Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 16 Maart. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2rn2h/
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Les Nouvelles Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 abonnements: Administration et Rédaction : Bureaux à Maestricht : annonces: .. . . • La ligne : 15 cents en 4« caae. 2I0 "pârr3mP'Lm°" La Haye - Prinsegrachl, 16 - Téléph. 2787 Wiihelminasingel 27 Réclames pe™,».,*.. i forfait HOMMAGE AUX BELGES DU PAYS OCCUPE \ Nous publions ci-dessous les admirables discours prononcé à la Manifestation Patriotique du 13 courant par MM. Dr Terwa-gne, Charles Bernard et Orangé. Nous donnerons demain les discours de MM. chanoine Heynssens et L. du Castillon, Discours de M. le Docteur Terwagne L'Union Sacrée Chers compatriotes, Devant cette belle assistance de Belges en présence de ces délégations venues de tous, les coins de la Hollande, mon premier mot sera de remerciement et de félicitations pour tous ceux qui ont senti-ce que devons au pays occupé. Votre présence ici nous est un réconfort. Non pas que nous ne soyons pas certains de la ligne de conduite à suivre et que nous ayons besoin de votre approbation. La ligne droite s'indique d'elle-même et est facile à suivre. Mais parct jque r.ous aimons être en étroite commu nauté d'idées avec la masse des Belges er exil. Mes félicitations vous sont acquises parce que vous affirmez aujourd'hui avec un éclat particulier et une extraordinaire unanimité que vous n'avez cessé depuis le 4 août 1914 de ressentir la nécessité de cette Union sacrée dont notre présence s nous, hommes de toutes les opinions, autoui de cette table, est déjà un vivant témoi gnage. Vous sentez que l'Union sacrée esi plus que jamais indispensable vis-à-vis de l'ennemi, qy'eliç, sera indispensable même encore au lendemain de la guerre lorsque nous rentrerons à nos foyers et qu'il faudra rebâtir et reconstruire de toutes pièces une Belgique plus grande et plus belle que celle dont nous caressons si volontiers le souve-tiir. (Longue salve d'appl) Merci à la Presse Mais voilà que j'allais oublier de remercier mes compatriotes de la presse quotidienne belge qui m'ont prié de préside! cette assemblée. 11 est rare qu'on fasse l'éloge des journalistes ; ceux-ci sont plutôt habitués aux critiqués. Ce nous est une raison de pius de leur dire que nous savons tous quelle tâche délicate et difficile ilsonl eu à remplir <iepuis août 1914. Nous avons eu le grand bonheur de nous trouver en Hollande dans un pays de grande liberté, grâce à quoi la presse a pu fournir impunément ce travail souvent si ingrat de soutenir le moral parmi les réfugiés et parmi nos internés. Le rôle était difficile. Notre presse est'ïïemeurée au-dessus de toutélogf et ce mouvement auquel vous répondez aujourd'hui en faveur de nos compatriotes du pays, c'est encore à notre presse qu'il faut tn savoir gré. (Appl.) La manœuvre activiste Pourquoi donc nous sommes-nous réunis aujourd'hui ? C'est qu'il importait -d'exprimer solennellement ce que nous sentons tous, ce que tous nous avons senti lorsque cette flamme de protestation a jailli du pays entier contre les traîtres qui avaient ose proclamer 1 autonomie des Flandres. Il faut voir dans cette autonomie l'aboutissement normal de la manoeuvre activiste exécutée par nos ennemis et que nous avons pu suivre d'ici pas à pas, depuis le jour où les Allemands "ont mis la main sur un journal fondé par de bons Flamands, en même temps qu'ils fondaient en Belgique une série de petites feuilles à leur dévotion. Ce fut ensuite le " coup „ de l'Université de Gand, la création du " Raad van Vlaanueren „ le voyage à Berlin, la séparation administrative et enfin l'autonomie. On parle aujourd'hui de la formation, dans les camps de prisonniers, de régiments flamands et wallons et de la signature. d'une paix séparée entre la Flandre et l'Allemagne. C'est le terme de cette longue série de trahisons. La parole du Roi La manœuvre activiste ne devait pas nous tromper. Dès le début, dès les jours troubles de la Vlaamsche Stem, quelqu'un nous a dicté notre devoir : c'est notre Roi. (longue salue d'applaudissements). A une lettre qu'on lui adressait à la suite d'une manifestation douteuse il a répondu en ces termes : " Sa Majesté considère que les autorités constituées sauront prendre toutes les mesures de nature à sauvegarder les aspirations et les intérêts de nos populations. En attendant, »e Roi fait un pressant appel à tous les Belges pour que, devant l'ennemt, ils n'aient « autre but, d'autre souci que la libération du territoire „ ( Acclamations prolongées). C'est là la thèse constitutionnelle. 