Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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s.n. 1915, 15 April. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2x20k/
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N*&5 JbUOi 15 AVRIL iötó - 3 fe^iâi^: ï'^l/ & iBE^iigJÉjjteigi'fi'j. 'i !'■ 'jatjgsssfe Feuille Luxembourgeoise d'informations .MHfflWJLiliLiBiiaB mm lés et il n'en reste que quelques taillis chétifs, mais g : . -, .c. .. . . ^_ m~i-± v« . '. ,h fois rencontré la femme. Si elle était en veine se pas un vllage, pas une terre labourée. » _..... ..... r>>~,* ~. r .. ' ..■ , $ confidences, panons quelle vous a aiî: «C est cu- A cette misère ,qui en même temps est si proche 3 ., . . , A•>„•«.„»„ mMmo*i . ,, . - , --, _.„...,,6 neux; ie n'aurais jamais cm que /aimais mon mari et si éloignée de nous, la Roumanie d aujourd hui I , ',,,., 00 .,, .. or,, o » a ce point-laI » peut offrir avec une legitime fierté le spectacle flo- 9 . ...■ , , \ .r ri L,e point-là, fort heureusement, n'est pas celui nssant d un pays qui ,en moms de 70 ans, a pu § , .., , „ mM„„0^. ^ v}^ ' . ' , " , ' I qu atteignit dans une minute ce folie ce pauvre ca- conquerir sa piace parmi les puissances éconorai- a . . . .. .. -. ,, „^„«„^ *ua„<^ ...;, ,-.«~a pitame aont on nous contait nier l'aventure piteusc- ques et politiques de i Europe. En effet, ce pays n ......,. ., . n„ .^ Mé M .,.„. JfJ g ment cornélienne. Mais combien d autres couples ont jadis inculte a produit, en 1900, 40 millions d hecto- E „. ^^.aii^«,^„+/--«..-,* .r ...., •. „ , S vécu le même drame intime et cruellement éprouvé Utres de ble, soit un tiers de la production de la ? , „,. ,~ x-, . . . . , ' . .,. . y le même conflit de la passion et du devoir ! France dont le territoire est cependant quatre fois a ö--, ^„^ wa_~, ^ r g Si le devoir prévaut dans toutes les âmes, ce p tis étendu. ^ § n« cgtenvainqu'el« esemportent cette doulou- Au point de vue production par tête d habitant, fj ...TTa^iL r„„ a»,.^, ** yy , ,i reuse victoire. Une souffrance pareille les épure et la Roumanie occupe le deuxième rang dans le mon- 3 . „l , .. ü 0,,. . a les trempe. Il y a là une de. Son-commerce extérieur qui, en 1835 «s élevait g ^ ^ ^.,„ Raubert:^ i^foy^, ARLON, LE 14 AVRIL 1915. BEAUTÉ DÛ En cette Belgique, où le Labeur ardent en tout temps trépide, la guerre même n'a pu tout à fait éteindre l'effort colossal auquel le pays était accoutumé. Malgré tout, le Travail reconquiert le domaine un moment perdu pour lui, et de l'usine à l'atelier, de l'atelier aux champs, Ton voit tressaillir l'énergie nationale. C'est que, Flandres et Wallonie, le pays belge est une terre où le travail est honoré comme un dieu bienfaisant. C'est à sa glorification que M. François André, président du Conseil Provincial du Hainaut, a écrit naguère un noble livre intitulé: La Beauté du Travail. C'est un précieux recueil d'excellents discours prononcés à diverses occasions par le bon « ouvrier » qu'est lui-même, M. François André. Quelle éloquence simple, cordiale et réconfortante, en ces discours qui vibrent dans les cœurs et trouvent de l'écho dans les âmes: « la Philosophie de l'Outil », .