L'indépendance belge

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02 augustus 1914
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s.n. 1914, 02 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 05 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/df6k06xw5r/
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iO G022Lt;±23aL0S EN BELGIQUE ET A PARIS Ci 85' ANNÉE Dimanche 2 août 19i4 ADMINISTRATION ET REDACTION 17ii ruo dea Sables» Bruxelles JUREAUX PARISIENS : 11, plaça de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Untn 20fr. Emois, TOit. 3mois, 5ff. lUXEMWlUBEltr.-DJ « 28 fr. » 5 fr. » Sir. EliUlIBEB » 40 fr. » 22 fr. » Bff. ÉDITION HEBDOMADAIRE llniorn^ionali it d'Dutre-msri » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an SS franco Értii moi»,••*•«•••••• •••••••• 125 frauC» L'INDÉPENDANCE .V SM Dimanche 2 août 1314 / ______ Les annonces sont reçue3~ A BRUXELLES ! aux bureaux au jou'AaC A PARIS : il, place de la Bour. e. & LONDRES s chez Mil, Joàn-F. Jones & C°, qP Saow Hiil, E* G.-, à ï Agence Eavas, ilSp Cheapside E, G.; et chez Neyi'oud & Fils, LSd^ Ut®9 14-18, Queen Victoria Street, et ï» B. BrowEQg Ltd, n° 163, Queen Victoria Street, & AMSTERDAM : chez Nijgh & Van ûitraar, Rokin, {& ROTTERDAM î même ilrme, Wynhaven, 113. \m ALLEMAGNE* EN AUTRICHE-HONGRIE et iâgj SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ Jfr ITALIE : chez MM. Ilaasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome, * —TTflfenS PAT? StSCR, — >TV PAGES CÛHSEKVAHOK PAR TE PRGGBia >» Edition du matin ■ L'EUROPE EN ARMES LaGuerreAustro-Serbe.--LesMobilisations. Jaurès assasiné La Situation Samedi midi. Le drame se déroule, les épisodes tragiques s'enchaînent, la tension européenne devient plus angoissante, mais lu rupture n'est pas encore un lait accompli. A l'heure où nous écrivons, n-jus pouvons dire en toute sincérité qu'il ne se dégage^ pas des informations que nous possédons lu certitude que lu guerre européenne est désormais inévitable. On glisse doucement au dénouement; la puissance des armes se. précise formidablement de part et d'autre, mais la machine diplomatique,bien que très ralentie dans ses mouvements, n est pas complètement arrêtée. Ur, il faut .que l'on se pénètre bien de celte vérité : aussi longtemps que le contact diplomatique est maintenu entre Berlin, Londres, Paris, Home et Saint-Pétersbourg, il y a une lueur d'espoir, il y a une clarté qui permet de se diriger dans la profonde nuit politique qui peu à peu descend sur le monde civilisé et l'enveloppe. Certes, l'Europe en armes telle que nous la voyons en ce moment, c'est la un spectacle qui doit ébranler la con-llance des esprits les plus pondérés — tt pourtant il faut se dire qu'il y a à la jjète des grandes r itiors a>. hoainù-s ' ïliii ont lu même vision des choses que nous et qui, de plus, ont la pleine conscience de leurs responsabilités. C'est dans le geste suprême de ccs hommes-là que réside maintenant tout l'espoir des nations; c'est de leur geste que dépend le sort de dix-huit millions d'hommes prêts à. combattre... Le gouvernement allemand n'a pas décrété la mobilisation générale, mais il a décrété « l'état de guerre », c'est-à-dire la mesure qui précède la mobilisation générale et qui met aux mains, des autorités militaires tons les moyens d'action dont elles doivent disposer pour l'ouverture d'une campagne. Le gouvernement français n'a pas décrété 1a mobilisation générale, mais il a pris des mesures de sauvegarde qui équivalent en fait à cet « état de guerre » décrété en Allemagne. 