11 n'y en a pas d'autre. On nous parle de questions de langues? Ce n'est là, pour les neiges, que de la politiqne intérieure. Nous i réglerons cela nous mêmes. Nous saurons . faire en sorte que le Flamand comme le Wallon puisse se développer depuis la naissance jusqu'à la vieillesse dans sa langue maternelle. La Belgique est un pays démocratique où chacun a le droit absolu de dire ce qu'il veut et d'envoyer à la Chambre qui bon lui semble. Ce droit est égal pour tous et tous savent en user. Ainsi se régleront tous les problèmes belges. ! Ce serait amoindrir la valeur de la participation des Flamands à l'effort vers la délivrance, de permettre que l'on discute aujourd'hui les conditions. Mais encore une fois, la question des langues n'est en ce moment pour nous qu'une question étran-> gère à la guerre. (Applaudissements). L'astuce de nos ennemis Je mets en garde ceux qui veulent mal-! gré tout nous pousser à la discuter aujour-. d'hui car tous, à quelque degré que ce soit, ' font le jeu de l'ennemi. Gare à ceux qui » font semblant de croire à la restitution de la Belgique par l'Allemagne pour prétendre g que le danger est dès à présent passé, pour nous, et s'arroger ainsi le droit de ~ rouvrir en pleine lutte le débat sur les s questions intérieures. Le chancelier Hertling : n'a-t-i! pas proclamé que l'Allemagne n'a I pas intérêt à accaparer la Belgique ? Mal-j heur à nous si nous nous laissions pren-» dre à ce langage. Les paroles des chan-£ celiers allemands, il faufîes scruter ; elles r ne sont jamais sans réserve. Ce n'est pas la Belgique libre qu'ils veulent. On y pose des ^ conditions et des garanties. C'est la victime qui doit donner des garanties au coupable. Depuis quand émet-on dî semblables prétentions ? C'est la petite Belgique' meurtrie j et mutilée qui devrait donner à ses bour-» reaux des sûretés d'avenir ! Nous avons, l nous, la foi absolue que le futur statut de * la Belgique ne sera pas établi par l'Allemagne victorieuse mais par les Alliés vainqueurs ( Longs appl.). il n'y a qu'une armée belge Aussi ne nous laissons prendre à aucune manœuvre. Nous ne voulons pas plus des régiments flamands et wallons créés en Belgique par l'occupant que nous ne voulons des régiments wallons et flamands que d'aucun» prétendent réclamer aujourd'hui de | notre gouvernement. Nous n'en voulons 5 pas !... 11 n'y a pour les Belges et il n'y , aura jamais qu'une armée belge tout court (vifs appl.). C'est celle du drapeau tricolore ' (satve d'appl.). Autour de nos trois couleurs vous ne trouverez jamais que des régiments j belges et c'est du sang belge qu'ils répan-, dent pour défendre le territoire de la Pa-» trie. (Longue acclamations). \ Souvenons-nous ! t Reportons à présent nos pensées vers nos compatriotes du pays occupé. C'est pour leur rendre hommage que nous sommes ici. Il nous est impossible de penser à eux sans s un serremeut de cœur en présence des . souffrances accumulées dans notre pauvre ; patrie. Ce sont nos frères, nos sœurs, ce : sont les nôtres qui souffrent là-bas. Et c'est i à eux quç nous devons penser car c'est t d'eux qu'est venu cette fois encore le feu de protestation qui a réduit en cendres les . projets de l'ennemi. C'est grâce à leur atti-: tude, qui complète l'attitude du Roi et de s nos autorités et de nos soldats de l'Yser, t que notre étoile brillera d'un si vif éclat dans 1 histoire du monde. ; Souvenez-vous de leurs souffrances. Sou-. venez-vous des assassinats du début