« le Travail de l'Art », « le Travail et la Chanson populaire », « la Beauté d'une vie de Travail », « la Dignité du Travail »... Et quelle bonne action, que cette exaltation de la vie ouvrière, cette glorification du labeur quotidien I « Le terme « ouvrier », étymologiquement, a le même sens que le terme poète: l'ouvrier, c'est « celui qui crée ». C'est ce qui faisait dire à Anatole France: « L'ouvrier est semblable aux dieux ». ... '< Le travail est essentiellement utile, et c'est l'utilité du travail qui en fait la grandeur, la beauté sociale; c'est elle qui commande le respect ». ... (( Le bon ouvrier, voilà le bon soldai du vingtième siècle ! » ... u Le travail apparaît comme la raison d'être de l'humanité, la fonction humaine par excellence, la source de toute beauté et de toute joie ». ... « Ce jour-là l'homme qui ne travaillera pas ne sera plus un objet de mépris, mais un objet de pitié. On comprendra que la vie est privée des joies les plus hautes et les plus pures, les seules qui valent d'être vécues »... Qu'il est admirable, cet effort qui tend à glorifier l'ouvrier, à lui faire trouver, dans ie respect dont est entourée la fonction humaine, la volonté de l'élever sans cesse vers une plus noble compréhension de la Vie et du Devoir social! Comme cette exaltation du travail le fait aimer! Ah! si cet amour pouvait pénétrer, embraser la jeunesse! Comme, à la lecture de ces bonnes pages, le travail apparaît mieux comme la plus riche source de bien-être moral et de bonheur pour les individus et la société! Quels magnifiques enseignements dans ces discours, et quelle haute morale il s'en dégage ! ... <( L'idéal ouvrier exige la pratique des vertus de la solidarité; il comporte le développement harmonieux de la personnalité humaine en concordance avec le développement de la société; il exige des qualités collectives qui assurent le bien-être de chacun sans danger pour ie bien-être de tous; il fait, du bonheur individuel, la conséquence et l'élément du bonheur de tous; car nous sommes et nous serons, de plus en plus, une société d'ouvriers ». ... « Il importe donc, avant tout, de bien armer l'ouvrier, de développer sa force et son adresse, ses muscles, et son cerveau, son intelligence et sa volonté, afin qu'U vive sa vie au lieu de la subir ». El aussi, quel plaidoyer en faveur de l'éducation ouvrière, au point de vue de l'instruction générale et des connaissances techniques et professionnelles: ... « Si nous sommes convaincus que l'homme n'a d'autre but que le développe, ment de soi-même, que le développement harmonieux de ses facultés, que la floraison vivante de son humanité, il est de toute évidence que l'éducation doit viser à cet idéal, a faire des hommes ». ... « C'est pourquoi il importe de donner au travailleur les connaissances théoriques et pratiques indispensables à l'exercice de son métier, à l'expansion de sa personnalité ouvrière, mais encore une culture générale qui augmente sa valeur humaine.Tout ce programme d'enseignement, on pourrait le définir d'un mot: « les humanités ouvrières ». ... « Oui, l'ouvrier d'aujourd'hui veut être intégralement formé par un enseignement méthodiaue et rationnel; après les humanités anciennes et les humanités modernes, voici les « humanités ouvrières », avec, à la base, ce que l'on pourrait appeler îa « philosophie de l'outil ». Et conséquemment, l'éloquent président du Conseil provincial du Hainaut magnifie l'admirable faisceau d'oeuvres qui sont la gloire de sa province. ... « La province de Hainaut a compris que le développement de l'instruction technique devait apparaître, à notre époque, comme le but essentiel de tout gouvernement; et que l'éducation professionnelle est le devoir primordial des pouvoirs publics: aussi, depuis quelques années, at-e'ie donné à cette œuvre le meilleur de son effort. (( De par cette compréhension des choses, notre Province a vu surgir,nombreux, des écoles industrielles et professionnelles et des ateliers d'apprentissage, où l'ouvrier vient acquérir la maîtrise de son métier ». ... « Et en même temps que l'on sentait le besoin de relever l'ouvrier, de le hausser à la dignité d'homme et de créateur,on sentait chez nous le besoin non moinsurgent d'élever sa compagne et de