11 "ne laut pas se tromper sur la valeur des .mots et .dés formules. En réalité, les mesures prises de part et d'autre rendent désormais la mobilisation générale extrêmement facile et rapide. Ce serait une affaire d'heures. D'importantes concentrations de troupes allemandes ont été faites tous ces jours-ci dans le sud-ouest de l'Empire, vers la frontière française; les mêmes concentrations de troupes françaises sont faites en ce moment dans l'est français. D'un coté comme de l'autre on est prêt au choc; toute attaque brusquée est devenue impossible; en moins d'une demi-heure, les forces en présence auraient pris leurs positions de combat. Là est la question angoissante : quand île telles dispositions sont prises — et elles devaient être prises — par des puissances dont l'action diplomatique s'appuye surtout sur leurs îorces militaires, "est-il possible d'arrêter brusquement la formidable machine de guerre mise en marche ? Si le contlit se posait directement entre la France et l'Allemagne, 011 pourrait en douter, mais la France et l'Allemagne sont ici, comme l'Angleterre et l'Italie, des puissances conciliatrices. L'une doit agir à Saint-Pétersbourg et l'autre doit agir à Vienne pour empêcher l'état 'le guerre entre la Russie et l'Autriche-Hoi.grie. La menace immédiate, c'est la guerre austro-russe, dont la guerre îranco-alle-mande serait la conséquence immédiate et fatale par l'effet logique des traités. La Russie a mobilisé complètement les quatorze corps d'armée qu'elle opposera éventuellement à l'Autriche-Hongrie et celle-c'i a. mobilisé les cinq corps d'armée qui couvrent sa frontière du côté do la Russie; mais si la diplomatie parvenait encore et malgré tout à prévenir une rupture officielle austro-russe, la menace franeo-allemande s'atténuerait d'elle-même, malgré touies les mesures militaires prises, parce que la France et l'Allemagne ne sont actuellement intéressées qu'au second degré au contiit lui-même. La seule chance de salut est donc dans une brusque détente entre Saint-Pétersbourg et Vienne. La thèse du comte Berchtold que la guerre avec la Serbie est uno question purement autrichienne et que l'Autriche-Hongrie entend régler seule ne lient pas. Le sort de la Serbie est étroitement lié à la situation générale dans les Balkans et celle-ci est essentiellement d'ordre international. met en cause toutes les grandes influences. On peut dire qu'elle est La base de H DOlitiaue traditionnelle de la Russie dans l'Oriént européen. Pour la Russie se désintéresser du sort de la Serbie, cela reviendrait à abdiquer son rôle de grande puissance. î\on seulement, selon la thèse do M. Sasonoff, la Russie ne peut tolérer qu'il soit porté atteinte à 1 intégrité territoriale de la Serb;e, mais elle doit veiller à la sauvegarde de la souveraineté serbe, tout assujettissement du pays à l'in-liuence austro-hongroise mettant en périt l'influence russe dans les Balkans. Le problème ainsi posé, il s'agit donc d'obtenir de ■l'Autriche-Hongrie non seulement qu'elle renonce à toute occupation territoriale dans le petit royaume serbe, mais encore qu'elle renonce à toute exigence portant atteinte à la souveraineté serbe, c'est-à-dire à toute ingérence directe ou indirecte, momentanée ou permanente clans les affaires intérieures de la Serbie. Sa prétention de laire contrôler par des agents autrichiens l'action de la justice serbe contre les complices serbes des auteurs de l'attentat de Serajevo est de la catégorie de ces exigences-là. 11 faudrait donc que les chancelleries trouvent une formule qui sauvegarde pleinement le principe de la souveraineté serbe, tout en ménageant l'amour-propre autrichien. Le comte de Pourtales, ambassadeur ci Allemagne à Saint-Pétersbourg, est en contact permanent avec M. Sa-.sonotf. C'est évidemment par son intermédiaire que «e poursuivent les pourparlers entre la Russie cl l'Autriche^ Hongrie et, comme l'Allemagne seule est a même de faire accepter par le gouvernement de V;enne une formule transactionnelle, ce n'est qu'en elle qu'on peut encore espérer. Espérer... Nous écrivons le mot avec hésitation. Nous ne voulons pas pousser les choses au noir, mais nous ne voudrions pas non plus exagérer les illusions qu'il est encore possible de se faire à cette, heure. A la suite