volonln -•e pour la guerre, Maurice Misson, Celui-ci >rit part à la fameuse expédition en auto-nitraiilleuse dn 6 septembre 191-i, au cours le laquelle le lieutenant Hencart et les vo-Ofntaires de Ville.rmont et de Zuaïart trouèrent une mert glorieuse aux environs de Iéren thaïs. Le communiqué officiel, relatant, cet hé-oïqruo et funèbre épisode, signala, à ce mo-nent, Maurice Mïsson ■. comme .étant, dispi 11. En réalité, blessé de l'échauffourée, ilisson tomba dans une embuscade ws K)is et fait prisonnier, fut envoyé en Allemagne, au camp de Senne d'-oû, après dix Dois de pénible captivité, il fut dirigé sur e camp de Du.lmcn, h une cinquantaine de :iîomêtres de la frontière hollandaise. Là f ne tarda pas à fausser compagnie à y-.îs pçôli-ers. Cette hardie équipée de "ce brillant oldat réjouira tout pari:entièrement s- -tmis et, amssi !e monde sportif où ses br.\-antes qualités de « gentlemen rider )> î.-! i.vaient valu renommée. Un aveu des pillards CE-QU'ILS ONT FAIT DBS LAINES (( RECUEILLIES » EN BELGIQUE Voici un témoignage non suspect de la àçdtt dont nos ennemis savent organiser e vol dans les territoires où ils se sont ins-allés momenfanément ' et d'où les aura liasses bientôt le coup de balaii définitif. Un certain M. Otto Brandt. secrétaire de d chambre de ' commerce de Dusseldorf, ient de publier une étude intitulée : « L'in-ustrie allemande pondant la guerre de 911-1915 ». On y trouve de suggestifs détails : '( En pays ennemi, nous noiis sommes miparés de matières premières de grande aleur, en quantités considérables. Une ortie. du butin a consisté en laines pei-;nées, brutes et en. déchets, dont 1a. vente , été confiée à l'Union du commerce de laites de Leipzig, les prix ayant été fixés par ,es experts nommés par lç ministre de la ;uerre. La distribution des laines brutes ecueiWies en France et en Belgique a été ffeotuée par la « Kriegsw.irtschaft-Gesell-hafl », créée pour la mise en valeur dos r.archandises '» recueillies » en pays enne-ai et non utilisées pour la défense nationa-3 par les ministères de la guerre de Prus-■e, de Bavière, de Saxe et de Wurtemberg, ?s ministères de l'intérieur et de.la marine e l'empire et par trois banques. Le dividende a été fixé à 21 0/0, n l \ bbùbt hhig (jmo-si'Taê dkkl français Panïs, 4 octobre, 15 hewes. AU NORD 7yARRAS, notre progression a continué dans le bois de Glvenchy et. stMj la cote 119 où nous avons occupé le carr&>< tour des Cinq-Chemins. Lutte presque continue 'cTbngins dp. tran-chées, accommgnée de canonnade dr. pari et d'avAres DANS LA REGION DE QUEN-N EVIER ES ET. DE NOUVRON. EN CHAMPAGNE, bombardement réciproque aux environ^ de la ferme Navarin. Hier soir, deux contre-otfaques ennemie5 ont été repoussées au nord de Mesnil. Nuit calme sur le reste du front. Une de nos escadrilles a lancé sur la gatt des Sablons, à METZ, une quarantaine d'obus de gros calibre. D'autres avions ont poursuivi le bombardement des lignes âe bifurcations et des gares à l'arrière dn frenf allemand. 