l'initier à ses devoirs primordiaux et essentiels ». ... « Sous l'impulsion hardie de deux hommes, Alfred Langîois et Paul Pastur, qu'il convient de saluer avec émotion et gratitude, la Province de Hainaut a porté renseignement technique et professionnel à un degré de perfectionnement qui fait l'admiration de tous ». C'est ainsi, logiquement à ces deux vail- ! lants propoiseurs des œuvres hennuyères, qu'est dédié l'enthousiaste recueil de Fran- [ çois André, cet apôtre qu'anime une roi ! confiante et vraiment contagieuse en la eauté et la dignité du Travail. LES SURPRISES DE L'EMIGRATION LES BELGES ont-ils 9mméè le? il* ? Nous avons publié "hier, au sujet de l'émigration belge, un article qui n'était pas sans intérêt, comme on s'en sera rendu compte. Il en ressortait que ie contingent d'émigrants fourni par notre pays est à peu près insignifiant. Il n'en a pas toujours été ainsi et nos ancêtres du XIIesiècle en particulier ont essoré, nombreux, vers les régions centrales de l'Europe. Un publiciste gantois, bien oublié depuis pius d'un demi-siècle qu'il a disparu, Pierre Lebrocquy, s'est beaucoup occupé du mouvement flamingant qu'il a contribué à créer. Au cours d'une de ses études, fort intéressantes d'ailleurs, sur les rapports du dialecte flamand avec d'autres idiomes d'origine teutonique, Lebrocquy écrivait: « De 1106 à 1181, il y eut parmi les Beiges un mouvement d'expatriation d'une incontestable importance. « L'énumération seule des pays occupés par les emigrants et qui, en très grande partie, étaient déserts par suite de l'expulsion des Slaves, donne une haute idée de ces expéditions de colons belges. « Ainsi ils sont appelés et vont se fixer successivement dans les environs de Brème, dans la Wagrie et d'autres parties du Holsfôûij dans le Brandebourg, dans la Saxe électorale, ie pays d'Anhalt et le duché de Aiagdebourg, dans ia Lusace et la Mis■nie■, dans le duché de Mecklembourg. « Les Beiges emigrant par familles. Ce n'est pas un ramassis de gens sans aveu:1a plupart sont des cultivateurs,des bourgeois, des nobles même. Telking cite, entre autres, les familles patriciennes de Slusschburg et d'Armin. Helmoldus représente comme très nombreuses toutes les émigrations dont il fait mention. « Tous les témoignages contemporains font l'éloge de l'activité et du courage des nouveaux arrivants. En peu d'années, di-sentils, ils ramènent l'abondance et ie bonheur dans des contrées naguère désolées; populi fortes, dit Helmoldus;wrï stremi en flandrensi provincia advence,dit un évcque de Misnie,dans la Charte qu'il leur octroie; ein fromet volk, ajoute une chronique saxonne. Surpris dans le bourg mal fortifié d'Eutin (dans le Holstein) par des milliers de Slaves, une poignée de Belges leur opposent une résistance désespérée et finissent par mettre en fuite cette nuée de barbares*. Selon Telking, l'influence exercée par les émigrés des Pays-Bas a été grande; elle s'est étendue à tout et a laissé de longues traces. Partout où ils se fixent, la face du pays se renouvelle, des terres marécageuses se transforment en champs fertiles; les villes inhabitées se repeuplent,des villes nouvelles s'élèvent. Peut-être, dit-il, les Belges ont-ils jeté les fondements de Berlin! Entre autres bourgs qu'ils bâtissent et auxquels ils donnent des noms qui rappellent ceux de leur pays, l'auteur cite les suivants, rien que pour la principauté d'Anhalt et le cercle de la Saxe électorale: Ypern (Ypres), Brück (Bruges),Niemeck (ùimègue), Aken (Aix-Ia-Chap.), Dama (Damme), Tornac (Tournai), Mucheln (Malines), Gentin (Gand). Ces noms subsistent encore de nos jours ». Les Vieilles Musiques GUERRIÈRES Il suffit d'avoir marché dans la rue en même temps qu'y défilait une musiöue