des pourparlers qui se poursuivaient hier soir encore a Saint-Pétersbourg, une légère impression do détente s'indiquait ce matin, mais des nouvelles particulières' que nous avons reçues vers midi de Paris nous portent à considérer que la tension en est arrivée à son extrême limite : le bruit courait avec persistance dans certains milieux politiques généralement bien informés qu'on en était à envisager l'éventualité du départ do l'ambassadeur d'Allemagne et qu'on devait s'attendre à voir publier le décret de mobilisation générale pour samedi soir. Jusqu'ici, nous n'avons aucune confirmation officielle ou officieuse de ces bruits, mais leur persistance dans des milieux où d'ordinaire on ne s'émeut pas facilement est caractéristique de 1 état des esprits. C'est vraiçient l'heure tragique 'dans toute sa sinistre grandeur, l'heure où les hommes risquent de perdre le contrôle de leur pensée et de leur geste, comme ce misérable iou qui, hier soir, à Paris, a commis ce crime abomina-, ble de tuer à coups de revolver le grand i orateur socialiste, M. Jaurès. Mais c'est l'heure aussi où les plus hautes qualités humaines s'affirment glorieu- ■ sèment, où ceux qui ont l'orgueil d'être : des hommes libres puisent dans le sentiment profond de l'amour de la pairie en danger cette fermeté et cette, éner- . gie qui font accomplir de grandes cho-; ses, ce calme et ce sang-froid qui con-; stituent le vrai courage en l'ace du dan-ger . ROLAND DE MARÊS. ■" -•<£ ■ L'ACTiGM WHLITÂIRE LE BOiVi-,-..i,-.VixjiYi' Diu iiilLGRADE CONTINUA ; Nisch, sans date, reçue à 5 li. 10 matin. Cette nuit, de midi *t demi à 1 heure, les ,. Autrichiens ont tiré sur Belgrade des bords du Danube une fusiiladé sans résul-; tat. A la même heure, dea locomotives . unïtittant du matériel roulant ont été découvertes par leurs projecteurs au> moment où i elles sortaient de Belgrade, Elles ont essuyé lis l'eu de leurs canons, mais on ; réussit à s'éloigner saiis ép'rouvcr de dom-; mage. Le reste de ta nuit, à partir de deux heures, a été calme. (a) L Nisch, samedi, l=r août. Les batteries de canons de siège autrichiennes placées sous la position de Sem-. lin commencent à détruire lies maisons de Belgrade. Du côté ouest on entend une for-t te canonnade. Une usine métallurgique et . le monopote des tabacs ont été détruits, e'. . même la cathédrale a été endommagée, (a) [ Nisc-h, vendredi, 31 juillet. C'est à C heures dn matin que les Autri-; chiens ont commencé le bombardement de - Belgrade, qui a été dos plus vif. 3 Les principes rues ont eu à souffrir des 3 obus. L'artillerie serbe ne répond pas» LE BOMBARDEMENT DE BELGRADE A REPRIS Nisch, vendredi, 31 juillet. 9 h. 32 matin. Retardée en cours de transmission. Officielle. — Des attaques se sont produites cette auit sur différents points. Le bombardement de Belgrade a repris à 11 h. One fusillade ..ourrie s'est engagée autour du pont sur la Save qui a été dynanité. (a§ ARRESTATION D'UN ESPION Un espion autrichien qui donnait le signal, sur le toit d'une haute maison de la ville, à l'artillerie ga été arrêté. (a) BOMBARDEMENT DE GRADITGHE Les Autrichiens ont bombardé Graditehe. (a) I ... K ' VAPEURS COULES Deux bàt-eaux di? la Société de navigation serbe ont'été coulés. (a) EXPLICATIONS AUTRICHIENNES Vienne, vendredi, 31 juillet. I.e rapport d'hier sur l'emploi de i'artille-rW dans les combats d'avant-postes .entre Belgrade a été exposé.par une partie de 'a presse d'une façon erronée, à savoir qu'il s'agissait d'une ville 'ouverte. 11 va de soi que les clauses relatives aux droits des gens et généralement reconnus ont été observés par les troupes autrichiennes et cela consciencieusement pour que notre artillerie ne se soit pas rendue coupable d'une violation des droits internationaux en ae tirant seulement que sur des combattants qui se servaient des maisons pour tirer. 