7)OTI LE RAPPORT DU MARECHAL FRENCH SUR LA V1OT0IRE D'ARTOIS Londres, 4 octobre. — Dans son ordre du jour, le général Frejnch décrit les dernières opérations de îa grande bataille commencée le 25 septembre. Il souligne l'importance de 'la prise dies lignes de tranchées ennemies d^Ws Gre-nav jusqu'au point au nord de la redoute de Hohenzollern, qui constituait une position extrêmement forte. Tipis milite prisonniers, 25 canons, da nombreuses mitrailleuses À un quantité de matériel de guerre ont été capturés. L'ennemi a subi de grosses pertes. Le général French exprime sa reconnaissance au vice-fiiairal Bacon pour sa coopération, ses remerciements au général Douglas ainsi qu'aux commandants de corps u de divisions et aux troupes pour leur conduite héroïque. Il exprime sa confiance et son assurance dans la victoire finale et complété. SOUS-WARÎM5 ALLEMANDS DANS LA W5KR NQfRE Athènes, i octobre. — On signale la présence dans la mer Noire de sous-marins allemands.L'un, d'eux est resté vingt-quatre heures à Varna. • L'OPiNïflM GHEGQUE ET LES DECLARATIONS DE1WARD GaCY Londres, -i octobre. — Le Temps pubîîé une dépèche d'Athènes disant que les diécla-rations de sir Edward Grey sur les agissements des officiers allemands eai Bulgarie j)rodiu-isent en Grèce une gi^ande satisfaction.» 4 Une MiîesMiei MoietM'eiÊraiice belles M. LlMl^srtWES (M LM CllliMTS M L'ttHl Ali ! te frelte, l'admaralAe. la réEon(«irtaHl|i après-midi pour ' 'Belges que ceffle de toiartcha b. I^aigte î . ; I..a»gte : choi'-liau de canton dans l'aura?!* <U»K»D«nt de Morlagne <Oroe). centre àa» duelriei de quelque six milie habitants. ix)K«Tu'en softt 19W, les hordes aiScmno* des env<ihM^init le' Haiiiiietut, un flot de fri-gîfcfe s'en vint vers la France, e* un «eees grand T>om4»re d'entre eux ai-rwa tksiu» l'Orne. Pianni eux de V-hemèio^, (i-'s ouvriers isv.ljjeti'ie'ls et a^ricotes tf«i-vèrent à se casaîf à l.JM^ie ei iee eaarin>a&. Hfe sont là un millier depiuris plsie d'uni sa, fiyajit reçu de l'ewn^bV: poputoteen (le l'Or-iie un acoueàl vimment fraternel : occupée lès U6ïs aux chemins de fer de l'Etat, les autres daims les- usines locales, quelques-uns s'employait aux travaux aff'WDies. Leur comité — car ils ont naturellement i. -:i'cK- une société — avait vfreraent insàstié, les cheiinfiitots spéfkitomeoK pour ■que !e ministre . des chemins de ter vorjtat, l'un ou l'a«tee dimanche, a,Her remeto-e visite aux Béilges qui sont ïâ-has. Le maire de Laiglie, M. ChAfaaud. qui entoure nos réfugiés d'une- soWeitacle vraiment paternelle, avert accBvvhé de ipatromner ln. réceptio» organisée en l"lionne»ir du ministre.La réceaticn officielle Lorsque celui-ci arTira à Lai'gle, diman-L'anevou et Se sous-préfet de l'Orne., M. Leineveau et le sous-préfet M. Boufcroux, se trouvent auix côtés du maire, de ses adjoints et des conseillers mu.rriaipa>u.x pouc le recevoir. Dams (a saïle du ConseiS. M. Chabaufl saH-iie le reçffeemtaqit .da gouvernement du Roi Albert : « D'ains cette vfBte réipublicsine. dit-il. je suis heureux rie m'indtner devant la grratde ftgure da ce Roi «firi a c,rn justement que la jnsiitcc faîsnS fa feree. n Au milieu de lions, ajnotir- t-fl, vos compatriotes sont presque dès oanattoyens. Ils partageait n;os àoul«u*B ceirmoe nos joies, n 21e ANNÉE. — Série nouvelle. - - N- 3Tô Le numéro : 10 Centimes (S CHraMES OT FSTOT) Mardi 5 Octobre Î915

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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