militaire pour savoir quelle influence entraînante exerce sur l'âme ei sur... les jarrets, le rythme cadencé des pas redoublés et des marches. Ou a eu, chez nous, Tassez mauvaise inspiration de supprimer les musiques militaires, tout au moins dans la cavalerie ,peu de mois avant la guerre. Par contre, nous voyons le grand écrivain anglais Rudyard Kipling mener en ce moment une ardente campagne de parole £î de plume pour amener les autorités militaires de son pays à doter les nouvelles unités que l'on forme Outre-Manche, de fanfares éclatantes et entraînantes. C'est que la guerre, ^a guerre d'aujourd'hui surtout, est avant toute chose un problème d'énergie morale et d'enthousiasme continu. Or, rien n'éveille et n'excite le courage des hommes jusqu'à la folie héroïque, comme certains airs entendus à certains moments. C'est un phénomène constant et dont les origines sont extrêmement lointaines. 11 n'y a pas très longtemps qu'un chercheur, M. Henry de Lurmont faisait paraître à Paris un intéressant ouvrage, précisément consacré aux vieilles musiques guerrières. On y voyait défiler, martiales et curieuses, les vieilles musiques de guerre, avec leurs instruments oubliés. Le moment nous semble opportun d'en détacher quelques pages de documentation pittoresque. A la fin du moyen-âge, au moment de l'apparition des armes à feu, on ne chantait déjà plus sur le champ de bataille. On marchait au combat au son de divers instruments de musique, et c'est alors que s'organisèrent les bandes de musiciens qui furent les embryons des véritables orchestres militaires. À l'époque de la Renaissance fut introduit dans l'armée française l'instrument militaire qui devait rester le plus populaire : le tambour. Le tambour est originaire de l'Inde; il fut importé en Europe par les Sarrasins. Ii apparut pour la première fois en France avec les armées d'Edouard III, en 1347. Depuis, il fut assez en usage dans certains corpsde l'armée française; mais ce n'est que sous François 1er qu'il fut d'ordonnance pour les troupes àpied: - Là réunion d'instrumenta de musique militaire" employés au XVIe siècle ne tarda pas à s'augmenter par le caprice et la volonté des chefs, de quelques instruments nouveaux dont l'usage, d'abord restreint aux troupes placées sous leur commandement immédiat, s'étendit ensuite dans toute l'armée. Les bandes musicales furent dès lors composées d'instruments variés, tels que : douçaines, flûtes, fifres, cromornes, saquebutes. La douçaine, grand hautbois, à sons puissants; îa îorne, d'importation allemands, qu'on appelait en France tournebout, se jouait au moyen d'une anche qui tenait de celle de la douçaine et du hautbois. Quant au saquebute, en italien- trombone, ce n 'est autre chose que l'ancêtre du trombone à coulisses. On vit aussi des bandes composées d'instruments champêtres: piboles, musettes, vielles et même de violons. Louis XIV favorisa la formation des musiques militaires. C'est de son règne que datent les premiers orchestres régulièrement organisés. En 1670, il rendit une ordonnance réglementant les différentes batteries dans l'infanterie, des sonneries et marches pour les trompettes de cavalerie. Lulli, musicien célèbre de ce temps, fut chargé de composer les différents airs. Il ajouta aux instruments connus le hautbois aigu, le basson, ce qui forma un véritable orchestre possédant toute l'échelle musicale pour une orchestration complète. il y eut alors, en dehors des sonneries, la marche française des mousquetaires, du régiment du roi, des dragons, des grenadiers à cheval, qui fut composée pendant le siège de Namur. Les musiques militaires étaient désormais fondées, iil n'y avait plus qu'à les améliorer . Dans l'infanterie, le principal