11 ne s'est rien produit de remarquable aujourd'hui sur le théâtre de là guerre, (a) RljSSJE LA iOBlUSâTO GÉNÉRALE LES POURPARLERS CONTINUENT Saint-Pétersbourg, vendredi, 21 juillet. M. SazonolT, accompagné du général Soukhcndinolï, a conféré £l Péterhof avec l'Empereur. A S li. 43 l'ambassadeur d'Allemagne, -M. de Pourtales, a été reçu en audience par l'Empereur; A l'issue de l'audience un conseil des ministres s'est réuni, sous la présidence de l'Empereur. Les chefs des étals-majors généraux de la guerre et de la marine ont pris part à la conférence, (a) COMMUNICATIONS INTERROMPUES Saint-Pétersbourg, samedi 1er août. Les "communications par vapeur entre l'Angleterre et Saint-Pétersbourg gont interrompues. (a) APPEL AU CALME Saint-Pétersbourg, samedi 1er août. On publie le communiqué officiel suivant : » Les manifestations continuelles qui ont lieu, même la nuit, et auxquelles participe une foule de plus en plus nombreuse incitent le gouvernement, qui partage d'ailleurs complètement cet élan patriotique, à faire un nouvel appel & la population, l'invitant à garder sa confiance et son calme et à éviter les émanations d'un sentiment exalté qui ne peuvent que compliquer la situation actuellé. (a) EN FINLANDE Saint-Pétersbourg, vendredi, 31 juillet. Un ukac; impérial ordonne de mettre en état de guerre la Finlande ainsi que les eaux territoriales de la Finlande. (a) LES MESURES MILITAIRES Saint-Pétersbourg, samedi 1" août. Les mesures militaires se poursuivent normalement vers leur complet achèvement.Des ordres ont été donnés pour que rien ni transpire. 1 censure est établie. (b) # * * Le « Times » publie une dépêche de Saint-Pétersbourg suivant laquelle la mobilisation aurait été décrétée en Russie le 30 juillet, à une heure avancée. (b) AUTRICHJHSOXGRÏE La mobilisation générale Vienne, samedi, 1" août. Les journaux de Vienne et de Budapest publient ce qui suit : ' D'après une communication officielle du 31 juillet, l'Empereur a ordonné la mobili- si sation générale de l'armée et de la marine d: de guerre et des deux landwehr, ainsi que le ti rappel sous les armes de la Landsturm. Ce décret est motivé par la mobilisation jj ordonnée par xa Russie. Cette mesure n'a aucun caractère agiessif. 11 ne s'agit que d'une mesure de précaution pour protéger absolument la monarchie. *** d Un grand enthousiasme règne dans tout *- i'émpire depuis l'Orconnance de la mobili- 11 sation partielle. Cet enthousiasme s'est ma- s nifesté aujourd'hui d'une manière encore 0 plus forte parmi la population sans distinc- tion de nationalité, de rang et de religion. 11 Les manifestants jnt acclamé l'Empereur et P les souverains alliée (a) P Vierne, samedi, 1" août. r La « Wiener Zeitung » publiera demain : s 1° Une ordonnance impériale concernant ,J la transmission des pouvoirs d'administra- P tion politique aux commandants d'armée ; 11 2° Une ordonnance ministérielle contenant les dispositions de police restrictives relatives aiux passeports ; 3° Une ordonnance ministérielle concernant la détention et le transport des armes ]' et des explosifs ; 4° Une ordonnance ministérielle concernant la suspension du fonctionnement des jurys des cours d'assises. L'ordonnance impériale, ainsi que les or- i. donnances ministérielles sont applicables en p Gaticie, en Bukovine c'. dans certaines par- s lies de là Moràviè. c La u Wiener Zeitung « publiera en outre n une ordonnance ministérielle concernant la é restriction de la navigation maritime applicable au territoire et au littoral de la Dal- li matia. (a) s Vienne, samedi, 1" août S Par suite de la mobilisation russe, la mo- ti bilisation est devenue générale en Autriche- a Hongrie, par ordre itrpérial. On affiche en ce moment des placards à a ■ce sujet. (a) à UN MORATORIUM 0 Vienne, vendredi, 31 juillet. ^ La « Wiener Zcitung « publiera demain ne ordonnance impériale concernant uîn mo- ^ ratorium de.quatorze jours qui entrera en vigueur le.1" août et aura pour effet de sus- ^ , pendre l'exécution de