et des ; fusillades; puis, pendant l'occupation, des ; fusillades encore, des réquisitions, des infâ-f mes déportations, des condamnations à mort, . les exécutions de tant de bons citoyens, pris . pêle-mêle, côte à côte, depuis le plus humble ouvrier jusqu'à nos docteurs les plus érudits et aux plus grands administrateurs : de nos grandes villes. Et voyez : après que les Allemands eurent fait descendre ainsi aux nôtres, échelon par échelon, toute l'échelle des douleurs humaines, lorsqu'ils croyaient enfin avoir abattu la Belgique et la tenir toute pantelante sous leur botte, la 1 voici qui s'est redressée d'un seul bond au premier geste tenté pour briser son unité 1 nationale. D'un même élan tous les Belges ont ainsi mis en pleine lumière la perfidie d'un ennemi qui aura vainement tenté de tromperie monde sur nos sentiments" (Longs appl.) Spectacle admirable et sublime ! Le salut aux vivants et aux morts î ^ Et quel énorme service rendu au pays 1 Car l'astuce était parvenue à ébranler la conviction des Neutres. Nos compatriotes ont splendidement ruiné les laborieux efforts des Allemands. ii faut leur rendre hommage à tous et en particulier à ceux qui incarnent leur résistance inflexible : Max qui disait en août 1914 au sujet d une affiche mensongère placardée par Nouvelles do Jour w 8 — Sur le front britannique les troupes s australiennes ont réussi des actions de dé-jg tail aux environs du canal d'Ypres-Comines et à l'E. de Messines ; les troupes portugaises ont repoussé une attaque ennemie au S. d'Armentières. is — L'aviation continue à être très active. 'e Les Anglais n'ont pas abattu moins de 24 * avions allemands dans la journée d'hier, rs Les escadrilles françaises de bombarde-u ment ont déversé 10,000 kg de • projectiles 'a sur les installations millitaires de l'ennemi. — Le navire-hôpital britannique Guiljord s* Castle a été attaqué par un sous-marin alle-i- mancl dans le canal de Bristol. Heureuse-i- ment cette fois le mauvais coup a échoué J" et le navire, endommagé, a pu gagner le ,e port proche. — La Russie méridionale est toute entière aux mains des Centraux. Les Allemands se sont installés dans la région d'Odessa, les Turcs dans celle de Bakou, après avoir occupé Erzeroum. , y — Le généralissime allemand au front j] russe, prince Léopold de Bavière, est gra-le vement malade d'une pneumonie, re — Le commandant russe de Vladivostok é, «.est suicidé. ie es —1 ■■■——-— \S Voir nos Nouvelles de la Guerre et il. Dernière Heure en 2ik8 pageu l'envahisseur : " Je donne à cette déclâra-g's tion le démenti le plus formel „ (Longs ÎC appl.) — le cardinal Mercier, notre grand car-J, dinal, qui avec une ncrsistance et uneténa-^ cité admirables a défendu pied à pied je toutes les belles thèses que son cœur et r„ son patriotisme lui dictaient [Appl.prolongés) s 11 nous faut surtout penser toujours à nos lç grands morts. La liste en est longue et glo-e. rieuse. Je ne vous citerai qu'un des derniers, h. ce brave Stevigny fonctionnaire de l'administration des douanes à Maeseyck, écrivant la veille ds sa mort, d'une main ferme : "Je meurs sans bravade pour mon pays ! „ Ah ! ce sont, ce furent des Beiges ceux-là. Saluons-les debout ! — et à ces mots toute la salle se e,s lève dans un irrésistible mouvement de piété ;l" et de recueillement — que leur souvenir ns reste impérissable en nous ! Que nos en-fants apprennent dans leurs sublimes exemples la grande leçon du devoir en-vers le Pays. Nous inscrirons leurs noms ^ au Panthéon de nos gloire». Et pour hono-Iri rer leur sacrifice d'une façon pratique et re durable, dans nos cercles et nos associations, ™ comme au temps de Napoléon pour La 1 s Tour d'Auvergne, leurs noms resteront n" inscrits au tableau des membres et a l'appel a" de leur nom, quelqu'un répondra avec la Patrie en deuil : Mort au champ d'honneur ! (Fïots accl. prolongées) Vous connaissez la fureur de l'ennemi 53 devant les manifestations contre les acti-u.r vistes. Il en est venu à interdire aux conseils communaux de voter des motions protes-ns tataires. Un journal soutenu