instrument était le tambour. Quand un bataillon était sous les armes, en bataille, les tambours étaient aux ailes ; quand il défilait, les uns étaient à la tête, d'autres à la queue. Dans les' marches ordinaires, les fifres, hautbois et bassons accompagnaient les tambours placés en tête du bataillon. Dans la cavalerie, c'était la trompette qui servait pour les sonneries: Le trompette portait la livrée de son colonel ; il était entièrement attaché au capitaine de son escadron, avec obligation de le suivre, non seulement quand il marchait avec sa troupe, mais encore partout où il se rendait étant à l'armée. Ce fut sous Louis XIV qu'on introduisit les timbales dans les musiques de cavalerie. Les timbales furent un instrument d'une grande célébrité ; elles étaient placées au rang d'enseigne de guerre.' Après la victoire, le général doit se faire apporter les timbales, les drapeaux et étendards pris sur l'ennemi pour les envoyer à son prince .C'est, du reste, en cette occasion qu'elles furent connues . la Roumanie D'AUJOURD HUI Rarement la Roumanie a occupé, à un tel point, l'opinion mondiale que depuis le moment où le traité de Bucharest a fait d'elle, réellement ,l'arbitre des Balkans. Cette mission primordiale échéant à un petit royaume dent le rôle avait été très effacé jusqu'ici, a un peu étonné le monde et beaucoup exalté le sentiment nationaliste chez les Roumains eux-mêmes. C'est le même sentiment d'impérialisme que Ton peut constater chez les Grecs depuis l'avènement de Venizelos, chez les Serbes et chez les Bulgares. Tous ces pays ont pris en f oit peu de temps une vitalité matérielle et morale qui les a complètement transformés. Ainsi rien ne ressemble moins à la Roumanie d'aujourd'hui que la Roumanie d'hier . M. Victor Tagalnitza, en faisait un curieux parallèle ,il y a quelques mois, dans les «Annales des Nationalités» : — Plusieurs voyageurs étrangers, au début du XîXe siècle, nous ont laissé des récits plus ou moins fidèles, plus ou moins précis des impressions qu'ils avaient éprouvées au cours de leurs voyages à travers les pays roumains. Thouvenel, ancien ministre de Napoléon III, est sans conteste l'auteur le plus impartial et par là même le plus autorisé. Aussi vaisje citer quelques extraits de ses relations de voyages dans les pays danubiens, voyage effectué en 1835. « Le sol de Valachie, dit Thouvenel, ne demande qu'à produire mais on ne rencontr qu'à de bien longs intervalles quelques champs de maïs ou de blé. Les villages, fort distants les uns des autres, sont pour la plupart que des amas dé cabanes... C'est sur les bords de jiu, une des plus grandes rivières de la Valachie, dans le banat de Crayova, que se passèrent les scènes les plus cruelles de la dernière guerre. Aussi ie pays est-il inculte, bien que le sol soit d'une admirable fertilité. Mais les habitants ont fui dans les montagnes. Je quittai Crayova le soir, espérant parcourir ia nuit une bonne partie du vaste désert qui sépare Crayova de Bucharest.., Des rives de l'Oit à Bucharest le pays est nu, c'est une plaine de trente | lieues, et qui depuis ce temps est restée sans cultu- 3 re. Les bois qui la couvraient ont été rasés et brû- 1 à peine à 36 millions de francs, a dépassé aujourd'hui un milliard. Sa production pétrolière, qui était à peine de 600 wagons en i860, est aujourd'hui de 80.000 wagons. Elle se place sous ce rspport au troisième rang dans la production mondiale, après les Etats-Unis et la Russie. Mais les progrès réalisés par la Roumanie ne sont pas seulement économiques. En effet, Thouvenel, se plaignait, en 1835, de n'avoir trouvé ni routes tracées, ni ponts, ni autres travaux d'art ; aujourd'hui, au contraire, la Roumanie possède un réseau