toute obligation en [, matière de droit civil. (a) 6 ARRESTATION n Carlsbad, vendredi, 31 juillet. ® Peler Stokanovitjh, membre de la Diète ^ de Bohême, a été arrêté à Carlsbad. (a) ! DECLARATION DU PRINCE HERITIER ' t ^ Nisch, vendredi, 31 juillet. (' Dans un communiqué publié hier à l'occasion de la déclaration de guerre, li. prince-liéritier a dit : ® [ « Je porte à la connaissance de mes chers ' et vaillants Serbes le grand malheur qui 1 t frappe notre Serbie. l'Autriche-Hongrie nous j a déclaré la guerre. Il faut que nous soyons , maintenant tous unis. Que nous montrions ' que chaque fois que Vienne y eût intérêt, ' elle donna aux verbes des promesses solen- t nelles de les traiter avec équité, mais qu'elle £ n'a pas rempli, ses promesses. En vain, sur , les frontières de la Serbie et de la Croatie, j I tant de héros Serbes ont versé leur sang i , pour la gioire de l'Europe et les intérêts de la Cour de Vienne. Inutiles ont été les sa- ; érifices faits par la Serbie pendant le règne a de mon grand-père. " La Serbie a regretté sincèrement cet at- ] 5 tentât malencontreux et l'a condamné. Elle j s s'est déclarée prête à traduire en justice t tout complice, nais bientôt la Serbie a vu < avec étonnement que les Autrichiens reje- ] taient la responsabilité du crime non sur , une mauvaise administration, mais sur tout i 1 le royaume. Maigre que ce crime a été < " commis par un seul homme, sujet autri- ( chien, les autorités autrichiennes en ont j ' accusé les officiers, le gouvernement et tout < le royaume. Une pareille accusation portée j contre un Etat indépendant auquel on im- j pute l'assassinat commis par un sujet , 1 étranger est sans précédent dans l'histoire , s de l'Europe. L'Autriche nous a déclaré la , ) guerre sans prendre en considération les , conséquences immtr.ses d'une conllagra- , tion, qu'elle parait provoquer le cœur lé- , ger au moment où iaJSerbie, après deux guerres, allait récolter les fruits de ses efforts.Je suis obligé ce convoquer nos braves ^ et bons Serbes sous le drapeau tricolore ' serbe. Je suis persuadé que, dans ce cas, ils se montreront, comme toujours, dignes de e leurs ancêtres glorieux, ayant pleine con-fiance dans Dieu et dans le triomphe final e de notre œuvre, si juste', s'appuyant sur les ') sympathies de tout le monde civilisé et i comptant sur l'aide d? nos amis. Nous ac- 1 ceptons avec nos vaillants frères du Monté- ! négro la lutte qu'on nous impose avec tant ' s de rage. Dans notre glorieuse histoire ancienno : et moderne de nombreux faits prouvent que it quand les Serbes ont été unis ils ont vaincu les ennemis les plus puissants. Mon-u trons encore lu», lais gue no.us s^vpna tiçus 1 sacrifier pour la patrie. SerbeS, défendez de toutes vo3 forces vos foyers et la nation serbe. » (b) ALLEMAGNE LE KAISER ACCLAM3 Berlin, vendredi, 31 juittet. La nouvelle de la déclaration de l'état dit de menace militaire a attiré dans l'avenue Under don linden une foule de plusieurs milliers de personnes. Lorsque l'Empereur s'est approché la foule a rompu le faible cordon die police et a entouré i'automobile de l'Empereur et de l'Impératrice. Des hourrahs nourris les ont accueillis. L'Empereur a remercié avec un air die la plus profonde gravité. Des ovations sans fin ont retenti lorsque l'automobile du Kronprinz s'est approché. Dès que le iternier automobile de la Cour fut passé, un flot humain passa devant le château, où eurent lieu des manifestations. (a) CENSURE TELEGRAPHIQUE Berlin, vendredi, 31 juillet La censure télégraphique fonctionna déjà à Berlin. Plusieurs télégrammes sont retournés à leùrs expéditeurs. (a) LE CHANCELIER PARLE AU PEUPLE Berlin, samedi, 1er août. Un grand cortège est parti de l'avenue Unter den Linden en entonnant des chants patriotiques et s'est dirigé vers la Wilhelm-strasse. 