par 1 or aile-es mand a même trouvé que les conseils com-re munaux en Belgique n'ont jamais rien re-présenta et qu'ils n'ont actuellement plus d'autorité puisqu'ils n'ont pas été réélus ! ■st Voilà à quelle manœuvre il faut descendre :u pour diminuer L'effet produit (rires). •i. Restons unis! Ie La leçon importante pour nous à déga-T> ger de ces heures héroïques, c'est la même a* toujours que nous enseignent nos martyrs Il faut que nous restions inébranlablement unis ( Accl ) Pas de divisions entre nous, sous aucun prétexte ! La presse quotidienne belge de Hollande a donné elle aussi en ce sens un exemple frappant. Pour elle comme . ' pour nous tous le serment du 4 août 1914 13 a été tenu et nous le tiendrons jusqu'au n" bout (Appl.). Nous ne sommes que des Bel-us ges sans distinctions de parti et d'opinion. rs Nous comprenons que l'union est une des ie. conditions de la victoire, une nécessité politi-que inéluctable. Nous entendons ici ceux e" qui souffrent et nous percevons la grande *s volonté de ceux qui se battent à 1 Yser. et Nos admirables soldats combattent coude à 'a coude sans savoir seulement s'ils sont Wal-Ions ou Flamands et n'ont qu'un souci qui est celui d'arracher leur patrie aux Bar-:3 bares qui nous l'ont volée (Appl.) jg Je n'ai pas lu sans émotion un petit journal venant de nos camps d'internés Amon nos Alites qui rend, à propos de notre manifestation, un admirable hommage aux Flamands. Quand j'entends les Wallons parler ainsi des Flamands je me dis que si quoi qu'il arrive les fauteurs de discorde la ne parviendront pas à briser la coacorde. ES L'union restera Inébranlable et nous conti-:f. nuerons à puiser dan# toutes les épreuves Q. le courage qu'il faudra pour reconquérir la à Belgique et la rendre plus grande et pin» j. belle que jamais. et (Des ovations prolongées et «ans cesse ar renouvelées saluent cette péroraison.) Discours prononcé par M. CSi. Bernard 5 Fis ne passeront pas ! s Compatriotes, mes chert amis. La ,sôïû$ino darnièro les Allemands ont i attaqué nos lignes. Ils ont été battue. -Je vous demande d'acclamer l'armée vielo -rieuse de l'Yser. j Nos soldats- ont fait cent prisonniers. On nous les décrit comme de jeunes bm-' tes spécialement dressées pour l'assaut. * L'Allemagne économise les meilleurs pro-s duitg do ses haras pour la grande offensive. Elle peut venir. Ils no passeront i Pas- Ils ne passeront pas plus \ en 1918 qu'ils n'ont passé en. 1914. Alors c'était toute la * jeunesse intellectuelle de 1 Allemagne, ani-é mée de l'esprit de Hegel et de i ichte. exal-e tée aux chants d'Hoffmann van Fallersle- ben, dont les phalanges profondes- alla -ient s'écrouler sous notro (mitraille. Demain nos soldats briseront l'asfifcut de l'Allemagne barbare comme ils ont brisé, il hier, l'élan de l'Allemagne mystique. Au-i} eune Allemagne ne peut rien sur ces gardiens indomptables du dernier lambeau de noire patrie. De ce côté nous sommes' tranquilles. Encore une fois, ils ne pas-l" seront pas. c Notre Patrie Mais notro patrie, ce n'est pas seule-" nient cette boue de l'Yser, rougi e du saag t de no3 héros, si précieuse soit-elle. Notre patrie, c est aussi cette âme collective, nee cl une communauté millénaire tie gloire et » de malheurs, toute fécondée- par 1 esprit - d une longue ligmie de morts de même que la terre que nous aimons est faite ave« * leurs cendres. Et voyez maintenant l'ae-s tuée du bodie. N'ayant pas, réussi à nous' prendre notre terre, notro patrie ph.ysi -(pie, il veut nous ravir notre patrie mpra-le. Et tandis qu'en vue d'un dernier ef-. fort il e.iûree à l'art de tuer ses paysans, ' ges bûcherons, ses bouviers- 1 éternelle s bande de loups voraees que .depuis le com-mencement des siècles la Germanie a tou-■' jours vomis sur l'Occident civilisé, - il a jî reformé les débris "de la première armée 1 vaincue de lYser pour une autre otfensi-£ ve. ues jeunes gens de Bonn et d'iéna se sont souvenus qu'une foie déjà c^Hoff-'aiann von Jj'allerslebcia, dont lis chanta --, ient le Doutschiaad ueber allés en se £ ruant eantre nos redoutes de llaanscapeUe et die Dixmude, avait tenté de débaucher les r lamands de Belgique. 