routier admirable et 3.180 kilomètres de voies ferrées. En outre, le pont ((Charles 1er», sur le Danube, les ports de Constantza, Braïla, Gaiatz, sont des œuvres exécutées pour la plupart par des ingénieurs roumains, et qui sont presque uniques en leur genre. Les revenus de l'Etat roumain, qui s'élevaient en 1883 à 8.870.000 francs ont dépassé le demi-milliard, et les dépenses budgétaires — par suite d'une sage gestion des finances — permettent de réaliser chaque année un sérieux excédent. Mais le développement d'un peuple n'est réellement complet qu'à condition que l'accroissement de la richesse corresponde à un accroissement proportionnel de ia population. A cet égard encore la Roumanie présente un aspect des plus florissants. Eu offet, l'excédent de naissances sur les décès est de plus de 140.000 chaque année, en sorte que la population de la Roumanie a triplé en moins de 60 ans. Malgré cela la densité est encore relativement faible, 52 habitants par kilomètre carré. D'après les statistiques, il résulte que dans 50 ans la population de la Roumanie sera doublée, et il y aura sur les rfres du Danube un pays qui aujourd'hui n'occupe qu'une surface de 139.000 kilomètres carrés, mais qui, espéronsle, s'étendra de la Tissa au Dniester, sur une étendue représentant environ 315.000 kilomètres carrés. Les Roumains sont travailleurs, intelligents, et, leur pays leur permettant de s'adonner à la culture de tous les principaux produits de la zone tempérée, il est certain que le plus bel avenir économique leur est réservé. Ces progrès immenses réalisés depuis 1835 nous permettent de regarder l'avenir avec confiance, car cet avenir s'annonce brillant et juste compensateur de siècles de souffrances imméritées. Mais s'il est vrai que le peuple roumain a beaucoup fait, il n'en est pas moins certain qu'il lui reste bien plus à faire . Echos & Nouvelles )0(- LA «GRANDE GUERRE» RACONTEE PAR UN CHINOIS ! UEcho de Chine publie un curieux sommaire de la guerre européenne, dû à un jeune lettré chinois. Le voici, littéralement traduit: (( Maintenant, il y a une grande bataille en Europe. Elle a commencé parce que le prince de l'Autriche se rendit en Serbie avec sa femme. Un homme de la Serbie le tua. L'Autriche en fut très fâchée et écrivit à la Serbie. L'Allemagne écrit une lettre à l'Autriche : ((Je vous aiderai». La Russie écrit une lettre à la Serbie : ((Je vous aiderai». La France ne voulait pas se battre .mais elle apprêta ses soldats. L'Aliemagne écrit une lettre à la France: « Ne vous apprêtez pas, ou je voos • attaque d'ici neuf heures. » L'Allemagne .pouf les combattre, passe à travers la Belgique. La Belgique dit: «Je suis un pays, je ne $uis pas une route. » Ht la Belgique écrit une lettre à l'Angleterre au sujet de l'Allemagne, pour qu'on l'aide. Ainsi, l'Angleterre aide la Belgique. » Ce jeune Chinois, serait-;!! un humoriste de l'école de Li-Himg-Tchang ? IA GUERRE ET L'AMOUR Un mari querellait sa femme. Ce n'est pas rare;, même en temps de paix. Mais il paraît que dans certains ménages on se dispute un peu plus depuis le commencement des hostilités. - Que voulez-vous ?dit la femme angéiiquexnent, mon mari n'a pas été mobilisé, eî il n'a plus rien à faire. Alors, il m'attrape; ça l'occupe. Pour un peu, il me rendrait responsable de la guerre. éducation senrimentale » ; îes-'foyer la guerre a fait l'union plus sacrée. (Journal). Ne croyez pas que la conflagration européenne ait eu la même influence sur tous tes couples. J'eo connais, vous en connaissez sans doute, que les tragiques événements de ces [derniers mois ont au contraire plus solidement et plus tendrement unis. i N'esîil pas naturel que -la menace du péril, La commune exaltation du