11 s'est arrêté devant le palais du chancelier. Le chancelier est apparu à xa le-nèlre centrale de la salle du Congrès et a été accueilli par des cris enthousiastes. Quand le silence se fut établi, le chancelier a prononcé d'une voix forte les paroles suivantes : « Vous êtes venus à une heure grave pour exprimer vos sentiments patriotiques devant la mtison de Bismarck qui, avec l'empereur Guiullaume-fe-Grand et le feld-maréchal de Moltke, forgea l'empire allemand. Nous vouerions encore continuer à vivre en paix dans cet empire que nous avons établi dans le travail de la paix il y a quarante-quatre ans .Tous les efforts de l'Empereur ont tendu au maintien de la paix. Jusqu'à la dernière minute, ses efforts ont tendu au maintien de la paix en Europe et il s'y emploie encore. Si tous ses. efforts devaient être inutiles, ci nous devions mettre l'épée à la main, nous entrerons en campagne avec le sentiment convaincu que nous ne voulions pas la ' guerre. Nous aurons alors à combattre jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour notre existence et notre honneur national. Dans Ces heures graves, je me rappelle ces paroles que prononça autrefois le prince Frédéric-Charles de Brandebourg : « Que vos coeurs battent pour Dieu et vos poings contre l'ennemi ». I.e chancelier termina en poussant un hoch enthousiaste à l'Empereur, tandis que retentissait le » Wacht r.m Rheim ». Le cortège a continué par la Wilhelrnstrasse. (a) Graves paroles de Guuiûume il lîeriin, samedi, 1" août, Lîs démonstrations patriotiques ont continué hier durant toute l'après-midi aux alentours du Palais impérial. A G h. 30, l'Empereur, l'Impératrice et le prince Adiùbert se sont montrés au balcon. Ifs ont été. l'objet d'une grande ovation. : Au milieu .des acclamations, l'Empereur a prononcé les* paroles suivantes,- d'une ! voix forte : u Uno heure sombre a sonné pour l'Allemagne aujourd'hui. Nous1 sommes entou-' rés d'envieux qui nous obligent à défendre 1 une cause juste. L'épée est mise de force 1 entre nos mains. J'espère que si en derniè- ■ re heure nos efforts pour amener nos adversaires à voir les choses dans leur vraie * lumière et à maintenir la paix ne réussis- ! sent pas, nous serons obligés avec l'aide ; de Dieu de tirer l'épée et de la manier d'une ■ telle façon que nous puissions la remettre t dans le fourreau avec honneur. Une guer-' re exigera des sacrifices énormes du peu-' pie allemand en biens et en hommes mais ' nous désirons montrer à nos adversaires : ce que cela signifie que d'attaquer l'AUe-1 magne. Je vous recommande maintenant ' mes amis d'aller à l'église, do vous y âge nouiller et de demander à Dieu son aide pour notre brave armée. » (b) : Prelendu douille ultimatum de l'ASIemagne Un démenti officieux 1 \ Rome, samedi, 1" août, s Une note officieuse déclare inexacte la t nouvelle publiée par certains suivant !a-. quelle l'Allemagne aurait adressé à la Rus-. sie et à la France un ultimatum avec terme t fixé. (a) Voici ce qu'a publié à ce sujet le « Mas-3 saggero » ; L'ambassadeur d'Allemagne, M. de Flo-- tôw, s'est rendu hier soir à 8 h. 1/4 rendre -' visite à ^ di San Giuiiano, et lui a annoncé 3 que l'Allîinagnç avait envoyé en même temps un ultimatum à la Russie et un ail» tre ultimatum à la France. A la Russie elle demandait de suspendra dans les six heures l'ordre de mobilisation* A la France, elle demandait de faire con« j naître dans les dix-huit heures au gouvernement impérial si en cas de guerre avec la Russie la France resterait neutre. L'ambassadeur d'Allemagne demanda Si être renseigné sur l'attitude de l'Italie 'H cas de guerre de l'Aile ^agne et de l'Aiitiri< che contre la Russie et la France. Le « Messa.ggero » ajoute :Le ministre dei affaires étrangères, marquis di San Glulia» no, réserva sa réponse jusqu'à ce qu'il eûS consulté le président du Conseil, M. Satan* dra. Une entrevue eut lieu aussitôt entre MAI* di San Giuiiano et Salandra qui dura jus» qu'à minuit. Le » Messagge.ro» affirme que le ministra des affaires étrangères