11 n'avait pas réussi. Quand cet Allemand découvrit en-*" fin sa véritable âme d'Allemand et qu'il-} ' parla d'absorber dans la grande commu -nauté teutonne cette ractj flamande, si fiére ^ si individualiste, si indépendante, il se j heurta au refus hautain de Flamands que lt nul l lamajïHi d aujourd'hui ne recusera-, ,j et qui s'appelaient alors J. F. Willems et "a Conscience. Hélas ! le fils de von Bissing, de sinistre mémoire, a eu plus de veine. Des Flamands l'ont accompagné- au sa-tj-bat où «es sorcières du Rhin préparent î1 leur cuisine empoisonnée. Ces Flamands, !" il est vrai, ne s appellent que Taek, ou Borms, eu Verniemve, âmes basses depe>-"J tits comjuûis dévorés par l'ambition do "" prendre la place du maitre. Mais ue s'ap-!" pelassent-ils que Van den Broeck, ou Ver-'" hulst, ou Meert, nous avons connu la honte de voir des Belges s'en aller » '■ Berlin recevoir des gages d'une main c toute dégouttanto encore au sang de six mille de nos martyrs, de voir des Belges à ce monstrueux festin de Thyeste chez le sous-secrétaire d'Etat Zknmermann, où, " conimo dans les mythes de la vieille Alle-. ' ma^iie, il nous semblait qu'ils buvaient la '? biéi^ de l'assassin dans les têtes coupées de nos ' soldats. Et nous nous sommes demandés '' awc ang,oisse ou voyant ainsi se dévelop-,e per l'offensive pangierimianiste à l'arrière :c do notre front : ,,Est-ce que, cette fois, ^ ils passeraient ?" Ils n'ont pas passé. u Les Belges irréductibles i. Les Flamande se sont m;s en travers. -s Ils se sont mis en travers des pians de '• ces bâtisseurs du Mittel-Eurôpa auxquels x ils devaient fournir en même temps que e l'ace,s à la Mer du Nord la clef de l'Qc-r« cident. Ils se sont mis en travers avec à toute leur force, -avec tout leur poids, î- 'comme le tronc d'un chêne en travers de 'i la gueulo du. crocodile. Ah î non, les r- 'Flam^aailts n'ont pas démérité depuis le temps de Jan Frang Willems et de Cons-r- cienee, bien au contraire. Ce n'est plus n aux sollicitations d'un Hoffmann von Fal-lorsiebew qu'ils ont affaire aujourd'hui, ix mais à la contrainte d'une formidable nais tion de proie, qui, dans l'Est de l'Europe, se vient de mettre le pied -sur la nuque de le vingt peuples conquis. Ils lui ont tenu e. tête cependant, et c'est ainsi que, grâce à i- la magnifique obstination de leur loyalis-;s me, l'histoire dira un ;our comment six la millions de Belges ont- sauvé tout ensem-ti ble leur liberté et la liberté du monde , tandis que -cent cinquante millions de Rus-te ses déposaient les armes et se rendaient à , merc^ ' "i" " " m» jiji ■nnw ■) L'Allemagne sent la défaite «ydilà-un contraste. L'Allemagne peut!® . méditer à l'aise dans le double semtïnaenfc de son triomphe et de sa défaite. O'efct le) sentiment- de la defaite qui l'emporte. Est. ce que nous n'avons pas vu récemment l'officieuse ,,Gazette de l'Allemagne du Nord" inviter le peuple allemand à montrer un peu plus de soie à propos de la t paix glorieuse de Brest-Litovsk ? Caf le 3 peuple allemand est triste. Il n'attachait à - battre la.-Russio qu'une importance secondaire. N'est-il pas issu lui-même de ces forces qui fermentent dans le creuset orien-. tal d'où sont sorties, lca grandes migrations' barbares ? Arrêté il y a quinze cents . ans, il avait repris sa marche. Il a été de . nouveau arrêté sur la Marne, dans ces mêmes champs catalauniqueg qui virent la * fuite d'Atilla, il a étq arrêté sur l'Yser, à , Verdun et sut' la Piave. L'Occident, source [ de puissance, lui échappe parce que l'Oe-cidefifc est aussi une source de liberté. Et s°3 faciles triomphes sur la Russie escla-~ ve ne sauvent pas plus l'Allemagne des universités, 1 'Allemagne des prétendus grands philosophes, des prétendus grands historiens, des prétendus grands savants, que l'Allemagne de la sclilague, que l'Al-' lemagne de Îîi piraterio aous-marine, que l'Allemagne des assassins de miss CavelJ, j de 1 humiliation de n'avoir rien su entre-^ prendre ni contre le génie de la