sentiment patriotique acec-r[1[ dent et rapprochent les cœurs? -.C'est vrai de & | petite famille comme de la grande, et cela est vrai i surtout pour ceux que la guerre sépare .Vous ocn-i naissez certainement aussi plus d'un ménage qui, I" l'année dernière, ne vous paraissait pas très harmonieux ; peut-être même y aviez-vous déjà surpris quelques signes avant-coureurs du divorce .Le mari est parti en acûc, et, depuis lors, vous avez plusieurs UN NOUVEAU CHAMPION DU MONDE DE LA BOXE A La Havane, a eu lieu, le 5 avril, un grand raatcb de boxe pour le titre de champion du monde. Le- nègre célèbre Jack Johnson, qui avait été jusqu'ici le champion invincible, a été vaincu par te cowboy Jesse Willard ; pendant toute la durée dfl combat, ce dernier a reçu des marques de sympathie de la part du public, tandis que Johnson fut l'objet des railleries des spectateurs. Pendant les neuf premiers rounds Johnson fut supérieur, ensuite Willard mena l'attaque, au grand contentement du public qui criait: « Assommez te lourdaud noir !» Après le 22e röüfid, Johnson donna des signes de défaillance ; au 26e , Willard exécuta une attaque brusque et réussir à mettre son adversaire knock-out. Le dénouement fut si imprévu, que la foule était aussi ahurie que Johnson lui-même. Après la fin du cornbat :Johnson fit remarquer qu'il n'avait nullement honte de s'être vu ravir te titre de champion du monde par un jeune homme plus fort que lui. DE L'UTILITE DES PATOIS Tout dernièrement ,dans la région de Perthes, uû réserviste, instituteur dans le civil, fut choisi comme homme de liaison. S'étant légèrement écarté de sa route, il fut pris pour un Allemand par des Français. Aussitôt, quelques coups de feu crépitèrent et quelques balles tombèrent près du soldat, qui se cot*"cha" à plat ventre pour leur échapper. Il a beau crier : «Ne tirez pas, je suis Français !» ses amis croysie** a une supercherie. Mais une idée subite traverse l'esprit du réserviste qui, se faisant un porce-voix de ses mains, s'écrie en patois :«Tirets poi më, millo dious! -■■> A ces mots, les autres arrêtent îa fusillade, émus par cette voix qui apporte vers'eux comme un pew de l'air du pays natal. Ainsi fut épargnée une fâcheuse méprise, grâce û l'emploi de la langue d'Oc si méprisée. NEUTRE OR NOT NEUTRE! On sait que la principauté de Liechtenstein a proclamé sa neutralité dans le conflit actuel : Ce pays lilliputien compte' 10.000 habitants et a une superficie de 65 milles Carrés ; il est situé entre l'Autriche, l'Allemagne et la Suisse. Le Liechtenstein, monarchie constitutionnelle, es? administré par un prince autrichien et fait partie de l'union douanière autrichienne.' On prétend que le Liechtenstein, qui avait pris parti pour l'Autriche et combattu à ses côtés dans la guerre de 1866, a été complètement oublié lors de la conclusion de la paix et se trouve donc encore aujourd'hui en état de guerre avec la Prusse ! LES JOURNAUX ET LA GUERRE On croit trop généralement que la guerre enrichit les journaux ((parce qu'ils «rendent beaucoup de papier». Ne parlons pas des journaux publiés dans les pays belligérants. Mais voyez par exemple en Amérique. Trois journaux de New-York,en publicité depuis le 1er août jusqu'au 1er décembre 1914, ont perdu respectivement 1.089, 1.488 et 2,926 colonnes d'annonces, en différence sur la même période au cours de l'année 1913. Supposons que chaque colonne rapporte en moyenne- 400 francs, cette réduction dans l'insertion d'annonces se chlore p«r une pert?

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Dit item is een uitgave in de reeks Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Arlon van 1914 tot 1916.

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