et le président du conseil se -trouveraient parfaitement d'ao cord au sujet de la ligne de conduite à te> nir dans la crise actuelle. Selon le « Messag» gero » comme il ne s'agirait pas dans! l'occurrehce d'une guerre défensive,; l'Italie se bornerait à constater et à faire constater que les engagements du traité d'alliance ne l'obligent pas à prendre les armes dans les conditions actuelles el qu'elle resterait, neutre. Le « Messaggero » ajoute qu'il ne pansa pas que la. neutralité puisse durer jusqu'à! la fin de la guerre. L'Ilalie restera en de» hnr- tant, nu y-!':.? ani'r. la certitude que saï intérêts ne seront pas atteints. Le journal conclut qu'un rapport a été envoyé au Roi au sujet de la situation. Quan<J le Roi l'aura approuvé le gouvernement communiquera officiellement sa déclaration., (aï Londres confirme le double ultimatum Londres, samedi, 1" août, On confirme que l'Allemagne a adnes» sé h la Russie et à la France deux ultimatums demandant à la première de suspendre son ordre de mobilisation dans le* douze heures et priant la seconde d'infor-mer le gouvernement impérial dans lest dix-huit heures si en cas de guerre ave<J la Russie ia France resterait neutre. (b)( L'ALLEMAGNE JUSTIFIE SON ATTITUDa Berlin, samedi, 1" août, La .« Norddeutsche Ailgemeine Zeitung «j, dans une édition spéciale, publie un arti« cle intitulé : k La genèse ». Dans cet article, il est d'abord parlé du développement du conflit austro-serbe. L'article dit ensuit* qu'au cas où la Russie assumerait le rôle de protecteur du mouvement sud-slave,quî a pour objet de détrurie la monarchie austro-hongroise, l'intérêt vitiili de i'AHeanagna serait de maintenir intacte la monarchie austro-hongroise, qui nous est nécessaire pour garder notre propre force au milieu des adversaires de l'est et de l'ouest. L'article expose ensuite comment l'Allemagne a participé avec le plus grand dévouement à tous les efforts qui avaient pour but le maintien de ia paix européenne,; et principalement tous les efforts faits par l'Angleterre pour intervenir entre Vienna et Saint-Pétersbourg. L'article souligne enfin que déjà le 26 juillet des nouvelles dignes de foi étaient arrivées à Berlin donnant au gouvernement allemand l'occasion de dire que les préparatifs militaires de la Russie nous forçaient à prendre les mêmes précautions.: Ces préparatifs consistaient dans la mobilisation de l'armée, niais mobilisation signifie guerre. Le ministre de la guerre russe a déclaré ensuite à l'attaché militaire allemand à Saint-Pétersbourg que les oidres de mobilisation n'avaient pas encore été lancés., Aucun cheval n'avait été réquisitionné, aucun réserviste n'avait été rappelé. Ces déclarations, le chef de l'état-majoiî russe les a encore confirmées le 29 juillet, malgré que des nouvelles indubitables na laissaient aucun doute sur le fait que les préparatifs militaires russes étaient eu pleine action à la frontière allemande. La 29 juillet arriva une dépêche du Tsar suppliant l'Empereur de l'aider dans oe moment difficile. Il le priait, pour éviter 1» malheur d'une guerre européenne, de faire tout son possible pour que son alliée n'aille pas trop loin. Le même jour, l'Empereur répondait,dana un long télégramme, qu'il acceptait de jouer le rôle d'intermédiaire que le Tsar lui propo* sait, au nom de leur amitié, et qu'il était disposé à l'aider. En conséquence une action diplomatique fut immédiatement engagée à Vienne. Pendant que cette action était en cours arriva la nouvelle officielle que ia Russie mobilisait cent <• i'Auliii he-llongrie. Immédiatement, par une dépêche ru Tsar, l'empereur Guiihiuiic déclara que oslte mobilisation çouipronictlaii i- rôle d'intermédiaire qu'il avait accejîié sur tes supplications du ïsar et ia rendait même impossible. Malgré cola l'action entamée à Vienne s»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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