France, _ ni contre la force de l'Angleterre, ni contre l'âme do la Belgique. Notre rôle Notre pays jue un grand rôle dtaoa la monde. Ses peintres, ses écrivains, ses sa- ' 'yi vante ont contribué pour une lârga part ' ' à la formation de cette civilisation- occi-e dentale que ses soldats ont toujours été , ® appelés à défendre. Le destin prodigua , nous a donné la gloire ; il nous a aussi chargés de la plus lourde, de la plus, ter-e rîble responsabilité, Le peuple belge ne s'y _ est Soustrait à aucun moment de son 1ns-toiro ; il ne pouvait pas s'y soustraira s aujourd Iwii où l'histoire encore une fois1 se reforge et où va se déterminer une Kouvello dont il dépendra de nous si ce '* sera une-" ère de b«rbarier et de servitude ' ou une ère de progrès et ne clarté. Et puisque cela dépendra de. nous, l' c'est-r'-dira u&3 soldats qui montent la gar- - de sur l'Yser comme des citoyens qui as-s sument la tâché non moins périlleuse d« défendre contre les usurpations insolentes ■' du pouvoir occupant nos institutions le®, t plus' sacrées, le trimphe n'est" pas dou-■* teux. Ah! jo n'ignore pas que parmi nouai, après trois années et demi do séjour dans un pays neutre, doublement exposés eom-0 nie noua,sommes aux misères de l'exil et r oux suggestions des mauvais bergers, le ? défaitisme a pu faire des ravages funeste. !" C'o découragement et cet abandon provo-Lt" quent l'étonnement de ces Belges qui, parfois, s'échappent du pays, qui bravent les 0 balles des sentimelles boches et la mort e sournoise, cent fois plus atroce, du fil 6 électrique, ^simplement pour respirer un ' peu plus à 1 aise. Quel le différence chez y nous, disent-ils : On souffre, on a faim , >> on crève de privations et de maladies mais on espère quand même parce qu'on lutte". !" Nous, nous ne luttons pas assez, voilà la J mal ; nous, nous ne voyons pas le boche !> d'assez près, voilà le plus grand mal. 1 Mais si r exemple de cette admirable con-^ stance dé nos compatriote® au paysoccu-3 pé est bien fait pour hausser le niveau de notro moral, quelles magnifique® raisons d'espérer" ne doivent pas nous donner ^ alors les résultats qu'ils ont déjà obtenus. a Nous sommes des " révoltés „ Nous sommes des révoltés. Beaucoup de s peuples en Europo ont appris à nous oon-;z naî.'ro comme des révoltés.. Si c'est être* ' des révoltts que de ne souffrir ni l'inju-s H ce, ni la servitude, oui' nous sommes a des révoltés et nous sommes fiers de l'être. Il faut croire que l'Allemagne, mal. gré sa science, ses professeurs à lunettes et son amour du document historique, n'avait pas. encore appris à nous connaît -' tre. Comment aurait-elle eu, sinon, le front de nous envoyer l'insolent lïltima = tum du 2 août l'Jl-i ? Et "ni la réponse que nous avons faite à oet ultimatum, ni notre s, glorieuse résistance à Liège, à Anvers et e sur l'Yser n'avaient encore rien appris à [s l'Allemagne puisque nous voyons von Bi». le sing dans son fameux testament préconiser l'annexion pure et simple de la Belgique 3 et, comme pour mettre au bas de ce do . 3 eUm&rrt sa véritable signature, réclamer [0 l assassinat du Roi Albert. Ah ! o-ui, les 3 Allemands sont des têtes dures et il est ;e difficile d'y faire entrer uri" peu de lumiè-3. re. Nous l'y avons- -fait entrer pourtant. 3 Pour la première fois, depuis trois ans, 1. un chancelier allemand a déclaré sans axu. ( bages» Nous no voulons pas annexer la. I. Belgique. Et crcyez-vou» vraiment, coratm*, e> il y a en de bonnes âmes ici pour le croi-, q re, que ce soit par pur désintéressement;," a par un sentiment naturel de cé qui est à honnête et juste, quo l'Allemagne ait re-, s. noncé à faire de là Belgique un simple [x paya d'empire? Non pas. L'expérience lut n- avait déjà si mal réussi avec l'Alsace -, j t Lorraine et elle s'est aperçue petit à petit, s- que le peuple belge serait plus intraitable i ; à encore. Les boches sont un, organisme cerveau^ sans coeur mais avec un éaorgg 4e Année N. 203. Directeur-Fondateur François Olylf. Samedi16 Mars 1918

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